C’est la violence la plus méconnue. Elle peut être subtile et difficile à identifier. Propos dénigrants, humiliations, interdictions, contrôle, menaces, intimidations… Les agressions psychologiques ne laissent pas de marques sur le corps, mais elles font très mal et peuvent terroriser. Jamais anodine, cette violence atteint profondément l’estime de soi et la santé des victimes.
Ecouter notre premier podcast qui traite le sujet en cliquant sur ce lien: Épisode 1 – violences invisibles: les violences psychologiques et économiques.
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Bonjour Madame,
Une proche de votre famille subit des violences physiques et psychologiques de la part de son mari depuis plus de 40 ans. En tant que témoin de cette situation, vous vous demandez comment lui venir en aide. Nous comprenons et partageons votre inquiétude vis-à-vis de cette situation. Votre amie n’est pas seule, il existe des solutions pour lui venir en aide.
La violence conjugale débute souvent par une insulte et peut, au fil des années, évoluer vers des actes juridiquement plus graves tels que des coups et des blessures corporelles. Il existe un nom pour expliquer ce processus : le cycle de la violence conjugale. Nous vous invitons vous et votre amie à lire ce qu’explique notre site afin de savoir si votre amie se reconnait dans l’explication ou non. Ensuite, nous vous rendons attentives au fait que la violence est punie par la loi. Votre amie a le droit de demander de l’aide afin de protéger son intégrité physique et psychique.
Pour venir en aide et offrir du soutien aux victimes de violence, il existe le centre LAVI du canton du Valais. Des professionnel-le-s du centre pourront proposer à votre amie une écoute, des informations sur ces droits ainsi qu’une aide plus spécialisée comme des consultations chez un-e psychothérapeute ou un-e avocat-e. Le centre LAVI offre également un hébergement d’urgence dans le but de protéger les victimes de leur agresseur. Les consultations dans le centre LAVI sont confidentielles et gratuites. Rencontrer les professionnel-le-s de ce centre ne l'engage à rien et cela lui permettrait de faire le point sur sa situation afin de prendre la décision qui sera la meilleure pour elle-même.
Pour le canton du Valais, nous vous conseillons d'inviter votre amie à prendre contact avec le Centre LAVI au 027 607 31 00. Les professionnel-le-s du centre LAVI sont là pour soutenir votre amie, en aucun cas, elle ne sera jugée ou encore mise en doute. Et en cas d’urgence, nous vous conseillons de suggérer à votre amie de faire appel immédiatement à la police au 117. En cas de crise, la police peut, dans le cadre de son intervention, expulser immédiatement le/la partenaire violent-e du logement commun.
Nous espérons avoir pu vous amener quelques éléments de réponses à vous et votre amie. N’hésitez pas à nous écrire à nouveau si vous avez d’autres questions, ainsi que si vous souhaitez nous tenir au courant de la situation. Nos meilleures pensées vous accompagnent vous et votre amie.
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Vous avez certainement des réponses à apporter à ces différentes questions et il vous est possible de les partager directement avec des professionnel-le-s à votre disposition pour en débattre et vous soutenir dans ce que vous désirez. Si vous le souhaitez, vous pourriez vous adresser au Centre MalleyPrairie qui propose des entretiens ambulatoires non payants à Lausanne ou dans différentes régions du canton de Vaud.
Nous espérons que notre regard sur votre situation vous accompagnera vers les changements souhaités et qu’ils puissent vous emmener vers un apaisement.
A votre disposition pour d’autres questions de votre part et/ou pour continuer d'échanger avec nous directement au sujet de votre questionnement si vous le souhaitez. Nous vous adressons notre soutien et nous vous souhaitons le meilleur pour vous et votre enfant.
Bonjour Monsieur,
Vous nous écrivez à propos de votre amie, qui subit des agressions de la part de son ex-mari, en nous demandant ce qu’elle peut faire pour que cela cesse.
Après plusieurs années où, selon votre description, votre compagne vit une situation de violences psychologiques et économiques, il est possible pour elle d’entreprendre des changements.
De se mettre en mouvement peut s’avérer difficile pour elle et votre aide peut lui être précieuse. Le premier pas pourrait être la prise de conscience qu’il lui est possible de réagir pour se libérer du harcèlement de son ex-mari et qu’elle a des moyens de se faire aider lorsqu’elle ne trouve pas de solution.
Pour cela, elle peut s’adresser au Centre MalleyPrairie, en prenant rendez-vous au 021 620 76 76 pour une consultation ambulatoire dans sa région. La prestation est non payante et confidentielle. Lors des entretiens, elle pourra évoquer avec précision ce qu’elle vit et elle trouvera des informations relatives aux problématiques amenées.
Nous tenons à vous rappeler qu'il est également important de respecter le rythme de votre amie : sortir d'une situation de violence prend du temps, et chacun-e avance différemment. Ne pas la presser tout en lui montrant votre soutien n'est pas une démarche facile, et nous vous remercions pour l’accompagnement que vous apportez à votre amie.
Nous espérons que votre aide l’amènera à entreprendre des changements, pour qu’ils puissent lui apporter un apaisement. Avec nos meilleures pensées.
Bonjour,
Vous nous écrivez car vous vous posez des questions sur votre couple : vous avez beaucoup de conflits et votre conjoint s'énerve contre vous et vous rabaisse ainsi que votre famille et vos fréquentations. Vous êtes malheureuse et vous pensez rompre, mais vous espérez qu'il change. Vous souhaitez savoir s'il peut réellement changer et s'il existe des aides pour les auteur·es de violence psychologique.
Les actes que vous décrivez sont en effet des formes de violence psychologique. Dans votre message, vous décrivez bien comment elle peut prendre des formes diverses et comment elle vise à avoir le contrôle du ou de la partenaire. En rabaissant, insultant et critiquant, mais aussi en niant les choix de l'autre (comme lorsque votre conjoint vous dit qu'il sait mieux que vous ce qui est bien pour vous, vous empêchant alors de faire vos propres choix). L'isolement est aussi une forme de la violence psychologique, lorsque l'auteur·e critique les ami·es ou la famille de son ou sa conjoint·e, surveille ses sorties ou exige sa présence: il s'agit de vouloir posséder l'autre.
Ces mécanismes sont difficiles à percevoir car l'auteur·e de violence va culpabiliser la victime et lui donner la responsabilité, comme vous le décrivez bien "je devrais faire plus d'efforts pour qu'il arrête de s'énerver" ou "c'est moi le problème". Cependant, quoique vous fassiez, rien ne justifie la violence et vous n'en êtes pas responsable, seule la personne usant de violence est responsable de ses actes.
Lorsque vous écrivez que vous êtes malheureuse et que vous avez l'impression de vous être perdue, nous le comprenons très bien car il s'agit des conséquences de la violence psychologique qui va, entre autres, isoler et faire perdre la capacité de choisir pour soi. Elle prend la forme d'un cycle et a tendance à se répéter de plus en plus fort et fréquemment si rien n'est entrepris pour le briser.
Vous avez bien fait de nous écrire, il s'agit d'un premier pas important afin de retrouver une vie sereine. Nous allons vous donner quelques conseils afin de vous répondre.
Vous écrivez que vous pensez à rompre, mais vous avez encore l'espoir qu'il change et réalise que son comportement est néfaste pour votre relation. Nous ne pouvons bien sûr pas choisir à votre place, mais nous vous invitons à suivre votre instinct, votre "petite voix" intérieure qui vous guide et qui vous fait ressentir des signaux d'alerte, par exemple lorsque vos limites sont dépassées ou lorsque vous n'êtes pas bien dans une situation. Vous nous dites vous sentir perdue : s'écouter est une manière de se retrouver soi-même, de se reconnecter avec ses propres désirs et envies.
Pour vous répondre concernant votre conjoint, oui, il est possible qu'une personne auteure de violence change, toutefois cela prend du temps, une prise de conscience de la gravité de ses actes et une condamnation claire de la violence. Si votre conjoint décide de se responsabiliser, il peut diminuer ses comportements de violence, voire les arrêter. Cela nécessite un travail individuel avant tout et c’est pourquoi nous lui conseillons de faire appel au Centre de Prévention de l’Ale (021 321 24 00) pour suivre une thérapie (individuelle ou en groupe) de son côté s’il tient à ne plus se comporter de manière violente avec vous. Les entretiens sont confidentiels et le premier est gratuit. Il peut également nous écrire s’il préfère se dévoiler via l’anonymat dans un premier temps.
Nous vous invitons également à ne pas rester seule avec vos émotions : avez-vous quelqu'un de confiance avec qui discuter de vos questionnements (famille, collègue, ami-es,...) ?
Vous pouvez également contacter le Centre Malley Prairie à Lausanne, qui s'adresse aux femmes victimes de violence au sein du couple, en leur téléphonant au 021 620 76 76. Le Centre propose des entretiens ambulatoires dans plusieurs lieux du canton, lors de ces consultations un-e professionnel-le vous écoute et vous conseille en fonction de vos besoins. La séparation est un moment douloureux, qui comprend des risques d'augmentation des violences. Dans le cas où vous décideriez de vous séparer, nous pensons qu'il serait important de contacter des professionnel·les. Cette aide est confidentielle et gratuite.
Nous espérons avoir pu répondre à votre question, notre porte reste toujours ouverte si vous souhaitez nous réécrire ou nous donner de vos nouvelles. Nous vous adressons nos meilleures pensées.
Bonjour,
L'une de vos amies subit de la violence psychologique de la part de son conjoint, avec qui elle est depuis plusieurs années. Depuis le début de leur histoire, votre amie est victime de chantages, d'exclusions, de rabaissements, d'insultes, etc. Il peut se montrer très charmant et changer rapidement, devenant alors violent et manipulant votre amie pour lui faire du mal. Votre amie se rend compte des violences mais est incapable de partir, elle pense pouvoir sauver son conjoint de ses blessures personnelles. Son conjoint est par ailleurs suivi par un psychiatre mais cela n'améliore pas la situation. Votre amie est isolée socialement et contrôlée par son conjoint (messages, appels téléphoniques). Vous et un groupe d'amies êtes restées autour d'elles mais vous ne savez plus quoi faire et avez peur de la perdre.
Vous avez bien fait de nous écrire, la situation de votre amie est en effet préoccupante. Les actes que vous nous relatez s'inscrivent bien dans de la violence psychologique: cette dernière est sournoise et s’installe peu à peu dans le couple par le biais du "cycle de la violence", que vous décrivez très bien dans votre message. Il s'agit de 4 phases de la violence, avec une période "lune de miel", vous la mentionnez lorsque vous décrivez des périodes où le conjoint de votre amie est "parfait pour elle", des "périodes joyeuses/heureuses". Pourtant, sans aide extérieure pour briser ce cycle, les violences se répètent de plus en plus fréquemment et, en se répétant, engendrent un risque d’augmentation de la violence et c’est ainsi que l’auteur peut amplifier son emprise tout en annihilant l’identité de la victime. Nous retrouvons bien ces éléments dans votre question lorsque vous écrivez qu'elle s'efface, qu'elle n'existe plus sans lui, mais également qu'il exerce un contrôle sur elle, notamment de ses fréquentations par le biais des moyens de communication.
Les conséquences de cette emprise ou contrôle engendrent de la peur, de la confusion, de la perte de confiance et d’estime de soi. Ces symptômes empêchent ou rendent plus difficiles toute prise de décision, d'autant plus que la victime est souvent isolée par son/sa conjoint/e, comme vous le décrivez aussi dans votre question. Cet isolement est souvent l'une des manières pour l'auteur-e de contrôler son emprise sur la victime et rend les démarches d'aide plus difficiles. Dans ce cas de figure, votre présence et votre constante préoccupation pour votre amie sont des ressources précieuses.
Pourtant, il est toujours très difficile pour l'entourage de savoir comment agir. Il se sent souvent démuni, impuissant. Vous dites ne plus savoir quoi faire pour l'aider à sortir de cette relation, et nous vous comprenons tout à fait. Une section de notre site internet est entièrement dédiée à ce rôle de "témoin", nous vous encourageons à y jeter un oeil car cela pourrait vous être utile et faire écho à votre situation.
Nous tenons particulièrement à saluer votre démarche de nous contacter, ceci témoigne de vos inquiétudes et de votre envie de soutenir votre amie. Il est très important que votre amie ne reste pas seule dans cette situation. Le fait qu’elle vous en parle et qu’elle a pris conscience de sa situation est déjà un premier pas très important de sa part. Le deuxième pas serait celui de demander de l'aide et d'entreprendre des démarches afin de se protéger des violences. Cependant, elle seule peut décider de les entreprendre et ce choix ne peut pas être pris à sa place.
Afin de l'encourager à demander de l'aide, peut-être pourriez-vous lui donner le lien de notre site? Au moment que vous jugerez opportun, vous pourriez à nouveau lui faire part de vos inquiétudes pour sa sécurité psychique et physique, en mentionnant qu’elle a la possibilité de chercher de l’aide auprès de services spécialisés. Si cela peut la rassurer, vous pouvez également lui dire que consulter ces services d'aide ne l'obligent ni à porter plainte contre son conjoint, ni à une séparation.
Dans le canton de Genève, elle pourrait prendre contact avec l'association d'Aide aux Victimes de Violences en Couple (AVVEC) qui apporte un soutien psycho-social aux victimes ainsi que des informations pratiques, juridiques et sociales utiles. Elle propose une permanence téléphonique les lundis, mardis jeudis et vendredis de 14h à 17h au numéro (022) 797- 10-10 ainsi qu'une permanence dans leurs locaux (Rue de Montchoisy 46) tous les mardis entre 16h et 18h. Elle s'engage aussi à organiser une séance d'information collective tous les jeudis à 9h dans leurs locaux. Pour finir, elle propose également des séances individuelles avec un-e professionnel-le du domaine des violences domestiques qui pourra écouter votre amie et la conseiller selon ses besoins et à son rythme tout en lui proposant des solutions adaptées. Toutes ces prestations sont confidentielles et gratuites. Nous espérons que l'une des modalités proposées ci-dessus pourrait convenir à votre amie pour une première approche, en sachant que vous pourriez lui proposer de l'accompagner si cela peut la rassurer.
Par ailleurs, cette association permet aussi aux proches des victimes d'avoir un espace où se confier et demander de l'aide, vous pouvez les contacter sans hésiter en cas de besoin.
La violence sous toutes ses formes étant interdite par la loi, votre amie a toute légitimité de vouloir s’en protéger et vous pourriez également prendre la décision de signaler la situation de votre amie à la police si vous sentez qu'elle est en danger. En effet, quiconque a connaissance de violences conjugales au sein d'un couple peut dénoncer la situation à une autorité pénale, à savoir à la police (via le numéro du 117) ou directement au Ministère Public qui dépend de leur arrondissement par écrit. A noter que si une scène de violence éclate, vous êtes / elle est vivement encouragée à appeler la police au 117 ceci 24h/24 afin qu’elle puisse intervenir et protéger les victimes.
Nous tenons à souligner à nouveau l'importance d'écouter vos ressentis et de prendre soin de vous. Nous espérons que notre réponse vous aura aidée et que la situation pourra s’améliorer. N’hésitez pas à nous écrire à nouveau si vous avez d’autres questions ou si vous souhaitez nous donner des nouvelles de la situation. Avec nos meilleures salutations.
Bonjour,
Vous avez besoin de sortir d'une relation toxique et violente et souhaitez savoir à qui demander de l'aide dans le canton du Valais.
Vous avez bien fait de nous écrire, vous n'êtes pas seule. Des professionnel-es sont là pour vous soutenir et vous épauler dans votre processus de séparation. Sortir d'une relation violente demande beaucoup de courage, vous avez déjà fait un premier pas important en nous écrivant. Nous vous encourageons à continuer vos démarches et à vous entourer de professionnel-les spécialisé-es dans le domaine des violences au sein du couple.
Nous n'avons pas de détails sur les violences que vous subissez. Si vous vous sentez en danger, vous pouvez sans hésiter appeler la police au 117 qui viendra vous protéger 24/24h et 7/7j. En fonction des violences, la police peut également expulser du domicile l'auteur-e des violences.
En Valais, il existe la Fondation l'EssentiElles qui accompagne et conseille de manière confidentielle et gratuite les victimes de violence au sein du couple, et spécifiquement de violence psychologique. Vous pouvez les atteindre durant les heures de bureau au 079 320 90 70. Vous pouvez parler de votre situation par téléphone ou en présentiel avec une professionnelle spécialiste des violences domestiques qui saura vous écouter et vous aiguiller. Cette Fondation organise également des groupes de parole 8 à 10 fois par année et propose des soutiens avec des thérapeutes. Si vous avez besoin d'un hébergement, la Fondation offre une solution d'accueil dans la région du Chablais, elle collabore également avec les deux autres hébergements du canton romand à Sion et dans la région de Martigny. N'hésitez pas à prendre contact avec cette dernière afin d'être soutenue dans votre situation.
Le Centre LAVI du canton du Valais, joignable au 027 607 31 00, peut vous soutenir sur les plans psychologique, juridique ou de protection. Différents lieux de consultation existent sur le canton du Valais, ainsi, vous pouvez trouver des bureaux à Sion, Collombey-Murat et Brig. Les entretiens avec les professionnel-les du Centre LAVI sont gratuits et confidentiels. Vous trouverez plus d’informations sur leur site internet.
La plateforme valaisanne contre la violence domestique a également une ligne téléphonique (027 606 21 20) où vous pourrez trouver des orientations de soutien supplémentaires.
Nous espérons que ces orientations pourront vous aider à sortir de votre relation et trouver de la sérénité. Nous restons bien entendu à votre entière disposition si vous souhaitez nous poser une nouvelle question ou si vous souhaitez nous donner de vos nouvelles dans quelque temps. Nous vous adressons nos cordiales salutations.
Bonjour,
Vous nous faites part de la problématique d’addictions de votre compagnon qui se montre par ailleurs violent dans ses paroles. Cette situation vous affecte et vous témoignez de votre besoin de changement. Vous souhaitez mettre un terme à cette relation et craignez sa réaction. Vous nous demandez quels sont vos droits par rapport à votre logement et dans quelle mesure la police peut intervenir.
Vous faites bien de nous écrire, car il est essentiel de ne pas rester seule dans cette situation qui impacte votre santé physique et psychique.
Tout d’abord, la violence verbale que vous subissez de la part de votre compagnon relève de la violence psychologique. Elle peut être difficile à repérer, car ce type de violence peut s’exercer parfois de manière subtile. Cela peut se manifester par des dénigrements, des insultes, de l’intimidation ou encore des menaces. Certains de ces comportements sont punis par la loi en Suisse, à savoir par le Code pénal ; c’est notamment le cas des injures (poursuivies sur plainte) et des menaces graves (poursuivies d’office). Selon les formes de cette violence, vous pourriez donc entreprendre des démarches pour porter plainte si vous le souhaitiez. Pour une évaluation à ce propos et des conseils d’ordre psychosociaux, vous pouvez vous adresser au Centre LAVI (Loi fédérale d’Aide aux Victimes d’Infractions) du Canton Vaud joignable au 021 631 03 00, du lundi au vendredi, de 9h à 12h et de 14h à 17h. Ce service propose des consultations gratuites et confidentielles à Lausanne, Aigle, Yverdon-les-Bains ou Nyon à votre convenance. Le Centre Malley Prairie, spécialisé dans l’accompagnement des personnes victimes de violence conjugale, est également disponible au 021 620 76 76 pour des rendez-vous gratuits et confidentiels dans votre région ou encore un groupe de soutien.
A la question relative à votre logement, nous ne pouvons pas y répondre précisément, car cela varie selon différents paramètres tels que l’adresse légale de votre compagnon, les accords initiaux convenus avec ce dernier ou encore votre gérance. Le droit du bail est une question complexe et nous vous encourageons à vérifier vos droits avec un organisme spécialisé. Dans le canton de Vaud, vous pouvez vous adresser au Centre social protestant qui répond par téléphone au 021 560 60 60 et dispose d’une permanence juridique sur place à Lausanne ou Renens. Vous pouvez également solliciter l’Ordre des avocats vaudois pour une consultation juridique sur place via leur permanence, par téléphone ou en ligne.
Concernant votre dernière question, la police pourrait intervenir si vous la contactiez concernant les violences que vous subissez. En effet, si les agents avaient connaissance d’infractions pénales graves (telles que des menaces contre votre intégrité) lors de leur passage, ils pourraient décider de l’expulsion immédiate de votre compagnon à titre de mesure d’urgence pour votre protection. Sur le canton de Vaud, cette expulsion doit être confirmée ensuite par le Tribunal d’arrondissement de votre région et peut être prononcée pour une période de 30 jours au maximum.
Nous vous proposons enfin quelques questions en guise de réflexion :
Nous espérons avoir répondu à vos attentes par cette réponse et restons à disposition en cas de questions complémentaires.
Avec nos meilleures salutations.
Bonjour Madame,
Vous nous transmettez une situation dans laquelle vous vous inquiétez pour votre meilleure amie qui continue de fréquenter son ex-copine alors qu'elle vit de la violence physique de sa part.
Le bien être et la sécurité de votre amie vous tiennent à coeur. Votre amitié et votre écoute sont déjà des soutiens précieux pour elle. Nous comprenons qu'il ne soit pas facile de savoir comment réagir quand on est témoin. On se sent souvent mal à l’aise et démuni-e. Et pourtant la violence étant destructrice, il souvent difficile d'en sortir seul-e. Les proches comme vous sont donc extrêmement précieux pour les personnes victimes.
Si vous nous le permettez, nous vous transmettons déjà quelques informations au niveau du cadre légal en Suisse. Votre amie est victime de violence physique, ce qui est interdit par la loi. Certains actes sont poursuivis d'office comme les violences physiques graves qui laissent des traces. Votre amie, dans sa situation pourrait déposer plainte la police. Elle a un délai de trois mois après les faits pour le faire. Toutefois, comme vous l'expliquez, elle est sous emprise et il lui est difficile de couper la relation. Elle vit donc également de la violence psychologique qui a pour conséquence une atteinte profonde de l'estime de soi et de la santé des victimes. Elle se retrouve dans ce que l'on appelle le cycle de la violence. Elle espère que la situation va se calmer comme elle ressent toujours des sentiments pour elle.
Nous pouvons imaginer que votre amie a besoin d'être écoutée dans ce qu'elle vit avec son ex-compagne, le lien que vous avez avec elle est donc extrêmement précieux et constitue déjà une sorte de "filet de sécurité". En cas de besoin, elle se sentira à l'aise pour vous solliciter. Vous connaissez bien votre amie et êtes donc la mieux placée pour sentir quand ce sera le bon moment pour lui proposer une aide extérieure concrète. À ce moment là, vous pourriez lui proposer d'appeler le Centre LAVI (Loi sur l'Aide aux Victimes d'Infractions) du canton de Vaud. Il y a plusieurs antennes selon la région où elle se situe. Elle pourra être reçue par des professionnel-le-s gratuitement et de manière confidentielle. Ce centre a pour mission d’apporter aux victimes d’infractions et/ou à leurs proches une aide psychologique, juridique, sociale et matérielle. Un premier rendez-vous permettrait une évaluation plus complète de sa situation. Comme vous êtes proche, vous pouvez lui proposer de l'accompagner dans cette démarche si vous le souhaitez.
Pour creuser les pistes possibles afin de la protéger des agissements de son ex-conjointe, il est possible également de s’adresser au Centre Malley Prairie qui offre des consultations en ambulatoires également gratuites et confidentielles pour toutes les personnes victimes de violences au sein du couple, dans une ancienne union comme c'est le cas pour votre amie ou dans la famille. Elle pourra les joindre au 021 620-76-76 afin de convenir d'un rendez-vous. Cela lui permettra de rencontrer des intervenant-e-s qui pourront l'aider à comprendre cette emprise et à travailler sur ce lien qui la garde dans un sentiment de peur. Vous pouvez également lui proposer de l'aider dans cette démarche.
Enfin, une autre piste si vous sentez que votre amie n'est pas (encore) prête à solliciter une aide extérieure serait de lui parler du site www.violencequefaire.ch. Lire les informations sur le site, qui propose entre autre un podcast permet parfois déjà de réfléchir à ce que l'on vit au sein de son couple.
Nous espérons avoir pu vous donner des pistes utiles et nous souhaitons que la situation s'améliore rapidement pour votre amie. Nous restons à disposition si besoin pour toutes autres questions de votre part.
Bonjour Madame,
Votre mari ne cesse de vous insulter et de vous rabaisser, vous subissez également de la violence économique, vous n'avez pas de compte en banque et n'avez pas accès aux ressources financières du foyer. Face à sa demande de divorce et ses menaces, vous ne savez pas quoi faire. Vous avez à coeur le bien-être et la sécurité de vos enfants et de vous même. Vous êtes dans une période où vous auriez besoin de plus d'indépendance et de sérénité.
Nous nous permettons de vous poser dans un premier temps quelques questions auxquelles vous êtes libre de nous répondre en nous posant une deuxième question:
Concernant la demande de divorce, vous avez le droit d'attendre avant de signer si c'est ce que vous souhaitez, votre mari ne peut pas vous obliger à signer quoique ce soit. Aussi, rien ne justifie les violences psychologiques et économiques que vous subissez.
Si vous nous le permettez, nous vous transmettons tout d'abord quelques informations puis quelques ressources d'aides qui ont pu être utiles à d'autres personnes dans des situations similaires à la vôtre.
En Suisse, les violences au sein du couple sont interdites par la loi. Ces violences ont des répercussions sur la santé mentale et physique, mais également sur celles des enfants témoins.
En cas de nouvelle scène de violences, si vous avez peur pour votre sécurité et/ou celle de vos enfants, vous avez le droit d'appeler à tout moment sans hésiter la police au 117. Celle-ci pourra venir au domicile afin d'évaluer la situation et vous aider. Si vous ne vous sentez pas bien et vous avez besoin d'une aide urgente, vous pouvez contacter l'EMUS, l'Equipe Mobile d'Urgences Sociales, qui peut quant à elle se déplacer 24h/24 de manière gratuite dans tout le canton de Vaud. Ils et elles peuvent venir chez vous et s'entretenir avec vous dans l'urgence mais aussi dans un cadre sécure.
Une autre option, afin de vous protéger de la violence subie et/ou d'être accompagnée par des professionnel-le-s du domaine des violences au sein du couple, il est possible de prendre contact avec le Centre Malley Prairie. Le Centre Malley Prairie est un foyer d'accueil d'urgence pour les femmes et les enfants qui sont confrontés à des violences domestiques. Vous pouvez vous y rendre 24/24h et 7/7j avec vos enfants si vous ne vous sentez pas en sécurité chez vous, vous avez le droit d'y amener vos enfants. Ce foyer propose également des consultations en ambulatoires qui sont gratuites et confidentielles. Ces consultations itinérantes peuvent avoir lieu dans différents lieux du canton. Lors de ces consultations, un-e professionnel-le du domaine des violences conjugales pourra vous fournir une écoute bienveillante et une aide adaptée à vos besoins. Cette aide peut être sociale, psychologique ou juridique. Par exemple, un-e professionnel-les pourra vous renseigner gratuitement sur vos droits concernant la procédure de divorce et ceci afin que vous puissiez prendre la décision de signer ou non le document après avoir reçu les informations nécessaires. Vous pouvez les joindre au 021 620 76 76.
Aussi, dans le canton de Vaud, ainsi que dans tous les cantons, il existe un ou plusieurs centres d’aides aux victimes. Les centres LAVI (Loi d’Aide aux Victimes d’Infractions) proposent des consultations gratuites et confidentielles pour toutes personnes ayant été victime de différentes formes de violences qu’elles aient été physiques, sexuelles ou psychiques. Les professionnel-le-s de l’aide aux victimes pourront prendre un temps d’écoute et vous renseigner sur les questions d’ordre juridique, psychologique et social, notamment concernant vos droits dans le cadre de la procédure de divorce. Il existe plusieurs centres dans le canton de Vaud, vous pouvez les contacter par téléphone ou par email.
Nous espérons que notre réponse a pu vous apporter quelques pistes. Notre porte reste toujours ouverte si vous aviez d'autres questions ou si vous souhaitiez nous donner de vos nouvelles dans quelques temps. Nous vous souhaitons beaucoup de courage pour la suite et nous vous adressons nos meilleures salutations.
Bonjour,
Après plusieurs années de violences psychologiques et économiques de la part de votre mari et après avoir découvert l'infidélité de ce dernier, vous avez pris la décision de quitter votre mari. Vous souhaitez retrouver votre liberté et autonomie financière et élever en toute sérénité vos enfants. Travaillant à temps partiel depuis peu, vous souhaitez connaitre les aides financières existantes afin de vous permettre de partir et faciliter cette étape. Vous souhaitez y voir plus claire dans votre situation actuelle et vous sentir entourée. Nous entendons que cette phase de vie est difficile pour vous et que vous auriez besoin d'aide.
En nous écrivant, vous avez fait un premier pas vers le changement que vous désirez pour vous-même et saluons votre démarche.
Concernant votre besoin d’être informée sur les aides financières auxquelles vous avez droit, nous vous proposons de vous adresser au programme " Vaud pour vous" qui permet aux personnes se trouvant dans une situation nécessitant un soutien financier, comme lors d'une séparation, d'être informées et accompagnées. Ce service gratuit pourra vous aiguiller sur les prestations auxquelles vous avez droit et vous permettre de savoir comment y accéder.
Aussi, nous vous proposons une autre adresse qui a pu être utile à des personnes se trouvant dans une situation similaire à la votre. Si vous resentez le besoin de parler des violences que vous avez vécues et de vous sentir soutenue par un-e professionnel-le, vous pouvez contacter le Centre Malley Prairie. Il s'agit d'un centre d'accueil pour les personnes qui sont confronté-e-s à des violences domestiques dans le canton de Vaud. Ce centre propose des consultations en ambulatoires pouvant avoir lieu dans différents lieux du canton. Il s'agit de consultations gratuites et confidentielles avec un-e professionnel-le qui pourra vous apporter une écoute, un soutien et des conseils. Si cette démarche fait sens pour vous, vous pouvez les joindre par téléphone au (021) 620 76 76 du lundi au vendredi de 08h00 à 12h00 et de 14h00 à 18h00 pour vous renseigner ou pour prendre rendez-vous.
Nous espérons que ces orientations pourront vous donner quelques pistes et vous permettre d'être soutenue dans votre processus de séparation. Nous restons bien entendu à votre entière disposition si vous aviez d'autres questions ou si vous souhaitiez nous donner de vos nouvelles dans quelques temps. Nous vous adressons nos cordiales salutations.
Bonjour,
Vous aimeriez savoir s'il est possible que vous soyiez victime de violence psychologique de votre mari sans vous rendre compte.
Vous avez bien fait de nous écrire. En effet, il est tout à fait possible d'être victime de violence psychologique sans s'en rendre compte.
La violence psychologique est difficile à reconnaître car elle ne laisse pas traces sur le corps, mais elle a pourtant de lourdes conséquences sur la santé psychique et physique des victimes. Elle est constituée de propos dénigrants répétés, d'insultes, d'humiliations, de menaces, ou encore de contrôle et de harcèlement de la victime, nier ses choix ou l'intimider. Ce sont des actes qui sont graves et qui ne sont pas tolérables, quel que soit le contexte et le comportement de la victime. La violence peut être très subtile, et va atteindre peu à peu l'estime de soi des personnes victimes au fur et à mesure du cycle des violences. Dans ces situations, il est important de pouvoir s'entourer et de ne pas rester seul-e.
Est-ce que quelques uns de ces éléments fait écho à votre situation? Si vous le souhaitez, vous pouvez aussi effectuer notre test "Suis-je concerné-e par la violence?" . Des professionnel-les sont également disponibles pour vous écouter et comprendre avec vous si vous vivez bien de la violence.
Dans le canton de Genève, il existe l'association Aide aux Victimes de Violences en Couple (AVVEC). Elle propose une permanence téléphonique les lundis, mardis jeudis et vendredis de 14h à 17h au numéro 022 797 10 10. Elle s'engage aussi à organiser une séance d'information collective tous les jeudis de 9h à 10h dans leurs locaux à Rue Montchoisy 46 (Genève). Pour finir, elle offre une permanence sans rendez-vous tous les mardis entre 16h et 18h. Des professionnel-les vous accueilleront en toute confidentialité et gratuitement.
Nous nous permettons aussi de vous poser quelques questions réflexives:
Nous espérons que ces orientations pourront vous donner quelques pistes et vous aider dans votre réflexion. Nous restons bien entendu à votre entière disposition si vous aviez d'autres questions ou si vous souhaitiez nous donner de vos nouvelles dans quelques temps. Nous vous adressons nos cordiales salutations.
Bonjour Madame,
Vous êtes mariée depuis 15 ans avec un homme possessif et vous n'arrivez pas à vous en sortir, vous en avez marre de souffrir mais n'avez plus de force, vous êtes certaine que votre mari finira par vous tuer.
Votre message nous inquiète beaucoup, vous avez bien fait de nous contacter. Nous tenons tout particulièrement à insister sur le fait que vous n'êtes pas seule. Des professionnel-les sont là pour vous épauler et vous encourager à en sortir. Nous écrire est déjà un premier pas important et nous saluons votre courage d'avoir pris contact avec nous.
La violence au sein du couple peut prendre différentes formes, elle peut être psychologique, physique, sexuelle ou économique. La violence psychologique est difficile à reconnaître car elle ne laisse pas traces sur le corps, mais elle a pourtant de lourdes conséquences sur la santé psychique et physique des victimes. Elle est constituée de propos dénigrants répétés, d'insultes, d'humiliations, de menaces, ou encore de contrôle et de harcèlement de la victime, nier ses choix ou l'intimider. Ce sont des actes qui sont graves et qui ne sont pas tolérables, quel que soit le contexte et le comportement de la victime. La violence peut être très subtile, et va atteindre peu à peu l'estime de soi des personnes victimes au fur et à mesure du cycle des violences. Dans ces situations, il est important de pouvoir s'entourer et de ne pas rester seul-e.
Nous nous permettons de vous poser quelques questions introspectives:
En Valais, il existe la Fondation l'EssentiElles qui accompagne et conseille de manière confidentielle et gratuite les victimes de violence psychologique et économique. Vous pouvez les atteindre durant les heures de bureau au 079 320 90 70. Vous pouvez parler de votre situation par téléphone ou en présentiel avec une professionnelle spécialiste des violences domestiques qui saura vous écouter et vous accompagner dans toutes vos démarches. Cette Fondation organise également des groupes de parole 8 à 10 fois par année et propose des soutiens avec des thérapeutes. Il est aussi tout à fait possible de quitter votre domicile afin d'avoir un peu de répit pour pouvoir réfléchir à votre situation et aux solutions qui s'offrent à vous ; si vous avez besoin d'un hébergement, la Fondation offre une solution d'accueil dans la région du Chablais, elle collabore également avec les deux autres hébergements du canton romand à Sion et dans la région de Martigny. N'hésitez pas à prendre contact avec cette dernière afin d'être soutenue dans votre situation.
Dans le cas de violence physique ou sexuelle, le Centre LAVI, joignable au 027 607 31 00, peut vous soutenir sur les plans psychologique, juridique ou de protection. Différents lieux de consultation existent sur le canton du Valais, ainsi, vous pouvez trouver des bureaux à Sion, Collombey-Murat et Birgue. Les entretiens avec les professionnel-le-s du Centre LAVI sont gratuits et confidentiels. Vous trouverez plus d’informations sur leur site internet.
La plateforme valaisanne contre la violence domestique a également une ligne téléphonique (027 607 31 00) où vous pourrez trouver des orientations de soutien supplémentaires.
A tout moment, si vous avez besoin de parler, vous pouvez contacter la Main Tendue, qui répond au numéro 143, 24/34h et 7/7j et qui propose une écoute bienveillante et confidentielle.
Nous espérons avoir pu vous donner un peu de force pour pouvoir contacter l'une de ses ressources. Notre porte reste toujours ouverte si vous avez une nouvelle question ou si vous souhaitez nous donner de vos nouvelles. Avec nos meilleures pensées.
Bonjour,
Vous vous inquiétez pour votre soeur qui subit des violences au sein de son couple. Titulaire d'un permis B par regroupement familiale, votre soeur craint de perdre son permis si elle s'adresse à la police ou si elle divorce.
Les violences au sein du couple sont interdites par la loi en Suisse. Les violences physiques agies au sein d’un couple peuvent être poursuivies d’office. A savoir que dès qu’une autorité pénale a connaissance de violences agies au sein d’un couple, elle doit agir, indépendamment du souhait de la victime. Quand la police est avertie, elle peut intervenir sur site et expulser temporairement du domicile l’auteur-e des faits. C’est une mesure civile de protection pour la personne qui en est victime. L’auteur-e a l’interdiction de revenir au domicile (les clés sont retirées par la police) ou de prendre contact avec la victime jusqu’à une audience de validation de cette mesure d’expulsion au tribunal civil. Lors de cette audience quelques jours après l’expulsion de l’auteur-e, la personne qui est victime peut décider si elle souhaite que le conjoint expulsé revienne au domicile ou si elle souhaite une séparation temporaire. Lors de cette audience et si la personne victime souhaite une séparation même temporaire, le/la Juge peut statuer sur qui du couple a l'attribution de l'appartement familial, de même que la garde des enfants. Une pension et des droits de visite pour l'autre parent non gardien est aussi discutée. En parallèle une procédure pénale est activée, que la victime ait déposé plainte pénale ou non.
Nous espérons que cette orientation pourra aider votre soeur à trouver les réponses à ses questions. Nous restons bien entendu à votre entière disposition si vous aviez d'autres questions ou si vous souhaitiez nous donner de vos nouvelles dans quelques temps. Nous vous adressons nos cordiales salutations.
Bonjour,
Vous habitez depuis deux mois dans un immeuble dans lequel vous entendez des cris, des objets qui tombent, des pleurs, etc. dans l'appartement au dessus. Vous avez choisi de ne pas appeler la police afin de ne pas empirer la situation mais vous ne savez pas quoi faire.
Nous vous remercions pour votre question et pour votre préccupation pour vos voisins. Il s'agit toujours d'une question difficile pour le voisinage de savoir s'il faut intervenir et de quelle manière et c'est pourquoi nous saluons votre démarche de vous renseigner sur ce qu'il est possible de faire dans une telle situation.
Même dans le doute, la piste la plus appropriée serait d'appeler la police aux prochains cris qui vous interpellent et de continuer à les appeler si les disputes continuent même après l'intervention de la police. Joignable 24h/24 au numéro 117, elle pourra se déplacer afin de faire un constat de la situation et comprendre ce qu'il se passe chez vos voisin-es. Les personnes impliquées seront entendues séparément. En cas de violence au sein du couple et en fonction de leur évaluation de la gravité des violences, la police pourra prendre la décision d'expulser temporairement l'auteur-e du domicile et l'interdire de rentrer en contact avec la victime afin de la protéger, et ce jusqu'à l'audience de validation de cette mesure d'expulsion au Tribunal Civil. La police transmettra aussi à la victime et à l’auteur-e des informations sur les offres d’entretien, de programmes socio-éducatifs et de consultations thérapeutiques.
Nous imaginons bien que ce n'est pas une démarche facile, mais il est important de ne pas rester neutre et de se positionner contre toute forme de violence car cette dernière représente un réel danger pour les personnes impliquées.
Dans un deuxième temps, si vous vous sentez à l'aise et même si vous ne la connaissez pas, vous pouvez aussi essayer de parler à la victime, en lui demandant par exemple comment elle va et en lui faisant part de vos inquiétudes. Vous pouvez par exemple lui donner le lien de notre site internet, ou alors lui dire qu'en cas de problèmes à la maison elle peut se rendre à la maison d'accueil et au centre de consultation Solidarité Femmes. Vous pouvez aussi simplement lui indiquer qu'elle n'est pas seule et que vous êtes là pour elle si elle a besoin d'aide ; cela peut paraître banal, mais peut être un énorme soutien pour quelqu'un qui vit de la violence au sein de son foyer.
Nous espérons que notre réponse vous aura aidée et que la situation pourra s'améliorer. Nous restons bien sûr à votre entière disposition si vous aviez d'autres questions et vous adressons nos meilleurs messages.