La violence physique n’est pas toujours présente dans les situations de violence conjugale, mais elle risque fort de se manifester avec le temps. La personne auteure de violence y recourt quand elle sent qu’elle n’arrive pas à exercer son contrôle sur l’autre partenaire, quand iel montre trop d’indépendance à son goût. La personne violente devient alors brutal-e, passe aux coups, à la contrainte physique.
Écouter notre deuxième podcast qui traite le sujet en cliquant sur ce lien: Épisode 2 – Sous le choc: Les violences physiques et sexuelles.
Les actes
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Bonjour Madame,
Une proche de votre famille subit des violences physiques et psychologiques de la part de son mari depuis plus de 40 ans. En tant que témoin de cette situation, vous vous demandez comment lui venir en aide. Nous comprenons et partageons votre inquiétude vis-à-vis de cette situation. Votre amie n’est pas seule, il existe des solutions pour lui venir en aide.
La violence conjugale débute souvent par une insulte et peut, au fil des années, évoluer vers des actes juridiquement plus graves tels que des coups et des blessures corporelles. Il existe un nom pour expliquer ce processus : le cycle de la violence conjugale. Nous vous invitons vous et votre amie à lire ce qu’explique notre site afin de savoir si votre amie se reconnait dans l’explication ou non. Ensuite, nous vous rendons attentives au fait que la violence est punie par la loi. Votre amie a le droit de demander de l’aide afin de protéger son intégrité physique et psychique.
Pour venir en aide et offrir du soutien aux victimes de violence, il existe le centre LAVI du canton du Valais. Des professionnel-le-s du centre pourront proposer à votre amie une écoute, des informations sur ces droits ainsi qu’une aide plus spécialisée comme des consultations chez un-e psychothérapeute ou un-e avocat-e. Le centre LAVI offre également un hébergement d’urgence dans le but de protéger les victimes de leur agresseur. Les consultations dans le centre LAVI sont confidentielles et gratuites. Rencontrer les professionnel-le-s de ce centre ne l'engage à rien et cela lui permettrait de faire le point sur sa situation afin de prendre la décision qui sera la meilleure pour elle-même.
Pour le canton du Valais, nous vous conseillons d'inviter votre amie à prendre contact avec le Centre LAVI au 027 607 31 00. Les professionnel-le-s du centre LAVI sont là pour soutenir votre amie, en aucun cas, elle ne sera jugée ou encore mise en doute. Et en cas d’urgence, nous vous conseillons de suggérer à votre amie de faire appel immédiatement à la police au 117. En cas de crise, la police peut, dans le cadre de son intervention, expulser immédiatement le/la partenaire violent-e du logement commun.
Nous espérons avoir pu vous amener quelques éléments de réponses à vous et votre amie. N’hésitez pas à nous écrire à nouveau si vous avez d’autres questions, ainsi que si vous souhaitez nous tenir au courant de la situation. Nos meilleures pensées vous accompagnent vous et votre amie.
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Bonjour,
Tu as giflé ta partenaire lors d’un acte sexuel ce qui a causé un bouleversement dans votre relation. Tu mesures le fait d’avoir dépassé une limite qui a blessé ta partenaire, que ta relation en a été fragilisée et tu souhaites y remédier. Tu nous demandes conseils et orientation.
Nous imaginons la difficulté et la tristesse qui est la tienne en constatant les effets de ton geste sur ta partenaire. Nous soulignons positivement ta capacité à reconnaître les faits et l’inadéquation d’une utilisation de la violence. Ta recherche de solutions et conseils en nous écrivant montre ta volonté de réparer et changer de comportements. Tu restes néanmoins, il nous semble, dans une part d’incompréhension.
Il est important que tu retiennes qu’avec le geste de gifler ta compagne tu as utilisé de la violence physique dans la mesure où, dans la situation qui a été la vôtre, il n’y avait pas le consentement de ta partenaire. Contrairement à l’étranglement mutuellement et consciemment décidé, la gifle a impliqué l’utilisation de la force contre la volonté de l’autre et constitue forcément un acte blessant indépendamment du passé de ta partenaire. Il est fréquent aussi que la confiance soit amoindrie, voire remise en question, par un tel évènement. La peur que cela puisse se reproduire cumulée à la souffrance engendrée par le geste implique un temps complexe pour dépasser le vécu. Le fait que tu te sois excusé est certainement un pas important et incontournable pour avancer. Il nous est difficile de t'orienter sur "le bon moment" et la manière la plus adéquate pour « aller de l’avant » comme tu dis, tant la réponse est personnelle. Tu es également la personne la mieux placée puisque tu connais ta partenaire. Il nous semble néanmoins important que tu saches le plus précisément possible quel sont les besoins actuels de ta partenaire et/ou les vérifier.
Qu’est-ce qui t'indique que tu as bien compris ses besoins à présent et à la lumière de cet acte de violences? As-tu songé à lui poser la question directement ? Ceci t'aidera à être au plus près de la situation actuelle de ta partenaire et de t'ajuster si tu le souhaites.
Quant à tes besoins, il nous semble incontournable que tu comprennes mieux l’origine de ton geste. D’une manière générale nous observons que les manifestations de violence dans un couple tendent à se reproduire comme dans un cycle, à se répéter et malheureusement également à s'intensifier au fil du temps si elles ne sont prises au sérieux et comprises. Le fait de t'être emporté lors des élans ne serait expliquer suffisamment ton geste sans courir le risque de le reproduire. Ta partenaire t'avait explicité son désaccord et tu as néanmoins utilisé cette forme de violence. Quels sentiments t'ont traversé avant et pendant cet acte de violence ?
Il arrive que ce travail de compréhension et de changement ne soit pas aisé lorsqu’il est mené d’une manière solitaire. C’est pourquoi, si tu le souhaites, nous te conseillons de trouver une aide professionnelle pour prendre soin du sujet et ainsi protéger la personne que tu aimes. Il existe à Genève l'association VIRES, un centre spécialisé dans cette thématique et tu y trouveras une aide concrète dans la gestion des situations que tu vis. Une première évaluation lors du premier contact te permettra d’investir tes énergies pour des changements concrets que tu souhaites pour toi-même et ta relation.
Nous t'encourageons à trouver tous les bénéfices possibles d’une telle épreuve pour continuer à investir dans une relation de couple qui t'est importante et qui ne manquera pas de grandir à la suite de tes avancements et changements.
Bonjour,
Vous avez besoin de sortir d'une relation toxique et violente et souhaitez savoir à qui demander de l'aide dans le canton du Valais.
Vous avez bien fait de nous écrire, vous n'êtes pas seule. Des professionnel-es sont là pour vous soutenir et vous épauler dans votre processus de séparation. Sortir d'une relation violente demande beaucoup de courage, vous avez déjà fait un premier pas important en nous écrivant. Nous vous encourageons à continuer vos démarches et à vous entourer de professionnel-les spécialisé-es dans le domaine des violences au sein du couple.
Nous n'avons pas de détails sur les violences que vous subissez. Si vous vous sentez en danger, vous pouvez sans hésiter appeler la police au 117 qui viendra vous protéger 24/24h et 7/7j. En fonction des violences, la police peut également expulser du domicile l'auteur-e des violences.
En Valais, il existe la Fondation l'EssentiElles qui accompagne et conseille de manière confidentielle et gratuite les victimes de violence au sein du couple, et spécifiquement de violence psychologique. Vous pouvez les atteindre durant les heures de bureau au 079 320 90 70. Vous pouvez parler de votre situation par téléphone ou en présentiel avec une professionnelle spécialiste des violences domestiques qui saura vous écouter et vous aiguiller. Cette Fondation organise également des groupes de parole 8 à 10 fois par année et propose des soutiens avec des thérapeutes. Si vous avez besoin d'un hébergement, la Fondation offre une solution d'accueil dans la région du Chablais, elle collabore également avec les deux autres hébergements du canton romand à Sion et dans la région de Martigny. N'hésitez pas à prendre contact avec cette dernière afin d'être soutenue dans votre situation.
Le Centre LAVI du canton du Valais, joignable au 027 607 31 00, peut vous soutenir sur les plans psychologique, juridique ou de protection. Différents lieux de consultation existent sur le canton du Valais, ainsi, vous pouvez trouver des bureaux à Sion, Collombey-Murat et Brig. Les entretiens avec les professionnel-les du Centre LAVI sont gratuits et confidentiels. Vous trouverez plus d’informations sur leur site internet.
La plateforme valaisanne contre la violence domestique a également une ligne téléphonique (027 606 21 20) où vous pourrez trouver des orientations de soutien supplémentaires.
Nous espérons que ces orientations pourront vous aider à sortir de votre relation et trouver de la sérénité. Nous restons bien entendu à votre entière disposition si vous souhaitez nous poser une nouvelle question ou si vous souhaitez nous donner de vos nouvelles dans quelque temps. Nous vous adressons nos cordiales salutations.
Bonjour Monsieur,
Nous avons bien reçu votre message qui a retenu toute notre attention. Le fait que vous ayez pu nous écrire constitue un pas très important et nous relevons le courage que vous démontrez en nous contactant.
Vous nous dites avoir du mal à contenir votre violence depuis la naissance de votre fils, que vous arrivez à la rediriger mais que c’est une situation difficile et que vous ne voulez pas que votre fils grandisse dans ces conditions.
Reconnaître la présence de la violence dans votre vie familiale est un premier pas essentiel et nécessaire pour tout changement. Entreprendre une démarche pour apprendre à vous défaire de ces comportements violents est une marque de considération importante à l’égard de votre femme et votre fils.
La violence n'est pas une fatalité, des solutions existent. Nous vous encourageons vivement à prendre contact avec un service spécialisé. Pour le canton de Vaud, il s'agit du Centre Prévention de l’Ale (CPAle) que vous pouvez contacter par téléphone au 021/321.24.00 ou par email à info@prevention-ale.ch. Des professionnel-les pourront vous proposer une première rencontre non payante qui vous permettra de présenter votre situation en détail et de développer des stratégies afin de gérer ces situations dans le respect de votre femme, votre fils et de vous-même.
N'hésitez pas à nous écrire à nouveau si vous souhaitez nous donner davantage de précisions, si vous avez une nouvelle question ou pour nous informer des nouvelles sur l'évolution de votre situation. Nous vous souhaitons le meilleur pour la suite.
Bonjour Madame,
Vous nous transmettez une situation dans laquelle vous vous inquiétez pour votre meilleure amie qui continue de fréquenter son ex-copine alors qu'elle vit de la violence physique de sa part.
Le bien être et la sécurité de votre amie vous tiennent à coeur. Votre amitié et votre écoute sont déjà des soutiens précieux pour elle. Nous comprenons qu'il ne soit pas facile de savoir comment réagir quand on est témoin. On se sent souvent mal à l’aise et démuni-e. Et pourtant la violence étant destructrice, il souvent difficile d'en sortir seul-e. Les proches comme vous sont donc extrêmement précieux pour les personnes victimes.
Si vous nous le permettez, nous vous transmettons déjà quelques informations au niveau du cadre légal en Suisse. Votre amie est victime de violence physique, ce qui est interdit par la loi. Certains actes sont poursuivis d'office comme les violences physiques graves qui laissent des traces. Votre amie, dans sa situation pourrait déposer plainte la police. Elle a un délai de trois mois après les faits pour le faire. Toutefois, comme vous l'expliquez, elle est sous emprise et il lui est difficile de couper la relation. Elle vit donc également de la violence psychologique qui a pour conséquence une atteinte profonde de l'estime de soi et de la santé des victimes. Elle se retrouve dans ce que l'on appelle le cycle de la violence. Elle espère que la situation va se calmer comme elle ressent toujours des sentiments pour elle.
Nous pouvons imaginer que votre amie a besoin d'être écoutée dans ce qu'elle vit avec son ex-compagne, le lien que vous avez avec elle est donc extrêmement précieux et constitue déjà une sorte de "filet de sécurité". En cas de besoin, elle se sentira à l'aise pour vous solliciter. Vous connaissez bien votre amie et êtes donc la mieux placée pour sentir quand ce sera le bon moment pour lui proposer une aide extérieure concrète. À ce moment là, vous pourriez lui proposer d'appeler le Centre LAVI (Loi sur l'Aide aux Victimes d'Infractions) du canton de Vaud. Il y a plusieurs antennes selon la région où elle se situe. Elle pourra être reçue par des professionnel-le-s gratuitement et de manière confidentielle. Ce centre a pour mission d’apporter aux victimes d’infractions et/ou à leurs proches une aide psychologique, juridique, sociale et matérielle. Un premier rendez-vous permettrait une évaluation plus complète de sa situation. Comme vous êtes proche, vous pouvez lui proposer de l'accompagner dans cette démarche si vous le souhaitez.
Pour creuser les pistes possibles afin de la protéger des agissements de son ex-conjointe, il est possible également de s’adresser au Centre Malley Prairie qui offre des consultations en ambulatoires également gratuites et confidentielles pour toutes les personnes victimes de violences au sein du couple, dans une ancienne union comme c'est le cas pour votre amie ou dans la famille. Elle pourra les joindre au 021 620-76-76 afin de convenir d'un rendez-vous. Cela lui permettra de rencontrer des intervenant-e-s qui pourront l'aider à comprendre cette emprise et à travailler sur ce lien qui la garde dans un sentiment de peur. Vous pouvez également lui proposer de l'aider dans cette démarche.
Enfin, une autre piste si vous sentez que votre amie n'est pas (encore) prête à solliciter une aide extérieure serait de lui parler du site www.violencequefaire.ch. Lire les informations sur le site, qui propose entre autre un podcast permet parfois déjà de réfléchir à ce que l'on vit au sein de son couple.
Nous espérons avoir pu vous donner des pistes utiles et nous souhaitons que la situation s'améliore rapidement pour votre amie. Nous restons à disposition si besoin pour toutes autres questions de votre part.
Bonjour Madame,
Votre mari ne cesse de vous insulter et de vous rabaisser, vous subissez également de la violence économique, vous n'avez pas de compte en banque et n'avez pas accès aux ressources financières du foyer. Face à sa demande de divorce et ses menaces, vous ne savez pas quoi faire. Vous avez à coeur le bien-être et la sécurité de vos enfants et de vous même. Vous êtes dans une période où vous auriez besoin de plus d'indépendance et de sérénité.
Nous nous permettons de vous poser dans un premier temps quelques questions auxquelles vous êtes libre de nous répondre en nous posant une deuxième question:
Concernant la demande de divorce, vous avez le droit d'attendre avant de signer si c'est ce que vous souhaitez, votre mari ne peut pas vous obliger à signer quoique ce soit. Aussi, rien ne justifie les violences psychologiques et économiques que vous subissez.
Si vous nous le permettez, nous vous transmettons tout d'abord quelques informations puis quelques ressources d'aides qui ont pu être utiles à d'autres personnes dans des situations similaires à la vôtre.
En Suisse, les violences au sein du couple sont interdites par la loi. Ces violences ont des répercussions sur la santé mentale et physique, mais également sur celles des enfants témoins.
En cas de nouvelle scène de violences, si vous avez peur pour votre sécurité et/ou celle de vos enfants, vous avez le droit d'appeler à tout moment sans hésiter la police au 117. Celle-ci pourra venir au domicile afin d'évaluer la situation et vous aider. Si vous ne vous sentez pas bien et vous avez besoin d'une aide urgente, vous pouvez contacter l'EMUS, l'Equipe Mobile d'Urgences Sociales, qui peut quant à elle se déplacer 24h/24 de manière gratuite dans tout le canton de Vaud. Ils et elles peuvent venir chez vous et s'entretenir avec vous dans l'urgence mais aussi dans un cadre sécure.
Une autre option, afin de vous protéger de la violence subie et/ou d'être accompagnée par des professionnel-le-s du domaine des violences au sein du couple, il est possible de prendre contact avec le Centre Malley Prairie. Le Centre Malley Prairie est un foyer d'accueil d'urgence pour les femmes et les enfants qui sont confrontés à des violences domestiques. Vous pouvez vous y rendre 24/24h et 7/7j avec vos enfants si vous ne vous sentez pas en sécurité chez vous, vous avez le droit d'y amener vos enfants. Ce foyer propose également des consultations en ambulatoires qui sont gratuites et confidentielles. Ces consultations itinérantes peuvent avoir lieu dans différents lieux du canton. Lors de ces consultations, un-e professionnel-le du domaine des violences conjugales pourra vous fournir une écoute bienveillante et une aide adaptée à vos besoins. Cette aide peut être sociale, psychologique ou juridique. Par exemple, un-e professionnel-les pourra vous renseigner gratuitement sur vos droits concernant la procédure de divorce et ceci afin que vous puissiez prendre la décision de signer ou non le document après avoir reçu les informations nécessaires. Vous pouvez les joindre au 021 620 76 76.
Aussi, dans le canton de Vaud, ainsi que dans tous les cantons, il existe un ou plusieurs centres d’aides aux victimes. Les centres LAVI (Loi d’Aide aux Victimes d’Infractions) proposent des consultations gratuites et confidentielles pour toutes personnes ayant été victime de différentes formes de violences qu’elles aient été physiques, sexuelles ou psychiques. Les professionnel-le-s de l’aide aux victimes pourront prendre un temps d’écoute et vous renseigner sur les questions d’ordre juridique, psychologique et social, notamment concernant vos droits dans le cadre de la procédure de divorce. Il existe plusieurs centres dans le canton de Vaud, vous pouvez les contacter par téléphone ou par email.
Nous espérons que notre réponse a pu vous apporter quelques pistes. Notre porte reste toujours ouverte si vous aviez d'autres questions ou si vous souhaitiez nous donner de vos nouvelles dans quelques temps. Nous vous souhaitons beaucoup de courage pour la suite et nous vous adressons nos meilleures salutations.
Bonjour Madame,
Vous êtes mariée depuis 15 ans avec un homme possessif et vous n'arrivez pas à vous en sortir, vous en avez marre de souffrir mais n'avez plus de force, vous êtes certaine que votre mari finira par vous tuer.
Votre message nous inquiète beaucoup, vous avez bien fait de nous contacter. Nous tenons tout particulièrement à insister sur le fait que vous n'êtes pas seule. Des professionnel-les sont là pour vous épauler et vous encourager à en sortir. Nous écrire est déjà un premier pas important et nous saluons votre courage d'avoir pris contact avec nous.
La violence au sein du couple peut prendre différentes formes, elle peut être psychologique, physique, sexuelle ou économique. La violence psychologique est difficile à reconnaître car elle ne laisse pas traces sur le corps, mais elle a pourtant de lourdes conséquences sur la santé psychique et physique des victimes. Elle est constituée de propos dénigrants répétés, d'insultes, d'humiliations, de menaces, ou encore de contrôle et de harcèlement de la victime, nier ses choix ou l'intimider. Ce sont des actes qui sont graves et qui ne sont pas tolérables, quel que soit le contexte et le comportement de la victime. La violence peut être très subtile, et va atteindre peu à peu l'estime de soi des personnes victimes au fur et à mesure du cycle des violences. Dans ces situations, il est important de pouvoir s'entourer et de ne pas rester seul-e.
Nous nous permettons de vous poser quelques questions introspectives:
En Valais, il existe la Fondation l'EssentiElles qui accompagne et conseille de manière confidentielle et gratuite les victimes de violence psychologique et économique. Vous pouvez les atteindre durant les heures de bureau au 079 320 90 70. Vous pouvez parler de votre situation par téléphone ou en présentiel avec une professionnelle spécialiste des violences domestiques qui saura vous écouter et vous accompagner dans toutes vos démarches. Cette Fondation organise également des groupes de parole 8 à 10 fois par année et propose des soutiens avec des thérapeutes. Il est aussi tout à fait possible de quitter votre domicile afin d'avoir un peu de répit pour pouvoir réfléchir à votre situation et aux solutions qui s'offrent à vous ; si vous avez besoin d'un hébergement, la Fondation offre une solution d'accueil dans la région du Chablais, elle collabore également avec les deux autres hébergements du canton romand à Sion et dans la région de Martigny. N'hésitez pas à prendre contact avec cette dernière afin d'être soutenue dans votre situation.
Dans le cas de violence physique ou sexuelle, le Centre LAVI, joignable au 027 607 31 00, peut vous soutenir sur les plans psychologique, juridique ou de protection. Différents lieux de consultation existent sur le canton du Valais, ainsi, vous pouvez trouver des bureaux à Sion, Collombey-Murat et Birgue. Les entretiens avec les professionnel-le-s du Centre LAVI sont gratuits et confidentiels. Vous trouverez plus d’informations sur leur site internet.
La plateforme valaisanne contre la violence domestique a également une ligne téléphonique (027 607 31 00) où vous pourrez trouver des orientations de soutien supplémentaires.
A tout moment, si vous avez besoin de parler, vous pouvez contacter la Main Tendue, qui répond au numéro 143, 24/34h et 7/7j et qui propose une écoute bienveillante et confidentielle.
Nous espérons avoir pu vous donner un peu de force pour pouvoir contacter l'une de ses ressources. Notre porte reste toujours ouverte si vous avez une nouvelle question ou si vous souhaitez nous donner de vos nouvelles. Avec nos meilleures pensées.
Bonjour,
Vous vous inquiétez pour votre soeur qui subit des violences au sein de son couple. Titulaire d'un permis B par regroupement familiale, votre soeur craint de perdre son permis si elle s'adresse à la police ou si elle divorce.
Les violences au sein du couple sont interdites par la loi en Suisse. Les violences physiques agies au sein d’un couple peuvent être poursuivies d’office. A savoir que dès qu’une autorité pénale a connaissance de violences agies au sein d’un couple, elle doit agir, indépendamment du souhait de la victime. Quand la police est avertie, elle peut intervenir sur site et expulser temporairement du domicile l’auteur-e des faits. C’est une mesure civile de protection pour la personne qui en est victime. L’auteur-e a l’interdiction de revenir au domicile (les clés sont retirées par la police) ou de prendre contact avec la victime jusqu’à une audience de validation de cette mesure d’expulsion au tribunal civil. Lors de cette audience quelques jours après l’expulsion de l’auteur-e, la personne qui est victime peut décider si elle souhaite que le conjoint expulsé revienne au domicile ou si elle souhaite une séparation temporaire. Lors de cette audience et si la personne victime souhaite une séparation même temporaire, le/la Juge peut statuer sur qui du couple a l'attribution de l'appartement familial, de même que la garde des enfants. Une pension et des droits de visite pour l'autre parent non gardien est aussi discutée. En parallèle une procédure pénale est activée, que la victime ait déposé plainte pénale ou non.
Nous espérons que cette orientation pourra aider votre soeur à trouver les réponses à ses questions. Nous restons bien entendu à votre entière disposition si vous aviez d'autres questions ou si vous souhaitiez nous donner de vos nouvelles dans quelques temps. Nous vous adressons nos cordiales salutations.
Bonjour,
Vous habitez depuis deux mois dans un immeuble dans lequel vous entendez des cris, des objets qui tombent, des pleurs, etc. dans l'appartement au dessus. Vous avez choisi de ne pas appeler la police afin de ne pas empirer la situation mais vous ne savez pas quoi faire.
Nous vous remercions pour votre question et pour votre préccupation pour vos voisins. Il s'agit toujours d'une question difficile pour le voisinage de savoir s'il faut intervenir et de quelle manière et c'est pourquoi nous saluons votre démarche de vous renseigner sur ce qu'il est possible de faire dans une telle situation.
Même dans le doute, la piste la plus appropriée serait d'appeler la police aux prochains cris qui vous interpellent et de continuer à les appeler si les disputes continuent même après l'intervention de la police. Joignable 24h/24 au numéro 117, elle pourra se déplacer afin de faire un constat de la situation et comprendre ce qu'il se passe chez vos voisin-es. Les personnes impliquées seront entendues séparément. En cas de violence au sein du couple et en fonction de leur évaluation de la gravité des violences, la police pourra prendre la décision d'expulser temporairement l'auteur-e du domicile et l'interdire de rentrer en contact avec la victime afin de la protéger, et ce jusqu'à l'audience de validation de cette mesure d'expulsion au Tribunal Civil. La police transmettra aussi à la victime et à l’auteur-e des informations sur les offres d’entretien, de programmes socio-éducatifs et de consultations thérapeutiques.
Nous imaginons bien que ce n'est pas une démarche facile, mais il est important de ne pas rester neutre et de se positionner contre toute forme de violence car cette dernière représente un réel danger pour les personnes impliquées.
Dans un deuxième temps, si vous vous sentez à l'aise et même si vous ne la connaissez pas, vous pouvez aussi essayer de parler à la victime, en lui demandant par exemple comment elle va et en lui faisant part de vos inquiétudes. Vous pouvez par exemple lui donner le lien de notre site internet, ou alors lui dire qu'en cas de problèmes à la maison elle peut se rendre à la maison d'accueil et au centre de consultation Solidarité Femmes. Vous pouvez aussi simplement lui indiquer qu'elle n'est pas seule et que vous êtes là pour elle si elle a besoin d'aide ; cela peut paraître banal, mais peut être un énorme soutien pour quelqu'un qui vit de la violence au sein de son foyer.
Nous espérons que notre réponse vous aura aidée et que la situation pourra s'améliorer. Nous restons bien sûr à votre entière disposition si vous aviez d'autres questions et vous adressons nos meilleurs messages.