La violence physique n’est pas toujours présente dans les situations de violence conjugale, mais elle risque fort de se manifester avec le temps. La personne auteure de violence y recourt quand elle sent qu’elle n’arrive pas à exercer son contrôle sur l’autre partenaire, quand elle montre trop d’indépendance à son goût. La personne violente devient alors brutale, passe aux coups, à la contrainte physique.
Écouter notre deuxième podcast qui traite le sujet en cliquant sur ce lien: Épisode 2 – Sous le choc: Les violences physiques et sexuelles.
Les actes
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Bonjour Madame,
Une proche de votre famille subit des violences physiques et psychologiques de la part de son mari depuis plus de 40 ans. En tant que témoin de cette situation, vous vous demandez comment lui venir en aide. Nous comprenons et partageons votre inquiétude vis-à-vis de cette situation. Votre amie n’est pas seule, il existe des solutions pour lui venir en aide.
La violence conjugale débute souvent par une insulte et peut, au fil des années, évoluer vers des actes juridiquement plus graves tels que des coups et des blessures corporelles. Il existe un nom pour expliquer ce processus : le cycle de la violence conjugale. Nous vous invitons vous et votre amie à lire ce qu’explique notre site afin de savoir si votre amie se reconnait dans l’explication ou non. Ensuite, nous vous rendons attentives au fait que la violence est punie par la loi. Votre amie a le droit de demander de l’aide afin de protéger son intégrité physique et psychique.
Pour venir en aide et offrir du soutien aux victimes de violence, il existe le centre LAVI du canton du Valais. Des professionnel-le-s du centre pourront proposer à votre amie une écoute, des informations sur ces droits ainsi qu’une aide plus spécialisée comme des consultations chez un-e psychothérapeute ou un-e avocat-e. Le centre LAVI offre également un hébergement d’urgence dans le but de protéger les victimes de leur agresseur. Les consultations dans le centre LAVI sont confidentielles et gratuites. Rencontrer les professionnel-le-s de ce centre ne l'engage à rien et cela lui permettrait de faire le point sur sa situation afin de prendre la décision qui sera la meilleure pour elle-même.
Pour le canton du Valais, nous vous conseillons d'inviter votre amie à prendre contact avec le Centre LAVI au 027 607 31 00. Les professionnel-le-s du centre LAVI sont là pour soutenir votre amie, en aucun cas, elle ne sera jugée ou encore mise en doute. Et en cas d’urgence, nous vous conseillons de suggérer à votre amie de faire appel immédiatement à la police au 117. En cas de crise, la police peut, dans le cadre de son intervention, expulser immédiatement le/la partenaire violent-e du logement commun.
Nous espérons avoir pu vous amener quelques éléments de réponses à vous et votre amie. N’hésitez pas à nous écrire à nouveau si vous avez d’autres questions, ainsi que si vous souhaitez nous tenir au courant de la situation. Nos meilleures pensées vous accompagnent vous et votre amie.
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Bonjour,
Tu as giflé ta partenaire lors d’un acte sexuel ce qui a causé un bouleversement dans votre relation. Tu mesures le fait d’avoir dépassé une limite qui a blessé ta partenaire, que ta relation en a été fragilisée et tu souhaites y remédier. Tu nous demandes conseils et orientation.
Nous imaginons la difficulté et la tristesse qui est la tienne en constatant les effets de ton geste sur ta partenaire. Nous soulignons positivement ta capacité à reconnaître les faits et l’inadéquation d’une utilisation de la violence. Ta recherche de solutions et conseils en nous écrivant montre ta volonté de réparer et changer de comportements. Tu restes néanmoins, il nous semble, dans une part d’incompréhension.
Il est important que tu retiennes qu’avec le geste de gifler ta compagne tu as utilisé de la violence physique dans la mesure où, dans la situation qui a été la vôtre, il n’y avait pas le consentement de ta partenaire. Contrairement à l’étranglement mutuellement et consciemment décidé, la gifle a impliqué l’utilisation de la force contre la volonté de l’autre et constitue forcément un acte blessant indépendamment du passé de ta partenaire. Il est fréquent aussi que la confiance soit amoindrie, voire remise en question, par un tel évènement. La peur que cela puisse se reproduire cumulée à la souffrance engendrée par le geste implique un temps complexe pour dépasser le vécu. Le fait que tu te sois excusé est certainement un pas important et incontournable pour avancer. Il nous est difficile de t'orienter sur "le bon moment" et la manière la plus adéquate pour « aller de l’avant » comme tu dis, tant la réponse est personnelle. Tu es également la personne la mieux placée puisque tu connais ta partenaire. Il nous semble néanmoins important que tu saches le plus précisément possible quel sont les besoins actuels de ta partenaire et/ou les vérifier.
Qu’est-ce qui t'indique que tu as bien compris ses besoins à présent et à la lumière de cet acte de violences? As-tu songé à lui poser la question directement ? Ceci t'aidera à être au plus près de la situation actuelle de ta partenaire et de t'ajuster si tu le souhaites.
Quant à tes besoins, il nous semble incontournable que tu comprennes mieux l’origine de ton geste. D’une manière générale nous observons que les manifestations de violence dans un couple tendent à se reproduire comme dans un cycle, à se répéter et malheureusement également à s'intensifier au fil du temps si elles ne sont prises au sérieux et comprises. Le fait de t'être emporté lors des élans ne serait expliquer suffisamment ton geste sans courir le risque de le reproduire. Ta partenaire t'avait explicité son désaccord et tu as néanmoins utilisé cette forme de violence. Quels sentiments t'ont traversé avant et pendant cet acte de violence ?
Il arrive que ce travail de compréhension et de changement ne soit pas aisé lorsqu’il est mené d’une manière solitaire. C’est pourquoi, si tu le souhaites, nous te conseillons de trouver une aide professionnelle pour prendre soin du sujet et ainsi protéger la personne que tu aimes. Il existe à Genève l'association VIRES, un centre spécialisé dans cette thématique et tu y trouveras une aide concrète dans la gestion des situations que tu vis. Une première évaluation lors du premier contact te permettra d’investir tes énergies pour des changements concrets que tu souhaites pour toi-même et ta relation.
Nous t'encourageons à trouver tous les bénéfices possibles d’une telle épreuve pour continuer à investir dans une relation de couple qui t'est importante et qui ne manquera pas de grandir à la suite de tes avancements et changements.
Bonjour,
Vous avez besoin de sortir d'une relation toxique et violente et souhaitez savoir à qui demander de l'aide dans le canton du Valais.
Vous avez bien fait de nous écrire, vous n'êtes pas seule. Des professionnel-es sont là pour vous soutenir et vous épauler dans votre processus de séparation. Sortir d'une relation violente demande beaucoup de courage, vous avez déjà fait un premier pas important en nous écrivant. Nous vous encourageons à continuer vos démarches et à vous entourer de professionnel-les spécialisé-es dans le domaine des violences au sein du couple.
Nous n'avons pas de détails sur les violences que vous subissez. Si vous vous sentez en danger, vous pouvez sans hésiter appeler la police au 117 qui viendra vous protéger 24/24h et 7/7j. En fonction des violences, la police peut également expulser du domicile l'auteur-e des violences.
En Valais, il existe la Fondation l'EssentiElles qui accompagne et conseille de manière confidentielle et gratuite les victimes de violence au sein du couple, et spécifiquement de violence psychologique. Vous pouvez les atteindre durant les heures de bureau au 079 320 90 70. Vous pouvez parler de votre situation par téléphone ou en présentiel avec une professionnelle spécialiste des violences domestiques qui saura vous écouter et vous aiguiller. Cette Fondation organise également des groupes de parole 8 à 10 fois par année et propose des soutiens avec des thérapeutes. Si vous avez besoin d'un hébergement, la Fondation offre une solution d'accueil dans la région du Chablais, elle collabore également avec les deux autres hébergements du canton romand à Sion et dans la région de Martigny. N'hésitez pas à prendre contact avec cette dernière afin d'être soutenue dans votre situation.
Le Centre LAVI du canton du Valais, joignable au 027 607 31 00, peut vous soutenir sur les plans psychologique, juridique ou de protection. Différents lieux de consultation existent sur le canton du Valais, ainsi, vous pouvez trouver des bureaux à Sion, Collombey-Murat et Brig. Les entretiens avec les professionnel-les du Centre LAVI sont gratuits et confidentiels. Vous trouverez plus d’informations sur leur site internet.
La plateforme valaisanne contre la violence domestique a également une ligne téléphonique (027 606 21 20) où vous pourrez trouver des orientations de soutien supplémentaires.
Nous espérons que ces orientations pourront vous aider à sortir de votre relation et trouver de la sérénité. Nous restons bien entendu à votre entière disposition si vous souhaitez nous poser une nouvelle question ou si vous souhaitez nous donner de vos nouvelles dans quelque temps. Nous vous adressons nos cordiales salutations.
Bonjour Monsieur,
Nous avons bien reçu votre message qui a retenu toute notre attention. Le fait que vous ayez pu nous écrire constitue un pas très important et nous relevons le courage que vous démontrez en nous contactant.
Vous nous dites avoir du mal à contenir votre violence depuis la naissance de votre fils, que vous arrivez à la rediriger mais que c’est une situation difficile et que vous ne voulez pas que votre fils grandisse dans ces conditions.
Reconnaître la présence de la violence dans votre vie familiale est un premier pas essentiel et nécessaire pour tout changement. Entreprendre une démarche pour apprendre à vous défaire de ces comportements violents est une marque de considération importante à l’égard de votre femme et votre fils.
La violence n'est pas une fatalité, des solutions existent. Nous vous encourageons vivement à prendre contact avec un service spécialisé. Pour le canton de Vaud, il s'agit du Centre Prévention de l’Ale (CPAle) que vous pouvez contacter par téléphone au 021/321.24.00 ou par email à info@prevention-ale.ch. Des professionnel-les pourront vous proposer une première rencontre non payante qui vous permettra de présenter votre situation en détail et de développer des stratégies afin de gérer ces situations dans le respect de votre femme, votre fils et de vous-même.
N'hésitez pas à nous écrire à nouveau si vous souhaitez nous donner davantage de précisions, si vous avez une nouvelle question ou pour nous informer des nouvelles sur l'évolution de votre situation. Nous vous souhaitons le meilleur pour la suite.
Bonjour Madame,
Vous nous transmettez une situation dans laquelle vous vous inquiétez pour votre meilleure amie qui continue de fréquenter son ex-copine alors qu'elle vit de la violence physique de sa part.
Le bien être et la sécurité de votre amie vous tiennent à coeur. Votre amitié et votre écoute sont déjà des soutiens précieux pour elle. Nous comprenons qu'il ne soit pas facile de savoir comment réagir quand on est témoin. On se sent souvent mal à l’aise et démuni-e. Et pourtant la violence étant destructrice, il souvent difficile d'en sortir seul-e. Les proches comme vous sont donc extrêmement précieux pour les personnes victimes.
Si vous nous le permettez, nous vous transmettons déjà quelques informations au niveau du cadre légal en Suisse. Votre amie est victime de violence physique, ce qui est interdit par la loi. Certains actes sont poursuivis d'office comme les violences physiques graves qui laissent des traces. Votre amie, dans sa situation pourrait déposer plainte la police. Elle a un délai de trois mois après les faits pour le faire. Toutefois, comme vous l'expliquez, elle est sous emprise et il lui est difficile de couper la relation. Elle vit donc également de la violence psychologique qui a pour conséquence une atteinte profonde de l'estime de soi et de la santé des victimes. Elle se retrouve dans ce que l'on appelle le cycle de la violence. Elle espère que la situation va se calmer comme elle ressent toujours des sentiments pour elle.
Nous pouvons imaginer que votre amie a besoin d'être écoutée dans ce qu'elle vit avec son ex-compagne, le lien que vous avez avec elle est donc extrêmement précieux et constitue déjà une sorte de "filet de sécurité". En cas de besoin, elle se sentira à l'aise pour vous solliciter. Vous connaissez bien votre amie et êtes donc la mieux placée pour sentir quand ce sera le bon moment pour lui proposer une aide extérieure concrète. À ce moment là, vous pourriez lui proposer d'appeler le Centre LAVI (Loi sur l'Aide aux Victimes d'Infractions) du canton de Vaud. Il y a plusieurs antennes selon la région où elle se situe. Elle pourra être reçue par des professionnel-le-s gratuitement et de manière confidentielle. Ce centre a pour mission d’apporter aux victimes d’infractions et/ou à leurs proches une aide psychologique, juridique, sociale et matérielle. Un premier rendez-vous permettrait une évaluation plus complète de sa situation. Comme vous êtes proche, vous pouvez lui proposer de l'accompagner dans cette démarche si vous le souhaitez.
Pour creuser les pistes possibles afin de la protéger des agissements de son ex-conjointe, il est possible également de s’adresser au Centre Malley Prairie qui offre des consultations en ambulatoires également gratuites et confidentielles pour toutes les personnes victimes de violences au sein du couple, dans une ancienne union comme c'est le cas pour votre amie ou dans la famille. Elle pourra les joindre au 021 620-76-76 afin de convenir d'un rendez-vous. Cela lui permettra de rencontrer des intervenant-e-s qui pourront l'aider à comprendre cette emprise et à travailler sur ce lien qui la garde dans un sentiment de peur. Vous pouvez également lui proposer de l'aider dans cette démarche.
Enfin, une autre piste si vous sentez que votre amie n'est pas (encore) prête à solliciter une aide extérieure serait de lui parler du site www.violencequefaire.ch. Lire les informations sur le site, qui propose entre autre un podcast permet parfois déjà de réfléchir à ce que l'on vit au sein de son couple.
Nous espérons avoir pu vous donner des pistes utiles et nous souhaitons que la situation s'améliore rapidement pour votre amie. Nous restons à disposition si besoin pour toutes autres questions de votre part.
Bonjour Madame,
Votre mari ne cesse de vous insulter et de vous rabaisser, vous subissez également de la violence économique, vous n'avez pas de compte en banque et n'avez pas accès aux ressources financières du foyer. Face à sa demande de divorce et ses menaces, vous ne savez pas quoi faire. Vous avez à coeur le bien-être et la sécurité de vos enfants et de vous même. Vous êtes dans une période où vous auriez besoin de plus d'indépendance et de sérénité.
Nous nous permettons de vous poser dans un premier temps quelques questions auxquelles vous êtes libre de nous répondre en nous posant une deuxième question:
Concernant la demande de divorce, vous avez le droit d'attendre avant de signer si c'est ce que vous souhaitez, votre mari ne peut pas vous obliger à signer quoique ce soit. Aussi, rien ne justifie les violences psychologiques et économiques que vous subissez.
Si vous nous le permettez, nous vous transmettons tout d'abord quelques informations puis quelques ressources d'aides qui ont pu être utiles à d'autres personnes dans des situations similaires à la vôtre.
En Suisse, les violences au sein du couple sont interdites par la loi. Ces violences ont des répercussions sur la santé mentale et physique, mais également sur celles des enfants témoins.
En cas de nouvelle scène de violences, si vous avez peur pour votre sécurité et/ou celle de vos enfants, vous avez le droit d'appeler à tout moment sans hésiter la police au 117. Celle-ci pourra venir au domicile afin d'évaluer la situation et vous aider. Si vous ne vous sentez pas bien et vous avez besoin d'une aide urgente, vous pouvez contacter l'EMUS, l'Equipe Mobile d'Urgences Sociales, qui peut quant à elle se déplacer 24h/24 de manière gratuite dans tout le canton de Vaud. Ils et elles peuvent venir chez vous et s'entretenir avec vous dans l'urgence mais aussi dans un cadre sécure.
Une autre option, afin de vous protéger de la violence subie et/ou d'être accompagnée par des professionnel-le-s du domaine des violences au sein du couple, il est possible de prendre contact avec le Centre Malley Prairie. Le Centre Malley Prairie est un foyer d'accueil d'urgence pour les femmes et les enfants qui sont confrontés à des violences domestiques. Vous pouvez vous y rendre 24/24h et 7/7j avec vos enfants si vous ne vous sentez pas en sécurité chez vous, vous avez le droit d'y amener vos enfants. Ce foyer propose également des consultations en ambulatoires qui sont gratuites et confidentielles. Ces consultations itinérantes peuvent avoir lieu dans différents lieux du canton. Lors de ces consultations, un-e professionnel-le du domaine des violences conjugales pourra vous fournir une écoute bienveillante et une aide adaptée à vos besoins. Cette aide peut être sociale, psychologique ou juridique. Par exemple, un-e professionnel-les pourra vous renseigner gratuitement sur vos droits concernant la procédure de divorce et ceci afin que vous puissiez prendre la décision de signer ou non le document après avoir reçu les informations nécessaires. Vous pouvez les joindre au 021 620 76 76.
Aussi, dans le canton de Vaud, ainsi que dans tous les cantons, il existe un ou plusieurs centres d’aides aux victimes. Les centres LAVI (Loi d’Aide aux Victimes d’Infractions) proposent des consultations gratuites et confidentielles pour toutes personnes ayant été victime de différentes formes de violences qu’elles aient été physiques, sexuelles ou psychiques. Les professionnel-le-s de l’aide aux victimes pourront prendre un temps d’écoute et vous renseigner sur les questions d’ordre juridique, psychologique et social, notamment concernant vos droits dans le cadre de la procédure de divorce. Il existe plusieurs centres dans le canton de Vaud, vous pouvez les contacter par téléphone ou par email.
Nous espérons que notre réponse a pu vous apporter quelques pistes. Notre porte reste toujours ouverte si vous aviez d'autres questions ou si vous souhaitiez nous donner de vos nouvelles dans quelques temps. Nous vous souhaitons beaucoup de courage pour la suite et nous vous adressons nos meilleures salutations.
Bonjour Madame,
Vous êtes mariée depuis 15 ans avec un homme possessif et vous n'arrivez pas à vous en sortir, vous en avez marre de souffrir mais n'avez plus de force, vous êtes certaine que votre mari finira par vous tuer.
Votre message nous inquiète beaucoup, vous avez bien fait de nous contacter. Nous tenons tout particulièrement à insister sur le fait que vous n'êtes pas seule. Des professionnel-les sont là pour vous épauler et vous encourager à en sortir. Nous écrire est déjà un premier pas important et nous saluons votre courage d'avoir pris contact avec nous.
La violence au sein du couple peut prendre différentes formes, elle peut être psychologique, physique, sexuelle ou économique. La violence psychologique est difficile à reconnaître car elle ne laisse pas traces sur le corps, mais elle a pourtant de lourdes conséquences sur la santé psychique et physique des victimes. Elle est constituée de propos dénigrants répétés, d'insultes, d'humiliations, de menaces, ou encore de contrôle et de harcèlement de la victime, nier ses choix ou l'intimider. Ce sont des actes qui sont graves et qui ne sont pas tolérables, quel que soit le contexte et le comportement de la victime. La violence peut être très subtile, et va atteindre peu à peu l'estime de soi des personnes victimes au fur et à mesure du cycle des violences. Dans ces situations, il est important de pouvoir s'entourer et de ne pas rester seul-e.
Nous nous permettons de vous poser quelques questions introspectives:
En Valais, il existe la Fondation l'EssentiElles qui accompagne et conseille de manière confidentielle et gratuite les victimes de violence psychologique et économique. Vous pouvez les atteindre durant les heures de bureau au 079 320 90 70. Vous pouvez parler de votre situation par téléphone ou en présentiel avec une professionnelle spécialiste des violences domestiques qui saura vous écouter et vous accompagner dans toutes vos démarches. Cette Fondation organise également des groupes de parole 8 à 10 fois par année et propose des soutiens avec des thérapeutes. Il est aussi tout à fait possible de quitter votre domicile afin d'avoir un peu de répit pour pouvoir réfléchir à votre situation et aux solutions qui s'offrent à vous ; si vous avez besoin d'un hébergement, la Fondation offre une solution d'accueil dans la région du Chablais, elle collabore également avec les deux autres hébergements du canton romand à Sion et dans la région de Martigny. N'hésitez pas à prendre contact avec cette dernière afin d'être soutenue dans votre situation.
Dans le cas de violence physique ou sexuelle, le Centre LAVI, joignable au 027 607 31 00, peut vous soutenir sur les plans psychologique, juridique ou de protection. Différents lieux de consultation existent sur le canton du Valais, ainsi, vous pouvez trouver des bureaux à Sion, Collombey-Murat et Birgue. Les entretiens avec les professionnel-le-s du Centre LAVI sont gratuits et confidentiels. Vous trouverez plus d’informations sur leur site internet.
La plateforme valaisanne contre la violence domestique a également une ligne téléphonique (027 607 31 00) où vous pourrez trouver des orientations de soutien supplémentaires.
A tout moment, si vous avez besoin de parler, vous pouvez contacter la Main Tendue, qui répond au numéro 143, 24/34h et 7/7j et qui propose une écoute bienveillante et confidentielle.
Nous espérons avoir pu vous donner un peu de force pour pouvoir contacter l'une de ses ressources. Notre porte reste toujours ouverte si vous avez une nouvelle question ou si vous souhaitez nous donner de vos nouvelles. Avec nos meilleures pensées.
Bonjour,
Vous vous inquiétez pour votre soeur qui subit des violences au sein de son couple. Titulaire d'un permis B par regroupement familiale, votre soeur craint de perdre son permis si elle s'adresse à la police ou si elle divorce.
Les violences au sein du couple sont interdites par la loi en Suisse. Les violences physiques agies au sein d’un couple peuvent être poursuivies d’office. A savoir que dès qu’une autorité pénale a connaissance de violences agies au sein d’un couple, elle doit agir, indépendamment du souhait de la victime. Quand la police est avertie, elle peut intervenir sur site et expulser temporairement du domicile l’auteur-e des faits. C’est une mesure civile de protection pour la personne qui en est victime. L’auteur-e a l’interdiction de revenir au domicile (les clés sont retirées par la police) ou de prendre contact avec la victime jusqu’à une audience de validation de cette mesure d’expulsion au tribunal civil. Lors de cette audience quelques jours après l’expulsion de l’auteur-e, la personne qui est victime peut décider si elle souhaite que le conjoint expulsé revienne au domicile ou si elle souhaite une séparation temporaire. Lors de cette audience et si la personne victime souhaite une séparation même temporaire, le/la Juge peut statuer sur qui du couple a l'attribution de l'appartement familial, de même que la garde des enfants. Une pension et des droits de visite pour l'autre parent non gardien est aussi discutée. En parallèle une procédure pénale est activée, que la victime ait déposé plainte pénale ou non.
Nous espérons que cette orientation pourra aider votre soeur à trouver les réponses à ses questions. Nous restons bien entendu à votre entière disposition si vous aviez d'autres questions ou si vous souhaitiez nous donner de vos nouvelles dans quelques temps. Nous vous adressons nos cordiales salutations.
Bonjour,
Vous habitez depuis deux mois dans un immeuble dans lequel vous entendez des cris, des objets qui tombent, des pleurs, etc. dans l'appartement au dessus. Vous avez choisi de ne pas appeler la police afin de ne pas empirer la situation mais vous ne savez pas quoi faire.
Nous vous remercions pour votre question et pour votre préccupation pour vos voisins. Il s'agit toujours d'une question difficile pour le voisinage de savoir s'il faut intervenir et de quelle manière et c'est pourquoi nous saluons votre démarche de vous renseigner sur ce qu'il est possible de faire dans une telle situation.
Même dans le doute, la piste la plus appropriée serait d'appeler la police aux prochains cris qui vous interpellent et de continuer à les appeler si les disputes continuent même après l'intervention de la police. Joignable 24h/24 au numéro 117, elle pourra se déplacer afin de faire un constat de la situation et comprendre ce qu'il se passe chez vos voisin-es. Les personnes impliquées seront entendues séparément. En cas de violence au sein du couple et en fonction de leur évaluation de la gravité des violences, la police pourra prendre la décision d'expulser temporairement l'auteur-e du domicile et l'interdire de rentrer en contact avec la victime afin de la protéger, et ce jusqu'à l'audience de validation de cette mesure d'expulsion au Tribunal Civil. La police transmettra aussi à la victime et à l’auteur-e des informations sur les offres d’entretien, de programmes socio-éducatifs et de consultations thérapeutiques.
Nous imaginons bien que ce n'est pas une démarche facile, mais il est important de ne pas rester neutre et de se positionner contre toute forme de violence car cette dernière représente un réel danger pour les personnes impliquées.
Dans un deuxième temps, si vous vous sentez à l'aise et même si vous ne la connaissez pas, vous pouvez aussi essayer de parler à la victime, en lui demandant par exemple comment elle va et en lui faisant part de vos inquiétudes. Vous pouvez par exemple lui donner le lien de notre site internet, ou alors lui dire qu'en cas de problèmes à la maison elle peut se rendre à la maison d'accueil et au centre de consultation Solidarité Femmes. Vous pouvez aussi simplement lui indiquer qu'elle n'est pas seule et que vous êtes là pour elle si elle a besoin d'aide ; cela peut paraître banal, mais peut être un énorme soutien pour quelqu'un qui vit de la violence au sein de son foyer.
Nous espérons que notre réponse vous aura aidée et que la situation pourra s'améliorer. Nous restons bien sûr à votre entière disposition si vous aviez d'autres questions et vous adressons nos meilleurs messages.
Bonjour Monsieur,
Premièrement, nous tenons à souligner la démarche entreprise en nous écrivant. Reconnaître le fait d’avoir besoin d’une aide extérieure est un premier pas vers le changement.
Vous nous expliquez recourire à la violence auprès des personnes que vous aimez le plus notamment votre femme. Ces actes de violence se produisent depuis longtemps.
Vous êtes déjà parvenu à identifier certaines origines à la violence que vous pouvez exercer comme une faible estime de vous-même que vous mettez en lien avec le fait d’avoir été rabaissé par votre père durant l’enfance. En effet, vivre dans un climat de violence dans l’enfance augmente le risque de le reproduire à l’âge adulte.
D’autre part, vous remarquez que cela vous arrive également de vous sentir blessé et mal compris par votre femme ce qui vous met en colère et fait agir de la violence.
Vous avez raison de penser que comprendre les racines de la violence et avoir la volonté de changer ne suffisent pas. Les étapes du changement sont multiples et complexes. La reconnaissance du fait que la violence est un problème fait partie du début du processus.
Ensuite, viennent plusieurs étapes importantes, à savoir : la reconnaissance des actes de violence exercés, la compréhension de l’impact de cette violence sur les personnes qui l’ont subie, la reconnaissance de sa pleine responsabilité de ses actes et finalement le développement de stratégies alternatives à ces comportements de violence. Le but étant, sur le long terme, de diminuer le risque de récidive.
Ce processus ne peut se faire seul. C’est pour cette raison que nous vous encourageons vivement à prendre contact avec un service spécialisé. Pour le canton de Vaud, le Centre Prévention de l’Ale (CPAle) au 021/321.24.00 ou par courriel à info@prevention-ale.ch est l’organisme spécialisé pour soutenir les personnes dans votre situation. Des professionnel-le-s pourront vous proposer une première rencontre non payante qui vous permettra de présenter votre situation en détail. Par la suite, ils vous accompagneront dans le développement de nouvelles stratégies permettant la gestion de ces situations dans le respect de votre femme et de vous-même.
Nous espérons que notre réponse vous apporte une partie de l’aide que vous recherchez. N’hésitez pas à nous réécrire si vous avez d’autres questions ou si vous souhaitez nous donner des nouvelles.
Bonjour,
Vous nous écrivez car l’une de vos connaissances vit un « vrai calvaire ». Son ex-compagnon la maltraite à longueur de journée et elle ne peut rien faire au risque de représailles de violence physique. Vous nous demandez ce que vous pouvez faire.
Vous parlez de maltraitance, mais nous avons peu d’éléments sur le type de violence que cette personne subie ni le lien que vous avez avec elle.
Comme vous avez pu le constater, il peut être compliqué d’agir dans ce genre de situation qui plus est s’il y a un risque de passage à l’acte violent. Si cette personne se trouve dans un cycle de violence conjugale, il est difficile d’en sortir seule, même après la séparation, d’autant plus lorsque le compagnon reste sous le même toit. Pour ces personnes victimes, il est important de pouvoir compter sur des personnes extérieures à la relation pour s’en sortir. C’est pourquoi avoir une position d’écoute et de soutien est primordiale. Le maintien du lien avec vous est nécessaire, le risque étant que cette personne s'isole ou soit isolée par son ex-partenaire. Le but étant de conserver le lien que vous avez avec cette personne tout en tentant de la mettre en "mouvement", afin qu'elle puisse se protéger elle et ses enfants. En effet, vivre dans un contexte de violence conjugale peut impacter le développement des enfants.
Nous nous permettons de vous transmettre des adresses du canton Vaud qui ont pu être utiles à d'autres personnes subissant ou ayant subi des violences au sein du couple. Vous pourrez ainsi orienter votre connaissance pour qu’elle puisse chercher de l'aide et s'entourer de spécialistes.
Sur le Canton de Vaud, le Centre d’accueil Malley Prairie joignable au 021 620 76 76 est spécialisé dans l’accompagnement de personnes victimes de violence conjugale ainsi que leur enfant. Les intervenant·e·s peuvent se déplacer à domicile et un hébergement est possible sur Lausanne.
Le Centre LAVI peut être atteint au 021 631 03 00 et soutient également les personnes victimes sur les plans psychologique, juridique ou de protection. Les entretiens sont gratuits et confidentiels. Leurs bureaux se trouvent à Aigle, Lausanne, Nyon et Yverdon-les-bains.
L'Unité de médecine des violences du CHUV est également une adresse importante en cas de violences physiques et/ou sexuelles. Cette unité pourrait effectuer, en toute gratuité et confidentialité, un constat médical de coups et blessures. Ce document est précieux si un jour elle décidait de porter plainte. Il est possible de prendre rendez-vous rapidement après les violences subies, aux numéros suivants :
Comme cette personne a des enfants et que nous ne savons pas si la séparation a été officialisée sur le plan légal, elle peut contacter le service juridique du Centre social protestant au 021 560 60 70 pour être renseignée. Des personnes formées y travaillent et peuvent accompagner dans les démarches à effectuer en ce sens.
Concernant les filles, si elles sont mineures, il serait judicieux que votre connaissance puisse parler de sa situation avec le-la pédiatre. Le-la médecin pourra être attentif-ve aux développements des enfants et solliciter au besoin l'équipe du CAN team qui est spécialisée dans la prévention, la détection et l'accompagnement des enfants vivant de la violence ou dans un contexte de violence.
Pour en revenir à votre rôle, si vous êtes témoin d’une scène de violence, vous pouvez appeler la police au 117. En effet, la violence conjugale, même avec un ex-compagnon, est composée d’infractions punies par la loi. Une partie de celles-ci sont poursuivies d’office. Suite à un appel à la police, différentes procédures peuvent s’ouvrir: expulsion du domicile pour la personne auteure, dépôt de plainte et possibilité séparation. Des mesures de protection peuvent être mises en place pour protéger la personne victime et ses enfants. Cette personne peut également les appeler lors du moment de crise par elle-même ou se rendre dans n’importe quel poste de police pour déposer plainte pour la violence vécue.
Nous espérons que vous avez trouvé dans ces orientations des éléments d’aide pour votre connaissance. Nous restons bien entendu à votre disposition si vous avez besoin de compléments d’information.
Bonjour,
Vous êtes papa d'une fille de 2 ans et votre compagne vous insulte et vous menace, elle a récemment utilisé de la violence physique à votre encontre. Vous ne savez plus quoi faire.
La situation que vous décrivez est bien de la violence psychologique ainsi que physique (pincements, griffures). Les insultes répétées, les dénigrements, rabaissements et menaces sont des actes de violence psychologique qui font très mal, même si elles ne laissent pas de marques sur le corps. Elles plongent les victimes dans la peur, la honte, l'isolement (de la famille, des ami-es), et ont des conséquences néfastes sur la santé des personnes concernées - que ce soit pour la victime, l'auteur-e ou les enfants. Ces derniers sont affectés par un tel climat de violence et d'insécurité, ils sont fragilisés par de tels actes de violence et doivent être protégés.
Nous saluons votre démarche de nous écrire car il s'agit là d'un premier pas important afin de sortir du silence et de la violence.
Si vous nous le permettez, nous vous transmettons ici quelques informations sur la violence conjugale qui sont souvent utiles à des personnes dans des situations similaires à la vôtre.
La violence au sein du couple fonctionne sous la forme d'un cycle ("le cycle de la violence"), avec des épisodes de tensions et violence, qui redescendent ensuite avec culpabilisation de la victime, puis une période de "lune de miel", et un nouveau recommencement des violences. Sans soutien extérieur, il est difficile de briser ce cycle. Est-ce que ces éléments font écho à votre situation? En Suisse, la violence au sein du couple est interdite par la loi, elle est grave et la plupart des actes de violence sont sanctionnés par le droit pénal : certaines violences sont poursuivies sur plainte (les injures, les violences physiques ne laissant pas de traces, par exemple) et d'autres sont poursuivies d'office (les menaces de mort, les violences physiques laissant des traces, par exemple).
Vous vivez une situation difficile et nous aimerions vous transmettre qu'il est important, pour votre santé et celle de votre fille, que vous ne restiez pas seul et que vous puissiez être accompagné par des professionnel-les. Vous pourriez également, si vous vous sentez à l'aise, essayer d'en parler à une personne de confiance (un-e ami-e, collègue, membre de la famille) afin de sortir de l'isolement qui entoure souvent les personnes victimes de violence au sein du couple.
La violence au sein du couple touche principalement les femmes mais aussi parfois les hommes et vous n'êtes pas le seul homme à être victime de faits similaires. Il est parfois très difficile pour les hommes victimes de violence de se livrer, de peur d'être jugés, moqués, ou pas crus. Des professionnel-les spécialisé-es dans la violence au sein du couple sont là pour vous soutenir et vous écouter avec bienveillance. Vous pourriez, dans un espace confidentiel, poser vos questions et être épaulé dans des démarches qui visent à briser le cycle de la violence et permettre, nous l'espérons, de retrouver de la sérénité au sein de votre foyer.
Si vous êtes enclin à une telle démarche, dans le canton de Vaud, nous vous encourageons à prendre contact avec le Centre Malley Prairie qui s'adresse à toute personne (homme ou femme) victime de violence au sein du couple ou dans la famille. Il propose des consultations en ambulatoire gratuites et confidentielles avec des professionnel-les spécialisé-es qui pourront vous écouter et vous aider avec bienveillance et ce dans le but d’essayer de trouver des alternatives ou des informations pour tenter de remédier à la violence. Cette consultation ne vous engage en aucun cas à des démarches juridiques. Ces consultations peuvent avoir lieu dans différents lieux du canton. Afin d'avoir des renseignements et/ou pour prendre rendez-vous, leurs équipes sont joignables au 021 620 76 76.
Nous espérons avoir pu vous renseigner, notre porte reste toujours ouverte si vous souhaitez nous écrire à nouveau en cas de nouvelle question ou pour nous donner de vos nouvelles dans quelques temps. Avec nos meilleures salutations.
Bonjour,
Tout d'abord, nous tenons à nous excuser, car notre site a reçu de très nombreuses questions ces dernières semaines et il ne nous a pas été possible de respecter le délai de réponse de trois jours ouvrables.
Vous nous écrivez car lors d'une dispute avec votre partenaire, vous n'avez pas réussi à dialoguer calmement. Il vous a regardé d'une façon qui vous a fait peur et vous l'avez poussé à deux reprises. Vous avez l'impression qu'il y a eu de la violence des deux côtés et ne savez pas comment gérer la situation.
Nous saluons votre démarche de prendre contact avec nous. La ligne entre violence conjugale et conflit de couple est parfois fine et votre réflexion démontre que vous en êtes déjà bien consciente. Si vous le permettez, nous vous transmettons quelques informations concernant la violence au sein du couple afin de vous donner certaines clés pour réussir à identifier si votre situation s'apparente plutôt au conflit ou à la violence.
La violence c'est plus qu'une dispute entre deux partenaires. C'est quand il n'y a plus de respect, quand l'un-e des deux dirige tout, fait peur à l'autre ou l'attaque par ses gestes ou ses paroles. L'un-e des partenaires souhaite avoir le pouvoir sur l'autre et tout est prétexte pour l'obtenir. Ici, la relation de couple est inégalitaire, la victime a peur, honte, doute d'elle-même etc... La violence au sein du couple peut prendre diverses formes, comme la violence physique (agression physique, gifle,...), sexuelle, économique ou psychologique. Cette dernière est constituée d'insultes et de dénigrements répétés, de contrôle des faits et gestes de la/du partenaire, ou bien de menaces et d'intimidations. Toutes les violences au sein du couple sont graves et punies par la loi en Suisse. Certaines violences sont poursuivies d'office, et d'autres sur plainte. La violence au sein du couple a également la particularité de fonctionner sous la forme d'un cycle appelé "le cycle de la violence". Ce mécanisme qui se répète engendre un risque d’augmentation de la violence, qui a pour conséquence d'engendrer de la peur, de la confusion, de la perte de confiance et d’estime de soi. Ces symptômes empêchent ou rendent plus difficile toute prise de décision. En effet, les conséquences de la violence sur la santé physique et mentale de la victime, mais aussi de l'auteur-e, sont importantes et peuvent être très graves. Ces explications font-elles écho à votre situation ?
Dans une situation de conflit au sein du couple, qui peut elle aussi parfois dégénérer en actes de violences de part et d'autre, il ne s'agit pas de prendre le pouvoir sur l'autre mais d'avoir raison sur le sujet du conflit. Ici, il n'y a pas l'installation d'une dynamique tel que le cycle de la violence et seuls certains sujets précis sont sources de conflits. Les partenaires se sentent par contre libre d'exprimer leurs opinions respectives.
Ce qui différencie donc un conflit de couple d'une situation de violence au sein du couple, c'est l'intention de la personne qui recourt à la violence. Dans les deux cas, la violence est destructrice et interdite par la loi. Cependant, les moyens d'y mettre un terme sont différents si l'on se trouve dans l'une ou l'autre de ces situations.
Comme vous le décrivez bien, démêler qui subit quoi dans des interactions où des violences sont agies par chaque partenaire peut être complexe et entraîner parfois le sentiment d’être démuni-e ou confus-e. Être soutenue pour mener cette réflexion est important.
Dans votre message vous faites référence à un suivi thérapeutique personnel, ainsi qu’à un suivi de couple, que vous pourriez solliciter et investir afin d’en arriver à questionner votre propre marge d’action dans les situations de violence, dans votre gestion de vos émotions. Si vous souhaitez aller plus loin dans cette réflexion et trouver des moyens pour instaurer un changement qui vous convienne, les professionnel-le-s de l'Association EX-pression peuvent vous proposer un espace individuel et confidentiel de discussion. Vous pouvez les contacter au 0848 08 08 08 ou par email à info@ex-pression.ch pour un premier rendez-vous lors duquel vous pourrez présenter la situation que vous vivez puis décider si vous souhaitez ou non poursuivre une démarche.
Si cela fait sens pour vous, vous pouvez également contacter l'Office familial de Fribourg qui propose des consultations conjugales accessibles à toute personne qui se questionne sur sa dynamique relationnelle et est à la recherche d’un équilibre plus satisfaisant. Vous pouvez les atteindre au 026 322 10 14.
Nous espérons que ces orientations pourront vous donner quelques pistes. Nous restons bien entendu à votre entière disposition si vous aviez d'autres questions ou si vous souhaitiez nous donner de vos nouvelles dans quelques temps. Nous vous adressons nos cordiales salutations.
Bonjour,
Vous nous demandez si votre comportement, notamment lorsque vous êtes en colère, sont de comportements violents. Vous souhaitez comprendre si vous êtes une personne qui a des difficultés à gérer la colère.
Nous pensons que tout comportement utilisant intentionnellement la force à l’encontre des autres ou de soi-même, et qui implique une atteinte possible pour l’autre est une violence. Indépendamment de l’intensité, la fréquence et les formes de comportements exercés. Dans ce sens le fait de crier et d’endommager des objets est également une forme de violence à l’encontre de votre mari et de vos filles. Il y a également un impact certain sur eux, ne serait-ce que la peur que votre comportement a pu engendrer et qui reste dans les esprits de chacun-e.
Pour que ces comportements ne se reproduisent plus, une compréhension des causes et des contenus reste néanmoins importante à faire. Lors des montées de colère alors, il est indispensable que vous en compreniez mieux l’origine, non seulement sur les faits que vous constatez, mais surtout sur le « pourquoi » les différents événements peuvent vous percuter et générer dans votre intérieur de telles réactions. Il est alors possible d’aller à l’origine du problème pour trouver des solutions concrètes sans être exclusivement sous l’emprise des émotions. Le fait que vous êtes habituellement plutôt calme peut expliquer une montée irrépréssible de colère si justement elle n’a pas pu être prise en compte. L’apaisement momentanée que vous avez pu ressentir lors de votre éclatement de colère, parle probablement en faveur d’une retenue difficile qui est soulagée par son expression du moment.
Nous constatons que souvent, lorsque nous vivons des sentiments de colère que nous vivons également un sentiment subjectif d’injustice, de quelque chose qui nous apparait comme immérité, voire arbitrairement adressé. Est-ce le cas pour vous ?
Bien que les éléments de compréhension ne justifient pas les actes de violence, vous pouvez trouver des pistes plus concrètes pour avancer en identifiant mieux l’origine de vos ressentis et en trouvant des outils de gestion de vos émotions. Peut-être que vous pourriez chercher d’autres formes plus constructives qui ne soient pas à l’encontre de votre famille pour laisser émerger vos sentiments. La colère devient ainsi un bon indicateur, reste à pouvoir la maîtriser au profit d’autres comportements plus constructifs.
N’avoir pas su gérer une situation de colère ne fait pas de vous une personne colérique, mais c’est un signal important à ne pas négliger. Nous vous félicitons d'avoir pris au sérieux le questionnement personnel que votre comportement implique, il s’agit à présent de trouver d’autres solutions et ne perdez pas courage.
N'hésitez pas à nous solliciter si vous avez d'autres questions.
Un ami proche est victime de violences physiques et psychiques de la part de sa femme. Celui-ci craint d’en parler de peur que cela se retourne contre lui. En effet, il a une fois porté un coup à sa femme, en réaction à la violence subie. Pourtant, votre ami a déjà fait le pas de se confier à vous, ceci démontre une grande marque de confiance à votre égard et briser le silence est une étape importante pour sortir du cycle de la violence.
Inquiète par ce que vit votre ami, vous cherchez à lui venir en aide afin qu’il trouve des solutions pour se libérer de cette situation aux conséquences négatives (notamment la violence réactionnelle). Vous avez bien fait de nous contacter. Il est effectivement difficile de se retrouver face à ce genre de situation et de savoir comment réagir au mieux. Vous vous souciez du bien-être de votre ami et nous aimerions vous remercier de ne pas fermer les yeux sur les violences qu’il subit.
Si vous le voulez bien, nous pouvons vous proposer quelques ressources ayant été utiles à d’autres personnes dans une situation similaire. Vous pouvez lui proposer de contacter des associations venant en aide aux personnes concernées par la violence conjugale. Dans le canton de Vaud, il peut contacter le Centre d’accueil MalleyPrairie à Lausanne qui offre des consultations gratuites et confidentielles aux personnes qui vivent de la violence au sein du couple. Atteignables au 021 620 76 76 (du lundi au vendredi de 08 à 12h puis de 14h à 18h). A Genève, l’association Pharos est spécialisée dans le soutien des hommes victimes de violence conjugale. Il peut les contacter au 022 736 13 13 ou se rendre à leur permanence sans rendez-vous tous les jeudis de 17h à 19 h à l’adresse suivante : 40 rue du Stand, 1204 Genève. Des professionnel·le·s pourront l’écouter et lui donner des informations par rapport aux différentes possibilités qui s’offrent à lui. Finalement, vous pourriez lui parler du site www.violencequefaire.ch afin qu’il aille le consulter par lui-même. Vous pouvez aussi lui proposer de l’accompagner pour faire les démarches qu’il choisit d’entreprendre.
Il est également probable que votre ami vive des émotions comme de la peur, de la honte ou de la culpabilité. Il peut alors être compliqué pour de se livrer ouvertement. Il est nécessaire de respecter son rythme et de se montrer disponible. Ainsi, lorsqu’il se sentira prêt, il saura qu’il peut compter sur votre soutien.
Finalement, nous vous recommandons de consulter la section pour l’entourage de notre site, vous y trouverez de nombreuses informations pouvant vous aider à accompagner votre ami de manière adéquate. Nous espérons que ces quelques pistes vous seront aidantes et que votre ami trouvera la force de surmonter les obstacles afin d’entreprendre les démarches nécessaires. Nous restons à disposition si vous avez d’autres questions ou si vous souhaitez simplement nous donner des nouvelles de la situation. Prenez bien soin de vous.
Bonjour,
Vous nous faites part de la situation d'un enfant qui est venu se confier auprès de vous dans une cours de récréation. Elle a pu vous parler des problèmes d'alcoolisme de son père et d'un acte de violence grave que sa mère a subi de ce dernier. Vous vous questionnez sur ce que vous devriez faire pour aider cet enfant : appeler le service de protection de l'enfant, parler avec la maman de cet enfant ou dénoncer la situation.
Tout d'abord, nous tenons à saluer votre démarche de nous écrire, cela démontre le souci que vous avez pour cet enfant. Nous comprenons qu'il n'est pas facile de réagir quand on est témoin Il est toujours perturbant d'entendre ce genre de récit et encore plus de la part d'un-e mineur-e qui est également victime de cette violence. On se sent souvent mal à l’aise et démuni-e. On ne veut pas se mêler de la vie des autres et on a peur de ne pas dire ce qu'il faut. Mais la violence est destructrice et la loi l’interdit et les conséquences peuvent être graves. Les enfants qui assistent directement à des scènes de violence sont affectés. Le climat de peur et d’insécurité dans lequel se trouvent leurs parents les traumatise et les fragilise.
Ce que vous nous décrivez est une situation de violence physique et il est en effet important de mettre en place un soutien pour cette famille. Nous vous remercions d'avoir pris le temps d'écouter ce mineur et d'avoir averti l'enseignante. Suite à votre signalement, elle est dans l'obligation d'avertir sa direction et cette dernière doit faire une dénonciation à l'APEA (Autorité de Protection de l'Enfant et de l'Adulte) de votre région. Cette autorité pourra par la suite, si besoin, mandater OPE (l'Office de Protection de l'Enfant) qui fera une expertise de la situation. Nous vous conseillons donc de reprendre contact avec l'enseignante afin de de lui demander si elle a pu en parler avec sa hiérarchie. Vous pouvez également le faire vous en prenant directement contact avec la direction de l'établissement de cet enfant.
Ensuite, après discussion et accord de votre hiérarchie et si vous vous sentez suffisamment à l'aise, vous pourriez prendre contact avec la maman pour lui expliquer ce que son enfant a partagé avec vous. Il est important de lui rappeler la loi. Les infractions au sein du couple telles que les violences physiques sont des infractions pénales. Elle peut donc se rendre à un poste de police pour porter plainte contre son conjoint. Il est important de lui expliquer qu'elle n'est pas dans l'obligation de faire cette démarche si cela est difficile pour elle. De plus, nous pensons qu'il serait vraiment important qu'elle puisse appeler la police au 117 si une telle situation de violence devait à nouveau arriver. Monsieur peut être expulsé immédiatement du domicile pour 7 jours au moins et 14 jours. Madame peut également appeler l'unité de médecine des violences au 027 603 63 70 à Sierre afin de faire une attestation de coups et blessures qui peut être faite jusqu'à 72heures après les faits. Les professionnel-le-s de la santé présents pourront l'écouter, elle bénéficiera également d'un examen clinique et de la rédaction d’un constat médical pour faire valoir ses droits. Il est important de s'y rendre afin qu'elle puisse par la suite se faire reconnaître juridiquement comme victime.
Il serait aussi intéressant de la diriger vers un Centre LAVI qui propose une aide aux victimes d'abus (violences physiques, sexuelles et menaces de mort) . En Valais, la LAVI est atteignable au 027 607 31 00, elle est présente dans trois lieux de consultations, à Brig, Sion et Collombey-Muraz. Leurs consultations sont gratuites et confidentielles. Les intervenant·e·s LAVI pourront l'accompagner et l'adresser vers un·e psychothérapeute ou un·e avocat·e.
Vous pouvez aussi lui expliquer que si besoin le Centre LAVI pourra lui financer, si elle le désire, un hébergement d'urgence pour elle et son enfant qui peut aller jusqu'à 35 jours renouvelables. Il en existe trois dans le Valais romand. L'Accueil Aurore à Sion, Le Point du Jour dans la région de Martigny et La structure de la Fondation l'EssentiElles pour la région du Chablais. Elle pourra prendre le temps de penser à elle sans avoir peur de subir de la violence. Les professionnel-le-s présents seront à son écoute et l'aideront également pour les démarches administratives. Ces lieux sont des espaces cachés, sécurisés et bienveillants. Si madame a besoin d'un hébergement d'urgence rapidement avec son enfant, vous pouvez lui expliquer qu'il lui est possible d'appeler les structures sans passer au préalable par le Centre LAVI. La personne qui les accueillera fera le lien avec la LAVI par la suite.
Nous espérons avoir pu vous donner des pistes utiles dans vos réflexions et nous souhaitons que la situation s'améliore rapidement pour cet enfant et sa maman. Nous restons à disposition si besoin pour toutes autres questions de votre part ou simplement pour nous donner de leurs nouvelles si vous le souhaitez.
Bonjour,
Tout d’abord, nous tenons à souligner votre démarche de prise de contact au sujet de la violence verbale que vous agissez à l'encontre de votre conjointe. De plus, vous décrivez avoir été jusqu’à lancer votre casquette sur elle ce qui peut être considéré comme une forme de violence physique. Vous prenez ce geste au sérieux et souhaitez mettre un terme à la violence avant que cela ne s’aggrave encore.
Comme vous le remarquez la consommation d’alcool est un facteur de risque du recours à la violence puisqu’elle réduit la capacité de maîtrise de soi et augmente l’impulsivité. Cependant, cette consommation n’est pas la cause de la violence agie puisque celle-ci se produit également lorsque vous êtes sobre. Les comportements de violence que vous agissez en l’absence et sous l’influence de l’alcool sont de votre responsabilité. Nous nous permettons de vous demander quel rôle joue votre consommation d’alcool dans votre vie ? Est-ce un moyen de décharger les tensions du quotidien ou les tensions de votre relation de couple ?
Dans un premier temps, il est important de pouvoir veiller à votre consommation d’alcool comme elle augmente le risque de violence. Ensuite, il est nécessaire de comprendre ce qui se passe en vous avant et pendant vos accès de colères qui mènent à des actes de violence afin de trouver les meilleurs moyens pour ne pas les reproduire. Des aides professionnelles existent. Dans le canton de Fribourg, nous vous conseillons de prendre contact avec l’association EX-pression à info@ex-pression.ch ou au 848 08 08 08. Cette association propose un accompagnement spécialisé visant à trouver des solutions et des alternatives aux comportements violents.
N’hésitez pas à nous recontacter si vous en ressentez le besoin ou si vous avez d’autres questions.
Hello,
You’ve lived through a tremendous amount of abuse and managed to get out of that situation. You’re now struggling with how this is still affecting you both emotionally and psychologically and have turned to us to get some clues as in how to have access to professional help.
We would like to begin by congratulating you, giving yourself the means to get out of such a damaging relationship is an extremely arduous task. It’s an important and meaningful step to take but the one that you’re taking as of now, asking for help with what's to come, is both brave and smart.
If you haven’t had any contact with them yet, we’d suggest that you get in touch with a counselling service. Those work under the Victim Support Act, LAVI (Loi fédérale sur l’aide aux victimes d’infrations) in french or OHG (Opferhilfegesetz) in german. This law is specific to people who have suffered direct harm to their physical, psychological or sexual integrity. Under the Victim Support Act, victims are entitled to assistance from counselling services from professionals on several matters whether they’d be legal, financial, social or psychological.
In the Canton of Valais, there are two counselling services in either Sion, Maison Santé Chablais de Collombey-Muraz (027 607 31 00) or Brig-Glis (027 946 85 32). They all offer the possibility of either consulting over the phone or arrange an appointment depending on what makes you the most comfortable.
Also, since 2021 the costs of psychotherapy are primarily covered by the Swiss compulsory health insurance. We thus suggest that, if you’re open to it, you turn to your physician and ask for a medical prescription. Having a space dedicate to talking about what you’ve lived through and getting some tools to deal with it might be key to your healing process.
We’re hoping that these will put on you on the trail of the help that you’re seeking. We naturally remain at your disposal for further questions, thank you for your trust and wish you the best.
Bonjour,
Nous te remercions pour ta question. Nous sommes inquiet-e-s par rapport à ta situation. Tu n'es pas seul et nous allons essayer de t'aiguiller au mieux.
Tout d'abord, nous nous permettons de te dire que tu n'es en aucun responsable de ce qui se passe dans le couple de ta mère et de ton beau-père. Personne ne devrait être confronté-e directement ou être témoin de violence et encore moins les enfants. La violence au sein d'une relation de couple est interdite par la loi en Suisse. Rien ne la justifie, pas même la consommation d'alcool.
Nous imaginons que cette situation doit être très difficile pour toi et il est important que tu fasses attention à toi. Tu n'as pas à porter seul cette situation. As-tu pu parler de ce qui se passe à la maison à un-e adulte de confiance de ton entourage? Si cela est possible pour toi et si tu le souhaites, tu pourrais partager ta situation avec un-e membre de ta famille, un-e enseignant-e, l'infirmier-e scolaire ou encore ton/ta médecin afin de trouver du soutien dans ce que tu vis.
Pour répondre à ta question sur les conséquences d'un dépôt de plainte, nous ne pouvons malheureusement pas le faire avec précision, car cela dépend des situations et nous n'avons que peu d'informations sur la tienne. Nous t’encourageons cependant à prendre contact avec un centre d’aide aux victimes pour te soutenir. Les centres LAVI (Loi d’Aide aux Victimes d’Infractions) proposent des consultations gratuites et confidentielles pour toute personne ayant été victime ou proche d'un-e victime de différentes formes de violences, qu'elle soient physiques, sexuelles ou psychiques (menaces graves). Ces violences peuvent avoir été agies au sein de la famille comme dans d’autres contextes. Les professionnel-le-s de l’aide aux victimes pourront t'écouter et te renseigner si tu as des questions d’ordre juridique, psychologique et social. Leur aide est confidentielle, gratuite et anonyme, cela signifie aussi que tu ne recevras en aucun cas de lettre ou facture à la maison et que cela ne t'oblige pas non plus à porter plainte si ce n'est pas ce que tu souhaites. Dans le canton de Vaud, les centres LAVI se trouvent à Lausanne, Yverdon-les-Bains, Aigle et Nyon. Tu peux joindre la centrale au 021 631 03 00 afin de convenir d'un rendez-vous. Tu peux également y aller accompagné d'une personne de confiance si cela est plus confortable pour toi. Tu peux aussi peux encourager ta mère à s'adresser à ce centre, elle pourra y trouver de l'aide.
Si une nouvelle scène de violence devait à nouveau se produire, n'hésite surtout pas à appeler la police au 117 afin qu'elle puisse intervenir et vous protéger toi et ta mère. Selon la situation, ton beau-père pourra même être expulsé temporairement du domicile.
Nous espérons que tu poursuivras ta démarche et t’encourageons à utiliser les ressources que nous te proposons. Nous souhaitons que toi et ta maman retrouviez un climat serain. Notre porte reste ouverte en cas d’autres questions ou si tu souhaites nous donner des nouvelles. Prends bien soin de toi et courage.
Bonjour Madame,
Vous nous écrivez que vous vivez une situation difficile avec votre mari. Suite à une dispute, vous souhaitiez vous éloigner avec votre fille. Votre mari a essayé de vous en empêcher en vous serrant le bras et en essayant à plusieurs reprises de prendre votre enfant. Vous avez pu trouver refuge chez des voisins. Vous aviez vécu une scène similaire il y a 5 ans. Sinon il n’y a pas de violence physique mais des cris. Vous ne savez pas qu’elle est la bonne décision à prendre dans votre situation, fuir ou permettre à vos enfants de rester avec leur père. Vous demandez aussi si des thérapies peuvent aider votre mari et aider le couple afin d’améliorer la situation ou si d’autres démarches seraient bénéfiques, par exemple porter plainte.
Tout d’abord nous vous félicitons de nous avoir contacté, c’est sûrement un pas courageux. Briser le silence est un premier levier pour sortir d’une situation de violence.
Dans votre récit, vous relevez qu’à deux reprises il y a eu de la violence physique. Le fait de vous empêcher de partir peut également être assimilée à de la contrainte. Vous mentionnez également qu’il y a des cris. Les cris selon l’intensité, la fréquence, le but visé peuvent être considérés comme de la violence psychologique.
Y a-t-il des menaces ? des insultes ? une volonté d’intimidation ? Une prise de pouvoir ? Souvent la violence physique arrive sur un fond de violence psychologique. Une relation d’emprise peut se mettre en place. Nous vous invitons à lire notre rubrique concernant le cycle de la violence qui explique ce mécanisme dans lequel vous vous reconnaîtrez peut-être.
Des actes de violences peuvent avoir des répercussions lourdes sur la victime et également sur les enfants qui y sont exposés. Vous nous dites d’ailleurs que votre mari a blessé votre fille en essayant de la prendre. La question de savoir ce qui est le mieux pour les enfants … rester ou partir est difficile. On observe cependant que des enfants qui sont exposés à des violences même si les violences ne sont pas dirigées directement vers eux sont touchés. Parfois une séparation permet de les protéger. L’enfant peut toutefois conserver en principe le droit d’avoir des relations avec les deux parents s’ils ne sont pas en danger avec l’un d’entre eux.
Vous dites que vous êtes ambivalente sur le fait de quitter ou non votre mari. C’est un sentiment bien compréhensible. Il y a des actes inacceptables qui se sont passés, mais vous reconnaissez aussi qu’il y a d’autres choses qui sont positives. Nous vous invitons à réfléchir avec un-e professionnel-le aux freins pour aller vers une séparation et aussi aux moteurs qui vous pousseraient à entreprendre des démarches. Vous pourrez aussi clarifier ce que vous ne tolérerez plus, et quel changement semble possible et nécessaire pour que la poursuite de la vie commune soit possible. Le centre MalleyPrairie propose des suivis individuels pour toute personne qui vit une situation de violence.
Dans une relation de couple, vous êtes deux. Est-ce que votre mari est prêt à changer quelque chose ? à reconnaître sa part de violence ? à discuter avec un professionnel ? S’il ne souhaite rien entreprendre, il est difficile d'envisager que la situation se modifie. S’il est prêt à se remettre aussi en question et à avancer, il peut prendre contact avec le Centre Prévention de l’Ale qui propose un suivi spécialisé pour trouver des alternatives aux actes de violence.
Le centre MalleyPrairie propose également des suivis de couple. Des thérapies de couple sont indiquées si vous vous sentez assez forte pour dire ce que vous pensez et mettre les difficultés sur la table sans en prendre toute la responsabilité. Dans des situations dans lesquelles l’emprise et trop forte, des consultations de couple ne sont pas forcément conseillées.
Nous vous invitons aussi à être attentive à vos enfants. Ont-ils besoin de soutien par rapport à ce qu’ils vivent ? Un suivi par des professionnel-le-s peut aussi être indiqué pour qu’ils puissent déposer leur vécu et être soutenus.
Par rapport à la plainte, les violences sont en effet interdites par la loi et vous avez le droit de porter plainte. Ce qui nous semble important est de faire un constat de coups et blessures. Vous pouvez vous rendre à l’unité de médecine des violences du CHUV. Cela ne vous oblige pas à porter plainte, mais ce document reste et peut être très important si un jour vous souhaitez porter plainte. Il peut être difficile de porter plainte si vous souhaitez continuer la vie commune. Mais cela peut aussi mettre une certaine pression pour dire que certains gestes ne sont pas tolérables. Nous vous invitons à en discuter avec un-e intervenant-e soit à MalleyPrairie soit au centre LAVI qui pourra vous expliquer la procédure, discuter avec vous de vos attentes par rapport à un dépôt de plainte et vous soutenir si vous allez dans cette démarche.
En espérant que ces quelques pistes vous auront aidée, nous vous souhaitons beaucoup de courage et restons à votre disposition pour d'autres questions.</p
Bonjour,
Bonjour,
Votre soeur vit en concubinage avec le père de ses enfants qui s'est, à plusieurs reprises, montré violent envers eux. Ce comportement auquel vous avez déjà vous-même assisté comprend autant de la violence verbale qu'une lourde charge financière complètement assumée par votre soeur. Les menaces proférées par son partenaire l'empêchent, d'après vous, de se séparer de cette personne. Une part de vous ne souhaite pas s'imiscer dans la sphère privée de votre soeur et une autre souhaite intervenir afin de la sortir de cette situation de violences.
Nous tenons tout d'abord à souligner que nous nous rendons compte de la difficulté de votre position. On se retrouve en tant que témoin dans une situation très délicate surtout lorsqu'il s'agit de personnes proches comme c'est le cas pour vous. Nous ne pouvons qu'imaginer à quel point il est difficile d'être témoin de ces violences et de sentir impuissant·e, peut-être avez-vous ou encore vos parents eu l'occasion d'en parler soit à votre sœur, à son partenaire ou encore aux deux ? Il n’est pas aisé de savoir comment intervenir de manière appropriée sans avoir ou donner l’impression d’être envahissant-e. Sortir de ce cycle de violence est extrêmement compliqué et avoir le soutien de son entourage peut être central afin de sortir du silence et de l’isolement qui entourent les questions de violence conjugale.
Pour en revenir à votre sœur, la situation que vous décrivez semble être de la violence conjugale. Or, il est important de savoir que la violence dans le couple fonctionne sous la forme d’un cycle, le cycle de la violence, qui a tendance à voir son rythme accélérer et s’intensifier si rien n’est entrepris pour le rompre. Les violences psychologiques prennent de multiples formes mais peuvent par exemple être des reproches à répétition, des insultes ou encore des menaces. Ces violences peuvent se multiplier et s’additionner avec une possibilité que puissent s’y ajouter d’autres formes de violences qu’elles soient physiques, sexuelles ou encore économiques comme cela semble être le cas chez votre sœur.
Nous pouvons vous exposer quelques pistes que vous pourriez proposer à votre sœur, il s’agira ensuite pour vous de jauger laquelle semble mieux convenir à cette situation.
L’office protestant de consultations conjugales et familiales (022 311 82 11), une association laïque proposant une aide pour faire face à une crise de couple que ce soit en envisageant ou non une séparation. Ou encore aux Hôpitaux Universitaires de Genève (022 305 48 48) où le service des spécialités psychiatriques offre de la consultation psychothérapeutique pour familles et couples qui traversent des périodes de crise et de souffrance relationnelle. Ce genre de démarche permet de stimuler le dialogue, de confronter les vécus propres de chaque personne et de développer ou redécouvrir une dynamique fonctionnelle. Bien sûr, ces orientations ne sont possibles seulement si son conjoint reconnaît que quelque chose ne fonctionne pas dans leur manière de communiquer et est prêt à entamer une démarche pour trouver des solutions.
Il est commun pour des personnes victime de violence conjugale d’être confrontée à une diversité de sentiments comme la perte de confiance en soi, le sentiment d’impuissance, la peur ou encore la honte de se retrouver une telle situation. Cela peut prendre du temps de se rendre compte de ce que l’on vit et de savoir de quelle manière on aimerait réagir, c’est en conséquence très important pour une personne victime d’être soutenue et entourée par des personnes bienveillantes. Vous pourriez par exemple proposer à votre soeur d’entrer en contact avec l’association AVVEC (022 797 10 10) qui est spécialisée dans l’aide aux victimes de violence en couple. Celui-ci lui permettrait d’avoir des personnes tierces et professionnel-le-s qui lui fourniront une écoute attentive, de l’aide, des informations ainsi que de lui faire connaître l’étendue de ses droits. En effet et il est important d’avoir cette information, certains actes de violences au sein du couple sont des infractions pénales et donc punissables par la loi.
Une autre option possible, si vous sentez que votre soeur n'est pas prête à entamer des démarches auprès d'un-e spécialiste directement est de lui parler du site violencequefaire.ch qui propose: un podcast dont un épisode traite spécifiquement des violences psychologiques et économiques, lire d'autres questions d'internautes lui permettrait peut-être de se sentir moins seule face à sa situation, s'informer sur la violence psychologique ou encore nous poser elle-même une question de manière anonyme. Ce premier pas est parfois plus accessible pour les personnes vivant de la violence au sein du couple et ne se sentant pas encore prête à entamer des démarches.
En ce qui concerne les enfants, victimes directes ou indirectes de violence, leurs vies s’en retrouvent fortement affectées et il est également important de les en protéger car cela peut avoir des conséquences négatives sur leur développement. L’exposition des enfants à la violence au sein du couple parentale est aujourd’hui reconnue comme une forme de maltraitance. Il est possible de faire intervenir le service de protection des mineurs (SPMi) afin de s’assurer que les autorités compétentes soient mises au courant de la situation et que leurs meilleurs intérêts soient pris en compte. Vous pourriez trouver des informations supplémentaires dans cet épisode de podcast intitulé « L’impact des violences au sein du couple sur les enfants ».
En espérant avoir répondu au mieux à votre question, nous restons bien entendu à votre disposition si vous avez des questions ou besoin d'informations complémentaires.
Bonjour,
Une de vos bénéficiaires est sous l'emprise de son ex-mari. Elle s'est confiée à vous et vous sentez qu'elle a besoin d'aide.
Vous avez bien fait de nous contacter. Etre témoin de violence est toujours difficile, d’autant plus si la victime n’est pas prête à faire des démarches. Le rôle de l’entourage est cependant précieux pour les victimes et nous saluons votre implication dans cette situation.
Le fait que cette personne vous confie ce qu’elle vit montre qu'un lien de confiance s'est tissé entre elle et vous, c'est déjà une ressource très précieuse. Votre écoute et disponibilité sont donc primordiales. Il est important de croire la victime et il est aussi important de ne pas mettre trop de pression, ni de la blâmer mais de lui laisser le temps de prendre ses décisions tout en respectant son rythme, ses possibilités de se mettre ou non en mouvement pour le moment.
Pour répondre à votre demande d'orientation, vous pourriez tout d'abord lui conseiller de s’adresser au centre d’aide aux victimes (centre LAVI). Dans le canton de Vaud, il existe trois antennes joignables par téléphone : centre LAVI Aigle 021 631 03 04, centre LAVI Lausanne 021 631 03 00, centre LAVI Yverdon 021 631 03 08. Les consultations sont gratuites. Des professionnel-le-s pourront l’écouter, l’informer sur ses droits et sur les différentes possibilités d’aide. Il est important de lui transmettre que les entretiens sont 100% confidentiels et qu'elle ne sera aucunement forcée à reprendre un quelconque suivi.
Elle peut également contacter le Centre Malley Prairie. Il s'agit d'un centre d'accueil pour les personnes qui sont confrontées à des violences domestiques dans le canton de Vaud. Ce centre propose des consultations en ambulatoires pouvant avoir lieu dans différents lieux du canton. Il s'agit de consultations gratuites et confidentielles avec un-e professionnel-le qui pourra lui apporter une écoute, un soutien et des conseils. Ce centre propose également des groupes de parole. Si cette démarche fait sens pour elle, elle peut les joindre par téléphone au (021) 620 76 76 du lundi au vendredi de 08h00 à 12h00 et de 14h00 à 18h00 pour se renseigner ou pour prendre rendez-vous.
Aussi, auriez-vous l’occasion de parcourir notre site ensemble ? Lire les questions d'autres internautes ou encore écouter le podcast Poussière qui contient des témoignages anonymes de personnes victimes pourraient l'aider à se reconnaitre dans les récits et de constater qu'il est possible de s'en sortir. Elle peut également tout à fait nous poser une question. Cette démarche est anonyme et gratuite et notre réponse ne contiendra aucune obligation de suivi, ce choix lui appartenant à elle seule.
Nous espérons que notre réponse vous sera aidante et nous vous souhaitons bon courage dans le soutien de votre bénéficiaire. N’hésitez pas à nous réécrire si vous avez d’autres questions ou pour nous donner des nouvelles de la situation. Nous vous adressons nos meilleures salutations.