È la violenza meno conosciuta. Può essere sottile, subdola e difficile da identificare. Affermazioni che svalorizzano, umiliazioni, divieti, minacce, intimidazioni… Le aggressioni psicologiche non lasciano tracce sul corpo, ma fanno molto male e possono terrorizzare. Non è mai insignificante, questa violenza colpisce profondamente la stima di sé e la salute delle vittime.
Imporre i propri gusti, i punti di vista alla persona partner (alimentazione, tempo libero, persone de frequentare, …) scegliere al suo posto (taglio e colore dei capelli, outfit, vestiti, …), prendere decisioni importanti senza consultare l’altra persona, dare indicazioni su come comportarsi, dare ordini… la persona che agisce violenza prende il controllo e impedisce all’altra di vivere liberamente. Dice di sapere cosa è bene per l’altra persona che deve poi piegarsi alla sua volontà. È già una forma di violenza psicologica.
La violenza psicologica include i commenti svalorizzanti, umilianti, carichi di disprezzo, che la persona violenta esprime talvolta anche di fronte ad altre persone. Tutto può essere sminuito: le capacità intellettuali, le idee, le emozioni, le amicizie, il passato, il ruolo educativo in famiglia, il modo di tenere la casa o di cucinare, …
Per esempio delle frasi come:
- «non ce la farai, non ne hai le capacità»
- «sei un’idiota, dici sciocchezze»
- «stai sempre a piagnucolare»
- «ma guardati, che aspetto hai!»
- «non sai fare nulla»
- «sei incapace»
L’entusiasmo, il buon umore della persona partner, anche le sue manifestazioni di affetto possono essere attaccate. La persona che agisce violenza fa credere alla vittima che non vale nulla e le rimanda un’immagine di incompetenza e di nullità.
La violenza psicologica si esprime anche sotto forma di insulti, ingiurie, offese, commenti offensivi o umiliazioni: alzare gli occhi al cielo, girare la schiena, sghignazzare, sputare, ruttare,…
Può anche esprimersi con comportamenti come interrompere costantemente la persona partner, non ascoltarla e non risponderle, ignorarla, rifiutare di parlarle per giorni senza spiegazioni.
- «se mi ami, non andare a quell’appuntamento»
- «preferisci la tua famiglia piuttosto che stare con me»
- «quell’amicizia ha una cattiva influenza su di te»
- «non mi piace che frequenti colleghe e colleghi di lavoro»
- ecc
La violenza psicologica include tutti gli atti legati alla gelosia, alla volontà di possesso e di controllo sull’altra persona. Per esempio esigere una presenza continua ed esclusiva, impedirle di dormire di notte, impedirle di vedere familiari e persone di fiducia, impedirle di uscire da sola, di andare in certi luoghi, sorvegliare le chiamate e i messaggi sul telefono, la corrispondenza e i social media (Facebook, Instagram, ecc.).
Il controllo esercitato dalla persona che agisce violenza può diventare stalking: interpellare a ripetizione, accusare, arrivare all’improvviso o chiamare ripetutamente per verificare cosa stia facendo nel suo tempo,…
La violenza psicologica comprende le minacce, come per esempio:
- di interrompere gli alimenti
- di prendersela con persone vicine, con figlie e figli
- di rapire figlie e figli
- di picchiare o ammazzare la persona partner
- di suicidarsi
Minacciare è anche dire:
- « la smetti o ti strozzo»
- « se rivedi quella persona va a finire male »
- « se esci, te ne pentirai »
- « fai attenzione perché sono capace di tutto »
- « se parti, non rivedrai mai più tua figlia o tuo figlio »
- « se parti, ammazzo il cane »
- « se parti, ci lasci la pelle »
- « se parti, mi faccio saltare in aria ».
I comportamenti intimidatori fanno parte della violenza psicologica: guardare con rabbia, gridare, urlare, o al contrario abbassare il tono, fingere una voce soave o sussurrare per spaventare la persona partner, distruggere gli effetti personali, sbattere le porte, rompere degli oggetti di casa, guidare a tutta velocità, colpire i muri o le porte, maltrattare un animale domestico, …
La persona violenta dimostra la sua forza e minaccia di spingersi anche più lontano.
Bonjour, Vous vivez des violences psychologiques et physiques au sein de votre couple, souvent devant vos enfants qui récemment ont appelé la police. Cette réalité vous préoccupe assez pour nous écrire aujourd'hui: vous entreprenez une démarche importante pour votre mieux-être,...
Bonsoir,
En 15ans de mariage, j'ai été victime physiquement 5 fois dont la dernière remonte à 4 mois. Mes enfants se sont enfermé à clef dans leur chambre car ils étaient terrifié.. Le lendemain, mon ado a prévenu la police..
Je suis également constamment victime de violence psychologique.. Lors de dispute, il y a un quasi monologue de 2heures de la part de mon conjoint qui se fait passé pour la victime et moi je suis la méchante.. Il est tellement doué à ce jeux, qu'il arrive à me convaincre que c'est bel et bien le cas ! Je me rend compte qu'il est toxique pour moi mais je n'arrive pas à me passer de lui..
Quand le calme s'instale dans notre couple, j'ai tendance à me remettre en question et à minimiser les choses...
Comment me sortir de cet enfer sachant que j'ai des enfants et un certain confort ?
Bonjour,
Vous vivez des violences psychologiques et physiques au sein de votre couple, souvent devant vos enfants qui récemment ont appelé la police. Cette réalité vous préoccupe assez pour nous écrire aujourd'hui: vous entreprenez une démarche importante pour votre mieux-être, c’est quelque chose qui demande du courage. En effet, il y a une part de vous qui ne sait pas trop comment s’y prendre pour changer la situation, vous sentez que vous n'arrivez pas à vous passer de lui et du confort que vous avez. Pourtant, il demeure que vous pensez de plus en plus souvent à sortir de cette relation qui vous fait du mal, à vous et vos enfants. Votre besoin, c'est de trouver de la clarté et des solutions pour aller mieux.
Le courage que vous avez eu en nous adressant votre demande nous incite à vous poser, à notre tour, quelques questions pour alimenter votre réflexion, si vous nous le permettez:
Si vous nous le permettez, nous aimerions vous transmettre quelques informations qui ont pu être utiles à d'autres personnes subissant ou ayant subi des violences au sein du couple.
Vous décrivez avec beaucoup de sincérité le mécanisme de la violence au sein du couple, le cycle de la violence : des périodes de tension, d'explosion de la violence, puis de culpabilisation de la personne victime, et des périodes de calme. Ce cycle se répète dans le temps et risque bien souvent d'augmenter en intensité et en fréquence, peut-être avez-vous remarqué une intensification des violences, d'où votre message sur notre site aujourd'hui? La violence au sein du couple s'installe ainsi de manière sournoise, petit à petit, par le biais du cycle de la violence. Celui-ci permet à l'auteur-e de mettre la victime sous son emprise et d'annihiler son identité. Les conséquences de cette emprise ou contrôle engendrent de la peur, de la confusion, de la perte de confiance et d’estime de soi chez la personne victime. Ces symptômes ont pour conséquence d’empêcher ou de rendre plus difficiles toutes prises de décisions. Il s'agit là de réactions normales à une situation de violence qui elle ne l'est pas et qui est interdite par la loi.
Nous tenons également à saluer votre préoccupation pour vos enfants, qui sont témoins de ces violences: en effet, les enfants sont également victimes des violences au sein du couple, qui ont des conséquences néfastes sur leur développement. Ils doivent pouvoir être protégés, et c'est ce dont vous souhaitez faire avec courage en demandant de l'aide et en nous écrivant aujourd'hui.
Afin d'être accompagnée dans toutes vos démarches, nous vous encourageons à prendre contact avec des professionnel-les spécialisé-es dans les violences au sein du couple proches de chez vous. Ils et elles pourront vous informer sur les différentes étapes d'une séparation, comment cela se passerait pour vous et vos enfants ainsi que concernant le partage de vos biens. Ce rendez-vous ne vous engage pas à entamer une séparation, mais pourrait être l'opportunité d'être accompagnée et écoutée. Aussi, les périodes de séparation sont souvent des moments où les violences peuvent s'intensifier, d'où l'importance de pouvoir être entourée par des professionnel-les afin d'avoir tout le soutien et la force nécessaire.
Dans le canton de Neuchâtel, vous pourriez par exemple trouver du soutien auprès de l'association Solidarité Femmes et le Centre d'Aide aux Victimes (SAVI). Ils proposent des entretiens gratuits et confidentiels pour toute personne étant confrontée à des violences domestiques. Au besoin, ils disposent également d'un foyer pour femmes et enfants au cas où vous ne vous sentiriez plus en sécurité dans votre maison. Vous pouvez les joindre au numéro: (032) 889-66-49 ou par email à : savi.ne@ne.ch. Ils disposent également d'une ligne téléphonique de la violence domestique au (032) 886-46-36 qui est ouverte tous les jours de 14h00 à 21h00, sauf le samedi de 9h00 à 12h00 et le dimanche de 18h00 à 21h00.
Nous espérons de tout coeur que notre réponse a pu vous aider à y voir plus clair. Notre porte reste toujours ouverte en cas de besoin, si vous avez une nouvelle question ou si vous souhaitez nous donner de vos nouvelles dans quelque temps. Avec nos meilleures pensées.
Bonjour, Tout d'abord, nous saluons votre démarche de nous écrire et de nous avoir partagé votre questionnement, cela demande du courage que de partager ce qui s'est passé au sein de votre sphère intime et vous avez raison de vous...
Mon ex compagnon m’invitait au sexe physiquement et lorsque je refusais, il me disait à quel point j’étais nulle et me disait tout ce qu’il considérait comme une erreur. Me disait également que tout était de ma faute si rien n’allait dans notre couple. Il me faisait des reproches jusqu’à ce que je pleure ou soi mal puis allait s’endormir et ce à chaque fois.. d’autres fois il me prenait dans ses bras, désirait des rapports, je les lui refusait et suite à cela il arrêtait de me prendre dans ses bras, il se mettait sur le côté et utilisait son téléphone en m’ignorant totalement quand je lui parlais.
C’était soit l’un soit l’autre et pour ne plus subir les deux j’ai laissé faire.. aujourd’hui je vis avec ça en errance
Bonjour,
Tout d'abord, nous saluons votre démarche de nous écrire et de nous avoir partagé votre questionnement, cela demande du courage que de partager ce qui s'est passé au sein de votre sphère intime et vous avez raison de vous interroger sur le sujet.
D'après ce que vous nous expliquez, il semble y avoir un enjeu important autour de la notion de consentement. Vous avez posé clairement vos limites en refusant des rapports sexuels lorsque vous n'en aviez pas envie, et cela avait comme conséquences que votre ex-compagnon vous rabaissait ou décidait de vous ignorer. Vous précisez également que pour éviter qu'il se comporte comme cela, vous l'avez laissé faire, ce qui n'implique pas que vous étiez d'accord d'avoir une relation sexuelle. Votre situation s'apparente à de la violence sexuelle.
En effet, la loi reconnaît depuis le 1er juillet 2024 que tout acte sexuel imposé à une personne contre sa volonté, par menace, violence ou en profitant d'un état de sidération, constitue une contrainte sexuelle. Elle définit également le viol comme tout acte sexuel impliquant une pénétration du corps d'une personne, obtenu contre sa volonté, par menace, violence, ou en profitant de son état de sidération. Le fait que votre ex vous dénigre, vous boude ou vous ignore si vous refusiez d'avoir un rapport avec lui peut être considéré comme une forme de contrainte à des actes sexuels, ce qui vous a poussé à le laisser faire pour éviter qu'il s'en prenne à vous ou pour tout simplement pour qu'il vous montre une certaine forme d'affection. Et nous tenons à souligner que le fait qu'il ait été votre compagnon ne lui donne en aucun cas le droit de disposer de votre corps comme il le souhaitait. Pour plus d'informations sur le changement de la loi dès le 1er juillet 2024, nous avions diffusé un post informatif à ce sujet sur notre page instagram.
Si vous nous le permettez, nous nous permettons de vous transmettre quelques informations concernant le consentement qui ont pu être utiles à des personnes dans des situation similaires à la vôtre. Dans les messages portés par l'Association VIOLENCE QUE FAIRE, nous souhaitons transmettre que lors de relations sexuelles, chaque personne est responsable de s'assurer que l'autre partenaire consent et de ce fait qu'il donne son accord à une action. Le consentement peut être donné et retiré à tout moment. Le fait de ne pas dire "non" ne signifie pas que vous êtes d'accord, le silence non plus, et un "oui" peut devenir un "non". Il est donc important de s'assurer qu'une personne est, et reste consentante en lui posant la question par exemple sans exercer de pressions quelqu'elles soient.
Il y a donc absence de consentement lorsque l'on cède par pression, aux menaces, et/ou à cause d'une relation de dépendance.
De ce que nous pouvons comprendre de votre situation, vous parlez de faits ayant eu lieu dans le passé. Nous ne savons quand se sont produits les rapports sexuels non consentis (avant ou après le 1er juillet 2024) ni quel est votre besoin actuellement en lien avec ce vécu.
Si vous en ressentez le besoin, vous pourriez consulter le Centre de santé sexuelle - Planning familial sur le canton de Neuchâtel. Des professionnel-le-x-s vous recevront dans le cadre d'entretiens gratuits et confidentiels, vous pourrez ainsi vous confier, être conseillée et soutenue. Il y a un centre à Neuchâtel joignable par téléphone au 032 717 74 35, ou par mail à sante.sexuelle.ne@ne.ch. Si vous habitez le haut du canton, il y a un centre à la Chaux-de-Fonds que vous pouvez contacter par téléphone au 032 967 61 87, ou par mail à sante.sexuelle.vch@ne.ch.
Il est aussi possible de faire appel au Service d'Aide aux Victimes (SAVI) du canton de Neuchâtel. Il vient en aide aux personnes étant, ou ayant été victimes d'infractions au sens du Code pénal suisse. Les prestations sont aussi gratuites et confidentielles. Vous pouvez les joindre par téléphone au 032 889 66 49, ou par mail à savi.ne@ne.ch. Il y a un bureau à Neuchâtel et à la Chaux-de-Fonds.
Nous espérons avoir pu vous apporter des éléments utiles à votre situation. Nous vous souhaitons le meilleur pour la suite et nous restons à disposition si vous souhaitez poser une autre question, ou nous donner des nouvelles.
Bonjour, Vous faites partie de ces personnes qui ne restent pas indifférentes face aux violences et qui cherchent à offrir leur soutien. Votre sensibilité et bienveillance envers autrui vous ont incité à nous contacter pour savoir comment venir en aide...
Mes voisins se disputent régulièrement et principalement l'homme qui crie sur la femme. Plusieurs fois je les ai entendu se disputer et le mari tenait des propos très violents et possessifs qui semblaient indiquer une pression psychologique forte sur la femme.
Récemment je suis allé toquer chez eux pendant une dispute pour m'assurer que la femme allait bien et il m'a semblait que ça n'avais pas dépassé les mots et ça m'a rassuré (la femme souriant par exemple). Cependant, je sais que lors de certaines disputes le mari était alcoolisé et donc surement plus violent ce qui n'était pas le cas ici.
J'aimerais savoir s'il y a quelque chose que je peux faire en plus sans forcément alerter des autorités etc..
Bonjour,
Vous faites partie de ces personnes qui ne restent pas indifférentes face aux violences et qui cherchent à offrir leur soutien. Votre sensibilité et bienveillance envers autrui vous ont incité à nous contacter pour savoir comment venir en aide à votre voisine, qui semble être victime de violences conjugales.
Nous imaginons qu’il a pu être choquant pour vous d'entendre des bruits de violence sans en avoir les images. Ce type de situation crée souvent un profond malaise au sein du voisinage, ce qui peut inciter certaines personnes à ignorer ces bruits en raison de l'inconfort qu'ils provoquent. Cependant, vous avez su dépasser ce malaise et écouter votre intuition en allant frapper à la porte de vos voisin-e-s. Il vous a certainement fallu énormément de courage pour entreprendre cette démarche.
Suite à votre intervention, vos voisin-e-s, et en particulier la femme, ont tenté de vous rassurer, notamment par de grands sourires. La violence conjugale reste un sujet tabou, et lorsqu'une situation est découverte, il est fréquent que les victimes préfèrent sauver les apparences et montrer que tout va bien.
En tant que témoin de ces violences, et également voisin, vous aimeriez comprendre ce que vous pourriez faire de plus pour soutenir votre voisine. Si vous le souhaitez, nous allons vous donner quelques conseils ci-dessous.
Tout d’abord, nous ignorons quelle relation vous entretenez avec votre voisine, mais si vous vous sentez suffisamment à l’aise avec elle, il pourrait être utile d’aborder le sujet des violences conjugales dans un moment où elle n'est pas accompagnée de son conjoint. Sous cet onglet, vous trouverez nos conseils sur la posture à adopter face à une personne vivant cette situation. Si la discussion s'ouvre et que vous sentez qu'elle est en demande d’aide, vous pourriez l'informer des différentes ressources disponibles dans le canton de Vaud, comme le centre d'accueil MalleyPrairie, ou lui suggérer de visiter notre site et de poser une question si elle le souhaite. Parfois, poser une question en ligne est moins intimidant comme premier pas que de se rendre dans un centre pour les victimes de violences.
Par ailleurs, en cas de nouvelle dispute qui vous semblerait grave chez vos voisins, nous vous recommandons de contacter la police en composant le 117. Les forces de l’ordre sont habituées à intervenir dans ce genre de situation, et pour votre sécurité, il est préférable que ce soit la police qui intervienne, surtout si l’homme peut se montrer violent.
Nous espérons que notre réponse vous aura apporté des pistes d’action. Nous restons à votre disposition et serons ravis de répondre à d'autres de vos questions ou de recevoir de vos nouvelles, si vous souhaitez nous en donner. Nous vous envoyons nos meilleures pensées.
Bonjour, La violence psychologique peut avoir des conséquences graves et dans certaines situations, elle est reconnue par la loi. Il est important de comprendre que la violence psychologique n'est pas une infraction en tant que telle dans le Code pénal suisse. Et...
Bonjour,
Est-ce que la violence psychologique est également considérée comme de la violence au sein de LAVI ?
Bonjour,
La violence psychologique peut avoir des conséquences graves et dans certaines situations, elle est reconnue par la loi. Il est important de comprendre que la violence psychologique n'est pas une infraction en tant que telle dans le Code pénal suisse. Et pour être reconnue comme victime au sens de la LAVI, il faut entre autre qu'il y ait une infraction au sens de la loi. Cependant certains actes de violences psychologiques sont clairement interdits par la loi. Cela est le cas lorsqu'il y une contrainte de l'autre partenaire par la violence ou la menace, par exemple de lui interdire de sortir seul-e, de voir ses proches, de téléphoner, d'enlever ou de séquestrer l'autre partenaire ou de l'enfermer au domicile ou dans une pièce, de proférer des menaces graves telles que menaces de mort, de coups ou d'enlever les enfants. Si jamais, sur notre page instagram, nous avions fait une publication spécifique sur ce que dit la loi en matière de violences psychologiques.
Votre message ne nous dit pas si vous endurez ces violences. Dans le cas où vous vivez des violences psychologiques telles que décrites plus haut, il est important de contacter le Centre LAVI (Loi fédérale sur l’Aide aux Victimes d'Infractions) de votre région afin de connaître vos droits face à ce que vous traversez. Les professionnel·le·s pourront vous confirmer si la situation dans laquelle vous vous trouvez est prise en charge par les Centres LAVI. En Valais, vous pouvez les atteindre au 027 607 31 00. Un·e intervenant·e vous recevra dans leurs bureaux de Sion ou du Chablais selon votre lieu de domicile et pourra vous proposer un espace confidentiel et gratuit. Il·elle vous conseillera et vous orientera vers les professionnel-le-s spécialisés (avocats, psychologues, médecins, etc.). Des aides financières pour ces orientations vous seront proposées. De plus, le Centre LAVI pourra également vous payer une structure d'hébergement durant 35 jours. Cela dans la situation où votre situation est considérée par la LAVI.
Si les violences psychologiques que vous vivez ne sont pas reconnues par la LAVI, vous serez redirigée vers la Fondation FAVA. Vous pourrez êtes soutenue par l'ambulatoire qui est spécialisée dans les violences psychologiques, économiques et sociales. Elle vous accompagnera et conseillera de manière confidentielle et gratuite. Les professionnel·le·s peuvent être atteints durant les heures de bureau au 079 320 90 70. Vous pouvez parler de votre situation par téléphone ou en présentiel avec un·e intervenant·e qui saura vous écouter et vous aiguiller. Cette structure organise également des groupes de parole 8 à 10 fois par année et propose des soutiens avec des thérapeutes. Elle collabore avec une juriste/avocate conseil et de nombreux·ses avocat·e·s.
Nous espérons avoir pu vous donner des pistes utiles dans vos réflexions. Nous restons à disposition si besoin pour toutes autres questions de votre part.
Bonjour, Tout d’abord, nous saluons votre démarche de demander de l'aide. C'est quelque chose qui demande du courage. Votre mari use de violences psychologiques envers vous. Cette réalité vous préoccupe assez pour souhaiter le quitter et pouvoir divorcer. En cherchant de...
Bonjour,
Comment partir lorsque votre compagnon a un poste a responsabilité et de l’argent. Il présente bien.
Je souhaite partir car je subis de la violence psychologique depuis quelques années. Insultes quotidiennes me crie dessus dès que les enfants ne sont pas là. Rarement mais il y a aussi eu des menaces de morts. Il me menace aussi de pas payer mes factures loyer assurance maladies. Je ne travaille pas.
Chaque fois que je parle de séparation il me dit qu’il va me faire vivre l’enfer, qu’il va me prendre les enfants que je n’aurai plus rien. Je suis si perdue et démunie. Car si je pars qui va me payer un avocat? Qui va me payer un loyer le temps que je trouve du travail. Il dit qu’il mentira comme quoi je m’occupe mal de mes enfants pour que je ne les voit plus?
Bonjour,
Tout d’abord, nous saluons votre démarche de demander de l'aide. C'est quelque chose qui demande du courage. Votre mari use de violences psychologiques envers vous. Cette réalité vous préoccupe assez pour souhaiter le quitter et pouvoir divorcer. En cherchant de l'aide afin de mettre en action votre décision, vous entreprenez une démarche importante pour votre mieux-être. Votre besoin est de savoir comment payer un-e avocat-e pour divorcer et comment retrouver une automie financière.
Votre mari use de pressions, afin de vous empêcher de le quitter, lorsqu'il vous dit qu’il va vous faire vivre un enfer, ne pas payer vos factures, prendre les enfants et que vous vous occupez mal de ces derniers. Vous êtes également inquiète quant à votre situation, car vous ne savez pas qui pourra vous aider financièrement à payer un avocat et vos factures, le temps que votre situation se stabilise.
Nous nous permettons de vous transmettre quelques informations qui nont pu être utiles à des personnes dans des situations similaires à la vôtre :
1. Le fait que votre mari dise que vous vous occupiez mal de vos enfants ne poussera pas la Justice à vous retirer la garde de vos enfants. Les personnes auteures de violences domestiques utilisent souvent ce moyen de pression sur leur victime, exemple de menaces que nous avons d'ailleurs mis en évidence sur notre page dédiée aux violences psychologiques. Si vous entreprenez des démarches afin de vous mettre en protection, cela démontrera au contraire à la Justice que vous protégez vos enfants. Nous ne pouvons donc que vous encourager à entreprendre des démarches dans ce sens.
2. Certains comportements de votre mari que vous décrivez, comme les insultes et les menaces de mort, sont des infractions au Code pénal suisse. Elles sont interdites par la loi. Vous êtes en droit de les dénoncer à la police.
3. En Suisse, et notamment dans le Canton de Vaud, bon nombre d’aides sont proposées aux personnes qui en ont besoin. Les violences domestiques sont prises très au sérieux et un important dispositif a été mis en place pour protéger et aider les victimes.
Les menaces de mort sont des infractions reconnues par la Loi fédérale sur l’aide aux victimes d’infractions (LAVI). Vous pourriez donc être reçue par un Centre LAVI. Dans le Canton de Vaud, le Centre LAVI est joignable du lundi au vendredi, de 9h00 à 12h00, au 021 631 03 00. Vous pourrez ainsi obtenir les informations et l’aide dont vous avez besoin, de manière gratuite et strictement confidentielle (aides juridique, psychologique et financière). Un rendez-vous au Centre LAVI ne vous engage à rien, mais vous permettra de mieux connaître la loi, vos droits et les différentes prestations auxquelles vous avez accès, afin de prendre les meilleures décisions pour vous-même et pour vos enfants.
Une autre option qui s'offre à vous est de prendre contact avec le Centre MalleyPrairie, joignable 24/24h et 7/7j au 021 620 76 76. Ce centre propose, par exemple, des hébergements d’urgence pour les femmes victimes de violences domestiques et leurs enfants. Ce centre propose aussi des consultations ambulatoires. Vous trouverez de plus amples informations sur leur site internet : https://malleyprairie.ch/
Dans le cas où vous vous sentiriez en danger, nous vous encourageons à prendre contact avec la police au 117 en tout temps.
Nous restons à votre entière disposition si vous souhaitez nous donner des nouvelles de la situation et espérons que nous avons pu répondre à votre demande.
Avec nos meilleures salutations.
Bonjour, Votre mari use de violences psychologiques envers vous. Cette réalité vous préoccupe assez pour souhaiter qu'il quitte votre domicile et pouvoir divorcer. En cherchant de l'aide proche de chez vous, vous entreprenez une démarche importante pour votre mieux-être. Votre...
Bonjour
je suis une maman fatiguée dun monsieur qui me fais mal avec ses mots qui me démoralise suivant et je suis à bout mais il ne veut pas quitter la maison
jarrive pas comment le convaincre de chercher un appartement ou habiter que je veut le divorce mais il se met agressif et a ma sa fais peur.
Je me sente fatigué maman de plusieurs enfants, et deux avec ce mariage de 6 ans mais vraiment de maltraitance verbale envers moi surtout.
À Geneve il y a pas laide je pense j’ai essayé et dés répondeur au bout de fils.
Savez-vous ou je peut trouver l’aide. S’il vous plaît.
Merci
Bonjour,
Votre mari use de violences psychologiques envers vous. Cette réalité vous préoccupe assez pour souhaiter qu'il quitte votre domicile et pouvoir divorcer. En cherchant de l'aide proche de chez vous, vous entreprenez une démarche importante pour votre mieux-être. Votre besoin est celui de trouver des professionnel-les spécialisé-es à Genève afin de pouvoir être accompagnée dans votre séparation et d'entamer un processus de changement.
Pour ce faire, nous vous encourageons à contacter des professionnel-les qui pourront vous accompagner tout du long : dans le canton de Genève, il existe l'association Aide aux Victimes de Violences en Couple (AVVEC). Elle propose une permanence téléphonique les lundis, mardis, jeudis et vendredis de 14h à 17h au numéro: 022 797 10 10. Elle s'engage aussi à organiser une séance d'information collective tous les jeudis à 9h dans leurs locaux à la rue Pearl-Grobet-Secrétan 4. La séance, gratuite, dure 1 heure. Pour finir, elle offre également une permanence sans rendez-vous les mardis entre 16h et 18h. Ces professionnel-les spécialisé-es dans les violences au sein du couple pourront vous aider en fonction de vos besoins et vous accompagner dans vos démarches de séparation. En effet, la séparation peut être un moment d'accentuation des violences, comme vous semblez le décrire lorsque vous mentionnez le divorce/la séparation à votre mari, il est donc d'autant plus important que vous puissiez être entourée de professionnel-les dans ces démarches.
En cas de violence et si vous avez peur, n'hésitez pas à appeler la police au 117 qui pourra venir à domicile afin de vous mettre en sécurité. En fonction des violences, elle pourra également prendre la décision d'expulser immédiatement du domicile conjugal l'auteur des violences domestiques, ceci pendant quelques jours et jusqu'à une audience de validation de la mesure d'expulsion. Dans l'intervalle, la personne expulsée a l'interdiction de revenir au domicile et/ou de prendre contact avec les autres membres de la famille. C'est une mesure civile de protection pour les personnes qui ont été victimes de violences. Lors de l'audience au tribunal civil, une séparation peut être demandée et le/la Juge peut décider qui reste au domicile, qui a la garde des enfants versus se prononce sur les droits de visite de l'autre parent non-gardien et qui doit une éventuelle pension à l'autre conjoint-e.
Hors urgences et en attendant de demander le divorce, des mesures protectrices de l'union conjugales peuvent être demandées. Cela permet à ce que le/la juge statue sur l'attribution du logement, les contributions d'entretien, le droit de garde des enfants etc. Ces mesures peuvent être rédigées via un-e avocat-e ou par vous-même et doivent être déposé au Tribunal civil de Genève. Il existe du reste un formulaire en ligne en version PDF ou word. Vous pourriez tout à fait le faire avec l'aide des professionnel-les de l'association AVVEC.
Nous espérons que ces informations vous aideront à y voir un peu plus clair. Nous restons bien entendu à votre disposition si vous souhaitez nous poser une nouvelle question ou nous donner de vos nouvelles dans quelques temps. Avec nos meilleures pensées.
Bonjour, Vous nous faites part de votre décision de séparation afin de respecter vos limites qui ont été dépassées au sein de votre vie de couple. Cette annonce de séparation a exacerbé les violences éventuellement déjà présentes à tel point...
Je suis dans une situation de couple compliquée depuis son commencement. Mon partenaire, avec qui je vis, refuse toute séparation et s’est montré violent (coups et mobilier détruit) lorsque ceci a été évoqué. De plus, il a prouvé par les actes être prêt à perdre son travail et se mettre en marge de la société. Devant ses excès, je fais profil bas. Par la suite, il est dans le déni, comme si ça ne s’était jamais passé.
Comment et avec quelle aide lui faire comprendre la situation?
Bonjour,
Vous nous faites part de votre décision de séparation afin de respecter vos limites qui ont été dépassées au sein de votre vie de couple. Cette annonce de séparation a exacerbé les violences éventuellement déjà présentes à tel point que votre conjoint a usé de violences physiques (coups) et psychologiques (bris d'objets, menaces d'auto-destruction) à votre égard (cycle de la violence). Conscient du côté auto-destructeur de votre conjoint, vous souhaitez savoir comment assurer sa sécurité et la vôtre tout en vous respectant et regagnant votre liberté par la voie de la séparation.
Nous souhaitons tout d'abord vous transmettre que ces violences sont interdites par la loi. Nous nous demandons dans quelle mesure vous imaginez que votre conjoint pourrez également avoir des idées suicidaires lorsque vous parlez de "menaces d'autodestruction" ?
Les menaces au suicide en cas de demande de séparation de l'un-e des partenaires sont des infractions au code pénal dans le sens qu'elles représentent des moyens de contraintes (Art. 181 CP) entravant la liberté d'action de l'autre (de se séparer). Ce que vous semblez vivre aujourd'hui et qui vous pousse à nous écrire.
Nous lisons dans votre message votre préoccupation pour votre partenaire et votre volonté de vous séparer tout en veillant à ce que la situation ne s'exacerbe pas. Nous partageons votre analyse dans le sens où les phases de séparation sont des période "à risque" lorsqu'il y a des violences conjugales. En ce sens, nous vous encourageons à vous entourer de professionnel-les spécialisé-es dans les violences au sein du couple qui pourront vous accompagner pas à pas dans vos démarches. Vous pourrez ainsi mettre un place un "plan de séparation" afin de quitter votre conjoint, le domicile commun ou le faire quitter le domicile commun tout en veillant à l'intégrité de chacun.
A Berne, vous pourriez contacter le Centre LAVI Berne. Les centres LAVI (Loi d’Aide aux Victimes d’Infractions) proposent des consultations gratuites et confidentielles pour toutes personnes ayant été victime de différentes formes de violences qu’elles aient été physiques, sexuelles ou psychiques. Les professionnel-le-s de l’aide aux victimes pourront prendre un temps d’écoute et vous renseigner sur les questions d’ordre juridique, psychologique et social. Dans votre situation, ces professionnel-les pourraient comprendre avec vous quelle est la meilleure façon de planifier votre séparation et vous accompagner dans vos démarches.
De la même manière, nous comprenons que vous êtes inquiet pour votre partenaire, qui menace de se faire du mal en cas de séparation: vous êtes celui qui le connaît le mieux et vous savez donc de quoi il est capable, si vous pensez que celui-ci pourrait avoir des pensées auto ou hétéro aggresssives, vous pourriez également demander au Centre LAVI des adresses d'aide utiles pour votre partenaire, comme des services d'aide psychiatrique. En cas de crise, nous vous encoureagons à appeler la police au 117 qui pourra vous protéger et, si le bail de votre apprtement est à votre nom et non celle de votre conjoint, l'expulser du domicile.
Nous espérons avoir pu vous aider, notre porte reste toujours ouverte si vous avez une nouvelle question ou si vous souhaitez nous donner de vos nouvelles dans quelque temps. Avec nos meilleures pensées.
Bonjour, Vous nous écrivez car vous vous sentez perdue et vous vous demandez ce qui serait le plus bénéfique pour vous dans votre situation. Nous lisons que vous avez su vous entourer, autant de professionnel-le-x.-s que de personnes de votre...
Bonjour,
J’avoue être complètement perdue mais je suis entourée par des professionnels de la santé qui s’inquiétaient pour moi mais ne me disent pas clairement si je subis de la violence conjugale psychologique ou non et si je dois partir pour mon bien-être ou si un bourreau peut changer.
Notre relation a été très rapide, je suis tombée enceinte au bout de 6 mois et 3 ans après, nous avons eu un deuxième enfant. Mon mari est un homme très colérique depuis toujours, il est à fleur de peau, n’a pas toujours eu une vie facile dans le passé, il ne gère pas l’argent et est très dépensier, il travaille à 120%, semble très cash mais je me suis demandé plusieurs fois si c’était aussi un mythomane…
Il me parle mal mais il le fait avec tout le monde, nous ne voyons rien de la même manière à l’heure actuelle et j’ai toujours peur qu’il rentre et me fasse des commentaires si je n’ai pas fait la vaisselle par exemple. J’ai l’impression qu’il ne me laisse pas faire certaines activités mais il a toujours une bonne excuse, on dirait qu’il veut être chou mais je me méfie maintenant car j’ai peur de tomber dans la phase « lune de miel », une des dernière phrase qu’il m’a dite : « on habite où tu voulais, près de tes amis donc tu n’as pas le droit de te plaindre. ». Depuis que nous avons été voir un thérapeute de couple il y quelques jours, il est tout mielleux, dit qu’il va faire des efforts, a peur de me perdre etc. Je sais qu’il m’aime malgré tout et je sais qu’il n’a pas envie de payer une pension de divorce non plus !
Comment puis-je être sûre à 100% que je subis de la violence psychologique de sa part ? Quels sont les signaux ? J’ai l’impression d’abuser, d’avoir créer un problème dans notre relation mais si la sage femme qui nous suivait, ma thérapeute et ma maman me disent que je dois m’écouter et que si j’ai mal au ventre ce n’est pas pour rien… merci beaucoup à vous !
Bonjour,
Vous nous écrivez car vous vous sentez perdue et vous vous demandez ce qui serait le plus bénéfique pour vous dans votre situation. Nous lisons que vous avez su vous entourer, autant de professionnel-le-x.-s que de personnes de votre entourage ; en même temps, vous êtes à la recherche de repères et de réponses concernant un type de violence, la violence psychologique, et vous vous demandez quels sont les signaux indiquant l’usage de cette forme de violence.
Tout d’abord nous tenons à souligner votre démarche ; il n’est pas facile d’exposer ses doutes et, malgré eux, vous avez réussi à identifier des éléments qui, dans votre couple, vous interrogent.
Dans le contexte que vous nous donnez, vous décrivez la rapidité avec laquelle s’est formée votre couple et ensuite votre famille. Vous décrivez aussi le caractère de votre mari. D’un côté vous relevez son amour pour vous, d’un autre côté vous remarquez plusieurs comportements qui vont contre vos valeurs, notamment le fait de mal vous parler ou de vous faire des commentaires si quelque chose ne lui convient pas. De plus, vous dites aussi anticiper son arrivée en ayant peur de ses reproches.
Concernant la violence psychologique, c’est vrai qu’elle peut être difficile à identifier, néanmoins cela n’est pas impossible et vous avez déjà identifié plusieurs comportements qui y correspondent. En effet, parmi les exemples que vous nous donnez il y a le fait que votre mari ne prenne pas en compte vos préférences ou qu'il vous parle mal. Concernant ce point, vous écrivez que votre mari "semble très cash"; qu'est-ce que vous entendez par là ? A-t-il des mots blessants envers vous ou vous rabaisse-t-il ?
Si cela vous est utile, vous pouvez trouver sur le site de violencequefaire.ch quelques informations et quelques exemples sur la violence psychologique pour vous orienter. Nous mettons aussi à disposition un podcast sur le sujet des violences conjugales, et un épisode est dédié à la violence psychologique. En outre des tests peuvent vous aider à confirmer la présence de violence dans la relation. Enfin sur notre page instagram, nous avons publié une campagne sur la violence psychologique avec des exemples concrèts et des témoignages.
On sait que la violence psychologique a de grands impacts sur l'estime des personnes qui en sont victimes; comment vous percevez-vous de ce point de vue là ? Comment ont évolué vos doutes et vos questionnements depuis le début de votre relation ?
Nous comprenons par votre message que vous avez besoin de pouvoir vous faire confiance. Si vous le permettez, puisque nous n’avons pas tous les éléments de votre situation, nous nous permettons de vous poser encore quelques questions qui pourraient vous permettre de trouver plus certitudes :
Nous espérons que ces quelques questions puissent vous aider à trouver l'assurance et l'éclairage que vous cherchez; nous restons bien entendu à disposition, n’hésitez pas à recontacter l’équipe de VQF au besoin.
Bien cordialement
Bonjour, Vous avez récemment vécu une situation de violences extrême avec votre conjoint et vous aimeriez savoir comment procéder suite à cet événement. Vos amis souhaitent que vous portiez plainte mais vous avez peur de la réaction de monsieur. Vous...
Bonjour
Vendredi nous sommes sorti avec mon conjoint et il s'est mis à me crier dessus car il y avait un de mes ex. Il m'a insultée et m'a plaquée contre le mur.
J'ai décidé de partir mais m'a retrouvée dans une ruelle et il m'a tabassée. Il m'a traînée sur le sol, m'a mis des coups de pieds et de poings dans le ventre, il m'a étranglée, tapé la tête sur le sol et tordu le bras.
J'ai des marques partout.
Mes amis veulent que je porte plainte. Moi j'ai peur qu'il se venge encore plus.
Comment faut-il que je procédé?
Bonjour,
Vous avez récemment vécu une situation de violences extrême avec votre conjoint et vous aimeriez savoir comment procéder suite à cet événement. Vos amis souhaitent que vous portiez plainte mais vous avez peur de la réaction de monsieur. Vous avez ainsi décidé d’écrire à VIOLENCE QUE FAIRE afin de vous sentir confiante et rassurée concernant les démarches à entreprendre.
Tout d’abord, nous saluons votre démarche de nous écrire, il faut beaucoup de courage pour sortir du silence et demander de l’aide. Notre association a pour but d’informer les personnes sur les dynamiques de violences conjugales et de les orienter vers des ressources qui pourrait les soutenir.
Votre récit décrit une scène de violences physique. Permettez-nous de rappeler que les actes dont vous avez été victimes sont des infractions du code pénal et sont ainsi interdits et punissables par la loi. Qu’elles se produisent pour la première fois ou qu’elles soient répétitives, ces violences n’ont pas lieu d’être dans un couple.
Permettez-nous de vous poser des questions à titre introspectives afin de mettre en lumière ce dont vous avez besoin et les ressources que vous disposez déjà:
Nous allons vous proposer ici des pistes d'action qui ont pu être utiles à des personnes dans des situations similaires à la vôtre.
Afin de vous sentir soutenue et protégée dans cette situation, nous vous conseillons de faire appel à un centre LAVI. Ces centres de consultation LAVI viennent en aide aux personnes victimes de violences conjugales dans le canton du Valais. Ils/elles offrent un espace confidentiel et gratuit. Les spécialistes prendront le temps d’écouter votre récit et vous accompagneront dans chacune des étapes que vous souhaitez entreprendre. Ils/elles peuvent également vous proposer des hébergements d’urgence afin de garantir votre sécurité. Préoccupation qui est au coeur de votre message, qui est légitime et que nous comprenons. Les appeler ne vous engagent à rien, vous n’êtes en aucun cas obligé de porter plainte pour bénéficier de leurs prestations. Ils/elles sont joignables du lundi au vendredi de 8h00 à 17h00 au 027 607 31 00.
Lors de situation de violences physiquse, nous encourageons les personnes à se rendre le plus rapidement possible à l’Unité de Médecine des Violences à Sierre dans le but de garder une preuve de l’événement dont elles ont été victimes. Cette consultation spécialisée aux victimes de violences est gratuite et confidentielle. Un constat de coup et blessures n'est remis qu'à vous et ne vous engage à rien. Ce document peut s'avérer très précieux si vous souhaitez plus tard engager des démarches en justice. Il s’agit uniquement d’un document qui pourra servir de preuve en cas de besoin. Cette unité se trouve à Sierre et vous pouvez les contacter au 027 603 63 70.
Si une prochaine situation similaire devait se produire, n’hésiter pas à contacter la Police au 117. Le comportement qu’a eu votre conjoint est interdit et la Police se doit d’intervenir afin de garantir votre sécurité.
Nous espérons que nos informations vous seront utiles et vous permettrons d’aller de l’avant dans votre situation. N’hésitez pas à nous réécrire si vous en ressentez le besoin, notre équipe est à votre disposition.
Nous vous envoyons nos meilleures salutations.
Bonjour, Nous comprenons, à travers votre message, que vous vous inquiétez pour votre sœur, qui est victime de violence psychologique, et que vous souhaitez l’aider. Vous faites preuve de courage et de détermination en vous adressant à notre plateforme en...
Comment puis-je la persuader qu’il faut sortir de cette situation ? Elle me dit vouloir en sortir mais ne fait rien puisqu’elle est bloquée financièrement.
Bonjour,
Nous comprenons, à travers votre message, que vous vous inquiétez pour votre sœur, qui est victime de violence psychologique, et que vous souhaitez l’aider. Vous faites preuve de courage et de détermination en vous adressant à notre plateforme en ligne pour recevoir du soutien. Être témoin de la souffrance d'un proche peut être difficile à vivre et susciter différentes émotions. Il est important de ne pas rester seule avec ce vécu et d'en parler également avec des professionnel-le-x-s du domaine.
En vous lisant, nous ne savons pas précisément de quelle forme de violence votre sœur est victime. Nous comprenons qu’elle souhaite se libérer d’une relation empreinte de violence, mais que, pour des raisons financières, cela reste complexe. Sortir d’une relation violente est un processus qui peut prendre du temps. Parfois, les victimes peuvent ressentir de l’ambivalence face au choix de rester ou de partir, même si elles en souffrent. Dans ces situations, elles souhaitent à la fois vivre une relation plus sereine et épanouissante, mais craignent aussi les répercussions d’un tel changement de vie, notamment en lien avec leur situation administrative.
Dans ce contexte, il peut être utile d’échanger avec un-e professionnel-le du domaine. Chaque situation est différente, et pour aider votre sœur et l’orienter en fonction de sa situation spécifique, il serait nécessaire de connaître plus de détails. À cet effet, nous pourrions vous proposer de prendre rendez-vous à la Consultation ambulatoire de la Fondation Malleyprairie, qui offre des entretiens gratuits et confidentiels pour les personnes victimes de violence souhaitant recevoir du soutien et des conseils. Pour ce faire, vous pouvez contacter le 021/620.76.76 et fixer un rendez-vous.
Pour obtenir des réponses sur la situation administrative de votre sœur, elle pourrait également s'adresser à la Consultation du CSP pour les jeunes : Jet Service, en les contactant par téléphone au 021/560 60 30 ou par mail à jet.service@csp-vd.ch.
En espérant que notre réponse vous sera utile pour aider votre sœur, nous lui souhaitons de trouver les ressources nécessaires pour évoluer vers des relations épanouissantes. Nous restons disponibles et c'est avec plaisir que nous répondront à une nouvelle question ou que nous prenons de vos nouvelles si vous souhaitez nous en donner.
Nous vous adressons nos meilleures pensées.
Bonjour, Après trois années de relation avec votre copain, vous semblez actuellement confrontée à des émotions contradictoires. Une part de vous est encore amoureuse et souhaite offrir une chance à votre couple, tandis qu'une autre part est consciente que votre...
Bonjour,
Je me permets de vous contacter car je suis un peu perdue et je ne sais pas quel choix faire. Cela fait 3 ans que je suis avec mon compagnon mais celui-ci a commencé à devenir violent car je sortais avec mes amies et à chaque fois que je rentrais à l’appartement, j’avais la boule au ventre car il pensait que je voyais d’autres hommes alors que c’est tout le contraire. Il m’a une fois balancé son téléphone au visage et j’ai eu un bleu énorme pendant 1 mois… j’ai du mentir et dire que je m’étais cogné. Après, il revenait non pas en s’excusant car ne il sait jamais excuser, pour lui c’était normal de me faire ça au vu de comment je lui avais répondu. Un autre soir, je rentrais d’une soirée entre amis et il m’a menacé par message, je ne pensais pas qu’il allait mettre à exécution ses menaces mais il ma attraper par les cheveux, ma serrer le coup, et il me tapait, il a failli me tuer ce soir là. Il m’a cogne contre le mur. Ses parents habitant juste à côté, ont entendu le bruit et sont venus. Sa maman s’interposait entre lui et moi et il me répétait qu’il voulait me tuer. Finalement, il est revenu vers moi comme après chaque embrouille, je suis aussi aller vers lui car j’ai mis ça sur le coup de l’énervement mais plus j’y pense, plus je pense que ce n’est pas normal que j’ai acceptée ça, cela m’a beaucoup impacté psychologiquement et j’ai peur quand quelqu’un ose lever le bras vers moi. Je suis actuellement encore avec lui dans l’appartement car nous avons eu une longue discussion mais je sens qu’au fond de moi je n’arriverai pas. Je sais qu’il recommencera à la moindre dispute. Au fond de moi, je l’aime malgré tout, je le pardonne malgré tout mais je n’arrive pas à continuer. Je ne sais pas quoi faire. Auriez-vous des conseils ? Être seule me fait peur, cela fait quand même 3 ans que nous sommes tous les jours ensemble. Merci d’avance de votre lecture
Bonjour,
Après trois années de relation avec votre copain, vous semblez actuellement confrontée à des émotions contradictoires. Une part de vous est encore amoureuse et souhaite offrir une chance à votre couple, tandis qu'une autre part est consciente que votre copain a franchi la limite à plusieurs reprises, et vous savez que vous êtes potentiellement en danger si vous poursuivez cette relation. Vous souhaitez retrouver de la clarté et aspirez à une vie sereine où la violence n’a pas sa place.
Tout d'abord, nous vous remercions pour votre confiance et pour nous avoir partagé un bout de votre histoire. Nous savons qu'il faut beaucoup de courage pour demander de l’aide. Notre association a pour but d’informer les utilisateurs et utilisatrices de notre site sur les dynamiques de la violence conjugale et de les orienter vers des ressources qui pourraient les soutenir.
D'après votre message, nous percevons que vous êtes en pleine réflexion sur votre relation et que vous avez besoin de retrouver de la clarté. Pour approfondir cette réflexion, nous souhaiterions, si vous le voulez bien, vous poser quelques questions introspectives :
Vous avez mentionné que vous rentrez parfois chez vous avec la « boule au ventre ». Bien que cette sensation soit très désagréable, elle vous alerte sur un danger potentiel. En effet, les actes de violence physique que vous avez décrits (jeter des objets, étranglement, coups) nous inquiètent. Il nous apparaît important de souligner que votre copain n’a aucunement le droit d’user de violence à votre égard. Ses agissements sont graves et punis par la loi.
Nous souhaitons également attirer votre attention sur le fait que la description des violences que vous subissez correspond fortement au cycle de la violence conjugale. Avez-vous eu l'occasion de lire notre page dédiée à ce sujet ? Ce mécanisme est fréquent dans les cas de violence conjugale. Plus les violences se répètent, plus elles peuvent devenir graves, ce qui semble être votre cas. Votre copain a commencé par s’énerver lorsque vous sortiez avec vos amis, et peu à peu, il a mis ses menaces à exécution en ayant recours à la violence physique.
En apprenant davantage sur le cycle de la violence, quels risques voyez-vous à rester dans cette relation ? À l'inverse, quels avantages percevez-vous à la quitter ?
En nous écrivant, vous avez déjà franchi un pas important : vous avez brisé le cycle de la violence conjugale en ne restant pas seule avec votre histoire. Il existe dans le canton du Jura des professionnel-le-x-s qui sont là pour vous tendre la main et vous aider à retrouver de la clarté. Nous aimerions ainsi, si vous le voulez bien, vous transmettre une adresse qui a pu aider des personnes qui ont vécu une situation similaire à la votre.
Connaissez-vous le centre LAVI du Jura ? Ces centres offrent un soutien juridique, psychologique et matériel aux personnes victimes d’une infraction du code pénal. La violence physique étant une infraction, vous avez le droit de recevoir les prestations de la LAVI. En prenant contact avec ce centre, vous serez reçue par une personne spécialiste du domaine qui pourra vous offrir un soutien gratuit et confidentiel. Si vous vous sentez en danger chez vous, les centres LAVI peuvent également proposer un hébergement d’urgence. Prendre contact avec eux ne vous engage en rien ; vous n'êtes en aucun cas obligée de porter plainte pour bénéficier de leurs prestations. Vous pouvez joindre le centre LAVI en composant le numéro suivant : 032 420 81 00.
Nous souhaitons également vous rappeler qu’à tout moment, vous pouvez contacter la police au 117. Les forces de l'ordre sont habituées à intervenir dans les cas de violence conjugale et peuvent expulser l’auteur des violences pour une durée déterminée.
Nous espérons que notre réponse vous aura aidée à retrouver de la clarté et à faire les démarches qui vous semblent les plus justes pour retrouver une vie sans violence. Nous restons à votre disposition et serons ravis de répondre à toute nouvelle question ou de prendre de vos nouvelles si vous le souhaitez. Nous vous envoyons nos meilleures pensées.
Bonjour, Pendant des années, vous vous êtes battue pour sauver votre couple. Vous avez enduré de nombreux comportements inappropriés de la part de votre mari, tenté une thérapie de couple, et toujours trouvé un moyen de faire des compromis pour...
Bonjour,
J’ai été en couple pendant 6 ans avec le père de mon fils, âgé aujourd’hui de 3 ans, et notre relation m’a laissé des marques que je pense ne jamais réussir à effacer.
Le profil du père de mon fils est une personne plutôt fière d’elle, presque arrogante, aimant dominer les autres et imposer sa morale et sa manière de penser. Nous formions un couple heureux les 2 premières années puis au fur et à mesure du temps notre relation s’est dégradée. Je n’étais jamais assez bien pour lui et était toujours critiquée sur le moindre de les faits et gestes. Il est ultra maniaque et ne supporte pas le désordre par exemple, sans pour autant participer aux tâches ménagères. Nous avons fait une thérapie de couple et la thérapeute a directement identifié un besoin de perfection chez lui qu’il se doit de comprendre. De mon côté, je vivais des nombreuses remarques et reproches au quotidien comme des micro agressions qui me donnaient un sentiment d’échec.
Cet homme m’a quitté de nombreuses fois (une dizaine) et à chaque fois je lui demandais de reconsidérer sa décision afin de sauver notre couple ou notre famille. Je lui promettais de faire les efforts demandés bien que je savais que je n’avais pas à les faire. Peut être était-ce par peur de l’abandon…
Puis au fur et à mesure des blessures, je me suis détachée de lui et j’ai arrêté de faire le dos rond pour arranger les choses. Puis j’ai rencontré un autre homme, et j’ai fini par tromper le père de mon fils. J’ai ensuite quitté le père de mon fils, à la fois en raison de cette infidélité mais également par prise de conscience que je ne pouvais plus vivre ainsi. Depuis, je vis un enfer et le père de mon fils saisie la moindre des occasions pour m’humilier pour mon manque d’honnêteté et loyauté envers lui, n’hésites pas à me dire que tout est de ma faute et que j’ai gâché sa vie ainsi que celle de note fils. Selon moi, il ne comprend pas que ce sont ses agissements qui m’ont poussé à commettre cette tromperie et je culpabilise. J’ai peur que mon fils m’en veuille et j’ai également peur de ne jamais réussir à vivre une relation de couple saine après tout ceci.
Suis je folle de penser que je suis également une victime de son comportement ?
Merci
Bonjour,
Pendant des années, vous vous êtes battue pour sauver votre couple. Vous avez enduré de nombreux comportements inappropriés de la part de votre mari, tenté une thérapie de couple, et toujours trouvé un moyen de faire des compromis pour maintenir votre relation. Malgré tous vos efforts, vous avez progressivement réalisé que cette relation ne vous convenait plus, et vous avez pris la décision d'y mettre un terme. Depuis, les agressions psychologiques de votre ex-mari se sont intensifiées, vous laissant avec de nombreuses questions et un besoin de clarté et de compréhension sur ce que vous traversez.
Les comportements que vous décrivez, tels que les critiques constantes, le contrôle de votre manière de faire le ménage et les humiliations, sont en effet des formes de violence psychologique. Moins visible que d'autres types de violence, cette violence peut profondément affecter l'estime de soi des personnes qui la subissent quotidiennement. De plus, la violence conjugale touche également les enfants : même s'ils ne sont pas directement les cibles des agressions, ils ressentent tout et en sont également victimes. Les sentiments négatifs que vous éprouvez face à ces agressions sont une réaction normale à une situation qui ne l’est pas. Vous avez le droit de vous protéger en mettant fin à cette relation et en refusant de subir ces agressions psychologiques après votre rupture, même si vous avez trompé votre mari.
À travers votre message, nous comprenons que plusieurs peurs et questionnements découlent de cette situation. Nous aimerions, si vous le souhaitez, vous poser quelques questions afin d'alimenter davantage votre réflexion :
Vous n’êtes pas seule, et il existe des structures qui peuvent vous aider à vous protéger des agressions psychologiques que vous subissez de la part de votre mari. Nous allons ci-dessous vous transmettre une adresse qui a été utile à des personnes ayant vécu des situations similaires à la vôtre.
Connaissez-vous le centre d’accueil Malleyprairie ? Ce centre propose des consultations en ambulatoire à Lausanne ou en itinérance dans les villes du canton de Vaud, dans le but de parler de la violence conjugale et de tenter de trouver des alternatives ou des informations pour y remédier. Les consultations de ce centre sont gratuites et confidentielles. Vous pouvez les joindre par téléphone en composant le numéro suivant : 021 620 76 76 ou par mail à l’adresse suivante : info@malleyprairie.ch.
Nous espérons que notre réponse vous aura permis de retrouver de la clarté et vous aura donné des pistes pour vous protéger. Nous restons à votre disposition et c’est avec plaisir que nous vous répondrons si vous avez une nouvelle question ou que nous prendrons de vos nouvelles si vous souhaitez nous en donner. Nos meilleures pensées vous accompagnent.
Bonjour, Votre ami use depuis plusieurs années de violences physiques et psychologiques sur ses compagnes. Récemment, sa compagne s’est confiée à des amies et la situation vous préoccupe. Vous souhaiteriez intervenir mais il est difficile de savoir « par où...
Bonjour,
Un ami proche a use depuis plusieurs années de violences verbales et psychologiques sur ses différentes compagnes. Il y a peu de temps, sa compagne actuelle a décrit à deux amies avoir été violenté physiquement suite à une banale dispute.
Cette situation est discutée dans notre groupe d'ami.e.s, sans pour autant que quelqu'un amorce un réel dialogue avec la victime ou l'agresseur.
En discussion avec deux amies, nous cherchons un moyen d'intervenir, mais craignions que parler à l'agresseur aie des répercussions (menaces, ou renforcement des comportements violents) sur la victime.
En ce qui concerne la victime, son récit de l'agression me fait penser en quelques sortes à un appel à l'aide, mais elle ne me semble pas du tout prête à engager un réel dialogue et minorise très clairement les faits.
Auriez-vous un conseil à nous donner?
Merci d'avance et meilleures salutations
Bonjour,
Votre ami use depuis plusieurs années de violences physiques et psychologiques sur ses compagnes. Récemment, sa compagne s’est confiée à des amies et la situation vous préoccupe. Vous souhaiteriez intervenir mais il est difficile de savoir « par où commencer ». En effet, vous avez l’impression qu’il s’agissait d’un appel à l’aide de la part de la compagne de votre ami, mais en même temps vous trouvez qu’elle n’a pas l’air prête à en parler et qu’elle minimise les faits. Vous craignez aussi des répercussions si vous en parlez à votre ami, c’est pourquoi vous nous avez contacté-e-s et souhaiteriez avoir plus de clarté.
Nous souhaitons tout d'abord saluer votre démarche de nous écrire afin de trouver des pistes de solutions pour votre ami et sa compagne. Si vous nous le permettez, nous aimerions d'abord vous transmettre quelques informations qui pourraient vous être utiles dans votre situation.
La violence au sein du couple fonctionne sous la forme d'un cycle, "le cycle de la violence", qui a la particularité d'augmenter en intensité et en fréquence si rien n'est entrepris pour le briser. Ce cycle de la violence va avoir comme effet une augmentation du contrôle de l’auteur-e sur la victime. De plus, la violence aura pour conséquence des sentiments de peur, de crainte, de honte ou encore d’isolement de la victime. Selon la phase du cycle, comme par exemple lors de la phase « lune de miel », la victime aura tendance à justifier les actes de violence ou à les minimiser. Il s’agit là de réactions normales à une situation qui elle ne l’est pas. Les violences psychologiques sont constituées de disputes fréquentes, d'insultes à répétition, de cris, de dénigrements, de menaces, de contrôle d'un-e partenaire sur l'autre. Il y a un risque élevé que ces violences s'intensifient et s'accompagnent de violences physiques, d'où l'importance de pouvoir bénéficier de l'aide de professionnel-le-x-s. Les violences, qu’elles soient psychologiques ou physiques, sont graves et interdites par la loi. Est-ce que ces informations font écho à la situation de votre ami et de sa compagne?
Concernant la compagne de votre ami, si vous nous le permettez, nous souhaiterions vous poser quelques questions à titre introspectif:
Il est important qu'elle ait pu se confier à vos amies, cela démontre un précieux lien de confiance qu'il est important de préserver afin que la victime ne s’isole pas. Par exemple, vos amies pourraient lui proposer de se voir sans son conjoint et profiter de ce moment pour lui dire qu’elles sont inquiètes et qu'elles sont là pour elle si elle aimerait en parler ou au cas où elle aurait besoin d'aide. Elles pourraient lui donner le lien de notre site internet ou alors lui proposer de l’accompagner chez des professionnel-les du domaine des violences au sein du couple. Il est important de ne pas brusquer la personne, tout en essayant de la mettre « en mouvement » et à son rythme.
Concernant une éventuelle discussion avec votre ami, il nous est difficile d’évaluer le risque de conséquences sur la victime: qu’est-ce qui vous ferait craindre des répercussions sur cette dernière? Une solution pourrait être de demander à la victime si elle est d’accord que vous parliez à son conjoint des violences. Si une discussion s’amorce, nous vous encourageons à condamner la violence et faire part de la gravité de la situation à l’auteur. Vous pourriez l’encourager à parler à des professionnel-les et/ou nous écrire sur notre site.
Être témoin de violence n’est pas une position facile, d’autant plus lorsqu’il s’agit d’un couple d’ami, mais nous pensons qu’il peut parfois suffire d’un geste ou d’une parole pour amorcer un changement dans une situation de violence. C’est pourquoi nous avons dédié une page entière de notre site internet aux témoins de violence : nous vous encourageons vivement à y jeter un œil, cela pourrait vous aider afin de pouvoir accompagner au mieux votre ami ainsi que sa compagne.
Concernant les adresses utiles dans le canton de Neuchâtel, les victimes de violence au sein du couple peuvent s’adresser à l'association Solidarité Femmes et le Centre d'Aide aux Victimes (SAVI). Ils proposent des entretiens gratuits et confidentiels pour toutes personnes étant confrontées à des violences domestiques. Au besoin, ils disposent également d'un foyer pour femmes et enfants si votre amie ne se sentirait plus en sécurité dans votre maison. Leur équipe est joignable au numéro: (032) 889-66-49 ou par email à : savi.ne@ne.ch. Ils disposent également d'une ligne téléphonique de la violence domestique au (032) 886-46-36.
Pour les auteur-es de violence au sein du couple, votre ami pourrait contacter le service pour auteur-e-s de violence conjugale (SAVC) au 032 886 80 08 ou par mail à savc@cnp.ch.
Finalement, si vous êtes témoin d’une scène de violence, vous pouvez appeler la police au 117. En effet, la violence conjugale est composée d’infractions punies par la loi. Une partie de celles-ci sont poursuivies d’office. Suite à un appel à la police, différentes procédures peuvent s’ouvrir: expulsion du domicile pour la personne auteure, dépôt de plainte et possibilité séparation. Des mesures de protection peuvent être mises en place pour protéger la personne victime. Cette personne peut également les appeler lors du moment de crise par elle-même ou se rendre dans n’importe quel poste de police pour déposer plainte pour la violence vécue.
Nous espérons de tout coeur avoir pu vous aider à trouver plus de clarté. Notre porte reste toujours ouverte si vous avez une nouvelle question ou si vous souhaitez nous donner de vos nouvelles dans quelque temps. Avec nos meilleures salutations.
Bonjour, Vous semblez rechercher des éclaircissements sur la thématique de la violence psychologique au sein du couple. Vous avez bien fait de nous contacter. Notre association s'engage à informer les utilisateurs et utilisatrices de notre site sur les dynamiques de...
A partir de quand y a t il des violences psychologiques dans un couple?
Se peut t’il que l entourage le remarque et pas la personne concernée?
Bonjour,
Vous semblez rechercher des éclaircissements sur la thématique de la violence psychologique au sein du couple. Vous avez bien fait de nous contacter. Notre association s'engage à informer les utilisateurs et utilisatrices de notre site sur les dynamiques de la violence conjugale et à les orienter vers des ressources adaptées pour les soutenir.
Pour commencer, nous aimerions vous poser quelques questions afin de mieux comprendre votre situation.
La violence psychologique est l'une des formes de violence conjugale les plus invisibles et difficiles à identifier. Elle peut commencer par des propos qui paraissent mineurs au départ, tels que des remarques dénigrantes, des humiliations, des interdictions, ou un contrôle sur les faits et gestes de l'autre, ainsi que des menaces et de l'intimidation. Progressivement, ces agressions psychologiques peuvent s'intensifier, jusqu'à ce que la personne qui en est victime ne parvienne plus à reconnaître la violence qu'elle subit au quotidien, peut-être parce qu'elle s'est « habituée » à ce type de traitement. Il est courant que l'entourage tente d'alerter la victime sur la nature abusive de ce qu'elle vit, mais il peut être difficile pour elle de l'accepter.
Chez VIOLENCE QUE FAIRE, nous tenons également à souligner que ce n'est pas parce que la violence psychologique ne laisse pas de traces visibles, contrairement à la violence physique ou sexuelle, que ses conséquences sont moins graves. Être constamment exposé à des remarques négatives, des reproches, des insultes ou des menaces peut affecter la santé physique et mentale de la personne qui subit cette violence. De plus, si des enfants en sont témoins quotidiennement, ils peuvent aussi être affectés par les remarques négatives dirigées contre l'un de leurs parents, même s'ils ne sont pas les victimes directes de ces attaques verbales.
Après avoir lu ces quelques lignes sur la violence psychologique, comment vous sentez-vous ?
Que vous soyez victime ou témoin de violence conjugale, il est important de vous rappeler que vous n'êtes pas seule. Il existe des ressources pour vous venir en aide. Si vous le souhaitez, nous pouvons vous transmettre des ressources qui ont été utiles à des personnes ayant vécu des situations similaires à la vôtre.
Tout d’abord, nous aimerions vous informer que notre site regorge de ressources pour mieux comprendre la violence conjugale. Vous avez la possibilité de passer des tests qui vous aideront à déterminer si votre relation est empreinte de violence. Nous avons également créé un podcast sur le sujet des violences conjugales, avec un épisode dédié spécifiquement aux violences psychologiques. Écouter les témoignages d'autres victimes et d'expert-e-s dans le domaine pourrait peut-être vous aider à mieux comprendre votre situation. Enfin, sur notre page Instagram, nous avons publié plusieurs posts sur la violence psychologique, où nous décrivons cette forme de violence et proposons des ressources pour vous aider.
Vous avez aussi la possibilité, si vous le souhaitez, de contacter des institutions qui viennent en aide aux victimes de violence conjugale. Connaissez-vous le centre d'accueil Malleyprairie ? Ce centre offre des consultations gratuites et confidentielles dans le canton de Vaud avec des spécialistes du domaine, dans le but de parler de la violence conjugale et d'essayer de trouver des solutions ou des informations pour y remédier. Vous pouvez les joindre au 021 620 76 76.
Nous espérons que ces informations vous auront apporté des éclaircissements sur vos questionnements. Nous restons à votre disposition et c'est avec plaisir que nous vous répondrons si vous avez de nouvelles questions ou que nous vous lirons si vous souhaitez nous donner des nouvelles. Nous vous adressons nos meilleures pensées.
Bonjour, Vous nous évoquez les doutes que vous posez sur votre relation, votre compagnon et vous même. Il vous est difficile d'identifier si c'est votre partenaire qui a un comportement inadéquat ou vous qui êtes trop exigeante. Vous souffrez psychiquement...
Depuis très longtemps déjà j'ai la sensation que mon copain se nourrit de mon malheur.. et c'est une sensation horrible, car au même temps je crois qu'il est une bonne personne; qui a le problème?
A chaque fois qu'un épisode horrible arrive et il a réussi à me déstabiliser, après il vient toujours \"je suis désolée\" et ça me rend folle, car je ne suis pas capable de ne pas lui pardonner, mais le pire c'est qu'après , donc quelques heures après ou a lendemain, il fait la tête, je lui demande et il me dis que mon comportement le jour précédent c'était horrible et qu'il a besoin de temps pour pouvoir digérer tout ça.
Ce mois-ci on est parti en \"vacances\" et ça été une montagne russe d'émotions, car un jour bien, autre jour non, mais le problème c'est toujours le même, je lui demande de me regarder quand je lui parle et laisser son téléphone mais ca parait impossible, il dit qu'il va faire certains choses qu'il ne fais pas, après je me fâche et il me dit \"tu sais comment tu me fais sentir tout le temps derrière moi? tu me fais sentir stupide\" donc moi je ne comprends rien, car il me dit qu'il va faire une chose et après ne la fais pas, donc le délai officiel est passé, il ne l'a pas fait ni partagé avec moi pour que je puisse le solutionner, et je n'ai pas le droit de lui dire \"je comptais avec toi pour ça, tu aurais pu me prévenir pour pouvoir le faire moi-même\" selon lui ce sont de remarques pas nécessaires et je fais ça pour lui descendre.. Ça me rende vraiment folle, et j'ai une chute si énorme d'énergie que des fois ça m'empeche le mouvement de comment ça me bloque physique et émotionnellement... des fois ça me laisse au lit la journée, et il utiliserá ça pour me dire que je suis une feignasse.
Je me sens si perdue.. bien sur après il viendra s'excuser, mais à la prochain dispute il me dira qu'il est toujours là pour moi et qu'il doit gérer mes crises.
Après les \"vacances\" qu'on vient de vivre je suis très fatiguée physique et émotionnellement et actuellement il est très fâché avec moi parce que je lui demande d'arrêter un peu twitter . aujourd'hui, suite a une dispute, j'ai encore eu des pensées noires car je ressens que je ne peux plus, et que je ne pourrais jamais m'en sortir d'ici et si je le fais il n'aura personne qui voudrais être avec une folle difficile comme moi, j'ai l'impression d'avoir gâché ma vie et ne pouvoir rien faire.. j'ai tout investi en lui ces derniers années.. mais quand j'ai partagé que j'avais mal partout et que je j'aimerais m'endormir doucement et ne pas me réveiller,il ne m'a pas serré dans ses bras, il a plutot mis en question ma parole.. je l'ai dit qu'il me fais la maltraitance émotionnelle et que maintenant je sais que c'est vrai car j'ai pu partager dans un group avec pseudonyme certains situations et je vais pouvoir aller au CHUV pour me faire aider, bien sur il m'a dit qu'il ne me crois pas si je ne lui montre pas.
C'est possible qu'il croit qu'il n'y a rien fait de mal dans son comportement ? Je suis avec un narcissisme ou c'est moi pour vouloir qu'il ne roule pas les yeux quand il est avec son téléphone et je lui demande qqch? Je demande autant d'attention ?
Dès qu'il sais que j'ai un endroit où m'exprimer il s'a mis a caresser le chien et a lui sourire, chose qu'il ne fais presque jamais , ni le sourire ni les caresses.. ce matin il es sorti du lit sans dire un mot.. quand j'ai descendu les escalieres je suis allé vers le chien car il était juste au pied de l'escalère, et il est monté sans rien dire non plus; j'ai commencé a préparer le petit déjeuner et quand il est descendu je l'ai demandé s'il voulait café, et il a répondue \"bonjour d'abord, eh\"
J'exagère quand ca me desespere mentalement? Je devrais lui répondre de façon plus soumise? car je l'ai repondue qu'il m'avais ignoré mais que moi j'étais au moins en trains de préparer le petit dej pour le deux, clairement ça ne le plais pas, car il m'ai dit que s'il ne fais rien je ne suis pas capable de donner un pas vers lui.. préparer le petit déjeuner pour les deux n'est pas un pas ?
Je ne comprends rien... je suis si difficil? C'est quoi mon probleme? il n'arrête pas de me demander ça.. donc je me demande aussi, c'est quoi mon problème?
Bonjour,
Vous nous évoquez les doutes que vous posez sur votre relation, votre compagnon et vous même. Il vous est difficile d'identifier si c'est votre partenaire qui a un comportement inadéquat ou vous qui êtes trop exigeante. Vous souffrez psychiquement et physiquement au point d'avoir des idées noires. Vous vous posez beaucoup de questions et avez pris le courage de nous adresser votre message. Si vous le permettez, nous allons vous proposer à notre tour des pistes de réflexion:
Il n'est pas de notre ressort de faire le diagnostic d'un individu, toutefois vous nous donnez des exemples d'interactions autour desquels nous pouvons discuter.
En parcourant notre site, vous aurez peut-être pu lire les informations sur les types de violences. Le dénigrement, le rabaissement, l'ignorance, la manipulation, entre autres, sont des faits de maltraitance psychologique. Ces attaques, suivies d'excuses, nous invitent à faire le lien avec le cycle de la violence. Est-ce que cette hypothèse vous fait écho? Vos lignes nous montrent que vous avez déjà observé des choses pertinentes dans la dynamique de votre couple, dans les comportements de votre compagnon. Il ne reste qu'à trouver les ressources pouvant vous aider à plus vous faire confiance.
Une relation emprunte de violence a un impact néfaste sur la personne qui la subit. A long terme, les mécanismes utilisés pour contrôler l'autre nuisent à l'intégrité psychique et physique pouvant aller jusqu'à donner une sensation d'être "folle" ou aussi conduire à avoir des pensées suicidaires, comme vous nous l'avez décrit pour vous. Or, tout le monde a le droit de vouloir se sentir en sécurité dans son couple et donc de se protéger d'actes malveillants, notamment quand ils sont installés sous son toit au quotidien.
Si vous êtes d'accord, nous vous transmettons le contact du Centre d'accueil MalleyPrairie à Lausanne, dans le cas où vous souhaiteriez poursuivre votre démarche de comprendre ce que vous vivez avec votre compagnon. Cette institution vient en aide au victimes de violences dans le couple et la famille, au travers de diverses prestations (ligne téléphonique, hébergement, entretiens ambulatoires à Lausanne et ailleurs dans le canton,...), dans le respect des rythme et besoin de chacun. Ils sont joignables au 021.620.76.76 et vous assurent une prise en charge gratuite et confidentielle.
Après ces quelques informations parcourues ensemble, comment vous sentez-vous?
Nous espérons avoir pu vous apporter des pistes utiles et que vous trouverez bientôt la voie vers plus de sérénité et de bienveillance. Nous restons à disposition et recevons volontiers de vos nouvelles.
Bien à vous,
Bonjour, Vous êtes un parent soucieux du bien-être de votre fille et vous souhaitez qu’elle vive une vie sereine, sans violence conjugale. Vous nous avez écrit pour savoir comment la soutenir, et nous allons essayer de répondre au mieux à...
Bonjour,
Comment puis je aider ma fille qui subit des violences psychologiques dans son couple depuis trois ans ?
Bonjour,
Vous êtes un parent soucieux du bien-être de votre fille et vous souhaitez qu’elle vive une vie sereine, sans violence conjugale. Vous nous avez écrit pour savoir comment la soutenir, et nous allons essayer de répondre au mieux à votre demande.
En tant que parent, il ne doit pas être facile d’être témoin de violence psychologique à l’encontre de votre fille. Il est souvent compliqué de savoir comment intervenir. D'un côté, vous pourriez hésiter à vous immiscer dans sa vie privée, tandis que de l'autre, vous êtes conscient que sa relation amoureuse semble néfaste pour son bien-être psychique et physique. L’amour que vous portez à votre fille vous pousse certainement à chercher des moyens de la soutenir. Ci-dessous, nous vous présentons quelques pistes qui pourraient peut-être l’aider.
Notre site, VIOLENCE QUE FAIRE, regroupe une multitude d’informations sur la violence conjugale. Ainsi, si vous le sentez, vous pourriez proposer à votre fille de consulter notre page. Nous proposons, par exemple, des tests qui pourraient l’aider à identifier si elle subit de la violence dans son couple. Nous avons également des pages explicatives sur ce qu’est la violence conjugale, dont une qui aborde en particulier la violence psychologique. Enfin, nous offrons un podcast dédié à la thématique de la violence conjugale, dont un épisode est spécifiquement consacré à la violence psychologique. L’écouter pourrait peut-être l’aider à reconnaître la violence dont elle est victime et à faire écho à sa situation.
Sinon, vous pourriez également lui proposer de prendre rendez-vous avec le Centre d'accueil MalleyPrairie. Ce centre offre un soutien aux victimes de violence conjugale et propose diverses prestations comme des entretiens en ambulatoire, un groupe de parole et même un hébergement d’urgence si besoin. Les prestations de ce centre sont gratuites et confidentielles. Votre fille peut les joindre au 021 620 76 76.
Nous espérons que notre réponse vous sera utile. Nous restons à votre disposition si vous avez de nouvelles questions concernant la violence conjugale. Nous vous envoyons nos meilleures pensées.
Bonjour, Vous partagez avec nous une partie de votre histoire marquée par une relation amoureuse qui a duré 10 ans, une période où vous avez dû vous battre. En effet, vous avez pardonné des comportements agressifs, trouvé des excuses à...
Bonjour,
J'ai été en couple puis mariée durant 10 ans avec une personne qui avait des comportements inadéquats envers moi.
Je les ai repérés rapidement, voyais qu'il y avait des choses anormales mais suis quand même restée.
Cela a commencé après environ une année de relation. Le premier \"Ta gueule!\" accompagné d'un coup de poing sur la table a retenti, car je lui avais exprimé un besoin d'aide en cuisine. J'ai pu poser ma limite, il s'est excusé et a dit que cela ne recommencerait pas.
Puis, il y a eu des \"ferme-là\", \"mais tu fais vraiment exprès\", \"tu as caché ça où\", \"tu sers à rien\", \"tu ne sais pas écouter\", \"mais t'es vraiment stupide\"... Ces petites remarques insidieuses appelaient à un comportement parfait de ma part. Il fallait que je comprenne tout de suite les choses, que je réponde tout de suite au téléphone, que je réagisse instantanément et de manière parfaite. Si cela n'était pas le cas, j'avais droit à une crise de colère soudaine.
En voiture, s'il s'énervait pour une raison ou une autre, souvent parce que j'avais mal indiqué un chemin, il se mettait à me parler mal, à conduire vite et mettait des coups de freins...
Parfois, il mettait des coups contre le frigo, contre la table, claquait les portes de placards...
Il m'interrompait souvent et quand je lui faisais remarquer, me disait que cela ne servait à rien d'écouter, que je radotais, qu'il savait ce que j'allais dire, que ça n'était pas intéressant.
Il m'a fait à quelques reprises des remarques sur mon physique, se mettait toujours en compétition avec moi (il faisait toujours mieux, il était plus performant en sport, se disait plus intelligent que moi), et gâchait des moments chouettes car il perdait son sang froid sans raison légitime, me dénigrait en disant que je n'avais pas d'intérêts, de passions, ne se préoccupait pas quand j'allais mal et que je lui en faisais part et se comportait de manière brusque voir violente avec nos chats par moments...
En parallèle, il n'était pas très empathique et peu capable d'être soutenant. Par exemple, le jour où j'ai perdu ma grand-mère paternelle, je lui ai dit qu'elle était décédée et il n'a su me répondre que \"bah, tu t'y attendais non?\"... Cela m'a laissée sans voix.
Quand je lui disais que ses crises ne me convenaient pas, je n'étais entendue que lorsque je le menaçais de partir à cause de son comportement. Sinon, il me disait que j'étais intolérante à sa colère, que je n'allais pas remettre x années de relation en question juste pour ça, que cela ne s'était pas passé comme cela, que c'était de ma faute car j'étais en dépression, trop sensible, mal dans ma tête, me reprochait d'autres choses pour changer de sujet... Ou alors, il ne répondait pas à mes propos et faisait du silent treatment jusqu'à ce qu'on parle d'autre chose... Ayant été réellement en dépression et étant empathique, à l'écoute, cela marchait la plupart du temps. Je lui redonnais une chance et je pardonnais. Si j'allais plus loin et que j'exprimais le souhait de mettre fin à la relation, le scénario était toujours le même: Monsieur se mettait à pleurer, disait qu'il était trop con, qu'il me faisait souffrir, qu'il était un monstre ou alors parlait de son enfance difficile pour justifier son comportement.
Je lui trouvais à chaque fois des excuses, me sentais dans le devoir de le comprendre et de ne pas l'abandonner. D'ailleurs, il m'avait dit à plusieurs reprises qu'il ne voyait pas de sens à sa vie sans moi, sous entendant qu'il se suiciderait si je partais... Ce qui m'a également retenue de le quitter car j'aurais eu l'impression de signer son arrêt de mort.
Il y avait certes des bons moments, mais teintées d'une peur croissante de ses réactions. Je n'osais pas m'exprimer librement et avais peur de ne pas réagir comme il le souhaitais. Si je devais lui exprimer quelque chose concernant notre relation, je lui demandais de ne pas s'énerver au préalable. Je l'avais par ailleurs prévenu qu'il n'avait pas intérêt à lever la main sur moi, c'est dire si je craignais ses réactions. J'ai fini par lui poser un ultimatum : celui de suivre une psychothérapie. Cependant, les crises n'ont, à mon sens, ni disparu, ni diminué, et il se servait ensuite de cela pour me faire rester en me disant que je ne pouvais pas dire qu'il ne faisait pas d'efforts car il faisait une psychothérapie, que je ne pouvais pas le faire changer, que c'était sa personnalité, que j'étais intolérante à ses colères. Au final, j'ai commencé à accepter que je devais le prendre comme il était, je me suis résignée et ai essayé de me focaliser sur le positif, et ai même été jusqu'à me marier avec lui.
Suite à une crise majeure dans notre couple, il a compris que j'étais à deux doigts de partir, il a été hospitalisé en psychiatrie à l'hôpital car il se faisait du mal. Cela a été mon déclic. Je l'ai quitté une semaine plus tard, lors d'un entretien de famille avec les soignants des HUG.
Il m'a ensuite reproché de l'avoir décrit comme un monstre et a continué à être inadéquat pendant plusieurs mois, jusqu'à notre divorce.
Il se délectait de me répéter ce que les gens disaient sur moi (que j'étais une connasse, une personne dégoutante, que je ne savais pas me remettre en question, que j'étais une manipulatrice), a menacé de frapper ma mère s'il la croisait et m'a menacée moi, par un sous-entendu (\"tu n'as pas intérêt à te trouver à l'appartement quand j'y serai car je suis très en colère\"), m'a dit qu'il me trouvait dégueulasse, qu'il n'aimait pas ce que j'étais devenue, m'a expliqué qu'il était passé à autre chose très rapidement, que seuls nos chats lui manquaient et m'a également menti pour essayer de me faire du mal...
Nous sommes maintenant divorcés et je me suis remise en couple avec un homme en or, profondément gentil, respectueux et calme, que j'aime de tout mon coeur. Nous sommes heureux et malgré tout, le spectre de cette relation plane sur moi. A chaque fois que mon conjoint actuel se comporte d'une manière bienveillante, j'ai des flashbacks de ce que j'ai vécu et je suis en colère. En colère contre moi-même de m'être laissée faire et en colère contre lui car en aucun cas, je ne méritais d'être traitée de la sorte. Malgré ma thérapie, je n'arrive pas à me défaire de cette colère et ne sais quoi en faire. Ceci d'autant plus que je suis psychologue et que j'aurais du agir et pouvoir me défaire de tout cela dès le début.
Parfois, j'en viens à me dire que ce n'étais pas si terrible que cela, que j'exagère et que certaines personnes ont vécu pire...
C'est pourquoi je vous écris aujourd'hui. Avoir une sorte de reconnaissance et me sentir légitime me ferait, je pense, du bien...
Par ailleurs, savez-vous s'il est possible de porter plainte dans le cas de violences verbales et psychologiques?
Je vous remercie pour votre réponse.
Cordialement.
Bonjour,
Vous partagez avec nous une partie de votre histoire marquée par une relation amoureuse qui a duré 10 ans, une période où vous avez dû vous battre. En effet, vous avez pardonné des comportements agressifs, trouvé des excuses à des actes inexcusables, et êtes restée par amour, mais aussi par la peur que votre mari ne se mette en danger. L'hospitalisation de votre ex-mari a été un moment déterminant qui vous a donné la force nécessaire pour prendre la décision de le quitter. Aujourd'hui, malgré votre belle relation amoureuse actuelle, vous ressentez toujours les séquelles de cette expérience passée. Vous êtes en quête de compréhension quant aux raisons pour lesquelles cette histoire continue de vous affecter et avez besoin d'informations juridiques concernant les violences psychologiques.
Nous souhaitons tout d'abord vous remercier pour votre confiance et pour avoir partagé un bout de votre histoire. Notre association a pour but d’informer les utilisateurs et utilisatrices de notre site sur les dynamiques de violence conjugale ainsi que de vous orienter vers des adresses qui pourraient s’avérer pertinentes pour vous soutenir. Nous allons tenter de répondre du mieux que nous le pouvons à votre question.
Les actes de votre ex-mari, consistant à vous insulter, à vous faire des remarques méchantes sur votre physique, à vous dénigrer et à vous dévaloriser, à claquer les portes violemment, à vous menacer de frapper vous ou votre mère, et à sous-entendre qu’il pourrait se suicider si vous le quittiez, sont bel et bien des actes de violence psychologique. Bien que ces violences soient invisibles car elles ne laissent pas de traces visibles sur le corps, leurs répercussions sur la santé mentale et physique des personnes qui les subissent n’en sont pas moins graves. En effet, la répétition des agressions psychologiques détruit l'estime de soi. Jamais anodine, la violence psychologique atteint profondément la santé des personnes qui en sont victimes. Il est tout à fait normal que vous soyez encore en train de vous remettre de cette histoire.
Dans votre récit, vous expliquez que votre ex-mari s’est parfois excusé de son comportement en blâmant son enfance difficile. En tant qu’association qui lutte contre les violences conjugales, il nous semble important de vous signaler que rien ne justifie la violence. Malgré la rage et la colère qui habitaient votre ex-mari, ce dernier avait toujours le choix d’exprimer sa frustration d’une autre manière qu’en usant de la violence psychologique. Votre ex-mari était responsable de ses actes. À VIOLENCE QUE FAIRE, nous tenons à affirmer clairement que la violence n’est pas une perte de contrôle, mais une prise de contrôle sur l'autre.
Il vous a certainement fallu beaucoup de force pour survivre dans cette relation empreinte de violence. Nous imaginons que vous devez sans doute être une personne pleine de ressources. Si vous le souhaitez, nous aimerions vous poser quelques questions introspectives pour que vous puissiez prendre conscience de votre force intérieure :
Enfin, en ce qui concerne votre demande de porter plainte contre votre ex-mari pour les nombreuses violences psychologiques qu’il vous a fait subir, il nous est difficile de répondre précisément car il nous manque des éléments de contexte. Cependant, nous pouvons vous proposer de contacter un centre LAVI de votre région. Ces centres accompagnent les personnes ayant vécu une infraction pénale. Dans certains cas de violence psychologique, comme les menaces de violence, il est possible de porter plainte. Nous vous conseillons de prendre rendez-vous avec la LAVI afin qu’un-e-x intervenant-e-x puisse évaluer votre situation et vous indiquer si vous pouvez porter plainte contre votre ex-mari. Les prestations de ce centre sont gratuites et confidentielles. Vous pouvez les joindre au 022 320 01 02.
Nous espérons que notre réponse vous aura été utile et vous aura permis de légitimer les émotions que vous vivez à la suite de votre rupture avec votre ex-mari. Nous restons à votre disposition et serons heureux de prendre de vos nouvelles si vous souhaitez nous en donner ou de répondre à toute nouvelle question concernant la violence conjugale. Nous vous envoyons beaucoup de courage et nos meilleures pensées.
Bonjour, En raison de votre sensibilité et de votre sens de la justice, vous ne souhaitez pas fermer les yeux sur une situation de violence conjugale dont vous avez connaissance. Il n'est jamais facile de savoir comment réagir dans de...
Bonjour,
Je m'inquiète pour une connaissance de mes parents qui subit visiblement depuis plusieurs années des violences verbales et physiques de la part de son conjoint.
Dans ce couple, il y a une consommation d'alcool quotidienne (depuis en tout cas 10 ans) et de cannabis (quotidien aussi depuis 30 ans). Ils ont 2 enfants qui ont maintenant atteint la majorité (mais ne sont pas en très bonne situation ; problèmes de drogue et délinquance).
Il y a 10 ans, mes parents et le plus jeune de mes frères étaient partis quelques jours au chalet avec ce couple et leurs enfants. Durant la soirée, la femme victime (M.) était venue se confier à ma mère sur le fait qu'elle avait peur de son mari, qu'elle avait déjà subi des violences physiques de sa part, mais elle n'a pas voulu en parler plus. La même soirée, mes parents ont été témoins d'une grosse dispute du couple (assez fortement alcoolisés) sans pour autant voir ce qu'il se passait (le couple était dehors), mais ils ont entendu des cris violents. Ils sont sortis à ce moment-là et ont retrouvé M. Étendue par terre limite inconsciente, son mari disant que c'était une réaction à l'alcool. Ma mère a paniqué et est allé chercher du réseau pour pouvoir appeler les secours. Quand les secours sont arrivés, elle avait repris conscience, mais à quand même été emmenée à l'hôpital où elle est restée 1 nuit.
À la suite de cet incident, M. en a beaucoup voulu à ma mère d'avoir appelé les secours pour "rien" (selon elle, du vieil alcool qui lui aurait brûlé l'œsophage).
Le couple a donc coupé le contact avec ma mère durant quelques années.
Dans ce laps de temps, les autorités de la commune dans laquelle le couple réside ont reçu des signalements de la part des voisins et une assistante sociale (ou autre personne conseillère) s'est inquiétée du bien-être des enfants. Je ne connais pas la suite qui a été donnée.
Il y a 3 ans peut-être, avec ma maman nous avons recroisé M. sur son lieu de travail, avec un œil au beurre noir et la lèvre fendue, elle s'est accrochée à ma mère en la saluant, on sentait qu'elle aurait voulu lui dire qqch sans pour autant arriver à parler.
Aujourd'hui son mari a perdu son emploi et j'ai vraiment peur que les violences s'intensifient, je ne sais pas quoi faire étant donné que je n'ai pas de lien direct avec ce couple, mais j'ai peur qu'un drame de plus se passe et qu'on dise encore "tout le monde savait, mais personne n'a rien dit"
Bonjour,
En raison de votre sensibilité et de votre sens de la justice, vous ne souhaitez pas fermer les yeux sur une situation de violence conjugale dont vous avez connaissance. Il n'est jamais facile de savoir comment réagir dans de telles circonstances. Une partie de vous peut se sentir mal à l'aise et penser qu'il vaut mieux ne pas se "mêler" de la vie des autres, tandis qu'une autre partie refuse de tolérer la violence et souhaite agir pour le bien des victimes. Vous cherchez à comprendre ce que vous pouvez faire en tant que témoin, et c’est pour cela que vous nous avez écrit.
D'après ce que nous comprenons de votre message, votre famille a fait de son mieux pour protéger la victime, notamment en appelant les urgences lors d'une violente dispute. Il semble que la femme du couple entretient un lien de confiance avec votre mère. En effet, elle s’est confiée à elle sur les violences subies durant leur week-end au chalet. Vous mentionnez également que, malgré la rupture entre vos parents et le couple, cette femme est revenue vers votre mère lorsque vous l'avez croisée et semblait vouloir lui parler.
Ce lien de confiance que cette femme entretient avec votre famille, et particulièrement avec votre mère, est précieux. Votre mère pourrait, si elle le souhaite, approfondir le sujet de la violence conjugale avec elle. Une première piste pour aider cette femme serait de voir si votre mère souhaite reprendre contact avec elle, afin de lui offrir un espace où elle peut se confier et lui proposer des ressources utiles.
En effet, il existe de nombreuses structures dans le canton du Valais qui pourraient lui offrir un soutien. Les centres LAVI, par exemple, proposent un soutien psychologique, juridique et matériel à toutes les victimes d’infraction pénale. La fondation FAVA offre également un soutien aux victimes de violence conjugale, avec des prestations telles qu’une écoute téléphonique, des entretiens avec des intervenant-e-x-s spécialisé-e-x-s dans la violence conjugale, ainsi qu’un hébergement d’urgence. Toutes les prestations de la LAVI et de la fondation FAVA sont gratuites et confidentielles.
Par ailleurs, d’après votre récit, nous comprenons qu’il existe déjà un réseau de professionnels du domaine social qui entoure cette famille. Il est probable qu’ils soient déjà au courant des épisodes de violence, mais il pourrait aussi être utile, si vous le souhaitez, de prendre contact avec eux pour leur faire part de vos inquiétudes.
Enfin, vous pouvez toujours contacter la police en composant le 117 si vous pensez que cette femme est en danger. Les forces de l’ordre peuvent intervenir à domicile et expulser l’auteur des violences pour une durée déterminée.
Nous espérons que notre message vous sera utile et vous offrira des pistes d’action pour aider cette famille. Nous restons à votre disposition si vous souhaitez nous donner des nouvelles ou poser une nouvelle question sur la violence conjugale. Nos meilleures pensées vous accompagnent.
Bonjour, Par votre message, nous comprenons que vous subissez des violences psychologiques dans le cadre de votre relation conjugale. Votre conjoint vous accuse de le tromper, vous dénigre et adopte des comportements contrôlants à votre égard. Ces violences psychologiques vous...
Mon conjoint m’accuse tous les jours de tromperie, il me sent et s’invente que je sens un autre parfum. Il a des phrases rabaissante comme la bête ne devient jamais la belle. Que je suis personne et que je dois pas oublier de rester à ma place. Je n’arrive pas à partir j’ai trop de peur.
Bonjour,
Par votre message, nous comprenons que vous subissez des violences psychologiques dans le cadre de votre relation conjugale. Votre conjoint vous accuse de le tromper, vous dénigre et adopte des comportements contrôlants à votre égard. Ces violences psychologiques vous affectent et un sentiment de peur grandit en vous. Nous percevons une part de vous qui craint les réactions de votre conjoint, mais également votre souhait de quitter cette relation insatisfaisante. Aujourd'hui, votre besoin est de trouver de l'aide pour y parvenir.
Dans le cadre de la mission de l'Association VIOLENCE QUE FAIRE, il nous paraît important de souligner avant tout les actes de violence que vous décrivez et de vous orienter vers des démarches d'accompagnement qui pourront vous aider à y voir plus clair et à prendre les mesures nécessaires pour votre sécurité et votre bien-être.
Le courage que vous avez eu en nous adressant votre demande nous incite, à notre tour, à vous adresser quelques pistes de réflexions réflexion au sujet de votre question.
Si vous nous le permettez, nous vous transmettons ci-dessous certaines informations qui ont pu être utiles à d'autres personnes subissant ou ayant subi des violences psychologiques au sein du couple. Le fait de subir de la violence psychologique n’est pas acceptable et peut générer des conséquences importantes tant sur le plan psychique et que physique. Notamment, comme vous l’évoquez, le fait de craindre les agissements de votre conjoint ainsi que les conséquences si vous décidez de le quitter.
Dans ces cas, nous conseillons aux personnes qui ont un vécu similaire au vôtre de ne pas rester seule dans leur situation. Il peut être utile d’en parler aux professionnel-le-x-s spécialisé-e-x-s dans le domaine afin d’être accompagnée vers les changements souhaités. Ainsi, une option qui s’offre à vous serait de vous adresser à la Consultation ambulatoire du Centre d’accueil MalleyPrairie afin de demander un rendez-vous au 021/620.76.76. Vous pourriez ainsi, dans le cadre d’un entretien gratuit et confidentiel, faire part de votre situation et recevoir le soutien de professionnels spécialisé dans le domaine.
En espérant que notre réponse vous soit utile, nous vous souhaitons de trouver la confiance afin de permettre les changements souhaités pour votre vie personnelle et restons pour répondre au besoin.
Bonjour, Vous nous aviez écrit en avril dernier et vous nous réécrivez pour nous faire part de votre situation actuelle. Vous expliquez que depuis votre dernier message, vous avez entrepris plusieurs démarches comme porter plainte auprès de la police et...
J'ai porté plainte à la police pour violence domestique en Suisse, dans le canton du Valais. Je suis allée à l'hôpital pour prendre des photos des marques qu'il m'a faites. L'hôpital m'a envoyé les preuves nécessaires et je les ai cachées chez nous. J'ai retiré la plainte à la police parce que je l'ai pardonné et nous sommes une famille. Le problème est que mon mari a trouvé les preuves de l'hôpital, le procès-verbal et les photographies, et les a détruits. Je ne lui ai pas dit pourquoi il a fait cela parce que je ne veux plus que nous nous disputions et je souffre beaucoup parce que je me sens trahie parce que j'avais confiance en lui????????????
Bonjour,
Vous nous aviez écrit en avril dernier et vous nous réécrivez pour nous faire part de votre situation actuelle.
Vous expliquez que depuis votre dernier message, vous avez entrepris plusieurs démarches comme porter plainte auprès de la police et vous rendre à l’unité des médecines des violences pour un constat de coups et blessures. Nous saluons les démarches entreprises, c'est quelque chose qui demande du courage. Par la suite vous avez changé d'avis et retiré votre plainte. Vous expliquez également que vous aviez gardé le constat médical caché à la maison, cependant, monsieur l’a trouvé et l’a détruit. Vous avez perdu confiance en lui et souhaitez savoir que faire pour la suite. Nous comprenons votre sentiment de trahison, il n'a en effet aucun droit de détruire vos affaires personnelles.
Permettez-nous de vous poser des questions à titres réflexives:
Comme nous vous l'avions écrit dans notre premier message, votre récit nous fait penser que vous êtes dans ce que l'on appelle le cycle de la violence. Après avoir lu ces informations sur notre site à ce sujet, qu'est-ce que cela évoque chez vous?
Afin que vous puissiez être suivie par des professionnel-e-s sur le terrain, permettez-nous de vous rediriger vers plusieurs services en Valais qui ont été très utiles à des personnes dans des situations similaires à la vôtre. En cas de violence physique, vous pouvez contacter un centre LAVI. Les centres de consultation LAVI offrent un espace confidentiel et gratuit et conseillent les victimes en les aidant à faire valoir leurs droits et les orientent vers les professionnel-le-s spécialisés. Il n'y a aucune obligation de porter plainte pour bénéficier de leurs services si ce n'est pas ce que vous souhaitez. Les spécialiste sont joignables du lundi au vendredi de 8h00 à 17h00 au 027 607 31 00.
En cas de violences psychologiques, vous pouvez contacter la fondation FAVA qui offre également un accueil chaleureux et une écoute bienveillante aux personnes victimes. Vous pouvez contacter leur permanence téléphonique pour un premier entretien au 079 320 98 70 du lundi au vendredi de 8h00 à 17h30. Des professionnel-le-s spécialisés dans les violences domestiques seront disponible pour vous soutenir dans les différentes démarches. La fondation travaille en réseau avec divers professionnel-le-s du domaine et propose des hébergements d’urgence en cas de besoin. Ces prestations sont bien évidemment gratuites et confidentielles.
N’hésitez pas à appeler la police au 117 si la situation s’aggrave ou si vous vous sentez en danger. Vous pouvez également porter plainte ou déposer des mains courantes en cas de situations graves.
Nous espérons que nos informations vous seront utiles et vous permettront d’aller de l’avant dans votre situation. N’hésitez pas à nous réécrire si vous en ressentez le besoin, notre équipe est à votre disposition.
Nous vous envoyons nos meilleures salutations.
Bonjour, C’est avec attention que nous avons pris connaissance de votre question dans laquelle vous nous demandez comment prouver des violences psychologiques. Nous tenterons de vous répondre au mieux sachant que sans élément de contexte, il est plus compliqué pour...
Comment prouver des violences psychologiques ? Merci
Bonjour,
C’est avec attention que nous avons pris connaissance de votre question dans laquelle vous nous demandez comment prouver des violences psychologiques. Nous tenterons de vous répondre au mieux sachant que sans élément de contexte, il est plus compliqué pour nous de cibler notre réponse à votre situation personnelle.
Tout d’abord nous nous permettons de résumer en quelques mots ce qui est considéré comme de la violence psychologique : nier les choix de l’autre partenaire, lui imposer ses goûts, lui renvoyer une image d’incompétence et de nullité, dénigrer, rabaisser, insulter, humilier, ignorer, isoler, surveiller, harceler, menacer, intimider son/sa partenaire.
La violence psychologique est difficile à identifier et peut se produire en même temps que d’autres formes de violence. Cette forme de violence a tendance à être minimisée du fait qu’elle ne laisse pas de marque visible et pourtant les impacts de la violence psychologique peuvent être profonds et durables.
Des éléments comme des messages écrits ou des enregistrements audios, des témoignages de proches, des évaluations psychologiques ou encore des rapports médicaux peuvent permettre de démontrer des violences psychologiques.
Si vous aviez besoin d’échanger à ce sujet avec un-e professionnel-le, vous pouvez contacter le Centre Prévention de l’Ale à Lausanne qui peut vous proposer un espace individuel et confidentiel d’échange et de réflexion. Vous pouvez les contacter au 021 321 24 00 (aux heures de bureau) ou par email info@prevention-ale.ch (en tout temps).
N'hésitez pas à nous écrire à nouveau si vous souhaitez nous donner davantage de précisions ou si vous avez une nouvelle question. Nous vous souhaitons le meilleur pour la suite.
Bien cordialement.
Bonjour, Nous saluons votre courage de nous écrire et de chercher de l’aide pour vous et vos enfants afin de vous sentir plus en sécurité. Nous n’avons pas beaucoup d’informations sur votre situation et sur les démarches déjà entreprises, et...
Je subis depuis 2015 du harcèlement moral et psychologique de la part de mon ex-mari . Je souhaiterais de l'aide. C'est urgent 2 enfants sont en grave danger car il menace aussi les enfants.
Bonjour,
Nous saluons votre courage de nous écrire et de chercher de l’aide pour vous et vos enfants afin de vous sentir plus en sécurité.
Nous n’avons pas beaucoup d’informations sur votre situation et sur les démarches déjà entreprises, et de ce fait, il nous est difficile de répondre de manière précise. Nous allons cependant, si vous le voulez bien, vous proposer quelques questions pour alimenter votre réflexion :
Si vous le permettez, nous vous transmettons ci-dessous quelques pistes et adresses qui ont pu être utiles à d’autres personnes dans des situations similaires à la vôtre.
Connaissez-vous l’association Solidarité femmes ? Cette association est spécialisée dans l’aide aux victimes et peut vous proposer des consultations gratuites et confidentielles. Avec un-e-x intervenant-e-x, vous pourriez réfléchir aux différentes alternatives possibles pour améliorer votre situation. Vous pouvez joindre l'association au 026 322 22 02.
Par rapport à votre inquiétude concernant la sécurité de vos enfants, il serait possible de s’adresser au Service de l’Enfance et de la Jeunesse afin d'examiner avec eux quelles mesures pourraient être mises en place pour renforcer la sécurité des enfants.
Et en cas de danger, il est toujours possible d’appeler la police au numéro 177.
Si vous souhaitez, vous pouvez nous donner plus d’informations sur votre situation afin que nous puissions vous renseigner plus précisément. Une personne professionnelle du domaine de la violence conjugale vous répondra dans un délais de trois jours.
Nous vous souhaitons beaucoup de courage pour la suite.
Bonjour, Vous êtes confrontée à de nombreux comportements violents de la part de votre compagnon. Les actes de ce dernier vous effraient, et votre instinct protecteur ainsi que votre souhait de vivre une vie exempte de violence vous amènent à...
Bonjour,
J'ai 38 ans maman de 2 garçons. Je suis en plein divorce et mon nouveau compagnon depuis 9 mois . Me met des barrière m insulte de petasse salopé fais la tête souvent et si je lui parle encore dans ses moments il me menace de me frapper. IM me dit que si je le quitte il me tue. Il me dit je pars mes tu verras se que je vais faire de toi . Il est sans papier en suisse aucun droit de séjour je sais pas quoi faire après il est français avec document de la France je suis perdue que faire j ai de plus en plus peur
Bonjour,
Vous êtes confrontée à de nombreux comportements violents de la part de votre compagnon. Les actes de ce dernier vous effraient, et votre instinct protecteur ainsi que votre souhait de vivre une vie exempte de violence vous amènent à réagir en nous écrivant pour nous demander de l’aide.
Tout d’abord, nous vous remercions pour votre confiance et pour nous avoir partagé un bout de votre histoire.
Les actes de votre compagnon s’apparentent à de la violence psychologique dont certains sont punissables par la loi. En effet, les menaces de mort sont graves et sont sanctionnées par le code pénal. Votre compagnon n’a aucunement le droit de proférer de telles menaces à votre encontre. Il est légitime que vous ressentiez un sentiment de peur, celui-ci vous pousse à agir et à vous protéger, vous et vos enfants. Il existe des structures dans le canton de Vaud qui peuvent vous venir en aide si vous le souhaitez. Nous allons vous transmettre ci-dessous des adresses qui pourraient vous être utiles :
Tout d’abord, vous pouvez vous rendre à n’importe quel moment à un poste de police afin de l'informer des menaces de votre conjoint à votre égard et de l'impact que celles-ci ont sur vous. Les menaces de mort au sein du couple sont des infractions poursuivies d'office. Cela signifie que vous n'avez pas besoin de porter plainte, elles sont poursuivies dès que la police en a connaissance. Les autorités prendront les mesures nécessaires pour vous protéger. Et dans le cas où votre compagnon commence à se montrer dangereux à votre domicile, vous pouvez aussi faire appel aux forces de l’ordre à tout moment en composant le 117. Ces dernières sont habituées à intervenir dans ce type de crise et elles peuvent expulser l’auteur de votre domicile.
Si vous n’êtes pas encore prête à entamer une démarche auprès de la police, vous avez également la possibilité de vous rendre dans un centre LAVI de votre région. Ce centre est spécialisé dans l’aide aux victimes et peut vous offrir un soutien psychologique, des conseils juridiques ainsi qu’une aide matérielle si besoin. Les prestations sont gratuites et confidentielles. Dans le canton de Vaud, vous pouvez contacter les centres d'Aigle (+41 21 631 03 04), de Lausanne (+41 21 631 03 00), de Nyon (+41 21 631 03 02) ou d'Yverdon-les-Bains (+41 21 631 03 08).
Enfin, vous avez également la possibilité, si vous le souhaitez, de prendre contact avec le centre MalleyPrairie qui offre un soutien aux personnes qui subissent de la violence conjugale. Ce centre propose plusieurs prestations telles que des entretiens en ambulatoire avec une personne spécialiste de la violence conjugale ou même un hébergement d’urgence. Les prestations de ce centre sont également gratuites et confidentielles. Vous pouvez les joindre au +41 21 620 76 76.
Nous espérons que notre réponse vous sera utile et qu’elle vous permettra de franchir le pas de contacter les structures professionnelles. Nous restons à votre disposition si vous souhaitez nous donner des nouvelles ou nous poser une nouvelle question sur la violence conjugale. Nos meilleures pensées vous accompagnent.
Bonjour, Vous êtes une personne empathique qui accorde une grande importance aux émotions et à la place qu’elles peuvent prendre dans votre vie. Ce besoin ne semble pas être partagé par votre partenaire, qui a tendance à manifester un comportement...
Je suis avec une personne que quand je lui parle d'une situation inconfortable, dont qui m'affecte émotionnellement, ne vas pas m'écouter et toute suite va se défendre en disant "n'est pas vrai" ou "c'est pas ça", quand je suis en train de parler d'une émotion que je ressens.. bien sur il ne va pas me regarder quand je parle.., et si je continue à vouloir me faire comprendre il commencerá a m'attaquer en disant que ça c'est moi qui le fait, que je suis une hypocrite, etc.. quand on est en train de parler d'une émotion que je ressens, donc je me sens tres perdue.
Généralement après ça je pleure de frustration et je m'enferme dans le toilette, mon bureau, la chambre... mais il va soupirer très fortement, me demander "tu commences deja?" ou " ça commence le drame". Je m'enferme car ça me fait trop mal et des fois je n'arrive pas a arrêter de pleurer..peut être je suis trop sensible.. et tout cas, j'essaie d'éviter la conversation car c'est évident que je ne vais pas me faire comprendre et en plus je vais me faire attaquer, mais à ce moment il viens et ouvre la porte agressivement sans avoir frappé avant pour voir s'il pouvait rentrer.. des fois il ne parle même pas, il me regarde et il part après m'avoir regardé, des fois je lui demande de stp ne pas rentrer et il répond qu'il a des choses a faire, pas comme moi, que je peux changer de pièce si cela me dérange, et que sinon j'ai qu'à partir de la maison (tout ça pendant que je pleure et je suis en plein crise de panique ou anxiété, je ne sais pas ce que j'ai en ce moment, mais chaque fois qu'il s'approche je ressens cette émotion remonter car il s'approche toujours pour dire encore qqch de pire, comme que il ne peut pas avoir une journée tranquille avec moi, qu'il voulait avoir une journée normale, et généralement c'est toujours quand je veux parler de mes émotions).
Il reste avec cette attitude jusqu'à que j'explose et me met a crier "Laissez Moi tranquille" des fois 5 fois de suite et je crie avec toute ça que j'ai, très très fort, a ce moment je sais que j'ai perdu la raison,,, mais c'est là qu'il sourit et il dit "voilà la vrai toi". Des fois je me demande s'il le fait exprès et pour lui ça c'est un jeux, des fois je me dis que je suis en train de perdre la tête car personne peut être si méchant de faire ça exprès et que surement c'est ma faute car je veux parler des choses qu'il n'a pas envie.., mais j'ai réussi des fois a ne pas m'enfermer et ne pas pleurer et rester forte devant ses réponses, et j'a remarqué que la il commence a lever la voix.., a me dire que ça c'est la faux "toi" que je doit arrêter de faire semblant d'être qqun calme, et il continue il continue, jusqu'à que je fais tomber une larme, je vais au toillette et il me dit " tu t'enfuis comme toujours, tu vois? tu me diras quand tu veux avoir une conversation adulte" et commentaires de cette style.. jusqu'a que je explose, je crie, je perd la raison et il sourit...
La conversation finit toujours avec moi en train de crier et pleurer et je me sens si coupable que je ne réfléchis même pas a comment ça a commencé, car après ça j'ai mal a chaque parti de mon corps même s'il ne m'a pas touché, mais la sensation c'est d'avoir été percuté par un camion. Je veux seulement savoir si je suis folle et je dois me faire traiter ou si n'est pas ma faute et j'ai besoin d'aide. Je ne sais pas où je suis. JE suis extrêmement perdue.. Je sens que je ne peux pas partager ça avec personne..
Bonjour,
Vous êtes une personne empathique qui accorde une grande importance aux émotions et à la place qu’elles peuvent prendre dans votre vie. Ce besoin ne semble pas être partagé par votre partenaire, qui a tendance à manifester un comportement froid voire moqueur lorsque vous lui partagez vos tourments intérieurs. Cette dynamique engendre de la souffrance, et vous aspirez à retrouver une vie sereine. Vous êtes à la recherche de soutien, et nous allons, par notre message, tenter de vous aider au mieux.
Le comportement de votre conjoint à votre égard, qui consiste à ne pas vous écouter, à ignorer vos émotions, voire à se moquer de vous, constitue une forme de violence psychologique. Endurer cette violence de manière répétée peut impacter négativement votre santé mentale et physique. Les angoisses que vous ressentez ainsi que la sensation d'être percuté par un camion, ce ne sont pas des réactions exagérées, c'est votre corps et votre esprit qui vous signalent que quelque chose ne va pas et vous avez raison de vous écouter.
Il existe des adresses dans le canton de Vaud qui pourraient vous apporter un soutien dans votre besoin d’exprimer vos émotions vis-à-vis de cette relation. Mais avant de vous les transmettre, nous souhaiterions, si vous le voulez bien, vous poser des questions à titre introspectif :
Il existe dans le canton de Vaud le centre Malleyprairie qui offre un soutien aux personnes confrontées à des situations de violence conjugale. Vous avez la possibilité, si vous le souhaitez, de participer à un entretien ambulatoire, à un groupe de parole, ou même d’être hébergé dans le cas où vous ne vous sentiriez plus en sécurité avec votre partenaire. Les prestations de ce centre sont gratuites et confidentielles, et elles sont encadrées par des personnes spécialistes du domaine de la violence qui sauront vous offrir une écoute empathique et attentive. Vous pouvez joindre le centre au 021 620 76 76.
Dans le cas où votre souffrance psychologique devient trop pesante, au point où elle engendre des idées noires et vous tire vers le bas, nous vous conseillons vivement de contacter les urgences psychiatriques du CHUV. Cette unité est ouverte tous les jours de l'année, et vous pouvez vous y rendre à toute heure du jour ou de la nuit. Avant de vous y présenter, il est recommandé de téléphoner à la Centrale téléphonique des médecins de garde au 0848 133 133.
Nous espérons de tout cœur que notre réponse vous sera utile et qu’elle vous permettra de faire le pas de prendre contact avec les structures adéquates pour vous soutenir. Nous restons à votre disposition si vous souhaitez nous en dire plus ou nous poser une nouvelle question sur la violence conjugale. Nos meilleures pensées vous accompagnent.
Bonjour, Votre mari vous fait subir des violences psychologiques et a également des comportements violents envers vos enfants. Votre instinct maternel protecteur vous a fait prendre conscience que ses agissements mettent en danger le bien-être de vos enfants. Vous aspirez...
Bonjour,
Mon mari a changé depuis ma première grossesse (il m'a trompée au début de celle-ci enfin il n'est pas sûr car il était totalement alcoolisé et ne se souvient de rien sauf que la fille était folle et lui a fait des pressions durant 3 mois jusqu'à ce que je l'apprenne). Depuis il est de plus en plus violent psychologiquement (insultes, dénigrement, me traite de folle de saloperie, retourne la situation).
Il est malin car aux yeux des autres il se fait passer pour qqn de très gentil et empathique. Il exerce également des petites violences sur les enfants (bousculades, tapes, tirage de cheveux... pour mettre fin au truc comme il dit), il les rabaisse aussi, si elles se font mal après avoir chahuté il dit que c'est le karma (elles sont petites encore), crie pour faire peur, fait des gestes rapides ppur faire peur (par exemple se lève brusquement pour attraper l'enfant et la mettre dans sa chambre), veut s'imposer par la peur.
Je suis contre tout ça et opposée je l'ai menacé de le dénoncer (devant les enfants ce qu'il me reproche en me disant que je suis une vraie merde, il applaudit mes principes d éducation qu'il qualifie de merde). Tout est prétexte pour critiquer : ex s'il me demande de mettre des pâtes à cuire si j'en fais trop il se plaint... si pas assez il se plaint. Tous les jours il y a qqch. Il refuse de quitter la maison alors qu'il a moins de moyens financiers et ne pourrait pas assumer le loyer seul. Je suis perdue. J'ai de nombreuses angoisses boules au ventre. J'ai le sentiment d'être coincée. Il me menace de manière déguisée.
Bonjour,
Votre mari vous fait subir des violences psychologiques et a également des comportements violents envers vos enfants. Votre instinct maternel protecteur vous a fait prendre conscience que ses agissements mettent en danger le bien-être de vos enfants. Vous aspirez à vivre une vie sereine dans laquelle ni vous ni vos enfants ne sont victimes de violences. Il vous a certainement fallu beaucoup de force pour nous écrire, et nous saluons votre démarche, nous sommes conscient-e-x-s qu’elle demande du courage.
Vous semblez avoir une perception claire de la manière dont votre mari utilise la violence pour exercer son pouvoir sur vous et vos enfants. Vous avez notamment compris que la violence psychologique (insultes, dénigrements, etc.) de votre mari envers vous semble s'aggraver de jour en jour. Ce phénomène est fréquent dans les situations de violence conjugale et est identifié par les spécialistes sous le terme de cycle de la violence conjugale. Il pourrait être intéressant pour vous, si vous le souhaitez, de lire notre rubrique à ce propos et de voir si ce cycle de la violence conjugale semble correspondre à votre réalité.
Vous avez également remarqué que vous n’êtes pas l’unique victime de votre mari. En effet, en étant témoins des violences psychologiques que votre mari vous inflige, vos enfants sont également touchés. Voir l’un de ses parents recourir à de la violence envers l’autre peut avoir des impacts nocifs sur leur santé physique et psychique. De plus, vous nous avez signalé dans votre message que votre mari peut également user de la violence physique pour imposer son autorité à vos enfants. Il nous apparaît important de souligner que la violence physique envers les enfants est interdite par la loi.
La boule d’angoisse permanente que vous ressentez est légitime. Celle-ci vous indique que vous et vos enfants n’êtes plus en sécurité dans votre maison et qu'il serait bénéfique pour votre santé physique et mentale d’agir. Afin de vous faire réfléchir à tout cela, nous souhaiterions, si vous le voulez, vous poser des questions à titre introspectif :
Nous allons ci-dessous vous transmettre des adresses qui ont pu être utiles à des personnes qui ont vécu des situations similaires à la vôtre.
Dans le canton de Genève, vous pourriez prendre contact avec l’association AVVEC. Celle-ci vient en aide aux victimes de violence conjugale et peut proposer diverses prestations. Vous avez la possibilité, si vous le souhaitez, de rencontrer un-e-x intervenant-e-x dans leurs locaux ou à distance. Il y a également un hébergement d’urgence qui pourrait vous accueillir si vous en ressentez le besoin pour vous et vos enfants. Toutes les prestations de ce centre sont confidentielles, et à l'exception de l’hébergement d’urgence qui demande une participation financière en fonction de vos revenus, les autres prestations sont gratuites. Vous pouvez les joindre par téléphone au 022 797 10 10.
Vous avez également la possibilité de prendre contact avec un centre LAVI. Celui-ci offre des prestations d’ordre juridique, psychologique ou matériel à toutes les personnes qui ont été victimes d’infraction pénale. Les violences physiques envers vos enfants en étant une, vous avez la possibilité de vous rendre dans ce centre pour demander de l’aide. Les prestations sont également gratuites et confidentielles. Vous pouvez les joindre au 022 320 01 02.
Enfin, nous vous rappelons que vous pouvez à tout moment prendre contact avec la police en appelant le 117 lorsque votre mari montre des comportements violents qui vous mettent, vous et/ou vos enfants, en danger. Les forces de l’ordre peuvent expulser votre mari du domicile pour une durée déterminée.
Nous espérons que notre réponse vous sera utile. Nous restons à votre disposition si vous souhaitez nous donner des nouvelles ou si vous avez une nouvelle question. Nous vous envoyons nos pensées les plus bienveillantes et nous vous souhaitons tout le meilleur.