Il t’est sûrement déjà arrivé d’être très en colère et de ressentir de l’agressivité. Ce sont des émotions normales. Mais attention, il faut savoir les gérer sans s’attaquer à l’autre.
Écouter notre quatrième podcast à ce sujet en cliquant sur ce lien: Épisode 4 – Enfance en suspens: L’impact des violences au sein du couple sur les enfants.
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Lorsque deux personnes s’aiment, elles ressentent un fort sentiment d’affection et de l’attirance l’une pour l’autre. Elles ont envie de partager des choses.
Le cœur qui bat à cent à l'heure, les mains qui deviennent moites, les joues qui rougissent, des papillons dans l'estomac, l'envie de prendre l'autre dans ses bras, la sensation de fondre de plaisir…
S'il n'y a pas de respect, il n'y a pas d'amour. Dans un couple, comme dans la vie, il faut traiter l'autre avec égard, sans moquerie ni brutalité.
Un couple, c'est deux personnes avec chacune son histoire de vie. Discuter permet de connaître les envies et les besoins de l'autre. Se dévoiler et s'écouter, c'est le seul moyen de savoir si on est sur la même longueur d'ondes.
L'amour est confiant et généreux. Il n'est pas possessif ou soupçonneux. Bien sûr, on ressent parfois de l'inquiétude, parce que l'autre n'est pas assez disponible ou qu'iel fréquente d'autres personnes. Mais avoir confiance en soi, en l'autre et dans la relation permet d'éviter les crises de jalousie.
Les personnes, quel que soit leur genre, ont les mêmes droits. Par exemple, lui ne peut pas tout décider dans la relation sous prétexte qu'il est un garçon. Elle n'a pas à accepter tout et n'importe quoi parce qu'elle est une fille ou qu'iel est non binaire.
Quoi de plus beau que l’amour ? Ça met de bonne humeur, ça donne envie de chanter, ça donne des ailes ! Aimer c’est aussi savoir poser ses limites et respecter celles de l’autre.
L'amour naît naturellement, sans qu'on puisse l'expliquer. Tu ne peux te forcer à aimer une personne, ni la forcer à t'aimer.
Tu es libre, à tout moment, de dire que tu n'es pas d'accord ou que tu souhaites t'en aller. Accepter un verre ou sourire à l'autre ne veut pas dire oui à tout. On ne peut pas imposer à une personne quelque chose qu'elle ne désire pas. C'est lui manquer de respect et c'est interdit.
Ton corps t'appartient. Personne n'a le droit de t'imposer des gestes ou des contacts physiques que tu ne souhaites pas. Vivre des choses sensuelles ou sexuelles se décide à deux, sans se sentir obligé-e-x.
Même quand on s’aime fort et depuis un moment, il faut toujours se parler. Communique avec l’autre partenaire, n’attends pas que cette personne devine tes pensées.
Demande-lui régulièrement si tout va bien, si la situation est ok. Écoute l'autre sans l'interrompre, sans te moquer. Essaie de comprendre son point de vue.
Tu ne réalises pas toujours que ce que tu dis ou fais peut heurter l'autre. Tels mots ou tels comportements blessent certaines personnes quand d'autres y sont insensibles. C'est important de le savoir et d'y faire attention.
Prends le temps de te demander comment tu te sens dans la relation.
Parfois, on ne va pas bien, sans trop savoir si c'est de la tristesse, de l'inquiétude ou de la colère. Essaie d'être à l'écoute de toi et de mettre des mots sur tes émotions. Ne les laisse pas filer sans avoir compris ce qui te touche. Parles-en à l'autre partenaire, sincèrement, sans rien cacher.
Voici deux exemples de situations auxquelles tu as peut-être toi aussi été confronté-e-x :
« Mon copain n'aime que les films d'action, mais moi pas tellement. Il dit qu'il aime bien quand on va au cinéma ensemble, mais moi j'aimerais bien aller voir d'autres genres de films. »
Laura
« Le mardi, j'ai l'entraînement de basket avec mes potes. Mais il insiste toujours tellement pour que je reste avec lui. Et puis sinon il boude… »
Thomas
Entraîne-toi à dire :
Cette situation ne me convient pas.
Je t'aime, mais je n'ai pas envie de ça.
Je suis vraiment en colère.
Et aussi :
J'ai du plaisir à être là, avec toi.
Prenons du temps pour nous parler.
J'aimerais que tu m'écoutes.
Il t’est sûrement déjà arrivé d’être très en colère et de ressentir de l’agressivité. Ce sont des émotions normales. Mais attention, il faut savoir les gérer sans s’attaquer à l’autre.
Même quand on s'aime, on n'est pas toujours d'accord sur tout et on se dispute. Chaque personne a ses idées, son caractère et parfois on peut se fâcher.
Les disputes permettent à chaque partenaire de s'affirmer, de dire son mal-être et ce qui ne va pas pour soi, au lieu de fuir ou de se renfermer. Dans une dispute, les deux personnes font part de leur point de vue en respectant celui de l'autre. Bien que la situation ne soit pas toujours rose, il y a un dialogue.
Une fois l'orage passé, le couple reprend ses esprits et discute à têtes reposées. On réfléchit ensemble, on cherche une solution. Dans une relation amoureuse, les compromis sont nécessaires et doivent mettre les deux d'accord.
La violence c'est plus qu'une dispute entre deux personnes amoureuses. C'est quand il n'y a plus de respect, quand l'une des deux dirige tout, fait peur à l'autre ou l'attaque par ses gestes ou ses paroles.
Différents signes indiquent qu’une relation amoureuse dérape. Souvent, au début, cela ne semble pas très sérieux. Mais généralement, avec le temps, la situation empire. Il est important d’apprendre à reconnaître la violence. Elle peut prendre un visage, puis un autre et souvent plusieurs à la fois.
La personne avec qui tu sors ne se préoccupe pas de ton avis. Elle t'impose ses goûts et ses envies. Tout doit toujours être organisé à sa façon. Il arrive même qu'elle décide à ta place comment tu dois t'habiller, qui tu peux rencontrer, les endroits où tu peux aller…
La personne avec qui tu sors veut toujours savoir où et avec qui tu es. Elle n'aime pas que tu fréquentes d'autres personnes, surtout pas du même genre qu'elle.
La personne avec qui tu sors te parle mal. Elle te fait sans cesse des reproches. Elle te rabaisse, aussi devant d'autres personnes.
La personne avec qui tu sors te fait peur en te menaçant. Elle cherche à t'intimider en criant, en hurlant, en frappant sur la table…
La personne avec qui tu sors te bouscule, te pousse, t'empoigne, te secoue, te gifle ou te frappe. Peut-être qu'elle t'oblige à avoir des contacts sexuels que tu ne souhaites pas.
Quand on s'aime, on se parle, on se respecte et on se fait confiance. La violence n'est jamais une solution.
Les agressions physiques et psychiques détruisent la personne et la relation. Quels que soient les prétextes invoqués, elles sont inexcusables. La loi les interdit.
Brise la chaîne, choisis le respect !
Si tu connais une personne qui est concernée par les dérapages du sexting, tu peux aussi agir, refuser de diffuser plus loin les images sur internet et briser la chaîne. Efface les photos obtenues sans droit et ne participe pas à leur diffusion. Dis à la personne qui t’a envoyé les photos que c’est illégal. N’oublie pas que la seule possession de telles photos est punissable.
Si tu connais la personne représentée, sois de son côté et ne la laisse pas tomber.
Dans tous les cas, si tu as besoin de conseils, tu peux nous poser tes questions de manière anonyme et gratuite.
Le sexting, c’est le fait d’échanger des messages textes ou vocaux à caractère sexuel, des « nudes » c’est-à-dire des photos ou des vidéos intimes de soi ou d’autrui par l’intermédiaire d’Internet ou d’un téléphone portable. Se mettre en scène n’est en soi pas un comportement problématique, mais l’envoi de photos par les médias sociaux comporte des risques importants. Toi seul-e-x peut décider ce que tu partages dans l’intimité de ta relation. Tu n’as aucune obligation de faire ce que tu ne souhaites pas réellement. Si tu souhaites partager ces contenus, réfléchis bien à l’impact que cela pourrait avoir sur toi s’ils venaient à être diffusés. C’est ton corps, ton intimité, tes choix !
Ces contenus sexuels peuvent être échangés en live via Facetime ou Snapchat par exemple ou encore via sms, Whatsapp et les réseaux sociaux (Instagram, Facebook etc.). Même si tu penses que Snapchat est sûr et qu’il n’y a pas de risques puisque ce n’est visible que quelques secondes, la personne destinataire peut toujours faire une capture d’écran pour conserver tes photos.
Le sexting, lorsqu’il dérape, peut facilement se transformer en harcèlement. Ça peut être le cas, lorsque tu ne gardes pas pour toi ce que la personne avec qui tu sors t’a confié et que tu le transmets à des connaissances ou que tu le diffuses sur internet (via les réseaux sociaux, mails ou autres).
Peut-être que tu auras envie de partager ces contenus avec tes ami-e-x pour les faire rire, pour te venger ou parce que tu es déçu-e-x, mais attention les conséquences peuvent être grave et c’est interdit par la loi en Suisse ! Ce qui commence comme un simple échange de photos peut vite avoir des conséquences incontrôlables (cf. ci-dessous). Si ces photos sont transmises à d’autres personnes, voire diffusées sur Internet, les personnes concernées peuvent subir une grave cyberintimidation. Depuis le 1er juillet 2024, partager des images intimes d’une personne sans son consentement est interdit par la loi. Si tu en es victime, tu peux porter plainte auprès de la police.
Si tu souhaites envoyer des photos, vidéos ou autres à caractère sexuel à la personne avec qui tu sors, réfléchis bien aux risques que cela peut avoir pour toi si ça dérape: si cette personne montre cela plus loin ou les diffuse sur internet.
N’oublie pas également que tu as toujours le droit de refuser de transmettre des photos ou vidéos dénudées si tu ne le souhaites pas.
Les risques et les conséquences du sexting « non maitrisé » peuvent être graves et relever du droit pénal.
Quand tu échanges des photos ou des vidéos intimes de toi avec l'autre partenaire, il y a toujours un risque que cela dérape et que ces contenus soient diffusés plus loin; notamment au moment de la rupture.
Rompre la confiance et partager publiquement ce qui a été transmis dans la sphère intime peut faire beaucoup de mal à la personne concernée. Elle risque fort de subir du harcèlement de la part de personnes tierces qui ont vu ces images sur internet (ex: insultes), avec en conséquence de souffrir d’un sentiment de honte, d’une mauvaise estime de soi, d’isolement, de désespoir, de culpabilité, voire de dépression pouvant aller même jusqu’au suicide.
Diffuser des contenus de sexting (images, vidéos, textes etc.) ou les utiliser comme moyen de chantage est illégal et peut être passible d’une peine. Depuis le 1er juillet 2024 , partager des images intimes ou d’autres contenus intimes (écrits, enregistrements etc.) d’une personne sans son consentement est poursuivi par la loi (art. 197a du code pénal suisse, ci-après CP).
Si une personne te met sous pression pour que tu t’exposes, il s’agit d’une forme de contrainte. Par exemple: « Si tu m’aimes, envoie-moi une photo de toi sans vêtement». La contrainte est une violation de la loi passible d’une peine (art. 181 CP) et peut être dénoncée.
La seule menace de publier des photos d’un-e-x ex-partenaire tombe sous le coup de la loi (art. 180 CP).
30 août 2021 - kob... comment je fais pour calmer toute cette violence en moi ? en lisant certains points j’ai limite l’impression qu’on me décrit. toute cette violence que j’arrive pas a canaliser me remplit de honte.
30 août 2021 - kob...
Bonjour,
Avant toute chose, nous tenons à souligner la démarche que tu as entreprise en écrivant sur notre site. Identifier que tu as exercé des actes de violence peut être difficile à reconnaître ; cela demande du courage que de considérer cela comme un problème et de vouloir changer la situation.
Dans ta question, tu as nommé ressentir de la honte. Cela s’apparente à un sentiment désagréable, bien que nous tenions aussi à souligner qu’il est parfois porteur d’une remise en question et d’une volonté de changement. Peut-être est-ce le cas pour toi ? Dans tous les cas, face à ce sentiment lourd et par moment envahissant, il est important de ne pas rester seul et de contacter une aide spécialisée.
En vue de trouver des solutions et afin de s’approcher du calme dans les situations difficiles, nous te proposons d’appeler l’Association Vires à Genève qui prend en charge les personnes ayant eu recours à la violence ; voici leur numéro : 022/328.44.33.
Dans l’attente d’un premier rendez-vous, nous te recommandons d’aller consulter le plan d’urgence sur cette page. Celle-ci te permettra peut-être de développer des stratégies dans les moments où tu risquerais d’exercer de la violence.
Dans l’espoir que tu puisses trouver des débuts de réponse dans nos lignes, nous te souhaitons d’oser dépasser la honte qui t’habite pour obtenir l’aide que tu mérites. Notre porte reste ouverte si tu souhaites également nous en dire un peu plus sur ta situation.
02 septembre 2021 - Azu... Tout allait bien dans mon couple mais pendant plusieurs mois j’ai commencer à avoir une légère dépression. Moi est mon copain pouvions difficilement nous voir à cause du Covid. J’étais un peu plus paniquée. Et...
02 septembre 2021 - Azu...
Bonjour,
Cela fait plusieurs mois que ton copain et toi vivez une période difficile. Lorsque tu lui communiquais ce que tu ressentais et ce dont tu avais besoin, ton copain usait de violence psychologique (insultes, cris, ignorance, chantage, intimidations) qui t’ont fait perdre confiance en toi et culpabiliser. Tu craignais de faire quoi que ce soit qui ne lui convienne pas et tu as fait beaucoup d’efforts pour changer et t’adapter, ne pouvant finalement plus être toi-même avec lui. Tu te demandes si tu es fautive ou si ce sont ses réactions qui sont déplacées.
Tout d’abord nous te félicitons d’avoir eu le courage de nous parler de ta relation et nous espérons que tu as demandé de l’aide pour ta dépression légère. Si ce n’est pas le cas, nous te suggérons vivement d’en parler à ton médecin traitant ou directement à un-e psychologue/psychothérapeute qui pourra évaluer ton état de santé et te proposer un petit suivi si nécessaire. Lorsque tu as des moments où ça ne va pas, tu peux toujours appeler quelqu’un en qui tu as confiance pour discuter (entourage) ou la Main Tendue au 143.
Comme dit plus haut, ton copain a réagi de manière violente lorsque tu lui faisais des reproches (qui ne sont pas de la violence s’il s’agit bien de la communication de tes besoins et de tes attentes dans cette relation). Sache que ce n’est jamais la faute de la victime si la personne auteure de violence a ces comportements car il y a d’autres manières possibles de réagir pour donner son avis ou montrer son désaccord dans une situation. Chacun-e est responsable de ses propres actions et réactions.
Lorsque l’autre recourt à la violence avec nous, on peut facilement avoir peur, se remettre en question sans cesse, culpabiliser et donc vouloir se rattraper en pensant que c’est notre faute. Ces conséquences de la violence font qu’on est facilement pris dans un engrenage qui ne s’arrête plus, qui se répète et souvent s’intensifie avec le temps. C’est pourquoi il est nécessaire de s’en protéger en mettant des limites ou en s’éloignant. Afin d'évaluer simplement si une relation prend la direction d'une relation abusive, il y a le "violentometre" qui permet avec des exemples concrêts de cerner si de la violence est présente au sein du couple.
Nous espérons que ces explications t’éclaireront sur ce qui s’est passé. A présent, que penses-tu faire pour la suite ?
Tu peux contacter le SAVI (service d'aide aux victimes, 032 886 46 36) si tu as besoin de soutien dans cette situation. Leur ligne téléphonique est ouverte tous les jours de 14h00 à 21h00, sauf le samedi de 9h00 à 12h00 et le dimanche de 18h00 à 21h00.
Nous restons à disposition si tu as d’autres questions ou que tu souhaites nous répondre. Nos meilleures pensées t’accompagnent.
07 septembre 2021 - Har... Bonjour. Voilà cette question me ronge depuis plusieurs mois. Mon copain et moi sommes séparer depuis quelques mois. Mais je m’en veux et je me sens coupable de tout. J’ai le ressenti que tout est...
07 septembre 2021 - Har...
Bonjour,
Ton copain et toi êtes séparés depuis quelques mois et tu te demandes si c’est ta faute. En coupant contact, tu crains avoir perdu une chance de construire une relation avec lui et d’un autre côté tu te demandes s’il avait recours à la violence.
Les hurlements, les insultes, les menaces, le dénigrement lorsqu’il te disait que tu « n’en valais pas la peine » sont bien des actes de violence psychologique. Ces violences ne laissent pas de marques sur ton corps mais font très mal et ont de nombreuses conséquences néfastes sur la santé. La culpabilité que tu ressens en est certainement une. Lorsqu’on est victime, on commence à douter de nos comportements et on pense que c’est à nous de changer pour que la situation s’améliore. Or, ce n’est pas ta faute s’il a agi ainsi car c’est la personne qui a recourt à la violence qui est responsable de ses actes et ses réactions violentes.
Tu sembles regretter d’avoir coupé contact. Cependant, ce que tu as fait c’est de te protéger en t’éloignant de cette situation de violence, où ton copain avait une emprise sur toi. La violence détruit une relation, il est donc difficile de construire une relation si un cycle de violence s’est installé.
Afin d'évaluer simplement si une relation prend la direction d'une relation abusive, il y a le "violentometre" qui permet avec des exemples concrets de cerner si de la violence est présente au sein du couple.
Nous te proposons également de consulter notre page « s’aimer c’est quoi ? » qui décrit les bases d’une relation amoureuse sans violence.
Nous espérons que ces pistes t’aideront dans ta réflexion et restons à dispositions si tu as d’autres questions. Bien à toi.
06 février 2022 - Sam... Est-ce que la violence verbale, avec humiliation, rabaissement etc. dans un couple, un puni par la loi?
06 février 2022 - Sam...
Bonjour,
Nous avons envie de te dire pour commencer que quoi qu'il en soit, la violence verbale tout comme la violence physique, sexuelle ou économique n'est tout simplement pas tolérée et vient impacter le bon développement de tout humain. La violence psychologique est souvent discrète mais elle nuit énormément et vient déstabiliser la confiance en soi. Il est important qu'elle puisse cesser rapidement.
Pour répondre à ta question, l'humiliation et le rabaissement ne sont pas encore punissables par la loi car cela reste compliqué, au niveau des moyens de preuve, de les rendre visibles. Cependant et heureusement, il y a d'autres actes de violences psychologiques qui sont déjà punissables par le code pénal suisse. Les injures le sont, sous l'article 177 du code pénal suisse avec un délai de trois mois pour déposer plainte pénale. Les menaces graves sont également punies par la loi suisse sous l'article 180 du code pénal suisse. Les délais dépendent du contexte. Si tu subis des menaces et souhaites avoir plus d'informations à ce sujet, tu peux joindre le Centre LAVI, le centre d'Aide aux Victimes d'Infractions au 021 631 03 00 de 9h à 12h et de 14h à 17h.
Saches aussi qu'il y a des lieux spécifiques où tu peux partager tous les vécus de violences. Le Centre Malley Prairie propose par exemple des consultations ambulatoires. Ils ont également un groupe de paroles en quinzaine. Pour plus d'informations, tu peux les joindre au numéro suivant: 021 620 76 76.
Si tu as d'autres questions en lien avec les violences, n'hésites pas à nous recontacter.
14 mars 2022 - HFC... Je passais du temps avec un(e) ami(e) à moi et cette personne a voulu me chatouiller mais j'ai refusé alors cette personne m'a dit que je devais accepter la defaite car j'etais chatouilleux/chatouilleuse et j'ai...
14 mars 2022 - HFC...
Bonjour,
Tu nous expliques que lors d’un jeu avec un-e ami-e, cette personne te demandait d’accepter la défaite. Tu ne l’as pas souhaité et elle s’est permise ensuite d’agir avec violence. Puis, elle a changé de comportement et a commencé à te chatouiller et te caresser de manière sensuelle, ceci en étant assis-e sur toi. En acceptant finalement la défaite, tu as pu t’extraire et partir. Tu t’es sentie très mal en rentrant chez toi. Tu te demandes si c’est un abus.
Le simple fait que cet-te ami-e ne respecte pas ce que tu ne veux pas est déjà un dépassement de limites de ta personne et de ton intimité. Tu lui as formulé ton refus clairement mais elle ne t’a pas écouté-e et a continué d’agir contrairement à ta volonté. Cette personne a agi en cela de violence psychologique: elle a nié ton choix, celui de ne pas vouloir céder ni jouer à son "jeu". Elle a voulu garder un certain pouvoir, en prenant le dessus sur toi. Par ailleurs, par les actes que tu décris, on peut aussi parler de violence physique: elle t'a mis-e dans une position où il a été compliqué de t'extraire, notamment ceci en te bloquant les bras et en s'asseyant sur toi. Elle t'a immobilisé-e et elle t'a empêché-e d'agir. Contraindre physiquement quelqu'un à faire ou ne pas faire quelque chose ou le bloquer dans ses actes représente de la violence physique. C'est du reste un acte qui peut être puni par la loi suisse sous l'article 181 du code pénal suisse.
Il est normal que tu ressentes de la honte et de la rage car ce que tu as vécu n'est pas normal et contraire à ta volonté. Tu as pu nous en parler et c'est en soi une excellente chose que de chercher de l'information et de vérifier que ces actes ne sont pas ok.
Continue à t'entourer de personnes qui sont bienveillantes et/ou de professionnel-les. Tu pourrais par exemple consulter la Fondation PROFA pour ce faire, qui propose de nombreuses consultations en lien avec des espaces de paroles autour de l'intimité et/ou de la violence.
N'hésite pas à nous recontacter si tu en ressens le besoin.