En cas d’urgence: Police: 117 | Ambulance: 144

La violence psychologique

Comment la reconnaître ?

C’est la violence la plus méconnue. Elle peut être subtile et difficile à identifier. Propos dénigrants, humiliations, interdictions, contrôle, menaces, intimidations… Les agressions psychologiques ne laissent pas de marques sur le corps, mais elles font très mal et peuvent terroriser. Jamais anodine, cette violence atteint profondément l’estime de soi et la santé des victimes.

Nier les choix de l'autre partenaire

Imposer ses goûts, ses vues à l'autre partenaire (alimentation, loisirs, fréquentations, etc.), choisir à sa place (coiffure, habillement, etc.), prendre des décisions importantes sans consulter l'autre partenaire, lui dicter sa conduite, lui donner des ordres… la personne auteure de violence prend le dessus, empêche l’autre de vivre librement. Elle dit savoir ce qui est bon pour l’autre partenaire qui doit se plier à sa volonté. C’est une première forme de violence psychologique.

Dénigrer, rabaisser

La violence psychologique inclut les propos dénigrants, méprisants, que la personne violente adresse parfois devant d’autres personnes. Tout peut être rabaissé: les capacités intellectuelles, les idées, les émotions, le physique, les proches, le passé, la façon d’élever les enfants, de tenir la maison, de faire la cuisine, etc.
Par exemple avec des phrases comme :
-« t’y arriveras pas, t’as pas le niveau »
-« t’es dingue, tu dis n’importe quoi »
-« t’es sans cesse en train de pleurnicher »,
-« regarde de quoi t’as l’air »
- « t’es qu’une personne incapable »
- « t’es incapable ».

L’enthousiasme, la bonne humeur de l'autre partenaire, ses manifestations d’affection peuvent aussi être attaqués. La personne auteure de violence fait croire à la victime qu'elle ne vaut rien et lui renvoie une image d’incompétence et de nullité.

Insulter, humilier, ignorer

La violence psychologique s’exprime aussi sous forme d’insultes, d’injures, de propos grossiers, ou encore d’humiliations: lever les yeux au ciel, tourner le dos, ricaner, cracher, roter, péter, etc.

Ce peut être aussi interrompre sans cesse l'autre partenaire, ne pas l’écouter ni lui répondre, ou l’ignorer, refuser de lui parler pendant plusieurs jours sans donner d’explications.

Isoler, surveiller, harceler

-« Si tu m’aimes, ne va pas à ton rendez-vous »,
-« tu préfères ta famille à moi »,
- « cette relation amicale a une mauvaise influence sur toi »
-« je n’aime pas que tu fréquentes tes collègues de travail »
-etc.

La violence psychologique inclut les actes liés à la jalousie, à la volonté de posséder l’autre. Par exemple exiger de l'autre partenaire une présence continue et exclusive, l'empêcher de dormir la nuit, l’empêcher de voir ses proches, lui interdire de sortir seul-e-x, d’aller dans certains endroits, surveiller ses appels téléphoniques, ses sms, son courrier, ses réseaux sociaux (Facebook, Instagram, etc.).

Le contrôle exercé par la personne auteure de violence peut déboucher sur du harcèlement: questionner à répétition, l'accuser, arriver à l’improviste ou l’appeler sans cesse pour vérifier son emploi du temps, etc.

Menacer

La violence psychologique comprend les menaces, comme par exemple:
-de couper les vivres
-de s’en prendre aux proches, aux enfants
-d'enlever les enfants
-de frapper ou tuer l'autre partenaire
-de se suicider

Menacer c'est également dire:

-« tu la fermes ou je t’étrangle »
-« si je te revois avec cette personne, ça va mal aller »
-« si tu sors, tu vas le regretter »
-« fais gaffe, je suis capable de tout »
-« si tu pars, tu reverras jamais les enfants »
- « si tu pars, je tue le chien ».
-« si tu pars, je te fais la peau»
-« si tu pars, je me fous en l’air ».

Intimider

Les comportements d’intimidation font aussi partie de la violence psychologique: prendre un regard noir, crier, hurler ou à l’inverse baisser le ton, prendre sa voix la plus suave, voire chuchoter pour effrayer l'autre partenaire, détruire ses effets personnels, claquer les portes, casser des objets de la maison, conduire la voiture à toute allure, frapper dans les murs, dans les portes, maltraiter un animal domestique, etc.
La personne violente fait la démonstration de sa force et menace d’aller plus loin.

Les violences psychologiques et économiques Expert: Emmanuel Escard
ÉPISODE 1 – VIOLENCES INVISIBLES
Experte: Emmanuel Escard

Quelques exemples de violence psychologique

Lors de notre campagne au sujet de la violence psychologique, nous avons également récolté des témoignages mettant en lumière cette forme de violence

Questions sur la violence psychologique

Mon mari porte plainte contre moi pour violence domestique alors que j’ai moi-même été victime de sa part. Que puis-je..?

Bonjour, Vous avez enduré quotidiennement plusieurs formes de violence, qu'elles soient psychologiques, économiques ou physiques. Sans demander l'aide de quiconque, vous avez eu le courage de demander le divorce pour mettre un terme à ces violences. Cependant, la réaction de...

Question
13 March 2024 - Fri

Bonsoir,

Comment "prouver" cette violence psychologique. Denigrement au quotidien, isolation, charges entières de la maison (enfants, hypotheques, menage...). Abus psychologique, economique et meme physique... Je ne suis pas allée voir de psy ou la police. Et quand j ai dis stop (notemment au fait de rester mariés pour qu il obtienne ses papiers...) et j ai demandé le divorce, il a porté plainte contre moi pour violence domestique ! Les procédures sont en cours, mais la justice ne semble pas voir quel personnage il est. Pourquoi la justice n entend elle pas mon témoignage? Comment faire comprendre aux autres ce que j ai subi ?

Réponse
15-03-2024

Bonjour,

Vous avez enduré quotidiennement plusieurs formes de violence, qu'elles soient psychologiques, économiques ou physiques. Sans demander l'aide de quiconque, vous avez eu le courage de demander le divorce pour mettre un terme à ces violences. Cependant, la réaction de votre partenaire a été de porter plainte à son tour contre vous pour violence domestique. Vous êtes activement à la recherche de soutien dans cette procédure afin que la justice puisse entendre votre version des faits.

Tout d'abord, il nous semble important de préciser que la justice a pour mission de rechercher la vérité lors d'une plainte, et cela peut se traduire par une attitude froide et impersonnelle lors des auditions. C'est un aspect inhérent à son rôle de garder une neutralité. Ainsi, il est normal que vous puissiez ressentir le sentiment de ne pas être entendue par la justice. Cependant, cela ne signifie pas que vous avez tort ou que la justice ne vous croit pas. C'est simplement une étape standard dans le processus de dépôt de plainte.

Nous imaginons qu’il doit être difficile de recevoir une plainte de violence domestique contre vous alors que vous avez vous-même été victime de cette violence. Vous avez la possibilité, si vous le souhaitez, de ne pas traverser cette épreuve seule. Nous allons, ci-dessous, vous transmettre une adresse à laquelle vous pourriez contacter si vous souhaitez être entourée et conseillée pour cette procédure.

Dans le canton de Fribourg, vous pourriez prendre contact avec Solidarité Femmes, centre LAVI au 026 322 22 02. Cette association pourra vous offrir un accompagnement où vous serez reçu par une personnes spécialisées dans l'aide aux victimes. Cette dernière pourra vous fournir un soutien psychologique, juridique et matériel. Les professionnel-le-x-s du centre sont habitué-e-x-s à accompagner les victimes dans les procédures pénales et pourront vous soutenir tout au long de cette épreuve. Les prestations de ce centre sont gratuites et confidentielles.

Nous espérons que notre réponse vous fournira des pistes pour vous permettre de vous sentir accompagnée et soutenue dans cette épreuve. Nous restons à votre disposition si vous souhaitez nous donner des nouvelles ou poser une nouvelle question sur la violence conjugale. Nos meilleures pensées vous accompagnent et nous vous souhaitons beaucoup de courage.

Je vis des violences psychologiques, cela me fait sentir comme un homme battu. Que puis-je faire ? 

Bonjour, Vous nous avez informés que vous faites face à des mauvais traitements psychologiques et que vous vous sentez comme un homme victime de violence. Vous êtes à la recherche d'aide, c'est pourquoi vous nous avez contactés. Bien que nous...

Question
06 March 2024 - AID

Bonjour

Je me saint un home màl traite pesicologiquement et mê je peux dir un home batu Pouvez vous me aider svp Merci

Réponse
07-03-2024

Bonjour,

Vous nous avez informés que vous faites face à des mauvais traitements psychologiques et que vous vous sentez comme un homme victime de violence. Vous êtes à la recherche d'aide, c'est pourquoi vous nous avez contactés.

Bien que nous ne connaissions pas l'auteur-e de ces mauvais traitements, nous supposons que, en écrivant sur notre site, vous pourriez être en situation de violence psychologique au sein d'une relation conjugale. C'est dans cette perspective que nous allons répondre à votre demande.

Vivre des violences psychologiques peut être extrêmement difficile, et il est tout à fait compréhensible que cela puisse vous faire ressentir comme un homme battu. En effet, même si elles ne laissent pas de traces visibles, ces violences peuvent avoir des répercussions sur votre bien-être psychologique et physique. Il existe des solutions pour vous protéger, et nous aimerions, si vous le souhaitez, vous transmettre une adresse utile ci-dessous.

En tant que victime de violence psychologique, vous pourriez prendre contact avec le centre Malleyprairie. Ce centre propose des consultations gratuites et anonymes. Vous serez accueilli par une personne spécialisée dans le domaine des violences conjugales, qui pourra vous offrir une écoute attentive et un soutien. Vous avez la possibilité de vous rendre dans leur centre ou de fixer un rendez-vous dans votre ville, car les intervenant-e-x-s peuvent se déplacent dans les différentes villes du canton de Vaud pour vous venir en aide. Vous pouvez joindre le centre au 021 620 76 76.

Nous espérons que notre réponse sera utile. Nous restons à votre disposition si vous souhaitez nous donner des nouvelles ou poser d'autres questions. Nos meilleures pensées vous accompagnent

Je soupçonne des violences domestiques chez mes voisins. Que puis-je faire ?

Bonjour, Vous êtes témoin auditive de cris répétés qui semblent être liés à des actes de violence de la part de vos voisins. Une partie de vous craint d'aggraver la situation en intervenant, tandis qu'une autre ne souhaite pas "fermer...

Question
05 March 2024 - Viv

Régulièrement, chez nos voisins, un couple avec un enfant, Madame crie très fort à l'encontre de son mari ou de son enfant. Hier soir, cela était accompagné de gros bruits qui pourraient faire penser à un affrontement physique. Je m'apprêtais à frapper à leur porte, j'avais peur d'un drame, mais ils ont du m'entendre et elle a stoppé net de crier. Il y a un enfant de 11-12 ans je pense. Je suis angoissée par cette situation, visiblement connue du voisinage mais personne n'intervient jamais. Je ne sais pas quoi faire car je ne souhaite pas faire plus de mal que de bien.

Réponse
07-03-2024

Bonjour,

Vous êtes témoin auditive de cris répétés qui semblent être liés à des actes de violence de la part de vos voisins. Une partie de vous craint d'aggraver la situation en intervenant, tandis qu'une autre ne souhaite pas "fermer les yeux" sur une éventuelle situation de violence domestique, surtout lorsqu'un enfant est concerné. Nous saluons votre initiative de nous écrire pour venir en aide à vos voisins.

Nous comprenons que le fait d'avoir "le son sans l'image" puisse être particulièrement préoccupant et déclencher un état d'anxiété de votre part. De plus, la violence a tendance à créer un malaise général, amenant souvent l'entourage à rester silencieux, comme c'est le cas pour les autres voisins face à cette situation.

À l'Association VIOLENCE QUE FAIRE, nous insistons sur l'importance de ne pas fermer les yeux face à une situation de violence domestique et sur le rôle déterminant du soutien pour les victimes.

Le temps et l'attention que vous avez pris en nous contactant nous incitent à vous poser à notre tour quelques questions à titre introspectif :

  • Dans quelle mesure vous sentiriez-vous prête à discuter avec vos voisins de ce que vous avez pu entendre et à leur transmettre votre soutien ?
  • Quels sont vos souhaits pour l'enfant de vos voisins ?
  • Quels pourraient être les risques de ne pas appeler la police et à contrario les bénéfices de les appeler ? 

En réponse à votre désir de mieux comprendre comment vous positionner en tant que témoin, une page dédiée à ce sujet est disponible sur notre site. De plus, nous vous transmettons quelques informations sur les options qui s'offrent à vous.

De manière générale, tout-e citoyen-ne a le droit d'informer la police s'il soupçonne des violences domestiques. La Police cantonale vaudoise peut, par exemple, vous renseigner sur la prévention dans les cas de violences familiales au 021 644 44 44. En cas d'urgence, lorsque vous entendez à nouveau des cris et des pleurs, composez le 117. En cas de violence conjugale, il est préférable, pour votre sécurité et celle de vos voisins, de faire intervenir la police. Les forces de l'ordre sont habituées à intervenir dans ce genre de situations et peuvent expulser l'auteur-e de violence du domicile pendant une période déterminée.

Si vous suspectez des violences envers l'enfant, vous pouvez contacter la Direction générale de l'enfance et de la jeunesse (DGEJ) de manière anonyme pour vous renseigner et leur transmettre vos inquiétudes. Vous pouvez les joindre au 021 316 53 53.

Nous espérons que notre réponse a pu vous fournir des pistes d'action pour cette situation. Notre porte reste ouverte si vous souhaitez nous donner des nouvelles ou poser une nouvelle question. Nous vous souhaitons tout le meilleur.

Que puis-je faire en tant qu'homme victime de violence domestique ?

Bonjour, Vous nous écrivez aujourd’hui pour partager votre histoire et poser des mots sur votre vécu. Nous soulignons votre démarche qui demande efforts et courage.   Concrètement, vous voulez obtenir des conseils sur la façon de faire face à cette...

Question
04 March 2024 - Ste

Chers lecteurs,

Je m'adresse à vous aujourd'hui pour partager mon histoire. Je suis un homme de 45 ans, père de trois enfants, et victime de violence domestique de la part de ma femme, une narcissique perverse.

Pendant 17 ans, j'ai subi des humiliations, des menaces et même des violences physiques. Ces violences se sont souvent déroulées devant nos enfants, créant un environnement domestique toxique et insupportable.

Récemment, la situation s'est aggravée au point où j'ai été chassé de chez moi. Je me retrouve maintenant sans domicile fixe, avec seulement une valise et mon ordinateur. Malgré mon handicap et les ressources financières limitées que je reçois, j'ai toujours cherché à subvenir aux besoins de ma famille, en payant le loyer et en assurant les repas. Ma femme ne travaille pas, ne ramène pas d'argent à la maison et ne s'occupe pas des tâches ménagères. Tout repose sur mes épaules, et même les paiements sont devenus un fardeau que je peine à supporter. Je cherche seulement à pallier des situations insoutenables et à protéger mes enfants de cette réalité.

Ma femme a confisqué ma voiture et menace d'appeler la police pour me retirer le permis de conduire. Elle utilise également le fait que je fume occasionnellement du cannabis comme un autre outil de manipulation et de contrôle. Elle me menace, m'humilie et essaie de me faire du chantage, sachant que je ne suis pas un drogué mais que j'ai seulement cette habitude occasionnelle. Pourtant, elle exploite cette habitude pour me voler ma voiture et me garder loin de la maison.

Malgré tout, je tiens à souligner que je suis simplement un père qui aime ses enfants et qui ne veut pas les perdre. J'ai souffert en silence pendant 17 ans, mais maintenant j'ai décidé de parler.

Je demande des conseils sur la façon de faire face à cette situation, sur la manière de me protéger moi-même et mes enfants, et sur la façon de commencer à reconstruire ma vie.

Tout conseil ou ressource serait grandement apprécié. Merci d'avoir lu mon histoire.

Réponse
07-03-2024

Bonjour,

Vous nous écrivez aujourd’hui pour partager votre histoire et poser des mots sur votre vécu. Nous soulignons votre démarche qui demande efforts et courage.  

Concrètement, vous voulez obtenir des conseils sur la façon de faire face à cette situation, sur la manière de vous protéger et de protéger vos enfants, et sur la manière de reconstruire votre vie. Violence Que Faire est là pour répondre à vos interrogations et vous orienter selon vos demandes.

En tant que père qui aime ses enfants, vous cherchez des solutions pour ne pas les perdre et nous comprenons votre envie de sortir de cette situation. Nous proposons ci-après quelques informations concernant les thèmes que vous abordez dans votre question et des possibles orientations. En avez-vous déjà entendu parler ?

En effet, vous mentionnez de la violence domestique et plus précisément des humiliations, des menaces et de la manipulation qui entrent dans le champ de la violence psychologique, ainsi que des violences physiques. Ces formes de violence sont interdites par la loi et des centres spécifiques, les Centres d’Aide aux Victimes d’Infractions (centres LAVI), sont à disposition pour vous informer sur vos droits en cas d’infractions ainsi que vous accompagner pour des questions sociales, médicales et psychologiques, si vous le souhaitez. Si vous décidez de prendre rendez-vous, les consultations du Centre LAVI du Jura seraient gratuites et confidentielles.

Les conséquences de la violence au sein du couple sont multiples et vous en décrivez plusieurs, notamment le faire d’être actuellement sans domicile fixe et l’environnement toxique et insupportable pour vos enfants, conséquences desquelles vous aimeriez sortir.

En termes d’hébergement, le canton du Jura ne dispose pas de structures d’accueil d’urgence ; avez-vous vous-même de la famille, des proches ou des connaissances (voisins, collègues) à qui vous pourriez demander de l’aide ou du soutien ? Vous mentionnez avoir un handicap sans spécifier de quoi il s’agit ; auriez-vous peut-être accès à certains hébergements grâce à cet handicap ?

En ce qui concerne vos enfants, que vous voulez protéger, le centre LAVI du Jura est aussi compétent pour les accompagner en tant que proche dans cette situation. Auriez-vous la possibilité de les informer sur l’existence de ces centres, ou de les y accompagner s’ils en ressentent le besoin ?

Enfin, vous mentionnez votre envie plus globale de reconstruire votre vie. Qu’est-ce que cela représente pour vous ? Est-ce qu’il est question de se séparer ? De poser de nouvelles bases à l’abri des violences ? Si vous souhaitiez vous poser ces questions dans un cadre sécurisé, un-e thérapeute pourrait vous soutenir dans votre réflexion. Lassociation jurassienne et bernoise francopohone des psychologues et des psychologues-psychotérapeutes (AJBFPP), met en ligne une liste de thérapeutes installés en privé pour offrir écoute et conseils.

Voilà quelques pistes que vous êtes libre de suivre. Nous restons à disposition si vous deviez avoir d'autres questions ou besoins et nos pensées vous accompagnent dans ce processus. 

J'ai commis des actes violence physique envers ma compagne. Comment puis-je me faire aider ?

Bonjour, Vous partagez avec nous votre besoin pressant de trouver de l’aide par rapport à votre recours à la violence physique au sein de votre couple. Nous saluons votre prise de conscience de la mesure du problème et des conséquences...

Question
02 March 2024 - Gel

Madame, Monsieur,

Je me permets de venir vers vous car je suis auteur de violences au sein de mon couple …

J’ai vraiment besoin de me faire aider pour comprendre pourquoi j’en suis arrivé à m’en prendre au physique. Pour notre bien être, j’ai décidé pour l’instant de retourner vivre auprès de mes proches mais nous désirons être réuni à nouveau ma femme et moi. Je vous en supplie, j’ai besoin d’un accompagnement.

Bien à vous 

Réponse
05-03-2024

Bonjour,

Vous partagez avec nous votre besoin pressant de trouver de l’aide par rapport à votre recours à la violence physique au sein de votre couple. Nous saluons votre prise de conscience de la mesure du problème et des conséquences de l’utilisation de la violence dans votre couple et ainsi de vouloir prendre soin de la souffrance engendrée. 

Vous souhaitez trouver une sortie de la répétition de vos actes et gérer votre agressivité ce qui est en effet une démarche importante dans la mesure où, lors du passage à des actes violents, il s’installe un cercle de répétitions de plus en plus graves. Votre décision de quitter momentanément votre domicile est certainement une décision prudente pour préserver votre couple, protéger votre femme et trouver l’aide appropriée.

Concrètement, pour trouver une amélioration significative en termes de comportements violents nous vous conseillons une aide professionnelle. Il existe à Genève Vires, un centre spécialisé dans cette thématique et vous y trouverez une aide concrète dans la gestion des situations que vous vivez. Un première évaluation lors du premier contact vous permettra de mieux comprendre l’origine de vos agissements et d’investir vos énergies pour les changements concrets que vous souhaitez pour vous-même. Ces spécialistes seront à même de vous écouter et d’évaluer avec vous votre besoin dans la situation que vous vivez.

N’hésitez à faire encore appel à nous si vous en ressentez le besoin ou si vous avez d'autres questions. Nous vous souhaitons du courage dans votre démarche de changement et un avenir de couple respectueux de la sécurité et de l'intégrité de votre partenaire et plus satisfaisant pour vous.

Soupçons de violences psychologiques et d'emprise au sein du couple de ma soeur

Bonjour, Etre témoin impuissant est une position bien délicate pour l'entourage d'une personne prise dans une relation de couple emprunte de violence. C'est tout à fait normal de se sentir démunie face à une puissance telle que l'emprise psychologique. Quels...

Question
20 February 2024 - RJ1

Bonjour,

Avec ma famille, nous avons des soupçons de violences psychologiques et d'emprise au sein de son couple. Nous ne savons pas quoi faire et surtout vers qui nous tourner pour obtenir de l'aide. Elle est en train de s'isoler (décrochage scolaire, social, isolement de ses ami-e-s et de sa famille) et nous avons peur de la brusquer. Vers qui pourrions-nous nous tourner ? Merci de votre réponse et de tout ce que vous faites !

Réponse
22-02-2024

Bonjour,

Etre témoin impuissant est une position bien délicate pour l'entourage d'une personne prise dans une relation de couple emprunte de violence. C'est tout à fait normal de se sentir démunie face à une puissance telle que l'emprise psychologique. Quels sont les éléments qui vous font penser que votre soeur subit de la violence par son compagnon? Vous parlez de décrochage scolaire. Est-elle encore à l'école? Est-elle mineure ou majeure? Vit-elle avec son partenaire?

Pour pouvoir vous répondre plus précisement mais surtout vous orienter au mieux, il nous serait utile d'avoir quelques informations complémentaires en regard de nos questionnements apparaissant plus haut. Etes-vous d'accord de nous renseigner davantage sur votre soeur et les faits observés en nous posant une nouvelle question (avec les mêmes identifiants) ? 

Nous nous permettons de vous transmettre quelques informations qui ont pu être utiles à des personnes dans des situations similaires à la vôtre. Une des stratégies des auteur-e-s de violence est de pousser la victime à l'isolement afin de favoriser sa mise sous son contrôle. Sous emprise, une personne peut s'avérer difficile à raisonner, à convaincre, elle ne se perçoit pas comme étant victime de violences. La prudence que vous adoptez semble dès lors appropriée pour maintenir le lien avec vous et les autres membres de la famille. Il est important de rester présente, disponibles et à l'écoute.

En attente de votre éventuel retour, nous pouvons vous orienter vers le centre d'accueil MalleyPrairie au 021.620.76.76 pour échanger sur la situation et recevoir écoute ainsi que conseils professionnel-l-e-s dans le domaine de la violence conjugale.

Nous nous permettons aussi de vous faire part de notre podcast Poussière dont le premier épisode traite spécifiquement des violences psychologiques . Si vous pensez que votre soeur pourrait être réceptive, une idée serait de lui proposer de l'écouter, ce qui permettra peut-être d'enclencher la discussion.

Nous espérons avoir pu vous donner quelques pistes utiles et que vous trouverez rapidement l'aide recherchée. Nous restons à disposition si vous souhaitiez donner suite à notre réponse ou nous transmettre des nouvelles.

Avec nos cordiales salutations,

Violences psychologiques

Bonjour, Vous avez réalisé être victime de violence psychologique de la part de votre ex-mari, et vous souhaitez comprendre comment il est possible de prouver que vous avez vécu ce type de violence. Votre questionnement est légitime, et nous allons...

Question
16 February 2024 - Ba_

Bonjour

Comment prouver de la violence psychologique?

J’en ai subi et mon ex menace de porter plainte contre moi si je porte plainte pour des violences psychologiques !

Réponse
20-02-2024

Bonjour,

Vous avez réalisé être victime de violence psychologique de la part de votre ex-mari, et vous souhaitez comprendre comment il est possible de prouver que vous avez vécu ce type de violence. Votre questionnement est légitime, et nous allons tenter d'y répondre au mieux.

La violence psychologique apparaît comme la forme la plus « invisible » des violences conjugales, car contrairement à d'autres formes de violence, elle ne laisse pas de marques sur le corps et est donc plus difficile à prouver. Cependant, le manque de possibilité de prouver la violence psychologique ne signifie pas qu'elle est moins grave qu'une autre forme de violence. En effet, les conséquences de la violence psychologique sur les victimes peuvent profondément détériorer leur santé psychique et physique. Vous avez raison de prendre ce problème au sérieux et de vous interroger à ce sujet. À ce propos, nous avons dédié tout un épisode de notre podcast à cette question, si vous êtes intéressée à l'écouter.

Il est important de savoir que dans le Code pénal suisse, la violence psychologique n’est pas érigée en infraction spécifique. Il n’existe pas non plus d’infraction spécifique pour le harcèlement obsessionnel. Certains actes de violences psychologiques constituent cependant des infractions, c’est le cas par exemple des menaces graves (art. 180 CP), de la contrainte (art. 181 CP), la séquestration (art. 183-184 CP), le chantage (art. 156 CP), l’utilisation abusive d’une installation de télécommunication (art. 179septies CP) etc…

Pour vous apporter un soutien concernant votre questionnement sur la violence psychologique et la possibilité de porter plainte ou de la prouver, nous vous suggérons de prendre contact avec l'une des deux adresses ci-dessous :

Tout d'abord, vous pourriez prendre contact avec le Centre Social Protestant du canton de Berne. Vous avez la possibilité de contacter le secteur juridique, qui offre la possibilité d'avoir un entretien avec un-e juriste qui vous renseignera sur vos droits et vous orientera dans vos questionnements concernant les actes de violence psychologique que vous avez subis. Vous pouvez les joindre au numéro suivant : 032 493 32 21.

Vous pourriez également prendre contact avec le Centre de consultation ambulatoire de Solidarité Femmes Bienne. Dans ce centre, vous serez reçue par un-e spécialiste des violences conjugales et, dans certains cas de violence psychologique, ces derniers peuvent vous apporter un soutien d'ordre juridique et vous aider à prouver que vous vivez des violences psychologiques. Les consultations au sein de ce centre sont gratuites et confidentielles. Vous pouvez les joindre au numéro suivant : 032 322 03 44.

Nous espérons que notre réponse aura pu vous fournir des pistes de compréhension et des adresses utiles quant à votre questionnement. Nous restons à votre disposition si vous souhaitez nous en dire plus ou nous poser une autre question. Nos meilleures pensées vous accompagnent.

J'ai l'impression que je vis de la violence dans ma relation de couple. Que puis-je faire ?

Bonjour,  Vous nous écrivez car vous souhaitez savoir si ce que vous vivez est normal, ce qui est le cas selon votre partenaire. Vous dites être limitées dans votre liberté, vous sentir bloquée, piégée, que votre partenaire vous force à...

Question
12 February 2024 - vsr

Bonjour,

Je vous écris car je ne sais pas si ce que je vis est normal. Selon mon partenaire, oui. Les conditions de vie avec lui sont très limitatives pour ma liberté et je me sens bloquée, piégée. Pour lui, il est impératif que nous puissions voir nos téléphones portables respectifs, mais il voit alors des choses qui datent d'avant le début de notre relation et se met en colère. Quand il veut parler, il veut me forcer, je l'écoute au début, mais il y a un moment où je lui dis que ce n'est pas le moment, que je n'en peux plus et alors il essaie de m'empêcher de sortir de la chambre ou me poursuit dans le reste de la maison pour parler. Il ne veut pas que je sois seule avec mes amis, il ne veut pas que j'aille faire les courses seule. Lorsque je ne veux pas faire l'amour, il me dit que je dois faire l'amour pour lui donner du plaisir, parce que c'est ce que font les couples qui s'aiment. J'ai l'impression qu'il est très jaloux et possessif, lorsque je ne suis pas d'accord avec lui, il m'a même blessée physiquement parce que je ne voulais pas me retourner et qu'il me retournait de force, parce qu'il m'attrapait pour que je ne parte pas. Il me menace également tout le temps et lorsque je lui dis que je veux mettre fin à la relation, il me dit que je ne veux pas partir. .... Je ne sais pas quoi faire !

Réponse
15-02-2024

Bonjour, 

Vous nous écrivez car vous souhaitez savoir si ce que vous vivez est normal, ce qui est le cas selon votre partenaire. Vous dites être limitées dans votre liberté, vous sentir bloquée, piégée, que votre partenaire vous force à faire des choses avec lesquelles vous n'êtes pas d'accord, notamment sexuelles, et qu'il insiste si vous refusez. Vous le décrivez comme jaloux et possessif, et que cela a déjà mené à des blessures physiques. Il vous menace, et ne vous permet pas de mettre fin à votre relation.

Pour commencer, nous vous félicitons de nous avoir contacté-e-s. C'est une démarche courageuse, et cela montre que vous questionnez, à juste titre, ce que vous vivez. Vous avez fait un premier pas important pour sortir de cette situation de violence.

En effet, votre récit comprend des descriptions de l'ordre de la violence psychologique, alimentée par la jalousie ou l'envie de posséder l'autre que vous mentionnez en décrivant votre partenaire. Cette forme de violence ne laisse pas de trace sur le corps, mais elle peut marquer l'esprit de manière tout aussi vive et souvent plus longtemps et plus en profondeur.

Il y a une notion de surveillance à travers le fait de vouloir accéder à votre téléphone, de vous empêcher de voir vos ami-e-s seule, ou de faire des activités seule. Cela peut mener à un certain isolement de la personne victime, et déboucher sur du harcèlement de la personne auteure (poser plein de questions, appeler ou écrire des messages à répétitions, etc...). 

Votre partenaire vous impose aussi de l'écouter, et il vous retient, ou vous poursuit pour vous obliger à le faire, même si vous lui dites gentiment "non". De ce fait, il nie vos choix, vous impose les siens, il ne respecte pas vos limites. 

Dans cette prolongation, lorsque vous parlez de ne pas vouloir faire l'amour, votre discours nous apparaît comme de la contrainte sexuelle. Lors de rapports sexuels, il est essentiel que le consentement soit demandé et donné par les partenaires (même au sein d'un couple), sachant qu'il peut être retiré à tout moment. "Devoir donner du plaisir", "c'est ce que font les couples qui s'aiment", sont-ils des arguments légitimes, qui font suffisamment sens pour vous pour changer d'avis? Si ce n'est pas le cas, c'est une contrainte à un acte sexuel.

Vous mentionnez plusieurs épisodes qui remettent votre intégrité physique en cause. La violence physique peut comprendre le fait de bloquer le passage, immobiliser, retenir de force, empoigner, etc... Vous avez même été blessée.

Ces violences peuvent avoir des conséquences importantes sur la personne qui les subit. D'ailleurs, la violence au sein d'un couple est interdite par la loi qui protège l'intégrité physique, psychique et sexuelle de chaque personne. La plupart des actes de violence sont poursuivis d'office, d'autres doivent être dénoncés par une plainte pénale.

À ce stade, nous vous invitons à réfléchir aux questions qui suivent:

  • Quel avenir souhaiteriez-vous pour cette relation?
  • De quoi avez-vous besoin pour y parvenir?
  • Si une personne proche vous faisait part d'un vécu similaire, que lui conseilleriez-vous?

Avec votre accord, nous souhaitons vous donner quelques pistes qui pourraient vous aider dans votre situation. Il n'est jamais facile de faire à des situations de violence, et seul-e-x on peut se sentir démuni. C'est pourquoi il est important de pouvoir s'entourer de professionnel-le-x dans le domaine, afin d'obtenir des conseils et un soutien.

Si vous ressentez le besoin de parler, et d'être accompagnée dans votre vécu, vous pouvez consulter le Service d'Aide aux Victimes (SAVI) sur le canton de Neuchâtel. Il y a un bureau dans la ville de Neuchâtel, et à la Chaux-de-Fonds. Cette institutions propose des consultations gratuites et confidentielles en lien avec la violence domestique, et plus spécifiquement la violence conjugale. Ces professionnel-le-x-s seront à votre écoute et pourront vous renseigner sur les diverses démarches possibles dans votre situation, et vous proposer une aide sur les plans administratifs, psychologiques et juridiques. Vous pouvez les joindre au 032 889 66 49, ou par mail à savi.ne@ne.ch.

Dans le cas où vous ne vous sentiriez plus en sécurité avec votre partenaire, mais que vous vivez ensemble, qu'il vous faudrait quitter le domicile rapidement et que vous n'avez personne chez qui aller, vous pouvez faire appel au numéro d'urgence 0800 880 480

Si vous devez vous mettre à l'abri, vous pouvez également contacter le SAVI sur le canton de Neuchâtel, qui peut entrer en matière pour un hébergement en aide immédiate de 35 jours, avec possibilité de prolonger. Le numéro de l'hébergement est le 032 886 46 36.

Nous nous permettons également de vous encourager à appeler la Police au 117 si vous vous sentez en danger.

Nous espérons avoir pu vous apporter des conseils utiles et nous vous souhaitons du courage et que la situation s'améliore pour vous. Nous restons à votre disposition si vous souhaitez poser d'autres questions, ou simplement nous donner des nouvelles si vous le désirez.

 

Je ne sais pas si ce que je vis est normal

Bonjour,  Tout d'abord, nous souhaitons vous informer que vous pouvez nous écrire directement en anglais si cela est plus facile pour vous et nous vous répondrons également en anglais. Vous êtes en couple et votre partenaire vous rabaisse régulièrement ou...

Question
11 February 2024 - cha

Bonjour,

(Je suis anglophone primaire, je vis dans le canton de Vaud, et j'utilise la traduction parce que je ne sais pas quoi faire). Ma partenaire se met régulièrement en colère contre moi pour certaines choses et me traite de tous les noms (bitch, pas normal) ou me rabaisse (fuck you, you've ruined my life, etc.). Nous n'avons pratiquement aucune intimité sexuelle et elle m'en rend responsable. Je pense que je suis stressée et triste à cause de cette relation, que je n'ai d'intérêt pour personne et que j'essaie surtout de survivre paisiblement chaque jour. Le week-end dernier, elle s'est tellement énervée qu'elle m'a craché dessus. Ce week-end, un vieil ami à elle est venu lui rendre visite et ils sont allés dans une autre pièce pour rattraper le temps perdu. Je suis entré et elle m'a dit qu'il ne se passait rien d'autre que quelques baisers et que, comme nous n'avions pas de relations sexuelles, elle devait en arriver là et que c'était de ma faute si c'était comme ça. Je suis tellement triste. Je me sens très blessée et surtout coupable et blâmée. C'est difficile de savoir quoi faire. Est-il justifié qu'elle agisse ainsi et que ce soit la conséquence ?

Réponse

Bonjour, 

Tout d'abord, nous souhaitons vous informer que vous pouvez nous écrire directement en anglais si cela est plus facile pour vous et nous vous répondrons également en anglais.

Vous êtes en couple et votre partenaire vous rabaisse régulièrement ou vous insulte, cette situation vous stresse et vous rend triste. Le week-end dernier votre partenaire vous a craché dessus. Ce week-end votre partenaire a embrassé un ami en justifiant que c'était de votre faute car vous n'avez pas de relations sexuelles. Vous vous sentez coupable et blâmée et ne savez pas quoi faire. Vous souhaiteriez y voir plus clair.

Les évènements que vous nous relatez, comme vous rendre responsable de son baiser avec son ami, les insultes répétées, les dénigrements, sont des actes de violence psychologique. Cette dernière est sournoise et s’installe peu à peu par le biais du phénomène appelé « cycle de la violence » Ce mécanisme qui se répète engendre un risque d’augmentation de la violence. Les conséquences de cette emprise ou contrôle engendrent de la peur, de la confusion, de la perte de confiance ou d’estime de soi. Ces symptômes ont pour conséquence d’empêcher ou de rendre plus difficiles toutes prises de décisions. La violence est grave et elle n'est jamais justifiée, quel que soit le comportement de la victime. Est-ce que certains de ces éléments font écho à votre situation?

Dans votre message nous comprenons que vous vous sentez bloquée, en modalité "survie" jour après jour, comme si vous n'étiez plus celle au contrôle de votre vie. Nous écrire démontre que vous avez envie de changement et que la situation actuelle ne vous convient plus. Si vous nous le permettez, nous nous permettons de vous poser quelques questions à titre introspectif : 

  • Qu'est-ce que vous souhaiteriez pour vous dans le futur, comment l'imaginez-vous?
  • Qu'est-ce qui vous rend triste par rapport à cette relation? 

Si vous le souhaitez, vous pourriez prendre contact avec des professionnel-les proches de chez vous qui pourront vous conseiller de manière gratuite et confidentielle, en anglais. Dans le canton de Vaud, le Centre Malley Prairie s'adresse à toute personne touchée par la violence au sein du couple et propose des  des consultations en ambulatoire mais également des groupes de soutien pour les personnes victimes de violence. Ces professionnel-les pourront vous guider pas à pas dans vos prises de décision, quelles qu'elles soient, et vous conseiller au mieux en fonction de votre situation. Les consultations peuvent avoir lieu dans différents lieux du canton. Un seul numéro pour les joindre pour les deux prestations: 021 620-76-76.

Nous espérons de tout coeur avoir pu vous aider, notre porte reste ouverte si vous avez une nouvelle question ou si vous souhaitez nous donner de vos nouvelles dans quelques temps. Avec nos meilleures salutations. 

Violence verbale chez des voisins, que faire?

Bonjour, Vous nous avez écrit en tant que témoin auditif de disputes fréquentes et violentes impliquant vos voisins. Nous comprenons que le fait d'être exposé au son sans l'image, surtout sans connaître personnellement les voisins, puisse susciter de nombreuses émotions...

Question
08 February 2024 - ldk

Bonjour,

mes voisins que je connais pas se disputent régulièrement très fort, et on les entend dans tout l'immeuble. Je ne sais pas si il y a de la violence physique mais en tout cas verbale c'est sûr.

Je ne sais pas comment je devrais réagir, ou si je devrais appeler la police quand ça arrive. Qu'est-ce que je devrais faire?

Réponse
12-02-2024

Bonjour,

Vous nous avez écrit en tant que témoin auditif de disputes fréquentes et violentes impliquant vos voisins. Nous comprenons que le fait d'être exposé au son sans l'image, surtout sans connaître personnellement les voisins, puisse susciter de nombreuses émotions et créer un climat anxiogène au sein de votre immeuble. Si vous avez pris la peine de nous écrire, c'est probablement parce que vous vous interrogez sur la possibilité de violences conjugales chez vos voisins, et c'est dans ce contexte que nous allons répondre à votre demande.

Il n'est jamais facile de réagir en tant que témoin de violence conjugale, d'autant plus lorsque l'on ne connaît pas bien les personnes que l'on soupçonne de vivre dans la violence. Il est tout à fait normal que vous vous posiez des questions et que vous réfléchissiez à l'implication que vous pourriez ou devriez avoir dans cette situation. Ce qui semble certain, c'est que vous avez été attentive à votre sensibilité et que vous ne souhaitez pas rester silencieuse face à la violence conjugale. Nous saluons cette démarche, nous savons qu’elle demande du courage.

Dans le cas de soupçons de violence conjugale, comme cela est le cas chez vos voisins, nous conseillons toujours à l'Association VIOLENCE QUE FAIRE, de faire appel à la police au 117 en cas de nouvelle scène. Elle sera plus à même d'évaluer la situation une fois sur place. Ces derniers sont habitués à intervenir au sein des domiciles où il y a de la violence. En cas de crise, les forces de l'ordre peuvent expulser l'auteur-trice de violence afin que la victime soit en sécurité.

Nous nous demandons dans quelle mesure vous pourriez échanger avec vos autres voisin-e-s que vous connaissez mieux sur ce que vous entendez régulièrement et ainsi avoir plus d'informations sur ce que vit ce couple. Il sera alors peut-être plus facile pour vous de prendre la décision de contacter la police en ayant un peu plus d'informations. 

Nous espérons que notre réponse a pu vous fournir des pistes sur la manière dont vous pourriez intervenir la prochaine fois que vous entendrez des disputes intenses au domicile de vos voisins. Nous meilleures pensées vous accompagnent.

Quelles solutions juridiques et peu couteuses puis-je trouver pour me protéger de violences psychologiques et économiques ?

Bonjour, Vous partagez avec nous le fait que même après la cessation de vos contacts avec votre mari, vous ressentez toujours son emprise sur vous. Vous vous êtes fortement investie dans votre relation pour faire face aux problèmes de violence....

Question
09 January 2024 - Or

Bonjour,

Cela fait maintenant plus d'une année que je suis séparée de mon mari. Nous avons été consultés aux boréales mais il n'a jamais prs conscience ni accepté qu'il était violent psychologiquement. Nos rapports restent compliqués même si je ne le vois plus. Il continue a "souffler le chaud et le froid" par messages ou mail et je sens bien qu'il a toujours une emprise sur moi. Il essaie de m'atteindre financièrement. Je suis donc à la recherche d'un avocat afin de m'aider a me défendre. Malheureusement j'ai peu de moyens. Je me demandais si il existait une aide ou un conseil juridique peu coûteux pour les personnes dans mon cas. Merci d'avance pour votre aide.

Réponse
12-01-2024

Bonjour,

Vous partagez avec nous le fait que même après la cessation de vos contacts avec votre mari, vous ressentez toujours son emprise sur vous. Vous vous êtes fortement investie dans votre relation pour faire face aux problèmes de violence. Cependant, suite à l'absence de reconnaissance de la part de votre mari quant à ses actes violents, vous avez pris la décision de vous séparer. Votre objectif actuel est de vivre sans être affectée par la violence et de retrouver la sérénité. Vous agissez en cherchant des solutions concrètes pour vous défendre juridiquement. Nous saluons votre démarche en nous écrivant, c’est quelque chose qui demande du courage.

Dans votre message, vous démontrez une grande lucidité face à la situation de violence que vous subissez. En effet, vous avez identifié être victime de violence psychologique et économique. Vous avez une compréhension approfondie des comportements violents de votre ex-mari, notamment à travers ses messages et ses mails, où vous signalez qu'il alterne entre des attitudes contradictoires. De plus, vous reconnaissez qu'il semble incapable de comprendre l'impact de sa violence psychologique sur vous et qu'il serait préférable pour votre santé de vous protéger juridiquement face à lui.

Pour vous aider dans vos démarches juridiques face à votre mari, nous pouvons vous suggérer les adresses suivantes :

Tout d’abord, dans le canton de Vaud, le Centre Social Protestant offre des conseils juridiques aux personnes à revenus modestes. Vous pouvez, si vous le souhaitez, soumettre votre demande par téléphone au 021 560 60 60 ou en vous rendant à la réception du Centre Social Protestant, rue Beau-Séjour 28 à Lausanne, lors des permanences qui ont lieu le mardi matin de 8h30 à 11h00 et le jeudi après-midi de 13h30 à 16h00.

Vous pourriez également vous rendre dans un centre LAVI du canton de Vaud. Il existe quatre antennes à Aigle (021 631 03 04), Lausanne (021 631 03 00), Yverdon (021 631 03 02) et Nyon (021 631 03 08). Dans certaines situations de violence psychologique et économique, les intervenants LAVI pourraient vous apporter un soutien juridique. Elles-ils sont à votre disposition pour vous informer de vos droits, vous orienter et, si nécessaire, vous accompagner auprès d’un avocat pour une évaluation juridique de votre situation. Ces rendez-vous sont gratuits et confidentiels.

Si vous recherchez spécifiquement un-e avocat-e spécialisé-e dans les affaires de violence domestique, vous pourriez contacter l'Association des Avocats Ressource en matière de Violences Domestiques. Cette association réunit des avocat-e-s sensibilisé-e-s à la problématique de la violence domestique, offrant ainsi des conseils et un soutien juridique spécialisé aux personnes concernées par ce type de violence. Cependant, il est à noter que l'association ne peut malheureusement pas proposer des prestations juridiques à tarif réduit.

Nous espérons que notre réponse vous a fourni les informations nécessaires pour entreprendre les démarches visant à vous protéger. N’hésitez pas à poser d'autres questions si vous en avez. Nous vous souhaitons le meilleur et vous adressons nos encouragements.

Est-ce à cause de lui que je suis tombée dans la drogue?

Bonjour, Vous avez fait énormément d’efforts pour le bien-être de votre famille toutes ces dernières années et ce malgré les contraintes qui se sont imposées à vous. Vous avez désormais atteint vos limites et vous constatez que vous êtes en train...

Question
15 December 2023 - Isa

Bonjour,

Je vis en couple depuis plusieurs années et nous avons 2 enfants en bas âge. Mon conjoint m’a dit d’arrêter mon emploi à la naissance de notre premier enfant car j’habitais loin et que si nous devions vivre ensemble, il fallait qu’on se rapproche de son travail et que comme il avait un salaire plus élevé, c’était à moi de démissionner.

Malheureusement, après 2 ans, il a décidé d’arrêt son emploi car il était malheureux et, depuis 1 an, il est en reconversion professionnelle avec des idées de carrière complètement farfelues et irréalisables. Donc depuis 1 an, il est avec moi à la maison, ne s’occupe de rien dans le foyer (menage, enfants, entretien d’une maison avec jardin, rendez-vous, etc). Il ne se préoccupe que de lui, de ses rêves irréalistes et cerise sur le gâteau, me sollicite du matin au soir.

Il me fatigue plus que nos 2 enfants. Alors que j’avais commencé un emploi de maman de jour car, même s’il paie, le loyer, la nourriture et la voiture, il ne me donne rien, j’ai commencé à ressentir une fatigue extrême. Autant physique que psychologique. Alors un jour, un de ses copains (qui squattent la maison presque 4 jours par semaine) me propose de la cocaine. J’étais tellement épuisée que j’ai accepté (pourtant je n’ai jamais été intéressée par les drogues).

Et à partir de ce moment, j’ai sombré. J’arrivais à m’occuper de tout, la maison, les enfants et mon conjoint, sans problème. Mais le pire, c’est que j’ai appris, au moment où j’ai commencé à en prendre, que mon conjoint en prend depuis des années (ce que j’ignorais) et j’ai donc pu continuer à en prendre car il en ramenait souvent à la maison.

Donc voilà la situation, maintenant je suis accro, j’ai du faire une cure de désintoxication et je suis en train de tout perdre. Déjà que j’avais perdu un travail pour le sien, qu’il a finalement abandonné. J’ai perdu la confiance que j’avais en mon conjoint et je me dis que c’est lui qui m’a poussée à bout et qui de plus, m’a fait tombée dans cette drogue. Ma décision aujourd’hui est de me séparer de mon conjoint mais il ne veut pas partir de la maison. Que puis-faire ?

Réponse
20-12-2023

Bonjour,

Vous avez fait énormément d’efforts pour le bien-être de votre famille toutes ces dernières années et ce malgré les contraintes qui se sont imposées à vous. Vous avez désormais atteint vos limites et vous constatez que vous êtes en train de tout perdre ; vous avez envie de reprendre votre vie en main. C’est ce que vous avez fait en faisant une cure de désintoxication et que vous continuez de faire en recherchant de l’aide auprès de l’Association VIOLENCE QUE FAIRE (VQF). Vous avez envie de vous en sortir.

La force que vous avez eu en nous écrivant nous pousse à notre tour à vous poser quelques questions à titre introspectif :

  • En quoi porter le blâme de la prise de drogue sur votre conjoint vous aiderait à vous en sortir dans le sens que vous souhaitez ?
  • Qu’est-ce qui pourrait vous aider à trouver de l’apaisement dans votre vie ?

Vous avez pris la décision de vous séparer de votre conjoint et vous souhaitez désormais vous réapproprier votre logement. Pour vous accompagner dans cette voie, une option qui s’offre à vous est de vous adresser à un service juridique qui pourra vous renseigner sur vos droits. VQF n’est pas compétente pour donner des conseils juridiques et nous allons vous proposer une adresse qui, nous l’espérons, vous permettra de trouver la réponse à vos questions.

Dans le canton de Genève, vous pourriez vous adresser au Centre Social Protestant du canton de Genève: il s'adresse à toute personne étrangère ou suisse qui a des questions concernant la migration, le permis de séjour, la séparation ou le divorce. Leurs équipes organisent une permanence juridique chaque lundi et jeudi à 8h30 par téléphone (022 807 07 07), des permanences collectives ainsi que des rendez-vous individuels dans plusieurs lieux du canton, vous pourriez choisir un lieu proche de chez vous. Pour des informations ou prise de rendez-vous, vous pouvez les appeler au 022 807 07 00 du lundi au vendredi de 9h à 12h et de 13h30 à 17h30 (mardi dès 10h et vendredi de 13h à 17h).  

De par votre démarche d’écrire spécifiquement sur le site violencequefaire.ch spécialisé dans la violence au sein du couple, nous imaginons que vous souhaiteriez clarifier si ce que vous avez vécu est de la violence. Vous pourriez par exemple faire un test sur notre site, ou alors jeter un oeil aux pages dédiées aux violences économiques ou psychologiques qui regroupent de nombreuses informations. Parmi celles-ci, lesquelles feraient écho à votre situation?

Pour discuter des enjeux de violence au sein de votre couple, une option qui s’offre à vous est de solliciter l'Association Aide aux Victimes de Violences en Couple (AVVEC), même si vous n'êtes pas sûre d'être victime de violence au sein du couple. Elle propose une permanence téléphonique les lundis, mercredis, jeudis et vendredis de 12h à 14h au numéro (022) 797- 10-10. Elle s'engage aussi à organiser une séance d'information collective tous les jeudis à 9h dans leurs locaux à la rue Montchoisy 46. La séance est gratuite et dure une heure. Pour finir, elle offre également une permanence sans rendez-vous les lundis, mercredis, jeudis et vendredis entre 12h et 14h en présentiel ou par téléphone. Ces professionnel-les pourront vous accueillir et aider avec bienveillance tout au long de vos démarches, à votre rythme et selon vos besoins. 

Nous espérons de tout cœur avoir pu vous aider. Notre porte reste toujours ouverte si vous avez une nouvelle question ou si vous souhaitez nous donner de vos nouvelles dans quelques temps. Avec nos meilleures salutations. 

Violence verbale

Bonjour,  Vous nous écrivez car vous vous questionnez si cela est normal ou pas sur la manière dont votre mari se comporte avec vous.  Nous vous remercions pour votre démarche de nous écrire et de demander de l'aide, c'est une démarche qui...

Question
05 December 2023 - Fab

Est-ce normal que mon mari me parle tout le temps agressivement, me rabaisse sans cesse, m’insulte et me menace de me mettre dehors du domicile à tout moment

Réponse
06-12-2023

Bonjour, 

Vous nous écrivez car vous vous questionnez si cela est normal ou pas sur la manière dont votre mari se comporte avec vous. 

Nous vous remercions pour votre démarche de nous écrire et de demander de l'aide, c'est une démarche qui demande du courage. Il est primordiale de ne pas rester seule dans votre situation et de demander du soutien, action que vous entreprenez aujourd'hui en nous contactant. A la suite de votre question, nous pouvons donc vous informer que  vous vivez des violences psychologiques. En effet, il n'est pas normal d'être rabaissée, insultée, menacée et d'avoir peur d'être mise à la porte. 

Ces violences ont des conséquences qui peuvent être grâves sur la santé psychique et physique de la personne qui les subis. Certaines d'entre-elles sont d'ailleurs reconnues pénalement par la loi. Il est dont essentiel de demander de l'aide. 

Le courage que vous avez eu de nous écrire nous pousse à notre tour à vous poser quelques questions à titre introspectif :

  • De quoi auriez-vous besoin pour sortir de cette situation ?
  • Est-ce que vous avez déjà parlé de ce que vous vivez avec votre famille ou des amis ?
  • Comment vous protégez-vous lors de ces moments de violence ?
  • Quelles limites pourriez vous offrir afin d'assurer votre protection et préserver votre intégrité psychique et physique?

Si vous le permettez, nous partageons avec vous quelques informations et adresses qui ont pu être utiles à des personnes dans des situations similaires à la vôtre. Il est important de ne pas rester seule dans ces situations. Si vous vous sentez prête à entamer des démarches d'aide, vous pouvez appeler la Fondation l'EssentiElles qui est spécialisée dans les violences psychologiques et économiques. Elle vous accompagnera et conseillera de manière confidentielle et gratuite. Les professionnel-le-s peuvent être atteints durant les heures de bureau au 079 320 90 70. Vous pouvez parler de votre situation par téléphone ou en entretien en présentiel avec un-e intervenant-e  qui saura vous écouter et  vous aiguiller. Cette Fondation organise également des groupes de parole 8 à 10 fois par année et propose des soutiens avec des thérapeutes. Elle collabore avec une juriste et de nombreux-ses avocats-es. 

Au cas où vous devez vous mettre  à l'abri, la Fondation l'EssentiElles vous suggérera et vous financera un hébergement d'urgence qui peut aller jusqu'à 35 jours renouvelables. Il en existe trois dans le Valais romand.  L'Accueil Aurore dans la région de Sion, Le Point du Jour dans la région de Martigny et la structure de la Fondation l'EssentiElles pour la région du Chablais. Vous pourrez prendre le temps de penser à vous sans avoir peur de subir de la violence. Les professionnel-le-s présents seront à votre écoute et vous aideront également pour les démarches administratives. Ces lieux sont des espaces cachés, sécurisés et bienveillants. Si vous avez besoin d'un hébergement d'urgence rapidement, vous pouvez également les appeler sans passer au préalable par le la Fondation l'EssentiElles. La personne qui vous accueillera sur la structure fera le lien avec la Fondation par la suite. 

Dans le cas où vous vivez des violences physiques , sexuelles ou des menaces de mort, nous vous conseillons d'appeler la police au numéro 117. Monsieur peut être expulsé immédiatement du domicile pour 7 jours au moins et 14 jours au plus et devra rencontrer un psychologue à l'association alternative violence qui se situe à Sion ou dans le Chablais. En ce qui vous concerne, il serait important d'appeler à l'unité de médecine des violences  au 027 603 63 70 à Sierre afin de  faire une attestation de coup qui peut être faite jusqu'à 72heures après les faits. Les professionnel-le-s de la santé présents pourront vous écouter, vous pourrez également bénéficier d'un examen clinique et de la rédaction d’un constat médical pour faire valoir vos droits. Il est important de vous y rendre afin que vous puissiez par la suite vous faire reconnaître juridiquement comme victime. 

De plus, les violences physiques, sexuelles et menaces de mort sont reconnues par le Centre LAVI (Loi fédérale sur l’Aide aux Victimes d'Infractions), vous pouvez atteindre cet organisme au 027 607 31 00. Un·e intervenant·e vous recevra dans leurs bureaux de Sion ou du Chablais selon votre lieu de domicile et pourra vous proposer un espace confidentiel et gratuit. Il/elle vous conseillera  et vous orientera vers les professionnel·le·s spécialisé·e·s (avocats, psychologues, médecins, etc.). Des aides financières pour ces orientations vous seront proposées. 

Nous espérons avoir pu vous donner des pistes utiles et nous souhaitons que la situation s'améliore rapidement pour vous. Nous restons à disposition si besoin pour toutes autres questions de votre part ou simplement pour nous donner de leurs nouvelles si vous le souhaitez.

ex copain

Bonjour, Vous nous faites part de vos inquiétudes par rapport à votre ex-petit ami qui vous suit partout, ceci depuis des mois. Il vous ferait aussi du mal quand il a trop consommé. Une amie vous a transmis notre site...

Question
12 November 2023 - Wav

bonsoir,

est-ce que vous pouvez m'aider s'il vous plaît mon ex copain arrête pas de me suivre partout où je vais, même quand j'arrive à le semer il me retrouve toujours et j'ai des amis qui ont été témoins et me disent qu'il a l'air d'un psychopathe. Il me harcèle depuis des mois et il me fait du mal quand il est bourré. une amie m'a envoyé ce lien et je sais qu'il est tard et je comptais vous appeler demain mais j'aimerais savoir si vous pouvez m'aider, je pense pas qu'une simple ordonnance restrictive va l'arrêter

Réponse
13-11-2023

Bonjour,

Vous nous faites part de vos inquiétudes par rapport à votre ex-petit ami qui vous suit partout, ceci depuis des mois. Il vous ferait aussi du mal quand il a trop consommé. Une amie vous a transmis notre site afin que vous puissiez vous entourer et bénéficier de l’aide de professionnel-le-s.

Nous vous remercions pour votre message et allons tenter de vous donner quelques conseils en ligne. Effectivement, notre association ne peut être appelée, nous ne traitons uniquement les conseils en ligne. Il y a cependant d’autres services que vous pourriez contacter et rencontrer dans un second temps. Avant de vous donner ces liens, nous aimerions également vous répondre :

Votre message est inquiétant car il fait effectivement état de violences psychologiques. Les violences psychologiques peuvent être passives (bouder, ignorer) comme actives (harceler, insulter, menacer). Le fait d’harceler une personne et de la contraindre dans ses actions en est un exemple. De plus, vous nous dites que votre ex-ami vous "fait du mal" quand il est "bourré". Evoquez-vous des violences physiques ? Ou d’autres types de violences psychologiques ? Quoiqu’il en soit, vous en êtes victime et vous seriez en mesure de déposer une plainte pénale pour les agissements subis.

Le fait de harceler quelqu’un pendant des mois, vous obligeant sans doute à changer certaines habitudes de votre quotidien, pourrait être compris sous l’infraction de la contrainte, art. 181 du code pénal suisse. Par ailleurs, une mesure en protection de la personnalité, comme un périmètre de sécurité, pourrait aussi être demandée au tribunal civil de votre arrondissement.

Ces démarches à faire à la justice pénale et/ou civile inquiètent souvent les personnes victimes qui ne s’y connaissent pas toujours dans ces domaines très pointus. Pour cela, vous pourriez vous rendre dans un centre d’aide aux victimes qui propose des consultations gratuites et confidentielles. Ces professionnel-le-s pourraient vous renseigner sur les différentes démarches possibles et vous proposez des aides tant sur les plans administratifs, psychologiques que juridiques. Dans chaque canton, il existe un ou plusieurs centres LAVI.

Vous pouvez aussi vous y rendre avec une personne de confiance, cela est parfois plus confortable pour faire le premier pas.

Dans le canton de Berne, il existe également une ligne téléphonique pour les femmes victimes de violences domestiques et qui peut répondre aux appels 24h/24 au numéro suivant : 031/ 533 03 03. 

Dans l’intervalle, essayez tant bien que mal de tenir un « journal des événements », c’est-à-dire dater et noter les comportements néfastes de votre ex-copain à votre égard. Gardez également les messages harcelants et/ou faites des captures d’écran de ce qu’il pourrait vous envoyer via les réseaux sociaux. Ce seront autant de preuves dans une éventuelle procédure qui viendraient aussi renforcer les éventuels témoignages de vos ami-e-s.

Bien évidemment si vous vous sentez en danger, n'hésitez pas à appeler la police en composant le 117.

N’hésitez pas non plus à nous ré-écrire si vous aviez encore des questions ou si vous souhaitiez tout simplement nous donner des nouvelles dans quelques temps.

Violences physiques et économiques

Bonjour, Une de vos bénéficiaires est sous l'emprise de son ex-mari. Elle s'est confiée à vous et vous sentez qu'elle a besoin d'aide. Vous avez bien fait de nous contacter. Etre témoin de violence est toujours difficile, d’autant plus si la...

Question
08 November 2023 - FRH

Bonjour,

Je suis Job coach dans une mesure d'insertion professionnelle. L'une de mes bénéficiaire a été victime de violences physiques par son mari il y a plusieurs années et a été le dénoncer à la police. Ayant un enfant en commun, ils sont toujours en contact et Madame est dépendante de lui financièrement car elle n'a jamais travaillé en Suisse, elle ne parle pas français et a du mal a retrouver un emploi depuis le divorce.

Elle est encore totalement sous son emprise et subit désormais des violences économiques et psychiques puisque son ex-mari souhaite qu'elle travaille pour lui et que tous ses choix de vie sont dictés par lui et l'argent qu'il lui verse. Suite à la dénonciation de violence, Madame a été suivie par un psychiatre avec qui cela n'a pas fonctionné. Madame lui a dit qu'elle n'allait pas bien, le psychiatre a eu peur pour l'enfant et a appelé la police. Elle a donc peur de tous les thérapistes et peur qu'on lui enlève la garde de son enfant bien qu'elle ait, à mon avis, besoin d'aide. Je lui ai parlé de votre site mais elle ne souhaite pas vous écrire car elle a peur qu'on lui oblige un suivi.

Je l'accompagne sur un plan professionnel mais je souhaiterai savoir s'il existe autre chose que je puisse lui proposer qui reste anonyme ou des groupes de soutien dans la région de Montreux/Clarens pour les personnes victimes de telles violences? En vous remerciant par avance, je vous souhaite une excellente journée.

Réponse
09-11-2023

Bonjour,

Une de vos bénéficiaires est sous l'emprise de son ex-mari. Elle s'est confiée à vous et vous sentez qu'elle a besoin d'aide.

Vous avez bien fait de nous contacter. Etre témoin de violence est toujours difficile, d’autant plus si la victime n’est pas prête à faire des démarches. Le rôle de l’entourage est cependant précieux pour les victimes et nous saluons votre implication dans cette situation.

Le fait que cette personne vous confie ce qu’elle vit montre qu'un lien de confiance s'est tissé entre elle et vous, c'est déjà une ressource très précieuse. Votre écoute et disponibilité sont donc primordiales. Il est important de croire la victime et il est aussi important de ne pas mettre trop de pression, ni de la blâmer mais de lui laisser le temps de prendre ses décisions tout en respectant son rythme, ses possibilités de se mettre ou non en mouvement pour le moment.

Pour répondre à votre demande d'orientation, vous pourriez tout d'abord lui conseiller de s’adresser au  centre d’aide aux victimes (centre LAVI). Dans le canton de Vaud, il existe trois antennes joignables par téléphone : centre LAVI Aigle 021 631 03 04, centre LAVI Lausanne 021 631 03 00, centre LAVI Yverdon 021 631 03 08. Les consultations sont gratuites. Des professionnel-le-s pourront l’écouter, l’informer sur ses droits et sur les différentes possibilités d’aide. Il est important de lui transmettre que les entretiens sont 100% confidentiels et qu'elle ne sera aucunement forcée à reprendre un quelconque suivi.

Elle peut également contacter le Centre Malley PrairieIl s'agit d'un centre d'accueil pour les personnes qui sont confrontées à des violences domestiques dans le canton de Vaud. Ce centre propose des consultations en ambulatoires pouvant avoir lieu dans différents lieux du canton. Il s'agit de consultations gratuites et confidentielles avec un-e professionnel-le qui pourra lui apporter une écoute, un soutien et des conseils. Ce centre propose également des groupes de parole. Si cette démarche fait sens pour elle, elle peut les joindre par téléphone au (021) 620 76 76 du lundi au vendredi de 08h00 à 12h00 et de 14h00 à 18h00 pour se renseigner ou pour prendre rendez-vous.

Aussi, auriez-vous l’occasion de parcourir notre site ensemble ? Lire les questions d'autres internautes ou encore écouter le podcast Poussière qui contient des témoignages anonymes de personnes victimes  pourraient l'aider à se reconnaitre dans les récits et de constater qu'il est possible de s'en sortir. Elle peut également tout à fait nous poser une question. Cette démarche est anonyme et gratuite et notre réponse ne contiendra aucune obligation de suivi, ce choix lui appartenant à elle seule. 

Nous espérons que notre réponse vous sera aidante et nous vous souhaitons bon courage dans le soutien de votre bénéficiaire. N’hésitez pas à nous réécrire si vous avez d’autres questions ou pour nous donner des nouvelles de la situation. Nous vous adressons nos meilleures salutations.

Violences physiques, psycologiques et financières

Bonjour,  Votre soeur vit en concubinage avec le père de ses enfants qui s'est, à plusieurs reprises, montré violent envers eux. Ce comportement auquel vous avez déjà vous-même assisté comprend autant de la violence verbale qu'une lourde charge financière complètement assumée...

Question
08 November 2023 - kin

Bonjour,

Ma soeur vit en concubinage avec le père de ces enfants. Je vois souvent ma soeur triste et renfermée. À plusieurs reprises, j'ai eu écho de son comportement déplacé et violent envers ma soeur mais également envers mes neveux. Il a déjà été malpoli et violent verbalement envers ma soeur, devant mes parents et moi-même. Je sais également qu'au niveau des finances, il ne participe pratiquement pas au frais communs du ménage et que ma soeur doit en assumer l'entière responsabilité, avec un petit revenu. Je sais également que lors de leurs nombreuses et récurrentes disputes, le conjoint fait peur à ma soeur, en la menaçant de prendre les enfants avec lui s'ils venaient à se séparer.

Je pense que ce dernier point bloque complètement ma soeur et l'empêche d'agir. Je ne sais vraiment pas comment agir dans cette situation. Je suis tiraillé entre vouloir parler directement au conjoint, au risque d'envenimer la situation, et rester à ma place en laissant ma soeur prendre ses décisions. Merci d'avance pour votre aide. Meilleures salutations

Réponse
13-11-2023

Bonjour, 

Votre soeur vit en concubinage avec le père de ses enfants qui s'est, à plusieurs reprises, montré violent envers eux. Ce comportement auquel vous avez déjà vous-même assisté comprend autant de la violence verbale qu'une lourde charge financière complètement assumée par votre soeur. Les menaces proférées par son partenaire l'empêchent, d'après vous, de se séparer de cette personne. Une part de vous ne souhaite pas s'imiscer dans la sphère privée de votre soeur et une autre souhaite intervenir afin de la sortir de cette situation de violences.

Nous tenons tout d'abord à souligner que nous nous rendons compte de la difficulté de votre position. On se retrouve en tant que témoin dans une situation très délicate surtout lorsqu'il s'agit de personnes proches comme c'est le cas pour vous. Nous ne pouvons qu'imaginer à quel point il est difficile d'être témoin de ces violences et de sentir impuissant·e, peut-être avez-vous ou encore vos parents eu l'occasion d'en parler soit à votre sœur, à son partenaire ou encore aux deux ? Il n’est pas aisé de savoir comment intervenir de manière appropriée sans avoir ou donner l’impression d’être envahissant-e. Sortir de ce cycle de violence est extrêmement compliqué et avoir le soutien de son entourage peut être central afin de sortir du silence et de l’isolement qui entourent les questions de violence conjugale.

Pour en revenir à votre sœur, la situation que vous décrivez semble être de la violence conjugale. Or, il est important de savoir que la violence dans le couple fonctionne sous la forme d’un cycle, le cycle de la violence, qui a tendance à voir son rythme accélérer et s’intensifier si rien n’est entrepris pour le rompre. Les violences psychologiques prennent de multiples formes mais peuvent par exemple être des reproches à répétition, des insultes ou encore des menaces. Ces violences peuvent se multiplier et s’additionner avec une possibilité que puissent s’y ajouter d’autres formes de violences qu’elles soient physiques, sexuelles ou encore économiques comme cela semble être le cas chez votre sœur.

Nous pouvons vous exposer quelques pistes que vous pourriez proposer à votre sœur, il s’agira ensuite pour vous de jauger laquelle semble mieux convenir à cette situation.

L’office protestant de consultations conjugales et familiales (022 311 82 11), une association laïque proposant une aide pour faire face à une crise de couple que ce soit en envisageant ou non une séparation. Ou encore aux Hôpitaux Universitaires de Genève (022 305 48 48) où le service des spécialités psychiatriques offre de la consultation psychothérapeutique pour familles et couples qui traversent des périodes de crise et de souffrance relationnelle. Ce genre de démarche permet de stimuler le dialogue, de confronter les vécus propres de chaque personne et de développer ou redécouvrir une dynamique fonctionnelle. Bien sûr, ces orientations ne sont possibles seulement si son conjoint reconnaît que quelque chose ne fonctionne pas dans leur manière de communiquer et est prêt à entamer une démarche pour trouver des solutions.

Il est commun pour des personnes victime de violence conjugale d’être confrontée à une diversité de sentiments comme la perte de confiance en soi, le sentiment d’impuissance, la peur ou encore la honte de se retrouver une telle situation. Cela peut prendre du temps de se rendre compte de ce que l’on vit et de savoir de quelle manière on aimerait réagir, c’est en conséquence très important pour une personne victime d’être soutenue et entourée par des personnes bienveillantes. Vous pourriez par exemple proposer à votre soeur d’entrer en contact avec l’association AVVEC (022 797 10 10) qui est spécialisée dans l’aide aux victimes de violence en couple. Celui-ci lui permettrait d’avoir des personnes tierces et professionnel-le-s qui lui fourniront une écoute attentive, de l’aide, des informations ainsi que de lui faire connaître l’étendue de ses droits. En effet et il est important d’avoir cette information, certains actes de violences au sein du couple sont des infractions pénales et donc punissables par la loi.

Une autre option possible, si vous sentez que votre soeur n'est pas prête à entamer des démarches auprès d'un-e spécialiste directement est de lui parler du site violencequefaire.ch qui propose: un podcast dont un épisode traite spécifiquement des violences psychologiques et économiques, lire d'autres questions d'internautes lui permettrait peut-être de se sentir moins seule face à sa situation, s'informer sur la violence psychologique ou encore nous poser elle-même une question de manière anonyme. Ce premier pas est parfois plus accessible pour les personnes vivant de la violence au sein du couple et ne se sentant pas encore prête à entamer des démarches.

En ce qui concerne les enfants, victimes directes ou indirectes de violence, leurs vies s’en retrouvent fortement affectées et il est également important de les en protéger car cela peut avoir des conséquences négatives sur leur développement. L’exposition des enfants à la violence au sein du couple parentale est aujourd’hui reconnue comme une forme de maltraitance. Il est possible de faire intervenir le service de protection des mineurs (SPMi) afin de s’assurer que les autorités compétentes soient mises au courant de la situation et que leurs meilleurs intérêts soient pris en compte. Vous pourriez trouver des informations supplémentaires dans cet épisode de podcast intitulé « L’impact des violences au sein du couple sur les enfants ».

En espérant avoir répondu au mieux à votre question, nous restons bien entendu à votre disposition si vous avez des questions ou besoin d'informations complémentaires. 

impression de vivre dans un schéma toxique dont je veux sortir

Bonjour, Vous nous expliquez que votre situation est plus subtile et ne correspond pas au type de violence décrite dans notre première réponse. Vous ne savez pas quoi faire dans votre situation, mais celle-ci devient invivable pour vous. De notre...

Question
31 October 2023 - Nin

Je n'ai pas l'impression de trouver dans ma relation des éléments aussi violents tels que décrits pour les violences psychologiques.

Ma situation est plus subtile, dans le sens où je ne reçois jamais d'attaques verbales directes. Tout est dans la tournure de phrases, il me fait des reproches sur ma façon d'être et d'agir et me fait culpabiliser d'être ainsi sans pour autant me demander clairement de changer. Par contre, si je ne change pas, il continue de me faire des reproches, se montre froid et distant. Lors de disputes, il dit qu'il remarque mes efforts et qu'il m'en remercie, mais il n'a jamais l'air de s'en satisfaire. Quand je me défends et lui dit ce que je n'apprécie pas dans ses paroles, il trouve toujours un moyen de retourner la situation pour que la faute revienne sur moi et il me dit qu'il peut me reprocher exactement la même chose que je lui reproche, ce qui m'empêche de continuer ma défense, car je culpabilise et me dit qu'il a raison et que je suis pas assez à son écoute.

Dans ces cas-là, je ne sais plus qui reproche quoi à qui. J'ai l'impression d'être dans un cercle vicieux duquel on ne peut pas sortir. Je sais que la situation lui pèse aussi, à chaque dispute, il s'excuse et me dit qu'il fera tout pour que ça change et je sais qu'il essaie vraiment, mais on finit toujours par y revenir. Et je me dis souvent que je n'en fais pas assez non plus pour que notre relation fonctionne mieux.

Parfois j'ai l'impression de devenir folle et je me dis que peut-être tout est à cause de moi en fait. C'est une personne très insécure, assez jalouse et je me dois de le rassurer constamment sur ce que je fais, avec qui et dans quel contexte. Nous vivons une relation à distance qui n'est pas facile à gérer non plus. Il ne m'empêche jamais de faire ce que je veux, mais j'en paie souvent les conséquences par une dispute à la fin. Dans ma vie au quotidien il veut se montrer soutenant, mais je me sens toujours incomprise. Parfois j'ai peur de lui parler, car je sais que quoi que je fasse ou ne fasse pas, dise ou ne dise pas, ça finira toujours en dispute.

Je ne sais pas quoi faire de ma situation, ça devient invivable, mais je n'arrive pas à justifier et mettre des mots sur la relation que je vis et à quel point elle est normale ou pas, et si c'est pas le cas, qui est responsable de quoi.

Réponse

Bonjour,

Vous nous expliquez que votre situation est plus subtile et ne correspond pas au type de violence décrite dans notre première réponse. Vous ne savez pas quoi faire dans votre situation, mais celle-ci devient invivable pour vous.

De notre point de vue, les nouveaux éléments que vous nous exposez font partie de la violence psychologique. En effet, ignorer l’autre personne est un premier signe de violence, tout comme les reproches incessants. L’impression de cercle vicieux que vous décrivez renvoie au cycle de la violence conjugale, de même que le retournement de situation à votre encontre. La violence psychologique peut être subtile, mais c’est le fonctionnement de la relation dans ce type de cycle qui importe. La non remise en question de l’autre personne, tout comme le rejet de faute, montre que votre relation n’est pas égalitaire.

Pour nous, des "signaux d'alerte" pointent vers la violence psychologique et méritent d'y prêter attention:

  • quand vous mentionnez qu'il vous fait des reproches sur votre façon d'être et d'agir et qu'il y a une pression implicite pour que vous changiez
  • quand vous exprimez vos besoins ou sentiments et qu'il arrive à vous culpabiliser
  • quand vous mentionnez avoir l'impression de "de devenir folle" et ne plus savoir quoi penser
  • le fait que vous vous sentiez prise dans un cercle vicieux duquel vous ne pouvez sortir à l'image d'une "cage"

Si vous n’êtes pas prête à faire la démarche de discuter de la situation de manière individuelle, peut-être qu’une première approche axée sur le couple pourrait vous permettre de mettre des mots sur ce que vous vivez et comprendre quelle dynamique s'est installée dans votre relation. Une option qui s'ouvre à vous sur Neuchâtel est de contacter le CSP au 032 886 91 00. Ce service reçoit les personnes seules ou en couple pour une consultation conjugale qui pourrait vous aider à y voir plus clair sur votre relation et les questionnements que vous avez.

Nous espérons que vous trouverez dans cette réponse les informations recherchées. Nous restons à disposition si vous avez besoin de compléments ou si vous souhaitez nous faire un retour.

que faire ?

Bonjour, Vous faites part dans votre message de l’inquiétude que vous portez à une amie de votre entourage. Cette dernière rencontre des difficultés conjugales et elle subit notamment des pressions, diverses formes de contrôle et du dénigrement de son compagnon....

Question
28 October 2023 - kev

avec ma femme et une autre voisine, on s inquiète pour l une de nos amie. Son compagnon lui met beaucoup de pression, il l.a surveille, même au domicile.il.a mis des caméra pour savoir si et quand elle.sort. il lui parle.de manière horrible (pas complètement en notre présence). il l.a rabaisse, il l.isole.

on est dans un petit village, elle veut faire son permis mais il la.freine. elle avait acheté une petite voiture pour faire ses cours mais il lui fait vendre celle.ci soit disant pour en racheté une meilleure bientôt. Elle se sent seule avec w petits enfants , moins de 3 ans. et n ose rien faire. elle ne travaille pas car selon lui ça sert à rien. parfois elle nous amène des pâtisserie en soirée, un prétexte qui l autorisé à sortir un peu mais pas longtemps. nous ne savons pas quoi faire. on sent que c est fragile mais sans aucune preuve de rien. elle.ne souhaite pas faire de démarche pour le moment. que pouvons nous faire?

Réponse
01-11-2023

Bonjour,

Vous faites part dans votre message de l’inquiétude que vous portez à une amie de votre entourage. Cette dernière rencontre des difficultés conjugales et elle subit notamment des pressions, diverses formes de contrôle et du dénigrement de son compagnon. Vous savez qu’elle souffre de sa situation et souhaitez lui venir en aide. Cependant, elle ne souhaite pas entreprendre de démarches pour l’instant et vous vous demandez que faire.

Nous saluons votre démarche de recherche de conseils afin de soutenir votre amie. Par ailleurs, être témoin de la violence que subit un-e proche n’est pas évident à vivre. Cela peut faire émerger diverses émotions comme par exemple, un sentiment de responsabilité, d’inquiétude ou d’impuissance, face à la personne qui vous fait part de son vécu.

Nous comprenons par votre description que votre amie est victime de violences psychologiques importantes et qu’elle est isolée. Le fait de subir de la violence peut engendrer des conséquences importantes tant au niveau de la santé psychique que physique. Dans la mesure du possible, gardez un lien avec elle, même si cela est ponctuel. Puisqu'elle est isolée, le fait qu'elle puisse être en contact avec vous est une ressource extérieure importante. Elle saura ainsi qu’elle n’est pas seule et peut compter sur vous en cas de besoin. Votre amie fait certainement de son mieux pour "survivre" dans un environnement hostile.

Si votre amie le souhaite, elle peut recevoir de l’aide concrète et notamment d’un-e professionnel-le qui pourra écouter sa situation et lui apporter du soutien. Cet entretien n’implique pas qu’elle entreprenne des démarches particulières, les entretiens sont confidentielles et ne l'engagent à rien. Pour ce faire, elle peut sans attendre prendre un rendez-vous à la consultation ambulatoire gratuite du Centre d’accueil MalleyPrairie en appelant le 021/620.76.76. Les entretiens peuvent avoir lieu dans différents endroits du canton de Vaud en fonction de son lieu de domicile.

Si vous la sentez encline à discuter de ce qu'elle vit à la maison avec un-e professionnel-le, vous pourriez la soutenir concrètement dans cette démarche en proposant par exemple de garder ses enfants pendant son rendez-vous ou encore la véhiculer si cela est possible pour vous.

En espérant avoir répondu à votre demande de soutien, nous restons à disposition pour tout complément d’information et nous vous tranmettons nos meilleures salutations.

Est-ce qu'il s'agit de violence psychologique? Je me sens dévalorisée, incomprise et parfois piégée dans ma relation.

Bonjour, Vous vous questionnez sur l’existence de violences psychologiques dans votre couple. Vous avez l’impression que votre conjoint essaie de vous changer et vous fait des reproches injustes. En ce moment, vous souhaiteriez y voir plus clair et c'est pourquoi...

Question
27 October 2023 - Nin

Comment savoir s'il y a de la violence psychologique dans mon couple ?

J'ai l'impression que mon conjoint me reproche beaucoup de choses injustes et me conforme à être quelqu'un que je ne suis pas pour lui.

Réponse
31-10-2023

Bonjour,

Vous vous questionnez sur l’existence de violences psychologiques dans votre couple. Vous avez l’impression que votre conjoint essaie de vous changer et vous fait des reproches injustes. En ce moment, vous souhaiteriez y voir plus clair et c'est pourquoi vous prenez action en nous écrivant.

La violence psychologique ou verbale peut prendre diverses formes. Comme vous nous donnez peu d’éléments dans votre question, nous nous permettons de vous lister certains comportements faisant partie de cette violence : nier les choix de l’autre, dénigrer, rabaisser, insulter, ignorer, humilier mais aussi isoler, surveiller et harceler. Dans les cas plus graves, les menaces et l’intimidation font aussi partie de la violence psychologique. Vous retrouvez sur notre site internet, un podcast sur ce type de violence qui pourrait vous apportez des éléments complémentaires pour évaluer votre relation en termes de violence psychologique.

Vous nous dites-vous sentir piégée dans cette relation. Le cycle de la violence conjugale peut s’appliquer également lors de violence psychologique. Lorsqu’une relation d’emprise s’installe et la violence surgit, il est compliqué d’en sortir et de se rendre compte si les comportements subis peuvent être caractérisés de violents. C’est pourquoi, nous vous encourageons à poursuivre votre cheminement face à ces actes.

En effet, au vu de ce que vous nous décrivez, nous pensons que de la violence psychologique peut être présente dans votre couple. Nous nous permettons de vous proposer quelques questions à titre de réflexion personnelle :

  • Quels sont les éléments qui vous mettent mal à l’aise dans votre relation ?
  • Qu’est-ce que vous avez besoin aujourd’hui pour vous sentir bien ?
  • Quelles ressources pouvez-vous mobiliser pour vous protéger de cette violence ?
  • Comment envisagez-vous la suite ?

Sur le canton de Neuchâtel, il existe une ligne téléphonique concernant la violence domestique qui pourrait vous soutenir dans la réflexion entamée sur la violence que vous vivez. Le téléphone est le 032 886 46 36. La ligne est ouverte tous les jours de 14h00 à 21h00, sauf le samedi de 9h00 à 12h00 et le dimanche de 18h00 à 21h00.

Nous espérons que vous trouverez dans cette réponse les informations recherchées. Nous restons à disposition si vous avez besoin de compléments ou si vous souhaiter tout simplement nous donner des nouvelles.

Violence physique envers mon amie

Bonjour, Votre message est un premier pas important et courageux, afin de parvenir à gérer le problème de la violence avec votre amie. Prendre la responsabilité de ses actes de violences est une étape essentielle et saluons donc votre recherche...

Question
26 October 2023 - GBs

J’ai été très violent avec mon amie et ne maîtrise pas mes émotions de colère. Comment puis-je gérer ce problème ?

Réponse
01-11-2023

Bonjour,

Votre message est un premier pas important et courageux, afin de parvenir à gérer le problème de la violence avec votre amie. Prendre la responsabilité de ses actes de violences est une étape essentielle et saluons donc votre recherche d'aide.

Afin de trouver des solutions « sur-mesure » qui puissent être ajustées à vos besoins et qui soient efficaces, un soutien spécialisé nous semble être la meilleure voie. Dans cette optique, pour le canton de Vaud, les professionnel-le-s du Centre Prévention de l’Ale à Lausanne peuvent vous proposer un espace individuel et confidentiel d’échange et de réflexion.

Le premier rendez-vous dans leur centre est non-payant et permet de faire un premier point sur la situation. Vous pouvez les contacter au 021 321 24 00 (aux heures de bureau) ou par email info@prevention-ale.ch. (en tout temps).

En restant volontiers à disposition pour répondre à d’autres questions,

Bien cordialement.

Violences psychologiques

Bonjour, Depuis que votre compagnon s’est fait interdire de casino vous avez la sensation, malgré vos efforts, de vous éloigner. Il ne vous demande plus votre avis pour les sorties, vous impose ses choix et, suite à un appel avec...

Question
19 October 2023 - Iri

Depuis quelques temps, mon compagnon s'est fait interdire de casino. Depuis, j'ai la sensation que l'on s'éloigne l'un de l'autre malgré mes efforts. J'ai l'impression que lui n'en fait plus, qu'il ne me demande plus mon avis pour les sorties et m'imposent ses choix. Il y a quelques jours, j'étais en appel avec des amis (tous des garçons) et depuis, il m'ignore sans vouloir me donner de réelles raisons sur son agissement. Il attend, je cite: "que tes nerfs craquent".

Est-ce de la violence psychologique? Est-il encore possible de sauver notre couple..?

Réponse
24-10-2023

Bonjour,

Depuis que votre compagnon s’est fait interdire de casino vous avez la sensation, malgré vos efforts, de vous éloigner. Il ne vous demande plus votre avis pour les sorties, vous impose ses choix et, suite à un appel avec des amis, vous ignore sans explications.  Il vous dit attendre que vos "nerfs craquent", vous vous demandez si ses agissements représentent de la violence psychologique et si c’est encore possible de sauver votre couple.

Suite aux changements qui semblent s’être récemment produits dans votre couple, vous faites bien de prendre le temps de vous questionner quant à la position dans laquelle ceux-ci vous met. Peut-être serait-il utile de vous demander si, à l’une ou l’autre échelle, une partie des comportements montrés étaient déjà présents mais de manière plus subtile.

Sans avoir plus d’informations il est difficile de répondre avec précision à votre question, cependant certains des éléments que vous décrivez pointent vers de la violence psychologique. En effet, celle-ci étant difficile à identifier, il est important de faire confiance à ses instincts et s’écouter. Vouloir contrôler vos activités en vous imposant ses choix, vous ignorer pendant plusieurs jours sans vous donner d’explications, déclarer qu’il attend que vos « nerfs craquent », tout ceci combiné semble loin d’être anodin. Les conséquences, à terme, peuvent être importantes notamment sur l’estime de soi ainsi que la santé tant psychique que physique de la personne qui subit de telles actions. Ecouter ce premier épisode du podcast « Poussières » pourrait éventuellement vous permettre de ne pas vous sentir seule avec ce que vous vivez et de mieux identifier ce qu’il se passe.

Si vous nous le permettez, nous souhaiterions vous poser quelques questions à titre d'introspection:

  • Comment réagit votre compagnon quand vous lui faites part des attitudes qui vous blessent ?
  • Lorsque vous avez un désaccord avec votre compagnon, comment vous sentez-vous ? Comment réagit-il ?

Si vous souhaitez creuser ce qui se joue au sein de votre relation de couple, à Genève, vous pourriez vous tourner vers une association comme AVVEC (022 797 10 10) qui est spécialisée dans l’aide aux victimes de violence en couple. Ceci vous permettrait d’avoir des professionnel·le·s qui vous fourniront une écoute attentive, de l’aide ainsi que des informations utiles quand à votre situation spécifique.

Si vous souhaitez tenter de rétablir le dialogue avec votre compagnon, il existe plusieurs associations et institutions qui pourraient vous accompagner dans la mesure où il est partie prenante. A l’exemple de la maison genevoise des médiations (022 320 59 94) qui offre un espace de parole et d’écoute permettant de prendre en compte les ressentis et les besoins de chacun·e. Ou encore l’office protestant de consultations conjugales et familiales (022 311 82 11), une association laïque proposant une aide pour faire face à une crise de couple que ce soit en envisageant ou non une séparation. Et finalement les Hôpitaux Universitaires de Genève (022 305 48 48) où le service des spécialités psychiatriques offre de la consultation psychothérapeutique pour familles et couples qui traversent des périodes de crise et de souffrance relationnelle. Ce genre de démarche permet de stimuler le dialogue, de confronter les vécus propres de chaque personne et de développer ou redécouvrir une dynamique fonctionnelle.

De plus, si vous pensez que le changement est intimement lié à son interdiction de casino, il serait probablement intéressant de consulter le Centre de Prévention du Jeu Excessif – Rien ne va plus au 022 329 11 69 qui accompagne les personnes concernées par un problème de jeu d’argent ou de jeu vidéo excessif ainsi que leurs proches. Ceci pourrait vous permettre, individuellement ou ensemble, de mieux comprendre ce qui se passe.

En espérant que ces quelques pistes ont répondu à vos questions et vous permettront de faire avancer la situation. Nous demeurons bien entendu à votre disposition si vous avez des questions ou besoin d’informations complémentaires.

Suis-je coupable d'avoir mordu mon conjoint avant que lui ne me frappe?

Bonjour Madame, Vous relatez avoir mordu votre conjoint en réaction à une agression à votre encontre, mais néanmoins avant qu’il vous frappe. Cela fait émerger chez vous un sentiment de culpabilité et questionne votre responsabilité face à ce comportement mais...

Question
12 October 2023 - Mar

J’ai mordu la main de mon conjoint car il était en colère et m’a lancé de l’eau au visage dans le lit et arraché mon nouveau téléphone que je venais de recevoir car l’ancien il la détruit en miette. Sous l’impulsion pour qu’il me redonne mon téléphone je lui ai mordu la main et ensuite les coups sont partis sur moi. Ce n’est pas la première fois mais je me demande si je suis coupable étant donné que je l’ai mordu avant qu’il me frappe.

Réponse
16-10-2023

Bonjour Madame,

Vous relatez avoir mordu votre conjoint en réaction à une agression à votre encontre, mais néanmoins avant qu’il vous frappe. Cela fait émerger chez vous un sentiment de culpabilité et questionne votre responsabilité face à ce comportement mais aussi à la légitimité d’une telle réponse de votre part.

Ce que vous vivez et ressentez doit vous être bien pesant. Il est normal dans ce genre de contexte de ressentir impuissance et désarroi, voire même solitude. C’est pourquoi nous tenons à relever votre courage de sortir du silence en nous écrivant.

La violence est interdite par la loi et ne peut être excusée. Toutefois, ne vous blâmez pas car il arrive qu’elle puisse provoquer des actes défensifs de la personne qui la subit. En effet, cela se produit en général quand il n’est plus possible de trouver une alternative pour se faire entendre ou se protéger. Est-ce que cette explication vous fait écho ?

Votre mari a recours à des actes de violence physique. Il est probable que ses derniers soient associés à d’autres types de violences, et ce de manière répétée. Le but de son auteur est de subordonner l’autre afin de retrouver une forme de contrôle et de pouvoir. Il met diverses stratégies en place qui emmène alors dans un engrenage sous forme de cycle qui se rejoue en boucle. Les agressions peuvent s’intensifier tant dans leur récurrence que dans leur gravité. Le danger s’accroît et les conséquences portent atteinte autant à l’intégrité psychique que physique faisant apparaître un risque de violence symétrique, c'est à dire que la personne victime se met elle aussi à recourir à la violence en réaction aux violences subies. En avoir conscience et en parler montre que votre intention n’est pas de nuire à votre conjoint mais de vous défendre par un acte désespéré. En est-il de même pour lui ? Fait-il part d’un sentiment de culpabilité ? Se remet-il en question ?

Pour approfondir le sujet mais aussi trouver de l’aide, il vous est possible de prendre contacte avec le Centre LAVI au 021.631.03.00 et au Centre d’accueil MalleyPrairie au 021.620.76.76. Ces deux services sont spécialisés dans le domaine de la violence conjugale et pourront vous apporter écoute, soutien et orientations. Leurs prestations sont gratuites et confidentielles. En complémentarité l’un de l’autre, ils sauront vous informer sur vos droits et sur les mécanismes de la violence.

En cas d’urgence lors d’une nouvelle scène de violence, n’hésitez pas à faire à la police au 117.

Nous espérons vous avoir apporté des éclairages utiles et nous nous tenons à disposition pour tout complément ou recevoir de vos nouvelles. Courage à vous pour la suite.

Meilleures salutations,

Demande de conseils

Bonjour Madame, Vous nous écrivez que vous vivez une situation difficile avec votre mari. Suite à une dispute, vous souhaitiez vous éloigner avec votre fille. Votre mari a essayé de vous en empêcher en vous serrant le bras et en...

Question
08 October 2023 - Ele

Bonsoir,

Mon conjoint s'est montré violent avec moi ce soir. Il ne m'a pas frappé mais alors qu'on se disputait devant mon enfant j'ai voulu partir et prendre mon enfant pour stopper cette situation. Il m'a retenu tellement fort par les poignets que j'en ai des bleus maintenant et a essayé de m'arracher ma fille des bras ce qui lui a fait également mal à elle.

J'ai essayé de m'enfuire avec la voiture mais il est monté également dans la voiture et à tenté de prendre ma fille de son siège auto. Heureusement des voisins sont intervenus et j'ai réussi à me réfugier chez eux avec mes enfants. Il s'était déjà montré violent dans le passé de la même façon mais c'était il y a 5 ans et à part des cris depuis, il ne m'avait pas de nouveau fait mal jusqu'à ce soir. Je me sens perdue, je ne sais pas quoi faire ni ce que j'ai envie de faire. La raison me dirait de fuire mais il est un bon père et je n'ai pas envie que mes enfants grandissent sans père. Et je ne suis pas sûre de vouloir quand même le quitter.

Comment lui faire réaliser qu'il est violent et comment le persuader d'aller voir des professionnels pour gérer sa colère ? Est-ce que des thérapies de couples peuvent fonctionner pour cela? Est-ce qu'il faut quand même que je porte plainte pour garder une trace de ce qu'il s'est passé au cas où il recommencerait ?

Merci d'avance, je me sens perdue ce soir

Réponse
10-10-2023

Bonjour Madame,

Vous nous écrivez que vous vivez une situation difficile avec votre mari. Suite à une dispute, vous souhaitiez vous éloigner avec votre fille. Votre mari a essayé de vous en empêcher en vous serrant le bras et en essayant à plusieurs reprises de prendre votre enfant. Vous avez pu trouver refuge chez des voisins. Vous aviez vécu une scène similaire il y a 5 ans. Sinon il n’y a pas de violence physique mais des cris. Vous ne savez pas qu’elle est la bonne décision à prendre dans votre situation, fuir ou permettre à vos enfants de rester avec leur père. Vous demandez aussi si des thérapies peuvent aider votre mari et aider le couple afin d’améliorer la situation ou si d’autres démarches seraient bénéfiques, par exemple porter plainte.

Tout d’abord nous vous félicitons de nous avoir contacté, c’est sûrement un pas courageux. Briser le silence est un premier levier pour sortir d’une situation de violence.

Dans votre récit, vous relevez qu’à deux reprises il y a eu de la violence physique. Le fait de vous empêcher de partir peut également être assimilée à de la contrainte. Vous mentionnez également qu’il y a des cris. Les cris selon l’intensité, la fréquence, le but visé peuvent être considérés comme de la violence psychologique.

Y a-t-il des menaces ? des insultes ? une volonté d’intimidation ? Une prise de pouvoir ? Souvent la violence physique arrive sur un fond de violence psychologique. Une relation d’emprise peut se mettre en place. Nous vous invitons à lire notre rubrique concernant le cycle de la violence qui explique ce mécanisme dans lequel vous vous reconnaîtrez peut-être.

Des actes de violences peuvent avoir des répercussions lourdes sur la victime et également sur les enfants qui y sont exposés. Vous nous dites d’ailleurs que votre mari a blessé votre fille en essayant de la prendre. La question de savoir ce qui est le mieux pour les enfants … rester ou partir est difficile. On observe cependant que des enfants qui sont exposés à des violences même si les violences ne sont pas dirigées directement vers eux sont touchés. Parfois une séparation permet de les protéger. L’enfant peut toutefois conserver en principe le droit d’avoir des relations avec les deux parents s’ils ne sont pas en danger avec l’un d’entre eux.

Vous dites que vous êtes ambivalente sur le fait de quitter ou non votre mari. C’est un sentiment bien compréhensible. Il y a des actes inacceptables qui se sont passés, mais vous reconnaissez aussi qu’il y a d’autres choses qui sont positives. Nous vous invitons à réfléchir avec un-e professionnel-le aux freins pour aller vers une séparation et aussi aux moteurs qui vous pousseraient à entreprendre des démarches.  Vous pourrez aussi clarifier ce que vous ne tolérerez plus, et quel changement semble possible et nécessaire pour que la poursuite de la vie commune soit possible. Le centre MalleyPrairie propose des suivis individuels pour toute personne qui vit une situation de violence.

Dans une relation de couple, vous êtes deux. Est-ce que votre mari est prêt à changer quelque chose ? à reconnaître sa part de violence ? à discuter avec un professionnel ? S’il ne souhaite rien entreprendre, il est difficile d'envisager que la situation se modifie. S’il est prêt à se remettre aussi en question et à avancer, il peut prendre contact avec le Centre Prévention de l’Ale qui propose un suivi spécialisé pour trouver des alternatives aux actes de violence.

Le centre MalleyPrairie propose également des suivis de couple. Des thérapies de couple sont indiquées si vous vous sentez assez forte pour dire ce que vous pensez et mettre les difficultés sur la table sans en prendre toute la responsabilité. Dans des situations dans lesquelles l’emprise et trop forte, des consultations de couple ne sont pas forcément conseillées. 

Nous vous invitons aussi à être attentive à vos enfants. Ont-ils besoin de soutien par rapport à ce qu’ils vivent ? Un suivi par des professionnel-le-s peut aussi être indiqué pour qu’ils puissent déposer leur vécu et être soutenus.

Par rapport à la plainte, les violences sont en effet interdites par la loi et vous avez le droit de porter plainte. Ce qui nous semble important est de faire un constat de coups et blessures. Vous pouvez vous rendre à l’unité de médecine des violences du CHUV. Cela ne vous oblige pas à porter plainte, mais ce document reste et peut être très important si un jour vous souhaitez porter plainte.  Il peut être difficile de porter plainte si vous souhaitez continuer la vie commune. Mais cela peut aussi mettre une certaine pression pour dire que certains gestes ne sont pas tolérables. Nous vous invitons à en discuter avec un-e intervenant-e soit à MalleyPrairie soit au centre LAVI qui pourra vous expliquer la procédure, discuter avec vous de vos attentes par rapport à un dépôt de plainte et vous soutenir si vous allez dans cette démarche.

En espérant que ces quelques pistes vous auront aidée, nous vous souhaitons beaucoup de courage et restons à votre disposition pour d'autres questions.  

Violence meilleure amie

Bonjour,  Vous nous écrivez concernant votre meilleure amie qui subit de la violence physique et psychologique, car vous souhaitez lui apporter votre aide et vous vous inquiétez qu'elle ne se sente plus en sécurité. Le fait que la situation de...

Question
05 October 2023 - Ano

Ma meilleure amie vit de la violence physique ( rarement mais ça arrive ) et psychologique mais je ne sais pas comment faire pour l'aider. C la premiere fois qu'elle me dit ne pas se sentir en securite

Réponse
09-10-2023

Bonjour, 

Vous nous écrivez concernant votre meilleure amie qui subit de la violence physique et psychologique, car vous souhaitez lui apporter votre aide et vous vous inquiétez qu'elle ne se sente plus en sécurité.

Le fait que la situation de votre amie vous inquiète témoigne de votre implication dans votre amitié, et votre aide ainsi que votre écoute représentent un soutien précieux.

Les personnes proches de vitcimes de violences peuvent parfois se sentir démunies en tant que témoin, et nous comprenons qu'il n'est pas facile de savoir comment agir pour venir en aide à la personne victime. Nous vous félicitons pour votre démarche, et de votre volonté d'apporter un soutien à votre amie.

Nous ne savons pas de quelle personne elle subit des violences (partenaire, famille, milieu du travail, etc...), mais les informations qui vont suivre s'appliquent dans tous les cas.

Si vous êtes d'accord, nous nous permettons de vous apporter quelques renseignements sur la loi en Suisse concernant les violences. Vous mentionnez des violences physiques qui sont, et cela dès le premier épisode, interdites par la loi, certains actes pouvant être poursuivis d'office. Cela signifie que si votre amie souhaite agir par rapport à sa situation, elle pourrait poser une plainte pénale auprès de la police dans un délai de trois mois après les faits. Il peut cependant s'avérer difficile pour une personne victime de violences de se mettre en mouvement pour initier un changement. Votre soutien pourrait s'avérer précieux pour l'encourager et la soutenir dans ce sens.

En effet, les personnes victimes de violences peuvent être prises dans un cercle vicieux qui se nomme le cycle de la violence, et peuvent se retrouver sous emprise de l'auteur. Cela rejoint peut-être les violences psychologiques dont vous parlez. Ce type de violences est souvent difficile à identifier, elle peut cependant marquer une personne tout autant que les violences psychologiques.

Est-ce que votre amie a déjà manifesté une envie d'être aidée?

Vous êtes certainement la personne la mieux placée pour amorcer cette discussion, et le cas échéant la soutenir dans une demande d'aide extérieure. Si vous le permettez, nous vous transmettons quelques lieux qui pourraient être utiles à votre amie.

Si elle le souhaite, elle peut contacter le Centre LAVI de Genève, ou encore l'association AVVEC qui s'adresse spécifiquement à la violence conjugale. Elle pourra ainsi être reçue de manière confidentielle et gratuite par des professionnel-le-x-s qui pourront évaluer sa situation, et lui apporter leur aide.

Si, par contre, votre amie ne se sent pas encore prête à entamer ce genre de démarches, vous pouvez lui parler du site www.violencequefaire.ch, elle pourrait ainsi se renseigner par thème sur sa situation, ainsi qu'écouter les différents podcast. Cela pourrait lui permettre de réfléchir à sa situation.

Nous espérons vous avoir apporté quelques pistes concernant la situation de votre amie, et nous restons à votre disposition, ainsi qu'à celle de votre amie si vous avez d'autres questions.

Violence dans un couple proche

Bonjour,  Nous vous remercions pour votre message. Nous saluons votre démarche de prendre contact avec nous, vous vous sentez concernée et soucieuse du bien-être des enfants de vos proches. Nous comprenons qu'il n'est pas facile de réagir quand on est témoin, on...

Question
03 October 2023 - Fie

C’est une situation complexe : il n’y a pas une victime et un agresseur mais deux personnes en conflit qui se bagarrent et s’insultent devant leurs enfants en bas âge. Ils sont en plein déni et chacun accuse l’autre. Je me fais du souci pour les enfants.

Réponse
05-10-2023

Bonjour, 

Nous vous remercions pour votre message. Nous saluons votre démarche de prendre contact avec nous, vous vous sentez concernée et soucieuse du bien-être des enfants de vos proches. Nous comprenons qu'il n'est pas facile de réagir quand on est témoin, on se sent souvent mal à l’aise et démuni-e.

Dans des situations de conflit perpétuel, il arrive que, dans un reflexe de protection ou en réaction à la peur ou à l’impuissance, les deux partenaires exercent mutuellement des formes de violence. Le couple se retrouve ainsi dans une position d’escalade de violence dans laquelle peuvent se retrouver également les enfants. Vous faites ainsi bien de vous inquiéter pour eux. En effet, grandir dans un climat de violence constante est néfaste pour leur développement. 

Comme vous mentionnez qu'il s'agit d'un couple de proches, peut-être pourriez vous leur indiquer votre inquiétude et leur proposer de se faire aider en leur posant, ensemble ou séparément, des questions comme: 

  • Comment aimeriez-vous vous sentir dans une relation ?
  • Que pourriez-vous faire pour que cela change ?

Vous pourriez également leur proposer d'écouter notre podcast qui concerne l'impact qu'a la violence sur les enfants. Peut-être que cela leur permettra de prendre conscience de la situation. Si sentez que cela peut faire sens pour eux, vous pouvez leur proposer de se rendre à une consultation psychothérapeutique de couple aux HUG. Cela leur permettrait sans doute d'apaiser les tensions et de recevoir de l'aide et des conseils par des professionel-le-s du domaine. 

Nous espérons avoir pu vous donner des pistes utiles et nous souhaitons que la situation s’améliore rapidement pour cette famille. Nous restons à disposition, si besoin pour toutes autres questions. Nous vous transmettons nos meilleures salutations. 

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