En cas d’urgence: Police: 117 | Ambulance: 144

Vi ste se doselili u Švajcarsku i želite da postavite neko pravno pitanje

VI STE SE DOSELILI U ŠVAJCARSKU I ŽELITE DA POSTAVITE NEKO PRAVNO PITANJE

Definicija

Vi ste se doselili u Švajcarsku, živite u paru trpeći nasilje i hteli biste odgovore na razna pravna pitanja ? Nemojte oklevati da se obratite sledećim ustanovama :

Questions sur la violence psychologique

Je sais que mon mari est violent, mais je ne sais pas comment le quitter. Je me sens épuisée.

Bonjour, Vous avez décidé d’écrire à VIOLENCE QUE FAIRE car vous avez pris conscience que vous êtes dans une situation de violence conjugale et vous aimeriez vous sentir soutenue pour entamer diverses démarches. Vous expliquez l’avoir quitté une première fois...

Question
24 October 2024 - Kiw

Bonjour,

Je suis totalement consciente de subir de la violence psychologique et parfois physique. J’ai déjà quitté mon mari une première fois après avoir porté plainte contre lui. Il a d’ailleurs été condamné. Je suis ensuite revenue, après qu’il ait fait semblant d’avoir changé par divers stratagèmes (suivi psychologique, excuse, discussions avec mes proches, etc). J’ai une petite fille de trois ans.

Voici à peine une année que je suis revenue et la situation n’a pas changée. Je suis à bout de souffle. Je veux m’en sortir et le quitter. Je me sens épuisée et ne sais plus par où commencer. Je ressens un sentiment de honte bien plus fort que la fois précédente. Je suis tellement épuisée et terrifiée que je n’ai plus la forces d’agir. J’ai également peur de blesser une nouvelle fois mes proches, de leur causer du souci, de regretter ma décision ou de ne pas être assez forte et d’un jour revenir auprès de lui. Comment puis-je m’en sortir ?

Réponse

Bonjour,

Vous avez décidé d’écrire à VIOLENCE QUE FAIRE car vous avez pris conscience que vous êtes dans une situation de violence conjugale et vous aimeriez vous sentir soutenue pour entamer diverses démarches.

Vous expliquez l’avoir quitté une première fois et avoir voulu donner une deuxième chance à cette relation. Depuis, vous réalisez que la situation n’a pas changé et vous souhaitez vous en sortir.

Nous saluons votre démarche de nous écrire, il faut du courage pour demander de l’aide. De plus, nous remarquons que vous avez déjà entamé un bout du processus en prenant conscience de votre situation. C’est en effet une étape importante pour aller de l’avant.

Dans votre récit, vous mentionnez des violences physiques et psychologiques. Sur notre site Internet, vous trouverez des informations sur ces types de violences. A noter que les violences physiques sont interdites et punies par la loi. Vous mentionnez également qu’il a usé plusieurs stratagèmes pour vous récupérer ce qui s’apparente au cycle de la violence. Nous avons également une rubrique sur ce cercle vicieux.

Avant de vous donner des adresses utiles, permettez-nous de vous poser quelques questions à titres introspectives afin de mettre en lumière les ressources dont vous disposez déjà, et ce, dont vous auriez besoin :

  •     Quelles ressources aviez-vous utilisées lors de la première séparation ?
  •     Quelles sont vos forces et vos qualités qui pourraient vous aider dans cette démarche ?
  •     Qu’est-ce qui vous aiderait à vous mettre en action et à faciliter ces démarches ?
  •      De quoi auriez-vous besoin pour surmonter vos craintes ?

Afin de vous sentir soutenue et aidée dans votre cheminement et les diverses démarches à entreprendre, nous pouvons vous proposer différentes adresses utiles dans le canton du Valais :

Premièrement, si vous avez vécu des épisodes de violences physiques durant les 6 derniers mois, vous pouvez vous orienter vers le centre LAVI. La Loi d’Aide aux Victimes d’Infractions vient en aide aux personnes victimes de violences conjugales. Ces centres de consultation offrent un espace confidentiel et gratuit. Ils conseillent et dirigent les personnes vers les bons professionnels pour entreprendre les démarches nécessaires à la sécurité et à la protection des victimes. Ils sont joignables du lundi au vendredi de 8h00 à 17h00 au 027 607 31 00.

Finalement, si vos violences sont majoritairement des violences psychologiques, vous pouvez prendre contact avec la FAVA. Cette fondation a pour mission de venir en aide aux personnes victimes de violence domestique en offrant diverses prestations gratuites et confidentielles : des entretiens, des groupes de paroles et un réseau d’aide dans le domaine. Vous pouvez contacter leur permanence téléphonique, pour un premier entretien, du lundi au vendredi de 8h00 à 17h00 au 027 563 03 03 sous la rubrique « ambulatoire ». Des professionnel-le-s spécialisé-e-s dans les violences domestiques seront disponibles pour vous écouter et vous soutenir tout au long de ce cheminement.

Nous espérons que ces informations vous seront utiles et vous permettrons de trouver le soutien dont vous avez besoin.  N’hésitez pas à nous réécrire si vous en ressentez le besoin, notre équipe est à votre disposition.

Nous vous envoyons nos meilleures salutations.

Sono piena di dubbi sulla mia relazione, non so cosa pensare.

Buongiorno, Lei ha ricevuto il commento di essere una manipolatrice, perché a volte, quando è frustrata, le capita di alzare la voce o di dire parolacce. Tuttavia, se si comporta in questo modo, è perché si sente ferita dalla violenza...

Question
12 October 2024 - Pao

Buonasera. Il mio compagno é violento verbalmente e subisco anche violenza psicologica. Quando, frustrata, rragisco male (come lui anche io alzo la voce e dico parolacce) lui mi accusa di essere io la manipolatrice della coppia. Ed io ora sono piena di dubbi. E se avesse ragione lui? Mon ho mai vissuto una situazione simile e non so come comportarmi. Conviviamo a casa sua e al momento non lavoro e mi mantiene lui, altrimenti me ne sarei già andata.

Réponse
15-10-2024

Buongiorno,

Lei ha ricevuto il commento di essere una manipolatrice, perché a volte, quando è frustrata, le capita di alzare la voce o di dire parolacce. Tuttavia, se si comporta in questo modo, è perché si sente ferita dalla violenza psicologica che riceve dal suo compagno. Forse sente il bisogno di chiarire la sua situazione di coppia, ed è per questo che ha deciso di rivolgersi a noi.

Innanzitutto, la ringraziamo per la fiducia e per aver condiviso con noi una parte della sua storia. Sappiamo che ci vuole coraggio per scriverci. La nostra associazione ha l'obiettivo di informare chi visita il nostro sito sulle dinamiche della violenza nelle relazioni di coppia e di orientarle verso risorse che potrebbero rivelarsi utili per offrirle supporto.

Visto che si trova in un momento di riflessione sulla sua relazione, se lo desidera, vorremmo proporle alcune domande introspettive:

  • Quali sarebbero, secondo lei, gli ingredienti per una relazione di coppia che le piaccia? Pensa che il suo partner abbia questi ingredienti?
  • Come le piacerebbe sentirsi nella relazione con il suo partner?
  • Se la sua migliore amica le raccontasse la stessa situazione di coppia, cosa le consiglierebbe?

Dal nostro punto di vista, alzare la voce o dire occasionalmente parolacce non è considerato come violenza psicologica, ma piuttosto un conflitto di coppia. Vivere conflitti nella coppia è normale. Ciò che non è normale è quando il comportamento di uno dei partner impedisce all'altro di esprimersi liberamente. Ha avuto l'occasione di visitare la pagina sulla violenza psicologica? Su questa pagina troverà spiegazioni sulla violenza psicologica ed esempi di comportamenti violenti. Consultarla potrebbe aiutarla a identificare quale forma di violenza psicologica sta subendo dal suo partner.

Successivamente, spiega che, se avesse un lavoro, si sarebbe già andata da casa sua. Non sappiamo perché non abbia un lavoro, però vogliamo informarla che, se la ragione è che il suo partner le proibisce di lavorare, anche questo è una forma di violenza, conosciuta come violenza economica.

Esistono associazioni in Ticino che possono aiutarla a chiarire la sua situazione, se lo desidera. Qui di seguito le forniamo due indirizzi che potrebbero essere utili.

Nella regione di Bellinzona, esiste l’associazione Armònia, che può offrirle uno spazio per discutere dei suoi dubbi sulla sua relazione. In effetti, c’è il consultorio Alissa, che offre uno spazio di consulenza  con personale esperto che potranno offrirle ascolto e consigli. Può contattare questa associazione al numero 091 826 13 75. I servizi sono gratuiti e confidenziali.

Se invece vive nella regione di Lugano, esiste l’associazione Consultorio delle Donne, che offre anche un consultorio dove c’è la stessa possibilità di incontrare una persona specialista nel tema della violenza nelle relazioni di coppia, che potrà offrirle ascolto e consigli. Può contattare questa associazione chiamando il numero 091 972 68 68. Anche questi servizi sono gratuiti e confidenziali.

Speriamo che la nostra risposta le sia utile e la aiuta a trovare chiarezza. Rimaniamo a disposizione ed è con piacere che risponderemo a un’altra domanda, se ne ha bisogno. Le auguriamo il meglio per la sua vita.

Comment porter plainte contre un garçon qui m'a violée à plusieurs reprises il y a 4 ans?

Bonjour, Tu nous partages avoir subi différentes formes de violences il y a en 4 ans au sein de ta précédente relation: violences psychologiques,  et des violences sexuelles.  Au moment des faits, tu avais 19 ans. Aujourd'hui, tu souhaites connaître...

Question
12 October 2024 - fye

Bonjour,

Je suis française et je suis sortie en 2020 avec un garçon suisse de 22 ans, j'avais 19 ans. J'ai subi des violences psychologiques de la part de cette personne, si je ne faisais pas ce qu'il voulait, il me forçait ou me faisait culpabiliser. Il m'a également violé à plusieurs reprises. Il a aussi pris des vidéos de moi nu sans mon consentement pour son plaisir personnel. Je souhaite savoir si 4 ans plus tard il est possible de porter plainte contre cette personne avec laquelle je n'ai plus de lien aujourd'hui, mais qui risque de faire d'autres victimes. merci à vous

Réponse
16-10-2024

Bonjour,

Tu nous partages avoir subi différentes formes de violences il y a en 4 ans au sein de ta précédente relation: violences psychologiques,  et des violences sexuelles.  Au moment des faits, tu avais 19 ans. Aujourd'hui, tu souhaites connaître tes droits pour éventuellement entamer des démarches judiciaires et être alignée avec tes valeurs. Tu as le souci que cet homme ne répéte pas ces agissements avec d'autres personnes.

Tout d'abord, nous souhaitons saluer ta démarche de partager avec nous un bout de ton histoire en lien avec les violences subies, c'est quelque chose qui demande du courage. Comme tu as pu peut-être le lire, l'association VIOLENCE QUE FAIRE est basée en Suisse et est compétente pour répondre aux questions d'internautes basées en Suisse romande et au Tessin plus spécifiquement. Ton message ne mentionne pas si tu vis actuellement en France ou en Suisse. Nous allons ici te répondre par rapport à notre périmètre géographique, la Suisse. 

Dans la loi suisse, le viol (art. 190 CP) est une infraction poursuivie d'office, c'est-à-dire que la victime n'a pas besoin de porter plainte, il suffit que les autorités aient connaissance des faits pour qu'une procédure s'ouvre. Pour cela, tu pourrais t'adresser à un poste de police. Le délai de prescription pour les crimes et délits (dont le viol fait partie) est entre 7 et 15 ans en fonction de la peine encourue par l'auteur. Dans ton cas, par rapport aux viols que tu as subis lorsque tu avais 19 ans, il est donc toujours possible de les dénoncer à la justice.

Le fait qu'il ait pris également des vidéos intimes de toi sans ton consentement est une atteinte à ta sphère privée (art. 179quater CP), tu pourrais porter plainte contre ces agissements.

En ce qui concerne les violences psychologiques que tu as subies, il faut savoir qu'en Suisse, il n'y a pas d'article dans le code pénal spécifique sur ce type de violences. Cela ne veut pas dire qu'elles ne sont pas graves ou qu'elles ne sont pas punissables. Certains actes graves de violences psychologiques sont par contre des infractions, comme les menaces graves. 

Au vu de ce que tu nous transmets ici, un centre d'aide aux victimes d'infractions (Centre LAVI) pourrait te recevoir de manière gratuite et confidentiel afin de te soutenir dans tes démarches. Si c'est quelque chose qui fait sens pour toi, alors nous te recommandons, dans le canton de Vaud, de t'adresser au Centre LAVI  qui dispose de plusieurs bureaux dans différents lieux du canton: Lausanne, Nyon, Aigle, Yverdon-les-Bains. Les intervenant-e-s LAVI pourront te recevoir, t'informer en détails sur tes droits, t'offrir un soutien psychologique et t'accompagner dans tes démarches. 

Aussi, tu es tout à fait libre de t'adresser au Centre LAVI de ton choix: celui de ton canton ou un autre en Suisse. Tu trouveras toutes les adresses ici.

Si tu habites actuellement en France, nous te recommandons d'appeler le 3919 qui est la ligne d'écoute nationale destinée aux femmes victimes de violences. Les intervenantes pourront répondre à toutes tes questions.

Nous espérons avoir pu répondre à ta question et restons bien volontiers à ta disposition si tu as d'autres questions, si tu souhaites nous en  dire plus ou tout simplement nous donner des tes nouvelles. Nos meilleures pensées t'accompagnent.

Je subis au quotidien du dénigrement de ma femme, vers quelles aides puis-je me tourner dans le canton de Soleure..?

Bonjour, Vous vous interrogez sur votre relation amoureuse et mentionnez subir de façon répétée des épisodes de violence psychologique de la part de votre femme. Vous avez tenté d’agir en lui proposant de consulter un-e psychologue ensemble, mais n’avez pas...

Question
10 October 2024 - Bob

Bonjour,

Je suis marié depuis 7 ans et nous avons un enfant de 2 ans.

Je me trouve très dénigré par mon épouse, qui me donne des ordres de manière assez permanente, ne veut pas discuter, et impose ses décisions sur de nombreux sujets.

Par ailleurs, mon épouse parle une autre langue que le français et l'allemand. Du coup, elle ne parle que cette langue avec notre fils à table, et j'ai l'impression d'être exclu de la conversation au dîner. Cela m'amène maintenant à manger seul dans ma chambre.

Je souhaiterais savoir si cela est de ma faut ou non. Mon épouse ne veut pas aller voir un psychologue de couple. Je lui ai pourtant proposé plusieurs fois.

Je suis dans tous les cas très malheureux. J'ai peur aussi que notre fils ait une image très dégradée de son père.

Comment faire pour savoir si cela vient de moi ou si la relation est toxique ?

Je suis dans un canton alémanique (suite à une décision unilatérale de ma femme), mais parle mal l'allemand.

Merci pour votre aide.

Réponse
14-10-2024

Bonjour,

Vous vous interrogez sur votre relation amoureuse et mentionnez subir de façon répétée des épisodes de violence psychologique de la part de votre femme. Vous avez tenté d’agir en lui proposant de consulter un-e psychologue ensemble, mais n’avez pas obtenu de collaboration de sa part. Vous aspirez à être heureux et à vivre une relation de couple sereine. Vous êtes à la recherche d'aide, et c’est pourquoi vous nous avez contactés.

Notre association a pour mission de répondre aux questions liées à la violence conjugale et d'orienter nos utilisateurs et utilisatrices vers des ressources adaptées à leur situation. Nous sommes une association active en Suisse romande et au Tessin. En ce qui concerne la Suisse alémanique, nous ne disposons pas de suffisamment d'informations sur les aides disponibles pour vous fournir une adresse précise, mais nous allons tout de même tenter de vous orienter au mieux en fonction de nos connaissances.

Si vous le souhaitez, nous aimerions d'abord vous poser quelques questions introspectives :

  • Qu’est-ce qui, selon vous, vous permettrait d’être heureux ?
  • Si votre relation de couple était une recette, quels ingrédients aimeriez-vous y trouver ? Pensez-vous que votre femme est capable de vous apporter ces éléments ?
  • Si votre meilleur ami vivait la même situation que vous, quel conseil lui donneriez-vous ?

Être constamment dénigré par sa partenaire, subir des ordres permanents, des silences imposés, et voir ses choix systématiquement ignorés ou niés constitue en effet une forme de violence psychologiqueMême si cette violence est .moins visible que la violence physique, elle peut avoir des conséquences négatives sur la personne qui en est victime. Vous avez exprimé votre mal-être, un sentiment qui ne vient probablement pas de nulle part et qui pourrait être le résultat des dénigrements que vous subissez quotidiennement.

La violence psychologique, comme celle que vous décrivez, n'est pas reconnue comme une infraction pénale. De ce fait, il n’est pas possible de solliciter l'aide d’un service LAVI. Cependant, vous pouvez demander de l’aide à d'autres spécialistes qui pourraient vous accompagner vers une meilleure compréhension de votre situation, si vous le souhaitez. Nous vous proposons ci-dessous une adresse qui pourrait vous être utile.

Même si votre femme refuse de consulter un-e psychologue, il pourrait être bénéfique pour vous de consulter seul. Ce-tte professionnel-le pourra vous aider à identifier les violences dont vous êtes victime et à élaborer des stratégies pour vous protéger. En Suisse, la psychothérapie est remboursée par l’assurance de base (LAMal). Pour trouver un-e psychologue qui vous convient et qui parle votre langue, vous pouvez consulter ce lien.

Nous espérons que notre réponse vous sera utile et qu'elle vous permettra de trouver le ou la bon-ne spécialiste qui saura vous aider. Nous restons à votre disposition et répondrons avec plaisir à toute nouvelle question ou prendrons de vos nouvelles, si vous souhaitez nous en donner. Nous vous adressons nos meilleures pensées.

Suite à des violences de la part de mon ex-mari, je m'inquiète pour mes enfants

Bonjour, Vous avez deux enfants avec un homme qui exigeait de vous des rapports sexuels et qui exposait vos enfants à des images pornographiques. Il a également eu des gestes violents envers vous. Consciente des risques pour vous et vos...

Question
10 October 2024 - tse

J'ai eu des enfants avec un homme qui s'est mis à exiger des rapports sexuels lorsque les enfants étaient à la sieste. Cet homme exposait aussi les enfants à des images pornographiques. Lorsque je protestais, il me disait que j'étais libre de partir. Il pouvait avoir des gestes brusques (il m'a cassé mon téléphone, il a dit s'être cassé la main en tapant du point sur la table) Une fois la honte surmontée, j'ai saisi la justice mais la pédosy a pris clairement parti pour le papa et tout s'est retourné contre moi alléguant que j'étais une mère qui faisait de l'aliénation parentale. A partir de là, tout à basculé; et personne n'entend lorsque je parle des violences vécues ou alors on me dit que ce n'est pas pénal mais que je peux bien sûr engager des poursuites à mes frais. La plus grande violence étant de devoir laisser mes enfants chez leur père alcoolique qui me disait avoir encore oublié d'éteindre le four resté allumé toute la nuit. L'expertise familiale ne s'est intéressée strictement qu'à la question de savoir quelles étaient nos compétences parentales dans leur présent. Nous arrivons à l'audience de fond, il n'y aura plus personne pour intervenir dans notre situation familiale. Les enfants sont grands maintenant mais je vois que lorsqu'ils rentrent de chez leur père, ils reviennent avec beaucoup de colère à mon égard, ils se sentent mal et tendent à se rattraper sur la nourriture. Le papa a demandé l'arrêt d'un travail de co-parentalité. Que me suggérez-vous de faire pour diminuer la tension sur mes enfants? Qu'est-ce qui pourrait m'aider à faire reconnaître la violence du papa?

Réponse
15-10-2024

Bonjour,

Vous avez deux enfants avec un homme qui exigeait de vous des rapports sexuels et qui exposait vos enfants à des images pornographiques. Il a également eu des gestes violents envers vous. Consciente des risques pour vous et vos enfants, vous avez fait preuve de beaucoup de courage en saisissant la justice afin de vous protéger. Vous avez cependant été accusée d'aliénation parentale par la pédopsychiatre, et cela a marqué un tournant dans vos démarches: vous vous êtes sentie accusée injustement, sans que personne ne vous écoute ni ne vous comprenne, et on vous a déconseillé d'engager des poursuites. Vous être désormais préoccupée pour vos enfants qui vont chez leur père alcoolique, vous avez l'impression de ne pas être soutenue tout en voyant que vos enfants retournent de chez leur papa avec beaucoup d'émotions. Vous souhaiteriez savoir quoi faire pour diminuer la tension sur vos enfants ainsi que pour faire reconnaître la violence du papa.

Dans la mission portée par l’Association VIOLENCE QUE FAIRE, il nous parait important avant tout de souligner les actes de violences que vous décrivez et vous orienter vers des démarches d’accompagnement qui sauront vous aider à y voir plus clair et de prendre des actions qui sont cohérentes avec votre bien-être et dans le respect de votre intégrité physique et psychique à laquelle vous avez droit.

Vous mentionnez des violences sexuelles et psychologiques lorsque vous viviez avec le père de vos enfants. La violence au sein du couple fonctionne sous la forme d'un cycle appelé « cycle de la violence » qui se répète et augmente en intensité si rien n'est entrepris pour le briser. Ce cycle permet à l'auteur d'avoir une emprise ou un contrôle sur la victime, ce qui va engendrer chez elle de la peur, de la confusion, de la perte de confiance et d’estime de soi, etc. Ces symptômes ont pour conséquence d’empêcher ou de rendre plus difficiles toutes prises de décisions. Ce contrôle ou cette emprise peuvent parfois continuer après la séparation, notamment par le biais des enfants qui sont pris à partie. Ces informations font-elles écho à des éléments de votre relation? 

Vous mentionnez dans votre question le concept d'aliénation parentale, qui a souvent été critiqué dans le cadre de situations de violence domestique. En effet la victime de violence conjugale se trouve prise dans un cercle vicieux : si elle dénonce la violence subie de la part de son ex-conjoint, cela peut être interprété comme de l’aliénation parentale, mais d’un autre côté si elle choisit de ne pas dénoncer la violence et de ne pas fournir de preuves à cet égard, cela peut mettre en danger les enfants qui pourraient néanmoins être confiés au père présentant des comportements violents. 

Dans votre situation, vous souhaiteriez pouvoir faire reconnaître la violence du papa, tout en diminuant la tension sur vos enfants. Avez-vous déjà entendu parler des Centres LAVI ou du Centre Malley Prairie? En effet, il nous semblerait important que vous puissiez être entourée par des professionnel-les spécialisé-es dans les thématiques de violence au sein du couple, ceci afin que vous puissiez recevoir une aide adaptée à vos besoins. 

Dans le canton de Vaud, ainsi que dans tous les cantons, il existe un ou plusieurs centres d’aides aux victimes. Les centres LAVI (Loi d’Aide aux Victimes d’Infractions) proposent effectivement des consultations gratuites et confidentielles pour toutes personnes ayant été victime de différentes formes de violences qu’elles aient été physiques, sexuelles ou psychiques (menaces graves). Les professionnel-le-s de l’aide aux victimes pourront prendre un temps d’écoute et vous renseigner sur les questions d’ordre juridique, psychologique et social. Dans le canton de Vaud, vous pourriez les contacter au numéro 021 631 03 00 afin de convenir d'un rendez-vous à Lausanne, Yverdon-les-Bains ou Aigle.

Vous pourriez également contacter le Centre Malley Prairie. Le Centre Malley Prairie est un foyer d'accueil d'urgence pour les femmes et les enfants qui sont confrontés à des violences domestiques. Il propose également des consultations en ambulatoire qui sont gratuites et confidentielles pour toute personne touchée par la violence domestique. Vous pourriez leur faire part de vos préoccupations concernant vos enfants et trouver des solutions avec leur équipe. Ces consultations itinérantes peuvent avoir lieu dans différents lieux du canton. Pour toute question ou prise de rendez-vous, vous pouvez les joindre au 021 620-76-76.

Finalement, nous souhaiterions attirer votre attention sur le fait que les enfants sont eux aussi victimes des violences au sein du couple de leurs parents et qui doivent pouvoir être protégés de ces dernières, raison pour laquelle vous nous avez contactés avec beaucoup de courage. Nous nous permettons de vous poser quelques questions afin d'évaluer la mise en danger de vos enfants : comment les voyez-vous? Est-ce qu'ils présentent des signes de mal-être? Est-ce que vous pensez que leur papa leur crie dessus ou les blesse physiquement? En fonction des réponses à ces questions ou en cas de doute, vous pourriez demander de l'aide et des conseils auprès de l'Office régional de protection des mineurs (ORPM) proche de chez vous qui propose un espace d'écoute bienveillant. En fonction de vos besoins et ceux de vos enfants, vous pourriez aussi faire une demande d'aide à la Direction générale de l'enfance et de la jeunesse (DGEJ) en passant par votre Office régional de protection des mineurs. 

Nous espérons de tout coeur que ces informations ont pu vous être utiles. Notre porte reste toujours ouverte en cas de besoin, si vous avez une nouvelle question ou si vous souhaitez nous donner de vos nouvelles dans quelque temps. Avec nos meilleures pensées.

Je sais que ma relation est toxique, mais je n'arrive pas à me passer de lui.

Bonjour, Vous vivez des violences psychologiques et physiques au sein de votre couple, souvent devant vos enfants qui récemment ont appelé la police. Cette réalité vous préoccupe assez pour nous écrire aujourd'hui: vous entreprenez une démarche importante pour votre mieux-être,...

Question
01 October 2024 - aLz

Bonsoir,
En 15ans de mariage, j'ai été victime physiquement 5 fois dont la dernière remonte à 4 mois. Mes enfants se sont enfermé à clef dans leur chambre car ils étaient terrifié.. Le lendemain, mon ado a prévenu la police..

Je suis également constamment victime de violence psychologique.. Lors de dispute, il y a un quasi monologue de 2heures de la part de mon conjoint qui se fait passé pour la victime et moi je suis la méchante.. Il est tellement doué à ce jeux, qu'il arrive à me convaincre que c'est bel et bien le cas ! Je me rend compte qu'il est toxique pour moi mais je n'arrive pas à me passer de lui..

Quand le calme s'instale dans notre couple, j'ai tendance à me remettre en question et à minimiser les choses... 
Comment me sortir de cet enfer sachant que j'ai des enfants et un certain confort ?

Réponse
03-10-2024

Bonjour,

Vous vivez des violences psychologiques et physiques au sein de votre couple, souvent devant vos enfants qui récemment ont appelé la police. Cette réalité vous préoccupe assez pour nous écrire aujourd'hui: vous entreprenez une démarche importante pour votre mieux-être, c’est quelque chose qui demande du courage. En effet, il y a une part de vous qui ne sait pas trop comment s’y prendre pour changer la situation, vous sentez que vous n'arrivez pas à vous passer de lui et du confort que vous avez. Pourtant, il demeure que vous pensez de plus en plus souvent à sortir de cette relation qui vous fait du mal, à vous et vos enfants. Votre besoin, c'est de trouver de la clarté et des solutions pour aller mieux. 

Le courage que vous avez eu en nous adressant votre demande nous incite à vous poser, à notre tour, quelques questions pour alimenter votre réflexion, si vous nous le permettez: 

  • Qu’est-ce qui vous rendriez heureuse ?
  • Comment vous projetez-vous dans les changements que vous imaginez ?
  • Qu’est-ce qui vous aiderait à prendre action et faciliter ces démarches pour vous ?
  • Quelles sont vos forces et qualités qui pourraient vous aider dans cette démarche ?
  • Qu’est-ce qui vous aiderait à gagner en confiance ?

Si vous nous le permettez, nous aimerions vous transmettre quelques informations qui ont pu être utiles à d'autres personnes subissant ou ayant subi des violences au sein du couple.

Vous décrivez avec beaucoup de sincérité le mécanisme de la violence au sein du couple, le cycle de la violence : des périodes de tension, d'explosion de la violence, puis de culpabilisation de la personne victime, et des périodes de calme. Ce cycle se répète dans le temps et risque bien souvent d'augmenter en intensité et en fréquence, peut-être avez-vous remarqué une intensification des violences, d'où votre message sur notre site aujourd'hui? La violence au sein du couple s'installe ainsi de manière sournoise, petit à petit, par le biais du cycle de la violence. Celui-ci permet à l'auteur-e de mettre la victime sous son emprise et d'annihiler son identité. Les conséquences de cette emprise ou contrôle engendrent de la peur, de la confusion, de la perte de confiance et d’estime de soi chez la personne victime. Ces symptômes ont pour conséquence d’empêcher ou de rendre plus difficiles toutes prises de décisions. Il s'agit là de réactions normales à une situation de violence qui elle ne l'est pas et qui est interdite par la loi

Nous tenons également à saluer votre préoccupation pour vos enfants, qui sont témoins de ces violences: en effet, les enfants sont également victimes des violences au sein du couple, qui ont des conséquences néfastes sur leur développement. Ils doivent pouvoir être protégés, et c'est ce dont vous souhaitez faire avec courage en demandant de l'aide et en nous écrivant aujourd'hui. 

Afin d'être accompagnée dans toutes vos démarches, nous vous encourageons à prendre contact avec des professionnel-les spécialisé-es dans les violences au sein du couple proches de chez vous. Ils et elles pourront vous informer sur les différentes étapes d'une séparation, comment cela se passerait pour vous et vos enfants ainsi que concernant le partage de vos biens. Ce rendez-vous ne vous engage pas à entamer une séparation, mais pourrait être l'opportunité d'être accompagnée et écoutée. Aussi, les périodes de séparation sont souvent des moments où les violences peuvent s'intensifier, d'où l'importance de pouvoir être entourée par des professionnel-les afin d'avoir tout le soutien et la force nécessaire. 

Dans le canton de Neuchâtel, vous pourriez par exemple trouver du soutien auprès de l'association Solidarité Femmes et le Centre d'Aide aux Victimes (SAVI). Ils proposent des entretiens gratuits et confidentiels pour toute personne étant confrontée à des violences domestiques. Au besoin, ils disposent également d'un foyer pour femmes et enfants au cas où vous ne vous sentiriez plus en sécurité dans votre maison. Vous pouvez les joindre au numéro: (032) 889-66-49 ou par email à : savi.ne@ne.ch. Ils disposent également d'une ligne téléphonique de la violence domestique au (032) 886-46-36  qui est ouverte tous les jours de 14h00 à 21h00, sauf le samedi de 9h00 à 12h00 et le dimanche de 18h00 à 21h00.

Nous espérons de tout coeur que notre réponse a pu vous aider à y voir plus clair. Notre porte reste toujours ouverte en cas de besoin, si vous avez une nouvelle question ou si vous souhaitez nous donner de vos nouvelles dans quelque temps. Avec nos meilleures pensées.

Est-ce du viol conjugal?

Bonjour,  Tout d'abord, nous saluons votre démarche de nous écrire et de nous avoir partagé votre questionnement, cela demande du courage que de partager ce qui s'est passé au sein de votre sphère intime et vous avez raison de vous...

Question
28 September 2024 - Tak

Mon ex compagnon m’invitait au sexe physiquement et lorsque je refusais, il me disait à quel point j’étais nulle et me disait tout ce qu’il considérait comme une erreur. Me disait également que tout était de ma faute si rien n’allait dans notre couple. Il me faisait des reproches jusqu’à ce que je pleure ou soi mal puis allait s’endormir et ce à chaque fois.. d’autres fois il me prenait dans ses bras, désirait des rapports, je les lui refusait et suite à cela il arrêtait de me prendre dans ses bras, il se mettait sur le côté et utilisait son téléphone en m’ignorant totalement quand je lui parlais.

C’était soit l’un soit l’autre et pour ne plus subir les deux j’ai laissé faire.. aujourd’hui je vis avec ça en errance

Réponse
30-09-2024

Bonjour, 

Tout d'abord, nous saluons votre démarche de nous écrire et de nous avoir partagé votre questionnement, cela demande du courage que de partager ce qui s'est passé au sein de votre sphère intime et vous avez raison de vous interroger sur le sujet.

D'après ce que vous nous expliquez, il semble y avoir un enjeu important autour de la notion de consentement. Vous avez posé clairement vos limites en refusant des rapports sexuels lorsque vous n'en aviez pas envie, et cela avait comme conséquences que votre ex-compagnon vous rabaissait ou décidait de vous ignorer. Vous précisez également que pour éviter qu'il se comporte comme cela, vous l'avez laissé faire, ce qui n'implique pas que vous étiez d'accord d'avoir une relation sexuelle. Votre situation s'apparente à de la violence sexuelle

En effet, la loi reconnaît depuis le 1er juillet 2024 que tout acte sexuel imposé à une personne contre sa volonté, par menace, violence ou en profitant d'un état de sidération, constitue une contrainte sexuelle. Elle définit également le viol comme tout acte sexuel impliquant une pénétration du corps d'une personne, obtenu contre sa volonté, par menace, violence, ou en profitant de son état de sidération. Le fait que votre ex vous dénigre, vous boude ou vous ignore si vous refusiez d'avoir un rapport avec lui peut être considéré comme une forme de contrainte à des actes sexuels, ce qui vous a poussé à le laisser faire pour éviter qu'il s'en prenne à vous ou pour tout simplement pour qu'il vous montre une certaine forme d'affection. Et nous tenons à souligner que le fait qu'il ait été votre compagnon ne lui donne en aucun cas le droit de disposer de votre corps comme il le souhaitait. Pour plus d'informations sur le changement de la loi dès le 1er juillet 2024, nous avions diffusé un post informatif à ce sujet sur notre page instagram.

Si vous nous le permettez,  nous nous permettons de vous transmettre quelques informations concernant le consentement qui ont pu être utiles à des personnes dans des situation similaires à la vôtre. Dans les messages portés par l'Association VIOLENCE QUE FAIRE, nous souhaitons transmettre que lors de relations sexuelles, chaque personne est responsable de s'assurer que l'autre partenaire consent et de ce fait qu'il donne son accord à une action. Le consentement peut être donné et retiré à tout moment. Le fait de ne pas dire "non" ne signifie pas que vous êtes d'accord, le silence non plus, et un "oui" peut devenir un "non". Il est donc important de s'assurer qu'une personne est, et reste consentante en lui posant la question par exemple sans exercer de pressions quelqu'elles soient.

Il y a donc absence de consentement lorsque l'on cède par pression, aux menaces, et/ou à cause d'une relation de dépendance.

De ce que nous pouvons comprendre de votre situation, vous parlez de faits ayant eu lieu dans le passé. Nous ne savons quand se sont produits les rapports sexuels non consentis (avant ou après le 1er juillet 2024) ni quel est votre besoin actuellement en lien avec ce vécu. 

Si vous en ressentez le besoin, vous pourriez consulter le Centre de santé sexuelle - Planning familial sur le canton de Neuchâtel. Des professionnel-le-x-s vous recevront dans le cadre d'entretiens gratuits et confidentiels, vous pourrez ainsi vous confier, être conseillée et soutenue. Il y a un centre à Neuchâtel joignable par téléphone au 032 717 74 35, ou par mail à sante.sexuelle.ne@ne.ch. Si vous habitez le haut du canton, il y a un centre à la Chaux-de-Fonds que vous pouvez contacter par téléphone au 032 967 61 87, ou par mail à sante.sexuelle.vch@ne.ch.

Il est aussi possible de faire appel au Service d'Aide aux Victimes (SAVI) du canton de Neuchâtel. Il vient en aide aux personnes étant, ou ayant été victimes d'infractions au sens du Code pénal suisse. Les prestations sont aussi gratuites et confidentielles. Vous pouvez les joindre par téléphone au 032 889 66 49, ou par mail à savi.ne@ne.ch. Il y a un bureau à Neuchâtel et à la Chaux-de-Fonds.

Nous espérons avoir pu vous apporter des éléments utiles à votre situation. Nous vous souhaitons le meilleur pour la suite et nous restons à disposition si vous souhaitez poser une autre question, ou nous donner des nouvelles.

Comment agir en tant que témoin de violence conjugale chez ses voisin-e-s ?

Bonjour, Vous faites partie de ces personnes qui ne restent pas indifférentes face aux violences et qui cherchent à offrir leur soutien. Votre sensibilité et bienveillance envers autrui vous ont incité à nous contacter pour savoir comment venir en aide...

Question
20 September 2024 - wer

Mes voisins se disputent régulièrement et principalement l'homme qui crie sur la femme. Plusieurs fois je les ai entendu se disputer et le mari tenait des propos très violents et possessifs qui semblaient indiquer une pression psychologique forte sur la femme.

Récemment je suis allé toquer chez eux pendant une dispute pour m'assurer que la femme allait bien et il m'a semblait que ça n'avais pas dépassé les mots et ça m'a rassuré (la femme souriant par exemple). Cependant, je sais que lors de certaines disputes le mari était alcoolisé et donc surement plus violent ce qui n'était pas le cas ici.

J'aimerais savoir s'il y a quelque chose que je peux faire en plus sans forcément alerter des autorités etc..

Réponse
25-09-2024

Bonjour,

Vous faites partie de ces personnes qui ne restent pas indifférentes face aux violences et qui cherchent à offrir leur soutien. Votre sensibilité et bienveillance envers autrui vous ont incité à nous contacter pour savoir comment venir en aide à votre voisine, qui semble être victime de violences conjugales.

Nous imaginons qu’il a pu être choquant pour vous d'entendre des bruits de violence sans en avoir les images. Ce type de situation crée souvent un profond malaise au sein du voisinage, ce qui peut inciter certaines personnes à ignorer ces bruits en raison de l'inconfort qu'ils provoquent. Cependant, vous avez su dépasser ce malaise et écouter votre intuition en allant frapper à la porte de vos voisin-e-s. Il vous a certainement fallu énormément de courage pour entreprendre cette démarche.

Suite à votre intervention, vos voisin-e-s, et en particulier la femme, ont tenté de vous rassurer, notamment par de grands sourires. La violence conjugale reste un sujet tabou, et lorsqu'une situation est découverte, il est fréquent que les victimes préfèrent sauver les apparences et montrer que tout va bien.

En tant que témoin de ces violences, et également voisin, vous aimeriez comprendre ce que vous pourriez faire de plus pour soutenir votre voisine. Si vous le souhaitez, nous allons vous donner quelques conseils ci-dessous.

Tout d’abord, nous ignorons quelle relation vous entretenez avec votre voisine, mais si vous vous sentez suffisamment à l’aise avec elle, il pourrait être utile d’aborder le sujet des violences conjugales dans un moment où elle n'est pas accompagnée de son conjoint. Sous cet onglet, vous trouverez nos conseils sur la posture à adopter face à une personne vivant cette situation. Si la discussion s'ouvre et que vous sentez qu'elle est en demande d’aide, vous pourriez l'informer des différentes ressources disponibles dans le canton de Vaud, comme le centre d'accueil MalleyPrairie, ou lui suggérer de visiter notre site et de poser une question si elle le souhaite. Parfois, poser une question en ligne est moins intimidant comme premier pas que de se rendre dans un centre pour les victimes de violences.

Par ailleurs, en cas de nouvelle dispute qui vous semblerait grave chez vos voisins, nous vous recommandons de contacter la police en composant le 117. Les forces de l’ordre sont habituées à intervenir dans ce genre de situation, et pour votre sécurité, il est préférable que ce soit la police qui intervienne, surtout si l’homme peut se montrer violent.

Nous espérons que notre réponse vous aura apporté des pistes d’action. Nous restons à votre disposition et serons ravis de répondre à d'autres de vos questions ou de recevoir de vos nouvelles, si vous souhaitez nous en donner. Nous vous envoyons nos meilleures pensées.

La violence psychologique est-elle prise en charge par les centres LAVI ?

Bonjour,  La violence psychologique peut avoir des conséquences graves et dans certaines situations, elle est reconnue par la loi. Il est important de comprendre que la violence psychologique n'est pas une infraction en tant que telle dans le Code pénal suisse. Et...

Question
17 September 2024 - chl

Bonjour,
Est-ce que la violence psychologique est également considérée comme de la violence au sein de LAVI ?

Réponse
20-09-2024

Bonjour, 

La violence psychologique peut avoir des conséquences graves et dans certaines situations, elle est reconnue par la loi. Il est important de comprendre que la violence psychologique n'est pas une infraction en tant que telle dans le Code pénal suisse. Et pour être reconnue comme victime au sens de la LAVI, il faut entre autre qu'il y ait une infraction au sens de la loi. Cependant certains actes de violences psychologiques sont clairement interdits par la loi. Cela est le cas lorsqu'il y une contrainte de l'autre partenaire par la violence ou la menace, par exemple de lui interdire de sortir seul-e, de voir ses proches, de téléphoner, d'enlever ou de séquestrer l'autre partenaire ou de l'enfermer au domicile ou dans une pièce, de proférer des menaces graves telles que menaces de mort, de coups ou d'enlever les enfants. Si jamais, sur notre page instagram, nous avions fait une publication spécifique sur ce que dit la loi en matière de violences psychologiques.

Votre message ne nous dit pas si vous endurez ces violences. Dans le cas où vous vivez des violences psychologiques telles que décrites plus haut, il est important de contacter le Centre LAVI (Loi fédérale sur l’Aide aux Victimes d'Infractions) de votre région afin de connaître vos droits face à ce que vous traversez. Les professionnel·le·s pourront vous confirmer si la situation dans laquelle vous vous trouvez est prise en charge par les Centres LAVI. En Valais, vous pouvez les atteindre au 027 607 31 00. Un·e intervenant·e vous recevra dans leurs bureaux de Sion ou du Chablais selon votre lieu de domicile et pourra vous proposer un espace confidentiel et gratuit. Il·elle vous conseillera et vous orientera vers les professionnel-le-s spécialisés (avocats, psychologues, médecins, etc.). Des aides financières pour ces orientations vous seront proposées. De plus, le Centre LAVI pourra également vous payer une structure d'hébergement durant 35 jours. Cela dans la situation où votre situation est considérée par la LAVI. 

Si les violences psychologiques que vous vivez ne sont pas reconnues par la LAVI, vous serez redirigée vers la Fondation FAVA. Vous pourrez êtes soutenue par l'ambulatoire qui est spécialisée dans les violences psychologiques, économiques et sociales. Elle vous accompagnera et conseillera de manière confidentielle et gratuite. Les professionnel·le·s peuvent être atteints durant les heures de bureau au 079 320 90 70. Vous pouvez parler de votre situation par téléphone ou en présentiel avec un·e intervenant·e qui saura vous écouter et vous aiguiller. Cette structure organise également des groupes de parole 8 à 10 fois par année et propose des soutiens avec des thérapeutes. Elle collabore avec une juriste/avocate conseil et de nombreux·ses avocat·e·s. 

Nous espérons avoir pu vous donner des pistes utiles dans vos réflexions. Nous restons à disposition si besoin pour toutes autres questions de votre part.

Comment partir lorsque votre compagnon a un poste à responsabilité et de l'argent et qu'il use de violences psychologiques ?

Bonjour, Tout d’abord, nous saluons votre démarche de demander de l'aide. C'est quelque chose qui demande du courage. Votre mari use de violences psychologiques envers vous. Cette réalité vous préoccupe assez pour souhaiter le quitter et pouvoir divorcer. En cherchant de...

Question
15 September 2024 - Wer

Bonjour,
Comment partir lorsque votre compagnon a un poste a responsabilité et de l’argent. Il présente bien.

Je souhaite partir car je subis de la violence psychologique depuis quelques années. Insultes quotidiennes me crie dessus dès que les enfants ne sont pas là. Rarement mais il y a aussi eu des menaces de morts. Il me menace aussi de pas payer mes factures loyer assurance maladies. Je ne travaille pas.

Chaque fois que je parle de séparation il me dit qu’il va me faire vivre l’enfer, qu’il va me prendre les enfants que je n’aurai plus rien. Je suis si perdue et démunie. Car si je pars qui va me payer un avocat? Qui va me payer un loyer le temps que je trouve du travail. Il dit qu’il mentira comme quoi je m’occupe mal de mes enfants pour que je ne les voit plus?

Réponse
18-09-2024

Bonjour,

Tout d’abord, nous saluons votre démarche de demander de l'aide. C'est quelque chose qui demande du courage. Votre mari use de violences psychologiques envers vous. Cette réalité vous préoccupe assez pour souhaiter le quitter et pouvoir divorcer. En cherchant de l'aide afin de mettre en action votre décision, vous entreprenez une démarche importante pour votre mieux-être. Votre besoin est de savoir comment payer un-e avocat-e pour divorcer et  comment retrouver une automie financière.

Votre mari use de pressions, afin de vous empêcher de le quitter, lorsqu'il vous dit qu’il va vous faire vivre un enfer, ne pas payer vos factures, prendre les enfants et que vous vous occupez mal de ces derniers. Vous êtes également inquiète quant à votre situation, car vous ne savez pas qui pourra vous aider financièrement à payer un avocat et vos factures, le temps que votre situation se stabilise. 

Nous nous permettons de vous transmettre quelques informations qui nont pu être utiles à des personnes dans des situations similaires à la vôtre :

1. Le fait que votre mari dise que vous vous occupiez mal de vos enfants ne poussera pas la Justice à vous retirer la garde de vos enfants. Les personnes auteures de violences domestiques utilisent souvent ce moyen de pression sur leur victime, exemple de menaces que nous avons d'ailleurs mis en évidence sur notre page dédiée aux violences psychologiques. Si vous entreprenez des démarches afin de vous mettre en protection, cela démontrera au contraire à la Justice que vous protégez vos enfants. Nous ne pouvons donc que vous encourager à entreprendre des démarches dans ce sens.

2. Certains comportements de votre mari que vous décrivez, comme les insultes et les menaces de mort, sont des infractions au Code pénal suisse. Elles sont interdites par la loi. Vous êtes en droit de les dénoncer à la police.

3. En Suisse, et notamment dans le Canton de Vaud, bon nombre d’aides sont proposées aux personnes qui en ont besoin. Les violences domestiques sont prises très au sérieux et un important dispositif a été mis en place pour protéger et aider les victimes.

Les menaces de mort sont des infractions reconnues par la Loi fédérale sur l’aide aux victimes d’infractions (LAVI). Vous pourriez donc être reçue par un Centre LAVI. Dans le Canton de Vaud, le Centre LAVI est joignable du lundi au vendredi, de 9h00 à 12h00, au 021 631 03 00. Vous pourrez ainsi obtenir les informations et l’aide dont vous avez besoin, de manière gratuite et strictement confidentielle (aides juridique, psychologique et financière). Un rendez-vous au Centre LAVI ne vous engage à rien, mais vous permettra de mieux connaître la loi, vos droits et les différentes prestations auxquelles vous avez accès, afin de prendre les meilleures décisions pour vous-même et pour vos enfants.

Une autre option qui s'offre à vous est de prendre contact avec le Centre MalleyPrairie, joignable 24/24h et 7/7j au 021 620 76 76. Ce centre propose, par exemple, des hébergements d’urgence pour les femmes victimes de violences domestiques et leurs enfants.  Ce centre propose aussi des consultations ambulatoires. Vous trouverez de plus amples informations sur leur site internet : https://malleyprairie.ch/

Dans le cas où vous vous sentiriez en danger, nous vous encourageons à prendre contact avec la police au 117 en tout temps.

Nous restons à votre entière disposition si vous souhaitez nous donner des nouvelles de la situation et espérons que nous avons pu répondre à votre demande.

Avec nos meilleures salutations.

Mon mari refuse de quitter la maison. Je suis fatiguée et à bout des violences psychologiques. Quelle aide sur Genève..?

Bonjour,  Votre mari use de violences psychologiques envers vous. Cette réalité vous préoccupe assez pour souhaiter qu'il quitte votre domicile et pouvoir divorcer. En cherchant de l'aide proche de chez vous, vous entreprenez une démarche importante pour votre mieux-être. Votre...

Question
15 September 2024 - wan

Bonjour

je suis une maman fatiguée dun monsieur qui me fais mal avec ses mots qui me démoralise suivant et je suis à bout mais il ne veut pas quitter la maison 
jarrive pas comment le convaincre de chercher un appartement ou habiter que je veut le divorce mais il se met agressif et a ma sa fais peur.

Je me sente fatigué maman de plusieurs enfants, et deux avec ce mariage de 6 ans mais vraiment de maltraitance verbale envers moi surtout.

À Geneve il y a pas laide je pense j’ai essayé et dés répondeur au bout de fils.

Savez-vous ou je peut trouver l’aide. S’il vous plaît.

Merci

Réponse
18-09-2024

Bonjour, 

Votre mari use de violences psychologiques envers vous. Cette réalité vous préoccupe assez pour souhaiter qu'il quitte votre domicile et pouvoir divorcer. En cherchant de l'aide proche de chez vous, vous entreprenez une démarche importante pour votre mieux-être. Votre besoin est celui de trouver des professionnel-les spécialisé-es à Genève afin de pouvoir être accompagnée dans votre séparation et d'entamer un processus de changement.

Pour ce faire, nous vous encourageons à contacter des professionnel-les qui pourront vous accompagner tout du long : dans le canton de Genève, il existe l'association Aide aux Victimes de Violences en Couple (AVVEC). Elle propose une permanence téléphonique les lundis, mardis, jeudis et vendredis de 14h à 17h au numéro: 022 797 10 10. Elle s'engage aussi à organiser une séance d'information collective tous les jeudis à 9h dans leurs locaux à la rue Pearl-Grobet-Secrétan 4. La séance, gratuite, dure 1 heure. Pour finir, elle offre également une permanence sans rendez-vous les mardis entre 16h et 18h. Ces professionnel-les spécialisé-es dans les violences au sein du couple pourront vous aider en fonction de vos besoins et vous accompagner dans vos démarches de séparation. En effet, la séparation peut être un moment d'accentuation des violences, comme vous semblez le décrire lorsque vous mentionnez le divorce/la séparation à votre mari, il est donc d'autant plus important que vous puissiez être entourée de professionnel-les dans ces démarches.

En cas de violence et si vous avez peur, n'hésitez pas à appeler la police au 117 qui pourra venir à domicile afin de vous mettre en sécurité. En fonction des violences, elle pourra également prendre la décision d'expulser immédiatement du domicile conjugal l'auteur des violences domestiques, ceci pendant quelques jours et jusqu'à une audience de validation de la mesure d'expulsion. Dans l'intervalle, la personne expulsée a l'interdiction de revenir au domicile et/ou de prendre contact avec les autres membres de la famille. C'est une mesure civile de protection pour les personnes qui ont été victimes de violences. Lors de l'audience au tribunal civil, une séparation peut être demandée et le/la Juge peut décider qui reste au domicile, qui a la garde des enfants versus se prononce sur les droits de visite de l'autre parent non-gardien et qui doit une éventuelle pension à l'autre conjoint-e.

Hors urgences et en attendant de demander le divorce, des mesures protectrices de l'union conjugales peuvent être demandées. Cela permet à ce que le/la juge statue sur l'attribution du logement, les contributions d'entretien, le droit de garde des enfants etc. Ces mesures peuvent être rédigées via un-e avocat-e ou par vous-même et doivent être déposé au Tribunal civil de Genève. Il existe du reste un formulaire en ligne en version PDF ou word. Vous pourriez tout à fait le faire avec l'aide des professionnel-les de l'association AVVEC. 

Nous espérons que ces informations vous aideront à y voir un peu plus clair. Nous restons bien entendu à votre disposition si vous souhaitez nous poser une nouvelle question ou nous donner de vos nouvelles dans quelques temps. Avec nos meilleures pensées.

Mon partenaire est violent lorsque la question d’une séparation est évoquée et menace de s’autodétruire. Que puis-je faire?

Bonjour,  Vous nous faites part de votre décision de séparation afin de respecter vos limites qui ont été dépassées au sein de votre vie de couple. Cette annonce de séparation a exacerbé les violences éventuellement déjà présentes à tel point...

Question
06 September 2024 - Arn

Je suis dans une situation de couple compliquée depuis son commencement. Mon partenaire, avec qui je vis, refuse toute séparation et s’est montré violent (coups et mobilier détruit) lorsque ceci a été évoqué. De plus, il a prouvé par les actes être prêt à perdre son travail et se mettre en marge de la société. Devant ses excès, je fais profil bas. Par la suite, il est dans le déni, comme si ça ne s’était jamais passé.

Comment et avec quelle aide lui faire comprendre la situation?

Réponse
11-09-2024

Bonjour, 

Vous nous faites part de votre décision de séparation afin de respecter vos limites qui ont été dépassées au sein de votre vie de couple. Cette annonce de séparation a exacerbé les violences éventuellement déjà présentes à tel point que votre conjoint a usé de violences physiques (coups) et psychologiques (bris d'objets, menaces d'auto-destruction) à votre égard (cycle de la violence). Conscient du côté auto-destructeur de votre conjoint, vous souhaitez savoir comment assurer sa sécurité et la vôtre tout en vous respectant et regagnant votre liberté par la voie de la séparation.

Nous souhaitons tout d'abord vous transmettre que ces violences sont interdites par la loi.  Nous nous demandons dans quelle mesure vous imaginez que votre conjoint pourrez également avoir des idées suicidaires lorsque vous parlez de "menaces d'autodestruction" ?

Les menaces au suicide en cas de demande de séparation de l'un-e des partenaires sont des infractions au code pénal dans le sens qu'elles représentent des moyens de contraintes (Art. 181 CP) entravant la liberté d'action de l'autre (de se séparer). Ce que vous semblez vivre aujourd'hui et qui vous pousse à nous écrire.

Nous lisons dans votre message votre préoccupation pour votre partenaire et votre volonté de vous séparer tout en veillant à ce que la situation ne s'exacerbe pas. Nous partageons votre analyse dans le sens où les phases de séparation sont des période "à risque" lorsqu'il y a des violences conjugales. En ce sens, nous vous encourageons à vous entourer de professionnel-les spécialisé-es dans les violences au sein du couple qui pourront vous accompagner pas à pas dans vos démarches. Vous pourrez ainsi mettre un place un "plan de séparation" afin de quitter votre conjoint, le domicile commun ou le faire quitter le domicile commun tout en veillant à l'intégrité de chacun. 

A Berne, vous pourriez contacter le Centre LAVI Berne. Les centres LAVI (Loi d’Aide aux Victimes d’Infractions) proposent des consultations gratuites et confidentielles pour toutes personnes ayant été victime de différentes formes de violences qu’elles aient été physiques, sexuelles ou psychiques. Les professionnel-le-s de l’aide aux victimes pourront prendre un temps d’écoute et vous renseigner sur les questions d’ordre juridique, psychologique et social. Dans votre situation, ces professionnel-les pourraient comprendre avec vous quelle est la meilleure façon de planifier votre séparation et vous accompagner dans vos démarches.

De la même manière, nous comprenons que vous êtes inquiet pour votre partenaire, qui menace de se faire du mal en cas de séparation: vous êtes celui qui le connaît le mieux et vous savez donc de quoi il est capable, si vous pensez que celui-ci pourrait avoir des pensées auto ou hétéro aggresssives, vous pourriez également demander au Centre LAVI des adresses d'aide utiles pour votre partenaire, comme des services d'aide psychiatrique. En cas de crise, nous vous encoureagons à appeler la police au 117 qui pourra vous protéger et, si le bail de votre apprtement est à votre nom et non celle de votre conjoint, l'expulser du domicile

Nous espérons avoir pu vous aider, notre porte reste toujours ouverte si vous avez une nouvelle question ou si vous souhaitez nous donner de vos nouvelles dans quelque temps. Avec nos meilleures pensées.

Mon entourage m'interpelle sur ce que je vis, je me sens perdue, est-ce que je subis de la violence psychologique..?

Bonjour,  Vous nous écrivez car vous vous sentez perdue et vous vous demandez ce qui serait le plus bénéfique pour vous dans votre situation. Nous lisons que vous avez su vous entourer, autant de professionnel-le-x.-s que de personnes de votre...

Question
01 September 2024 - Jun

Bonjour,
J’avoue être complètement perdue mais je suis entourée par des professionnels de la santé qui s’inquiétaient pour moi mais ne me disent pas clairement si je subis de la violence conjugale psychologique ou non et si je dois partir pour mon bien-être ou si un bourreau peut changer.

Notre relation a été très rapide, je suis tombée enceinte au bout de 6 mois et 3 ans après, nous avons eu un deuxième enfant. Mon mari est un homme très colérique depuis toujours, il est à fleur de peau, n’a pas toujours eu une vie facile dans le passé, il ne gère pas l’argent et est très dépensier, il travaille à 120%, semble très cash mais je me suis demandé plusieurs fois si c’était aussi un mythomane…
Il me parle mal mais il le fait avec tout le monde, nous ne voyons rien de la même manière à l’heure actuelle et j’ai toujours peur qu’il rentre et me fasse des commentaires si je n’ai pas fait la vaisselle par exemple. J’ai l’impression qu’il ne me laisse pas faire certaines activités mais il a toujours une bonne excuse, on dirait qu’il veut être chou mais je me méfie maintenant car j’ai peur de tomber dans la phase « lune de miel », une des dernière phrase qu’il m’a dite : « on habite où tu voulais, près de tes amis donc tu n’as pas le droit de te plaindre. ». Depuis que nous avons été voir un thérapeute de couple il y quelques jours, il est tout mielleux, dit qu’il va faire des efforts, a peur de me perdre etc. Je sais qu’il m’aime malgré tout et je sais qu’il n’a pas envie de payer une pension de divorce non plus !

Comment puis-je être sûre à 100% que je subis de la violence psychologique de sa part ? Quels sont les signaux ? J’ai l’impression d’abuser, d’avoir créer un problème dans notre relation mais si la sage femme qui nous suivait, ma thérapeute et ma maman me disent que je dois m’écouter et que si j’ai mal au ventre ce n’est pas pour rien… merci beaucoup à vous !

Réponse
04-09-2024

Bonjour, 

Vous nous écrivez car vous vous sentez perdue et vous vous demandez ce qui serait le plus bénéfique pour vous dans votre situation. Nous lisons que vous avez su vous entourer, autant de professionnel-le-x.-s que de personnes de votre entourage ; en même temps, vous êtes à la recherche de repères et de réponses concernant un type de violence, la violence psychologique, et vous vous demandez quels sont les signaux indiquant l’usage de cette forme de violence. 

Tout d’abord nous tenons à souligner votre démarche ; il n’est pas facile d’exposer ses doutes et, malgré eux, vous avez réussi à identifier des éléments qui, dans votre couple, vous interrogent

Dans le contexte que vous nous donnez, vous décrivez la rapidité avec laquelle s’est formée votre couple et ensuite votre famille. Vous décrivez aussi le caractère de votre mari. D’un côté vous relevez son amour pour vous, d’un autre côté vous remarquez plusieurs comportements qui vont contre vos valeurs, notamment le fait de mal vous parler ou de vous faire des commentaires si quelque chose ne lui convient pas. De plus, vous dites aussi anticiper son arrivée en ayant peur de ses reproches.

Concernant la violence psychologique, c’est vrai qu’elle peut être difficile à identifier, néanmoins cela n’est pas impossible et vous avez déjà identifié plusieurs comportements qui y correspondent. En effet, parmi les exemples que vous nous donnez il y a le fait que votre mari ne prenne pas en compte vos préférences ou qu'il vous parle mal. Concernant ce point, vous écrivez que votre mari "semble très cash"; qu'est-ce que vous entendez par là ? A-t-il des mots blessants envers vous ou vous rabaisse-t-il ? 

Si cela vous est utile, vous pouvez trouver sur le site de violencequefaire.ch quelques informations et quelques exemples sur la violence psychologique pour vous orienter. Nous mettons aussi à disposition un podcast sur le sujet des violences conjugales, et un épisode est dédié à la violence psychologique. En outre des tests peuvent vous aider à confirmer la présence de violence dans la relation. Enfin sur notre page instagram, nous avons publié une campagne sur la violence psychologique avec des exemples concrèts et des témoignages.

On sait que la violence psychologique a de grands impacts sur l'estime des personnes qui en sont victimes; comment vous percevez-vous de ce point de vue là ? Comment ont évolué vos doutes et vos questionnements depuis le début de votre relation ? 

Nous comprenons par votre message que vous avez besoin de pouvoir vous faire confiance. Si vous le permettez, puisque nous n’avons pas tous les éléments de votre situation, nous nous permettons de vous poser encore quelques questions qui pourraient vous permettre de trouver plus certitudes :

  • En quoi est-ce important pour vous d'identifier l'origine de votre mal-être au sein de votre relation et en quoi est-ce important d'évaluer si vous vivez de la violence psychologique?
  • La violence conjugale touche aussi les enfants, qui perçoivent beaucoup de choses et en souffrent également. Vous avez dit être la maman de deux enfants, comment vivent-ils les tensions dont vous nous parlez ? Qu’est-ce que vous leur souhaiteriez ? De la même manière, quelle famille vous vous souhaiteriez ?
  • Dans votre question vous mettez côte à côte l’amour de votre mari pour vous et son éventuel refus de payer une pension alimentaire en cas de divorce; qu’en est-il de cette éventualité ? Quels seraient les bénéfices pour vous et vos enfants à l'envisager ?
  • Enfin, vous avez évoqué la phase de lune de miel du cycle de la violence, qu’est-ce que cela représente pour vous ? Quelles sont les limites que vous pourriez vous fixer qui vous indiqueraient le début d'un nouveau cycle de la violence ? 

Nous espérons que ces quelques questions puissent vous aider à trouver l'assurance et l'éclairage que vous cherchez; nous restons bien entendu à disposition, n’hésitez pas à recontacter l’équipe de VQF au besoin.

Bien cordialement

Mon conjoint m'a crié dessus, m'a insulté et m'a tabassée dans une ruelle. J'ai des marques partout, j'ai peur, que..?

Bonjour, Vous avez récemment vécu une situation de violences extrême avec votre conjoint et vous aimeriez savoir comment procéder suite à cet événement. Vos amis souhaitent que vous portiez plainte mais vous avez peur de la réaction de monsieur. Vous...

Question
25 August 2024 - Sab

Bonjour

Vendredi nous sommes sorti avec mon conjoint et il s'est mis à me crier dessus car il y avait un de mes ex. Il m'a insultée et m'a plaquée contre le mur.
J'ai décidé de partir mais m'a retrouvée dans une ruelle et il m'a tabassée. Il m'a traînée sur le sol, m'a mis des coups de pieds et de poings dans le ventre, il m'a étranglée, tapé la tête sur le sol et tordu le bras.
J'ai des marques partout.
Mes amis veulent que je porte plainte. Moi j'ai peur qu'il se venge encore plus.

Comment faut-il que je procédé?

Réponse
28-08-2024

Bonjour,

Vous avez récemment vécu une situation de violences extrême avec votre conjoint et vous aimeriez savoir comment procéder suite à cet événement. Vos amis souhaitent que vous portiez plainte mais vous avez peur de la réaction de monsieur. Vous avez ainsi décidé d’écrire à VIOLENCE QUE FAIRE afin de vous sentir confiante et rassurée concernant les démarches à entreprendre.

Tout d’abord, nous saluons votre démarche de nous écrire, il faut beaucoup de courage pour sortir du silence et demander de l’aide.  Notre association a pour but d’informer les personnes sur les dynamiques de violences conjugales et de les orienter vers des ressources qui pourrait les soutenir.

Votre récit décrit une scène de violences physique. Permettez-nous de rappeler que les actes dont vous avez été victimes sont des infractions du code pénal et sont ainsi interdits et punissables par la loi.  Qu’elles se produisent pour la première fois ou qu’elles soient répétitives, ces violences n’ont pas lieu d’être dans un couple.

Permettez-nous de vous poser des questions à titre introspectives afin de mettre en lumière ce dont vous avez besoin et les ressources que vous disposez déjà:   

  •          Qu’est-ce qui vous aiderait à vous sentir en sécurité dans cette situation ?
  •          Envers qui pouvez-vous vous tourner pour avoir du soutien ?
  •          Qu’est-ce qui vous permettrait d’être rassurée ?
  •           Quelles sont les avantages d’entreprendre des démarches dans votre situation ?

Nous allons vous proposer ici des pistes d'action qui ont pu être utiles à des personnes dans des situations similaires à la vôtre.

Afin de vous sentir soutenue et protégée dans cette situation, nous vous conseillons de faire appel à un centre LAVI. Ces centres de consultation LAVI viennent en aide aux personnes victimes de violences conjugales dans le canton du Valais. Ils/elles offrent un espace confidentiel et gratuit. Les spécialistes prendront le temps d’écouter votre récit et vous accompagneront dans chacune des étapes que vous souhaitez entreprendre. Ils/elles peuvent également vous proposer des hébergements d’urgence afin de garantir votre sécurité. Préoccupation qui est au coeur de votre message, qui est légitime et que nous comprenons.  Les appeler ne vous engagent à rien, vous n’êtes en aucun cas obligé de porter plainte pour bénéficier de leurs prestations. Ils/elles sont joignables du lundi au vendredi de 8h00 à 17h00 au 027 607 31 00.

Lors de situation de violences physiquse, nous encourageons les personnes à se rendre le plus rapidement possible à l’Unité de Médecine des Violences à Sierre dans le but de garder une preuve de l’événement dont elles ont été victimes. Cette consultation spécialisée aux victimes de violences est gratuite et confidentielle.  Un constat de coup et blessures n'est remis qu'à vous et ne vous engage à rien. Ce document peut s'avérer très précieux si vous souhaitez plus tard engager des démarches en justice. Il s’agit uniquement d’un document qui pourra servir de preuve en cas de besoin. Cette unité se trouve à Sierre et vous pouvez les contacter au 027 603 63 70.

Si une prochaine situation similaire devait se produire, n’hésiter pas à contacter la Police au 117. Le comportement qu’a eu votre conjoint est interdit et la Police se doit d’intervenir afin de garantir votre sécurité.  

Nous espérons que nos informations vous seront utiles et vous permettrons d’aller de l’avant dans votre situation. N’hésitez pas à nous réécrire si vous en ressentez le besoin, notre équipe est à votre disposition.

Nous vous envoyons nos meilleures salutations.

Comment aider un proche qui subit des violences psychologiques?

Bonjour, Nous comprenons, à travers votre message, que vous vous inquiétez pour votre sœur, qui est victime de violence psychologique, et que vous souhaitez l’aider. Vous faites preuve de courage et de détermination en vous adressant à notre plateforme en...

Question
16 August 2024 - Bou

Comment puis-je la persuader qu’il faut sortir de cette situation ? Elle me dit vouloir en sortir mais ne fait rien puisqu’elle est bloquée financièrement.

Réponse
20-08-2024

Bonjour,

Nous comprenons, à travers votre message, que vous vous inquiétez pour votre sœur, qui est victime de violence psychologique, et que vous souhaitez l’aider. Vous faites preuve de courage et de détermination en vous adressant à notre plateforme en ligne pour recevoir du soutien. Être témoin de la souffrance d'un proche peut être difficile à vivre et susciter différentes émotions. Il est important de ne pas rester seule avec ce vécu et d'en parler également avec des professionnel-le-x-s du domaine.

En vous lisant, nous ne savons pas précisément de quelle forme de violence votre sœur est victime. Nous comprenons qu’elle souhaite se libérer d’une relation empreinte de violence, mais que, pour des raisons financières, cela reste complexe. Sortir d’une relation violente est un processus qui peut prendre du temps. Parfois, les victimes peuvent ressentir de l’ambivalence face au choix de rester ou de partir, même si elles en souffrent. Dans ces situations, elles souhaitent à la fois vivre une relation plus sereine et épanouissante, mais craignent aussi les répercussions d’un tel changement de vie, notamment en lien avec leur situation administrative.

Dans ce contexte, il peut être utile d’échanger avec un-e professionnel-le du domaine. Chaque situation est différente, et pour aider votre sœur et l’orienter en fonction de sa situation spécifique, il serait nécessaire de connaître plus de détails. À cet effet, nous pourrions vous proposer de prendre rendez-vous à la Consultation ambulatoire de la Fondation Malleyprairie, qui offre des entretiens gratuits et confidentiels pour les personnes victimes de violence souhaitant recevoir du soutien et des conseils. Pour ce faire, vous pouvez contacter le 021/620.76.76 et fixer un rendez-vous.

Pour obtenir des réponses sur la situation administrative de votre sœur, elle pourrait également s'adresser à la Consultation du CSP pour les jeunes : Jet Service, en les contactant par téléphone au 021/560 60 30 ou par mail à jet.service@csp-vd.ch.

En espérant que notre réponse vous sera utile pour aider votre sœur, nous lui souhaitons de trouver les ressources nécessaires pour évoluer vers des relations épanouissantes. Nous restons disponibles et c'est avec plaisir que nous répondront à une nouvelle question ou que nous prenons de vos nouvelles si vous souhaitez nous en donner.

Nous vous adressons nos meilleures pensées. 

Je l’aime, mais je sais que je suis en danger si je reste avec lui.

Bonjour, Après trois années de relation avec votre copain, vous semblez actuellement confrontée à des émotions contradictoires. Une part de vous est encore amoureuse et souhaite offrir une chance à votre couple, tandis qu'une autre part est consciente que votre...

Question
14 August 2024 - Plm

Bonjour,

Je me permets de vous contacter car je suis un peu perdue et je ne sais pas quel choix faire. Cela fait 3 ans que je suis avec mon compagnon mais celui-ci a commencé à devenir violent car je sortais avec mes amies et à chaque fois que je rentrais à l’appartement, j’avais la boule au ventre car il pensait que je voyais d’autres hommes alors que c’est tout le contraire. Il m’a une fois balancé son téléphone au visage et j’ai eu un bleu énorme pendant 1 mois… j’ai du mentir et dire que je m’étais cogné. Après, il revenait non pas en s’excusant car ne il sait jamais excuser, pour lui c’était normal de me faire ça au vu de comment je lui avais répondu. Un autre soir, je rentrais d’une soirée entre amis et il m’a menacé par message, je ne pensais pas qu’il allait mettre à exécution ses menaces mais il ma attraper par les cheveux, ma serrer le coup, et il me tapait, il a failli me tuer ce soir là. Il m’a cogne contre le mur. Ses parents habitant juste à côté, ont entendu le bruit et sont venus. Sa maman s’interposait entre lui et moi et il me répétait qu’il voulait me tuer. Finalement, il est revenu vers moi comme après chaque embrouille, je suis aussi aller vers lui car j’ai mis ça sur le coup de l’énervement mais plus j’y pense, plus je pense que ce n’est pas normal que j’ai acceptée ça, cela m’a beaucoup impacté psychologiquement et j’ai peur quand quelqu’un ose lever le bras vers moi. Je suis actuellement encore avec lui dans l’appartement car nous avons eu une longue discussion mais je sens qu’au fond de moi je n’arriverai pas. Je sais qu’il recommencera à la moindre dispute. Au fond de moi, je l’aime malgré tout, je le pardonne malgré tout mais je n’arrive pas à continuer. Je ne sais pas quoi faire. Auriez-vous des conseils ? Être seule me fait peur, cela fait quand même 3 ans que nous sommes tous les jours ensemble. Merci d’avance de votre lecture

Réponse
15-08-2024

Bonjour,

Après trois années de relation avec votre copain, vous semblez actuellement confrontée à des émotions contradictoires. Une part de vous est encore amoureuse et souhaite offrir une chance à votre couple, tandis qu'une autre part est consciente que votre copain a franchi la limite à plusieurs reprises, et vous savez que vous êtes potentiellement en danger si vous poursuivez cette relation. Vous souhaitez retrouver de la clarté et aspirez à une vie sereine où la violence n’a pas sa place.

Tout d'abord, nous vous remercions pour votre confiance et pour nous avoir partagé un bout de votre histoire. Nous savons qu'il faut beaucoup de courage pour demander de l’aide. Notre association a pour but d’informer les utilisateurs et utilisatrices de notre site sur les dynamiques de la violence conjugale et de les orienter vers des ressources qui pourraient les soutenir.

D'après votre message, nous percevons que vous êtes en pleine réflexion sur votre relation et que vous avez besoin de retrouver de la clarté. Pour approfondir cette réflexion, nous souhaiterions, si vous le voulez bien, vous poser quelques questions introspectives :

  • Si votre couple était une recette, quels seraient les ingrédients que vous voudriez y inclure ? Pensez-vous que votre copain est en mesure de vous apporter ces ingrédients ?
  • De quoi auriez-vous besoin pour surmonter vos peurs ?
  • Qui sont les personnes ressources qui pourraient être présentes pour que vous ne vous sentiez pas seule ?

Vous avez mentionné que vous rentrez parfois chez vous avec la « boule au ventre ». Bien que cette sensation soit très désagréable, elle vous alerte sur un danger potentiel. En effet, les actes de violence physique que vous avez décrits (jeter des objets, étranglement, coups) nous inquiètent. Il nous apparaît important de souligner que votre copain n’a aucunement le droit d’user de violence à votre égard. Ses agissements sont graves et punis par la loi.

Nous souhaitons également attirer votre attention sur le fait que la description des violences que vous subissez correspond fortement au cycle de la violence conjugale. Avez-vous eu l'occasion de lire notre page dédiée à ce sujet ? Ce mécanisme est fréquent dans les cas de violence conjugale. Plus les violences se répètent, plus elles peuvent devenir graves, ce qui semble être votre cas. Votre copain a commencé par s’énerver lorsque vous sortiez avec vos amis, et peu à peu, il a mis ses menaces à exécution en ayant recours à la violence physique.

En apprenant davantage sur le cycle de la violence, quels risques voyez-vous à rester dans cette relation ? À l'inverse, quels avantages percevez-vous à la quitter ?

En nous écrivant, vous avez déjà franchi un pas important : vous avez brisé le cycle de la violence conjugale en ne restant pas seule avec votre histoire. Il existe dans le canton du Jura des professionnel-le-x-s qui sont là pour vous tendre la main et vous aider à retrouver de la clarté. Nous aimerions ainsi, si vous le voulez bien, vous transmettre une adresse qui a pu aider des personnes qui ont vécu une situation similaire à la votre.

Connaissez-vous le centre LAVI du Jura ? Ces centres offrent un soutien juridique, psychologique et matériel aux personnes victimes d’une infraction du code pénal. La violence physique étant une infraction, vous avez le droit de recevoir les prestations de la LAVI. En prenant contact avec ce centre, vous serez reçue par une personne spécialiste du domaine qui pourra vous offrir un soutien gratuit et confidentiel. Si vous vous sentez en danger chez vous, les centres LAVI peuvent également proposer un hébergement d’urgence. Prendre contact avec eux ne vous engage en rien ; vous n'êtes en aucun cas obligée de porter plainte pour bénéficier de leurs prestations. Vous pouvez joindre le centre LAVI en composant le numéro suivant : 032 420 81 00.

Nous souhaitons également vous rappeler qu’à tout moment, vous pouvez contacter la police au 117. Les forces de l'ordre sont habituées à intervenir dans les cas de violence conjugale et peuvent expulser l’auteur des violences pour une durée déterminée.

Nous espérons que notre réponse vous aura aidée à retrouver de la clarté et à faire les démarches qui vous semblent les plus justes pour retrouver une vie sans violence. Nous restons à votre disposition et serons ravis de répondre à toute nouvelle question ou de prendre de vos nouvelles si vous le souhaitez. Nous vous envoyons nos meilleures pensées.

Malgré la séparation, les violences psychologiques continuent et s'intensifient. Que faire ?

Bonjour, Pendant des années, vous vous êtes battue pour sauver votre couple. Vous avez enduré de nombreux comportements inappropriés de la part de votre mari, tenté une thérapie de couple, et toujours trouvé un moyen de faire des compromis pour...

Question
09 August 2024 - MSC

Bonjour,

J’ai été en couple pendant 6 ans avec le père de mon fils, âgé aujourd’hui de 3 ans, et notre relation m’a laissé des marques que je pense ne jamais réussir à effacer. 

Le profil du père de mon fils est une personne plutôt fière d’elle, presque arrogante, aimant dominer les autres et imposer sa morale et sa manière de penser. Nous formions un couple heureux les 2 premières années puis au fur et à mesure du temps notre relation s’est dégradée. Je n’étais jamais assez bien pour lui et était toujours critiquée sur le moindre de les faits et gestes. Il est ultra maniaque et ne supporte pas le désordre par exemple, sans pour autant participer aux tâches ménagères. Nous avons fait une thérapie de couple et la thérapeute a directement identifié un besoin de perfection chez lui qu’il se doit de comprendre. De mon côté, je vivais des nombreuses remarques et reproches au quotidien comme des micro agressions qui me donnaient un sentiment d’échec.

Cet homme m’a quitté de nombreuses fois (une dizaine) et à chaque fois je lui demandais de reconsidérer sa décision afin de sauver notre couple ou notre famille. Je lui promettais de faire les efforts demandés bien que je savais que je n’avais pas à les faire. Peut être était-ce par peur de l’abandon…

Puis au fur et à mesure des blessures, je me suis détachée de lui et j’ai arrêté de faire le dos rond pour arranger les choses. Puis j’ai rencontré un autre homme, et j’ai fini par tromper le père de mon fils. J’ai ensuite quitté le père de mon fils, à la fois en raison de cette infidélité mais également par prise de conscience que je ne pouvais plus vivre ainsi. Depuis, je vis un enfer et le père de mon fils saisie la moindre des occasions pour m’humilier pour mon manque d’honnêteté et loyauté envers lui, n’hésites pas à me dire que tout est de ma faute et que j’ai gâché sa vie ainsi que celle de note fils. Selon moi, il ne comprend pas que ce sont ses agissements qui m’ont poussé à commettre cette tromperie et je culpabilise. J’ai peur que mon fils m’en veuille et j’ai également peur de ne jamais réussir à vivre une relation de couple saine après tout ceci.

Suis je folle de penser que je suis également une victime de son comportement ?

Merci

Réponse
13-08-2024

Bonjour,

Pendant des années, vous vous êtes battue pour sauver votre couple. Vous avez enduré de nombreux comportements inappropriés de la part de votre mari, tenté une thérapie de couple, et toujours trouvé un moyen de faire des compromis pour maintenir votre relation. Malgré tous vos efforts, vous avez progressivement réalisé que cette relation ne vous convenait plus, et vous avez pris la décision d'y mettre un terme. Depuis, les agressions psychologiques de votre ex-mari se sont intensifiées, vous laissant avec de nombreuses questions et un besoin de clarté et de compréhension sur ce que vous traversez.

Les comportements que vous décrivez, tels que les critiques constantes, le contrôle de votre manière de faire le ménage et les humiliations, sont en effet des formes de violence psychologique. Moins visible que d'autres types de violence, cette violence peut profondément affecter l'estime de soi des personnes qui la subissent quotidiennement. De plus, la violence conjugale touche également les enfants : même s'ils ne sont pas directement les cibles des agressions, ils ressentent tout et en sont également victimes. Les sentiments négatifs que vous éprouvez face à ces agressions sont une réaction normale à une situation qui ne l’est pas. Vous avez le droit de vous protéger en mettant fin à cette relation et en refusant de subir ces agressions psychologiques après votre rupture, même si vous avez trompé votre mari.

À travers votre message, nous comprenons que plusieurs peurs et questionnements découlent de cette situation. Nous aimerions, si vous le souhaitez, vous poser quelques questions afin d'alimenter davantage votre réflexion :

  • Vous dites avoir de nombreuses peurs (que votre fils vous en veuille, peur de ne jamais vivre une relation saine). De quoi auriez-vous besoin pour apaiser ces craintes ?
  • Quelles ont été vos forces et vos ressources qui vous ont permis de prendre la décision de mettre un terme à la relation ?
  • Quelles sont les personnes ressources sur qui vous pouvez compter et qui pourraient vous soutenir en ce moment ?

Vous n’êtes pas seule, et il existe des structures qui peuvent vous aider à vous protéger des agressions psychologiques que vous subissez de la part de votre mari. Nous allons ci-dessous vous transmettre une adresse qui a été utile à des personnes ayant vécu des situations similaires à la vôtre.

Connaissez-vous le centre d’accueil Malleyprairie ? Ce centre propose des consultations en ambulatoire à Lausanne ou en itinérance dans les villes du canton de Vaud, dans le but de parler de la violence conjugale et de tenter de trouver des alternatives ou des informations pour y remédier. Les consultations de ce centre sont gratuites et confidentielles. Vous pouvez les joindre par téléphone en composant le numéro suivant : 021 620 76 76 ou par mail à l’adresse suivante : info@malleyprairie.ch.

Nous espérons que notre réponse vous aura permis de retrouver de la clarté et vous aura donné des pistes pour vous protéger. Nous restons à votre disposition et c’est avec plaisir que nous vous répondrons si vous avez une nouvelle question ou que nous prendrons de vos nouvelles si vous souhaitez nous en donner. Nos meilleures pensées vous accompagnent.

Je suis ami avec un couple dans lequel il y a de la violence. Comment puis-je les soutenir ?

Bonjour,  Votre ami use depuis plusieurs années de violences physiques et psychologiques sur ses compagnes.  Récemment, sa compagne s’est confiée à des amies et la situation vous préoccupe. Vous souhaiteriez intervenir mais il est difficile de savoir « par où...

Question
09 August 2024 - Jac

Bonjour,
Un ami proche a use depuis plusieurs années de violences verbales et psychologiques sur ses différentes compagnes. Il y a peu de temps, sa compagne actuelle a décrit à deux amies avoir été violenté physiquement suite à une banale dispute.
Cette situation est discutée dans notre groupe d'ami.e.s, sans pour autant que quelqu'un amorce un réel dialogue avec la victime ou l'agresseur.
En discussion avec deux amies, nous cherchons un moyen d'intervenir, mais craignions que parler à l'agresseur aie des répercussions (menaces, ou renforcement des comportements violents) sur la victime.
En ce qui concerne la victime, son récit de l'agression me fait penser en quelques sortes à un appel à l'aide, mais elle ne me semble pas du tout prête à engager un réel dialogue et minorise très clairement les faits.
Auriez-vous un conseil à nous donner?
Merci d'avance et meilleures salutations

Réponse
12-08-2024

Bonjour, 

Votre ami use depuis plusieurs années de violences physiques et psychologiques sur ses compagnes.  Récemment, sa compagne s’est confiée à des amies et la situation vous préoccupe. Vous souhaiteriez intervenir mais il est difficile de savoir « par où commencer ». En effet, vous avez l’impression qu’il s’agissait d’un appel à l’aide de la part de la compagne de votre ami, mais en même temps vous trouvez qu’elle n’a pas l’air prête à en parler et qu’elle minimise les faits. Vous craignez aussi des répercussions si vous en parlez à votre ami, c’est pourquoi vous nous avez contacté-e-s et souhaiteriez avoir plus de clarté.

Nous souhaitons tout d'abord saluer votre démarche de nous écrire afin de trouver des pistes de solutions pour votre ami et sa compagne. Si vous nous le permettez, nous aimerions d'abord vous transmettre quelques informations qui pourraient vous être utiles dans votre situation.

La violence au sein du couple fonctionne sous la forme d'un cycle, "le cycle de la violence", qui a la particularité d'augmenter en intensité et en fréquence si rien n'est entrepris pour le briser. Ce cycle de la violence va avoir comme effet une augmentation du contrôle de l’auteur-e sur la victime. De plus, la violence aura pour conséquence des sentiments de peur, de crainte, de honte ou encore d’isolement de la victime. Selon la phase du cycle, comme par exemple lors de la phase « lune de miel », la victime aura tendance à justifier les actes de violence ou à les minimiser. Il s’agit là de réactions normales à une situation qui elle ne l’est pas. Les violences psychologiques sont constituées de disputes fréquentes, d'insultes à répétition, de cris, de dénigrements, de menaces, de contrôle d'un-e partenaire sur l'autre. Il y a un risque élevé que ces violences s'intensifient et s'accompagnent de violences physiques, d'où l'importance de pouvoir bénéficier de l'aide de professionnel-le-x-s. Les violences, qu’elles soient psychologiques ou physiques, sont graves et interdites par la loi. Est-ce que ces informations font écho à la situation de votre ami et de sa compagne? 

Concernant la compagne de votre ami, si vous nous le permettez, nous souhaiterions vous poser quelques questions à titre introspectif:

  • Qu’est-ce qui vous fait penser qu’il s’agit d’un « appel à l’aide »?
  • Quels éléments vous amènent à penser qu'elle ne serait pas prête à engager un dialogue? Est-ce que vos amies ont essayé de lui parler, en vain?

Il est important qu'elle ait pu se confier à vos amies, cela démontre un précieux lien de confiance qu'il est important de préserver afin que la victime ne s’isole pas. Par exemple, vos amies pourraient lui proposer de se voir sans son conjoint et profiter de ce moment pour lui dire qu’elles sont inquiètes et qu'elles sont là pour elle si elle aimerait en parler ou au cas où elle aurait besoin d'aide. Elles pourraient lui donner le lien de notre site internet ou alors lui proposer de l’accompagner chez des professionnel-les du domaine des violences au sein du couple. Il est important de ne pas brusquer la personne, tout en essayant de la mettre « en mouvement » et à son rythme.

Concernant une éventuelle discussion avec votre ami, il nous est difficile d’évaluer le risque de conséquences sur la victime: qu’est-ce qui vous ferait craindre des répercussions sur cette dernière? Une solution pourrait être de demander à la victime si elle est d’accord que vous parliez à son conjoint des violences. Si une discussion s’amorce, nous vous encourageons à condamner la violence et faire part de la gravité de la situation à l’auteur. Vous pourriez l’encourager à parler à des professionnel-les et/ou nous écrire sur notre site.

Être témoin de violence n’est pas une position facile, d’autant plus lorsqu’il s’agit d’un couple d’ami, mais nous pensons qu’il peut parfois suffire d’un geste ou d’une parole pour amorcer un changement dans une situation de violence. C’est pourquoi nous avons dédié une page entière de notre site internet aux témoins de violence : nous vous encourageons vivement à y jeter un œil, cela pourrait vous aider afin de pouvoir accompagner au mieux votre ami ainsi que sa compagne. 

Concernant les adresses utiles dans le canton de Neuchâtel, les victimes de violence au sein du couple peuvent s’adresser à l'association Solidarité Femmes et le Centre d'Aide aux Victimes (SAVI). Ils proposent des entretiens gratuits et confidentiels pour toutes personnes étant confrontées à des violences domestiques. Au besoin, ils disposent également d'un foyer pour femmes et enfants si votre amie ne se sentirait plus en sécurité dans votre maison. Leur équipe est joignable au numéro: (032) 889-66-49 ou par email à : savi.ne@ne.ch. Ils disposent également d'une ligne téléphonique de la violence domestique au (032) 886-46-36.

Pour les auteur-es de violence au sein du couple, votre ami pourrait contacter le service pour auteur-e-s de violence conjugale (SAVC) au 032 886 80 08 ou par mail à savc@cnp.ch.

Finalement, si vous êtes témoin d’une scène de violence, vous pouvez appeler la police au 117. En effet, la violence conjugale est composée d’infractions punies par la loi. Une partie de celles-ci sont poursuivies d’office. Suite à un appel à la police, différentes procédures peuvent s’ouvrir: expulsion du domicile pour la personne auteure, dépôt de plainte et possibilité séparation. Des mesures de protection peuvent être mises en place pour protéger la personne victime. Cette personne peut également les appeler lors du moment de crise par elle-même ou se rendre dans n’importe quel poste de police pour déposer plainte pour la violence vécue.

Nous espérons de tout coeur avoir pu vous aider à trouver plus de clarté. Notre porte reste toujours ouverte si vous avez une nouvelle question ou si vous souhaitez nous donner de vos nouvelles dans quelque temps. Avec nos meilleures salutations.

Comment réussir à identifier la violence psychologique au sein d'un couple ?

Bonjour, Vous semblez rechercher des éclaircissements sur la thématique de la violence psychologique au sein du couple. Vous avez bien fait de nous contacter. Notre association s'engage à informer les utilisateurs et utilisatrices de notre site sur les dynamiques de...

Question
06 August 2024 - Cri

A partir de quand y a t il des violences psychologiques dans un couple?
Se peut t’il que l entourage le remarque et pas la personne concernée?

Réponse
06-08-2024

Bonjour,

Vous semblez rechercher des éclaircissements sur la thématique de la violence psychologique au sein du couple. Vous avez bien fait de nous contacter. Notre association s'engage à informer les utilisateurs et utilisatrices de notre site sur les dynamiques de la violence conjugale et à les orienter vers des ressources adaptées pour les soutenir.

Pour commencer, nous aimerions vous poser quelques questions afin de mieux comprendre votre situation.

  • Avez-vous eu l'occasion de lire notre page sur la violence psychologique ?
  • Les exemples de violence psychologique que nous y mentionnons font-ils écho à votre situation ?
  • Pourriez-vous nous donner un exemple de comportement que vous vivez et qui vous semble être une forme de violence psychologique ?

La violence psychologique est l'une des formes de violence conjugale les plus invisibles et difficiles à identifier. Elle peut commencer par des propos qui paraissent mineurs au départ, tels que des remarques dénigrantes, des humiliations, des interdictions, ou un contrôle sur les faits et gestes de l'autre, ainsi que des menaces et de l'intimidation. Progressivement, ces agressions psychologiques peuvent s'intensifier, jusqu'à ce que la personne qui en est victime ne parvienne plus à reconnaître la violence qu'elle subit au quotidien, peut-être parce qu'elle s'est « habituée » à ce type de traitement. Il est courant que l'entourage tente d'alerter la victime sur la nature abusive de ce qu'elle vit, mais il peut être difficile pour elle de l'accepter.

Chez VIOLENCE QUE FAIRE, nous tenons également à souligner que ce n'est pas parce que la violence psychologique ne laisse pas de traces visibles, contrairement à la violence physique ou sexuelle, que ses conséquences sont moins graves. Être constamment exposé à des remarques négatives, des reproches, des insultes ou des menaces peut affecter la santé physique et mentale de la personne qui subit cette violence. De plus, si des enfants en sont témoins quotidiennement, ils peuvent aussi être affectés par les remarques négatives dirigées contre l'un de leurs parents, même s'ils ne sont pas les victimes directes de ces attaques verbales.

Après avoir lu ces quelques lignes sur la violence psychologique, comment vous sentez-vous ?

Que vous soyez victime ou témoin de violence conjugale, il est important de vous rappeler que vous n'êtes pas seule. Il existe des ressources pour vous venir en aide. Si vous le souhaitez, nous pouvons vous transmettre des ressources qui ont été utiles à des personnes ayant vécu des situations similaires à la vôtre.

Tout d’abord, nous aimerions vous informer que notre site regorge de ressources pour mieux comprendre la violence conjugale. Vous avez la possibilité de passer des tests qui vous aideront à déterminer si votre relation est empreinte de violence. Nous avons également créé un podcast sur le sujet des violences conjugales, avec un épisode dédié spécifiquement aux violences psychologiques. Écouter les témoignages d'autres victimes et d'expert-e-s dans le domaine pourrait peut-être vous aider à mieux comprendre votre situation. Enfin, sur notre page Instagram, nous avons publié plusieurs posts sur la violence psychologique, où nous décrivons cette forme de violence et proposons des ressources pour vous aider.

Vous avez aussi la possibilité, si vous le souhaitez, de contacter des institutions qui viennent en aide aux victimes de violence conjugale. Connaissez-vous le centre d'accueil Malleyprairie ? Ce centre offre des consultations gratuites et confidentielles dans le canton de Vaud avec des spécialistes du domaine, dans le but de parler de la violence conjugale et d'essayer de trouver des solutions ou des informations pour y remédier. Vous pouvez les joindre au 021 620 76 76.

Nous espérons que ces informations vous auront apporté des éclaircissements sur vos questionnements. Nous restons à votre disposition et c'est avec plaisir que nous vous répondrons si vous avez de nouvelles questions ou que nous vous lirons si vous souhaitez nous donner des nouvelles. Nous vous adressons nos meilleures pensées.

Je suis perdue car il arrive à me faire croire que c'est moi qui a un problème. Que faire ?

Bonjour, Vous nous évoquez les doutes que vous posez sur votre relation, votre compagnon et vous même. Il vous est difficile d'identifier si c'est votre partenaire qui a un comportement inadéquat ou vous qui êtes trop exigeante. Vous souffrez psychiquement...

Question
30 July 2024 - Val

Depuis très longtemps déjà j'ai la sensation que mon copain se nourrit de mon malheur.. et c'est une sensation horrible, car au même temps je crois qu'il est une bonne personne; qui a le problème?

A chaque fois qu'un épisode horrible arrive et il a réussi à me déstabiliser, après il vient toujours \"je suis désolée\" et ça me rend folle, car je ne suis pas capable de ne pas lui pardonner, mais le pire c'est qu'après , donc quelques heures après ou a lendemain, il fait la tête, je lui demande et il me dis que mon comportement le jour précédent c'était horrible et qu'il a besoin de temps pour pouvoir digérer tout ça.

Ce mois-ci on est parti en \"vacances\" et ça été une montagne russe d'émotions, car un jour bien, autre jour non, mais le problème c'est toujours le même, je lui demande de me regarder quand je lui parle et laisser son téléphone mais ca parait impossible, il dit qu'il va faire certains choses qu'il ne fais pas, après je me fâche et il me dit \"tu sais comment tu me fais sentir tout le temps derrière moi? tu me fais sentir stupide\" donc moi je ne comprends rien, car il me dit qu'il va faire une chose et après ne la fais pas, donc le délai officiel est passé, il ne l'a pas fait ni partagé avec moi pour que je puisse le solutionner, et je n'ai pas le droit de lui dire \"je comptais avec toi pour ça, tu aurais pu me prévenir pour pouvoir le faire moi-même\" selon lui ce sont de remarques pas nécessaires et je fais ça pour lui descendre.. Ça me rende vraiment folle, et j'ai une chute si énorme d'énergie que des fois ça m'empeche le mouvement de comment ça me bloque physique et émotionnellement... des fois ça me laisse au lit la journée, et il utiliserá ça pour me dire que je suis une feignasse.

Je me sens si perdue.. bien sur après il viendra s'excuser, mais à la prochain dispute il me dira qu'il est toujours là pour moi et qu'il doit gérer mes crises.

Après les \"vacances\" qu'on vient de vivre je suis très fatiguée physique et émotionnellement et actuellement il est très fâché avec moi parce que je lui demande d'arrêter un peu twitter . aujourd'hui, suite a une dispute, j'ai encore eu des pensées noires car je ressens que je ne peux plus, et que je ne pourrais jamais m'en sortir d'ici et si je le fais il n'aura personne qui voudrais être avec une folle difficile comme moi, j'ai l'impression d'avoir gâché ma vie et ne pouvoir rien faire.. j'ai tout investi en lui ces derniers années.. mais quand j'ai partagé que j'avais mal partout et que je j'aimerais m'endormir doucement et ne pas me réveiller,il ne m'a pas serré dans ses bras, il a plutot mis en question ma parole.. je l'ai dit qu'il me fais la maltraitance émotionnelle et que maintenant je sais que c'est vrai car j'ai pu partager dans un group avec pseudonyme certains situations et je vais pouvoir aller au CHUV pour me faire aider, bien sur il m'a dit qu'il ne me crois pas si je ne lui montre pas.

C'est possible qu'il croit qu'il n'y a rien fait de mal dans son comportement ? Je suis avec un narcissisme ou c'est moi pour vouloir qu'il ne roule pas les yeux quand il est avec son téléphone et je lui demande qqch? Je demande autant d'attention ?

Dès qu'il sais que j'ai un endroit où m'exprimer il s'a mis a caresser le chien et a lui sourire, chose qu'il ne fais presque jamais , ni le sourire ni les caresses.. ce matin il es sorti du lit sans dire un mot.. quand j'ai descendu les escalieres je suis allé vers le chien car il était juste au pied de l'escalère, et il est monté sans rien dire non plus; j'ai commencé a préparer le petit déjeuner et quand il est descendu je l'ai demandé s'il voulait café, et il a répondue \"bonjour d'abord, eh\"

J'exagère quand ca me desespere mentalement? Je devrais lui répondre de façon plus soumise? car je l'ai repondue qu'il m'avais ignoré mais que moi j'étais au moins en trains de préparer le petit dej pour le deux, clairement ça ne le plais pas, car il m'ai dit que s'il ne fais rien je ne suis pas capable de donner un pas vers lui.. préparer le petit déjeuner pour les deux n'est pas un pas ?

Je ne comprends rien... je suis si difficil? C'est quoi mon probleme? il n'arrête pas de me demander ça.. donc je me demande aussi, c'est quoi mon problème?

Réponse
05-08-2024

Bonjour,

Vous nous évoquez les doutes que vous posez sur votre relation, votre compagnon et vous même. Il vous est difficile d'identifier si c'est votre partenaire qui a un comportement inadéquat ou vous qui êtes trop exigeante. Vous souffrez psychiquement et physiquement au point d'avoir des idées noires. Vous vous posez beaucoup de questions et avez pris le courage de nous adresser votre message. Si vous le permettez, nous allons vous proposer à notre tour des pistes de réflexion:

  • Quel serait le bénéfice personnel de savoir si le problème vient de vous ou de lui? 
  • Si votre couple était une recette: quels serait les ingrédients que vous voudriez qu'elle contienne? 
  • N'avez-vous pas le droit d'aspirer à vous sentir aimée? Respectée? Valorisée, au sein de votre relation?

Il n'est pas de notre ressort de faire le diagnostic d'un individu, toutefois vous nous donnez des exemples d'interactions autour desquels nous pouvons discuter.

En parcourant notre site, vous aurez peut-être pu lire les informations sur les types de violences. Le dénigrement, le rabaissement, l'ignorance, la manipulation, entre autres, sont des faits de maltraitance psychologique. Ces attaques, suivies d'excuses, nous invitent à faire le lien avec le cycle de la violence. Est-ce que cette hypothèse vous fait écho? Vos lignes nous montrent que vous avez déjà observé des choses pertinentes dans la dynamique de votre couple, dans les comportements de votre compagnon. Il ne reste qu'à trouver les ressources pouvant vous aider à plus vous faire confiance.

  • Comment aimeriez-vous vous sentir dans une relation?
  • De quoi auriez-vous besoin pour retrouver de la force?
  • Si c'était un proche à votre place, qu'est-ce que vous lui conseilleriez?

Une relation emprunte de violence a un impact néfaste sur la personne qui la subit. A long terme, les mécanismes utilisés pour contrôler l'autre nuisent à l'intégrité psychique et physique pouvant aller jusqu'à donner une sensation d'être "folle" ou aussi conduire à avoir des pensées suicidaires, comme vous nous l'avez décrit pour vous. Or, tout le monde a le droit de vouloir se sentir en sécurité dans son couple et donc de se protéger d'actes malveillants, notamment quand ils sont installés sous son toit au quotidien.

Si vous êtes d'accord, nous vous transmettons le contact du Centre d'accueil MalleyPrairie à Lausanne, dans le cas où vous souhaiteriez poursuivre votre démarche de comprendre ce que vous vivez avec votre compagnon. Cette institution vient en aide au victimes de violences dans le couple et la famille, au travers de diverses prestations (ligne téléphonique, hébergement, entretiens ambulatoires à Lausanne et ailleurs dans le canton,...), dans le respect des rythme et besoin de chacun. Ils sont joignables au 021.620.76.76 et vous assurent une prise en charge gratuite et confidentielle. 

Après ces quelques informations parcourues ensemble, comment vous sentez-vous? 

Nous espérons avoir pu vous apporter des pistes utiles et que vous trouverez bientôt la voie vers plus de sérénité et de bienveillance. Nous restons à disposition et recevons volontiers de vos nouvelles.

Bien à vous,

 

Comment soutenir ma fille qui subit des violences psychologiques ?

Bonjour, Vous êtes un parent soucieux du bien-être de votre fille et vous souhaitez qu’elle vive une vie sereine, sans violence conjugale. Vous nous avez écrit pour savoir comment la soutenir, et nous allons essayer de répondre au mieux à...

Question
17 July 2024 - tha

Bonjour,
Comment puis je aider ma fille qui subit des violences psychologiques dans son couple depuis trois ans ?

Réponse
18-07-2024

Bonjour,

Vous êtes un parent soucieux du bien-être de votre fille et vous souhaitez qu’elle vive une vie sereine, sans violence conjugale. Vous nous avez écrit pour savoir comment la soutenir, et nous allons essayer de répondre au mieux à votre demande.

En tant que parent, il ne doit pas être facile d’être témoin de violence psychologique à l’encontre de votre fille. Il est souvent compliqué de savoir comment intervenir. D'un côté, vous pourriez hésiter à vous immiscer dans sa vie privée, tandis que de l'autre, vous êtes conscient que sa relation amoureuse semble néfaste pour son bien-être psychique et physique. L’amour que vous portez à votre fille vous pousse certainement à chercher des moyens de la soutenir. Ci-dessous, nous vous présentons quelques pistes qui pourraient peut-être l’aider.

Notre site, VIOLENCE QUE FAIRE, regroupe une multitude d’informations sur la violence conjugale. Ainsi, si vous le sentez, vous pourriez proposer à votre fille de consulter notre page. Nous proposons, par exemple, des tests qui pourraient l’aider à identifier si elle subit de la violence dans son couple. Nous avons également des pages explicatives sur ce qu’est la violence conjugale, dont une qui aborde en particulier la violence psychologique. Enfin, nous offrons un podcast dédié à la thématique de la violence conjugale, dont un épisode est spécifiquement consacré à la violence psychologique. L’écouter pourrait peut-être l’aider à reconnaître la violence dont elle est victime et à faire écho à sa situation.

Sinon, vous pourriez également lui proposer de prendre rendez-vous avec le Centre d'accueil MalleyPrairie. Ce centre offre un soutien aux victimes de violence conjugale et propose diverses prestations comme des entretiens en ambulatoire, un groupe de parole et même un hébergement d’urgence si besoin. Les prestations de ce centre sont gratuites et confidentielles. Votre fille peut les joindre au 021 620 76 76.

Nous espérons que notre réponse vous sera utile. Nous restons à votre disposition si vous avez de nouvelles questions concernant la violence conjugale. Nous vous envoyons nos meilleures pensées.

Comment se reconstruire après avoir vécu de la violence psychologique pendant 10 ans ?

Bonjour, Vous partagez avec nous une partie de votre histoire marquée par une relation amoureuse qui a duré 10 ans, une période où vous avez dû vous battre. En effet, vous avez pardonné des comportements agressifs, trouvé des excuses à...

Question
25 June 2024 - flo

Bonjour, 

J'ai été en couple puis mariée durant 10 ans avec une personne qui avait des comportements inadéquats envers moi. 
Je les ai repérés rapidement, voyais qu'il y avait des choses anormales mais suis quand même restée.
Cela a commencé après environ une année de relation. Le premier \"Ta gueule!\" accompagné d'un coup de poing sur la table a retenti, car je lui avais exprimé un besoin d'aide en cuisine. J'ai pu poser ma limite, il s'est excusé et a dit que cela ne recommencerait pas.
Puis, il y a eu des \"ferme-là\", \"mais tu fais vraiment exprès\", \"tu as caché ça où\", \"tu sers à rien\", \"tu ne sais pas écouter\", \"mais t'es vraiment stupide\"... Ces petites remarques insidieuses appelaient à un comportement parfait de ma part. Il fallait que je comprenne tout de suite les choses, que je réponde tout de suite au téléphone, que je réagisse instantanément et de manière parfaite. Si cela n'était pas le cas, j'avais droit à une crise de colère soudaine.
En voiture, s'il s'énervait pour une raison ou une autre, souvent parce que j'avais mal indiqué un chemin, il se mettait à me parler mal, à conduire vite et mettait des coups de freins...
Parfois, il mettait des coups contre le frigo, contre la table, claquait les portes de placards...
Il m'interrompait souvent et quand je lui faisais remarquer, me disait que cela ne servait à rien d'écouter, que je radotais, qu'il savait ce que j'allais dire, que ça n'était pas intéressant.
Il m'a fait à quelques reprises des remarques sur mon physique, se mettait toujours en compétition avec moi (il faisait toujours mieux, il était plus performant en sport, se disait plus intelligent que moi), et gâchait des moments chouettes car il perdait son sang froid sans raison légitime, me dénigrait en disant que je n'avais pas d'intérêts, de passions, ne se préoccupait pas quand j'allais mal et que je lui en faisais part et se comportait de manière brusque voir violente avec nos chats par moments...
En parallèle, il n'était pas très empathique et peu capable d'être soutenant. Par exemple, le jour où j'ai perdu ma grand-mère paternelle, je lui ai dit qu'elle était décédée et il n'a su me répondre que \"bah, tu t'y attendais non?\"... Cela m'a laissée sans voix.
Quand je lui disais que ses crises ne me convenaient pas, je n'étais entendue que lorsque je le menaçais de partir à cause de son comportement. Sinon, il me disait que j'étais intolérante à sa colère, que je n'allais pas remettre x années de relation en question juste pour ça, que cela ne s'était pas passé comme cela, que c'était de ma faute car j'étais en dépression, trop sensible, mal dans ma tête, me reprochait d'autres choses pour changer de sujet... Ou alors, il ne répondait pas à mes propos et faisait du silent treatment jusqu'à ce qu'on parle d'autre chose... Ayant été réellement en dépression et étant empathique, à l'écoute, cela marchait la plupart du temps. Je lui redonnais une chance et je pardonnais. Si j'allais plus loin et que j'exprimais le souhait de mettre fin à la relation, le scénario était toujours le même: Monsieur se mettait à pleurer, disait qu'il était trop con, qu'il me faisait souffrir, qu'il était un monstre ou alors parlait de son enfance difficile pour justifier son comportement.
Je lui trouvais à chaque fois des excuses, me sentais dans le devoir de le comprendre et de ne pas l'abandonner. D'ailleurs, il m'avait dit à plusieurs reprises qu'il ne voyait pas de sens à sa vie sans moi, sous entendant qu'il se suiciderait si je partais... Ce qui m'a également retenue de le quitter car j'aurais eu l'impression de signer son arrêt de mort.
Il y avait certes des bons moments, mais teintées d'une peur croissante de ses réactions. Je n'osais pas m'exprimer librement et avais peur de ne pas réagir comme il le souhaitais. Si je devais lui exprimer quelque chose concernant notre relation, je lui demandais de ne pas s'énerver au préalable. Je l'avais par ailleurs prévenu qu'il n'avait pas intérêt à lever la main sur moi, c'est dire si je craignais ses réactions. J'ai fini par lui poser un ultimatum : celui de suivre une psychothérapie. Cependant, les crises n'ont, à mon sens, ni disparu, ni diminué, et il se servait ensuite de cela pour me faire rester en me disant que je ne pouvais pas dire qu'il ne faisait pas d'efforts car il faisait une psychothérapie, que je ne pouvais pas le faire changer, que c'était sa personnalité, que j'étais intolérante à ses colères. Au final, j'ai commencé à accepter que je devais le prendre comme il était, je me suis résignée et ai essayé de me focaliser sur le positif, et ai même été jusqu'à me marier avec lui.
Suite à une crise majeure dans notre couple, il a compris que j'étais à deux doigts de partir, il a été hospitalisé en psychiatrie à l'hôpital car il se faisait du mal. Cela a été mon déclic. Je l'ai quitté une semaine plus tard, lors d'un entretien de famille avec les soignants des HUG.
Il m'a ensuite reproché de l'avoir décrit comme un monstre et a continué à être inadéquat pendant plusieurs mois, jusqu'à notre divorce.
Il se délectait de me répéter ce que les gens disaient sur moi (que j'étais une connasse, une personne dégoutante, que je ne savais pas me remettre en question, que j'étais une manipulatrice), a menacé de frapper ma mère s'il la croisait et m'a menacée moi, par un sous-entendu (\"tu n'as pas intérêt à te trouver à l'appartement quand j'y serai car je suis très en colère\"), m'a dit qu'il me trouvait dégueulasse, qu'il n'aimait pas ce que j'étais devenue, m'a expliqué qu'il était passé à autre chose très rapidement, que seuls nos chats lui manquaient et m'a également menti pour essayer de me faire du mal...
Nous sommes maintenant divorcés et je me suis remise en couple avec un homme en or, profondément gentil, respectueux et calme, que j'aime de tout mon coeur. Nous sommes heureux et malgré tout, le spectre de cette relation plane sur moi. A chaque fois que mon conjoint actuel se comporte d'une manière bienveillante, j'ai des flashbacks de ce que j'ai vécu et je suis en colère. En colère contre moi-même de m'être laissée faire et en colère contre lui car en aucun cas, je ne méritais d'être traitée de la sorte. Malgré ma thérapie, je n'arrive pas à me défaire de cette colère et ne sais quoi en faire. Ceci d'autant plus que je suis psychologue et que j'aurais du agir et pouvoir me défaire de tout cela dès le début.
Parfois, j'en viens à me dire que ce n'étais pas si terrible que cela, que j'exagère et que certaines personnes ont vécu pire...
C'est pourquoi je vous écris aujourd'hui. Avoir une sorte de reconnaissance et me sentir légitime me ferait, je pense, du bien...
Par ailleurs, savez-vous s'il est possible de porter plainte dans le cas de violences verbales et psychologiques?
Je vous remercie pour votre réponse.
Cordialement.

Réponse
27-06-2024

Bonjour,

Vous partagez avec nous une partie de votre histoire marquée par une relation amoureuse qui a duré 10 ans, une période où vous avez dû vous battre. En effet, vous avez pardonné des comportements agressifs, trouvé des excuses à des actes inexcusables, et êtes restée par amour, mais aussi par la peur que votre mari ne se mette en danger. L'hospitalisation de votre ex-mari a été un moment déterminant qui vous a donné la force nécessaire pour prendre la décision de le quitter. Aujourd'hui, malgré votre belle relation amoureuse actuelle, vous ressentez toujours les séquelles de cette expérience passée. Vous êtes en quête de compréhension quant aux raisons pour lesquelles cette histoire continue de vous affecter et avez besoin d'informations juridiques concernant les violences psychologiques.

Nous souhaitons tout d'abord vous remercier pour votre confiance et pour avoir partagé un bout de votre histoire. Notre association a pour but d’informer les utilisateurs et utilisatrices de notre site sur les dynamiques de violence conjugale ainsi que de vous orienter vers des adresses qui pourraient s’avérer pertinentes pour vous soutenir. Nous allons tenter de répondre du mieux que nous le pouvons à votre question.

Les actes de votre ex-mari, consistant à vous insulter, à vous faire des remarques méchantes sur votre physique, à vous dénigrer et à vous dévaloriser, à claquer les portes violemment, à vous menacer de frapper vous ou votre mère, et à sous-entendre qu’il pourrait se suicider si vous le quittiez, sont bel et bien des actes de violence psychologique. Bien que ces violences soient invisibles car elles ne laissent pas de traces visibles sur le corps, leurs répercussions sur la santé mentale et physique des personnes qui les subissent n’en sont pas moins graves. En effet, la répétition des agressions psychologiques détruit l'estime de soi. Jamais anodine, la violence psychologique atteint profondément la santé des personnes qui en sont victimes. Il est tout à fait normal que vous soyez encore en train de vous remettre de cette histoire.

Dans votre récit, vous expliquez que votre ex-mari s’est parfois excusé de son comportement en blâmant son enfance difficile. En tant qu’association qui lutte contre les violences conjugales, il nous semble important de vous signaler que rien ne justifie la violence. Malgré la rage et la colère qui habitaient votre ex-mari, ce dernier avait toujours le choix d’exprimer sa frustration d’une autre manière qu’en usant de la violence psychologique. Votre ex-mari était responsable de ses actes. À VIOLENCE QUE FAIRE, nous tenons à affirmer clairement que la violence n’est pas une perte de contrôle, mais une prise de contrôle sur l'autre.

Il vous a certainement fallu beaucoup de force pour survivre dans cette relation empreinte de violence. Nous imaginons que vous devez sans doute être une personne pleine de ressources. Si vous le souhaitez, nous aimerions vous poser quelques questions introspectives pour que vous puissiez prendre conscience de votre force intérieure :

  • Quelles ont été les qualités et les ressources qui vous ont permis de tenir dans cette relation et qui vous ont donné le courage de la quitter ?
  • Que souhaiteriez-vous conserver de positif des nombreux défis que vous avez rencontrés dans cette relation ?
  • Quelles sont vos limites aujourd’hui dans votre relation amoureuse et comment parvenez-vous à les respecter ?

Enfin, en ce qui concerne votre demande de porter plainte contre votre ex-mari pour les nombreuses violences psychologiques qu’il vous a fait subir, il nous est difficile de répondre précisément car il nous manque des éléments de contexte. Cependant, nous pouvons vous proposer de contacter un centre LAVI de votre région. Ces centres accompagnent les personnes ayant vécu une infraction pénale. Dans certains cas de violence psychologique, comme les menaces de violence, il est possible de porter plainte. Nous vous conseillons de prendre rendez-vous avec la LAVI afin qu’un-e-x intervenant-e-x puisse évaluer votre situation et vous indiquer si vous pouvez porter plainte contre votre ex-mari. Les prestations de ce centre sont gratuites et confidentielles. Vous pouvez les joindre au 022 320 01 02.

Nous espérons que notre réponse vous aura été utile et vous aura permis de légitimer les émotions que vous vivez à la suite de votre rupture avec votre ex-mari. Nous restons à votre disposition et serons heureux de prendre de vos nouvelles si vous souhaitez nous en donner ou de répondre à toute nouvelle question concernant la violence conjugale. Nous vous envoyons beaucoup de courage et nos meilleures pensées.

Je m'inquiète pour une connaissance de mes parents qui semble vivre de la violence conjugale. Que puis-je faire pour l'aider..?

 Bonjour, En raison de votre sensibilité et de votre sens de la justice, vous ne souhaitez pas fermer les yeux sur une situation de violence conjugale dont vous avez connaissance. Il n'est jamais facile de savoir comment réagir dans de...

Question
12 June 2024 - Cel

Bonjour,
Je m'inquiète pour une connaissance de mes parents qui subit visiblement depuis plusieurs années des violences verbales et physiques de la part de son conjoint.
Dans ce couple, il y a une consommation d'alcool quotidienne (depuis en tout cas 10 ans) et de cannabis (quotidien aussi depuis 30 ans). Ils ont 2 enfants qui ont maintenant atteint la majorité (mais ne sont pas en très bonne situation ; problèmes de drogue et délinquance).
Il y a 10 ans, mes parents et le plus jeune de mes frères étaient partis quelques jours au chalet avec ce couple et leurs enfants. Durant la soirée, la femme victime (M.) était venue se confier à ma mère sur le fait qu'elle avait peur de son mari, qu'elle avait déjà subi des violences physiques de sa part, mais elle n'a pas voulu en parler plus. La même soirée, mes parents ont été témoins d'une grosse dispute du couple (assez fortement alcoolisés) sans pour autant voir ce qu'il se passait (le couple était dehors), mais ils ont entendu des cris violents. Ils sont sortis à ce moment-là et ont retrouvé M. Étendue par terre limite inconsciente, son mari disant que c'était une réaction à l'alcool. Ma mère a paniqué et est allé chercher du réseau pour pouvoir appeler les secours. Quand les secours sont arrivés, elle avait repris conscience, mais à quand même été emmenée à l'hôpital où elle est restée 1 nuit.
À la suite de cet incident, M. en a beaucoup voulu à ma mère d'avoir appelé les secours pour "rien" (selon elle, du vieil alcool qui lui aurait brûlé l'œsophage). 
Le couple a donc coupé le contact avec ma mère durant quelques années.
Dans ce laps de temps, les autorités de la commune dans laquelle le couple réside ont reçu des signalements de la part des voisins et une assistante sociale (ou autre personne conseillère) s'est inquiétée du bien-être des enfants. Je ne connais pas la suite qui a été donnée.
Il y a 3 ans peut-être, avec ma maman nous avons recroisé M. sur son lieu de travail, avec un œil au beurre noir et la lèvre fendue, elle s'est accrochée à ma mère en la saluant, on sentait qu'elle aurait voulu lui dire qqch sans pour autant arriver à parler.

Aujourd'hui son mari a perdu son emploi et j'ai vraiment peur que les violences s'intensifient, je ne sais pas quoi faire étant donné que je n'ai pas de lien direct avec ce couple, mais j'ai peur qu'un drame de plus se passe et qu'on dise encore "tout le monde savait, mais personne n'a rien dit"

Réponse
13-06-2024

 Bonjour,

En raison de votre sensibilité et de votre sens de la justice, vous ne souhaitez pas fermer les yeux sur une situation de violence conjugale dont vous avez connaissance. Il n'est jamais facile de savoir comment réagir dans de telles circonstances. Une partie de vous peut se sentir mal à l'aise et penser qu'il vaut mieux ne pas se "mêler" de la vie des autres, tandis qu'une autre partie refuse de tolérer la violence et souhaite agir pour le bien des victimes. Vous cherchez à comprendre ce que vous pouvez faire en tant que témoin, et c’est pour cela que vous nous avez écrit.

D'après ce que nous comprenons de votre message, votre famille a fait de son mieux pour protéger la victime, notamment en appelant les urgences lors d'une violente dispute. Il semble que la femme du couple entretient un lien de confiance avec votre mère. En effet, elle s’est confiée à elle sur les violences subies durant leur week-end au chalet. Vous mentionnez également que, malgré la rupture entre vos parents et le couple, cette femme est revenue vers votre mère lorsque vous l'avez croisée et semblait vouloir lui parler.

Ce lien de confiance que cette femme entretient avec votre famille, et particulièrement avec votre mère, est précieux. Votre mère pourrait, si elle le souhaite, approfondir le sujet de la violence conjugale avec elle. Une première piste pour aider cette femme serait de voir si votre mère souhaite reprendre contact avec elle, afin de lui offrir un espace où elle peut se confier et lui proposer des ressources utiles.

En effet, il existe de nombreuses structures dans le canton du Valais qui pourraient lui offrir un soutien. Les centres LAVI, par exemple, proposent un soutien psychologique, juridique et matériel à toutes les victimes d’infraction pénale. La fondation FAVA offre également un soutien aux victimes de violence conjugale, avec des prestations telles qu’une écoute téléphonique, des entretiens avec des intervenant-e-x-s spécialisé-e-x-s dans la violence conjugale, ainsi qu’un hébergement d’urgence. Toutes les prestations de la LAVI et de la fondation FAVA sont gratuites et confidentielles.

Par ailleurs, d’après votre récit, nous comprenons qu’il existe déjà un réseau de professionnels du domaine social qui entoure cette famille. Il est probable qu’ils soient déjà au courant des épisodes de violence, mais il pourrait aussi être utile, si vous le souhaitez, de prendre contact avec eux pour leur faire part de vos inquiétudes.

Enfin, vous pouvez toujours contacter la police en composant le 117 si vous pensez que cette femme est en danger. Les forces de l’ordre peuvent intervenir à domicile et expulser l’auteur des violences pour une durée déterminée.

Nous espérons que notre message vous sera utile et vous offrira des pistes d’action pour aider cette famille. Nous restons à votre disposition si vous souhaitez nous donner des nouvelles ou poser une nouvelle question sur la violence conjugale. Nos meilleures pensées vous accompagnent.

Comment puis-je quitter mon conjoint alors que je crains les conséquences d'une telle démarche ?

Bonjour, Par votre message, nous comprenons que vous subissez des violences psychologiques dans le cadre de votre relation conjugale. Votre conjoint vous accuse de le tromper, vous dénigre et adopte des comportements contrôlants à votre égard. Ces violences psychologiques vous...

Question
07 June 2024 - Lil

Mon conjoint m’accuse tous les jours de tromperie, il me sent et s’invente que je sens un autre parfum. Il a des phrases rabaissante comme la bête ne devient jamais la belle. Que je suis personne et que je dois pas oublier de rester à ma place. Je n’arrive pas à partir j’ai trop de peur.

Réponse
12-06-2024

Bonjour,

Par votre message, nous comprenons que vous subissez des violences psychologiques dans le cadre de votre relation conjugale. Votre conjoint vous accuse de le tromper, vous dénigre et adopte des comportements contrôlants à votre égard. Ces violences psychologiques vous affectent et un sentiment de peur grandit en vous. Nous percevons une part de vous qui craint les réactions de votre conjoint, mais également votre souhait de quitter cette relation insatisfaisante. Aujourd'hui, votre besoin est de trouver de l'aide pour y parvenir.

Dans le cadre de la mission de l'Association VIOLENCE QUE FAIRE, il nous paraît important de souligner avant tout les actes de violence que vous décrivez et de vous orienter vers des démarches d'accompagnement qui pourront vous aider à y voir plus clair et à prendre les mesures nécessaires pour votre sécurité et votre bien-être.

Le courage que vous avez eu en nous adressant votre demande nous incite, à notre tour, à vous adresser quelques pistes de réflexions réflexion au sujet de votre question.

  • Quel type d’interactions souhaiteriez-vous vivre au sein d’une relation qui tendrait à votre épanouissement personnel ?
  • De quoi ou auriez-vous besoin afin de surmonter vos craintes ?
  • Qu’est-ce qui vous permettrait d’être un peu plus rassurée face au changement souhaité ?

Si vous nous le permettez, nous vous transmettons ci-dessous certaines informations qui ont pu être utiles à d'autres personnes subissant ou ayant subi des violences psychologiques au sein du couple. Le fait de subir de la violence psychologique n’est pas acceptable et peut générer des conséquences importantes tant sur le plan psychique et que physique. Notamment, comme vous l’évoquez, le fait de craindre les agissements de votre conjoint ainsi que les conséquences si vous décidez de le quitter.

Dans ces cas, nous conseillons aux personnes qui ont un vécu similaire au vôtre de ne pas rester seule dans leur situation. Il peut être utile d’en parler aux professionnel-le-x-s spécialisé-e-x-s dans le domaine afin d’être accompagnée vers les changements souhaités. Ainsi, une option qui s’offre à vous serait de vous adresser à la Consultation ambulatoire du Centre d’accueil MalleyPrairie afin de demander un rendez-vous au 021/620.76.76. Vous pourriez ainsi, dans le cadre d’un entretien gratuit et confidentiel, faire part de votre situation et recevoir le soutien de professionnels spécialisé dans le domaine.

En espérant que notre réponse vous soit utile, nous vous souhaitons de trouver la confiance afin de permettre les changements souhaités pour votre vie personnelle et restons pour répondre au besoin.

 

Mon mari a détruit le constat médical de l'agression qu'il m'a fait subir. Que puis-je faire ?

Bonjour, Vous nous aviez écrit en avril dernier et vous nous réécrivez pour nous faire part de votre situation actuelle.  Vous expliquez que depuis votre dernier message, vous avez entrepris plusieurs démarches comme porter plainte auprès de la police et...

Question
04 June 2024 - Mar

J'ai porté plainte à la police pour violence domestique en Suisse, dans le canton du Valais. Je suis allée à l'hôpital pour prendre des photos des marques qu'il m'a faites. L'hôpital m'a envoyé les preuves nécessaires et je les ai cachées chez nous. J'ai retiré la plainte à la police parce que je l'ai pardonné et nous sommes une famille. Le problème est que mon mari a trouvé les preuves de l'hôpital, le procès-verbal et les photographies, et les a détruits. Je ne lui ai pas dit pourquoi il a fait cela parce que je ne veux plus que nous nous disputions et je souffre beaucoup parce que je me sens trahie parce que j'avais confiance en lui????????????

Réponse
10-06-2024

Bonjour,

Vous nous aviez écrit en avril dernier et vous nous réécrivez pour nous faire part de votre situation actuelle. 

Vous expliquez que depuis votre dernier message, vous avez entrepris plusieurs démarches comme porter plainte auprès de la police et vous rendre à l’unité des médecines des violences pour un constat de coups et blessures. Nous saluons les démarches entreprises, c'est quelque chose qui demande du courage. Par la suite vous avez changé d'avis et retiré votre plainte. Vous expliquez également que vous aviez gardé le constat médical caché à la maison, cependant, monsieur l’a trouvé et l’a détruit. Vous avez perdu confiance en lui et souhaitez savoir que faire pour la suite. Nous comprenons votre sentiment de trahison, il n'a en effet aucun droit de détruire vos affaires personnelles.

Permettez-nous de vous poser des questions à titres réflexives:

  • Comment souhaiteriez-vous vous sentir dans votre relation ?
  •  A quoi ressemble une relation de confiance et de respect selon vous ?
  • Qu’auriez-vous besoin pour vous sentir en confiance ?
  • Quel comportement attendez-vous de votre conjoint ?  
  • Qu'est-ce que cela indique pour vous le fait que votre conjoint ait détruit votre constat médical?

Comme nous vous l'avions écrit dans notre premier message, votre récit nous fait penser que vous êtes dans ce que l'on appelle le cycle de la violence. Après avoir lu ces informations sur notre site à ce sujet, qu'est-ce que cela évoque chez vous?

    Afin que vous puissiez être suivie par des professionnel-e-s sur le terrain, permettez-nous de vous rediriger vers plusieurs services en Valais qui ont été très utiles à des personnes dans des situations similaires à la vôtre. En cas de violence physique, vous pouvez contacter un centre LAVI. Les centres de consultation LAVI offrent un espace confidentiel et gratuit et conseillent les victimes en les aidant à faire valoir leurs droits et les orientent vers les professionnel-le-s spécialisés. Il n'y a aucune obligation de porter plainte pour bénéficier de leurs services si ce n'est pas ce que vous souhaitez. Les spécialiste sont joignables du lundi au vendredi de 8h00 à 17h00 au 027 607 31 00.

En cas de violences psychologiques, vous pouvez contacter la fondation FAVA qui offre également un accueil chaleureux et une écoute bienveillante aux personnes victimes. Vous pouvez contacter leur permanence téléphonique pour un premier entretien au 079 320 98 70 du lundi au vendredi de 8h00 à 17h30. Des professionnel-le-s spécialisés dans les violences domestiques seront disponible pour vous soutenir dans les différentes démarches. La fondation travaille en réseau avec divers professionnel-le-s du domaine et propose des hébergements d’urgence en cas de besoin. Ces prestations sont bien évidemment gratuites et confidentielles.

N’hésitez pas à appeler la police au 117 si la situation s’aggrave ou si vous vous sentez en danger. Vous pouvez également porter plainte ou déposer des mains courantes en cas de situations graves.

Nous espérons que nos informations vous seront utiles et vous permettront d’aller de l’avant dans votre situation. N’hésitez pas à nous réécrire si vous en ressentez le besoin, notre équipe est à votre disposition.

Nous vous envoyons nos meilleures salutations.

 

Quitter le site (touche esc) Poser une question
Retour au sommet