Question? Quitter

La violence économique

Comment la reconnaître?

La violence économique vise à restreindre l’autonomie financière de l’autre partenaire afin de mieux contrôler cette personne. Cette violence s’exerce différemment selon la situation de la victime.

Écouter notre premier podcast qui traite le sujet en cliquant sur ce lien: Épisode 1 – violences invisibles: les violences psychologiques et économiques.

Actes de violence économique:

Quand la victime n’est pas salariée
- la forcer à quémander de l’argent à la pièce
- exiger des comptes au centime près pour le moindre achat
- ne plus lui donner d’argent pour le ménage ou des montants insuffisants
- refuser toute dépense pour son entretien personnel
- la maintenir dans l’ignorance de la situation financière du couple
- l’empêcher de travailler à l’extérieur
Quand la victime est salariée
- contrôler le budget familial pour qu’elle ne connaisse pas les avoirs réels
- ne pas contribuer aux dépenses du ménage selon ses ressources
- s’approprier son argent, ses biens, sans son consentement
- la forcer à quitter son emploi

Questions sur la violence économique

> Témoin de violences psychologiques et économiques de mon père envers ma mère.

20 février 2021 - Sol...


Bonsoir,

mon père menace, intimide ma mère qui après 30 ans de dispute et de menace s'est décidée de se séparer de lui. Pendant plus de vingt ans j'ai assisté à mon père constamment énervé, qui rabaissent mon frère, moi et ma mère. Actuellement, il est devenu encore plus menaçant car il veut que ma mère soit pas dans le possible de trouver un appartement ou de vivre car elle a un salaire très bas.

Il a cassé de nombreux meubles, il menace toujours encore plus ma mère. L'intimide car lui a l'argent mais pas elle. J'en peu plus de voir ma mère comme ça, sans pouvoir. Il devient très difficile de respirer à la maison. J'aimerais savoir si vous pensiez que je devrais appeler la police si à nouveau mon père a de violente dispute avec ma mère et qu'est-ce qui se passerait si j'appèlerais la police? ou qu'est-ce que vous me conseillerez? Merci d'avance




Notre réponse


Bonjour,

Ta mère s'est décidée à se séparer de ton père et les manifestations de violences psychologiques et de violences économiques ont augmenté. Tu te sens démunie face aux menaces de ton père et tu te demandes si tu dois appeler la police.

La situation que tu décris semble lourde et difficile à vivre. Tu as raison de vouloir faire quelque chose pour que cela change. La violence fonctionne comme une spirale avec des passages violents de plus en plus rapprochés et la violence devient de plus en plus forte. Si rien n'est fait cela peut devenir très grave. Les actes de violences au sein du couple sont interdits par la loi. Si tu sens ta mère, ton frère ou toi même en danger lors d'une violente dispute, n'hésite pas à appeller la police au numéro 117. Si besoin la police peut expulser du logement pour une durée déterminée la personne auteure de violence ou vous mettre à l'abri. L'expulsion permet aux personnes de pouvoir prendre du recul sur leur situation et aussi réfléchir à ce qu'elle souhaite pour la suite. Dans les jours qui suivent l'expulsion, la personne auteure doit prendre contact avec le Centre Prévention de l'Ale pour un entretien socio-éducatif qui a pour but de l'aider à évaluer sa situation et l'encourager à avoir un suivi afin de ne plus recourir à la violence.

Nous pensons qu'il est très important que ta mère puisse être soutenue par des professionnel-le-s. Dans le canton de Vaud, il existe le Centre d'accueil Malley-Prairie qui propose des entretiens ambulatoires. Ta mère peut les appeler au 021/620.76.76, du lundi au vendredi de 8h à 12h et de 14h à 18h. En s'adressant à ce centre, ta mère peut être soutenue dans sa séparation avec ton père. Elle peut être conseillée sur ses droits par téléphone ou lors d'un entretien. Si nécessaire le centre peut vous héberger provisoirement en toute sécurité. Leur aide immédiate est gratuite.

Nous espérons avoir répondu à tes questions et que le Centre d'accueil Malley-Prairie pourra vous aider. Si tu as d'autres questions ou si tu as besoin de précisions n'hésite pas à nous écrire à nouveau.

Nous te souhaitons beaucoup de courage et nous t'envoyons nos meilleures pensées.

> Il ne m’a jamais battue, mais est-ce tout de même de la violence ?

10 mars 2021 - She...


Bonjour,

Je sors de 6 sns de relation que le monde décrivait comme idyllique mais pas à l'intérieur du couple Mais la étant partie me réfugier chez un ami, je vois que j'ai un gros contrecoup

Mon ex avait des accès colérique, jetais des choses, hurlait faisait parfois silence pendant des jours, contrôlait mes comptes et mes fréquentations, refisait des achats de nécessité alors que c'était mon salaire, exigeait que je travaille en payant tout en disant qu'il était au foyer. Refusait que je postule à certains postes car pas assez payés à ses yeux, Maintenant que je suis plus dedans, je panique a l'idée de sortir seule, j'angoisse de dépenser 5 francs pour mes besoins, je peux annuler rdv avec mes amis proches que je retrouve enfin par peur de sortir...

Il ne m'a jamais battue mais on est d'accord que c'était de la violence ? Ca peut faire des séquelles pareilles ? Jetais très vive et indépendante avant.




Notre réponse


Bonjour Madame,

Vous avez vécu une relation durant 6 ans. Votre entourage décrivait votre relation comme idyllique mais ce n'était pas la réalité que vous viviez à l'intérieur du couple. Maintenant que vous vous êtes réfugiée chez un ami vous vous rendez compte de séquelles psychiques et vous vous demandez si c'est bien de la violence que vous avez subit.

Vous avez bien fait de nous écrire et de partager votre situation. Ne pas rester seule avec votre souffrance est une première étape pour aller mieux.

Ce que vous avez vécu est bien de la violence. Il existe plusieurs sortes de violences. Les accès de colère, ignorer l'autre et contrôler vos fréquentations font parties des violences psychologiques. Contrôler vos comptes, ne pas vous permettre de disposer de votre argent et vous empêcher de postuler pour un emploi sont des violences économiques. Ces actes de violences conjugales sont interdits par la loi.

Les réactions que vous décrivez sont normales après avoir vécu cette situation. La violence crée des troubles importants, tel que la peur, l'anxiété, le stress... Nous vous conseillons de continuer de mettre des mots sur ce qui s'est passé en parlant avec un-e thérapeute ou un spécialiste de la violence.

Sur ce site https://www.santepsy.ch/fr/aides-et-soutiens/ , vous pouvez trouver des adresses de thérapeutes et d'organisations. Vous pouvez aussi contacter le Centre d'accueil MalleyPrairie au 021/620.76.76. Ce Centre propose des consultations gratuites sur rendez-vous. Des professionnel-le-s vous écouterons et vous conseillerons selon vos besoins. Si pour une raison ou une autre vous ne pouvez plus rester chez votre ami où vous vous êtes réfugiée, le Centre MalleyPrairie peut aussi vous héberger provisoirement et gratuitement.

Nous espérons que les pistes proposées vous aideront à prendre soin de vous et que vous trouverez l'aide nécessaire pour vous sentir mieux. Si vous avez d'autres questions ou que vous souhaitez nous donner des nouvelles, n'hésitez pas à nous contacter.

Nous vous transmettons nos meilleures pensées et vous souhaitons bon courage.

> J’ai besoin d’aide pour me séparer.

15 avril 2021 - Ste...


Bonjour,

J’ai rompu avec mon ex conjoint il y a plus d’une année. Il est d’un caractère pervers narcissique et anti social. Nous avons deux enfants ensembles et il ne veut pas les lâcher, il veut m’enlever la garde et les placer en foyer. Il est prêt à tout pour se venger de moi.

Nous habitons toujours ensembles, j’avais arrêté de travailler pour m’occuper des enfants, ce qui fait que c’est lui qui a le seul revenu. Ça fait environ 1 an qu’il m’a entièrement coupé les vivres, j’ai juste de quoi manger. Il me menace également de me mettre dehors, car c’est lui qui paient le loyer. Aujourd’hui ses menaces deviennent sérieuses, il a contacté ma famille en leur disant que j’étais en dépression que je m’occupe pas des enfants, espérant me mettre sous tutelle, donc que c’est lui qui sera responsable de moi.

Aujourd’hui, sans argent je ne peux mm pas payer une consultation juridique, les enfants qui sont menacés d’être envoyé et foyer, c’est la cata Je suis preneuse de tout les conseils que vous pouvez me donner




Notre réponse


Bonjour Madame,

Vous avez rompu avec votre ex-conjoint et habitez toujours ensemble. Cela fait une année qu’il vous a coupé les vivres, vous avez seulement de quoi manger, il vous menace de vous mettre dehors et de placer les enfants en foyer. Il aimerait également vous mettre sous tutelle et l’a communiqué à votre famille.

Sans moyens financiers, vous aimeriez trouver de l’aide juridique et souhaitez recevoir des conseils dans cette situation difficile.Vous avez bien fait de nous contacter et de ne pas rester seule plus longtemps. Vous vivez des violences économiques et psychologiques inquiétantes.

Tout d’abord nous vous rassurons sur deux points importants qui sont des sources de peur. Si vous êtes capable de discernement, de vous organiser, de travailler et de vous occuper des enfants, il n’y a pas de raisons valables pour que vous soyez sous tutelle, ni qu’on vous enlève vos enfants.

Dans votre situation, ce qui semble prioritaire est une séparation dans un premier temps pour que vous ne dépendiez plus de votre ex-conjoint. Pour vous aider à trouver les ressources nécessaires à cette séparation, nous vous conseillons de contacter le Centre LAVI au 022 320 01 02 ainsi que l'Association d'aide aux victimes de violence en couple au 022 797 10 10. Vous serez ainsi accompagnée pour les différentes démarches et soutenue par des professionnel-le-s gratuitement et en toute confidentialité.

Il est aussi possible de demander une aide juridique au près du Centre social protestant, en précisant qu'il s'agit d'une situation de violence conjugale. Vous pouvez les contacter du lundi au jeudi au 022 807 07 07.

Tant que vous êtes mariée, votre mari a l’obligation d’entretien et ne peut pas continuer à user des violences. Vous pouvez demander les mesures protectrices de l’union conjugale et des aménagements au tribunal civil à cet effet. Les intervenant-e-s des deux institutions citées au-dessus pourront vous aider à faire cette démarche.

La violence a des conséquences néfastes sur la santé psychique, ainsi que pour vos enfants. Il est important de prendre soin de vous et eux. Si vous sentez votre moral au plus bas, vous pouvez en parler à votre médecin qui pourra vous suggérer un traitement.

Nous espérons que ces pistes vous aideront à sortir de cette situation. Nous restons à disposition pour toute autre question ou si vous souhaitez nous donner des nouvelles. Nos meilleures pensées vous accompagnent. 

> Comment soutenir mon amie victime de violence?

13 octobre 2021 - Sdz...


Bonjour,

Je crée une relation d’amitié avec une femme victime de violence économique et physique. Je ne sais pas comment lui venir en aide autrement que par la mise à disposition de mes réseau professionnel et personnel. Pourriez-vous m’aiguiller? Merci et belle journée, Sarah Sandoz




Notre réponse


Bonjour Madame,

Votre amie vit des violences économiques et physiques et vous aimeriez l’aider autrement que par des orientations dans votre réseau personnel et professionnel.

Nous comprenons que vous souhaitiez la soutenir dans cette situation difficile, vous avez bien fait de nous écrire. Orienter une personne est déjà une grande aide car la personne peut commencer à faire des démarches pour sortir de cette situation et ne pas rester seule, nous vous en félicitons.

Cela n’est parfois pas suffisant car la personne a besoin d’écoute et de soutien d’une personne de confiance de son entourage pour avoir le courage de demander une aide extérieure. Une oreille ouverte à entendre ce qu’elle vit est donc très précieux. Elle pourra ainsi vous en dire plus sur sa situation si elle souhaite se confier et vous demander du soutien si nécessaire. N’hésitez pas à la questionner directement sur ce dont elle aurait besoin. Selon vos moyens, vous pourrez ainsi l’accompagner dans ses démarches pour sortir de la situation.

Se sent-elle en sécurité ? Tant qu'elle se sentira en danger, il ne lui sera pas possible de concentrer son attention sur les solutions possibles. Vous pouvez lui transmettre le plan d'urgence disponible sur ce site, appeler la police si elle est en danger ou lui proposer ou l’aider à trouver un lieu d'hébergement en sécurité. L' Association AVVEC ( 022 797 10 10 ), qui aide les victimes au sein du couple, en propose.

En cas de coups ou blessures, il est important qu'elle aille vérifier son état de santé et faire un constat médical au près de son médecint traitant ou à l'UIMPV (unité de médecine et prévention de la violence).

Vous pouvez aussi lui donner le lien de notre site si elle souhaite s’informer d’elle-même sur la violence. Elle pourra ainsi s’informer sur ses droits, mieux identifier ce qu’elle vit et ses besoins en fonction. Elle peut également nous poser une question directement.

En tant que personne proche, vous pouvez consulter sur notre page d'autres conseils pour la soutenir au mieux.

Nous espérons que ces pistes aideront votre amie dans sa situation. Nous restons à disposition si vous avez d’autres questions et vous envoyons nos meilleures pensées.

> Mon mari m’ignore et ne participe pas toujours financièrement.

25 novembre 2021 - HKS...


Mon mari m'ignore, se désinvestit de la famille, me laisse toutes les responsabilités, dort toute la journée, me cache ses revenus, ne participe pas toujours financièrement




Notre réponse


Bonjour Madame,

Vous nous dites que votre mari vous ignore, se désinvestit de la famille et qu'il vous cache des choses concernant sa situation financière. Vous vous retrouvez à devoir gérer toutes les responsabilités familiales.

Vous avez bien fait de nous écrire. Devoir gérer toutes les tâches dans un couple et dans un foyer est pesant.

L'ignorance est un acte de violence psychologique. Ne pas vous écouter et ne pas vous répondre constamment ou refuser de vous parler pendant plusieurs jours sans donner d'explications par exemple en font partie.

Vous nous dites qu'il ne participe pas toujours financièrement et qu'il cache ses revenus. Ces comportements pourraient être de la violence économique. Vous sentez-vous obligée de prendre en charge fiancièrement toutes les dépenses alors qu'il travaille ou que ce ne soit pas réparti équitablement?

Nous nous demandions depuis combien de temps cela dure. Pour mieux vous conseiller, serait-il possible de nous donner plus d'informartions sur la situation que vous vivez avec votre mari ?

En espérant avoir de nouvelles bientôt, nous vous envoyons nos meilleures pensées.

> Mariée, j’aimerais savoir si je subis de la violence psychologique.

14 décembre 2021 - Bel...


Bonjour,

Je suis mariée depuis plus de 10 ans et j'ai deux enfants pré-adolescents. J'aimerais savoir si je subis de la violence psychologique de la part de mon mari ?

Voici les faits :

  • Il m'empêche de sortir seule, si je sors quand même il me harcèle par message ou me téléphone et me fais une scène quand je rentre comme quoi il souffre.

  •  Il m'empêche de voir mes amis ou une sortie de travail

  • Il m'a suivi ou me suis encore pour voir si j'étais bien à un rdv ou tel endroit

  • Il a été voir mes messages sur mon téléphone

  • Il me dénigre

  • Je n'ai pas excès à mon salaire

  • Si je le quitte, il me fait du chantage affectif

  • Si je le quitte il menace de casser des objets, comme la voiture par exemple

  • Il ne supporte pas mon succès au niveau professionnel

  • Si je le quitte, il dit que je ne vais pas m'en sortir seule - Que les autres sont tous des cons - c'est lui la victime et moi la coupable.


Merci pour votre aide et retour. Meilleures salutations.




Notre réponse


Bonjour Madame,

Mariée depuis une dizaine d'année vous vous demandez si vous êtes confrontée à des violences psychologiques en nous partageant ce que vous vivez au quotidien.

Tout d’abord nous saluons votre démarche et vous encourageons à les poursuivre car oui, ce que vous vivez est bien de la violence.

Vous empêcher de sortir seule, vous harceler, vous surveiller, vous dénigrer, vous menacer de toute sorte sont des comportements de violence psychologique. Le fait que vous n’ayez pas accès à votre propre salaire est une violence économique car il s'approprie votre argent.

Ces deux types de comportements servent à vous contrôler. Le fait qu’il ne supporte pas votre succès professionnel montre aussi une sorte de compétition. Il veut certainement garder le plus haut statut, le pouvoir dans votre couple à chaque niveau pour toujours avoir le contrôle de la situation.

Cette situation nous inquiète. Les violences psychologiques et économiques ont des conséquences néfastes sur l’estime de soi et la santé mentale. De plus, vous êtes privée de liberté.

Les enfants doivent aussi voir ou entendre ces comportements et peut-être se sentir apeuré ou même banaliser les actes de violence en les intégrant comme une normalité pour leurs relations présentes et futures. Il est donc aussi important de les en protéger.

Vous nous parlez de séparation. S'éloigner est une solution pour sortir d’une situation de violence et prendre du recul. Cependant, nous vous rendons attentive au fait que la violence à tendance à s’intensifier au moment de la séparation et qu’il est nécessaire de prendre des précautions.

Pour vous aider à faire le point de votre situation et trouver des moyens pour vous protéger, nous vous suggérons de contacter le Centre d’accueil MalleyPrairie. Les professionnel-le-s pourront vous soutenir quelles que soient vos décisions pour l’avenir et vous accompagner dans vos réflexions. Vous pourrez aussi être conseillée pour la sécurité de vos enfants. Vous pouvez les appeler au 021 620 76 76. Les entretiens sont gratuits et condifentiels. Vous pouvez aussi leur demander conseil par téléphone.

Sachez que vous n’êtes pas seule, il existe beaucoup d’aides pour les personnes victimes de violence. Nous restons à disposition si vous avez d’autres questions ou que vous souhaitez nous donner des nouvelles. Nos meilleurs messages.

> Que puis-je faire pour rester chez moi avec mon enfant et pour que la papa parte ?

02 janvier 2022 - 100...


Salut,

je suis dans une relation depuis 6 années, avec un fils de 4ans. Mon ex-compagnon (le papá) était toujours agressif et instable. Tout les années je le demandé 2 ou 3x pour sortir de notre maison et nous laisser vivre bien. Toujours il y à retourner après 1 mois avec des belles mots.

Il était déjà hospitalisé avec un diagnostique bipolaire. J’ai était toujours dans sont côté pour l’aider et je suis faible, je crois toujours à lui. Mais maintenant notre fils à grandi et commence déjà à démontrer des effets de cette ambiance lourd et instable. Dans les dernières mois il m’a commencé à dire pour moi dégager de notre maison mais seul. Il fait 2 mois que j’ai sorti mais toujours par que je peux voir mon fils il est présent aussi et les agressions verbaux, casser les affaires, taper les murs… continue. Il m’a obliger de payer la moitié dû loyer + supermarché.. etc etc. Je travail mais il est à chômage.

Est-ce que je peux rester à la maison avec mon fils et il pas? Comment je peux retourner chez moi, demander à lui de sortir mais être protéger qu’il ne peut pas rentrer quand il veut? J’ai jamais présenté une plainte de violence domestique mais la police à déjà contacté la protection d’enfants comme une maison de risque. Qu’est-ce que je peux/doit faire ?

Merci




Notre réponse


Bonjour Madame,

Vous vivez des violences depuis 6 ans, et depuis 2 mois, vous êtes parties de votre domicile. Cependant, votre fils vit toujours avec son papa et vous ne pouvez pas être seule avec votre enfant. Bien que vous ayez quitté le domicile, votre ex-compagnon continue à avoir des comportements de violence économique en vous obligeant même à payer le loyer et d’autres frais d’entretiens. Vous vous demandez comment retourner chez vous pour y vivre seule avec votre fils et vous protéger.

Nous vous félicitons d’avoir fait le pas de nous partager votre situation et demander de l’aide pour vous et votre enfant. La violence a des effets néfastes pour vous et lui. Elle est interdite par la loi et vous avez le droit de recevoir de l’aide et devez protéger votre fils.

Vous nous dites que la protection de l’enfant est au courant de la situation de danger pour votre fils. Vous pouvez les contacter à tout moment si vous avez des questions ou pour leur demander des informations sur ce qui se passe.

Le bail à loyer (ou la propriété) est-t-il à votre nom ou celui de votre ex-compagnon ? S’il est à votre nom uniquement, vous avez le droit de demander à votre ex-compagnon de partir. Vous pouvez soit demander de vous restituer toutes les clefs ou éventuellement faire changer votre serrure si vous avez peur qu’il revienne. N’hésitez pas à appeler la police s’il ne part pas.

S’il vous agresse, vous avez le droit d’appeler la police au 117 qui interviendra. La police peut l’expulser du domicile momentanément si elle le juge nécessaire.

Dans le cas où le bail à loyer ou la propriété est à vos deux noms ou seulement le sien, il n’est pas dans l’obligation de partir. Où vivez-vous en ce moment ? Envisageriez-vous de trouver un nouveau lieu de vie pour vous et votre enfant ?

Nous vous encourageons à contacter le Point du Jour (078 883 38 07) qui est un lieu d’accueil et d'accompagnement pour femmes victimes de violences domestiques. Vous serez ainsi conseillée et soutenue afin de vous protéger et sortir de cette situation de violence, discuter de vos droits de garde de votre enfant et retrouver la sécurité et la stabilité pour vous et lui.

Aussi, nous vous encourageons à contacter le Centre LAVI du canton du Valais afin d'avoir un conseil juridique et éventuellement financière:

Centre de consultation LAVI Valais Romand
Tél. 027 607 31 00
Rue des Vergers 1 – 1950 Sion
Entretien sur rendez-vous à Sion et à la Maison Santé Chablais de Collombey-Muraz

N’hésitez pas à nous écrire si vous avez de nouvelles questions ou que vous souhaitez nous donner des nouvelles et/ou répondre à nos questions. Nous espérons que vous poursuivrez vos démarches et vous envoyons nos meilleures pensées pour la suite.

> Mon amie subit des violences, comment l’aider si elle semble malheureuse mais qu’elle ne change pas sa situation?

06 février 2022 - Jes...


Bonjour,

Une amie proche est en couple depuis plusieurs années avec un homme qui l’a viole et qui lui fait subir de la violence psychologique et financière. Elle en parle très peu mais s’est confiée dernièrement à une autre amie et à moi-même!

Par moment elle veut le quitter et le lendemain elle fait comme si de rien n’était… et nous dit qu’elle est amoureuse…!

Ils ont une fille de 3 ans qui commence à comprendre un peu ce qu’il se passe. Cette situation me mets mal-à-l’aise, je sais qu’elle n’ai pas heureuse dans sa vie mais qu’elle ne va rien entreprendre pour quitter cette situation compliquée par peur…! Que pouvons-nous faire face à ça?




Notre réponse


Bonjour Madame,

Une amie proche s’est confiée à vous récemment au sujet des violences sexuelles, psychologique et financières dont elle est victime. Vous ressentez un malaise face à cette situation car vous savez votre amie malheureuse mais ambivalente à l’idée de se séparer de son conjoint. Vous craigniez que ses craintes soient trop importantes pour qu’elle change sa situation.

Accompagner une personne victime de violence n’est pas évident et peut amener l’entourage à ressentir de l’impuissance. Il est alors tout à fait normal que vous vous questionniez sur la meilleure manière de vous y prendre. Le fait que votre amie ait pu se confier montre la confiance qu’elle vous témoigne. Il est très important qu’elle sente que vous être disponible en cas de besoin, elle pourra ainsi se confier à nouveau à vous.

Votre amie semble vivre des violences conjugales graves dans sa relation de couple et être ambivalente quant au fait de prendre la décision de se séparer. Il faut parfois du temps aux personnes victimes pour se positionner ce qui peut se révéler difficile à vivre pour l’entourage. La peur et la honte sont souvent des conséquences de la violence et empêchent les victimes d'agir. En tant qu'amie, si vous voulez la soutenir au mieux, il est important que vous respectiez son rythme et ses décisions au risque notamment qu'elle ne s'isole encore plus et ne se confie plus à vous.

Vous pouvez cependant lui transmettre des adresses utiles et lui suggérer de recevoir de l’aide de professionnel-le-s pour l’écouter et l’accompagner dans sa situation de vie. Elle peut par exemple, faire appel à la Fondation MalleyPrairie qui s’occupe des personnes victimes de violence et qui pourra lui proposer un entretien gratuit et confidentiel. Pour cela, elle doit prendre rendez-vous elle-même au 021/620.76.76. Les professionnel-le-s du Centre LAVI Vaud peuvent également la renseigner sur ses droits en tant que victime et répondent au 021/631.03.00. Concernant spécifiquement les violences sexuelles, il serait extrêmement important qu'elle puisse faire un constat médico-légal auprès de l'Unité de médecine des violences du CHUV. Ce document est confidentiel et n'est remis qu'à elle. Il pourrait être très précieux le jour où elle décide d'entreprendre des démarches. Pour tout renseignement et prise de rendez-vous:

Du lundi au vendredi de 08h00 à 12h00 et de 14h00 à 16h00, les week-ends et jours fériés de 08h00 à 12h00.

Concernant la fille du couple, il est important de savoir que les enfants sont considérés comme des victimes direct des violences dont ils sont témoins. Il est de la responsabilité des parents de les en protéger. Parfois le fait de rendre attentive la personne victime de l'impact négatif sur l'enfant exposé à la violence au sein du couple parental, est un levier qui permet à la personne de faire quelque chose pour changer sa situation. L'épisode 4 de notre podcast Poussière traite spéciquement des enfants exposés à la violence au sein du couple parental, vous pourriez suggérer à votre amie de l'écouter.

En espérant avoir répondu à vos questions, nous restons à disposition pour d’éventuelles précisions et recevons volontiers des nouvelles de la situation.

Nous vous transmettons nos meilleures messages.

> Ma mère subit des violences, comment la soutenir?

18 mars 2022 - La ...


Bonjour,

Je m'adresse à vous aujour'hui car j'aimerais aider ma Mère qui va mal. Plusieurs fois durant ces derniers mois elle m'a ppelé en pleurs, elle a besoin d'un exutoire. En effet, elle me dit que mon père s'acharne sur elle, l'insulte, l'humilie, la fait se sentir comme la dernière des m**. Ce sont des personnes qui ont des moyens et qui peuvent être sereins quant à leur avenir, mais ma mère a toujours été éloignée des questions de finance ou de paiement...

Je pense qu'elle a peur de ne pas s'en sortir seule. Mon père a toujours été odieux, nerveux, peu sûr de lui et le fait payer aux personnes autour de lui. J'aimerais que ma Mère puisse être libre comme ma soeur et moi même le sommes aujourd'hui et qu'elle puisse s'aimer et profiter de la vie enfin à 71ans. Mes questions sont donc les suivantes:

  • comment puis-je l'aider

  • comment puis-je lui faire comprendre que son bien être devrait être sa priorité et que ce qu'elle subit c'est de la violence et que personne ne devrait subir tout ça? -

  • comment puis-je la rassurer et lui montrer que tout se passera bien ?


Je vous remercie pour le temps accordé à mes requête et vous transmets mes meilleures salutations.

La fille




Notre réponse


Bonjour Madame,

Vous vous adressez à nous au sujet de votre mère qui est aux prises avec des violences psychologiques et économiques de la part de votre père, ceci depuis des années semblerait-il. Vous aimeriez savoir comment l'aider à prendre soin d'elle et enfin s'aimer.

Les violences décrites sont effectivement des violences psychologiques. Les insultes, les humiliations, les dénigrements en sont tout autant d'exemples. Ce sont des violences perverses car elles sont souvent invisibles aux yeux des autres mais elles s'attaquent très directement à l'estime et à la confiance en soi.

Vous faites aussi mention de possibles violences économiques car vous avez l'impression que votre mère est éloignée de toutes les questions de finances et de paiements au sein de son couple. Cela semble la déstabiliser dans une potentielle décision à prendre.

Tout d'abord, il est extrêmement important que votre mère ait pu se confier au sujet de ce qu'elle vit. Il faut savoir que les violences conjugales existent indépendamment de l'âge, de la classe sociale, des origines. Une femme sur 5 en Suisse en est malheureusement victime.  Cependant, se confier à  l'une de ses filles, vous-même, est une position bien délicate que vous avez endossé malgré vous.

Vous avez bien fait d'accueillir son récit et de chercher de l'aide afin qu'elle puisse maintenant se confier à des professionnel-le-s du domaine des violences conjugales. Elle pourrait par exemple prendre contact avec l'association Solidarité Femmes et les joindre au numéro suivant: (032) 889 66 49 pour le centre à Neuchâtel ou au (032) 889 66 49 pour le centre à la Chaux-de-Fonds. Ils/elles proposent des consultations gratuites et confidentielles.  Elle pourrait trouver auprès d'eux des conseils avisés par rapport à sa situation personnelle. Au besoin, les intervenant-e-s ont également une possibilité d'hébergement. Prendre de la distance géographique aide souvent à y voir plus clair et sortir de l'emprise installée depuis tant d'années.

Prendre son téléphone pour convenir d'un rendez-vous est souvent une étape en soi, surtout après des années de violences. Pour l'aider, vous pourriez peut-être lui proposer de l'accompagner physiquement au premier rendez-vous.

Bien entendu, si votre mère devait subir d'autres types de violences comme des violences physiques ou des menaces graves, elle peut appeler la police, le 117 ceci 24h/24.

En tant que proche, vous êtes bien entendu aussi tout à fait en droit d'appeler les mêmes numéros précités afin de pouvoir être accompagnée. N'hésitez pas à reprendre contact avec nous si vous aviez d'autres questions.

> Comment sortir d’un bail à loyer solidaire si son partenaire refuse de signer la résiliation?
17 mai 2022 - Pix...

Bonjour,

Je vis avec mon partenaire dans un bail à loyer solidaire et je subis des violences psychologiques, rarement physiques. C'est du contrôle, des insultes, menaces de mort, humiliation, manipulation principalement. Avec mon partenaire, nous étions d'accord pour résilier le bail à loyer dans les délais légaux. Au dernier moment il pique une énième crise de nerf et ne veut plus résilier le bail et ceci à 2 semaine du délai légal qui est possible qu'une fois par année civique. Il s'est déjà désisté il y a 8 mois car nous étions en résiliation de bail hors délai. Ceci malgré que j'avais trouvé un locataire solvable... Si je donne ma résiliation seule, elle n'est pas valable. Je ne sais que faire pour fuire cette situation qui me détruit chaque jour. Quitter le logement oui mais je suis co-responsable de celui-ci yc du loyer. Je vous remercie par avance pour votre réponse. Cordialement

 

Notre réponse


Bonjour Madame,

Vous nous expliquez subir des violences psychologiques et physiques de la part de votre partenaire avec qui vous habitez. Vous étiez d'accord tous les deux de résilier votre bail dans les délais légaux mais il revient sur sa décision suite à une nouvelle crise, ceci deux semaines seulement avant le délai légal de résiliation de votre bail. Vous ne savez que faire puisque vous êtes co-signataire et donc co-solidaire dudit bail. Cette situation vous détruit et vous aimeriez savoir comment sortir de cette impasse.

Nous vous remercions pour votre question qui semble effectivement toucher un point administratif important dans une situation de violences conjugales.

Avant cela, nous vous suggérons quelques questions à titre auto-réflexif: que pensez-vous que votre partenaire cherche à faire ou à atteindre en refusant de résilier le bail? Dans votre dynamique de couple, que risque-t-il à l'inverse de perdre en signant cette résiliation? Votre message ne le dit pas clairement, mais êtes-vous dans une démarche claire de séparation? Quels seraient selon vous les cas de figures où votre partenaire pourrait à nouveau revenir sur sa décision initiale et ainsi vous libérer de votre bail à loyer?

Si cela n'est pas encore fait, nous vous suggérons vivement de prendre des informations auprès de l'association des locataires du côté de Fribourg, à l' ASLOCA. C'est une association qui s'engage pour la défense des locataires dans le canton de Fribourg. Les points de consultations sur le canton sont à Fribourg, Bulle et Romont. Pour pouvoir bénéficier de leurs prestations, il faut s'abord s'affilier en ligne et devenir membre. Une permanance téléphonique pour les membres répond les lundi, mardi et jeudi au 0848 818 800. Des rendez-vous en présence est aussi possible. Si les désaccords avec les gérances sont généralement un des motifs principaux de consultation, ces professionnel-l-e-s sauront sans doute vous épauler quant à votre question précise et trouver des pistes de solution.

Puisque vous faites mention de violences psychologiques et de violences physiques, vous êtes aussi en droit de vous renseigner auprès de n'importe quel centre d'aide aux victimes d'infractions en Suisse (LAVI). Les centres LAVI acceuillent toute personnes victimes de violences physiques, sexuelles ou psychiques quand on évoque des menaces importantes. Les consutlations sont gratuites et confidentielles. Des conseils juridiques vous seront aussi donnés, voir vous pourriez bénéficier d'une garantie de prise en charge pour consulter au besoin un avocat. Pour le canton de Fribourg, un seul numéro: 026 322 22 02.

Parfois, un courrier formel rédigé par un-e avocat-e peut aussi faire l'effet escompté, celui d'un levier, d'un changement. S'il n'accepte pas de vous libérer du bail, vous pourriez toujours lui rappeler par écrit que les violences physiques et les menaces sont interdites par la loi suisse et que vous vous réservez le droit de déposer une plainte pénale contre lui.

Nous espérons que vous puissiez être rapidement libérée de l'appartement qui vous lie encore à lui. N'hésitez pas à nous écrire si vous souhaitiez d'autres informations ou nous tenir au courant de l'avancée de votre situation.
> Mon amie subit des agressions de son ex. Comment l’aider ?
29 août - Gig...

Bonjour, mon amie subit depuis plusieurs années des agressions verbales de la part de son ex mari qui ne cesse de la harceler, de la rabaisser, de lui réclamer de l'argent et j'en passe, mon amie a besoin d'aide car elle est a bout.

Que doit-elle faire pour que ça cesse, où peut-elle s'adresser ?


Notre réponse


Bonjour Monsieur,


Vous nous écrivez à propos de votre amie, qui subit des agressions de la part de son ex-mari, en nous demandant ce qu’elle peut faire pour que cela cesse.


Après plusieurs années où, selon votre description, votre compagne vit une situation de violences psychologiques et économiques, il est possible pour elle d’entreprendre des changements.


De se mettre en mouvement peut s’avérer difficile pour elle et votre aide peut lui être précieuse. Le premier pas pourrait être la prise de conscience qu’il lui est possible de réagir pour se libérer du harcèlement de son ex-mari et qu’elle a des moyens de se faire aider lorsqu’elle ne trouve pas de solution.


Pour cela, elle peut s’adresser au Centre MalleyPrairie, en prenant rendez-vous au 021 620 76 76 pour une consultation ambulatoire dans sa région. La prestation est non payante et confidentielle. Lors des entretiens, elle pourra évoquer avec précision ce qu’elle vit et elle trouvera des informations relatives aux problématiques amenées.


Nous tenons à vous rappeler qu'il est également important de respecter le rythme de votre amie : sortir d'une situation de violence prend du temps, et chacun-e avance différemment. Ne pas la presser tout en lui montrant votre soutien n'est pas une démarche facile, et nous vous remercions pour l’accompagnement que vous apportez à votre amie.


Nous espérons que votre aide l’amènera à entreprendre des changements, pour qu’ils puissent lui apporter un apaisement. Avec nos meilleures pensées.

> Je subis de la violence psychologique et économique
24 avril 2023 - Mas...

Mon mari ne cesse de m insulter et de me rabaisser systematiquement. Je ne travaille pas car il a voulu que j eleve les enfants. Je subis une violence psychologique et economique, je n ai pas de compte et n a jamais su combien il y a avait sur son compte.

Il vient de faire une demande de divorce et insiste en me menaçant que je dois signer sinon cela risquerait d’aller mal pour moi. Hier vers minuit il a frappé tellement fort sur la table qu’il a réveillé les enfants qui étaient tétanisés. Il m’a insultée par tous les mots possibles et imaginable et ce, devant les enfants.

Que dois-je faire? Dois-je signer pour être en sécurité?


Notre réponse


Bonjour Madame,


Votre mari ne cesse de vous insulter et de vous rabaisser, vous subissez également de la violence économique, vous n'avez pas de compte en banque et n'avez pas accès aux ressources financières du foyer. Face à sa demande de divorce et ses menaces, vous ne savez pas quoi faire. Vous avez à coeur le bien-être et la sécurité de vos enfants et de vous même. Vous êtes dans une période où vous auriez besoin de plus d'indépendance et de sérénité.


Nous nous permettons de vous poser dans un premier temps quelques questions auxquelles vous êtes libre de nous répondre en nous posant une deuxième question:




  • Comment vous êtes vous sentie face à cette demande de divorce de votre mari ?

  • Comment vous êtes vous sentie face au réveil en pleine nuit de vos enfants du fait des agissements de votre mari?

  • Qu'est-ce que vous vous souhaiteriez actuellement ?

  • Qu'est-ce qui pourrait faciliter votre prise de décision face à la demande de divorce de votre mari?


Concernant la demande de divorce, vous avez le droit d'attendre avant de signer si c'est ce que vous souhaitez, votre mari ne peut pas vous obliger à signer quoique ce soit. Aussi, rien ne justifie les violences psychologiques et économiques que vous subissez.


Si vous nous le permettez, nous vous transmettons tout d'abord quelques informations puis quelques ressources d'aides qui ont pu être utiles à d'autres personnes dans des situations similaires à la vôtre.


En Suisse, les violences au sein du couple sont interdites par la loi. Ces violences ont des répercussions sur la santé mentale et physique, mais également sur celles des enfants témoins


En cas de nouvelle scène de violences, si vous avez peur pour votre sécurité et/ou celle de vos enfants, vous avez le droit d'appeler à tout moment sans hésiter la police au 117. Celle-ci pourra venir au domicile afin d'évaluer la situation et vous aider. Si vous ne vous sentez pas bien et vous avez besoin d'une aide urgente, vous pouvez contacter l'EMUS, l'Equipe Mobile d'Urgences Sociales, qui peut quant à elle se déplacer 24h/24 de manière gratuite dans tout le canton de Vaud. Ils et elles peuvent venir chez vous et s'entretenir avec vous dans l'urgence mais aussi dans un cadre sécure. 


Une autre option, afin de vous protéger de la violence subie et/ou d'être accompagnée par des professionnel-le-s du domaine des violences au sein du couple, il est possible de prendre contact avec le Centre Malley Prairie. Le Centre Malley Prairie est un foyer d'accueil d'urgence pour les femmes et les enfants qui sont confrontés à des violences domestiques. Vous pouvez vous y rendre 24/24h et 7/7j avec vos enfants si vous ne vous sentez pas en sécurité chez vous, vous avez le droit d'y amener vos enfants. Ce foyer propose également des consultations en ambulatoires qui sont gratuites et confidentielles. Ces consultations itinérantes peuvent avoir lieu dans différents lieux du canton. Lors de ces consultations, un-e professionnel-le du domaine des violences conjugales pourra vous fournir une écoute bienveillante et une aide adaptée à vos besoins. Cette aide peut être sociale, psychologique ou juridique. Par exemple, un-e professionnel-les pourra vous renseigner gratuitement sur vos droits concernant la procédure de divorce et ceci afin que vous puissiez prendre la décision de signer ou non le document après avoir reçu les informations nécessaires. Vous pouvez les joindre au 021 620 76 76.


Aussi, dans le canton de Vaud, ainsi que dans tous les cantons, il existe un ou plusieurs centres d’aides aux victimes. Les centres LAVI (Loi d’Aide aux Victimes d’Infractions) proposent des consultations gratuites et confidentielles pour toutes personnes ayant été victime de différentes formes de violences qu’elles aient été physiques, sexuelles ou psychiques. Les professionnel-le-s de l’aide aux victimes pourront prendre un temps d’écoute et vous renseigner sur les questions d’ordre juridique, psychologique et social, notamment concernant vos droits dans le cadre de la procédure de divorceIl existe plusieurs centres dans le canton de Vaud, vous pouvez les contacter par téléphone ou par email.


Nous espérons que notre réponse a pu vous apporter quelques pistes. Notre porte reste toujours ouverte si vous aviez d'autres questions ou si vous souhaitiez nous donner de vos nouvelles dans quelques temps. Nous vous souhaitons beaucoup de courage pour la suite et nous vous adressons nos meilleures salutations.

> Quelles aides économiques pour partir ?
25 avril 2023 - Mar...

Bonjour,

Je me suis installée en suisse avec mon conjoint il y’a plus de 3ans, nous avions déjà un enfant et il s’agissait d’un regroupement familial. Il a toujours eu un caractère sanguin et il ne mesure pas la portée de ses mots mais son comportement s’est empiré lorsque nous avons eu notre deuxième enfant.

J’ai non seulement subis un contrôle économique, j’ai du arrêté de travailler en m’installant en suisse et il refusait de me donnait de l’argent, ou alors de très petite somme pour les courses alimentaires. il s’est montré de plus en plus grossier et irrespectueux à mon encontre, allant jusqu’à me hurler dessus sans raison apparente.

Il y’a quelques jours j’ai trouvé dans son téléphone une vidéo de lui ayant un rapport sexuel avec une autre femme. C’en est trop pour moi. Toutes ces choses ont finit par me détruire psychologiquement et émotionnellement.

Je travaille depuis peu seulement à mi temps, je ne pense pas que cela soit suffisamment pour me permettre de partir… existe t’il des solutions, des aides pour me permettre de faciliter la transition ? Je sais que la suisse n’est pas mon pays de naissance mais mes enfants s’y sentent bien et moi aussi…

Merci d’avance pour le temps que vous m’accorderez, je me sens si seule et perdue.


Notre réponse


Bonjour,


Après plusieurs années de violences psychologiques et économiques de la part de votre mari et après avoir découvert l'infidélité de ce dernier, vous avez pris la décision de quitter votre mari. Vous souhaitez retrouver votre liberté et autonomie financière et élever en toute sérénité vos enfants. Travaillant à temps partiel depuis peu, vous souhaitez connaitre les aides financières existantes afin de vous permettre de partir et faciliter cette étape. Vous souhaitez y voir plus claire dans votre situation actuelle et vous sentir entourée. Nous entendons que cette phase de vie est difficile pour vous et que vous auriez besoin d'aide.


En nous écrivant, vous avez fait un premier pas vers le changement que vous désirez pour vous-même et saluons votre démarche.


Concernant votre besoin d’être informée sur les aides financières auxquelles vous avez droit, nous vous proposons de vous adresser au programme " Vaud pour vous" qui permet aux personnes se trouvant dans une situation nécessitant un soutien financier, comme lors d'une séparation, d'être informées et accompagnées. Ce service gratuit pourra vous aiguiller sur les prestations auxquelles vous avez droit et vous permettre de savoir comment y accéder.


Aussi, nous vous proposons une autre adresse qui a pu être utile à des personnes se trouvant dans une situation similaire à la votre. Si vous resentez le besoin de parler des violences que vous avez vécues et de vous sentir soutenue par un-e professionnel-le, vous pouvez contacter le Centre Malley PrairieIl s'agit d'un centre d'accueil pour les personnes qui sont confronté-e-s à des violences domestiques dans le canton de Vaud. Ce centre propose des consultations en ambulatoires pouvant avoir lieu dans différents lieux du canton. Il s'agit de consultations gratuites et confidentielles avec un-e professionnel-le qui pourra vous apporter une écoute, un soutien et des conseils. Si cette démarche fait sens pour vous, vous pouvez les joindre par téléphone au (021) 620 76 76 du lundi au vendredi de 08h00 à 12h00 et de 14h00 à 18h00 pour vous renseigner ou pour prendre rendez-vous. 


Nous espérons que ces orientations pourront vous donner quelques pistes et vous permettre d'être soutenue dans votre processus de séparation. Nous restons bien entendu à votre entière disposition si vous aviez d'autres questions ou si vous souhaitiez nous donner de vos nouvelles dans quelques temps. Nous vous adressons nos cordiales salutations.

Podcast

ÉPISODE 1 – VIOLENCES INVISIBLES
Les violences psychologiques et économiques

Expert: Emmanuel Escard