Conseils spécialisés
Les services spécialisés – centres d’accueil pour personnes violentées et centres LAVI - aident toutes les victimes, même celles qui n’ont pas de ressources ou de permis de séjour valable.
Ils offrent des informations juridiques, un soutien social et psychologique et une aide pour entreprendre d’éventuelles démarches. Un dépannage financier d’urgence peut être fourni par les centres LAVI.
Hébergement
Selon leur situation, les victimes peuvent bénéficier avec leurs enfants d'un hébergement d'urgence, sécuritaire, dans les centres d’accueil spécialisés en matière de violence conjugale (Solidarité Femmes à Genève, Neuchâtel et Fribourg, Centre d'accueil MalleyPrairie à Lausanne). Ces centres n’hébergent que les femmes victimes de violence conjugale, avec ou sans enfants. D'autres foyers sociaux peuvent aussi les accueillir, en même temps que des personnes vivant d'autres types de situation de crise. Si la gestion de ces divers lieux d'hébergement peut varier considérablement, ils offrent tous un temps de répit, permettant aux personnes victimes de réfléchir à leur situation et aux alternatives à la violence.
Police
En cas d’épisode violent, il ne faut pas hésiter à solliciter l’intervention de la police au numéro de téléphone 117. Par ailleurs, suite aux dispositions légales entrées en vigueur en 2004, la plupart des violences conjugales sont poursuivies d’office.
Si vous souhaitez signaler le cas que vous connaissez, mieux vaut d'abord en parler avec la victime (les professionnel-le-x-s en particulier doivent être délié-e-x-s du secret professionnel, à moins que la sécurité des enfants soit en jeu). La victime peut elle-même déposer plainte auprès de la police et dénoncer la violence.
Justice: centres LAVI, avocat-e-x-s
Les centres LAVI peuvent offrir quelques heures de consultation juridique gratuite aux personnes victimes d'infraction pénale et aident toute femme démunie financièrement (suisse, migrante ou clandestine) à remplir le formulaire sollicitant une assistance juridique gratuite. Un-e-x avocat-e-x pourra ensuite aider la victime à rédiger une plainte pénale, une demande de mesures protectrices de l'union conjugale, de séparation ou de divorce. La victime pourra ainsi être accompagnée tout au long des procédures légales.
Santé: urgences, suivi médical
Les conséquences de la violence sur la santé globale des personnes sont de mieux en mieux reconnues et traitées. Le réseau médical prodigue des soins et un suivi aux victimes. Les médecins peuvent aussi établir un constat médical après un épisode de violence (physique, sexuelle ou psychique). Il sera plus facile de faire reconnaître la violence dans une procédure juridique si elle est attestée par une personne du domaine médical. Par précaution, le constat médical peut rester dans le dossier médical de la victime.
Services sociaux
Les services sociaux régionaux peuvent procurer une aide financière ou administrative aux personnes qui en ont besoin. Celles-ci peuvent aussi demander des indemnités de chômage à l'office de placement de leur région. Cette démarche est possible même si elles n’ont pas cotisé à l’assurance chômage. Les seules conditions sont d’être apte au placement (ce qui implique notamment de bénéficier d’une solution de garde pour les enfants) et de rechercher activement un emploi. Les offices régionaux de placement préparent également les personnes à retrouver un emploi et peuvent proposer des formations complémentaires.
Services de protection de la jeunesse
Ces services visent à préserver l'intérêt des enfants. Sur mandat de la justice, ils peuvent notamment organiser les droits de garde ou de visite en attendant l'ordonnance du jugement ou après celle-ci.
Entretiens de couple centrés sur la violence
Certains services proposent des entretiens de couple centrés sur la violence. Ces entretiens ont pour objectif d'aborder les différentes formes de violence et d'y mettre fin. Ils nécessitent l'adhésion des deux partenaires.
Thérapie de couple et/ou médiation
Pour autant qu’il n’y ait plus de violence, les partenaires peuvent envisager une thérapie de couple ou un conseil conjugal. Cependant, toute nouvelle menace ou agression doit amener la victime à rompre la démarche. Sous l’effet de la peur, elle ne pourrait plus s'exprimer librement ou faire valoir son point de vue.
Si la victime est une personne issue de la migration
Attention, certaines personnes issues de la migration détentrices d'un permis autre que le permis d'établissement (permis C) courent le risque de perdre leur droit de séjourner en Suisse si elles se séparent ou divorcent. Elles devraient donc systématiquement être orientées auprès d'un service d'aide juridique spécialisé qui sera en mesure de les renseigner et de les accompagner dans leurs démarches.