Question? Quitter

La violence physique

Comment la reconnaître ?

La violence physique n’est pas toujours présente dans les situations de violence conjugale, mais elle risque fort de se manifester avec le temps. La personne auteure de violence y recourt quand elle sent qu’elle n’arrive pas à exercer son contrôle sur l’autre partenaire, quand elle montre trop d’indépendance à son goût. La personne violente devient alors brutale, passe aux coups, à la contrainte physique.

Écouter notre deuxième podcast qui traite le sujet en cliquant sur ce lien: Épisode 2 – Sous le choc: Les violences physiques et sexuelles.

Les actes

  • bloquer le passage, retenir de force
  • immobiliser, soulever de terre
  • empoigner, secouer
  • broyer la main, tordre le bras, tirer les cheveux
  • bousculer, pousser brutalement
  • griffer, mordre, pincer
  • gifler, donner des coups de poing ou de pied
  • frapper avec un objet, lancer contre l’autre un objet
  • menacer ou blesser avec une arme
  • brûler, étouffer, étrangler
  • attacher, enfermer

Questions sur la violence physique

> Peut-on pardonner à un colérique s’il commence une thérapie?

22 novembre 2020 - Elf...


Au début ses colères étaient déjà un soucis. Mais cela se limitait à quelques objets qui volent, et des mots fait pour être blessant. Et puis cela faisait presque un an qu'il n'y avait plus eu de grosse colère. Avec le confinement il a commencé à déprimer. Et à prendre du Xanax en excès. Cela l'avait mit dans un état de colère presque permanant, extrêmement irritable et prêt à faire une crise de colère pour presque tout et n'importe quoi. Avec beaucoup de négativité en prime.

J'ai tenté de le soutenir du mieux possible malgré la situation invivable, et puis c'est monté d'un cran. Pas de coup de points, plus des grosse claque et un coup de boule où il n'a clairement pas mit toute sa force. J'ai pu le faire partir pour me préserver. Mais cela l'a remit dans son état normal, il dit m'aimer comme un fou, qu'il regrette et qu'il accepte de faire une thérapie de couple ou personnelle pour son soucis de colère.

Dans on état normal c'est quelqu'un d'adorable, doux attentionné. Tout le contraire de ce qu'il a montré en confinement.

Peut-on pardonner ou ne doit on pas pardonner? Evidemment que je l'aime et ai envie d'y croire mais après ce qui s'est passé...

Il m'a menacé de mort lors de colère, menacé ma famille, mes animaux. Enormément de violence verbale (insulte, rabaissement) alors que ses colères d'avant se contentait de dire des choses blessantes.

Je suis une personne qui souffre d'une trop forte émotivité et j'ai vécu un vrai enfer confiné avec lui.

Les choses si je pardonne ne vont-elles pas forcement recommencé? Le Xanax n'a t'il pas énormément contribuer?Mon caractère qui fait que je ne me soumet pas à ses colères et lui tienne tête? Etait-ce un concours de circonstance ou forcément une situation qui tôt ou tard recommencera?

Je me sens perdue entre ma tête et mon coeur.



Notre réponse


Bonjour Madame,

Vous décrivez votre partenaire comme quelqu’un de colérique et qui a agi violemment psychologiquement puis physiquement. Il a également menacé votre famille et vos animaux. Son dérapage physique l’a fait prendre conscience de ses agissements et il dit regretter ses actes, vous aimer et commencer une thérapie pour que la situation de violence s’arrête. Vous nous demandez si lui pardonner dans le cas où il fait un travail thérapeutique pourrait s’envisager et nous comprenons que vous vous posez également la question de la responsabilité.

Nous comprenons vos doutes et vos peurs pour la suite et nous sommes désolé-e-s de ce que vous avez vécu.

Tout d’abord, il faut savoir que la violence n’est pas une fatalité et il est possible de ne plus y recourir en ayant un soutien extérieur adapté. Il est très important que votre partenaire suivent les recommandations des professionnel-le-s et fasse un réel travail sur la gestion de sa colère pour agir d’une autre manière que par la violence lorsque celle-ci monte. À Genève, nous pouvons lui conseiller de consulter auprès de VIRES, une association qui aide les personnes ayant recours à la violence. Pour les contacter par téléphone: 022 328 44 33 ou par Email: vires@bluewin.ch .


Par ailleurs, nous lui suggérons vivement de contrôler sa prise de Xanax avec un-e psychiatre. Les substances psycho-pharmacologiques ont de nombreux effets et doivent être pris de manière consciencieuse car elles peuvent être dangereuses et influencer son état psychique.

Par contre, nous tenons à souligner que les substances (drogues ou médicaments) ne rendent pas violent-e, elles peuvent par contre amener à manifester plus rapidement ou plus intensément une violence déjà présente en lui. Quoi qu'il en soit, la personne qui recourt à la violence est seule responsable de ses actes et pour qu'un travail sur soi puisse porter ses fruits, il est nécessaire que votre partenaire reconnaisse sa responsabilité.


Par rapport aux comportements de violence que vous nous avez cités, quel que soit le type, tous sont interdits par la loi en Suisse. Ils sont source de destruction de la relation de couple et néfastes pour la personne qui les subit. Il est donc important de ne pas les minimiser et vous en protéger est important car la violence à tendance à se répéter et s’intensifier avec le temps si rien n'est entrepris pour y mettre un terme. En cas de nécessité, à Genève, toute personne victime de violence peut contacter l’association AVVEC pour être soutenue pour trouver des solutions (tél.: 022 797 10 10). N’hésitez pas à les contacter, les intervenant-e-s peuvent vous accompagner jusqu’à ce que la situation s’améliore, quoi que vous décidiez.

De votre côté, vous nous dites avoir une souffrance liée à vos émotions. La violence a des conséquences sur la personne qui la subit (sentiment de culpabilité, état d'alerte permanent, estime de soi qui s'effondre etc.) et ce que vous décrivez peut être le résultat de ces violences. Aussi, votre "caractère" n'est ni responsable ni un facteur ayant contribué aux agissements de votre conjoint. N’hésitez pas à demander de l’aide à un-e thérapeute si vous souhaitez en parler et vous sentir mieux. 

Nous espérons que ces informations aideront votre réflexion et que nos orientations vous permettront de sortir de la violence. Si vous avez d’autres questions ou si vous souhaitez nous donner de vos nouvelles, notre porte reste ouverte. Prenez bien soin de vous.

> Mon fils vit de la violence au sein de son couple, pouvez-vous l’aider?

25 novembre 2020 - Mam...


Bonjour,

mon fils d'une vingtaine d'année a une relation avec une fille un peu plus âgée. Ils sont jaloux, méfiants.

Elle le tape, griffes, mord... elle lui a jeté ses habits dehors, le menace en prenant des photos de si il lui fait un bleus... Désormais il pense quand habitant avec tout ira mieux!

Nous parents allons le laisser partir, mais pouvez-vous l’aider si besoin, car il a honte j’ai l’impression il dis que c’est ça faute si elle réagit comme ça!



Notre réponse


Bonjour Madame,

Vous nous écrivez au sujet de votre fils et sa compagne. Il subit des violences psychologiques et physiques de sa part. Votre message laisse entendre qu'il a lui aussi recourt à la violence physique envers elle. Ces comportements, dont certains peuvent être poursuivi par la loi, nous alertent.

Nous comprenons que vous souhaitiez vous assurer qu'il puisse trouver de l'aide s'il le souhaite, d'autant plus qu'il compte quitter le domicile familial pour emménager avec elle. Vous avez fais un pas important en décidant de parler de ce qui lui arrive.

Votre fils étant majeur, vous ne pouvez ni lui interdire de quitter la maison, ni le forcer à demander de l'aide, mais il est possible d'avoir un impact en transmettant des messages clairs sur la violence dans le couple et la responsabilité de chacun-e et en l'orientant vers des professionnel-le-s formé-e-s aux enjeux de la violence dans le couple.

Une fois engagé, le cycle de la violence au sein d'un couple est difficile à enrayer sans aide extérieure. Plus le temps passe, plus la fréquence et l'intensité des violences tendent à augmenter. Les conséquences sont multiples, et concernent tant la santé mentale et physique de chaque partenaire, que la qualité de la relation à deux. Les personnes se sentent souvent honteuses après un épisode de violence, n'osent pas parler de ce qui leur arrive ou pensent que tout est de leur faute.

Il est important de distinguer quelles sont les responsabilités de chacun-e. Rien ne justifie la violence : c'est la personne qui décide d'avoir un comportement ou une attitude violente qui en est seule responsable, et qui doit agir pour que cela ne se reproduise plus. Les actions de sa compagne ne sont pas de la faute de votre fils, même s'il en a l'impression. Par contre, votre fils est responsable de toute forme de violence que lui a exercé envers sa compagne, et c'est à lui de prendre des mesures pour changer son fonctionnement.

La violence n'est pas une fatalité. Avec de l'aide extérieure, il est possible de sortir de la honte, de la culpabilité et de l'isolement, et de trouver des solutions pour briser le cycle de la violence.

Au centre de prévention de l'Ale (CPAle), votre fils et sa compagne peuvent être accompagnés et conseillés individuellement ou en couple. Sur le cours de plusieurs entretiens (confidentiels et gratuits), des professionnel-le-s pourront les aider à d'identifier les situations à risque et  trouver des alternatives à la violence. Une première consultation peut être fixée de suite au 021 321 24 00, du lundi au vendredi de 8h à 12h et de 13h à 17h.

Il est aussi possible de faire appel au Centre d'accueil MalleyPraire, qui oeuvre de pair avec le CPAle. Le centre organise des consultations ambulatoires (confidentielles et gratuites) dans le canton de Vaud visant à informer les hommes et les femmes victimes de violences dans leur couple des démarches qu'elles peuvent entreprendre pour se protéger et faire évoluer leur situation. La prise de rendez-vous se fait également par téléphone, au 021 620 76 76, du lundi au vendredi de 8h - 12h et de 14h à 18h.

N'hésitez pas à nous écrire à nouveau avec d'autres questions, des précisions supplémentaires  et/ou pour nous tenir au courant de l'évolution de la situation. Nous sommes également là pour votre fils s'il souhaite nous écrire directement avec des questions quant à sa relation de couple.

Nous sommes de tout coeur avec vous et vous envoyons nos meilleures pensées.

> J’ai été témoin d’une scène de violence conjugale très choquante et souhaite savoir si je peux témoigner anonymement

06 décembre 2020 - son...


Bonjour,

Je vous écrit car hier j'ai été témoin d'une scène de violence conjugale très choquante. Un homme a frappé sa femme et ce combat a duré plus de 5 minutes en pleine rue. Ils avaient deux enfants en bas âges qui criaient mais qui n'étaient pas violentés. J'étais en voiture et j'ai immédiatement appelé la police dès que j'ai vu la scène, ils ont envoyé une voiture aussitôt, puis je me suis éloignée. J'ai dû retourner dans l'immeuble devant lequel s'était déroulé la scène car je devais livrer quelque chose, et en y arrivant, à pieds cette fois (je m'étais garée plus loin) j'ai vu que la femme était au sol et qu'elle n'arrivait pas à se relever. La police était sur place, elle était arrivée quelques secondes avant moi je pense. Le temps que j'effectue ma livraison et que je ressorte de l'immeuble (environs 10 minutes), il y avait 3 voitures de police et une ambulance. Je ne suis pas sûre mais à mon avis la femme a dû partir en ambulance, vu son état.

Lorsque j'avais appelé la police au début de la scène, ils m'ont dit que je n'avais pas besoin de rester sur place, je n'ai donc pas eu le temps de donner mon identité au téléphone ou quoi que ce soit, c'était très bref, j'ai juste dit que j'assistais à une scène de violence et qu'ils devaient venir de suite car la femme ne pouvait pas se défendre. Cependant, je me demande maintenant si je dois appeler la police à nouveau pour témoigner. En effet, j'ai cette image de la femme à terre qui me reste dans la tête depuis hier (ça s'est produit vers 11h30-12h) et j'ai entendu, lorsque je suis passée à proximité à pieds, l'homme dire aux policiers qu'elle était juste tombée (vu l'intervention des deux autres voitures de police, les policiers ne l'ont de toute évidence pas cru). Je voudrais vraiment témoigner, mais je n'ai aucune envie de donner mon identité, car l'homme qui frappait sa femme m'a fait très peur. De plus, je dois me rendre régulièrement dans ce quartier pour des livraisons et je ne voudrais pas être victime de représailles.

Je tiens encore à préciser que je ne suis pas intervenue car l'homme était bien plus fort que moi et que je n'aurait de toute évidence pas aidé à améliorer la situation, vu qu'il savait qu'il était vu en frappant sa femme en plein jour dehors. J'ai vraiment eu peur aussi. Merci de me dire si il y a la possibilité de témoigner anonymement auprès de la police, sous forme de lettre par exemple. Avec mes meilleures salutations.



Notre réponse


Bonjour Madame,

Ce weekend, vous avez été témoin d'une scène de violence. Un homme s'en est pris à sa femme, devant leurs enfants en bas âge. En réaction, vous avez appelé la police, qui est intervenue de suite. Vous vous demandez s'il est possible de témoigner anonymement auprès de la police suite aux actes de violences auxquels vous avez assisté.

La situation que vous nous décrivez est difficile et nous comprenons que vous en soyez choquée. Nous vous félicitons d'avoir agi face à la violence en dépit de la peur que vous avez ressenti.

Pour répondre à votre question, il n'est pas possible de témoigner anonymement auprès de la police car les témoins doivent pouvoir être cités lors de la procédure judiciaire. Nous comprenons que vous vous inquiétiez pour cette femme victime des violences de son conjoint. Nous tenons à vous dire que vous avez eu le bon réflexe en appelant immédiatement la police qui est par ailleurs intervenue rapidement. Vous n'avez pas fermé les yeux et appelé de l'aide de suite. Ainsi, la victime a pu être prise en charge directement et les faits ont été constatés par la police.

Etre témoin d'une scène de violence n'est pas anodin. Il est important d'être à l'écoute des émotions que cela a pu déclencher chez vous et de prendre soin de vous. Souvent, les personnes témoins ressentent de la culpabilité, de la peur ou un sentiment d'impuissance. Si vous en ressentez le besoin, nous vous encourageons à parler de ce que vous avez vu et des émotions qui vous ont traversées avec des personnes de confiance de votre entourage et/ou avec un-e thérapeute. N'hésitez pas non plus à contacter la Main Tendue au 143 pour trouver du soutien psychologique si vous en ressentez le besoin.

Nous espérons que notre message a pu vous apporter des pistes pour la suite et un peu d'apaisement. N'hésitez pas à nous écrire à nouveau avec d'autres questions et pour nous tenir au courant de l'évolution de votre situation. Nous sommes de tout coeur avec vous et vous envoyons nos meilleures pensées.

> Mon mari me menace parce que j’ai porté plainte, j’ai besoin d’aide.

13 décembre 2020 - SJL...


mon mari a menacé aujourd'hui qu'en raison du dépôt d'une plainte à la police, il ferait tout ce qu'il pouvait pour payer les frais à ma place. il a également déclaré que personne ne portait même plainte pour avoir poussé, giflé et que la violence psychologique n'avait aucune preuve - quelqu'un peut-il s'il vous plaît aider



Notre réponse


Bonjour Madame,

Après une plainte contre des violences exercées par votre mari, celui-ci vous menace et nie l’effet d’une plainte contre la violence psychologique et physique (bousculade et gifle). Vous aimeriez de l’aide.

La violence, quelle qu’elle soit est interdite par la loi et vous avez fait des démarches qui vont dans ce sens. Nous saluons votre volonté de ne plus tolérer ces actes et de demander de l’aide.

En effet, la plainte est une manière plus forte de dire stop et votre mari essaie certainement de vous faire peur à nouveau pour que vous laissiez tomber vos démarches et reprendre le dessus de la situation.

Pour information, vous pouvez trouver toutes les violences psychologique ici. Il est possible de garder des preuves des échanges de conversations (téléphonique ou messages) ainsi que d’avoir des témoignages de personnes connaissant et ayant vu ou entendu vos disputes violentes. Vous pouvez aussi noter ce que vous vivez dans un carnet ou dans votre téléphone avec les dates et heures.

Les violences physiques ne laissant pas de traces visibles comme bousculer, gifler ainsi que les menaces peuvent bien être poursuivies sur plainte dans un délai de trois mois. 

La violence ayant tendance à se répéter et s’intensifier avec le temps, nous vous encourageons à vous protéger et continuer vos démarches pour sortir de cette situation. Nous vous conseillons vivement de contacter des professionnel-le-s qui pourront vous soutenir et vous informer pendant cette période difficile. Vous pouvez donc contacter le Centre LAVI ( Lausanne 021 631 03 00 ; Aigle 021 631 03 04;  Yverdon 021 631 03 08) pour les questions juridiques et financières en cas de violences conjugales ainsi que le Centre MalleyPrairie (021 620 76 76) dont les intervenant-e-s proposent des entretiens pour trouver des moyens de vous protéger.

N’hésitez pas à les appeler au plus vite. Vous n’êtes pas seule et ces spécialistes vous accompagneront au mieux. Nous vous envoyons nos meilleures pensées et restons disponibles si vous avez d’autres questions. Nous recevons volontiers de vos nouvelles. Prenez soin de vous.

> Comment venir en aide à mon demi-frère?

30 décembre 2020 - Vol...


Bonsoir, je me permets de vous contacter car mon demi-frère a été victime de violence conjugale par sa compagne dimanche soir dernier, en présence des enfants. Les voisins ont fait appel à la Police et lui-même a réussi à contacter son meilleur ami, qui m'a contactée afin que l'on se rende immédiatement chez lui. Une fois sur place, la Police était déjà là. Quelques minutes après la Police a fait appel à une ambulance afin que sa compagne soit prise en charge par les HUG. Son fils âgé de 8 ans était en état de choc, et son deuxième fils était dans ses bras. Nous avons pu prendre en charge l'aîné. Le cadet est à ce jour en sécurité chez mes parents. Mon demi-frère a été très clairement agressé physiquement par de graves/grosses morsures. Aujourd'hui ma question est de savoir comment pouvons-nous l'accompagner pour porter plainte, ce qu'il refuse de faire, et comment interagir avec lui, dès lors qu'il est évident qu'il se trouve en état de choc. Je suis aujourd'hui très inquiète pour lui et aimerais avoir de l'aide pour savoir comment réussir à l'accompagner. Merci pour votre réponse et suis évidemment disposée à en parler.



Notre réponse


Madame

Votre demi-frère a été victime de violences physiques de la part de sa compagne, qui l’a mordu gravement, en présence des enfants. Les voisins ayant fait appel à la police, il s’en est suivi une hospitalisation de l’auteur des violences. Vous vous êtes rendue sur place pour aider votre frère et prendre soin des enfants. En plus de cette aide précieuse, vous aimeriez pouvoir accompagner votre demi-frère dans une procédure de plainte et qu’il puisse recevoir une aide circonstanciée.

Vous évoquez le fait que votre demi-frère est en état de choc et que cela vous inquiète. Ceci est bien compréhensible et vous pouvez en effet l’accompagner et le soutenir dans ce qu’il a vécu. Commencez par lui faire part de vos inquiétudes pour sa sécurité psychique et physique, pour lui et ses enfants, en mentionnant qu’il a la possibilité de chercher de l’aide auprès de services spécialisés.

En tant qu’homme victime de violences, il peut être accompagné et soutenu par l’association Pharos, qui l’informera de ses droits et des possibilités pour se sortir des violences conjugales.

Les morsures qu’il a subies sont, aux yeux de la loi, une infraction et il a la possibilité de porter plainte. A ce propos, il est probable que la police ait procédé à une plainte d’office durant leur intervention. Dans les deux cas, votre demi-frère a la possibilité de déposer plainte contre sa compagne. Cet acte est une façon de montrer clairement une limite face aux violences subies et de signifier qu’elles sont intolérables, à ses yeux et aux yeux de la loi. Il peut se renseigner et se faire aider à ce propos en s’adressant au Centre LAVI.

Concernant les enfants, il est possible que la police ait signalé la situation au Service de Protection des Mineurs (SPMi), ceci dans le but de les protéger. Dans ce cas, ce service contactera votre demi-frère ultérieurement. Les enfants confrontés à des scènes de violences peuvent être traumatisés et il est important et judicieux de s’en occuper. Votre demi-frère a la responsabilité de protéger ses enfants et il peut demander de l’aide auprès de son pédiatre, d’un pédopsychiatre ou en s’adressant directement auprès du SPMi.

Nous espérons que ces informations vous permettront d’apporter à votre demi-frère un soutien significatif pour qu’il puisse, avec votre aide et celle qu’il trouvera auprès des services mentionnés, s’orienter pour se protéger des violences, lui et ses enfants. En plus de nos meilleures pensées, nous vous adressons, Madame, nos vœux de force et de courage dans votre accompagnement.

Pour information, les adresses données dans notre réponse font mention des organismes travaillant sur Genève. Si votre frère est établi dans un autre canton, vous pouvez nous contacter ou consulter le site Violence que Faire pour trouver les adresses appropriées à sa région.

> Il m’a poussé contre le mur et m’a menacée de mort.

04 janvier 2021 - Chi...


Je eu un dispute avec mon marie lui m’a puce très fort contre le murs j’ai lui dit q je ne laisser passer plus ce maltraitance est lui m’a menacé de mort je ne c pas qu’à faire on suit lui se calme mais je penser q doit pas laisser continue même que lui a eu un anévrisme cérébral je ne crois pas q ce justifie



Notre réponse


Bonjour Madame,

Lorsque votre mari vous a poussé très fort contre le mur, vous avez dit que vous ne laisserez plus passer ce genre de comportement. Face à ce positionnement de votre part, il a renforcé les violences en vous menaçant de mort. Vous ne savez plus quoi faire de tout ça, et c’est bien compréhensible.

Les violences psychologiques et physiques que vous subissez de votre mari ne sont en rien justifiables, ni par son état de santé, ni par quoi que ce soit d’autre. Vous avez raison de dire que cela ne doit pas continuer, car les violences ont des conséquences sur les personnes qui y sont confrontées

Pourtant, il est probable que votre mari continue à vous maltraiter et mettre votre vie en danger. Sachez que si vous vous sentez menacée, vous pouvez en tout temps appeler la police en faisant le117. Durant leur intervention, ils ont la possibilité d’expulser votre mari de la maison.

Vous pouvez aussi chercher de l’aide auprès de services pouvant vous accompagner dans une démarche de compréhension des violences et vous informer des droits que vous avez.

Adressez-vous au Centre MalleyPrairie, qui propose des consultations ambulatoires confidentielles et non payantes aux femmes victimes de violences, ceci à plusieurs endroits dans le canton de Vaud. Si vous avez des difficultés à comprendre et parler le français, l’entretien pourra se dérouler avec l’aide d’un-e interprète.

De vous pousser ainsi contre le mur ou de vous menacer de mort sont des infractions et vous pouvez contacter le Centre LAVI afin de connaitre vos droits en la matière.

Le Centre de Prévention de l’Ale pourrait accompagner votre conjoint dans un processus de reconnaissance de ses violences et dans des changements significatifs. Charge à votre mari de prendre contact avec eux.

Nous espérons que ces quelques éléments de réponses vous permettront de vous orienter au mieux dans vos démarches. Rappelez-vous que vous n’êtes pas seule, les professionnel-le-s sont là pour vous épauler et vous accompagner dans ce que vous vivez

Avec nos meilleures pensées, nous espérons, Madame, que ces pistes vous donneront la force et le courage pour vous protéger. N'hésitez pas à nous recontacter si vous avez d'autres questions ou pour nous donner de vos nouvelles.

> Violence durant la grossesse que faire?

06 janvier 2021 - Noo...


Je suis avec mon conjoint depuis 2018, en 2019 on a eu notre premier enfant, il ma gifler pendant la grossesse et tromper.

Je lai pardonner... mois après, pendant l'ete 2020, il m'as agresser a coups de poing pendant que j'avais l'enfant dans mes bras (heureusement elle n'as pas pris un seule coup).

Maintenant, début 2021, me voilà enceinte du 2eme enfant, toujours sans travail (le covid n'aide pas ma situation, car j'ai toujours travailler dans la restauration) il recommence a montrer son agressivite envers moi, il me jete des affaires, dis que je sers a rien, que je fais rien de bien et qu'il me prendrera les enfants et me laissera das la m...

qu'est que je peux faire pour eviter cette situation? J'en ai marre de tout ça..



Notre réponse


Bonjour Madame,

Vous décrivez être victime de violence physique de la part de votre conjoint depuis 2019. La violence a débuté durant votre première grossesse et a perduré suite à votre accouchement en présence de votre enfant. Vous êtes actuellement enceinte et subissez à nouveau de la violence psychologique importante et vous dites ne plus supporter cette situation. Vous souhaitez savoir ce que vous pouvez faire afin de vous protéger ainsi que vos enfants.

Les actes de violences que vous subissez sont inacceptables et répréhensibles par la loi. Vous en avez marre de cette situation et cela est tout à fait normal: la violence, qu'elle soit physique ou psychologique n'est pas sans conséquences sur la santé des personnes qui la subissent.Actuellement enceinte, vous subissez également les violences et cela en présence de votre petite fille et nous sommes inquièt-e-s pour vous et le bon déroulement de votre grossesse, votre fille mais aussi pour la santé de votre bébé à naître. Nous tenons à souligner que même si votre fille n'a, jusqu'à maintenant, pas reçu directement des coups, elle est aussi impactée par ce contexte de violences auquel elle est confrontée.

La violence semble revenir régulièrement au sein de votre relation et cela laisse penser que vous êtes dans  un cycle de la violence qui se répète et qui a tendance à s'intensifier. Nous savons que, très souvent, sans aide extérieure, il est difficile de briser ce cycle. Dans le canton de Vaud, vous pouvez obtenir de l’aide et du soutien auprès du réseau de professionnel-le-s qui accompagnent les personnes victimes de violences au sein du couple ainsi que leurs enfants.

Pour ce faire, vous pouvez sans attendre prendre contact avec le Centre d’accueil MalleyPrairie au 021/620.76.76 et demander une consultation ambulatoire  à Lausanne ou dans d'autres villes du canton en fonction de votre lieu de domicile et/ou de vos possibilités de déplacements ou non. Vous pourrez parler de votre situation avec un-e intervenant-e qui pourra vous accompagner et réfléchir avec vous à toutes les options qui s’offrent à vous afin de vous protéger ainsi que vos enfants et mettre un terme à cette situation empreinte de violences. Ces entretiens sont gratuits et confidentiels. Le Centre d’accueil MalleyPrairie peut également vous héberger avec votre fille en urgence si vous souhaitez quitter votre domicile pour bénéficier d’une protection et d’un accompagnement individualisé. Mais sachez que vous pouvez en tout temps faire appel à la police au 117 si une nouvelle scène de violence émerge et que vous vous sentez en danger. La police pourra alors expulser immédiatement votre conjoint du logement commun pour une durée maximale de 30 jours.

Le Centre LAVI du canton de Vaud peut également vous recevoir sur rendez-vous à Lausanne, Aigle ou Yverdon et vous aiguiller par rapport à vos droits en tant que victime d’infraction et vous accompagner dans vos démarches juridiques. Vous trouverez ici les numéros de téléphones des différents centres mentionnés. Les services du Centre LAVI sont également gratuits et confidentiels.

Vous avez fait un premier pas en vous confiant sur notre site et nous espérons de tout coeur que vous poursuivrez vos démarches auprès des professionnel-le-s qui pourront vous accompagner afin de vous protéger vous et  vos enfants de toute forme de violence.

En espérant que notre réponse vous aide à y voir plus clair dans votre situation nous restons à votre disposition si vous souhaitez plus d'informations ou nous donner de vos nouvelles. Nos meilleures pensées vous accompagnent.

> Mon mari ne contrôle pas ses nerfs avec moi

10 janvier 2021 - Yol...


Toujours sur les nerfs très nerveux contrôle pas ses nerfs envers moi , injures rabaisser regards déplacés tout ce que je dis fais c’est mal .ma façon d’être est inconsciente immature inadéquate gamine inadmissible insupportable ingérable inquiétante ce qui dit mari filles . Que je suis malade que je vais jamais changer je suis très seule .quitter un domicile avec pression tension pour vivre dans le calme que des inconvénients j’ai subi cela . Je suis bloquée choquée peurs humiliée seule isolée enfermée chambre pas à table irritable sensibilité larmes .m’a jeter sur le lit en me giflant et me tenant fort et disant tu peux crier j’ai rien à foutre peur de personnes . Ma mâchoire je la sentais plus j’avais mal .




Notre réponse


Bonjour Madame,

Vous nous décrivez de fortes violences psychologiques et physiques de votre mari envers vous. Vous vous sentez seule, bloquée, humiliée et isolée et vous avez peur. 

Nous comprenons votre état qui est alarmant. Nous nous inquiétons beaucoup pour vous. Vous avez bien fait de ne pas rester seule et de nous écrire. Ces ressentiments difficiles sont des conséquences directes de la violence dont vous êtes victime. 

Pouvez-vous aller voir un médecin? Il est important de soigner vos blessures et contrôler votre état de santé. Dans le canton de Vaud, vous pouvez y aller gratuitement sur rendez-vous à l’Unité des Médecine des Violences (UMV) le plus proche de chez vous et faire un constat médical confidentiel.

Si vous souhaitez quitter votre domicile pour vous protéger avec vos filles vous avez le droit de partir à tout moment. La violence est interdite par la loi en Suisse. Au Centre d’accueil MalleyPrairie, il existe des hébergements d’urgence pour les personnes victimes de violence conjugale. Vous pouvez les appeler (021 620 76 76) au plus vite et leur demander de l’aide. Ces professionnel-le-s pourront vous aider à sortir de cette situation et vous accompagneront tout au long des démarches nécessaires pour vous. 

Vous n’êtes pas seule et les professionnel-le-s sont là pour vous aider, n’hésitez pas à les contacter rapidement.

Si vous avez d’autres questions ou que vous souhaitez nous donner des nouvelles, notre porte reste ouverte. Nos meilleures pensées vous accompagnent pour la suite. Courage!

> J’ai eu recours à la violence envers ma femme et j’ai besoin d’aide.

11 janvier 2021 - Bal...


Bonjour,

après 9 ans de relation, 4 An de mariage et l’arrivée de 2 enfants (2018-2020) je rencontre des grandes difficultés dans ma relation et ai eu recours à la violence envers ma femme hier soir. Je me sens Très mal et me dégoûte profondément. J’aimerais de L’aide svp. Merci




Notre réponse


Bonjour Monsieur,

Vous nous décrivez avoir eu des comportements violents à l’encontre de votre partenaire, agissements qui suscitent en vous un grand malaise. Vous souhaitez de l’aide et nous saluons votre démarche.

Votre malaise et votre souffrance viennent certainement de votre prise de conscience que vos agissements sont néfastes pour votre relation et mettent en péril l’intégrité physique et/ou psychique de votre femme et de vos enfants. Le fait que vous reconnaissiez que le recours à la violence est inadmissible est déjà un premier pas qui peut vous permettre d’entreprendre un travail sur vous-même. Il est en effet important que vous puissiez identifier ce qui s’est passé en vous qui a déclenché vos réactions violentes afin que cela ne se reproduise plus. Pour vous accompagner dans cette démarche et trouver des stratégies afin de ne plus recourir à la violence, nous pouvons vous conseiller de prendre contact, à Lausanne, avec les profesionnel-le-s du Centre Prévention de l’Ale par téléphone au 021 321 24 00 ou par email : info@prevention-ale.ch. Le premier entretien est non payant. Une participation financière calculée sur la base du salaire est demandée par la suite s’adaptant ainsi à chaque budget.

Enfin vous mentionnez vos jeunes enfants et nous souhaitons attirer votre attention sur l’impact négatif sur les enfants lorsqu’ils sont témoins de violence. Ceci est également valable lorsqu’ils perçoivent les tensions tout en n’étant pas présents lors des disputes entre les parents. C’est donc une raison de plus pour que vous cherchiez des solutions et de l’aide, premier pas que vous avez amorcé en nous écrivant.

En espérant que vous ne vous arrêterez pas là dans votre recherche d’aide et en restant à disposition si vous souhaitez nous réécrire, nous vous adressons nos meilleurs messages.

> Expulsion du conjoint de l’appartement

12 janvier 2021 - Alb...


Il est fait mention de situation aigüe pour obtenir le départ du conjoint de l appartement. Le fait d' être insultée et menacée est - il suffisant ? Ce soir il y a eu une petite gifle et essayé de casser mon natel quand j ai dit que je voulais appeler la police. Comment ça se passe quand la police arrive ?




Notre réponse


Bonjour Madame,

Vous avez été confrontée à des violences psychologiques et physiques au sein de votre couple. Vous nous écrivez pour nous demander dans quelle situation il y a une expulsion de l'auteur de violence et si cela se fait si vous êtes insultée et menacée. Vous aimeriez aussi savoir comment cela se passe une fois la police sur place. 

Dans les situations de violences conjugales, en cas de domicile commun, l’auteur-e peut être expulsé-e du domicile commun, soit sur demande de la victime, soit par un service désigné par les cantons en cas de crise (art. 28b al. 4 du Code Civil), soit par la police judiciaire dans le canton de Vaud.

En cas de crise (menaces graves ou de violences physiques), vous pouvez appeler la police en urgence au 117. Celle-ci interviendra au plus vite pour vous protéger et vous interrogera ainsi que votre conjoint pour évaluer la situation. Après cette audition, il peut y avoir une expulsion de l’auteur de violence du lieu d’habitation pendant 30 jours (art. 28b, CC).  L’auteur-e des faits devra rendre les clés à la police (qui les remettra à la victime) et faire un rapide sac avec le nécessaire puis quitter les lieux.

Pendant ces 30 jours, l’auteur-e ne peut reprendre contact avec la victime ni encore moins retourner au domicile. Une procédure judiciaire sera ouverte, et à terme, une décision quant au retour à la vie commune ou à une séparation temporaire devra être prise selon le souhait de la victime. S’il y a une demande de séparation provisoire, le juge civile peut statuer dans l’urgence l’attribution du domicile, de la garde des enfants et de la pension.

S'il y a des violences, des menaces ou du harcèlement, la victime peut aussi demander des mesures de protection civiles. Le juge peut ainsi interdire à la ou au partenaire de s’approcher de la victime, et/ou de son domicile et d’autres lieux comme de son lieu de travail, ainsi que de prendre contact avec elle de quelque manière que ce soit (art. 28b, CC).

Nous espérons que ces informations vous aideront à vous protéger et nous restons à disposition pour toute autre question. Nous recevons aussi volontiers de vos nouvelles. Prenez bien soin de vous.

> Je subis de la violence de la part de ma femme depuis des années, que me conseillez-vous?

16 janvier 2021 - Xan...


Bonjour, Je me permets de vous écrire parce que je subi de la violence de la part de ma femme depuis quelques années. Cela se traduit par des gifles, griffures, humiliations, insultes entre autres... Et Il se trouve que ma femme a vécu des situations de violences pendant son enfance car son père frappait sa mère. Je ne sais pas si cela peut servir de "circonstance atténuante".

Je me trouve aussi dans une situation de dépendance vis-à-vis de ma femme parce que nous avons deux enfants en bas âge et que je suis sans travail et n'ai pas de revenus. Cela fait en sorte de me sentir contraint de "rester".

Je me sens sans aucune confiance en moi et ressens comme du stress en sachant que ma femme rentre à la maison, par exemple. Je vous serais reconnaissant de me conseiller au mieux. Merci beaucoup. Cordialement.




Notre réponse


Bonjour Monsieur,

Depuis plusieurs années, vous vivez des violences psychologiques et physiques. Vous nous dites dépendre de votre femme financièrement et vous avez aussi deux enfants en bas âge, ce qui fait que vous vous sentez contraint de rester. La perte de confiance en vous et l’appréhension du retour de votre femme à la maison, qui sont des conséquences de la violence, font partie de votre quotidien.

Vous aimeriez nos conseils pour sortir de cette situation. Oser en parler et demander de l’aide est un grand pas et nous vous en félicitons. 

Tout d’abord, il est vrai que si votre femme a vécu des violences dans son enfance, cela peut être à l’origine de ses comportements. Cependant, cela ne justifie pas la violence, qui est d’ailleurs interdite par la loi en Suisse. 

Nous comprenons que se séparer de votre femme dans ce contexte est délicat. Malheureusement, la violence détruit la relation et défavorise l’ambiance propice au développement de vos enfants dans votre foyer. Il est donc important d’agir, pour vous et pour eux. 

En plus de vous protéger de la violence, qu’aimeriez vous pour votre couple? Pensez-vous que votre femme est consciente que la situation est grave et qu’il est nécessaire que cela change?

Pour vous aider à vous protéger et trouver des moyens financiers si vous souhaitez partir, nous vous conseillons de contacter le Service d'aide aux victimes (SAVI) pour discuter de votre situation. Les intervenant-e-s vous accompagneront dans cette période difficile, quels que soient vos choix, et pourront vous soutenir ainsi que vous informer sur vos droits. Les entretiens sont sur rendez-vous, gratuits et confidentiels. Une permanence téléphonique, tous les jours de la semaine de 18h-21h ou le samedi de 9h à 12h est à disposition (032 886 46 36). Ces professionnel-le-s de la violence sont là pour vous aider, n’hésitez donc pas à les appeler au plus vite.

Si vous avez d’autres questions ou que vous souhaitez nous donner des nouvelles, notre porte reste ouverte. Nos meilleures pensées vous accompagnent. 

> Nous avons un couple d’amis qui vivent des violences physiques et nous sommes désemparés. Que faire?

20 janvier 2021 - Faf...


Bonjour Nous avons un couple d’amis et elle nous a dit à plusieurs reprises qu’elle se faisait battre, nous sommes désemparés.




Notre réponse


Bonjour Monsieur,

Vous et votre partenaire connaissez un couple qui vit des violences physiques et vous vous sentez désemparés par la connaissance de ces faits.

Nous comprenons vos ressentiments. Cette situation est difficile et nous imaginons que vous aimeriez les aider. Vous avez bien fait de nous contacter, c’est important de ne pas laisser ces personnes seules lorsqu'il y a de la violence.

Premièrement, le fait que vous soyez à l’écoute de votre amie lorsqu’elle vous confie cela est déjà d’une grande aide. Cela permet de ne pas laisser la victime isolée et l’encourager à en parler à des professionnel-le-s serait le prochain pas à faire. Vous pouvez lui parler de notre site et l’inviter à nous poser des questions. Toutefois, nous vous conseillons vivement de l’orienter directement vers un-e spécialiste du Service d'aide aux victimes ,qui pourra l’accompagner et l’aider à sortir de cette situation de violence. Une permanence téléphonique pour la violence domestique est à disposition au032 886 46 36 tous les jours de 18h00 à 21h00 sauf le samedi de 09h00 à 12h00.

Vous pouvez aussi lui suggérer d’en parler à son médecin traitant, qui pourra vérifier son état de santé en faisant un constat médical des coups et blessures et lui apporter le soin dont elle a besoin.

Si vous avez connaissance d’une dispute violente, vous avez le droit d’appeler immédiatement la police au 117 pour intervenir et protéger la victime. Ceci en tout anonymat. 

Nous espérons que ces lignes vous aideront à aider vos amie-s et que la situation s’arrangera pour eux. Si vous avez d’autres questions ou que vous souhaitez nous partagez réflexions et émotions liées à cette situation, notre porte reste ouverte. Nos meilleurs messages.

> Que dois-je faire pour ma voisine qui subit des violences?

27 janvier 2021 - Lun...


Bonsoir

Ma voisine subit des violences verbal et physique de sont partenaires j ai déjà téléphoner au 117 à voir y’a rien bouge pas car depuis lundi et là nous sommes mercredi il y a des scandales des coups des choses qu ils lance dans tout les sens etc et Mme qui lui demande de partir et rien ne change dois-je continuer à téléphoner au 117 à chaque fois ou pas que dois-je faire Merci




Notre réponse


Bonjour Madame,

Vous nous écrivez que votre voisine subit des violences verbales et physiques de la part de son partenaire. Vous entendez aussi des bruits quand il lance des choses. Vous avez appelé la police mais rien ne semble bouger.

Nous comprenons bien que vous êtes en soucis et vous faites bien de nous écrire. Nous vous félicitons de vous préoccuper de votre voisine. Avec les mesures actuelles liées à la crise sanitaire, l’entourage est d’autant plus important pour détecter les violences et donner des signaux d’alerte. Bien trop souvent la violence reste dans l’intimité des foyers et cela d'autant plus dans cette période de crise sanitaire.

Si vous entendez encore des coups, le bruit d’objets qui sont lancés, des cris, des signes qui vous alertent nous vous encourageons à appeler à nouveau la police au 117. Toute personne peut signaler des situations dans lesquelles il semble y avoir des actes de violence. Savez-vous si la police est intervenue suite à votre premier appel ?
Si la police intervient dans un contexte de violence conjugale, elle peut après avoir évaluer la situation expulser l’auteur-e du domicile pour quelques jours. Si la victime ne dit pas ce qu’il s’est passé, ou qu’elle ne souhaite pas l’expulsion la police a moins de moyens d’agir. Cependant les violences conjugales sont en principe poursuivie d’office même si la victime ne porte pas elle-même plainte.

Avez-vous un contact avec votre voisine ? Avez-vous l’occasion de lui parler de vos craintes pour elle ? Si vous avez la possibilité, vous pouvez lui proposer de contacter à Lausanne le centre d’accueil MalleyPrairie au 021 620 76 76 qui propose des consultations individuelles pour des personnes qui vivent de la violence conjugale. Des professionnel-le-s pourront l’écouter, l’informer et explorer avec elle différentes pistes selon ses projets. Si elle le désire, elle pourrait aussi demander un hébergement au centre d'accueil MalleyPrairie afin de pouvoir se mettre à l'abri et prendre du recul sur sa situation quelques temps.

En espérant que ces quelques pistes vous auront aidée, nous vous souhaitons beaucoup de courage et restons à votre disposition pour d'autres questions.

> Il me hurle dessus et me frappe alors que j’ai l’impression de n’avoir rien fait. Dois-je appeler la police?

04 février 2021 - Oli...


Nous sommes agriculteurs et nous parlons à midi de ce qu'il faut planter. Je regarde les semences et lui dit "ne pas choisir du Raygras car il y en a beaucoup sur une parcelle".

Son fils l'a planté il y a quelques années alors il se fâche et me hurle que je suis une saloperie, la pire saloperie de la terre, une salope et une vieille truie. Il dit que je cherche le conflit car j'ai critiqué les choix de son fils.... il me donne des gifles car je veux lui dire que je n'ai rien fait. Il persiste dans ses insultes pendant des heures. Je le suis pour lui redire que je n'ai rien fait et obtenir des excuses alors il me frappe. C'est comme cela tous les jours.

Plus j'essaie de faire bien et plus je ne suis que le paratonnerre de tout ce qu'il se passe. Chaque phrase peut tourner en drame. Dois-je appeler la police? J'aimerais tellement qu'il arrive à comprendre une fois que son comportement n'est pas normal. C'est comme si il ne savait pas et maintient qu'il a raison et que je suis une salope et qu'il n'a rien à se reprocher. Mais j'ai beau le suivre pour lui expliquer que cela ne va pas, il ne comprend pas et me frappe au final pour me faire taire. Comment le faire réaliser que son comportement est celui d'un fou? Hurler, insulter et frapper pour une histoire d'herbe n'est pas normal.




Notre réponse


Bonjour Madame,

Votre partenaire et vous êtes agriculteurs. Lorsque vous donnez votre avis et que lui n’est pas d’accord, il use de violences psychologiques et physiques. Vous vous efforcez de bien faire et vous aimeriez qu’il comprenne que son comportement n’est pas normal. Vous vous demandez si vous devez appeler la police lorsque cela tourne en drame.

Madame, ce que vous vivez n’est pas normal! Vous avez bien fait de nous écrire et de ne pas rester seule avec ce quotidien plus longtemps. La violence est interdite par la loi en Suisse. Elle vous met en danger et a de nombreuses conséquences sur votre santé.

Dans votre situation, nous voyons bien que votre partenaire use de la violence pour garder un rapport de force et contrôler la situation. Or, peu importe ce que vous faites, rien ne peut justifier ses comportements violents. Ses agissement ne sont pas excusables et ce n’est pas de votre faute! Nous vous rassurons, vous n’avez rien fait de mal et ne méritez pas ça. 

En cas de crise de violence (lorsque’il vous frappe), nous vous suggérons d’appeler la police au 117. Elle interviendra pour vous protéger, vous interrogera tous les deux et pourra lui demander de quitter le domicile momentanément. Généralement, il s’agit d’une durée de 30 jours, pour que vous puissiez faire le point de votre côté, qu’il ne vous violente plus et que vous commenciez des démarches pour vous en protéger.

Cela peut être un début pour lui dire STOP et qu’il comprenne que ses comportements ne sont pas admissibles.

S’il vous a frappée récemment, n’hésitez pas à aller consulter votre médecin traitant ou l’hôpital le plus proche afin de faire un constat médical des coups et blessures. C’est important de garder une preuve pour les démarches futures mais surtout de contrôler votre état de santé et soigner les blessures, même superficielles. 

Avant qu’une nouvelle crise se passe, nous vous conseillons vivement d’appeler Solidarité Femmes et le Centre LAVI (026 322 22 02). Les intervenant-e-s vous aideront à trouver des solutions pour que cette situation cesse. Les consultations sont gratuites et confidentielles. Vous serez ainsi informée des vos droits et des possibilités qui s’offrent à vous. Vous avez également le droit de partir de votre domicile pour vous protéger en urgence si la situation se péjore encore et que vous vous sentez en danger. Sur notre site, vous trouverez un plan d'urgence et les préparatifs de départ.

Nous espérons que vous oserez en parler à ces professionnel-le-s et poursuivrez vos démarches pour vous protéger. Votre vie est importante et nous nous inquiétons pour vous. Nous restons à disposition si vous avez d’autres questions, que vous avez besoin de soutien pour faire des pas supplémentaires ou que vous souhaitez nous donner des nouvelles. Prenez soin de vous.

> Je suis témoin de violences

05 février 2021 - Cyn...


Bonjour,

Après avoir discuté avec plusieurs voisins qui sont tous du même avis, je me tourne vers vous car je ne sais pas quoi faire pour ves voisins. C’est un couple avec 2 très jeunes enfants. Les disputes violentes sont quotidiennes, les enfants passent leur temps à hurler (de pleurs!), les parents s’insultent et se jettent des objets dessus (pour les objets, nous le soupçonnons à cause du bruit!)

S’il est certain que ça occasionne une réelle gêne pour tout le monde, ce qui me pose le plus de problème aujourd’hui et de me dire que si un jour ça va plus loin, je m’en voudrais de n’avoir rien fait! J’ai déjà posé un mot pour les nuisances sonores l année dernière (les enfants hurlent et courent jusqu’à parfois 1h du matin!), je me suis rendue compte que de les dénoncer à la régie ne serait pas une bonne idee car il me semble qu’ils ont déjà assez de problèmes!

La situation me préoccupe surtout pour les enfants qui évoluent dans un cadre malsain et pour Monsieur, qui bien qu’il insulte beaucoup Madame, se fait humilier constamment... Le pire c est le weekend, lorsqu’ils doivent être ensemble toute la journée! Ça commence dès 6:30 du matin pour ne s arrêter qu’à 23:00 minimum...

Que peut-on faire sachant que le dialogue est impossible? Qu’engendrerait un appel à la police? Que puis je faire pour ces enfants ne sachant pas exactement ce qui se passe? Merci pour votre aide...




Notre réponse


Bonjour Madame,

Vous et vous voisin-e-s êtes régulièrement témoins auditifs de disputes violentes provenant de l'appartement d'un couple qui a deux très jeunes enfants. Vous êtes inquiète car vous entendez également des jets d'objets et des cris d'enfants. Vous vous demandez comment réagir face à cette situation et ce qu'engendrerait un appel à la police.

La situation que vous nous décrivez est difficile et nous comprenons que vous cherchiez de l'aide. Nous vous félicitons pour votre volonté d'agir contre ces violences psychologiques et suspicion de violencephysiques. Nous partageons votre inquiétude concernant les enfants qui subissent de graves conséquences lorsqu'ils sont exposés à des violences même lorsque celles-ci se produisent au sein du couple de leurs parents.

Si vous entendez à nouveau des cris, des insultes ou des jets d'objets n'hésitez pas à contacter immédiatement la police au 117. Elle est formée pour évaluer les situations de violences domestiques. Une fois au domicile, elle sera à même de constater s'il s'agit d'une situation de violences domestiques et pourra éventuellement expulser la personne auteure des violences pour une durée de 14 jours dans le canton de Vaud. Cet expulsion de la personne auteure a pour but de protéger la ou les personnes victimes et leur laisser le temps de réfléchir à leur situation avec l'aide de professionnel-le-s. Une liste des services d’aide est également transmise au couple. Si la police estime qu'il y a mise en danger des enfants, elle pourra alors contacter le Service de Protection de la Jeunesse du canton de Vaud (SPJ). Si les violences persistent, nous vous encourageons à continuer d'appeler la police qui pourra alors constater la récurrence des violences.

Nous vous comprenons lorsque vous dites que le dialogue est impossible. Il n'est pas facile de discuter avec les personnes concernées, même lorsque la situation nous inquiète. Nous pouvons vous proposer d'afficher dans votre immeuble ce flyer dressant la liste des ressources d'aide disponibles pour les victimes de violence dans le couple.

Nous espérons que ces quelques lignes vous sont utiles. Nous sommes de tout coeur avec vous et vous envoyons nos meilleures pensées.

> J’ai été auteure de comportements violents, j’aimerais apprendre à gérer ma colère

15 février 2021 - Laf...


Bonjour,

J'entre en contact avec vous car j'ai été auteure de comportements violents envers mon ex-compagnon.

Nous étions ensemble depuis plus de 10 ans. Au mois de décembre, mon compagnon a souhaité une pause sans contact de 5 mois et je devais choisir de quitter ou non notre appartement car il souhaitait que nous vivions séparément à la fin des cinq mois. Dans l'intervalle, il a trouvé un autre logement dans lequel il vit seul. Durant le mois de janvier, je n'ai pas été capable de tenir l'engagement fait et l'appelai tous les 15 jours pour a) lui demander qu'il revienne sur sa décision de pause et b) l'accuser d'avoir une maîtresse (ce dont j'étais persuadée à l'époque). Début février, il m'annonce avoir pris sa décision et me quitte.

J'accepte sa décision et la discussion se déroule de manière très calme. Après cette rupture, nous continuons de nous écrire par email et les propos sont tendres et affectueux de part et d'autres. Il me dit avoir perdu tout désir sexuel depuis notre séparation et n'être pas capable de regarder d'autres filles. J'interprète mal ses messages (ou plutôt les interprète de la manière dont j'ai envie de les entendre) et décide de me rendre chez lui. Sur place, je découvre qu'il est en compagnie d'une autre femme. Il me dit qu'il "passe du bon temps" avec cette femme dans une "relation pansement" parce qu'il s'ennuie trop le soir à la maison. Je n'ai pas su contrôler ma colère et l'ai giflé. C'est la première fois que je levai la main sur mon compagnon mais j'ai conscience que c'est absolument inacceptable. J'ai également traité cette femme de tous les noms et ai insisté pour savoir qui c'était. Nous nous sommes disputés pendant plusieurs heures devant chez lui.

Je me sens terriblement coupable de l'avoir giflé et le regrette profondément. Je ne veux plus jamais que cela arrive. Je me rends compte qu'il y a un fonds de violence en moi, que je n'arrive pas à le gérer sous le coup d'émotions fortes. De manière générale, il m'est également arrivé d'avoir un comportement contrôlant envers les personnes auxquelles je tiens le plus.

J'aimerais à tout prix apprendre à gérer et canaliser la colère que je ressens parfois et qu'il m'arrive de reporter sur mon entourage ou des objets. Par avance, je vous remercie de votre retour et de votre aide.




Notre réponse


Bonjour Madame,

Dans votre message, vous témoignez d'agissements qui pourraient s'apparenter à du harcèlement à l’égard de votre ex-compagnon dans le cadre d’une rupture difficile après plus de 10 ans de relation. Dans cette période de deuil, vous interprétez ses messages comme un espoir de reprise de relation, et le découvrez en présence d’une autre femme. Vous agissez alors de la violence verbale contre cette dernière, et physique à l’encontre de votre ex-compagnon.

Des regrets et de la culpabilité vous accompagnent aujourd’hui en repensant aux choix qui vous ont conduite jusqu’à ces extrêmes. Nous souhaitons tout d’abord relever le courage dont vous faites preuve en nous écrivant et en vous montrant transparente quant à la violence que vous pouvez exercer envers les autres ou envers les objets. C’est un pas important vers votre souhait que de tels événements ne se reproduisent plus.

Si vous démontrez dans votre message une prise de recul en vous montrant critique vis-à-vis de vous-même, un soutien professionnel spécialisé demeure essentiel afin de sortir des pièges de ces dynamiques relationnelles de contrôle qui, nous pouvons l’imaginer, créent de la souffrance tant chez vous que chez vos proches. Dans le canton de Fribourg, les professionnel.le.s de l’Association EX-pression pourront vous proposer une première rencontre qui n’engage en rien et vous permettra de présenter plus en détails votre situation. Vous pouvez les joindre au 0848 08 08 08.

Pour poursuivre d’ici à ce rendez-vous, vous pouvez continuer d’observer et d’évaluer aussi précisément que possible les situations dans lesquelles vous vous sentez à risque. Remarquez-vous par exemple que certaines émotions sont pour vous plus difficiles à vivre que d’autres ? Ou encore, dans quels contextes la colère se manifeste-t-elle ?

En espérant que ces quelques pistes vous seront utiles pour la suite, nous restons volontiers à disposition.

Bien cordialement.

> Je suis témoin de violences

10 mars 2021 - Sis...


Je vous explique la situation... Je préfère ne donner aucun nom afin de protéger les personnes concernées.

J'ai malheureusement eu affaire à plusieurs signes de violence dans un couple: des bousculades, des menaces, du chantage pour la personne et sa famille aussi, des bleus apparents, et j'en passe...

Il y a déjà eu une intervention de la police parce que les voisins les ont avertis. Mais quand ils sont arrivés, la personne a su manipuler la situation afin de faire passer la victime réelle comme le/la coupable. Même les voisins du bâtiment ont fait une pétition contre eux afin de les faire partir du bâtiment parce que les disputes et la violence sont bien présentes.

Cependant, par peur qu'il arrive quelque chose à une des deux personnes, je voulais savoir s'il était possible de poser une main courante tout en restant dans l'anonymat. La personne violente en question m'a écrit hier sur WhatsApp. Il ne m'a rien dit de grave, cependant c'est de l'insistance. Plusieurs fois il me demande pour me voir et à chaque fois je refuse. Mais hier il m'a bloqué d'une fois que je lui ai dis que je ne voulais pas le voir face à face.

Cette personne m'a enregistré à mon insu pour utiliser mon audio contre son/sa copain/copine.



Notre réponse


Bonjour,

Tu connais un couple qui vit de la violence psychologique et physique. Il y a déjà eu une intervention de la police et les voisins se sont également mêlés à la situation. Tu te demandes s’il est possible de porter plainte tout en restant dans l’anonymat. Tu nous dis également que la personne auteur de violence aimerait te voir en face à face et a utilisé un audio à toi contre sa copine.

Nous comprenons tes inquiétudes face à cette situation ainsi que pour les personnes concernées. Merci de nous avoir écrit pour en parler.  La violence est malheureusement destructrices des relations et entrainent de lourdes conséquences pour le couple et aussi pour l’entourage. 

Il n’est pas possible de porter plainte sans donner de nom. Par contre, il est possible d’appeler la police à nouveau en cas de danger en anonymat ainsi que de recourir à des professionnel-le-s en toute confidentialité pour discuter de ce qui te préoccupe et trouver des solutions concrètes pour y faire face.

C’est à la personne qui subit les violences de porter plainte. Sache que les violences physiques sont poursuivies d’office par la loi. Il n’y a donc pas besoin de porter plainte mais de signaler la situation à la police ou à la justice pour que des démarches juridiques débutent. La loi en Suisse interdit la violence, quelle qu’en soit la forme. 

Nous te conseillons donc d’encourager la personne victime à demander de l’aide de spécialistes qui pourront l’aider à sortir de cette situation. Elle pourra choisir que faire selon ses besoins et désirs. Le réseau de la violence domestique en Valais peut être une grande ressource, n'hésite pas à donner ce lien à ton ami-e ou ce numéro: 027 607 31 00. Tu peux également contacter ce réseau toi-même pour demander conseil ainsi que nous écrire à nouveau. 

Tu as bien fait de bloquer la personne insistante et tu as le droit de ne pas vouloir la voir. Si tu te sens en danger, n’hésite pas à en parler à ton entourage et contacter la police au besoin. 

Concernant l’audio, nous aurions besoin de plus de détails pour t’aiguiller sur ce sujet. 

Nous espérons que nos pistes de réponses te rassureront et t’aideront à poursuivre tes démarches. N’oublie pas de prendre soin de toi également. Bien à toi. 

 

> Mon mari me menace de me gifler, me lance des objets au visage et m’a secouée, je ne sais plus quoi penser et je culpabilise

15 mars 2021 - Nat...


Bonjour,

Mon conjoint a des difficultés à gérer ses émotions et il peut arriver qu'il s'emporte et se mette en colère pour des raisons que je ne comprends pas. Dans ces moments là, il me menace souvent de me gifler ou de vouloir me faire du mal.

Quand il est très fâché, il est arrivé qu'il me lance des objets au visage, mais toujours des objets qui ne laissent pas de trace et qui ne font pas mal. Dernièrement, il m'a serré très fort le bras, m'a tenu le pull et m'a secoué et m'a tapé sur le visage avec son doigt. Au début, il s'est excusé et a dit que c'était allé trop loin mais quand il a vu que je continuais à rester distante, il m'a dit que j'étais une menteuse, qu'il m'avait juste tenu le bras et que ce n'était pas de la violence. Je ne sais plus quoi penser et je culpabilise beaucoup. J'aurais besoin d'avoir l'avis d'une personne neutre pour y voir plus clair.

Je vois remercie pour votre réponse.




Notre réponse


Bonjour Madame,

Vous nous dites que votre mari vous menace verbalement ou physiquement, allant jusqu'à vous frapper dernièrement. Vous nous faites part de votre sentiment de culpabilité et vous demandez que penser de ces comportements; vous aimeriez avoir notre avis.

Vous avez bien fait de nous contacter; partager sa situation est un premier pas pour trouver des pistes et aller mieux.

Les faits que vous décrivez sont des actes de violence. Les accès de colère, les dénigrements, intimidations ou encore les menaces relèvent de la violence psychologique. Le fait de lancer des objets, de pousser, secouer, serrer voire frapper l'autre constituent bien des violences physiques.

La plupart de ces actes sont interdits par la loi en Suisse. Dans le cadre d'une relation de couple, les menaces ou encore les voies de fait répétées (le fait d'être poussée par exemple) sont des infractions qui peuvent être poursuivies d'office depuis 2004. Cela signifie qu'une enquête pourrait être ouverte si la police avait connaissance de ces agissements, sans besoin de plainte de votre part.

Si vous veniez à contacter le 117 lors d'une situation de crise, il est important de savoir que la police peut expulser du domicile la personne auteure de violence conjugale pour une durée maximale de 10 jours dans le canton de Fribourg. Pour votre protection, la personne visée par cette mesure a l'interdiction stricte de revenir au domicile et de vous contacter.

Vous soulevez l'absence de douleur physique ou encore de trace visible. Nous savons que, même dans ce cas, la violence peut fortement affecter l'intégrité psychique de la personne victime. Les sentiments que vous exprimez, tels que la culpabilité ou la confusion, font partie des réactions normales face à ce type de situation, qui elle ne l'est pas. Il est important de pouvoir mettre des mots sur votre vécu et nous vous invitons à poursuivre cette démarche tout en étant aidée, pour pouvoir sortir du cycle de la violence.

Pour plus de soutien si vous le souhaitez, nous vous encourageons à prendre contact avec Solidarité Femmes - Centre LAVI du canton de Fribourg - au 026 322 22 02 ou avec le centre LAVI du canton de votre choix. Des intervenant-e-s spécialisé-e-s peuvent vous proposer une consultation gratuite et confidentielle et vous accompagner dans ces questions complexes. Le but est de répondre à vos besoins et vous permettre de choisir les démarches qui vous conviennent (mesures de protection, soutien psychologique d'un-e thérapeute, etc.). A noter que Solidarité Femmes dispose également d'une structure d'accueil en cas de besoin d'hébergement d'urgence.

Nous restons volontiers à disposition si vous souhaitez nous donner de vos nouvelles ou nous contacter pour d'autres questions.

En vous souhaitant bon courage pour la suite, nous vous transmettons nos meilleurs messages.

> Sur le point de me marier afin de régulariser la situation du père de ma fille, j’ai peur qu’il me fasse mal si je le quitte. Je suis perdue, je ne sais pas quoi faire.

20 avril 2021 - Jan...


Bonjour,

Je suis actuellement en couple depuis deux ans avec un homme. Nous sommes en situation de mariage car c’est un homme d’origine étrangère. Nous avons aussi une petite fille de quelques mois.

Au début, c’était un homme parfait. Il était toujours là pour moi me réconforter aller jusqu’à lacer mes chaussures ouvrir les portes bref il faisait tout pour moi il me valorisait tous le temps. Par la suite j’ai compris que je n’avais plus trop le choix d’avoir mes propres envies ou mes propres décisions. Et par exemple longtemps il m’a reproché de trop voir mes amis. Il me reprocher aussi d’être trop gentil avec ma famille ne pas assez être autoritaire avec eux car je suis une personne trop gentille et je dis trop souvent oui.

Les violences ont commencé quand j’étais enceinte c’était des des gifles des bousculades et à chaque fois que je lui fais des reproches il va d’abord m’insulter violemment: Ta mère est une pute tu es une pute tu es une merde tu seras jamais rien sans moi je vais te prendre la petite tu n’es pas une bonne mère tu es fainéante etc... mon compagnon actuellement ne travaille pas je sais que cela le ronge quand je l’ai connu il n’était pas comme ça je ne sais pas si il est en dépression je n’arrive pas à voir clair dans cette situation.

J’ai peur qu’il me fasse du mal si j’arrive à le quitter j’ai peur des représailles. Il y a toujours une part de moi qui pense que ça va s’arranger mais j’en doute je suis vraiment Dans le flou. Actuellement j’ai la garde exclusive de ma fille car mon compagnon n’a pas pu la reconnaître étant donné qu’il n’a pas de permis de séjour en Suisse et que nous sommes dans l’obligation de nous marier pour qu’il reconnaisse ses droits en Suisse.

Cependant je ne sais pas si se marier avec lui est une solution ou une bonne idée, j’ai l’espoir qu’il change si il peut s’épanouir en travaillant mais je suis tellement perdue que je ne sais pas quoi faire.




Notre réponse


Bonjour Madame,

Vous êtes en couple depuis 2 ans et maintenant maman d’une petite fille de quelques mois. Vous avez vécu de très bons moments au début de votre relation, puis votre compagnon a commencé à vous reprocher de voir votre entourage et vous dicter votre façon d’être; ces agissements constituent des violences psychologiques. Les violences physiques sont ensuite apparues lorsque vous étiez enceinte ainsi que des insultes très violentes. Vous nous expliquez ensuite qu’il ne travaille pas et que vous soupçonnez une dépression, ce qui pourrait expliquer son comportement changeant selon vous.

Vous vous demandez si vous devez rester avec lui, si le mariage serait une solution à cela. Vous avez l’espoir qu’il change et vous êtes perdue.  Vous avez bien fait de nous demander de l’aide, les violences que vous vivez nous inquiètent. La violence a tendance à s’accentuer avec le temps si rien n’est entrepris pour la stopper et ont des conséquences néfastes sur vous mais aussi votre fille qui ressent et voit ce qui se passe entre ses parents.  Nous comprenons que vous vous sentiez perdue et souhaitons vous dire que vous n'êtes pas seule.

Dans un premier temps, il est important de savoir si votre compagnon est conscient de ses actes et s’il serait prêt à faire des entretiens avec des professionnel-le-s pour en discuter et apprendre à ne plus user de violence. Pensez-vous qu'il serait prêt à contacter un service afin de trouver de l'aide pour ne plus recourir à la violence?

Nous imaginons que dans sa situation il doit être difficile de ne pas pouvoir travailler. Cependant, ce n’est pas une raison d’user de violence contre vous, rien ne justifie le recours à la violence. Sa situation sociale, financière et sa santé sont de sa responsabilité. Il est aussi de sa responsabilité d'agir autrement que par la violence pour gérer sa frustration,  sa colère ou son mal-être. A part le soutenir dans ses démarches si vous le souhaitez, le reste dépend de lui.

De votre côté, sachant comment il agit actuellement avec vous, quelles sont vos attentes vis-à-vis de votre couple? Est-ce le bon moment pour vous pour penser à un mariage? Quelles seraient vosattentes à vous de ce mariage ? Nous vous encourageons à réfléchir en priorité à vos besoins, à ceux de votre enfant ainsi qu'à votre sécurité à toute les deux.


Dans le canton du Jura, nous vous suggérons fortement de discuter de la problématique de violence de votre couple avec un-e des professionnel-le du Centre LAVI (032 420 81 00). Vous pourrez ainsi être accompagnée au mieux quels que soient vos choix et réfléchir avec du soutien extérieur à des solutions pour votre famille. Les consultations sont uniquement sur rendez-vous et une permanence téléphonique est accessible le lundi (8h30 - 11h30) , Mercredi (8h30 - 11h30 et 14h00 - 16h30) et le vendredi (11h00 - 14h00).

Il est important que vous vous protégiez, toutes les deux, de ces violences en premier lieu et que vous réfléchissiez dans un deuxième temps à la suite pour votre couple. Nous vous encourageons aussi grandement à ne pas rester seule avec vos questionnements et à garder le contact avec vos proches et vos ami-e-s. Si vous vous sentez suffisamment en confiance avec une personne de votre entourage, nous vous conseillons également de parler de votre situation afin d'avoir du soutien.

Nous espérons que vous poursuivrez vos démarches et vous envoyons nos meilleures pensées pour la suite. Nous restons disponibles si vous avez d’autres questions ou que vous souhaitez nous donner des nouvelles quelles que soient vos décisions futures.

> Une voisine se fait frapper, que faire?

21 avril 2021 - Cat...


Il y a des cris chez mes voisins la nuit et cela me réveille. La femme porte sur elle des traces de violences physiques, mais je ne la connaît pas personnellement. Que puis-je faire? Dois-je appeler la police? Je ne veux pas avoir d'ennui et aimerais rester anonyme.




Notre réponse


Bonjour Madame,

Vous nous écrivez car vous êtes réveillée la nuit par des cris chez vos voisins. Vous avez remarqué que votre voisine a des traces de violence physique. Ne la connaissant pas et désirant rester anonyme, vous ne savez pas quoi faire pour l’aider. 

Tout d’abord, nous vous félicitons de vous préoccuper de votre voisine et comprenons vos inquiétudes. De plus, se faire réveiller au milieu par des bruits de voisins est désagréable et cela doit être d’autant plus difficile en imaginant que cette femme est en danger.

Si vous entendez encore des cris ou des signes qui vous alertent nous vous encourageons à appeler la police au 117 et préciser que vous souhaitez garder l’anonymat. Toute personne peut signaler des situations dans lesquelles il semble y avoir des actes de violence. La police évaluera la situation et interviendra si nécessaire. 

Si vous osez lui parler de vos craintes pour elle ou simplement lui demander comment elle va lorsque vous la croiser, vous pouvez ensuite lui proposer de contacter à Lausanne l’association AVVEC au  022 797 10 10 qui propose une permanence téléphonique ainsi que des consultations individuelles pour des personnes qui vivent de la violence conjugale . Des professionnel-le-s pourront l’écouter, l’informer et explorer avec elle différentes pistes selon ses projets. Si elle le désire, elle pourrait aussi demander un hébergement afin de pouvoir se mettre à l'abri et prendre du recul sur sa situation quelques temps.

Bien évidemment, il est important de vous sentir à l’aise avec la deuxième piste. Il s’agit d’une suggestion qui pourra lui ouvrir une porte de secours. C’est elle qui fera ensuite les démarches pour sortir de cette situation. 

En espérant que ces quelques pistes vous aideront, nous vous souhaitons beaucoup de courage et restons à votre disposition pour d'autres questions.

> Comment puis-je faire lorsque je me sens « obligée » d’utiliser la violence?

23 avril 2021 - Lim...


Bonjour,

J'ai été frappée par mon père quand j'étais jeune, avant mes 10-11 ans. Cela servait de punition. J'ai eu l'occasion de voir que j'avais tendance à reproduire des schémas violents. Physique, notamment avec mes soeurs, quand j'avais 12-15 ans, mais aussi verbale et/ou psychologique, avec elles ou d'autres personnes, des amants ou copains. Je le regrette et j'aimerais que ça change. Je ne ressens pas vraiment de la colère, mais la volonté qu'on me respecte et qu'on m'écoute et je sais que ça ne devrait pas passer par ce genre de comportement. Je devrais en parler, mais il y a de grandes chances que mes parents se sentent accusés et prennent la mouche. Je ne veux pas les mettre au pied du mur non plus. Comment puis-je faire, lorsque je me sens "obligée" d'utiliser la violence ? Y a-t-il d'autres conseils que respirer ou ce genre de blabla peu applicable car on n'a pas forcément le temps d'y penser, en situation ?

Merci pour votre aide, Cordialement.




Notre réponse


Bonjour Madame,

Vous constatez l'installation dans vos comportements de réactions de violences et vous faites des liens avec votre passé et des schémas de violence que vous aimeriez changer à présent.

Tout d’abord il est important de relever que le recours à la violence n’est pas un fait inéluctable et il ne dépend pas exclusivement de l’expérience passée. En effet avoir malheureusement subi de la violence dans le cadre de votre famille n’implique pas que vous soyez automatiquement conditionner à l’utiliser à votre tour dans votre vie. Il est cependant possible que vous ayez intégré ce mode de réaction comme un moyen de vous défendre ou de vous protéger, moyen qui reste cependant inacceptable et sources de souffrances.

Il est au contraire tout à fait possible d'apprendre à anticiper et à gérer par exemple les réactions de colère, tout comme apprendre à éviter d'agir agressivement. Pour cela il est aussi indispensable de développer de comprendre ce qui déclenche en vous cette violence. Généralement, il s'agit de sentiments d’injustices subies, sentiments non exprimés ou non encore bien identifiés.

Votre volonté d’être respectée et écoutée est tout à fait légitime et la violence que vous avez subie reste également inacceptable, mais il vous revient aujourd’hui de trouver des comportements qui vous permettent de l’obtenir sans violence, car cela même est également un manque de respect et d’écoute de l’autre. Parfois c'est en posant des limites claires en lien avec vos besoins d'être respectée et entendue que vous pouvez le mieux cheminer dans le sens que vous souhaitez et sans violence. Il vous appartient donc également de vous déterminer lorsque vos limites sont dépassées et de poser par exemple des conditions.

Concernant vos relations avec vos parents, il est possible qu'il y ait des éléments inexprimés, des non-dits, il est alors indispensable de pouvoir les identifier. Nous ignorons en revanche s’il est indispensable de les exprimer à vos parents directement aujourd’hui pour éviter des ressentiments ou des colères qui peuvent générer des agressions.

Nous ne pouvons que conseiller de consulter des spécialistes avec lesquel-le-s vous pourrez trouver un terrain propice pour comprendre, tisser des liens avec votre passé et surtout élaborer des stratégies utiles pour éviter toute forme de violence. C’est un parcours personnel qui vous fera certainement du bien non seulement par rapport à votre famille d’origine, mais également dans toute relation affective ou vous pourriez reproduire les schémas que vous souhaitez éviter durablement.

De l'aide existe pour surmonter les actes de violences subis par le passé, notamment auprès d’un centre d'aide aux victimes d'infractions (LAVI). Dans le canton du Valais, deux centres existent :

  • Centre de consultation LAVI Valais Romand
    Tél. 027 607 31 00
    Pratifori 27 – 1950 Sion

  • Centre de consultation LAVI Haut-Valais
    Tél. 027 946 85 32
    Postfach 686 – 3900 Brig


Nous vous conseillons vivement de trouver de l’aide contre vos réactions de violence pour apprendre à les anticiper et à les gérer. Pour cela vous pouvez prendre contact avec :

Tout en vous encourageant dans vos efforts et vos recherches de solutions, nous restons à votre disposition si vous souhaitez encore nous solliciter pour des précisions ou tout simplement pour donner de vos nouvelles.


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> J’ai blessé ma femme, j’ai besoin d’aide.

18 mai 2021 - Thi...


Bonjour

Nous nous sommes disputés avec ma femme, elle m'a lancé un verre en pleine figure qui m'a ouvert un peu le frond, elle a criée qu'elle allait me tuer, je lui ai dit qu'elle arrivera jamais et je l'ai frappé sur le nez. Ensuite durant la nuit elle m'a poussé pour avoir plus de place, je mis mon point dans le dos et j'ai poussé, tapé fort, je lui ai cassé 5 côte. Je suis dépité, j'ai peur que cela ne vienne pire, j'ai besoin d'aide




Notre réponse


Bonjour Monsieur,

Vous nous demandez de l’aide suite à la dernière dispute avec votre femme qui a dégénéré en des gestes de violences réciproques et entrainant de graves blessures pour votre femme.

Vos inquiétudes concernant vos comportements violents et une aggravation de la situation sont justifiées. La violence au sein du couple est punissable par la loi et les violences physiques graves comme celles que vous décrivez sont des infractions poursuivies d’office qui peuvent engendrer une ouverture d’une procédure pénale. Ce sont donc des actes graves et il est possible que vous deviez répondre de vos actes devant les autorités.

Si cela n'est pas déjà fait, il est urgent que votre femme consulte un médecin afin qu'elle puisse soigner ses blessures et vérifier son état de santé. De votre côté, il est urgent que vous trouviez des solutions pour stopper la violence et ainsi garantir la sécurité de votre femme et de vous-même. La violence prenant la forme d’un cycle, il arrive fréquemment qu’après une phase d'accalmie, que la violence se reproduise de manière plus intense et plus grave encore. Généralement avec le temps les ressentiments persistent et se rajoutent aux difficultés plus récentes.

Il est donc important que vous puissiez trouver rapidement de l’aide professionnelle qualifiée dans ce domaine. Vous pouvez trouver à Lausanne de l'aide spécialisée dans la violence domestique en contactant le Centre Prévention de l'Ale qui sera à même de répondre à toutes vos questions et vous accueillir rapidement. Les professionnel-le-s de ce centre pourront vous offrir une écoute et une aide concrète, un suivi spécialisé, pour trouver des alternatives aux actes de violence. Vous pourrez également trouver de l’orientation et de l’aide pour votre femme qui en nécessite également. Nous vous encourageons vivement à prendre contact rapidement avec ce centre au: 021 321 24 00.

Le fait que vous soyez conscient de la gravité de la situation et vous souhaitiez y remédier est un pas très important pour entamer un changement car vous êtes responsable de vos actes. Nous ne pouvons donc que vous encourager à chercher rapidement l’aide nécessaire.

N'hésitez pas à nous recontacter si vous en ressentez le besoin ou si vous avez d'autres questions.

> Demande de renseignements étant témoin de violences conjugales chez nos voisins

19 mai 2021 - Voi...


Bonjour,

Nous vous contactons car nous avons malheureusement constaté que le couple à- côté se disputent fréquemment. Ces derniers temps nous avons remarqué que l'intensité des disputes a augmenté et que Monsieur hurle, l'insulte, donne des coups dans les murs, les meubles, ... Madame, dit ne jamais avoir été frappée (mais est-ce vrai ?), mais avoir peur que cela arrive un jour. Ils n'ont heureusement pas d'enfants.

Dernièrement, alors que nous allions appeler la police, car cette fois-ci ça devenait trop violent de notre point de vue et nous avions peur pour notre voisine, Madame c'est retrouvé violemment jetée dehors sur le palier avec ses affaires. Nous avons donc intervenus et essayé de parler avec elle pour l'inviter chez nous afin de la mettre en sécurité, mais elle a préféré partir pour tristement revenir au domicile dès le lendemain.

Et aujourd'hui les cris ont déjà recommencé c'est pour cela que nous vous écrivons maintenant. Nous avons parlé avec elle et lui avons fait part de nos inquiétudes et nous lui avons également dit que nous étions là pour elle et qu'elle pouvait venir chez nous quand elle le souhaitait, de jour comme de nuit. A l'avenir nous n'allons pas hésiter à faire intervenir directement la police vu la scène de la dernière fois.

Pourriez-vous s'il vous plaît nous conseiller sur la meilleure manière de faire dans cette situation là? Nous envisageons également d'avertir la gérance, est-ce une bonne idée?

Merci d'avance pour votre attention et meilleures salutations




Notre réponse


Bonjour Madame,

Vous vous inquiétez pour votre voisine qui est victime de violence conjugale. Vous avez été témoins, à plusieurs reprises, de violentes disputes lors desquelles vous entendiez son partenaire hurler, l’insulter et frapper dans les murs et les objets. Récemment, à l’issue d’une dispute, votre voisin l’a brutalement mis à la porte du domicile conjugale. Vous avez parlé avec Madame, lui avez fait part de vos inquiétudes et lui avez proposé votre aide, notamment en l’invitant à venir se réfugier chez vous en cas de danger. Vous avez peur pour votre voisine et nous demandez comment agir au mieux dans cette situation.

Nous comprenons bien que vous vous faites du souci et vous avez bien fait de nous contacter.  Il n’est pas évident de se retrouver témoins de ce genre de scènes et de savoir comment réagir. Nous aimerions vous féliciter d’être intervenu·e·s auprès de votre voisine. Vous vous êtes montrés soutenant·e·s et lui offrir la possibilité de prendre refuge chez vous peut lui être utile en cas de crise.

Comme vous l’avez remarqué, la violence conjugale s’inscrit dans un cycle qui se répète et s’intensifie. Bien souvent, l’auteur·e de violences psychologiques a tendance à recourir à la violence physique avec le temps. Ce cycle explique également, en partie, comment la personne victime est amenée à rester ou à retourner avec l’auteur·e malgré ce qu’elle subit dans la relation. Il est donc important de ne pas la juger et de respecter son rythme et ses besoins.

En cas de nouvel épisode de violence, nous vous encourageons effectivement à appeler la police au 117 afin de protéger la victime. Elle viendra sur place et évaluera la situation. Elle pourra alors rappeler que la violence domestique est interdite par la loi, protéger la victime et dans le canton de Vaud, la police pourra éventuellement expulser l’auteur du domicile pour une durée déterminée de 14 jours.

Étant donné que vous déjà un lien avec votre voisine, lors d’une discussion avec elle, vous pouvez lui transmettre les contacts des associations auprès desquelles elle peut trouver de l’aide. N’hésitez pas à lui parler du site www.violencequefaire.ch afin qu'elle puisse par elle-même et à son rythme prendre des informations. Nous vous conseillons aussi de lui proposer de prendre contact avec le Centre d’accueil MalleyPrairie à Lausanne qui offre des consultations gratuites et confidentielles aux personnes qui vivent de la violence au sein du couple. Des professionnel·le·s pourront l’écouter et lui donner des informations par rapport aux différentes possibilités qui s’offrent à elle. Si elle le souhaite, elle pourrait aussi demander un hébergement au Centre d’accueil MalleyPrairie afin d’être en sécurité et de prendre du recul sur sa situation. Votre voisine peut joindre le centre au 021 620 76 76.

Par rapport à votre demande concernant le fait d’avertir votre gérance, ceci ne nous paraît pas indispensable dans le sens où vous avez déjà établi un contact direct avec votre voisine et que vous semblez à l’aise de discuter de la situation avec elle. Cependant, il vous est évidemment possible d’informer la gérance si vous souhaiter avoir un soutien de sa part ou lui demander d’intervenir afin de rétablir le calme.

Enfon, sur notre site, dans la section pour l’entourage, vous trouverez des informations complémentaires. En effet, ces situations peuvent également être difficiles émotionnellement pour les témoins. Nous vous invitons à écouter vos ressentis et prendre soin de vous. Nous espérons que notre réponse vous aura aidés et que la situation pourra s’améliorer.

N’hésitez pas à nous écrire à nouveau si vous avez d’autres questions ou si vous souhaitez nous donner des nouvelles de la situation. Nos meilleures salutations.

> Violence conjugale: puis-je faire un constat de coups et blessures sans déposer plainte?

22 mai 2021 - Kab...


Est il possible de faire une constatation de coups (hématomes) sans déposer de plainte pour le moment mais afin de garder une trace en vue de constituer un dossier?




Notre réponse


Bonjour Madame,

Vous aimeriez savoir si il est possible de faire un constat de coups et blessures sans déposer automatiquement plainte.

La réponse est oui. Dans le canton de Vaud, pour réaliser un constat de coups et blessures, il est possible de s'adresser à l'Unité de médecine des violences (UMV) qui est présente sur 4 sites: au CHUV à Lausanne, à l'Hôpital d'Yverdon-les-Bains, au centre hospitalier de Rennaz et à Nyon. Ces consultations sont gratuites et confidentielles. Elles se font sur rendez-vous, puis le dossier vous est rendu personnellement, sans obligation de déposer plainte.

Nous vous encourageons grandement à le faire afin de garder des preuves de l'agression même si vous n'avez pas l'intention de porter plainte dans l'immédiat. Le constat ne sera remis qu'à vous et il pourrait vous aider par la suite si vous souhaitez engager des démarches.

Nous vous envoyons nos meilleures pensées pour la suite. Nous restons disponibles si vous avez d'autres questions et/ou si vous souhaitez nous en dire plus sur votre situation.

> Depuis quelques temps, on ne se comprend plus avec mon amie et il y a des engueulades, des bousculades.

23 mai 2021 - ale...


Bonjour,

Depuis plusieurs temps, on ne se comprends plus avec mon amie. Engueulades, voir se pousser..... Je n'aime pas cette situation. On a de la peine à échanger et bien se comprendre. Ceci depuis février environ, depuis aussi que son fils ainé à tout planté, apprentissage.... Je ne dis pas que c'est sa faute, mais ça n'aide pas vraiment




Notre réponse


Bonjour Monsieur,

Avant toute chose, nous tenons à souligner la démarche que vous avez entreprise en écrivant sur notre site. Identifier qu’il y a de la violence dans son couple peut être difficile à reconnaître ; cela demande du courage que de considérer cela comme un problème et de vouloir changer la situation.

Vous décrivez que depuis 4 mois environ, vous avez des difficultés de communication avec votre amie et cela prend la forme de violences verbales et physiques.

Nous comprenons aussi que vous êtes préoccupé par l’avenir professionnel du fils aîné de votre amie. Est-ce un des sujets sur lequel vous n’arrivez pas à vous comprendre avec votre amie ? Y-a-t-il d’autres sujets spécifiques qui convergent réguilièrement vers des violences verbales ou physiques ?

Si vous avez le souhait de mieux comprendre en quoi la communication s’est enraillée dans votre couple, et que vous êtes à la recherche de stratégies alternatives à la violence, nous vous proposons de contacter, à Fribourg,  l'association Ex-Pression qui est un lieu spécialisé dans les dynamiques relationnelles violentes au sein du couple.  Les professionnel-le-s sont joignables par téléphone au 0848 08 08 08 et par SMS au 079 703 36 57, ou encore par e-mail à l’adresse: info@ex-pression.ch.

Dans l’espoir que votre situation pourra se résoudre, nous vous souhaitons de trouver les moyens de renforcer un mode de communication plus sain avec votre amie.

Nous restons à disposition si vous avez d'autres questions ou si vous souhaitez nous en dire plus sur votre situation.

Avec nos meilleures salutations,

> J’ai subi des violences psychiques et physique de la part de mon copain, je souhaite porter plainte, quel recours et quelle démarche dois-je faire?

31 mai 2021 - Ede...


Bjr,

j'avais emménager mes affaires chez mon copain sur le canton de Fr en attendant de finir ma formation en France et d'aller m'installer officiellement. J'ai déménagé mes affaires chez lui et j'ai subit violences psychique et physique je souhaites porter plainte et récupérer mes affaires dans l'appartement. Quels recours et quel démarche je peut faire ? J'ai contacté son ex femme et ses 3 enfants qui ont subit pdt près de 20 ans les mêmes violences que moi.




Notre réponse


Bonjour Madame,

Vous avez subi des violences psychologiques et physiques de la part de votre conjoint et vous souhaitez récupérer vos affaires chez lui et porter plainte.

Etant donné que les violences ont été commises en Suisse, vous avez le droit à une aide aux victimes d'infractions. Cela veut dire que vous pouvez être accompagnée gratuitement dans toutes vos démarches, comme celle de porter plainte. Nous vous encourageons vivement à prendre contact avec le centre LAVI du canton de Fribourg, des professionnelles pourront vous aider dans vos démarches et selon vos besoins.

Dans le canton de Fribourg, les consultations du Centre LAVI cantonal peuvent s'effectuer par téléphone au +41 26 322 22 02, notamment si vous n'êtes pas en Suisse. Il est nécessaire de préciser que les violences ont eu lieu à Fribourg, en Suisse.

Nous conseillons également de faire constater les violences physiques le plus rapidement possible et cela même si les violences ne sont pas récentes. Des professionnel-le-s de la santé pourront évaluer votre état de santé physique et mental. Ce constat médico-légal peut être utilisé comme preuve lors d'une procédure judiciaire. Si vous pouvez vous déplacer à Lausanne, l'Unité de médecine des violences est spécialisée dans ce type de constat médical, le constat n'est remis qu'à vous et ne vous engage pas à porter plainte.

Vous avez contacté l'ex-femme de votre conjoint qui a également subi des violences de sa part, nous saluons cette démarche courageuse qui vous permet de briser le silence et de ne pas rester seule avec vos émotions. Si vous souhaitez également en parler à des professionnel-le-s en France, le numéro 3919 vous écoute de manière bienveillante et confidentielle. Au besoin, leurs équipes pourront également vous orienter dans le réseau français.

Nous espérons avoir répondu à vos questions et notre porte reste ouverte si vous souhaitez nous poser une nouvelle question ou nous donner de vos nouvelles. Nous vous souhaitons beaucoup de courage pour la suite de vos démarches, avec nos meilleures pensées.

> Violences conjugales, quels droits pour la victime de nationalité étrangère?

27 juin 2021 - Kev...


Bonjour,

Mon beau-frère (frère de mon épouse), frappe régulièrement sa femme, car il est nottamment sous l'emprise de l'alcohl. Les 2 enfants (1 et 3 ans) en sont témoin et le vivent évidemment très mal. Le couple est marié depuis 3 ans, lui a le passeport suisse et elle a le passeport serbe.

Elle hésite à déposer plainte car elle a peur de perdre ses enfants vu qu'elle n'est pas suisse. Quels sont ses droits en étant qu'étrangère et que pouvons-nous faire pour elle ?

Merci pour votre aide car ça devient vraiement difficile car ça fait plusieurs mois ou années que ça dure, il y a des hauts et des bas. Bref là j'ai envie de réag8r et de ne plus me taire.

Dans l'attente de votre réponse, une bonne fin de dimanche.




Notre réponse


Bonjour Monsieur,

Si nous comprenons bien, votre beau frère frappe régulièrement sa femme lorsqu’il est sous l’emprise de l’alcool. Les enfants en sont témoins. Votre belle-sœur hésite à entreprendre des démarches car elle ne connait pas ses droits en tant que personne de nationalité étrangère. Vous souhaitez réagir et avez besoin de conseils pour la soutenir, c’est pourquoi vous nous contactez.

Au vu des éléments que vous nous transmettez, votre belle-sœur est victime de violence conjugale, principalement physique, depuis plusieurs années. Leur enfants sont témoins de ces violences et cela peut avoir un impact sur leur bon développement. C’est pourquoi il est important de pouvoir les protéger de ce contexte. Pour ce faire, il existe plusieurs démarches que peut entreprendre la victime, quelque soit sa nationalité.

La violence conjugale est composée d’infractions punies par la loi. Une partie de celles-ci sont poursuivies d’office. La victime peut en tout temps déposer plainte pénale pour les violences qu’elle subit. Elle peut également contacter la police en cas de nouvelles violences, au 117. Lors de leur intervention à domicile au moment de la crise, les policier-ère-s peuvent expulser l’auteur des violences. L’appel à la police peut être fait par un témoin de la scène. Suite à cet appel à la police, différentes procédures peuvent s’ouvrir en plus de l’expulsion du domicile pour la personne auteure, à savoir un dépôt de plainte et une possibilité de séparation. Des mesures de protection peuvent être mises en place pour protéger la personne victime.

Lors de mesures de séparation, la justice civile va attribuer le droit de déterminer le lieu de résidence au parent qui est le plus à même de s’occuper des enfants. En Suisse, les deux parents ont des droits égaux face à leur enfant, indépendamment de leur sexe et de leur nationalité. Pour les questions de permis de séjour suite à une séparation, le Centre Social Protestant et son service de la fraternité est le spécialiste du Canton de Vaud sur ce sujet. Il existe plusieurs permanencesatteignables au travers du numéro direct 021 560 60 98.

Il y a d’autres adresses sur le canton de Vaud d’organismes qui soutiennent les personnes victimes de violences conjugales. Le Centre d’accueil Malley Prairie (021 620 76 76) est spécialisé dans l’accompagnement des personnes victimes. Un hébergement est également possible sur Lausanne, pour la victime et ses enfants. Le Centre LAVI (021 631 03 00) peut également soutenir les personnes victimes sur les plans psychologique, juridique ou de protection. Ils se basent sur la Loi fédérale d'aide aux victimes. Leurs bureaux se trouvent à Aigle, Lausanne et Yverdon-les-bains. Ils sont joignables 24/24h et les entretiens sont gratuits et confidentiels. L'Equipe Mobile d'Urgences Sociales (0848 133 133) peut se déplacer en tout temps à domicile ou dans tout autre lieu souhaité pour une rencontre afin de soutenir les personnes en difficultés.

Nous espérons que vous avez trouvé dans ces pistes les conseils que vous cherchiez pour soutenir votre belle-sœur. Nous restons bien entendu à votre disposition si vous avez besoin de compléments d’information.

> Ma fille baffe son copain, que faire?

02 juillet 2021 - Elf...


Ma fille de 15 ans donne des baffes à son ami de 17 ans




Notre réponse


Bonjour Madame,

Votre fille donne des baffes à son copain. Tous les deux sont mineurs et nous imaginons que vous ne savez pas quoi faire dans cette situation.

Vous avez bien fait de nous écrire. C’est un comportement de violence physique qu’il est important de ne pas banaliser. 

Avez-vous eu déjà une discussion à ce sujet avec votre fille? Tout d’abord, nous pensons qu’il est primordial que vous lui expliquiez clairement que la violence n’est pas une manière adéquate pour réagir dans une relation. N’hésitez pas à le lui répéter. Donner une baffe est une action blessante, psychologiquement et physiquement et ne va pas l’aider à résoudre un conflit. Au contraire, la violence aggrave les situations difficiles et peut briser une relation. Rappelez-lui aussi que la violence est interdite par la loi et que son copain ou toute personne qui subit de la violence a le droit de porter plainte contre elle. 

Ensuite, vous pouvez lui demander pourquoi elle agit de cette manière. S’il y a de la colère ou de la frustration sous-jacente qui la pousse à agir ainsi, dites-lui qu’elle peut libérer ses émotions d’une autre manière que par de la violence sur autrui. Pour commencer elle peut sortir de la pièce et marcher lorsque l’envie de baffer son copain lui vient. De cette manière, elle pourra en prendre conscience, s’arrêter à temps et revenir quand la tension est redescendue en ce demandant ce qui la fâche ou la frustre dans cette situation.

Si malgré vos discussions et ces conseils, cela ne s’arrête pas, elle peut nous écrire directement ou contacter au 147 l'association Projuventute pour demander d’autres conseils.

Si votre fille est prête à faire ce pas, nous pouvons lui conseillons de prendre contact avec le Centre de consultation les Boréales au  021 314 66 33 qui propose différentes prises en charge: thérapies individuelles, de couple ou de famille etc... Cet espace pourrait lui permettre de comprendre pourquoi elle recourt à la violence et trouver des alternatives.

Notre porte reste ouverte en cas de nouvelles questions. Nous espérons que nous avons répondu à votre demande et vous envoyons nos meilleurs messages.

> Mon mari peut me pousser mais ne me frappe pas. Mon fils vit la même chose que moi.

20 août 2021 - Sko...


Mon mari n'est pas toujours correcte avec mou, il crie souvent, hausse la voix, insulte , peut me pousser mais ne frappe pas. Par contre, mon fils qui subit la même chose que moi, réagit à ce comportement en cassant des objets ou en frappant son père.




Notre réponse


Bonjour Madame,

Vous nous écrivez pour nous dire que votre mari crie souvent, vous insulte et vous pousse.Votre fils, qui subit les mêmes agissements de la part de son père, réagit différemment en cassant des objets ou en le frappant.

Vous ne formulez pas à proprement dit de questions, mais l’on peut imaginer que vous cherchiez de l’aide.

Tout d’abord il est important de vous dire que les violences que vous évoquez sont non seulement d’ordre psychologique (cris, insultes) mais aussi physique (le fait de pousser quelqu’un).

Effectivement, au niveau de la loi suisse, le fait de pousser à plusieurs reprises quelqu’un est considéré comme une infraction au code pénal suisse et est interdite par la loi. Ce sont ce que l'on appelle des voies de fait (art. 126 du code pénal suisse). Votre mari ne vous « frappe » peut-être pas, mais le fait de vous pousser quelques fois est déjà une violence physique en soi.

Votre fils, qui subit les mêmes actes que vous, est également victime de son père. Il réagit à sa manière, par un retour de violence certes, mais sans doute ne sachant pas comment réagir et on peut imaginer, pour vous protéger aussi.

Il est important que ces violences intrafamiliales cessent au plus vite car vous devez être tous les trois en souffrance. Ces violences sournoises, qu'on tend souvent à minimiser, atteignent pourtant profondément l'estime de soi et la santé des victimes directes et des enfants lorsqu'ils en sont témoins.

Pour trouver de l’aide relative à votre situation, vous pouvez contacter le Centre d’Aide aux Victimes d’Infractions à Sion qui propose des consultations gratuites et confidentielles pour vous et pour votre fils. Les professionnel-le-s peuvent vous orienter au besoin vers un-e thérapeute, vers un-e avocat-e et vous donner des conseils en lien direct avec votre situation. Vous pouvez les appeler au numéro suivant: 027 607 31 00  afin de convenir d'un rendez-vous. Les entretiens sont gratuits et confidentiels.

Il existe aussi la fondation l'Essentielles qui vient en aide aux personnes victimes de violences au sein du couple et propose une permanence téléphonique au numéro: 079 320 98 70 , un entretien individuel permettant de faire le point sur votre situation.


Enfin pour votre sécurité et celle de votre fils, en cas de nouvelle situation de violences, vous pouvez aussi faire appel à la police, au 117. Ces derniers pourraient prendre la décision d'expulser votre mari du domicile pour quelques jours, en attendant une audience au tribunal civil. C'est une mesure de protection que la police peut décider en toute urgence en cas de violences physiques ou psychiques (menaces importantes).

Votre message ne le dit pas, mais si votre fils devait encore être mineur, vous pouvez aussi faire appel à l'Office de la Protection pour les Enfants.

Nous espérons vous avoir donné quelques pistes et restons bien entendu à votre disposition si vous aviez des questions ou des commentaires à nous faire. Notre porte reste ouverte, prenez bien soin de vous et de votre fils.

> Que puis-je faire pour aider ma voisine victime de violence ?

12 septembre 2021 - Suz...


Bonjour,

Je ne sais pas quoi faire, j'entends les violences dont elle est victime une voisine, c'est un jeune couple, je suis allée une fois à 4h du matin sonner chez eux le jeune homme il m'a répondu d'une manière agressive et j'ai essayé de parler lui une fois mais il était très violent verbalement

Aujourd'hui je l'ai entendu lui crié dessus et la frapper je suis désemparée, tressée et apeurée je ne sais pas quoi faire




Notre réponse


Bonjour Madame,

Vous nous expliquez être témoin des violences conjugales que subit votre voisine. Vous avez déjà essayé d’intervenir en allant sonner à leur porte durant la nuit ou en parlant avec votre voisin. Celui-ci s’est alors montré agressif verbalement envers vous. Cette situation vous effraie et vous vous sentez démunie.

Vous avez bien fait de nous contacter, en effet il est difficile de se retrouver face à ce genre de situation et de savoir comment réagir. Nous vous félicitons pour vos interventions courageuses qui indiquent à votre voisin que la violence n’est pas acceptable et que vous ne la tolérez pas. En effet, la violence au sein du couple, qu’elle soit psychologique ou physique, est interdite par la loi et peut avoir de graves conséquences sur la personne victime.

Nous aimerions vous donner quelques pistes pour venir en aide à votre voisine, tout en vous protégeant vous-même des agressions verbales de son conjoint.

En cas de nouvel épisode de violence, nous vous encourageons vivement à appeler immédiatement la police au 117. Celle-ci pourra alors intervenir au domicile et proposer de l’aide à la victime, voire expulser l’auteur du logement durant quelques jours.

Si vous vous sentez à l’aise, vous pouvez également essayer d’entrer en contact avec Madame en lui demandant comment elle va et en lui faisant part de votre inquiétude. Vous pourrez alors lui indiquer les associations qui viennent en aide aux personnes confronté·e·s à la violence conjugale comme www.violencequefaire.ch (via son conseil en ligne anonyme) ou, dans le canton de Genève, l’association AAVEC. Elle peut les contacter au 022 797 10 10 afin d’être soutenue et conseillée gratuitement et de manière confidentielle par des professionnel·l·es. Si elle le souhaite, elle pourrait également être hébergée dans un logement sécurisé afin de prendre du recul sur sa situation.

Finalement, nous vous conseillons de consulter la section pour l’entourage dans laquelle vous trouverez des informations supplémentaires pouvant vous être utile en tant que témoin. Comme vous le mentionné, ces situations peuvent également avoir un fort impact émotionnel sur vous et il est important que vous preniez soin de vous.

Nous espérons que notre réponse vous aura aidée et nous vous souhaitons bon courage pour les démarches à venir. N’hésitez pas à nous réécrire pour nous poser d’autres questions ou nous donner des nouvelles de l’évolution de la situation. Nos meilleures salutations.

> Je subis de la violence psychologique de la part de ma femme. Je suis désemparé car je vois mes enfants en souffrance.

06 octobre 2021 - Mar...


Bonjour Monsieur,

Je suis un homme marié depuis plus de 10 ans. Nous avons deux enfants adolescents. Notre couple a vécu des phases de violence aussi bien physique que psychologique. C'est violences était aussi bien de mon fait que du fait de Madame. Nous avons tenté de faire une thérapie de couple mais sans succès car elle ne voulait pas continuer et elle m'a forcé à l'arrêter.

J'ai de mon côté fait (et continue) une thérapie auprès d'une psychiatre et sous délégation avec une psychologue. J'ai beaucoup changé ces dernières années mais malheureusement Madame n'a pas profité de mes changements pour en faire aussi. Je parle avec respect et je ne suis plus violent. Je cherche à aider Madame et la soutenir mais elle ne veut pas de mon aide. J'ai décidé de demander le divorce.

Madame ne voulait pas en entendre parler donc j'ai commencé à faire les documents seuls pour une demande unilatérale.

Finalement, elle a été d'accord de faire une demande commune pour s'éviter des histoires et en essayant de trouver des solutions qui nous semblent le mieux pour tout le monde. Nous avons envoyé les documents au tribunal de première instance et depuis Madame a littéralement "pêté" un cable.

Elle m'insulte, est immature, cherche à me rabaisser constamment, me menace en me disant que quand je l'aurai quitté elle ira raconter mes épisodes de violence passée autour de nous.

Nous sommes tous en souffrance à cause de son attitude violente et immature. Elle a une telle haine en elle qu'elle cherche à me faire le plus de mal possible. Elle dit que c'est de ma faute si notre famille va mal car je veux divorcer. C'est selon elle, mon choix de vouloir divorcer qui "détruit" tout. Alors que cela fait des années que je lui demande d'être plus sereine et calme. Elle est persuadée que je lui veux du mal et que je cherche à la rabaissé alors que pas du tout au contraire. Mais c'est une telle certitude chez elle qu'elle se met dans une position de victime pour se donner le droit de m'agresser. Alors que j'essaye d'être le plus bienveillant possible avec elle.

Je suis à la recherche d'un appartement pour pouvoir accueillir mes deux enfants. La situation traîne car nous n'avons toujours pas été convoqué pour une audition auprès du juge et surtout je ne trouve pas d'appartement qui me permettrai de sortir de cette situation malsaine et violente. Un endroit sécurisé ou je pourrai vivre et accueillir mes enfants. C'est ce dont j'ai le plus envie dans ma vie, un cadre sécurisant, épanouissant, de soutien et d'amour pour mes enfants. Je suis désemparé car je vois mes enfants en souffrance et nous en tant que parents nous souffrons aussi. Je suis ouvert à trouver des solutions pour le bien-être de tous.




Notre réponse


Bonjour Monsieur,

Vous êtes marié depuis plus de 10 ans et vous avez deux enfants. Votre couple a vécu des phases de violences physiques et psychologiques. Vous décrivez  avoir été à la fois auteur et victime. Après une tentative de thérapie de couple qui n'a pas eu de succès, vous avez continué seul un suivi thérapeutique. À présent vous ne recourez plus à la violence et vous avez débuté une procédure de divorce. Depuis votre femme exerce de la violence psychologique à votre égard. Vous souhaitez trouver une solution pour le bien-être de chacun et plus spécifiquement celui de vos enfants.

Tout d'abord, nous saluons vos différentes démarches, celles en lien avec vos agissements violents et celle que vous entreprenez aujourd'hui afin de protéger vos enfants ainsi que vous même. En effet, la violence psychologique ne laisse pas de traces sur le corps, mais elle atteint profondément l'estime de soi et la santé des personnes qui en sont victimes.

Nous partageons votre inquiétude quant à la souffrance de vos enfants. En effet lorsque les enfants sont exposés à la violence au sein du couple de leurs parents, ils sont eux aussi affectés. Ils en souffrent et cela peut avoir des conséquences négatives sur leur développement. L'exposition des enfants à la violence au sein du couple parentale est aujourd'hui reconnu comme une forme de maltraitance. Votre devoir, en tant que parent, est donc de les protéger d'un environnement nocif pour leur bien être et leur développement.

Sortir seul d'une situation de violence n'est pas facile et votre récit montre que la séparation n'arrête pas forcément la violence. Nous allons vous proposer ici quelques pistes.

Tout d'abord, en ce qui concerne votre recherche de logement afin de ne plus vivre sous le même toît que votre femme en attendant que le divorce soit prononcé, nous nous demandons si vous avez demandé des mesures de protection de l'union conjugale (MPUC). Ces MPUC peuvent être demandées en cas de situation conflictuelle afin que la ou le juge prononce ainsi la séparation par jugement et règle principalement:

  • L'attribution du logement familial et du mobilier

  • L’attribution de la garde du ou des enfant-s mineur-e-s et les modalités d’exercice du droit de visite

  • La fixation d’une contribution d'entretien en faveur du ou des enfant?s et de l’épouse ou de l’époux


En ce qui concerne la souffrance de vos enfants dont vous nous faites part, nous pensons qu'il pourrait être aidant pour eux d'avoir un espace de parole. En ce sens, nous pouvons vous recommander la Fondation Astrame qui pourrait vous recevoir avec vos enfants afin de parler de cette situation perturbante et difficile. Cette brochure pourrait également vous être utile. Pour prendre contact ainsi qu'un rendez-vous:

As'trame Genève

Rue du Léopard 3
1227 Carouge

022 340 17 37
geneve@astrame.ch

Enfin à Genève, nous pouvons également vous recommander l'association AVVEC qui pourra vous conseiller au sujet des violences psychologiques que vous subissez ainsi que par rapport aux démarches que vous entreprenez pour vous protéger ainsi que vos enfants. Pour prendre contact:

AVVEC
46, rue de Montchoisy
1207 Genève

Tél. 022 797 10 10

Nous espérons que vous trouverez l'aide dont vous avez besoin afin de vous permettre ainsi qu'à vos enfants de vivre dans un climat sécurisant.

Nous restons à votre disposition pour d'autres questions ou si vous souhaitez nous donner de vos nouvelles.

> Comment accompagner mon amie au mieux sans être trop intrusive ou la brusquer dans ses démarches?

09 octobre 2021 - Ami...


Bonsoir,

je viens d'avoir une Amie qui m'écris que son copain et père de ses 2 enfants l avait frappé pour la deuxième fois et quelle avait peur. Heureusement elle a appelé la police je lui au dis de bienes écouter et suivre leur conseils mon mari étant lui-même gendarme. J'ai donné l'adresse de votre site afin quelle vous contacte, je l'ai rassurée mais je ne sais pas ce que je peux faire de plus si vous pouviez. M aider a l'accompagner au mieux sans trop être intrusive ou la brusquer dans ses démarches




Notre réponse


Bonjour Madame,

Une de vos amies s'est confiée à vous. Elle vous a dévoilé que son compagnon qui est le père de ses deux enfants l'a frappée pour la deuxième fois, et qu'elle en avait peur. Lors des faits, elle a téléphoné à la police. Vous êtes préoccupée et vous vous demandez comment la soutenir et l'aider sans la brusquer dans ses démarches ou être trop intrusive.

Tout d'abord, nous tenons à saluer vos démarches, aussi bien d'avoir conseillé à votre amie de joindre la police mais aussi de nous écrire pour trouver comment la soutenir au mieux. Votre soutien est très précieux! La violence physique est grave et interdite par la loi.  Souvent, les proches de la personne victime se sentent impuissant-e-es et ne savent pas quelle attitude adopter. Pourtant leur soutien peut-être déterminant. Nous allons donc vous donner quelques pistes pour accompagner votre amie.

Briser le silence est un premier pas important. Nous vous encourageons à maintenir le contact, de lui faire savoir que vous êtes là pour elle et qu'elle peut compter sur vous quoi qu'elle décide. Vous pouvez aussi lui indiquer des ressources venant en aide aux personnes concernées par la violence dans le couple.

En cas de nouvel épisode de violence, elle ne doit jamais hésiter à appeler à nouveau la police au 117. Celle-ci pourra alors intervenir au domicile et proposer son aide, voir expulser l’auteur du logement pour une durée de quelques jours.

Dans un premier temps, il serait important que votre amie puisse effectuer un constat de coups et blessures auprès d'un médecin. Dans le canton de Vaud, elle peut s'adresser à l'Unité de médecine des violences du CHUV.

Pour prendre rendez-vous, il suffit de contacter le centre de consultation de son choix par téléphone au:

  • +41 (0)21 314 08 51, Hôpital de Nyon ;

  • +41 (0)21 314 00 60, CHUV ;

  • +41 (0)24 424 42 20, Hôpital d’Yverdon-les-Bains ;

  • +41 (0)58 773 64 77, Hôpital Riviera-Chablais.


Le constat médical ne l'engage à rien et n'est remis qu'à elle. Ce document pourrait lui être utile par la suite si elle décide d'entreprendre des démarches. Aussi une consultation médicale permettrait de contrôler son état de santé.

Dans un second temps ou simultanément, votre amie peut prendre contact avec le Centre LAVI (aide aux victimes d'infractions) du canton de Vaud ou d'un autre canton. Elle pourra obtenir un soutien aussi bien juridique que psychologique, social ou matérielle. Les prestations des centres LAVI sont gratuites et confidentielles. Dans le canton de Vaud il existe trois centre de consultations (Lausanne, Aigle, Yverdon-les-bains).

Enfin, elle peut également s'adresser au Centre MalleyPrairie en composant le 021 620 76 76. Ce centre propose des entretiens ambulatoires pour accompagner dans la compréhension de violences conjugales, des moyens de s’en protéger et de s’en sortir. Des professionnel-le-s l'écouteront et la conseilleront de manière gratuite et confidentielle. Un hébergement d'urgence peut aussi lui être proposé pour elle et ses enfants si elle le souhaite.


Comme vous l'avez déjà proposé, il y a également le site www.violencequefaire.ch sur lequel elle peut se rendre pour s'informer mais aussi pour poser des questions ou déposer son vécu. Parfois ce premier pas est plus facile.

Nous sommes également concerné-e-s par les enfants de votre amie. En effet, les enfants lorsqu'ils sont témoins de la violence au sein du couple parentale, ils sont également fragilisés et sont eux aussi directememt impactés. Informer votre amie de l'impact délétère pour ses enfants de cette situation peut aussi être un levier afin qu'elle engage des démarches pour changer la situation. Pour d'informations sur le sujet: ici.

Nous espérons que ces quelques pistes vous permettront de venir en aide à votre amie et nous vous souhaitons bon courage dans cet accompagnement. Si vous avez d'autres questions ou si nous n'avons pas répondu complètement à votre demande n'hésitez pas à nous recontacter.

Nos meilleures pensées vous accompagnent.

> Comment soutenir mon amie victime de violence?

13 octobre 2021 - Sdz...


Bonjour,

Je crée une relation d’amitié avec une femme victime de violence économique et physique. Je ne sais pas comment lui venir en aide autrement que par la mise à disposition de mes réseau professionnel et personnel. Pourriez-vous m’aiguiller? Merci et belle journée



Notre réponse


Bonjour Madame,

Votre amie vit des violences économiques et physiques et vous aimeriez l’aider autrement que par des orientations dans votre réseau personnel et professionnel.

Nous comprenons que vous souhaitiez la soutenir dans cette situation difficile, vous avez bien fait de nous écrire. Orienter une personne est déjà une grande aide car la personne peut commencer à faire des démarches pour sortir de cette situation et ne pas rester seule, nous vous en félicitons.

Cela n’est parfois pas suffisant car la personne a besoin d’écoute et de soutien d’une personne de confiance de son entourage pour avoir le courage de demander une aide extérieure. Une oreille ouverte à entendre ce qu’elle vit est donc très précieux. Elle pourra ainsi vous en dire plus sur sa situation si elle souhaite se confier et vous demander du soutien si nécessaire. N’hésitez pas à la questionner directement sur ce dont elle aurait besoin. Selon vos moyens, vous pourrez ainsi l’accompagner dans ses démarches pour sortir de la situation.

Se sent-elle en sécurité ? Tant qu'elle se sentira en danger, il ne lui sera pas possible de concentrer son attention sur les solutions possibles. Vous pouvez lui transmettre le plan d'urgence disponible sur ce site, appeler la police si elle est en danger ou lui proposer ou l’aider à trouver un lieu d'hébergement en sécurité. L' Association AVVEC ( 022 797 10 10 ), qui aide les victimes au sein du couple, en propose.

En cas de coups ou blessures, il est important qu'elle aille vérifier son état de santé et faire un constat médical au près de son médecint traitant ou à l'UIMPV (unité de médecine et prévention de la violence).

Vous pouvez aussi lui donner le lien de notre site si elle souhaite s’informer d’elle-même sur la violence. Elle pourra ainsi s’informer sur ses droits, mieux identifier ce qu’elle vit et ses besoins en fonction. Elle peut également nous poser une question directement.

En tant que personne proche, vous pouvez consulter sur notre page d'autres conseils pour la soutenir au mieux.

Nous espérons que ces pistes aideront votre amie dans sa situation. Nous restons à disposition si vous avez d’autres questions et vous envoyons nos meilleures pensées.

> Ma fille est victime mais n’ose pas porter plainte, que faire pour l’aider?

01 novembre 2021 - Cha...


Ma fille est mal traité par son ami physiquement et mentalement je suis allé à la police pour signaler la mal traitance de ma fille mai vue quelle est majeur je ne peut rien faire je suis déchiré de l'intérieur j'ai tellement peur pour elle. Elle n'est pas marié et n'a pas d'enfants mai elle à tellement peur de lui quelle n'ose pas porter plainte quesque je peut faire pour l'aider à sortir de se cauchemar.




Notre réponse


Bonjour Madame,

Votre fille vit des violences psychologiques et physiques et n’ose pas porter plainte contre son partenaire. Vous avez déjà signalé ces violences à la police mais vous avez très peur pour elle.

Nous comprenons votre « déchirement » et imaginons votre appréhension en tant que mère. Vous avez bien fait de nous contacter. Votre aide lui sera très précieuse pour sortir de cette situation.

En cas d’urgence et de danger, elle ou vous, pouvez appeler la police au 117 à tout moment pour qu’elle intervienne et protège votre fille.

L’emprise de l’auteur et la peur empêche d’agir mais lorsque les victimes prennent connaissance de leurs droits et des moyens pour se protéger, cela leur laisse plus de possibilités pour s’actionner et sortir d’une situation difficile.

En dehors des démarches juridiques (comme porter plainte), votre fille peut recourir à différentes solutions pour se protéger déjà physiquement en s’éloignant de son partenaire. Serait-elle prête à partir (même momentanément) pour reprendre confiance et faire le point sur cette situation ?

Si oui, pourriez-vous l’héberger ? Ou se sentirait-elle plus en sécurité en allant dans un endroit confidentiel et sécurisé ? L’hébergement d’urgence le plus proche de votre région serait chez Solidarité Femmes Bienne (032 322 03 44) qui a une maison d’accueil. Les intervenantes proposent aussi des entretiens pour informer et soutenir les victimes dans leurs démarches.

Lorsque les violences sont signalées à la police, elles peuvent être poursuivies d’office. C’est-à-dire qu’il n’y a pas besoin de porter plainte car elles sont considérées comme graves et font automatiquement l’objet d’un délit pénal répréhensible. Cela a pour but de mieux protéger les victimes et de les alléger. Vous trouverez sur notre site la liste des violences poursuivies d’offices et celles poursuivies sur plainte.

Si votre fille souhaite porter plainte plus tard, il y a un délais de trois mois depuis l'acte de violence. Nous lui conseillons de garder des preuves et de demander l’aide d’un Centre LAVI pour être accompagnée au mieux dans cette démarche. Elle pourra aussi voir avec eux si elle veut mettre en place des mesures de protections, notamment s’il y a des menaces importantes.

Rappelez à votre fille qu’elle n’est pas seule et que des professionnel-le-s peuvent l’aider à se protéger et sortir de cette situation.

Nous espérons que nos pistes encourageront votre fille. Nous sommes à disposition si vous avez d’autres questions ou si elle-même souhaite nous écrire. Nous vous envoyons à toutes les deux nos meilleures pensées pour la suite. Prenez soin de vous.

> Quand les disputes dégénèrent, je me gifle et me fais du mal. J’ai aussi déjà agressé ma femme, qu’est-ce que vous me recommanderiez pour que cela ne se reproduise plus?

08 novembre 2021 - Kon...


Bonjour,

Ma femme et moi sommes ensemble depuis 6 ans et parfois quand nos disputes dégénèrent, je ne sais pas comment exprimer mon désespoir et mon impuissance et je m'inflige des douleurs en me tapant contre le mur, en me giflant, en me mordant ou autre. Ma femme ne réagit jamais parce qu'elle ne veut pas m'encourager à ce genre d'actes mais résultat je me sens encore plus démunie. Je pense que j'essaie de lui faire voir physiquement la douleur qu'elle me cause pendant ces disputes.

Ma femme est légèrement autiste et quand nous nous disputons elle devient extrêmement froide, distante et agit comme si notre histoire ne comptait pas pour elle. Alors que nous sommes en général un couple très uni, très fusionnel et très aimant. Nous ne nous disputons pas souvent, mais hier, nous manquions les deux de sommeil et je m'apprêtais à partir à l'étranger sans elle pendant une semaine donc nous étions tendues. Au moment du coucher, une brève interaction a mal tourné et nous nous sommes disputées pour rien du tout. Mais je voulais absolument dormir ET être en bon terme avec elle au moment de m'endormir et la situation s'est donc rapidement envenimée et finalement je me suis donnée deux claques et me suis fortement mordue au bras. Maintenant j'ai un léger bleu au bras. Au printemps dernier, une dispute avait très mal tourné et je l'avais empoignée et plaquée contre le mur de manière très brutale. Cet incident nous a beaucoup marqué parce que je n'avais jamais usé de violence contre elle auparavant. Je voyais une psychologue à cet époque et j'ai pu en parler avec elle mais elle ne m'a pas donné d'outils pratiques dont j'ai besoin pour briser le cercle de la violence. Sortir de la maison ou se soustraire au problème n'est pas toujours une option.

Hier j'avais également envie de la gifler mais je ne veux plus jamais lui faire de mal raison pour laquelle je me suis giflée moi-même. Mais je crois que ce n'est pas une solution durable et j'ai très peur d'avoir des enfants et de subir le même genre de besoin soudain de faire mal à quelque chose.

Aujourd'hui je ne vois plus ma psychologue pour des raisons financières et parce que mes demandes de conseils pratiques n'ont pas été écoutées.

Qu'est-ce que vous recommanderiez? Je comprends qu'il n'y a pas de solution facile mais j'aimerais mettre en place des stratégies d'évitement de la violence le plus rapidement possible.




Notre réponse


Bonjour Madame,

Nous vous remercions de votre message que nous avons lu avec attention. Le fait que vous ayez pu nous écrire constitue déjà un pas très important et nous relevons le courage que vous démontrez en nous contactant.

Vous nous écrivez que vous vous sentez démunie, vous ne savez pas comment exprimer votre désespoir, votre impuissance et vous vous infligez des douleurs en vous tapant contre le mur, vous giflant et vous mordant pour essayer de montrer à votre femme la douleur que vous causent ces disputes. Vous relatez éviter à tout prix de faire du mal à votre femme. Vous vous en voulez d’avoir eu recours à la violence physique lorsque vos émotions vous ont dépassées et que vous l’avez empoignée et plaquée contre le mur.

Recourir à la violence sous quelque forme que ce soit, contre sa femme, ou soi-même est source degrande souffrance chez toutes les personnes impliquées d’où l’importance d’agir pour mettre fin à ce cercle de violence et de souffrance. Vous avez connaissance de certains outils pour faire face à la violence comme sortir de la maison ou se soustraire au problème. Vous expliquez qu’il ne vous est pas toujours possible de les utiliser.

La violence n'est pas une fatalité, des solutions existent. Il est possible d’apprendre à gérer la colère et à la mettre en mots avant l’escalade. Nous vous encourageons vivement à prendre contact avec un service spécialisé. Pour le canton de Vaud, le Centre Prévention de l’Ale (CPAle) au 021/321.24.00 ou par email à info@prevention-ale.ch est l’organisme spécialisé pour soutenir les personnes dans votre situation. Des professionnel-le-s pourront vous proposer une première rencontre non payante qui vous permettra de présenter votre situation en détail. Par la suite, ils ou elles vous accompagneront dans le développement de nouvelles stratégies permettant la gestion de ces situations dans le respect de votre femme et de vous-même.

Afin de vous aider à comprendre votre situation, nous vous invitons de réfléchir à ces questions. Lorsque vous vous infligez ces douleurs, quelles émotions sont liées à ces gestes ? Pensez-vous qu’il pourrait s’agir d’un sentiment de colère envers votre femme que vous retournez contre vous pour ne pas lui faire de mal ?

Nous espérons que ces quelques lignes vous seront utiles. Dans l’espoir que votre situation pourra se résoudre, nous vous souhaitons de trouver les moyens de renforcer un mode de communication plus sain avec votre femme.

> Une proche de ma famille subit des violences de la part de son mari depuis plus de 40 ans. Que puis-je faire pour l’aider ?

15 novembre 2021 - Nov...


Bonjour,

j'ai besoin d'aide pour un proche de ma famille qui subit des violences physiques morales et psychologiques de la part de son mari depuis plus de 40 ans .

Comment puis je l'aider à le quitter elle qui ne se sent pas la force .




Notre réponse


Bonjour Madame, 


Une proche de votre famille subit des violences physiques et psychologiques de la part de son mari depuis plus de 40 ans. En tant que témoin de cette situation, vous vous demandez comment lui venir en aide. Nous comprenons et partageons votre inquiétude vis-à-vis de cette situation. Votre amie n’est pas seule, il existe des solutions pour lui venir en aide. 


La violence conjugale débute souvent par une insulte et peut, au fil des années, évoluer vers des actes juridiquement plus graves tels que des coups et des blessures corporelles. Il existe un nom pour expliquer ce processus : le cycle de la violence conjugale. Nous vous invitons vous et votre amie à lire ce qu’explique notre site afin de savoir si votre amie se reconnait dans l’explication ou non. Ensuite, nous vous rendons attentives au fait que la violence est punie par la loi. Votre amie a le droit de demander de l’aide afin de protéger son intégrité physique et psychique.


Pour venir en aide et offrir du soutien aux victimes de violence, il existe le centre LAVI du canton du Valais.  Des professionnel-le-s du centre pourront proposer à votre amie une écoute, des informations sur ces droits ainsi qu’une aide plus spécialisée comme des consultations chez un-e psychothérapeute ou un-e avocat-e. Le centre LAVI offre également un hébergement d’urgence dans le but de protéger les victimes de leur agresseur. Les consultations dans le centre LAVI sont confidentielles et gratuites. Rencontrer les professionnel-le-s de ce centre ne l'engage à rien et cela lui permettrait de faire le point sur sa situation afin de prendre la décision qui sera la meilleure pour elle-même.


Pour le canton du Valais, nous vous conseillons d'inviter votre amie à prendre contact avec le Centre LAVI  au 027 607 31 00. Les professionnel-le-s du centre LAVI sont là pour soutenir votre amie, en aucun cas, elle ne sera jugée ou encore mise en doute. Et en cas d’urgence, nous vous conseillons de suggérer à votre amie de faire appel immédiatement à la police au 117. En cas de crise, la police peut, dans le cadre de son intervention, expulser immédiatement le/la partenaire violent-e du logement commun.


Nous espérons avoir pu vous amener quelques éléments de réponses à vous et votre amie. N’hésitez pas à nous écrire à nouveau si vous avez d’autres questions, ainsi que si vous souhaitez nous tenir au courant de la situation. Nos meilleures pensées vous accompagnent vous et votre amie. 



> Mon ami est victime de violence: comment l’aider?

16 novembre 2021 - ISA...


Bonjour,

J’ai un ami qui subit des choses qui pour moi sont des violences (insultes, gros mots, objets lancés, les lunettes ont été cassées intentionnellement, l’ordinateur personnel emporté durant une journée…).

Je me demande comment l’aider? Que puis-je faire??? Merci pour votre réponse




Notre réponse


Bonjour Madame,

Vous nous faites part de la situation de votre ami qui reçoit notamment des insultes et des objets. Cela vous préoccupe et vous nous demandez comment l'aider.

Le contrôle, les insultes ou l’intimidation par la destruction d’objets personnels relèvent effectivement de la violence psychologique voire de la violence physique pour ce qui est des objets lancés. Ces agissements sont interdits par la loi et peuvent faire l’objet d’une plainte pénale. De plus, si elles sont commises dans le cadre d’une relation de couple, certaines de ces infractions sont poursuivies d’office, du moment où une autorité en est avertie, sans que la personne victime ait besoin de porter plainte. En cas de violence conjugale, il peut toutefois être difficile pour la personne de reconnaître qu’elle est victime en raison du cycle de la violence.

Nous comprenons votre inquiétude en tant qu’ami et saluons votre démarche. L’entourage représente un précieux soutien, tout comme les informations et l’accompagnement pouvant être fournis par le réseau professionnel. Nous vous encourageons en ce sens à transmettre à votre ami les coordonnées du Centre de consultation LAVI (pour enfants, hommes et victimes de la circulation) du canton de Fribourg au 026 305 15 80 pour une consultation gratuite et confidentielle. En cas d’urgence et de danger, vous ou votre ami pouvez solliciter l’intervention de la police au 117 pour sa protection. En cas de violence dans le couple, la police a la possibilité d’expulser la personne auteure pour une durée déterminée.

En espérant avoir répondu à votre demande, nous restons à disposition si vous souhaitez préciser la situation ou si vous avez d’autres questions. Nous vous transmettons à vous et votre ami nos meilleures pensées pour la suite.

> Il m’insulte et me dit des choses blessantes, j’essaie de tout faire au mieux mais je ne suis jamais assez bien.

06 décembre 2021 - Jen...


Bonjour,

Je suis en couple depuis 6 mois seulement. C'est assez court mais je suis très attachée à lui. Je pense avoir peur de l'abandon ce qui n'aide pas mais je travail dessus. Depuis plusieurs mois, il m'insulte, me dit des choses très blessantes, s'énerve pour un rien, frappe dans les murs/portes, me pousse violemment si j'essaie quand même de le calmer... j'essaie tant bien que mal de tout faire au mieux mais je ne suis jamais assez bien.

Si je suis de bonne humeur et que lui pas ca l'énerve et il pete les plombs. Si je n'apprécie pas quelque chose (qui ne le concerne pas) il s'énerve aussi. Si je suis triste il s'énerve, si je pleure, n'apprécie pas quelqu'un, me sens mal, lui pose une question au mauvais moment, lui parle d'un sujet quelconque mais dont il ne veut visiblement pas parler à cet instant, donné mon avis sur les infos,... il s'énerve. En gros il s'énerve pour tout et je ne peux pas l'anticiper car ce n'est jamais pour les mêmes choses. J'essaie de tout faire au mieux mais je n'y arrive pas.

En dehors de ça il est adorable, gentil attentionné et il est très très gentil avec les personnes extérieures (surtout les femmes qu'il protège en toutes circonstances). Quand il se rend compte de ça (souvent 24h plus tard), il s'excuse, me dit qu'il s'en veut, qu'il ne veut pas me perdre car il a besoin de moi,...

Mais la je n'en peux vraiment plus, je me sens de plus en plus mal dans ma peau ce qui me rend de plus en plus jalouse et malheureuse ce qui l'énerve encore plus. Je voudrais arranger cela et l'aider mais je ne sais pas comment faire. Il refuse de consulter (il me l'interdit même à moi même sous peine de me quitter).

Il a subi de nombreuses commotions suite au hockey, de nombreuses personnes voulait qu'il fasse des tests mais il refuse. Est-ce que je peux faire quelque chose pour aider ou est-ce que ça ne changera jamais et je dois apprendre a vivre avec quelqu'un qui m'aimera un jour et me detestera le lendemain et ce sans raison ? Est ce que je peux faire quelque chose pour moi ne pas me sentir en dessous de tout dans ces moments là ?

Merci de votre aide et désolé pour le long message.




Notre réponse


Bonjour Madame,

Depuis plusieurs mois, vous vivez des violences psychologiques, et physiques lorsqu’il vous pousse, et « vous n’en pouvez plus ». Vous vous demandez si vous pouvez faire quelque chose pour aider ou si vous devez apprendre à vivre avec les changements de comportements de votre partenaire. Vous vous demandez comment faire pour ne pas vous sentir rabaissée dans les moments de crise.

Nous vous remercions de votre long message, les détails sont précieux pour comprendre la situation et vous conseiller au mieux.

La violence dans un couple n’est pas « normale ». Elle détruit la relation ainsi que l’estime de soi, la santé mentale et physique de celui ou celle qui la subit. C’est aussi pour cela qu’elle est interdite par la loi. Vous n’avez donc pas à apprendre à vivre avec les comportements violents de votre partenaire qui sont néfastes pour vous. Que vous vous "suradaptiez" ou non à votre partenaire, comme vous le dîtes, "il s'énerve pour tout" et vous ne pouvez pas l'anticiper.

Avant tout, il est primordial que vous vous en protégiez, d’autant plus que la violence à tendance à s’intensifier avec le temps.

Nous comprenons que vous soyez attachée à lui, que vous craignez d’être seule et que vous ayez envie de l’aider. Cependant, il est responsable de sa santé et de ses comportements. Seul lui peut fournir des efforts et des démarches pour se sentir mieux et arrêter d’user de la violence. Le fait qu’il s’excuse lorsqu’il se rend compte que c’est mal ou qu’il vous interdit de consulter un-e professionnel-le sont des manières de garder le contrôle sur vous et cela nous inquiète. Cela vous donne de l’espoir pour continuer la relation et renforce le cycle des violences qui reviennent de plus belle.

Nous vous invitons à vous questionner sur vos besoins dans votre couple. Ne souhaiteriez-vous pas que quand vous ne vous sentez pas bien, vous ayez du soutien de votre partenaire pour passer ce moment difficile ? Lorsque vous vivez un moment de joie, ne voudriez-vous pas l’apprécier et le partager sans que cela se termine en crise ?

Sachez que vous avez le droit de vivre une vie de couple remplie d’amour et surtout de sécurité.

Lorsqu’il vous insulte et qu’il vous rabaisse, votre estime personnelle est touchée et vous vous sentez dévalorisée. À cout terme, vous pouvez vous éloigner (changer de pièce ou partir) lorsqu'il y a une crise pour ne plus l'entendre. Vous pouvez aussi choisir de mettre une limite à cela et ne plus accepter ces actes. Décider que votre personne a de la valeur et du mérite comme tout le monde et que vous n’êtes pas ce qu’il dit. Vous pouvez renforcer votre estime à l’aide de littérature sur le sujet ou avec du soutien psychologique professionnel. Vous pourriez en parler avec des spécialistes du Centre LAVI du canton du Valais (027 607 31 00) qui pourront vous proposer un accompagnement psychologique ou contacter de votre côté un-e psychologue/psychothérapeute.

Nous vous encourageons à poursuivre votre réflexion et vos démarches pour vous sentir mieux. Vous n’êtes pas seule, notre porte reste ouverte si vous souhaitez nous donner des nouvelles ou nous poser d’autres questions. Prenez soin de vous.

> Je me demande si ce que je subis est de la violence?

27 décembre 2021 - Li...


Bonjour, Je ne sais pas si ce que je subis constitue de la violence. Mon ami est une personne lunatique et nerveuse. Il lui arrive de me crier dessus. Dernièrement, alors qu'il était très énervé, il m'a lancé une couverture au visage, m'a serré le bras et m'a bousculée. Que dois-je faire ?




Notre réponse


Bonjour Madame,

Dans votre message, vous vous demandez si les actes de votre ami envers vous constituent de la violence et vous aimeriez savoir ce que vous devez faire face à cela.

Vous avez bien fait de nous écrire. Briser le silence autour des violences n'est jamais facile. C'est un pas important que vous avez franchi en venant nous demander de l'aide.

En effet, les actes que vous nous décrivez peuvent être qualifiés de violents. Les bousculades, lancer des objets au visage et serrer le bras sont des comportements physiquement violents. Les cris, notamment lorsqu'ils sont accompagnés de violences verbales font partie d'une forme de violence psychologique.

Les actes qu'exercent votre ami envers vous sont graves et punissables par la loi.  De plus, sur le long et court terme, elles peuvent avoir des conséquences négatives sur votre bien-être. Vous nous dites que ce dernier est "lunatique", "nerveux" et se met en colère. Or, ces traits de personnalités quels qu'ils soient n'excusent et ne justifient en rien le recours à la violence. Si votre ami passe par une période difficile ou qu'il rencontre des problèmes particuliers, c'est à lui que revient la responsabilité de gérer son stress et mal-être plutôt que de s'en prendre à sa partenaire.

Nous avons peu d'information quant à votre situation. Seriez-vous d'accord de nous en dire un peu plus ? Y-a-t-il eu d'autres épisodes de violence ? Vivez-vous avec votre ami ?

Voici quelques questions qui peuvent vous aider à faire le point de votre situation: comment envisagez-vous le reste de la relation maintenant que vous avez identifié les violences? En avez-vous parlé avec lui ? Pensez-vous qu'il puisse reconnaitre la nature violente de ses comportements? Nous vous conseillons de consulter la rubique "Que Faire" sur notre site internet qui explique les démarches à prendre selon les décisions que vous prenez quant à votre relation. Le plus important est que vous pensiez à vous en priorité et à vous protéger.

Nous vous conseillons de parler de ce vous vivez avec une ou des personnes de confiance (entourage comme ami-e, collègue, famille etc). Il est important que vous soyez soutenue et que vous ne restiez pas seule avec votre souffrance.

Vous pouvez également parler avec des professionnel-e-s en faisant appel à Solidarité Femmes Fribourg. Il s'agit d'une association qui soutien les femmes victimes de toutes sortes de violences. Vous y trouverez  des professionnelles formées dans ce domaine qui offrent de l'écoute, informent et soutiennent les personnes concernées. Vous pouvez les contacter par mail, téléphone ou obtenir une consultation sur rendez-vous, gratuite et confidentielle. Vous pouvez les joindre au 026 322 22 02.

Pour finir, si une scène de violence explose ou que vous avez peur pour vous-même, n'hésitez pas à appeler à la police au 117 à tout moment. La police intervient d'office dans les situations de violences conjugales et preserve l'anonymat de la personne qui a appelé.

Nous nous tenons à disposition si vous désirez nous en dire un peu plus ou si vous avez d'autres questions. Nous sommes de tout coeur avec vous et attendons de vos nouvelles.

> Ma mère est violence avec mon père, est-ce que je dois faire quelque chose ? Que puis-je faire?

30 décembre 2021 - pel...


Bonjour,

je vous écris car ma mère a des comportements violents envers mon père. Lorsque j'habitais chez eux, elle était particulièrement impulsive et violente, aussi avec nous, ma soeur et moi.

Pas toujours, bien sûr, elle nous montrait aussi de l'affection régulièrement. Maintenant, j'ai appris hier qu'elle s'était énervée contre mon père et qu'elle l'avait frappé avec des canes. J'ai vu les griffures sur son cou. En en parlant avec mon père, il m'a aussi appris qu'elle lui avait lancé un couteau dessus, dernièrement. Elle ne l'a pas touché mais le geste est terriblement meurtrier, je trouve. Voilà, donc je ne sais pas quoi faire. Si mon père avait frappé ma mère, je serais allée à la police mais malheureusement, les clichés ont la vie dure...j'aurais peur de ne pas être crédible et que mon père se sente humilié.

Que puis-je faire ? et dois-je faire tout simplement quelque chose ?

j'hésite entre "ce ne sont pas mes affaires" et "dès qu'on est témointe, ça devient notre affaire", vous voyez ?

Pour information, mes parents vivent dans le canton de Neuchâtel. Merci beaucoup !




Notre réponse


Bonjour,

Ton père vit une situation difficile et tu aimerais l’aider. Tu te demandes que faire car tu crains qu’en allant à la police ton père se sente humilié et que tu perdes crédibilité en dénonçant les violences d’une femme contre un homme.

Nous te remercions de nous avoir écrit et de te « mêler des affaires » de tes parents lorsqu’il s’agit de violences. Ton père a vécu de la violence physique, et quel que soit son genre, c’est dangereux pour lui et c’est interdit par la loi. Nous encourageons donc toute personne témoin de violence à agir pour aider les victimes à se protéger et responsabiliser les auteurs.

Ton père a pu t’en parler, ce qui est déjà très précieux. Nous lui conseillons d’aller faire rapidement un constat médical des coups et blessures chez son médecin traitant ou à l’hôpital le plus proche. Ce constat permettra de contrôler son état de santé mais aussi de constituer une preuve des violences en cas de démarches juridiques. Il est important qu'il puisse faire ce constat même s'il ne décide pas dans l'immédiat d'entamer de quelconque démarche. S'il change un jour d'avis, ce document pourrait lui être très précieux.

Si ton père est en danger, il peut appeler la police à tout moment au 117. Penses-tu qu’il signalerait les violences qu’il vit à la police si tu lui en parles ? Tu pourrais même lui proposer de l’accompagner.

Nous te suggérons de l’encourager à aller discuter de sa situation au Service d’aide aux victimes de Neuchâtel qui peuvent lui apporter une aide psychologique, juridique et éventuellement financière. Les intervenant-e-s pourront soutenir ton père, l’aider à se protéger et le guider dans ses décisions, quelles qu’elles soient. Les entretiens sont gratuits et confidentiels. Une permanence téléphonique pour la violence domestique est à  disposition au 032 886 46 36 tous les jours de 14h00 à 21h00, sauf le samedi de 9h00 à 12h00 et le dimanche de 18h00 à 21h00. Tu as aussi le droit de les appeler pour demander des conseils en tant que témoin.

Nous espérons que ces pistes aideront ton père. Il peut aussi nous écrire s’il souhaite d’abord parler de sa situation de manière anonyme, notamment s’il ressent de la honte. Nous restons à ta disposition pour toute autre question et t’envoyons nos meilleures pensées.

> Est-ce que la violence peut s’arrêter si nous réglons nos problème de couple? Comment savoir comment agir sans porter plainte?

06 janvier 2022 - Cha...


Nous avons eu deux grosses disputes, une avec empoignement, crachat, insulte, intimidation et menace et une avec matériel cassé et énervement. En dehors de ces situations, mon partenaire s'est souvent montré inapproprié oralement avec moi. Tu sers à rien, tu es bête, tu n'as pas de cerveau etc.

Est-ce que si nous réglons nos problèmes de couple, que nous retrouvons une entente, nos relations peuvent s'améliorer ? Est-ce une spirale négative qui peut nous amener à ça sans pour autant condamner l'auteur a 100% et agir dans l'extrême (dénonciation, plainte, etc)? Comment savoir comment agir dans ce contexte ? Essayer de trouver un terrain d'entente ou contacter les institutions supérieures ? Merci d'avance et meilleures salutations




Notre réponse


Bonjour Madame,

Vous nous faites part des violences physiques et psychologiques de la part de votre partenaire lors de deux disputes. Il vous humilie également fréquemment. Dans le titre de votre question vous nous demandez "comment savoir si la violence est acceptable ?" et par la suite vous nous demandez si vos relations peuvent s'améliorer et comment agir dans votre contexte.

Nous tenons tout d'abord à saluer votre démarche de nous écrire et poser vos questions. Nous savons qu'il n'est jamais facile de faire ce pas et de chercher de l'aide lorsque l'on se retrouve confrontée à de la violence au sein de son couple.

Pour répondre à votre première question, la violence, qu'elle que soit sa forme (psychologique, physique, sexuelle ou économique) n'est jamais acceptable et elle est interdite par la loi. La violence au sein du couple détruit la relation et a des conséquences néfastes sur la santé des personnes qui la subissent c'est pourquoi il est important que vous puissiez vous en protéger.

Vous nous demandez si vos relations peuvent s'améliorer si vous réglez vos problèmes de couple. Nous n'avons pas la réponse à cette question puisqu'elle dépend de votre partenaire et de vous-même et que chaque relation est unique. Nous savons que la violence au sein du couple prend souvent la forme d'un cycle qui se répète et qui augmente en intensité si rien n'est entrepris pour le stopper. Cependant la violence au sein du couple n'est pas une fatalité et il est possible de "désapprendre" la violence. Cela nécessite un travail sur soi, une reconnaissance de la part de la personne auteure de violence que quelque chose ne va pas, une volonté de changement et du temps. Nous savons qu'un tel processus de changement a plus de chance d'aboutir avec l'aide et le soutien de professionnel-l-e-s spécialisé-e-s.

Nous nous permettons de vous posez les questions suivantes à titre de réflexion:

  •  Votre conjoint est-il conscient de la gravité de ses actes ?

  • Serait-il prêt à demander de l'aide auprès d'un-e professionnel-l-e spécialisé-e?

  • De votre côté, que souhaitez-vous pour vous-même et comment imaginez-vous la suite de votre relation ?

  • Quelles sont vos attentes à l'égard de votre partenaire ?


Si votre conjoint est prêt à demander de l'aide, il peut s'adresser, dans le canton de Berne au Service de lutte contre la violence domestique
Direction de la sécurité du canton de Berne DSE

Kramgasse 20

3011 Berne



Pour une inscription au groupe de parole et aux entrevues individuelles: +41 79 308 84 05

Pour une inscription au groupe de parole en français: +41 32 886 80 08.





De votre côté, il pourrait être bénéfique de pouvoir faire le point sur votre situation de manière confidentielle et gratuite auprès d'une professionnelle du domaine des violences domestiques. Dans le canton de Berne, vous pouvez vous adresser à Solidarité Femmes Bienne et région:

Solidarité Femmes
Centre de consultation de Solidarité femmes région biennoise
Rue du Contrôle 12
2503 Bienne
Tél. : 032 322 03 44
www.solfemmes.ch

Enfin, en cas de nouvelle crise, si vous êtes en danger, nous vous encourageons à appeler immédiatement la police au 117.

Nous espérons que ces quelques pistes vous aideront à répondre à vos interrogations. Notre porte reste ouverte si vous souhaitez nous en dire, nous poser d'autres questions et recevons volontiers de vos nouvelles. Nos meilleurs messages vous accompagnent,




> Mon conjoint et moi avons des comportements violents l’un envers l’autre, que pouvons nous faire pour arrêter cette escalade de violence?

07 janvier 2022 - Fem...


Bonjour,

Je suis en couple, nous avons un bébé. Nous avons régulièrement des disputes. Régulièrement, mon conjoint me critique ou critique ma famille de façon répétée et insistante. Je suis très fatiguée le soir. Il me répète aussi les critiques de sa mère à mon égard. J'ai l'impression qu'il le fait exprès, je me sens harcelée alors que j'ai besoin de repos le soir.

Cela m'exaspère et me fait sortir de mes gonds à tel point que je l'ai déjà secoué et frappé. Cela l'a presque amusé. Jusqu'à ce que je lui fasse mal et là il s'est énervé et m'a frappée en retour sans me faire trop mal mais j'ai eu peur car il est très fort et je pourrai me faire taper fort si ça dégénère. Je lui ai dit de partir dormir dans une autre pièce, ce qu'il a fait. Je trouve cette situation très malsaine. La journée, il est "normal" et nous arrivons â avoir de bonnes relations mais parfois le soir il boit de l'alcool et son comportement est modifié.

Je ne sais pas quoi faire pour améliorer cette situation.

Merci pour votre aide.




Notre réponse


Bonjour Madame,

Votre compagnon et vous avez régulièrement des disputes. Vous nous dites qu'il exerce de la violence psychologique (critiques constantes à votre égard)  envers vous de manière insistante et répétée. Vous sentant harcelée et exaspérée par ses attaques, vous vous en êtes pris physiquement à lui et lui a répondu par de la violence physique également. Vous trouvez cette situation malsaine et vous souhaiteriez savoir ce que vous pourriez faire pour l'améliorer.

Vous avez bien fait de nous écrire. Vous faites un pas important aujourd'hui en nous parlant des violences que vous vivez au sein de votre couple. En effet, La situation que vous nous décrivez nous inquiète, vous avez raison de demander de l'aide extérieure. Nous comprenons votre peur quant au risque que la situation "dégénère". Nous savons que la violence au sein du couple prend souvent la forme d'un cycle qui se répète et qui augmente en intensité si rien n'est entrepris pour le stopper.

Les violences physiques sont des comportements graves et répressibles par la loi.  Nous comprenons également votre sentiment d'exaspération face aux violences verbales constantes de votre conjoint, car les violences psychologiques sont elles aussi inacceptables et ont conséquences sur le bien être psychique.  Toutefois, cela ne justifie pas de réagir par l'agression physique d'un côté comme de l'autre. Il revient à chacun-e des partenaires de ne pas user de la violence et de trouver d'autres moyens pour gérer la colère ou le désaccord. La violence au sein du couple n'est pas une fatalité et il est possible de trouver des alternatives.

Nous nous permettons de vous proposer quelques questions à titre de réflexion:

  • Lorsque que vous discutez à froid (une fois les disputes passées), comment perçoit-il ses critiques "insistantes et répetées" envers vous ?

  • Comment réagit-il lorsque vous lui faites part de vos sentiments et besoins de repos?

  • Pensez-vous qu'il serait possible d'aller consulter ensemble un-e professionel-le pour mettre un terme à l'escalade de violence qui s'est installée au sein de votre couple?


Vous nous dites que votre conjoint adopte des comportements agressifs lorsqu'il boit de l'alcool. Nous aimerions souligner le fait que l'alcool ou l'abus d'autres substances n'est pas la cause directe de la violence. Elle peut amener une violence déjà présente en soi à se manifester plus rapidement ou plus intensément. Par conséquent, si boire de l'alcool régulièrement fait ressortir des réactions violentes en lui, il est de sa reponsabilité de trouver des solutions pour arrêter sa consommation. Pour ce faire et s'il en a besoin, il peut demander de l'aide et s'orienter vers des professionnel-le-s prenant en charge les problèmes d'addictions.

Vous avez mentionné votre bébé. Nous aimerions vous rendre attentive au fait que les violences au sein couple impactent également la santé des enfants même lorsque ces derniers ne sont pas présents au moment des événements et même lorsque la violence n'est pas directement exercée à leur encontre.  Les bébés ressentent fortement les tensions et absorbent le stress des parents comme des "petites éponges". Il est donc primordial que vous et votre conjoint mettiez tout en oeuvre pour protéger votre bébé d'un environnement violent.

Dans le canton de Vaud, vous pouvez contacter le Centre Malley-Prairie (CMP) à Lausanne qui propose un suivi pour les couples qui vivent des situations de violences. Vous trouverez des professionnel-le-s qui seront là pour vous écouter et aider vous et votre conjoint à trouver des alternatives à la violence. Si vous souhaitez prendre rendez-vous ou simplement vous renseiger, vous pouvez les appeler au 021 620 76 76. Ces entretiens sont gratuits et confidentiels.

Pour finir, si vous vous sentez menacée ou qu'une situation devient violente,  nous vous encourageons à appeler immédiatement la police au 117.

Nous espérons que notre réponse puisse vous être utile. Notre porte reste ouverte si vous souhaitez nous en dire en plus ou nous poser d'autres questions. N'hésitez pas à nous donner de vos nouvelles. Nous vous souhaitons tout le meilleur pour la suite de vos démarches.

> Ma femme me tape, j’aimerais nous aider à sortir de cette situation de violence, comment faire?

05 février 2022 - Jul...


Comment puis-je nous aider à sortir de ça .

Suite à la naissance de notre premier fils elle est agressive . Elle doit accoucher de notre deuxième bébé pour Mars et cela augmente les fréquences de l’a violence




Notre réponse


Bonjour Monsieur,

Vous aimeriez aider votre couple à sortir de la violence. Vous avez bien fait de nous écrire et de ne pas rester seul plus longtemps.

La violence a tendance à s’intensifier avec le temps et notamment lors d’événements comme l’arrivée d’enfants. La grossesse ainsi que la naissance peuvent être source de stress et chamboulent la relation des parents qui doivent opérer plusieurs changements dans leur vie quotidienne afin d’accueillir une troisième personne au sein de la famille et s’en occuper, puis une quatrième personne dans votre cas. La communication est mise à l’épreuve et peut devenir difficile, laissant place à l’agressivité.

Cela demande du courage de briser le silence, bravo! Nous espérons que vous avez pu recevoir les soins nécessaires, notamment s’il y a eu de la violence physique pouvant laisser des blessures. Si ce n’est pas le cas, n’hésitez pas à consulter votre médecin traitant afin de faire un constat médical.

En voulant vous protéger et sortir de cette situation, vous vous souciez aussi du bien-être de votre enfant et de votre bébé que porte votre femme. Tous deux sont aussi exposés aux tensions qu’il peut y avoir entre vous, c’est pourquoi ils doivent aussi être protégés.

Votre femme a-t-elle conscience de ses comportements ? Souhaite-t-elle faire des démarches pour stopper ses actes de violences ? Il est possible d’apprendre à gérer ses émotions et faire un travail sur soi afin d’utiliser des moyens alternatifs à la violence. Cependant, pour que cela cesse, il est impératif que votre femme veuille changer et soit prête à demander de l'aide.

Dans le canton de Fribourg, elle peut contacter l’Association EX-pression qui propose une écoute, un soutien et un accompagnement professionnel aux personnes auteures de violence pour les aider à surmonter leur comportement et éviter la récidive. Les intervenant-e-s sont joignables par téléphone au 0848 08 08 08* (coût réduit : Fr. 0.04/min) et par SMS au 079 703 36 57. Il est aussi possible de recevoir leurs conseils par e-mail en écrivant à l’adresse : info@ex-pression.ch

Si votre femme n’a pas conscience de la gravité de ses agisssements, nous vous encourageons à vous protéger ainsi qu’à assurer la sécurité de vos enfants. Il est de la responsabilité des parents de protéger les enfants en cas de violence et si votre femme ne peut pas le faire, c’est à vous de prendre les décisions nécessaires à leur besoin de sécurité. Pour vous accompagner dans ces démarches, vous pouvez appeler les professionnel-le-s du Centre LAVI  (026 322 22 02) qui pourront répondre à vos questions et vous soutenir.

Nous espérons que votre famille trouvera la paix et vous envoyons nos meilleures pensées pour la suite. Prenez-soin de vous. Notre porte reste ouverte si vous avez d'autres questions et recevons bien volontiers de vos nouvelles.

> Ma soeur enceinte est victime de violence conjugal, que puis-je faire pour lui venir en aide?

11 février 2022 - Sop...


Bonjour,

je me permets de vous contacter car je suis témoins depuis un certain temps des violences faites envers ma soeur par son copain.

Après plusieurs ruptures, ils sont à nouveau ensemble et il vit désormais chez elle. Elle est actuellement enceinte et subit des violences physiques et psychologiques. Elle n'ose pas en parler car elle a peur des représailles envers elle et son bébé ainsi qu'envers sa famille car elle a reçu plusieurs menaces de la part de son copain ainsi que de la famille de celui-ci. J'ai essayé de me renseigner auprès des autorités compétentes en Suisse sans réussir à obtenir de questions précises et je ne sais plus vers qui me tourner mais il est ABSOLUMENT hors de questions que je reste passive sans essayer au mieux d'aider ma soeur.

Je souhaiterai donc savoir s'il je peux me tourner auprès de quelqu'un afin d'avoir des réponses à mes multiples questions ainsi que connaître les droits dont dispose ma soeur et des éventuelles possibilités. Merci d'avance pour votre temps




Notre réponse


Bonjour Madame,

Votre sœur enceinte subit des violences physiques et psychologiques de la part de son copain. Vous ne supportez pas ces violences et vous ne souhaitez pas fermer les yeux face à cette situation. Votre inquiétude vis-à-vis des violences que subit votre sœur est légitime et nous la partageons.

Oser sortir du silence et briser le cycle de la violence prend un certain temps pour les victimes de violence. En effet, votre sœur doit probablement ressentir des émotions négatives telles que de la honte et de la culpabilité. Ces émotions l’empêchent d’oser parler de sa situation. De plus, l’enfant que porte votre sœur doit également ressentir sa détresse et la violence physique pourrait nuire au bon déroulement de la grossesse. En effet, les enfants, même dans le ventre de leur mère, ressentent les émotions négatives que provoque la violence, il est donc important de les protéger. Le soutien de proches comme vous dans ces moments difficiles est précieux, nous saluons votre courage d’avoir brisé le silence en nous écrivant.

Nous vous suggérons de proposer à votre sœur de prendre contact avec le centre d’accueil Malleyprairie au numéro suivant : 021 620 76 76. Votre sœur aura droit à un entretien gratuit et confidentiel au cours duquel elle pourra parler de sa situation sans subir de jugements. Les professionnel-le-s du centre pourront conseiller votre sœur quant à ses droits et même l’accueillir dans l’hébergement d’urgence si elle en a le besoin pour se protéger de son agresseur.

Aussi, nous conseillons vivement à votre soeur et/ou à vous même de prendre contact rapidement avec le Centre LAVI de votre choix afin d'être informée et conseillée sur ses droits et les aides dont elle pourrait bénéficier. Dans le canton de Vaud, le Centre LAVI est sur plusieurs sites (Lausanne, Aigle, Yverdon-les-Bains). Les intervenant-e-s pourront infomer, conseiller et soutenir dans les démarches juridiques de votre soeur. Les consultations sont gratuites et confidentielles.

Aussi, nous aimerions vous rappeler que la violence est interdite par la loi. Le compagnon de votre sœur n’a pas le droit d’avoir des comportements violents envers elle. En cas de crise au domicile, votre sœur ou vous-même pouvez à tout moment contacter la police au 117. Les forces de l’ordre sont habituées à ce genre de crises et peuvent, au cours d’une intervention, expulser l’agresseur de votre sœur du domicile conjugal.

Nous espérons avoir pu vous amener quelques pistes et réponses. N’hésitez pas à nous recontacter si vous avez d’autres questions ou si vous souhaitez nous tenir au courant de la situation. Nous vous adressons nos meilleures salutations, prenez bien soin de vous et de votre soeur.

> Au début un jeu, les chatouilles d’un-e ami-e ont dérapé alors que j’avais refusé. Est-ce un abus ?

14 mars 2022 - HFC...


Je passais du temps avec un(e) ami(e) à moi et cette personne a voulu me chatouiller mais j'ai refusé alors cette personne m'a dit que je devais accepter la defaite car j'etais chatouilleux/chatouilleuse et j'ai refusé.

Alors on s'est battu un peu trop violemment pour un simple jeu et avant que je n'ai eut le temps de cligner, mon ami(e) m'avait plaqué contre le lit avec mon visage contre le matelas. Je detestais ce qui m'arrivait et j'avais deja insiste que cette personne arrête mais je savais qu'elle n'allait pas arreter tant que je n'accepte la defaite.

À ce moment la, cette personne à commencer à me chatouiller mais c'etait different. Cette personne à commencer à me toucher les côtes de manière douce et sensuelle et je lui ai demandé d'arrêter mais mon ami(e) m'a dit que non tant que j'accepte d'etre vaincu. Après, cette personne m'a fait des caresses sur le cou, m'a soufflé dans l'oreille et m' a retenu les bras sous ses jambes en me touchant les côtes, le cou et étant assis(e) sur moi. Finalement, j'ai accepté defait et je l'ai repousse et peu après, je suis rentré(e) chez moi.

Mais je me sentais horrible, dégueulasse et j'étais rouge de honte et de rage. Je me sentais tellement tellement mal et je n'arrivais pas me concentrer ou faire quoique ce soit. Est-ce que c'était de l'abus ? Est-ce que j'exagère ? Aidez-moi s'il vous plait.




Notre réponse


Bonjour, 

Tu nous expliques que lors d’un jeu avec un-e ami-e, cette personne te demandait d’accepter la défaite. Tu ne l’as pas souhaité et elle s’est permise ensuite d’agir avec violence. Puis, elle a changé de comportement et a commencé à te chatouiller et te caresser de manière sensuelle, ceci en étant assis-e sur toi. En acceptant finalement la défaite, tu as pu t’extraire et partir. Tu t’es sentie très mal en rentrant chez toi. Tu te demandes si c’est un abus.

Le simple fait que cet-te ami-e ne respecte pas ce que tu ne veux pas est déjà un dépassement de limites de ta personne et de ton intimité. Tu lui as formulé ton refus clairement mais elle ne t’a pas écouté-e et a continué d’agir contrairement à ta volonté. Cette personne a agi en cela de violence psychologique: elle a nié ton choix, celui de ne pas vouloir céder ni jouer à son "jeu". Elle a voulu garder un certain pouvoir,  en prenant le dessus sur toi. Par ailleurs, par les actes que tu décris, on peut aussi parler de violence physique: elle t'a mis-e dans une position où il a été compliqué de t'extraire, notamment ceci en te bloquant les bras et en s'asseyant sur toi. Elle t'a immobilisé-e et elle t'a empêché-e d'agir. Contraindre physiquement quelqu'un à faire ou ne pas faire quelque chose ou le bloquer dans ses actes représente de la violence physique. C'est du reste un acte qui peut être puni par la loi suisse sous l'article 181 du code pénal suisse.

Il est normal que tu ressentes de la honte et de la rage car ce que tu as vécu n'est pas normal et contraire à ta volonté. Tu as pu nous en parler et c'est en soi une excellente chose que de chercher de l'information et de vérifier que ces actes ne sont pas ok.

Continue à t'entourer de personnes qui sont bienveillantes et/ou de professionnel-les. Tu pourrais par exemple consulter la Fondation PROFA pour ce faire, qui propose de nombreuses consultations en lien avec des espaces de paroles autour de l'intimité et/ou de la violence.

N'hésite pas à nous recontacter si tu en ressens le besoin.

> Je ne sais pas si ce que je vis est de la violence…

02 avril 2022 - Ary...


Je suis en couple depuis quelques années maintenant et j'ai peur de pas faire ce qu'il faut ou dire quand je parle avec mon copain. Une des phrases de mon copain aujourd'hui parce que je lui ai pas fait son café et que j'aurai du le faire c'est : "je suis le riche et toi la juive dans les camps de concentration". Je ne vis pas avec




Notre réponse


Bonjour Madame,

Votre message est très court mais il est déjà très révélateur de comportements que personne n'a à subir. Quand on est dans une relation saine de couple, on devrait justement pouvoir s'exprimer librement ce qui ne semble pas être le cas dans la vôtre. La phrase que vous citez pour exemple est très dénigrante et connotée. Vous n'avez pas à subir ce genre de commentaire désobligeant. Il s'agit de violence psychologique qui affecte et déstabilise grandement les personnes qui la subisse. Il faut aussi savoir que la violence psychologique peut parfois glisser vers des actes de violences physiques.Vous pouvez vous en protéger et chercher de l'aide dès maintenant comme vous avez commencé à le faire en nous écrivant.

La fondation L'EssentiELLES est une fondation valaisanne pour toutes personnes victimes de violences domestiques. Ils sont joignables au numéro suivant: 079 320 98 70. Ils proposent des entretiens gratuits et confidentiels via une écoute active et professionnelle. Ils ont également pour prestation des séances de groupe pour les personnes intéressées.

Si vous deviez subir des menaces, des actes de violences physiques ou sexuelles, vous pouvez aussi contacter le Centre LAVI qui est le centre d'Aide aux Victimes d'Infractions. Il existe un ou plusieurs centres LAVI par canton. Vous pouvez contacter le centre LAVI de votre choix. Dans le canton du Valais, ils sont situés à Collombey-Muraz, Sion (027 607 31 00 ) ou Brig (027 946 85 32). Ils proposent une écoute gratuite et confidentielle.

N'hésitez pas à nous contacter si vous  souhaitez nous donner des nouvelles.

> Violences chez mes voisins: ma voisine et sa petite ont été violemment mises à la porte en pleine nuit. Que dois-je faire pour les aider?

28 avril 2022 - ldd...


Bonjour,

La nuit de lundi à mardi de cette semaine, j'ai été témoin d'une certaine violence chez mes voisins à 4h du matin. L'homme (papa et mari) a mis sa petite fille de 3 ans à la porte dans le corridor de l'immeuble et a commencé à l'insutlé, ce qui m'a réveillé. Je suis allée écouter derrière ma porte palière et j'ai entendu des "t'es une sale peste, à la place de ta mère je t'aurais mis 5 fois plus, fous le camp" puis apparemment, la maman est allée rejoindre sa petite dans le corridor et il a ensuite lancé des "t'es une sale arabe, t'es une pute, t'es une sale merde" et la porte a claqué.

J'ai ouvert ma porte et j'ai trouvé la maman et sa petite dans les bras, toutes les 2 en pyjama sans chaussette, jetée de leur appartement. J'ai fait signe à la maman de venir chez nous et elle est venue se réfugier quelques heures avec sa fille sur notre canapé.

Je n'ai pas voulu trop m'immiscer dans tout cela, je lui ai demandé si ça allait, j'ai donné une couverture à sa fille et de l'eau puis je lui ai dit de rester ici, de se reposer et que je remontais me coucher. A 6h30, je suis venue les voir et nous avons dû changer la petite qui était complètement mouillée de pipi dans sa couche et ses habits. Comme j'ai un petit garçon, je lui ai donné des nouveaux habits et une couche propre ainsi qu'une paire de chaussette à la maman. Elle m'a dit comme elle pouvait car elle ne parle pas bien français qu'elle pouvait rentrer car maintenant son mari devait être en train de dormir. Sauf que lorsqu'elle a voulu rentrer chez elle, la porte était fermée à clé et après avoir sonné maintes fois, il n'a pas répondu. Elle n'avait rien avec elle, pas de téléphone, rien. Je lui ai dit que malheureusement, je pouvais rester jusqu'à 8h mais que je devais aller travailler ensuite et elle a dit que si elle n'arrivait pas à rentrer, elle irait chez une autre voisine. Elles sont donc revenues chez moi 30 minutes puis elle a réessayé de sonner à la porte et a réussi à retourner chez elle avec sa fille. Vers 8h00, j'ai entendu sa petite qui était chez eux et le soir même, nous avons vu cet homme conduit par une autre personne ainsi que sa femme à l'arrière, il nous a salué par la fenêtre du véhicule, un air angélique !

Je me fais du souci car cet homme n'est pas bien psychologiquement. Nous avons entendu qu'il avait déjà été interné et qu'il était sous médication (et passablement d'alcool !). Il doit certainement souffrir de bipolarité et n'a pas un suivi constant, je suppose. Mais ce n'est pas la première fois qu'il l'insulte dans le couloir du bâtiment, tard dans la nuit. Il met très souvent la musique très fort (je l'entends alors qu'il y a 2 autres appartements qui nous séparent) et j'ai déjà averti plusieurs fois la gérance qui l'a rappelé à l'ordre mais cela ne dure jamais très longtemps. Même quand la petite avait quelques mois, il mettait la musique à coin à des heures folles.

Que dois-je faire au jour d'aujourd'hui par rapport à la maman et sa petite ? Si ce n'est être là pour elles en cas de besoin. Je ne sais pas si elle souffre de violence physique en plus. Je n'ai pas osé lui demandé. Elle vient de Syrie et est en Suisse depuis 4 ans je crois et ils se sont mariés l'an dernier. Je pense qu'elle ne connaît pas ses droits ici et elle n'a aucune famille, aucun voire très peu d'ami car je la vois toujours seule avec sa fille, depuis toujours.

Merci pour votre aide et belle journée. Cordialement, Lisa



Notre réponse


Bonjour Madame,

Vous êtes inquiète pour votre voisine et sa petite fille qui sont victimes de violence domestique. En plus de nuisances sonores à toute heure, vous avez plusieurs fois été témoin de fortes insultes de la part de votre voisin envers sa femme, dans le couloir du bâtiment. La semaine dernière, celui-ci les a mises à la porte de l’appartement en les dénigrant et les insultant. Vous êtes venue en aide à Madame et sa fille en les invitant à venir se réfugier chez vous. Vous vous faites du souci pour elles et nous demandez comment agir pour les soutenir au mieux.

Nous comprenons bien vos inquiétudes que nous partageons, vous avez bien fait de nous écrire. Il n’est pas évident de se retrouver confronter à ce genre de scènes et de savoir comment réagir. La violence domestique a longtemps été perçue comme appartenant à la sphère privée, ce qui empêchait malheureusement l’entourage de prendre action afin de briser ce silence et condamner la violence. Nous aimerions vous féliciter d’être intervenue auprès de cette mère et sa fille. Vous les avez accueillies chez vous afin qu’elles puissent être en sécurité et avez répondu à leurs besoins. Votre soutien est précieux et savoir que votre porte reste ouverte en cas de besoin peut être déterminant en cas de crise.

Ce que vous observez s’apparente à de la violence psychologique (cris, insultes, rabaissement, racisme) mais la violence domestique se déroule habituellement sous la forme d’un cycle. Avec le temps, il existe le risque que l’auteur de violence psychologique recourt à la violence physique si ce n'est déjà le cas. Une instabilité psychique ainsi que la consommation d’alcool sont des facteurs pouvant favoriser l’expression d’une violence déjà existante mais ne sont pas des causes directes de la violence. Il est important d’agir pour stopper cet engrenage. La violence domestique est interdite par la loi et a de graves conséquences pour les victimes et les enfants.

De nombreux freins empêchent les femmes de sortir de la violence domestique, auxquels viennent s’ajouter des obstacles supplémentaires pour les femmes d’origine étrangères, surtout lorsqu’elles ont été isolées comme semble l’être votre voisine : l’insuffisante maîtrise de la langue, la méconnaissance de leurs droits et des structures d’aide, l’absence de réseau social, le risque de mise en danger de leur permis de séjour…

Nous vous encourageons donc à engager la discussion avec votre voisine afin de lui donner des conseils pratiques ainsi que l’informer des différentes ressources pouvant lui venir en aide et l’accompagner à faire ses démarches si elle le souhaite. Dans sa situation, nous conseillons de prendre contact avec un centre d’aide au victime (centre LAVI). Dans le canton de Vaud, il existe trois antennes joignables par téléphone : centre LAVI Aigle 021 631 03 04, centre LAVI Lausanne 021 631 03 00, centre LAVI Yverdon 021 631 03 08. Les consultations sont gratuites et anonymes. Des professionnel-le-s pourront l’écouter, l’informer sur ses droits et sur les possibilités qui s’offrent à elle. Si elle le souhaite, elle pourrait aussi demander un hébergement pour elle et sa fille au Centre d’accueil MalleyPrairie afin d’être en sécurité et de prendre du recul sur sa situation. Votre voisine peut joindre le centre au 021 620 76 76.

En cas de nouvel épisode de violence, nous vous encourageons également à appeler la police au 117 afin qu’elle puisse intervenir et protéger les victimes. Informer une autorité peut parfois représenter un signal clair que ces comportements violents sont intolérables et faire évoluer la situation.

Sur notre site,  la section pour l’entourage, vous apportera des informations complémentaires. En effet, ces situations peuvent également être difficiles émotionnellement pour les témoins. Nous vous invitons à écouter vos ressentis et prendre soin de vous. Nous espérons que notre réponse vous aura aidée et que la situation pourra s’améliorer. N’hésitez pas à nous écrire à nouveau si vous avez d’autres questions ou si vous souhaitez nous donner des nouvelles de la situation. Nos meilleures salutations.

> J’ai été violent avec ma partenaire dont je suis amoureux: comment envisager la suite ?
16 mai 2022 - Pse...

Bonjour,

Je vous écris car j’ai fait subir un acte de violence a ma partenaire et je ne sais pas comment appréhender la suite. Nous étions en train de coucher ensemble et ma partenaire a exprimé le fait que elle pouvait être excitée par l’étranglement. Nous avons donc commencé à coucher ensemble de manière plus dure et « rough ».

Dans le feu de l’action, je lui ai mis un gifle. Or, ma partenaire m’avais déjà dit à plusieurs reprises que c’était quelque chose qui n’était pas du ok pour elle, en m’expliquant son passif relationnel. En effet, elle a été victime de violences sexuelles et son ex-partenaire l’avait également giflé un fois, chose qu’elle m’a dit l’avait bouleversée.

Je ne saurais expliquer l’origine de mon geste, ça a vraiment été spontané et je m’en suis retrouvé surpris. Nous avons tout de suite arrêté de coucher ensemble et elle m’a direct dit que ce n’était pas ok. Pour ma part, je m’en suis tout de suite excusé, sachant très bien que j’avais franchi une limite et que je l’avais heurté. Nous avons ensuite continué. Plus tard dans la soirée, elle a relancé le sujet et nous en avons rediscuté. Je pensais que la chose était réglée et que j’allais juste faire en sorte que ça ne se reproduise plus.

Elle m’a envoyé un long message dans la nuit pour me dire qu’elle avait vraiment été bouleversé par la gifle, que ce n’était pas ok, qu’elle était particulièrement blessée parce que je connaissais son passif et qu’elle était blessée que ce soit elle qui ait dû relancer le sujet. Elle m’a également dit que c’était dur parce qu’elle se sentait très en sécurité de base avec moi et qu’ensuite elle a vraiment été sur ces gardes.

Je me sens hyper triste par le situation. Je suis vraiment très amoureux de cette fille et ça me peine vraiment beaucoup de savoir que je l’ai heurté. Je suis terrorisé a l’idée d’avoir cassé quelque dans notre dynamique, qu’on ne puisse jamais aller de l’avant et de la perdre de cette manière. Je prends complètement responsabilité pour mon acte et je mettrais tout en place pour qu’il ne se reproduise jamais. Je veux aussi pouvoir respecter au maximum ses sentiments et ce qui est le mieux pour elle.

Je vous écris car je ne sais pas comment approcher la suite. J’aimerais pouvoir faire en sorte que tout s’arrange et d’aller de l’avant tout en respectant ses besoins. Y’a t’il de bonnes manières de s’excuser? Comment savoir quelle distance/temps je dois lui laisser ? Comment accepter et vivre avec moi-même si j’ai réellement cassé quelque chose ? Avez-vous des ressources ou des services vers lesquels me tourner?


Notre réponse


Bonjour,


Tu as giflé ta partenaire lors d’un acte sexuel ce qui a causé un bouleversement dans votre relation. Tu mesures le fait d’avoir dépassé une limite qui a blessé ta partenaire, que ta relation en a été fragilisée et tu souhaites y remédier. Tu nous demandes conseils et orientation.


Nous imaginons la difficulté et la tristesse qui est la tienne en constatant les effets de ton geste sur ta partenaire. Nous soulignons positivement ta capacité à reconnaître les faits et l’inadéquation d’une utilisation de la violence. Ta recherche de solutions et conseils en nous écrivant montre ta volonté de réparer et changer de comportements. Tu restes néanmoins, il nous semble, dans une part d’incompréhension.


Il est important que tu retiennes qu’avec le geste de gifler ta compagne tu as utilisé de la violence physique dans la mesure où, dans la situation qui a été la vôtre, il n’y avait pas le consentement de ta partenaire. Contrairement à l’étranglement mutuellement et consciemment décidé, la gifle a impliqué l’utilisation de la force contre la volonté de l’autre et constitue forcément un acte blessant indépendamment du passé de ta partenaire. Il est fréquent aussi que la confiance soit amoindrie, voire remise en question, par un tel évènement. La peur que cela puisse se reproduire cumulée à la souffrance engendrée par le geste implique un temps complexe pour dépasser le vécu. Le fait que tu te sois excusé est certainement un pas important et incontournable pour avancer. Il nous est difficile de  t'orienter sur "le bon moment" et la manière la plus adéquate pour « aller de l’avant » comme tu dis, tant la réponse est personnelle. Tu es également la personne la mieux placée puisque tu connais ta partenaire. Il nous semble néanmoins important que tu saches le plus précisément possible quel sont les besoins actuels de ta partenaire et/ou les vérifier.


Qu’est-ce qui t'indique que tu as bien compris ses besoins à présent et à la lumière de cet acte de violences? As-tu songé à lui poser la question directement ? Ceci t'aidera à être au plus près de la situation actuelle de ta partenaire et de t'ajuster si tu le souhaites.


Quant à tes besoins, il nous semble incontournable que tu comprennes mieux l’origine de ton geste. D’une manière générale nous observons que les manifestations de violence dans un couple tendent à se reproduire comme dans un cycle, à se répéter et malheureusement également à s'intensifier au fil du temps si elles ne sont prises au sérieux et comprises. Le fait de t'être emporté lors des élans ne serait expliquer suffisamment ton geste sans courir le risque de le reproduire. Ta partenaire t'avait explicité son désaccord et tu as néanmoins utilisé cette forme de violence. Quels sentiments t'ont traversé avant et pendant cet acte de violence ?


Il arrive que ce travail de compréhension et de changement ne soit pas aisé lorsqu’il est mené d’une manière solitaire. C’est pourquoi, si tu le souhaites, nous te conseillons de trouver une aide professionnelle pour prendre soin du sujet et ainsi protéger la personne que tu aimes. Il existe à Genève l'association VIRES, un centre spécialisé dans cette thématique et tu y trouveras une aide concrète dans la gestion des situations que tu vis. Une première évaluation lors du premier contact te permettra d’investir tes énergies pour des changements concrets que tu souhaites pour toi-même et ta relation.


Nous t'encourageons à trouver tous les bénéfices possibles d’une telle épreuve pour continuer à investir dans une relation de couple qui t'est importante et qui ne manquera pas de grandir à la suite de tes avancements et changements.

> Comment sortir d’un bail à loyer solidaire si son partenaire refuse de signer la résiliation?
17 mai 2022 - Pix...

Bonjour,

Je vis avec mon partenaire dans un bail à loyer solidaire et je subis des violences psychologiques, rarement physiques. C'est du contrôle, des insultes, menaces de mort, humiliation, manipulation principalement. Avec mon partenaire, nous étions d'accord pour résilier le bail à loyer dans les délais légaux. Au dernier moment il pique une énième crise de nerf et ne veut plus résilier le bail et ceci à 2 semaine du délai légal qui est possible qu'une fois par année civique. Il s'est déjà désisté il y a 8 mois car nous étions en résiliation de bail hors délai. Ceci malgré que j'avais trouvé un locataire solvable... Si je donne ma résiliation seule, elle n'est pas valable. Je ne sais que faire pour fuire cette situation qui me détruit chaque jour. Quitter le logement oui mais je suis co-responsable de celui-ci yc du loyer. Je vous remercie par avance pour votre réponse. Cordialement

 

Notre réponse


Bonjour Madame,

Vous nous expliquez subir des violences psychologiques et physiques de la part de votre partenaire avec qui vous habitez. Vous étiez d'accord tous les deux de résilier votre bail dans les délais légaux mais il revient sur sa décision suite à une nouvelle crise, ceci deux semaines seulement avant le délai légal de résiliation de votre bail. Vous ne savez que faire puisque vous êtes co-signataire et donc co-solidaire dudit bail. Cette situation vous détruit et vous aimeriez savoir comment sortir de cette impasse.

Nous vous remercions pour votre question qui semble effectivement toucher un point administratif important dans une situation de violences conjugales.

Avant cela, nous vous suggérons quelques questions à titre auto-réflexif: que pensez-vous que votre partenaire cherche à faire ou à atteindre en refusant de résilier le bail? Dans votre dynamique de couple, que risque-t-il à l'inverse de perdre en signant cette résiliation? Votre message ne le dit pas clairement, mais êtes-vous dans une démarche claire de séparation? Quels seraient selon vous les cas de figures où votre partenaire pourrait à nouveau revenir sur sa décision initiale et ainsi vous libérer de votre bail à loyer?

Si cela n'est pas encore fait, nous vous suggérons vivement de prendre des informations auprès de l'association des locataires du côté de Fribourg, à l' ASLOCA. C'est une association qui s'engage pour la défense des locataires dans le canton de Fribourg. Les points de consultations sur le canton sont à Fribourg, Bulle et Romont. Pour pouvoir bénéficier de leurs prestations, il faut s'abord s'affilier en ligne et devenir membre. Une permanance téléphonique pour les membres répond les lundi, mardi et jeudi au 0848 818 800. Des rendez-vous en présence est aussi possible. Si les désaccords avec les gérances sont généralement un des motifs principaux de consultation, ces professionnel-l-e-s sauront sans doute vous épauler quant à votre question précise et trouver des pistes de solution.

Puisque vous faites mention de violences psychologiques et de violences physiques, vous êtes aussi en droit de vous renseigner auprès de n'importe quel centre d'aide aux victimes d'infractions en Suisse (LAVI). Les centres LAVI acceuillent toute personnes victimes de violences physiques, sexuelles ou psychiques quand on évoque des menaces importantes. Les consutlations sont gratuites et confidentielles. Des conseils juridiques vous seront aussi donnés, voir vous pourriez bénéficier d'une garantie de prise en charge pour consulter au besoin un avocat. Pour le canton de Fribourg, un seul numéro: 026 322 22 02.

Parfois, un courrier formel rédigé par un-e avocat-e peut aussi faire l'effet escompté, celui d'un levier, d'un changement. S'il n'accepte pas de vous libérer du bail, vous pourriez toujours lui rappeler par écrit que les violences physiques et les menaces sont interdites par la loi suisse et que vous vous réservez le droit de déposer une plainte pénale contre lui.

Nous espérons que vous puissiez être rapidement libérée de l'appartement qui vous lie encore à lui. N'hésitez pas à nous écrire si vous souhaitiez d'autres informations ou nous tenir au courant de l'avancée de votre situation.
> Mon père est impulsif/agressif envers ma mère, que dois-je faire ?
23 septembre 2022 - Nat...

Bonjour, Je vous écris car depuis plusieurs années mon père est agressif/violent envers ma mère (insultes lors de disputes, bousculades, coups, etc). Il est très impulsif depuis toujours mais dernièrement ma mère m'a confirmé que lorsqu'il était énervé et notamment sous l'emprise de l'alcool, il était violent avec elle. Lorsque les situations agressives se présentent en ma présence je calme mon père et ça passe mais je ne sais pas ce qui se passe lorsque je ne suis pas là et je ne sais pas quoi faire pour aider ma mère car elle l'aime et elle me dit que c'est uniquement lorsqu'il boit. Je sais que mon père n'est pas une mauvaise personne et que lorsqu'il est agressif il n'est pas lui même donc je me sens impuissante face à une telle situation. Merci d'avance pour votre aide.


Notre réponse


Bonjour Madame,

Vous nous dites que depuis plusieurs années votre père agi des violences envers votre mère, de la violence psychologique mais aussi de la violence physique, ceci d'autant plus quand il est sous l'emprise de l'alcool. Quand vous êtes présente, vous arrivez à faire baisser la tension et à le calmer. Vous aimereriez savoir comment assurer la protection de votre mère quand elle se retrouve seule avec lui. Elle dit toujours l'aimer et que la violence explose surtout lorsqu'il consomme. Vous vous sentez démunie, prisonnière de ces aveux et recherchez des outils pour les aider.

Nous vous remercions pour votre message. Il est toujours difficile pour une personne de l'entourage de faire face à une situation de violence, de surplus lorsqu'on parle de ses propres parents. On se retrouve impuissant-e, démuni-e et l'on ressent des émotions très partagées. Mais il faut savoir que la violence est destructice et interdite par la loi suisse. Vous faites bien de rechercher de l'aide et de l'information pour vous entourer.

Vous faites mention "d'injures" qui représentent des violences psychologiques mais aussi de "bousculades" et de "coups". Puis votre mère vous a transmis qu'il se montrait aussi "violent " avec elle. Il faut savoir que les bousculades représentent déjà une forme de violence physique. Ce sont des voies de fait au niveau juridique (art. 126 du code pénal suisse). Votre mère serait en droit de faire appel à la police au numéro du 117 lors de ces actes de violences physiques ou de menaces graves agies par votre père. La police peut intervenir sur site et au besoin, expulser du domicile conjugal votre père, ceci pour quelques jours jusqu'à une audience de validation de la mesure d'expulsion au tribunal civil de leur arrondissement. C'est une mesure immédiate de protection pour les personnes qui sont victimes. Cela permet aussi de créer un "electrochoc" auprès de la personne auteure et espérer induire une certaine prise de conscience auprès d'elle.  Lors de l'audience de validation de la mesure d'expulsion, qui a lieu quelques jours plus tard, votre mère pourrait décider si elle souhaite que votre père revienne au domicile ou si elle souhaite se diriger vers une demande de séparation. Nous avons compris que votre mère a toujours des sentiments amoureux envers votre père. Si elle souhaite reprendre la vie conjugale commune, elle pourrait demander à votre père certaines conditions, comme par exemple d'entamer un suivi par rapport à son addiction et/ou de rechercher de l'aide psychothérapeutique externe par exemple. Il est important de créer un changement dans la dynamique de couple autrement le cycle de la violence conjugale risque de reprendre de plus belle.

Sur le plan de la justice pénale, les actes décrits comme les voies de faits à de réitérées reprises sont des actes poursuivis d'office dans le cadre des violences conjugales, c'est-à-dire sans que votre mère n'ait à déposer plainte. Cela signifique que votre mère ou toute personne qui a connaissance des violences dans leur couple pourrait dénoncer la situation au niveau pénal, auprès de la police ou du Ministère Public de leur arrondissement. Pour une première dénonciation ou plainte pénale, et selon les actes commis, cela abouti généralement à une suspension de la plainte. Cela veut dire que la justice a un regard sur le couple de vos parents pendant 6 mois. En l'absence de nouveaux actes de violences sur cette période, la plainte est ensuite classée.

Faire appel à la police est une démarche très difficile et qui nécessite beaucoup de courage. Votre mère pourrait aussi trouver du soutien auprès du Centre LAVI, le centre d'Aide aux Victimes d'Infractions. Les professionnel-le-s proposent des consultations gratuites et confidentielles pour toutes personnes victimes de violences physiques, sexuelles ou psychiques. Dans le canton du Jura, le Centre LAVI est situé à Delémont et est joignable au numéro (032) 420-81-00 ou par email à lavi@ssrju.ch. Votre mère pourrait aussi consulter le centre LAVI de son choix dans n'importe quel canton. Vous-mêmes en tant que proche de victime LAVI avez les mêmes droits que votre mère et pourriez aussi les consulter indépendement d'elle. Les professionnel-le-s peuvent proposer autant du soutien sur les plans juridiques, psychologiques que social. Selon les situations, les professionnel-le-s du Centre LAVI peuvent aussi orienter la victime auprès de thérapeutes ou d'avocat-e à l'extérieur du centre. Ces frais peuvent être pris en charge par leur service. Nous vous invitons à les joindre pour plus d'informations sur les modalités de leurs prestations.

Nous espérons avoir pu vous donner de l'information utile à la protection de votre mère. Nous restons bien entendu disponible si vous aviez d'autres questions ou si vous souhaitiez nous donner des nouvelles dans quelques temps.

 
> Violence physique et morale
01 décembre 2022 - Ka...

Je me retrouve souvent à dormir dans la rue à cause des humeurs de mon partenaire. Est-t’il possible de trouver un logement dans la ville où j'habite pour ne pas perdre mon travail ?


Notre réponse


Bonjour Madame,

Nous vous remercions pour votre question très succinte. Des suites des violences subies par votre partenaire, vous vous retrouvez souvent mise à la rue. Vous cherchez à vous mettre en sécurité en nous demandant un lieu où dormir pour pouvoir assurer votre travail les lendemains.

Nous sommes peiné-e-s de lire que vous devez "souvent dormir dans la rue". Vous faites très bien de nous écrire et de rechercher de l'aide au plus vite car la violence est interdite et punissable par la loi. Personne n'a à la subir. Vous avez des droits.

La fondation L'EssentiELLES est une fondation valaisanne répondante pour toute personne victime de violences domestiques. Les professionnel-le-s sont joignables au numéro suivant: (079) 320-98-70. Ils et elles proposent des entretiens gratuits et confidentiels via une écoute active et professionnelle. Des prestations de séances de groupe existent également pour les personnes intéressées. Pour vous répondre précisément, ces professionnel-le-s peuvent aussi mettre à disposition des chambres pour les personnes en recherche de sécurité.

Comme vous subissez des violences psychologiques et des actes de violences physiques, vous pouvez également contacter le Centre LAVI qui est le Centre d'Aide aux Victimes d'InfractionsIl existe un ou plusieurs Centres LAVI par canton. Vous pouvez contacter le centre LAVI de votre choix. Dans le canton du Valais, les centres sont situés à Collombey-MurazSion (027 607-31-00 ) ou Brig (027 946 -85-32). Ils proposent une écoute gratuite et confidentielle. Ils peuvent également vous donner des conseils juridiques voir vous orienter au besoin auprès d'un-e avocat-e pour une demande de séparation et/ou des informations sur une éventuelle procédure pénale. Ils vous renseigneront aussi sur vos droits et sur les lieux où vous pouvez vous mettre en sécurité. La LAVI peut financer, selon les cas, un certain nombre de nuitées dans un foyer ou à l'hôtel.

Bien entendu et dans le cas où votre partenaire devait récidiver, vous êtes aussi en droit d'appeler la police au 117, ceci 24h/24.

N'hésitez pas à nous contacter si vous souhaitez nous donner des nouvelles dans quelques temps ou nous poser d'autres questions. Nous vous adressons nos cordiales salutations.
> Main courante
25 décembre 2022 - Tro...

Mon conjoint, duquel je me suis séparée, mais nous vivons encore sous le même toit en attendant que je puisse déménager dans mon nouvel appartement en février, m a poussée très fort plusieurs fois et a faillit me casser un doigt . Il avait trop bu et nous a fait très peur à ma fille et à moi. Je suis maintenant en sécurité chez ma mère avec ma fille mais je me demandais si poser une main courante existait et ce que ça engendrait? Car la question de la garde de la petite se pose et je ne veux pas non plus exagérer les sanctions à l encontre de mon ex conjoint.. bref j aurais besoin de savoir ce que je peux faire ou non et quelles sont les conséquences pour lui pour la suite etc..

 

Notre réponse


Bonjour Madame,

Vous nous écrivez suite à des violences physiques agies par votre ex-conjoint tout récemment. Vous-même et votre fille avez été effrayées. Vous nous dites être séparée mais vous vivez encore sous le même toit en attendant d'intégrer votre nouvel apparement en février. Actuellement en sécurité, vous vous demandez si déposer une main courante est possible. Vous nous questionnez sur les éventuelles répercussions que cela engendrerait pour votre ex-compagnon sachant que la garde/les droits de visite de votre fille se définiront très prochainement.

Nous vous remercions pour votre question. Il faut savoir que les moments de séparation sont souvent des moments à haute tension et dont le regain de violences est malheureusement assez courant. Nous sommes soulagé-e-s de lire que votre fille et vous-mêmes êtes maintenant en sécurité. Nous espérons que vous pourrez rester chez votre mère jusqu'à l'entrée dans votre propre appartement. Si cela ne devait pas être possible, vous pouvez toujours demander une admission au foyer de Malley Prairie en les appelant au (021) 620-76-76. Malley Prairie est effectivement un foyer d'accueil pour toutes femmes et enfants confrontés à de la violence domestique nécessitant une mise en protection. Ils et elles proposent du reste aussi des consultations en ambulatoire dans plusieurs régions du canton afin d'avoir des conseils avisés au sujet de la difficile thématique des violences conjugales. Ces consultations sont non payantes et limitées dans le temps.

Pour répondre à votre question, il n'existe pas de "main courante" à proprement parlé en Suisse. Si vous vous rendez dans un poste de police pour expliquer les derniers faits en date (et les éventuelles violences antérieures?), la police devrait signaler la situation au Ministère Public compétent. Effectivement, depuis plusieurs années maintenant la violence conjugale est poursuivie d'office. C'est à dire que du moment qu'une autorité pénale a connaissance des violences agies au sein d'un couple, elle doit signaler les faits à l'instance supérieure. La violence dans le couple étant considérée comme grave, les autorités pénales peuvent poursuivre la plupart des atteintes même si la victime ne dépose pas plainte pénale.  Le fait de déposer plainte pénale permet toutefois à la victime de bénéficier de certains droits dans la procédure pénale comme le fait de demander la non-confrontation avec l'auteur-e ou d'être accompagné-e par une personne de confiance par exemple. Dans le cas d'une poursuite d'office comme d'une plainte déposée, le Ministère Public vous convoquerait dans ce cas dans les 2 mois environ. Le ou la Procureur-e en charge de votre dossier rappelerait à Monsieur le caractère totalement illégal de ses agissements, la violence étant interdite par la loi. Il ou elle proposerait probablement en fin d'audience une suspension de la plainte, à savoir que la procédure est comme "gelée" pendant 6 mois mais peut être réactivée à tout moment en cas de récidive de Monsieur. Sans nouvelles violences agies à votre encontre et après 6 mois, l'affaire est classée. A contrario, si Monsieur récidive et que vous informez  le/la Procureur-e, Monsieur risque une condamnation. Si de nouvelles violences devaient malheureusement arriver après les 6 mois, vous pourriez cependant toujours signaler la situation voire déposer une nouvelle plainte pénale.

Si vous souhaitez avoir davantage d'informations autour du volet pénal, vous pouvez consulter le centre LAVI de votre choix. Le centre LAVI est la Loi d'Aide aux Victimes d'Infractions. Dans le canton de Vaud, les professionnel-le-s peuvent vous recevoir à Lausanne, Aigle ou Yverdon-les-Bains. Un seul numéro pour les joindre et fixer une consultation gratuite et confidentielle(021) 631-03-00.

Nous espérons que ces informations pourront vous être utiles dans la décision que vous souhaiterez prendre. Nous vous souhaitons tout le meilleur pour le démarrage d'une nouvelle étape de votre vie et restons bien entendu à votre entière disposition si vous souhaitiez nous donner de vos nouvelles dans quelques temps. Cordialement.
> Violence verbale et physique avec mes conjoints
05 mars 2023 - KF...

Bonjour, Je voudrais me confier. Je suis une femme et j'ai un problème de violence dans mes relations amoureuses. En y réfléchissant, je crois que j' eu des réactions violentes dans toutes mes relations sérieuses, mais j'ai cru que c'était parce que je n'avais pas trouvé "la bonne personne". Souvent, je frappais ou poussais l'autre, qui ne se défendait pas. Des fois je me suis frappée moi même devant l'autre. En ce moment je suis en train de construire une relation avec un homme et j'ai commencé à être de plus en plus violente verbalement et physiquement quand je me sens trahie par lui. Je ne peux donc plus penser que ça arrivait seulement avec les mauvaises personnes car j'essaie de construire qqch avec cet homme. Aujourd'hui je suis en état de choc parce que j'ai été très très violente, mais comme il fait deux fois mon poids je ne lui ai pas fait vraiment mal. Je pense que mon recours à la violence est lié à un sentiment d'impuissance, ma colère est telle que je ne me maîtrise plus. Je ressens une grande honte après et je ne comprends pas ce comportement. Je suis en train de réaliser que j'ai un problème de violence chronique car ça revient dans toutes mes relations. Je vais en parler à ma psychologue. Merci pour votre travail pour les personnes qui ont des problèmes de violences.


Notre réponse


Bonjour,

Vous nous confiez votre utilisation de la violence dans votre relation amoureuse et en particulier vous êtes marquée par l’apparition de la violence dans votre relation actuelle. Vous vous questionnez sur vos comportements notamment par leurs répétitions.

Nous vous remercions d’avoir posé ici votre propre expérience. Nous pensons que votre questionnement est pertinent à la lumière de ce que vous nous décrivez. En effet nous constatons dans ce domaine que les faits de violence dans un couple ont tendance à se répéter dans un cycle qui est à la fois de plus en plus rapide et souvent de plus en plus intense. Il devient alors indispensable d’agir et réfléchir à ses comportements pour trouver des solutions comme vous êtes en train de faire.

Nous comprenons que le constat d’une utilisation régulière de la violence puisse être choquant. Une partie du problème peut être probablement abordée sous l’angle de la gestion de vos ressentis. Les réactions de colère ou d’agressivité démesurée par exemple sont évitables et il est possible d'apprendre à les anticiper et à les gérer d’une manière plus constructive. Qu’est-ce que vous n’arrivez pas à exprimer en mots et qui semble ne se manifester que par des coups ? Réagissez-vous en interprétant les agirs de votre partenaire pour vous protéger ?

Peut-être qu’en identifiant plus précisément a posteriori vos besoins ou vos souhaits vous arriverez à formuler des demandes à votre compagnon ainsi qu’à accéder à une meilleure maîtrise de vous-même qui ne vous fasse pas sentir impuissante. De même, un partage à des moments bien moins chargés d’émotions pourrait vous permettre de comprendre autrement les propos de votre partenaire. La colère devient ainsi un bon indicateur de besoins en manque de réponse, reste à pouvoir la maîtriser au profit d’autres comportements plus constructifs.

Nous vous soutenons dans votre recherche et nous pensons qu’en parler à votre psychologue vous permettra également de trouver compréhension et une aide à résoudre votre conflit et à ne plus mettre en péril votre relation de couple.

Nous restons à disposition si vous avez des questions ou d’autres besoins. Bon courage.

 
> J’ai besoin d’aide pour sortir d’une relation toxique
12 mars 2023 - Kit...

Bonjour je besoin de sortir d’ une relation toxique et violent, mais je n’arrive à le faire toute seule. Où je peux trouver soutien en canton du valais ?


Notre réponse


Bonjour,


Vous avez besoin de sortir d'une relation toxique et violente et souhaitez savoir à qui demander de l'aide dans le canton du Valais.


Vous avez bien fait de nous écrire, vous n'êtes pas seule. Des professionnel-es sont là pour vous soutenir et vous épauler dans votre processus de séparation. Sortir d'une relation violente demande beaucoup de courage, vous avez déjà fait un premier pas important en nous écrivant. Nous vous encourageons à continuer vos démarches et à vous entourer de professionnel-les spécialisé-es dans le domaine des violences au sein du couple.


Nous n'avons pas de détails sur les violences que vous subissez. Si vous vous sentez en danger, vous pouvez sans hésiter appeler la police au 117 qui viendra vous protéger 24/24h et 7/7j. En fonction des violences, la police peut également expulser du domicile l'auteur-e des violences.


En Valais, il existe la Fondation l'EssentiElles qui accompagne et conseille de manière confidentielle et gratuite les victimes de violence au sein du couple, et spécifiquement de violence psychologique. Vous pouvez les atteindre durant les heures de bureau au 079 320 90 70. Vous pouvez parler de votre situation par téléphone ou en présentiel avec une professionnelle spécialiste des violences domestiques qui saura vous écouter et vous aiguiller. Cette Fondation organise également des groupes de parole 8 à 10 fois par année et propose des soutiens avec des thérapeutes. Si vous avez besoin d'un hébergement, la Fondation offre une solution d'accueil dans la région du Chablais, elle collabore également avec les deux autres hébergements du canton romand à Sion et dans la région de Martigny. N'hésitez pas à prendre contact avec cette dernière afin d'être soutenue dans votre situation.


Le Centre LAVI du canton du Valais, joignable au 027 607 31 00, peut vous soutenir sur les plans psychologique, juridique ou de protection. Différents lieux de consultation existent sur le canton du Valais, ainsi, vous pouvez trouver des bureaux à Sion, Collombey-Murat et Brig. Les entretiens avec les professionnel-les du Centre LAVI sont gratuits et confidentiels. Vous trouverez plus d’informations sur leur site internet.


La plateforme valaisanne contre la violence domestique a également une ligne téléphonique (027 606 21 20) où vous pourrez trouver des orientations de soutien supplémentaires.


Nous espérons que ces orientations pourront vous aider à sortir de votre relation et trouver de la sérénité. Nous restons bien entendu à votre entière disposition si vous souhaitez nous poser une nouvelle question ou si vous souhaitez nous donner de vos nouvelles dans quelque temps. Nous vous adressons nos cordiales salutations.


 
> Recherche d’adresses
10 avril 2023 - YD...

Bonjour , Depuis la naissance de mon fils j'ai beaucoup de mal à contenir ma violence. Je la redirige toujours mais je ne veux pas que mon fils grandisse avec les mêmes acte que j'ai vu. C'est de la prévention car je n'ai jamis battus ni mon fils ni ma femme mais n'aimerai pas que ça arrive. À qui puis-je m'adresser? Que puis-je entreprendre pour apprendre à m'en défaire ? Merci.beaucoup


Notre réponse


Bonjour Monsieur,


Nous avons bien reçu votre message qui a retenu toute notre attention. Le fait que vous ayez pu nous écrire constitue un pas très important et nous relevons le courage que vous démontrez en nous contactant.


Vous nous dites avoir du mal à contenir votre violence depuis la naissance de votre fils, que vous arrivez à la rediriger mais que c’est une situation difficile et que vous ne voulez pas que votre fils grandisse dans ces conditions.


Reconnaître la présence de la violence dans votre vie familiale est un premier pas essentiel et nécessaire pour tout changement. Entreprendre une démarche pour apprendre à vous défaire de ces comportements violents est une marque de considération importante à l’égard de votre femme et votre fils.


La violence n'est pas une fatalité, des solutions existent. Nous vous encourageons vivement à prendre contact avec un service spécialisé. Pour le canton de Vaud, il s'agit du Centre Prévention de l’Ale (CPAle) que vous pouvez contacter par téléphone au 021/321.24.00 ou par email à info@prevention-ale.ch. Des professionnel-les pourront vous proposer une première rencontre non payante qui vous permettra de présenter votre situation en détail et de développer des stratégies afin de gérer ces situations dans le respect de votre femme, votre fils et de vous-même.


N'hésitez pas à nous écrire à nouveau si vous souhaitez nous donner davantage de précisions, si vous avez une nouvelle question ou pour nous informer des nouvelles sur l'évolution de votre situation. Nous vous souhaitons le meilleur pour la suite.

> Ma meilleure amie est sous emprise, comment l’aider ?
24 avril 2023 - Lau...

Que peut-on faire quand une amie continue de fréquenter son ex copine qui l’a giflée et bousculée devant tout le monde en soirée ?

Mon amie a conscience de la gravité de la situation mais affirme être sous l’emprise de son ex. Elle dit être encore amoureuse d’elle. Elle n’ose pas couper court à leur relation car elle a peur de sa réaction (de se faire frapper).


Notre réponse


Bonjour Madame, 


Vous nous transmettez une situation dans laquelle vous vous inquiétez pour votre meilleure amie qui continue de fréquenter son ex-copine alors qu'elle vit de la violence physique de sa part.


Le bien être et la sécurité de votre amie vous tiennent à coeur. Votre amitié et votre écoute sont déjà des soutiens précieux pour elle. Nous comprenons qu'il  ne soit pas facile de savoir comment réagir quand on est témoin. On se sent souvent mal à l’aise et démuni-e. Et pourtant la violence étant destructrice, il souvent difficile d'en sortir seul-e. Les proches comme vous sont donc extrêmement précieux pour les personnes victimes.


Si vous nous le permettez, nous vous transmettons déjà quelques informations au niveau du cadre légal en Suisse. Votre amie est victime de violence physique, ce qui est interdit par la loi. Certains actes sont poursuivis d'office comme les violences physiques graves qui laissent des traces. Votre amie, dans sa situation pourrait déposer plainte la police. Elle a un délai de trois mois après les faits pour le faire. Toutefois, comme vous l'expliquez, elle est sous emprise et il lui est difficile de couper la relation. Elle vit donc également de la violence psychologique  qui a pour conséquence une atteinte profonde de l'estime de soi et de la santé des victimes. Elle se retrouve dans ce que l'on appelle le cycle de la violence. Elle espère que la situation va se calmer comme elle ressent toujours des sentiments pour elle. 


Nous pouvons imaginer que votre amie a besoin d'être écoutée dans ce qu'elle vit avec son ex-compagne, le lien que vous avez avec elle est donc extrêmement précieux et constitue déjà une sorte de "filet de sécurité". En cas de besoin, elle se sentira à l'aise pour vous solliciter. Vous connaissez bien votre amie et êtes donc la mieux placée pour sentir quand ce sera le bon moment pour lui proposer une aide extérieure concrète. À ce moment là, vous pourriez lui proposer d'appeler le Centre LAVI (Loi sur l'Aide aux Victimes d'Infractions) du canton de Vaud. Il y a plusieurs antennes selon la région où elle se situe. Elle pourra être reçue par des professionnel-le-s gratuitement et de manière confidentielle. Ce centre a pour mission d’apporter aux victimes d’infractions et/ou à leurs proches une aide psychologique, juridique, sociale et matérielle. Un premier rendez-vous permettrait une évaluation plus complète de sa situation. Comme vous êtes proche, vous pouvez lui proposer de l'accompagner dans cette démarche si vous le souhaitez. 


Pour creuser les pistes possibles afin de la protéger des agissements de son ex-conjointe, il est possible également de s’adresser au  Centre Malley Prairie qui offre des consultations en ambulatoires également gratuites et confidentielles pour toutes les personnes victimes de violences au sein du couple, dans une ancienne union comme c'est le cas pour votre amie ou dans la famille. Elle pourra les joindre au 021 620-76-76 afin de convenir d'un rendez-vousCela lui permettra de rencontrer des intervenant-e-s qui pourront l'aider à comprendre cette emprise et à travailler sur ce lien qui la garde dans un sentiment de peur. Vous pouvez également lui proposer de l'aider dans cette démarche. 


Enfin, une autre piste si vous sentez que votre amie n'est pas (encore) prête à solliciter une aide extérieure serait de lui parler du site www.violencequefaire.ch. Lire les informations sur le site, qui propose entre autre un podcast permet parfois déjà de réfléchir à ce que l'on vit au sein de son couple.


Nous espérons avoir pu vous donner des pistes utiles et nous souhaitons que la situation s'améliore rapidement pour votre amie. Nous restons à disposition si besoin pour toutes autres questions de votre part.

> Je subis de la violence psychologique et économique
24 avril 2023 - Mas...

Mon mari ne cesse de m insulter et de me rabaisser systematiquement. Je ne travaille pas car il a voulu que j eleve les enfants. Je subis une violence psychologique et economique, je n ai pas de compte et n a jamais su combien il y a avait sur son compte.

Il vient de faire une demande de divorce et insiste en me menaçant que je dois signer sinon cela risquerait d’aller mal pour moi. Hier vers minuit il a frappé tellement fort sur la table qu’il a réveillé les enfants qui étaient tétanisés. Il m’a insultée par tous les mots possibles et imaginable et ce, devant les enfants.

Que dois-je faire? Dois-je signer pour être en sécurité?


Notre réponse


Bonjour Madame,


Votre mari ne cesse de vous insulter et de vous rabaisser, vous subissez également de la violence économique, vous n'avez pas de compte en banque et n'avez pas accès aux ressources financières du foyer. Face à sa demande de divorce et ses menaces, vous ne savez pas quoi faire. Vous avez à coeur le bien-être et la sécurité de vos enfants et de vous même. Vous êtes dans une période où vous auriez besoin de plus d'indépendance et de sérénité.


Nous nous permettons de vous poser dans un premier temps quelques questions auxquelles vous êtes libre de nous répondre en nous posant une deuxième question:




  • Comment vous êtes vous sentie face à cette demande de divorce de votre mari ?

  • Comment vous êtes vous sentie face au réveil en pleine nuit de vos enfants du fait des agissements de votre mari?

  • Qu'est-ce que vous vous souhaiteriez actuellement ?

  • Qu'est-ce qui pourrait faciliter votre prise de décision face à la demande de divorce de votre mari?


Concernant la demande de divorce, vous avez le droit d'attendre avant de signer si c'est ce que vous souhaitez, votre mari ne peut pas vous obliger à signer quoique ce soit. Aussi, rien ne justifie les violences psychologiques et économiques que vous subissez.


Si vous nous le permettez, nous vous transmettons tout d'abord quelques informations puis quelques ressources d'aides qui ont pu être utiles à d'autres personnes dans des situations similaires à la vôtre.


En Suisse, les violences au sein du couple sont interdites par la loi. Ces violences ont des répercussions sur la santé mentale et physique, mais également sur celles des enfants témoins


En cas de nouvelle scène de violences, si vous avez peur pour votre sécurité et/ou celle de vos enfants, vous avez le droit d'appeler à tout moment sans hésiter la police au 117. Celle-ci pourra venir au domicile afin d'évaluer la situation et vous aider. Si vous ne vous sentez pas bien et vous avez besoin d'une aide urgente, vous pouvez contacter l'EMUS, l'Equipe Mobile d'Urgences Sociales, qui peut quant à elle se déplacer 24h/24 de manière gratuite dans tout le canton de Vaud. Ils et elles peuvent venir chez vous et s'entretenir avec vous dans l'urgence mais aussi dans un cadre sécure. 


Une autre option, afin de vous protéger de la violence subie et/ou d'être accompagnée par des professionnel-le-s du domaine des violences au sein du couple, il est possible de prendre contact avec le Centre Malley Prairie. Le Centre Malley Prairie est un foyer d'accueil d'urgence pour les femmes et les enfants qui sont confrontés à des violences domestiques. Vous pouvez vous y rendre 24/24h et 7/7j avec vos enfants si vous ne vous sentez pas en sécurité chez vous, vous avez le droit d'y amener vos enfants. Ce foyer propose également des consultations en ambulatoires qui sont gratuites et confidentielles. Ces consultations itinérantes peuvent avoir lieu dans différents lieux du canton. Lors de ces consultations, un-e professionnel-le du domaine des violences conjugales pourra vous fournir une écoute bienveillante et une aide adaptée à vos besoins. Cette aide peut être sociale, psychologique ou juridique. Par exemple, un-e professionnel-les pourra vous renseigner gratuitement sur vos droits concernant la procédure de divorce et ceci afin que vous puissiez prendre la décision de signer ou non le document après avoir reçu les informations nécessaires. Vous pouvez les joindre au 021 620 76 76.


Aussi, dans le canton de Vaud, ainsi que dans tous les cantons, il existe un ou plusieurs centres d’aides aux victimes. Les centres LAVI (Loi d’Aide aux Victimes d’Infractions) proposent des consultations gratuites et confidentielles pour toutes personnes ayant été victime de différentes formes de violences qu’elles aient été physiques, sexuelles ou psychiques. Les professionnel-le-s de l’aide aux victimes pourront prendre un temps d’écoute et vous renseigner sur les questions d’ordre juridique, psychologique et social, notamment concernant vos droits dans le cadre de la procédure de divorceIl existe plusieurs centres dans le canton de Vaud, vous pouvez les contacter par téléphone ou par email.


Nous espérons que notre réponse a pu vous apporter quelques pistes. Notre porte reste toujours ouverte si vous aviez d'autres questions ou si vous souhaitiez nous donner de vos nouvelles dans quelques temps. Nous vous souhaitons beaucoup de courage pour la suite et nous vous adressons nos meilleures salutations.

> Je suis en détresse
05  mai 2023 - A...

Je vis une situation très compliquée. Mariée depuis 15ans avec un homme possessif. Je n'arrive pas à m'en sortir, j'éprouve une profonde tristesse et je n'ai plus envie de continuer. J'en ai marre de souffrir mais je n'ai pas la force de m'en sortir. Je suis sûre qu'il finira par me tuer.


Notre réponse


Bonjour Madame,


Vous êtes mariée depuis 15 ans avec un homme possessif et vous n'arrivez pas à vous en sortir, vous en avez marre de souffrir mais n'avez plus de force, vous êtes certaine que votre mari finira par vous tuer.


Votre message nous inquiète beaucoup, vous avez bien fait de nous contacter. Nous tenons tout particulièrement à insister sur le fait que vous n'êtes pas seule. Des professionnel-les sont là pour vous épauler et vous encourager à en sortir. Nous écrire est déjà un premier pas important et nous saluons votre courage d'avoir pris contact avec nous.


La violence au sein du couple peut prendre différentes formes, elle peut être psychologiquephysiquesexuelle ou économique. La violence psychologique est difficile à reconnaître car elle ne laisse pas traces sur le corps, mais elle a pourtant de lourdes conséquences sur la santé psychique et physique des victimes. Elle est constituée de propos dénigrants répétés, d'insultes, d'humiliations, de menaces, ou encore de contrôle et de harcèlement de la victime, nier ses choix ou l'intimider. Ce sont des actes qui sont graves et qui ne sont pas tolérables, quel que soit le contexte et le comportement de la victime. La violence peut être très subtile, et va atteindre peu à peu l'estime de soi des personnes victimes au fur et à mesure du cycle des violences. Dans ces situations, il est important de pouvoir s'entourer et de ne pas rester seul-e.


Nous nous permettons de vous poser quelques questions introspectives:




  • De quoi avez-vous besoin?

  • Qu'est-ce qui vous fait penser qu'il finira par vous tuer?

  • Quelles sont vos ressources (ami-es, famille,...) qui pourraient vous aider dans cette situation?

  • En avez-vous parlé à quelqu'un de confiance?


En Valais, il existe la Fondation l'EssentiElles qui accompagne et conseille de manière confidentielle et gratuite les victimes de violence psychologique et économique. Vous pouvez les atteindre durant les heures de bureau au 079 320 90 70. Vous pouvez parler de votre situation par téléphone ou en présentiel avec une professionnelle spécialiste des violences domestiques qui saura vous écouter et  vous accompagner dans toutes vos démarches. Cette Fondation organise également des groupes de parole 8 à 10 fois par année et propose des soutiens avec des thérapeutes. Il est aussi tout à fait possible de quitter votre domicile afin d'avoir un peu de répit pour pouvoir réfléchir à votre situation et aux solutions qui s'offrent à vous ; si vous avez besoin d'un hébergement, la Fondation offre une solution d'accueil dans la région du Chablais, elle collabore également avec les deux autres hébergements du canton romand à Sion et dans la région de Martigny. N'hésitez pas à prendre contact avec cette dernière afin d'être soutenue dans votre situation.


Dans le cas de violence physique ou sexuelle, le Centre LAVI, joignable au 027 607 31 00, peut vous soutenir sur les plans psychologiquejuridique ou de protection. Différents lieux de consultation existent sur le canton du Valais, ainsi, vous pouvez trouver des bureaux à Sion, Collombey-Murat et Birgue. Les entretiens avec les professionnel-le-s du Centre LAVI sont gratuits et confidentiels. Vous trouverez plus d’informations sur leur site internet.


La plateforme valaisanne contre la violence domestique a également une ligne téléphonique (027 607 31 00) où vous pourrez trouver des orientations de soutien supplémentaires.


A tout moment, si vous avez besoin de parler, vous pouvez contacter la Main Tendue, qui répond au numéro 143, 24/34h et 7/7j et qui propose une écoute bienveillante et confidentielle.


Nous espérons avoir pu vous donner un peu de force pour pouvoir contacter l'une de ses ressources. Notre porte reste toujours ouverte si vous avez une nouvelle question ou si vous souhaitez nous donner de vos nouvelles. Avec nos meilleures pensées.

> Violence conjugale
10  mai 2023 - yas...

Bonjour,

Je me permets de vous contacter car ma sœur subit des violences conjugales (verbales et physiques). Elle est algérienne et arrivée en Suisse en Octobre 2022, elle est titulaire d'un permis de séjour B (regroupement familiale) sauf qu'elle a peur d'aller voir la police par crainte de lui retirer son permis de séjour.

Pourriez-vous svp me préciser ce que ma sœur risque si elle dépose plainte? Si elle demande le divorce, est-ce qu'elle risque de perdre son permis de séjour?

Cordialement

Notre réponse


Bonjour,


Vous vous inquiétez pour votre soeur qui subit des violences au sein de son couple. Titulaire d'un permis B par regroupement familiale, votre soeur craint de perdre son permis si elle s'adresse à la police ou si elle divorce.


Les violences au sein du couple sont interdites par la loi en Suisse. Les violences physiques agies au sein d’un couple peuvent être poursuivies d’office. A savoir que dès qu’une autorité pénale a connaissance de violences agies au sein d’un couple, elle doit agir, indépendamment du souhait de la victime. Quand la police est avertie, elle peut intervenir sur site et expulser temporairement du domicile l’auteur-e des faits. C’est une mesure civile de protection pour la personne qui en est victime. L’auteur-e a l’interdiction de revenir au domicile (les clés sont retirées par la police) ou de prendre contact avec la victime jusqu’à une audience de validation de cette mesure d’expulsion au tribunal civil. Lors de cette audience quelques jours après l’expulsion de l’auteur-e, la personne qui est victime peut décider si elle souhaite que le conjoint expulsé revienne au domicile ou si elle souhaite une séparation temporaire. Lors de cette audience et si la personne victime souhaite une séparation même temporaire, le/la Juge peut statuer sur qui du couple a l'attribution de l'appartement familial, de même que la garde des enfants. Une pension et des droits de visite pour l'autre parent non gardien est aussi discutée. En parallèle une procédure pénale est activée, que la victime ait déposé plainte pénale ou non. 


Concernant votre question sur les conséquences sur son permis de séjour si elle divorce, nous ne sommes pas ici compétent-e-s pour vous répondre avec précision. Au niveau de la loi, L'article 50 de la loi fédérale sur les étrangers prévoit que le droit à une autorisation de séjour subsite si l'union conjugale a duré au moins 3 ans et que l'intégration du/de la conjoint-e est réussie. Cet article prévoit aussi que l'autorisation subsiste "pour des raisons personnelles majeures", notamment lorsque le ou la conjoint-e est victime de violences conjugales. Malgré le fait que cette loi existe, l'autorisation de séjour n'est pas "automatique" et dépend de l'appréciation des autorités qui peuvent demander de prouver "l'intensité" des violences subies. Ainsi, il est crucial que votre soeur puisse se faire accompagner et conseiller précisément par le Centre Social Protestant du canton de Berne: il s'adresse à toute personne étrangère ou suisse qui a des questions concernant la migration, le permis de séjour, la séparation ou le divorce. Leurs équipes organisent des permanences collectives ainsi que des rendez-vous individuels dans plusieurs lieux du canton, votre soeur pourrait choisir un lieu proche de chez elle. Pour des informations ou prise de rendez-vous, elle peut les appeler au 032 493 32 21 pour Moutier, 032 486 91 00 pour Tramelan, et 032 493 32 21 pour Bienne. Afin qu'elle obtienne rapidement un rendez-vous, nous recommandons à votre soeur d'indiquer au téléphone qu'elle subit des violences conjugales.

Nous espérons que cette orientation pourra aider votre soeur à trouver les réponses à ses questions. Nous restons bien entendu à votre entière disposition si vous aviez d'autres questions ou si vous souhaitiez nous donner de vos nouvelles dans quelques temps. Nous vous adressons nos cordiales salutations.

> J’entends des cris et des objets qui tombent chez mes voisins
11 mai 2023 - una...

j'habite depuis deux mois dans un immeuble et à l'appartement au dessus, j'entends souvent des cris, des objets qui tombent, des pleurs, portes qui claquent, etc... sauvent le soir (22h a 2h) plusieurs fois par semaine. ne voulant pas rendre la situation pire, j'ai choisis de ne pas appeler la police mais je ne sais pas quoi faire...

Notre réponse


Bonjour,


Vous habitez depuis deux mois dans un immeuble dans lequel vous entendez des cris, des objets qui tombent, des pleurs, etc. dans l'appartement au dessus. Vous avez choisi de ne pas appeler la police afin de ne pas empirer la situation mais vous ne savez pas quoi faire.


Nous vous remercions pour votre question et pour votre préccupation pour vos voisins. Il s'agit toujours d'une question difficile pour le voisinage de savoir s'il faut intervenir et de quelle manière et c'est pourquoi nous saluons votre démarche de vous renseigner sur ce qu'il est possible de faire dans une telle situation.


Même dans le doute, la piste la plus appropriée serait d'appeler la police aux prochains cris qui vous interpellent et de continuer à les appeler si les disputes continuent même après l'intervention de la police. Joignable 24h/24 au numéro 117, elle pourra se déplacer afin de faire un constat de la situation et comprendre ce qu'il se passe chez vos voisin-es. Les personnes impliquées seront entendues séparément. En cas de violence au sein du couple et en fonction de leur évaluation de la gravité des violences, la police pourra prendre la décision d'expulser temporairement l'auteur-e  du domicile et l'interdire de rentrer en contact avec la victime afin de la protéger, et ce jusqu'à l'audience de validation de cette mesure d'expulsion au Tribunal Civil. La police transmettra aussi à la victime et à l’auteur-e des informations sur les offres d’entretien, de programmes socio-éducatifs et de consultations thérapeutiques.


Nous imaginons bien que ce n'est pas une démarche facile, mais il est important de ne pas rester neutre et de se positionner contre toute forme de violence car cette dernière représente un réel danger pour les personnes impliquées.


Dans un deuxième temps, si vous vous sentez à l'aise et même si vous ne la connaissez pas, vous pouvez aussi essayer de parler à la victime, en lui demandant par exemple comment elle va et en lui faisant part de vos inquiétudes. Vous pouvez par exemple lui donner le lien de notre site internet, ou alors lui dire qu'en cas de problèmes à la maison elle peut se rendre à la maison d'accueil et au centre de consultation Solidarité Femmes. Vous pouvez aussi simplement lui indiquer qu'elle n'est pas seule et que vous êtes là pour elle si elle a besoin d'aide ; cela peut paraître banal, mais peut être un énorme soutien pour quelqu'un qui vit de la violence au sein de son foyer.


Nous espérons que notre réponse vous aura aidée et que la situation pourra s'améliorer. Nous restons bien sûr à votre entière disposition si vous aviez d'autres questions et vous adressons nos meilleurs messages.

> Violence auprès d’une connaissance
16 mai 2023 - Mer...

Bonjour,

La soeur d'un de mes bons amis se fait violement frappé par un homme qu'elle fréquente. J'aimerais savoir comment l'aider. Elle ne parle pas beaucoup à son frère car elle à peur que son frère devienne fou et qu'il cherche à se venger sur l'homme qu'elle fréquente.

Que faire ? Merci pour vos idées

Notre réponse


Bonjour,

Nous saluons votre démarche de prendre contact avec nous. En effet, la situation de la soeur de votre ami est préoccupante et vous vous sentez concerné et soucieux de son bien-être. Nous comprenons qu'il n'est pas facile de réagir quand on est témoin, on se sent souvent mal à l’aise et démuni-e. Mais la violence est destructrice et souvent les victimes ne savent pas comment en sortir car elles sont prises dans ce que l'on appelle le cycle de la violence qui entraîne de nombreuses conséquences sur leur santé psychologique et physique. Nous imaginons bien que ce n'est pas une démarche facile, mais il est important de ne pas rester neutre et de se positionner contre toute forme de violence car cette dernière représente un réel danger pour les personnes impliquées. En nous écrivant aujourd'hui, vous entrez en action et nous vous remercions beaucoup pour cela.

Tout d'abord, en cas d’urgence, il est important de rappeler à la soeur de votre ami qu’elle peut faire appel à la police en appelant le 117 afin de recevoir une protection immédiate. Si vous ou son frère deviez être témoin d'une scène de violence, il est également de votre devoir de les appeler.

Vous dites qu'elle a de la peine à parler à son frère, mais il semblerait qu'elle ait pu vous en parler. Vous avez donc un bon lien de confiance, ce qui est déjà une ressource précieuse.

Si vous le permettez, nous vous transmettons ce que nous avons pu observer auprès d'autres personnes dans des situations similaires à celle de votre connaissance. Il est important pour vous et son frère de respecter son cheminement et de ne pas la brusquer. Le but étant de conserver le lien que vous avez avec elle tout en tentant de la mettre en "mouvement" afin qu'elle puisse se protéger le moment voulu et solliciter votre aide concrète. Vous ne pouvez pas agir à sa place, mais vous pouvez lui signifier que vous êtes là pour elle sans jugement quant à ses choix (continuer la relation ou y mettre un terme). Nous vous proposons quelques pistes que vous pourrez lui communiquer lorsque vous sentirez qu'elle est prête à entreprendre les démarches nécéssaires pour sortir de cette situation de violence.

Si vous nous le permettez, nous vous transmettons déjà quelques informations au niveau du cadre légal en Suisse. Vous nous expliquez que la soeur de votre ami est violemment frappée par son partenaire. La violence physique qui est interdite par la loi. Certains actes sont poursuivis d'office comme par exemple les violences physiques graves qui laissent des traces. Les infractions poursuivies d'office sont celles qui ne nécessitent pas le dépôt d'une plainte formelle pour qu'une enquête soit ouverte ; il s'agit souvent des infractions les plus graves. Il suffit que l'infraction potentielle ait été portée à la connaissance de l'autorité par un tiers, cela peut donc être fait par vous, pour que celle-ci puisse ouvrir une enquête. Si les violences physiques que subit la soeur de votre amie ne sont pas poursuivies d'office comme les insultes ou les violences physiques isolées, une plainte pénale peut être déposée par la victime à la police dans un délai de trois mois après les événements. Selon la gravité des faits, l'auteur-e peut être expulsé du domicile conjugale entre 7 et 14 jours. 

Comme vous mentionnez des violences physiques, il serait important que votre connaissance puisse faire rapidement un constat médical qui lui permettrait d'avoir une documentation des blessures en cas de procédure judiciaire. Le constat ne l'oblige cependant en aucun cas à porter plainte. En Valais, les constats se font sur rendez-vous à l'Unité de médecine des violences de l'Hôpital du Valais à Sierre (027 603 63 70) ou au centre hospitalier de Rennaz (058 773 64 77). La consultation est confidentielle et gratuite.

Dans sa situation, la soeur de votre ami pourrait certainement bénéficier des droits accordés par la Loi fédérale sur l'aide aux victimes d'infraction, la LAVI. En Valais, le Centre LAVI  est atteignable au 027 607 31 00, il est présent dans trois lieux de consultations, à Brig, Sion et Collombey-Muraz. Leurs consultations sont gratuites et confidentielles. Ce centre a pour mission d’apporter aux victimes d’infractions et/ou à leurs proches une aide psychologique, juridique, sociale et matérielle. Un premier rendez-vous permettrait une évaluation plus complète de sa situation et cela ne l'oblige en aucun cas à porter plainte si ce n'est pas ce qu'elle souhaite. Comme vous êtes proches, vous pourriez sans autre l'accompagner dans cette démarche si elle en ressent le besoin et si vous êtes prêt à cela.   

La soeur de votre ami peut également prendre contact avec la  Fondation l'EssentiElles qui l'accompagnera et conseillera de manière confidentielle et gratuite. Vous pouvez également être présent dans cette démarche si elle le désire et vous aussi. Les professionnel-le-s peuvent être atteint-e-s durant les heures de bureau au 079 320 90 70. Vous pouvez parler de votre situation par téléphone ou en présentiel avec un-e intervenant-e spécialiste des violences domestiques qui saura vous écouter et vous aiguiller. 

De plus, si elle a besoin d'un hébergement, la Fondation l'EssentiElles ou la LAVI peuvent proposer une solution d'accueil dans la région du Chablais de Sion et de Martigny qui peut durer jusqu'à 35 jours (renouvelables selon les situations). Durant cette période, les démarches juridiques et administratives  pourront être entamées avec le soutien des professionnels·les de la structure.

Enfin, une autre piste serait de lui parler du site violencequefaire, afin qu'elle puisse se renseigner sur les mécanismes de la violence au sein du couple. Parfois, cette étape est plus facile dans un premier temps pour prendre conscience de la gravité de sa situation.


Nous espérons que notre réponse vous aura aidé et que la situation pourra s'améliorer. Nous restons bien sûr à votre entière disposition si vous aviez d'autres questions et vous adressons nos meilleurs messages.
> J’ai exercé de la violence, comment changer ?
20 mai 2023 - Cha...

Bonjour,

J’ai besoin de votre aide. J’ai été violent avec les gens que j’aime le plus (ma mère, mon frère quand j’étais ado, et récemment ma femme). J’essaie de comprendre les causes de cela. L’explication la plus plausible est que j’ai une très faible estime de moi à cause de mon père, qui n’a fait que me rabaisser pendant toute mon enfance. J’ai parfois l’impression que ma femme se moque de moi ou ne me comprend pas, ce qui me blesse beaucoup et me rend parfois hors de moi. J’ai beau être conscient de mon problème, écouter des podcasts sur le narcissisme ou lire sur le sujet, je n’ai pas l’impression que je puisse soigner cette blessure profonde simplement en comprenant les causes et en ayant la volonté de changer.

Quelles pourraient être les actions concrètes à mettre en place pour guérir ?

Un grand merci d’avance


Notre réponse


Bonjour Monsieur,


Premièrement, nous tenons à souligner la démarche entreprise en nous écrivant. Reconnaître le fait d’avoir besoin d’une aide extérieure est un premier pas vers le changement.


Vous nous expliquez recourire à la violence auprès des personnes que vous aimez le plus notamment votre femme. Ces actes de violence se produisent depuis longtemps.


Vous êtes déjà parvenu à identifier certaines origines à la violence que vous pouvez exercer comme une faible estime de vous-même que vous mettez en lien avec le fait d’avoir été rabaissé par votre père durant l’enfance. En effet, vivre dans un climat de violence dans l’enfance augmente le risque de le reproduire à l’âge adulte.


D’autre part, vous remarquez que cela vous arrive également de vous sentir blessé et mal compris par votre femme ce qui vous met en colère et fait agir de la violence.


Vous avez raison de penser que comprendre les racines de la violence et avoir la volonté de changer ne suffisent pas. Les étapes du changement sont multiples et complexes. La reconnaissance du fait que la violence est un problème fait partie du début du processus.


Ensuite, viennent plusieurs étapes importantes, à savoir :  la reconnaissance des actes de violence exercés, la compréhension de l’impact de cette violence sur les personnes qui l’ont subie, la reconnaissance de sa pleine responsabilité de ses actes et finalement le développement de stratégies alternatives à ces comportements de violence. Le but étant, sur le long terme, de diminuer le risque de récidive.


Ce processus ne peut se faire seul. C’est pour cette raison que nous vous encourageons vivement à prendre contact avec un service spécialisé. Pour le canton de Vaud, le Centre Prévention de l’Ale (CPAle) au 021/321.24.00 ou par courriel à info@prevention-ale.ch est l’organisme spécialisé pour soutenir les personnes dans votre situation. Des professionnel-le-s pourront vous proposer une première rencontre non payante qui vous permettra de présenter votre situation en détail. Par la suite, ils vous accompagneront dans le développement de nouvelles stratégies permettant la gestion de ces situations dans le respect de votre femme et de vous-même.


Nous espérons que notre réponse vous apporte une partie de l’aide que vous recherchez. N’hésitez pas à nous réécrire si vous avez d’autres questions ou si vous souhaitez nous donner des nouvelles.

> Une connaissance subit de la violence de la part de son ex-compagnon
19 juin 2023 - Lo...

Bonjour,

J ai une connaissance qui vit un vrai calvaires depuis un bon bout de temps. Son ex compagnon, qui vit encore avec elle avec ses filles, la maltraite à longueur de journée et elle n ose rien faire par peur des représailles car il peut devenir violent physiquement. Que puis je faire?


Notre réponse


Bonjour,


Vous nous écrivez car l’une de vos connaissances vit un « vrai calvaire ». Son ex-compagnon la maltraite à longueur de journée et elle ne peut rien faire au risque de représailles de violence physique. Vous nous demandez ce que vous pouvez faire.


Vous parlez de maltraitance, mais nous avons peu d’éléments sur le type de violence que cette personne subie ni le lien que vous avez avec elle.


Comme vous avez pu le constater, il peut être compliqué d’agir dans ce genre de situation qui plus est s’il y a un risque de passage à l’acte violent. Si cette personne se trouve dans un cycle de violence conjugale, il est difficile d’en sortir seule, même après la séparation, d’autant plus lorsque le compagnon reste sous le même toit. Pour ces personnes victimes, il est important de pouvoir compter sur des personnes extérieures à la relation pour s’en sortir. C’est pourquoi avoir une position d’écoute et de soutien est primordiale. Le maintien du lien avec vous est nécessaire, le risque étant que cette personne s'isole ou soit isolée par son ex-partenaire. Le but étant de conserver le lien que vous avez avec cette personne tout en tentant de la mettre en "mouvement", afin qu'elle puisse se protéger elle et ses enfants. En effet, vivre dans un contexte de violence conjugale peut impacter le développement des enfants.


Nous nous permettons de vous transmettre des adresses du canton Vaud qui ont pu être utiles à d'autres personnes subissant ou ayant subi des violences au sein du couple. Vous pourrez ainsi orienter votre connaissance pour qu’elle puisse chercher de l'aide et s'entourer de spécialistes.


Sur le Canton de Vaud, le Centre d’accueil Malley Prairie joignable au 021 620 76 76 est spécialisé dans l’accompagnement de personnes victimes de violence conjugale ainsi que leur enfant. Les intervenant·e·s peuvent se déplacer à domicile et un hébergement est possible sur Lausanne.


Le Centre LAVI peut être atteint au 021 631 03 00 et soutient également les personnes victimes sur les plans psychologique, juridique ou de protection. Les entretiens sont gratuits et confidentiels. Leurs bureaux se trouvent à Aigle, Lausanne, Nyon et Yverdon-les-bains.


L'Unité de médecine des violences du CHUV est également une adresse importante en cas de violences physiques et/ou sexuelles. Cette unité pourrait effectuer, en toute gratuité et confidentialité, un constat médical de coups et blessures. Ce document est précieux si un jour elle décidait de porter plainte. Il est possible de prendre rendez-vous rapidement après les violences subies, aux numéros suivants :




  • Lausanne : 021 314 00 60

  • Yverdon-les-Bains : 024 424 42 20

  • Rennaz : 058 773 64 77

  • Nyon : 021 314 08 51


Comme cette personne a des enfants et que nous ne savons pas si la séparation a été officialisée sur le plan légal, elle peut contacter le service juridique du  Centre social protestant au 021 560 60 70 pour être renseignée. Des personnes formées y travaillent et peuvent accompagner dans les démarches à effectuer en ce sens.


Concernant les filles, si elles sont mineures, il serait judicieux que votre connaissance puisse parler de sa situation avec le-la pédiatre. Le-la médecin pourra être attentif-ve aux développements des enfants et solliciter au besoin l'équipe du CAN team qui est spécialisée dans la prévention, la détection et l'accompagnement des enfants vivant de la violence ou dans un contexte de violence.


Pour en revenir à votre rôle, si vous êtes témoin d’une scène de violence, vous pouvez appeler la police au 117. En effet, la violence conjugale, même avec un ex-compagnon, est composée d’infractions punies par la loi. Une partie de celles-ci sont poursuivies d’office. Suite à un appel à la police, différentes procédures peuvent s’ouvrir: expulsion du domicile pour la personne auteure, dépôt de plainte et possibilité séparation. Des mesures de protection peuvent être mises en place pour protéger la personne victime et ses enfants. Cette personne peut également les appeler lors du moment de crise par elle-même ou se rendre dans n’importe quel poste de police pour déposer plainte pour la violence vécue.


Nous espérons que vous avez trouvé dans ces orientations des éléments d’aide pour votre connaissance. Nous restons bien entendu à votre disposition si vous avez besoin de compléments d’information.

> Je subis des violences psychologiques et physiques de la part de ma compagne
26 juin 2023 - Bl...

Bonjour,

je vous écris car je sais plus quoi faire je suis papa d'une fille bientôt 2 et je suis victime de violence psychologique et depuis aujourd'hui physique.

Ça commence par des insultes et me dire que je sais rien faire et que je suis un gros con une merde et un bon à rien et que j'ai qu'à aller me me mettre sous un train et qu'elle veut me tuer, et aujourd'hui en voiture elle m'a agresser en me griffant et me pincé jusqu'au sang je sais plus quoi faire ?


Notre réponse


Bonjour,


Vous êtes papa d'une fille de 2 ans et votre compagne vous insulte et vous menace, elle a récemment utilisé de la violence physique à votre encontre. Vous ne savez plus quoi faire.


La situation que vous décrivez est bien de la violence psychologique ainsi que physique (pincements, griffures). Les insultes répétées, les dénigrements, rabaissements et menaces sont des actes de violence psychologique qui font très mal, même si elles ne laissent pas de marques sur le corps. Elles plongent les victimes dans la peur, la honte, l'isolement (de la famille, des ami-es), et ont des conséquences néfastes sur la santé des personnes concernées - que ce soit pour la victimel'auteur-e ou les enfants. Ces derniers sont affectés par un tel climat de violence et d'insécurité, ils sont fragilisés par de tels actes de violence et doivent être protégés.


Nous saluons votre démarche de nous écrire car il s'agit là d'un premier pas important afin de sortir du silence et de la violence.


Si vous nous le permettez, nous vous transmettons ici quelques informations sur la violence conjugale qui sont souvent utiles à des personnes dans des situations similaires à la vôtre.


La violence au sein du couple fonctionne sous la forme d'un cycle ("le cycle de la violence"), avec des épisodes de tensions et violence, qui redescendent ensuite avec culpabilisation de la victime, puis une période de "lune de miel", et un nouveau recommencement des violences. Sans soutien extérieur, il est difficile de briser ce cycle. Est-ce que ces éléments font écho à votre situation? En Suisse, la violence au sein du couple est interdite par la loi, elle est grave et la plupart des actes de violence sont sanctionnés par le droit pénal : certaines violences sont poursuivies sur plainte (les injures, les violences physiques ne laissant pas de traces, par exemple) et d'autres sont poursuivies d'office (les menaces de mort, les violences physiques laissant des traces, par exemple).


Vous vivez une situation difficile et nous aimerions vous transmettre qu'il est important, pour votre santé et celle de votre fille, que vous ne restiez pas seul et que vous puissiez être accompagné par des professionnel-les. Vous pourriez également, si vous vous sentez à l'aise, essayer d'en parler à une personne de confiance (un-e ami-e, collègue, membre de la famille) afin de sortir de l'isolement qui entoure souvent les personnes victimes de violence au sein du couple.


La violence au sein du couple touche principalement les femmes mais aussi parfois les hommes et vous n'êtes pas le seul homme à être victime de faits similaires. Il est parfois très difficile pour les hommes victimes de violence de se livrer, de peur d'être jugés, moqués, ou pas crus. Des professionnel-les spécialisé-es dans la violence au sein du couple sont là pour vous soutenir et vous écouter avec bienveillance. Vous pourriez, dans un espace confidentiel, poser vos questions et être épaulé dans des démarches qui visent à briser le cycle de la violence et permettre, nous l'espérons, de retrouver de la sérénité au sein de votre foyer.


Si vous êtes enclin à une telle démarche, dans le canton de Vaud, nous vous encourageons à prendre contact avec le Centre Malley Prairie qui s'adresse à toute personne (homme ou femme) victime de violence au sein du couple ou dans la famille. Il propose des consultations en ambulatoire gratuites et confidentielles avec des professionnel-les spécialisé-es qui pourront vous écouter et vous aider avec bienveillance et ce dans le but d’essayer de trouver des alternatives ou des informations pour tenter de remédier à la violence. Cette consultation ne vous engage en aucun cas à des démarches juridiques. Ces consultations peuvent avoir lieu dans différents lieux du canton. Afin d'avoir des renseignements et/ou pour prendre rendez-vous, leurs équipes sont joignables au 021 620 76 76.


Nous espérons avoir pu vous renseigner, notre porte reste toujours ouverte si vous souhaitez nous écrire à nouveau en cas de nouvelle question ou pour nous donner de vos nouvelles dans quelques temps. Avec nos meilleures salutations.

> Il y a eu de la violence des deux côtés, je me sens perdue.
04 juillet 2023 - Pla...

Je me suis fâchée par rapport à quelque chose ou je n’étais pas d’accord, et où on s’est mal compris avec mon ami. Ensuite il n’avait pas envie de se fâcher pour bêtises, ce que je comprends et il me l’a dit puis ça la énervé car j’étais fâchée. Ensuite, une heure plus tard, je retourne vers lui pour lui demander si je peux lui parler 5 minutes, et il me dit directement non. Je m’excuse alors et lui dit que je suis désolée de m’être fâchée pour si peu, et que je trouverais bien d’en parler ou qu’il me dise si il ne pourrait en parler que demain, les choses se sont escaladé, et j’ai ressenti beaucoup de colère de sa part, j’aurais du le laisser tranquille.

Ensuite il est venu vers moi en me parlant de haut et en me regardant de façon que je ne sais décrire mais voilà j’avoue ça m’a fait peur… et j’ai commencé à me sentir toute petite car en fait il m’engueulait… peut-être que effectivement je me suis montrée trop insistante et qu’il a du ressentir de l’agressivité de ma part… pour ensuite se défendre de la sorte et s’avancer vers moi comme ça… me sentant coincée je l’ai poussé d’une main sur le torse et je m’en veux… ça la encore bien plus énervé. Il a continué à me regarder de haut et la je lui ai dit encore une fois d’arrêter en repoussant sa tête avec la mienne… encore une fois une attitude qui ne me ressemble pas… il a dit « mais regarde nous on est ridicules ».

Ensuite j’ai fermé la porte de la chambre, et qq minutes plus tard il est sorti de la maison. Je crois que dans cette situation il y a eu violence des deux côtés… Je ne sais juste pas comment gérer. Quand il est revenu on a discuté, je lui ai dit que je voulais apprendre à gérer mon émotion de colère car je ne supportais pas que ça parte comme ça, donc si je devais apprendre à gérer je le ferais. De son côté, il a évoqué différentes choses, dont le fait qu’il ne supportait pas que je puisse penser qu’il était violent envers moi car il ne me ferait jamais de mal. Et qu’il voulait qu’on aille voir quelqu’un car il ne voulait pas que ce soit mal interpréter. Ce que je trouve tout à fait bien… J’avoue être un peu perdue.

Notre réponse





Bonjour,


Tout d'abord, nous tenons à nous excuser, car notre site a reçu de très nombreuses questions ces dernières semaines et il ne nous a pas été possible de respecter le délai de réponse de trois jours ouvrables.


Vous nous écrivez car lors d'une dispute avec votre partenaire, vous n'avez pas réussi à dialoguer calmement. Il vous a regardé d'une façon qui vous a fait peur et vous l'avez poussé à deux reprises. Vous avez l'impression qu'il y a eu de la violence des deux côtés et ne savez pas comment gérer la situation.


Nous saluons votre démarche de prendre contact avec nous. La ligne entre violence conjugale et conflit de couple est parfois fine et votre réflexion démontre que vous en êtes déjà bien consciente. Si vous le permettez, nous vous transmettons quelques informations concernant la violence au sein du couple afin de vous donner certaines clés pour réussir à identifier si votre situation s'apparente plutôt au conflit ou à la violence.


La violence c'est plus qu'une dispute entre deux partenaires. C'est quand il n'y a plus de respect, quand l'un-e des deux dirige tout, fait peur à l'autre ou l'attaque par ses gestes ou ses paroles. L'un-e des partenaires souhaite avoir le pouvoir sur l'autre et tout est prétexte pour l'obtenir. Ici, la relation de couple est inégalitaire, la victime a peur, honte, doute d'elle-même etc... La violence au sein du couple peut prendre diverses formes, comme la violence physique (agression physique, gifle,...), sexuelle, économique ou psychologique. Cette dernière est constituée d'insultes et de dénigrements répétés, de contrôle des faits et gestes de la/du partenaire, ou bien de menaces et d'intimidations. Toutes les violences au sein du couple sont graves et punies par la loi en Suisse. Certaines violences sont poursuivies d'office, et d'autres sur plainte. La violence au sein du couple a également la particularité de fonctionner sous la forme d'un cycle appelé "le cycle de la violence". Ce mécanisme qui se répète engendre un risque d’augmentation de la violence, qui a pour conséquence d'engendrer de la peur, de la confusion, de la perte de confiance et d’estime de soi. Ces symptômes empêchent ou rendent plus difficile toute prise de décision. En effet, les conséquences de la violence sur la santé physique et mentale de la victime, mais aussi de l'auteur-e, sont importantes et peuvent être très graves. Ces explications font-elles écho à votre situation ?


Dans une situation de conflit au sein du couple, qui peut elle aussi parfois dégénérer en actes de violences de part et d'autre, il ne s'agit pas de prendre le pouvoir sur l'autre mais d'avoir raison sur le sujet du conflit. Ici, il n'y a pas l'installation d'une dynamique tel que le cycle de la violence et seuls certains sujets précis sont sources de conflits. Les partenaires se sentent par contre libre d'exprimer leurs opinions respectives.


Ce qui différencie donc un conflit de couple d'une situation de violence au sein du couple, c'est l'intention de la personne qui recourt à la violence. Dans les deux cas, la violence est destructrice et interdite par la loi. Cependant, les moyens d'y mettre un terme sont différents si l'on se trouve dans l'une ou l'autre de ces situations.


Comme vous le décrivez bien, démêler qui subit quoi dans des interactions où des violences sont agies par chaque partenaire peut être complexe et entraîner parfois le sentiment d’être démuni-e ou confus-e. Être soutenue pour mener cette réflexion est important.


Dans votre message vous faites référence à un suivi thérapeutique personnel, ainsi qu’à un suivi de couple, que vous pourriez solliciter et investir afin d’en arriver à questionner votre propre marge d’action dans les situations de violence, dans votre gestion de vos émotions. Si vous souhaitez aller plus loin dans cette réflexion et trouver des moyens pour instaurer un changement qui vous convienne, les professionnel-le-s de l'Association EX-pression peuvent vous proposer un espace individuel et confidentiel de discussion. Vous pouvez les contacter au 0848 08 08 08 ou par email à info@ex-pression.ch pour un premier rendez-vous lors duquel vous pourrez présenter la situation que vous vivez puis décider si vous souhaitez ou non poursuivre une démarche.


Si cela fait sens pour vous, vous pouvez également contacter l'Office familial de Fribourg qui propose des consultations conjugales accessibles à toute personne qui se questionne sur sa dynamique relationnelle et est à la recherche d’un équilibre plus satisfaisant. Vous pouvez les atteindre au 026 322 10 14.


Nous espérons que ces orientations pourront vous donner quelques pistes. Nous restons bien entendu à votre entière disposition si vous aviez d'autres questions ou si vous souhaitiez nous donner de vos nouvelles dans quelques temps. Nous vous adressons nos cordiales salutations.





> Suis-je une personne violente ?
08 juillet 2023 - Ila...

Ce soir j’ai crié sur mon mari, mes filles et casse un verre. J’ai senti que cela allait me défouler et me faire du bien. Ça a été partiellement le cas. Cela ne m’était jamais arrivé, je suis une personne plutôt calme mais je sens quand mon mari et moi sommes en désaccord que je monte sans pouvoir me freiner ou du moins j’y arrive un moment mais j’éclate plus tard, avec plutôt des disputes entre nous.

Mais ce soir j’ai fait ça et il me dit que je suis violente. J’ai très peur qu’il ait raison et que je sois une personne qui ne sait pas gérer la colère. Qu’est ce que vous en pensez?

Notre réponse





Bonjour,


Vous nous demandez si votre comportement, notamment lorsque vous êtes en colère, sont de comportements violents. Vous souhaitez comprendre si vous êtes une personne qui a des difficultés à gérer la colère.


Nous pensons que tout comportement utilisant intentionnellement la force à l’encontre des autres ou de soi-même, et qui implique une atteinte possible pour l’autre est une violence. Indépendamment de l’intensité, la fréquence et les formes de comportements exercés. Dans ce sens le fait de crier et d’endommager des objets est également une forme de violence à l’encontre de votre mari et de vos filles. Il y a également un impact certain sur eux, ne serait-ce que la peur que votre comportement a pu engendrer et qui reste dans les esprits de chacun-e.


Pour que ces comportements ne se reproduisent plus, une compréhension des causes et des contenus reste néanmoins importante à faire. Lors des montées de colère alors, il est indispensable que vous en compreniez mieux l’origine, non seulement sur les faits que vous constatez, mais surtout sur le « pourquoi » les différents événements peuvent vous percuter et générer dans votre intérieur de telles réactions. Il est alors possible d’aller à l’origine du problème pour trouver des solutions concrètes sans être exclusivement sous l’emprise des émotions. Le fait que vous êtes habituellement plutôt calme peut expliquer une montée irrépréssible de colère si justement elle n’a pas pu être prise en compte. L’apaisement momentanée que vous avez pu ressentir lors de votre éclatement de colère, parle probablement en faveur d’une retenue difficile qui est soulagée par son expression du moment.


Nous constatons que souvent, lorsque nous vivons des sentiments de colère que nous vivons également un sentiment subjectif d’injustice, de quelque chose qui nous apparait comme immérité, voire arbitrairement adressé. Est-ce le cas pour vous ?


Bien que les éléments de compréhension ne justifient pas les actes de violence, vous pouvez trouver des pistes plus concrètes pour avancer en identifiant mieux l’origine de vos ressentis et en trouvant des outils de gestion de vos émotions. Peut-être que vous pourriez chercher d’autres formes plus constructives qui ne soient pas à l’encontre de votre famille pour laisser émerger vos sentiments. La colère devient ainsi un bon indicateur, reste à pouvoir la maîtriser au profit d’autres comportements plus constructifs.


N’avoir pas su gérer une situation de colère ne fait pas de vous une personne colérique, mais c’est un signal important à ne pas négliger. Nous vous félicitons d'avoir pris au sérieux le questionnement personnel que votre comportement implique, il s’agit à présent de trouver d’autres solutions et ne perdez pas courage.


N'hésitez pas à nous solliciter si vous avez d'autres questions.





> Un ami est victime de violences physiques et verbales
24 juillet 2023 - ali...

Bonjour, Un ami très proche est victime régulièrement de la violence physique et verbale de sa femme. Il n’ose pas le dire car il a donné un coup une seule fois en voulant se défendre lors d’un grand épisode d’humiliation et de violence. En voulant l’aider j’ai fait des recherches sur internet et je n’ai pas trouver de structure pour les hommes. Que faire pour l’aider à sortir de cela?


Notre réponse


Bonjour,



Un ami proche est victime de violences physiques et psychiques de la part de sa femme. Celui-ci craint d’en parler de peur que cela se retourne contre lui. En effet, il a une fois porté un coup à sa femme, en réaction à la violence subie. Pourtant, votre ami a déjà fait le pas de se confier à vous, ceci démontre une grande marque de confiance à votre égard et briser le silence est une étape importante pour sortir du cycle de la violence.


Inquiète par ce que vit votre ami, vous cherchez à lui venir en aide afin qu’il trouve des solutions pour se libérer de cette situation aux conséquences négatives (notamment la violence réactionnelle). Vous avez bien fait de nous contacter. Il est effectivement difficile de se retrouver face à ce genre de situation et de savoir comment réagir au mieux. Vous vous souciez du bien-être de votre ami et nous aimerions vous remercier de ne pas fermer les yeux sur les violences qu’il subit.


Si vous le voulez bien, nous pouvons vous proposer quelques ressources ayant été utiles à d’autres personnes dans une situation similaire. Vous pouvez lui proposer de contacter des associations venant en aide aux personnes concernées par la violence conjugale. Dans le canton de Vaud, il peut contacter le Centre d’accueil MalleyPrairie à Lausanne qui offre des consultations gratuites et confidentielles aux personnes qui vivent de la violence au sein du couple. Atteignables au 021 620 76 76 (du lundi au vendredi de 08 à 12h puis de 14h à 18h). A Genève, l’association Pharos est spécialisée dans le soutien des hommes victimes de violence conjugale. Il peut les contacter au 022 736 13 13 ou se rendre à leur permanence sans rendez-vous tous les jeudis de 17h à 19 h à l’adresse suivante : 40 rue du Stand, 1204 Genève. Des professionnel·le·s pourront l’écouter et lui donner des informations par rapport aux différentes possibilités qui s’offrent à lui. Finalement, vous pourriez lui parler du site www.violencequefaire.ch afin qu’il aille le consulter par lui-même. Vous pouvez aussi lui proposer de l’accompagner pour faire les démarches qu’il choisit d’entreprendre.


Il est également probable que votre ami vive des émotions comme de la peur, de la honte ou de la culpabilité. Il peut alors être compliqué pour de se livrer ouvertement. Il est nécessaire de respecter son rythme et de se montrer disponible. Ainsi, lorsqu’il se sentira prêt, il saura qu’il peut compter sur votre soutien.


Finalement, nous vous recommandons de consulter la section pour l’entourage de notre site, vous y trouverez de nombreuses informations pouvant vous aider à accompagner votre ami de manière adéquate. Nous espérons que ces quelques pistes vous seront aidantes et que votre ami trouvera la force de surmonter les obstacles afin d’entreprendre les démarches nécessaires. Nous restons à disposition si vous avez d’autres questions ou si vous souhaitez simplement nous donner des nouvelles de la situation. Prenez bien soin de vous.





> Violences psychologiques et garde d’enfant
17 août 2023 - Em...

Bonjour,

quels sont les moyens d'action (civils, pénaux) si on est victime de violence psychologique et verbale?

C'est mon cas, avec de la pression économique (pression sur mon taux de travail). Et quelques objets cassés par l'auteur des violences.... Et puis ume gifle qui a fait chuter notre emfant..... Actuellement je vis (encore) avec mon conjoint, auteur des violences mais je ne sais pas encore comment m'en sortir. Pour ce qui est de la garde de l'enfant eu avec l'auteur des violences, quels sont les chances d'obtenir une garde exclusive si je quitte mon conjoint?

Je ne me vois pas quitter mon conjoint et ne pas savoir ce que vit mon jeune enfant s'il est parfois gardé par son père.... Merci de votre aide.


Notre réponse



 Bonjour,

Nous vous remercions pour votre message. Vous nous demandez des renseignements autour de vos droits et devoirs s’agissant de votre enfant alors que vous subissez des violences physiques, psychologiques et économiques de la part de son père.

Votre message ne nous dit pas si vous êtes mariée ou si vous vivez en concubinage. Quoiqu’il en soit et étant donné les violences vécues, vous seriez en droit de demander une séparation unilatérale. Elle peut être demandée au Tribunal civil de votre arrondissement lorsque la vie commune n’est plus possible pour des questions de violences, de consommations et/ou de maladie psychique. Cette demande peut être faite via un formulaire en ligne, ce sont les mesures de protections de l’union conjugale. Lors de cette séparation unilatérale provisoire, le / la Juge devra statuer sur qui des conjoints peut rester dans l’appartement commun, qui a la garde de l’enfant et envisager les droits de visite du parent non gardien.

Les moments de séparation pouvant être des moments de regain de violences, nous vous conseillerions vivement de vous mettre en protection auprès de tierces personnes si cela est possible ou en foyer si aucune autre solution n’est envisageable. Dans le canton de Vaud, le Centre Malley Prairie peut accueillir les femmes et les enfants confrontés à des violences domestiques. Vous pouvez les joindre au numéro suivant : (021) 620-76-76. Ce centre propose du reste également des consultations en ambulatoire dans différents lieux du canton de Vaud. Les consultations sont gratuites et confidentielles. Les professionnel-le-s seront à votre écoute et sauront vous donner des conseils avisés.

Nous comprenons votre peur à l’idée de vous séparer du père de votre enfant et de ne pas savoir ce que votre enfant pourrait vivre comme violences de sa part.

A cet égard, nous n’avons pas compris si votre enfant ou vous qui aviez réceptionné la gifle de votre conjoint, faisant chuter votre enfant. Quoiqu’il en soit, la violence est interdite par la loi et vous seriez en droit d’appeler la police au 117 au prochain épisode de violence subie. Il faut savoir que certains actes comme la violence physique mais aussi les menaces sont poursuivies d’office sur le plan pénal. Cela voudrait dire que si la police devait intervenir dans votre foyer, une procédure pénale serait automatiquement engagée. La police serait également en droit d’expulser votre conjoint de l’appartement, ceci jusqu’à une audience de validation de la mesure d’expulsion par un-e Juge. C’est une mesure de protection pour les personnes qui sont victimes. Lors de cette expulsion, votre conjoint aurait l’interdiction d’entrer en contact avec vous et votre enfant jusqu’à l’audience où vous pourriez prendre la décision de séparation unilatérale.

Pour davantage de renseignements sur les moyens d’actions au pénal, vous pouvez joindre un centre d’aide aux victimes d’infractions, un centre LAVI. Pour le canton de Vaud, il faut composer le (021) 631-03-00.

Le service protection des mineurs (DGEJ) peut aussi répondre à vos questions autour des droits et devoirs du père de votre enfant. Vous pouvez également les appeler de manière anonyme si cela est plus confortable pour vous à ce stade. Lorsqu'un parent craint que les droits de visite ne soient pas conformes au bon développement d'un enfant et que certaines violences sont présentes, un droit de visite dans un lieu médiatisé peut aussi être organisé.

Pour finir, nous vous suggérons également de pouvoir vous confier à la / au pédiatre de votre enfant qui sera sans doute aussi de bons conseils.

Nous espérons avoir pu vous donner quelques pistes de réflexion et restons bien entendu à votre entière disposition.



> Un enfant se confie sur les violences entre ses parents
18 août 2023 - Bru...

Bonjour,

j’ai trouver recroqueville et en Larmes un enfant seul dans la Cour. Il m’a partager l’alcoolisme de son Père et qu’elle avait eu très Peur car il avait tapper très fort maman à la tête (qui venait de subir une opération à la tête). Il m’as dit qu’il avait failli la tuer. J’ai Transmis avec l’accord de l’enfant a l’enseignante. Je lui ai dit qu’il Pouvait venir sans autre me parler. Je fais quoi? Est ce que je dois dénoncer? Service de l’enfance? Est ce que je dois dire que je suis là à la maman si besoin? Merci pour votre retour

Notre réponse


Bonjour, 


Vous nous faites part de la situation d'un enfant qui est venu se confier auprès de vous dans une cours de récréation. Elle a pu vous parler des problèmes d'alcoolisme de son père et d'un acte de violence grave que sa mère a subi de ce dernier. Vous vous questionnez sur ce que vous devriez faire pour aider cet enfant : appeler le service de protection de l'enfant, parler avec la maman de cet enfant ou dénoncer la situation. 


Tout d'abord, nous tenons à saluer votre démarche de nous écrire, cela démontre le souci que vous avez pour cet enfant. Nous comprenons qu'il n'est pas facile de réagir quand on est témoin Il est toujours perturbant d'entendre ce genre de récit et encore plus de la part d'un-e mineur-e qui est également victime de cette violence. On se sent souvent mal à l’aise et démuni-e. On ne veut pas se mêler de la vie des autres et on a peur de ne pas dire ce qu'il faut. Mais la violence est destructrice et la loi l’interdit et les conséquences peuvent être graves. Les enfants qui assistent directement à des scènes de violence sont affectés. Le climat de peur et d’insécurité dans lequel se trouvent leurs parents les traumatise et les fragilise.


Ce que vous nous décrivez est une situation de violence physique et il est en effet important de mettre en place un soutien pour cette famille. Nous vous remercions d'avoir pris le temps d'écouter ce mineur et d'avoir averti l'enseignante. Suite à votre signalement, elle est dans l'obligation d'avertir sa direction et cette dernière doit faire une dénonciation à l'APEA (Autorité de Protection de l'Enfant et de l'Adulte) de votre région. Cette autorité pourra par la suite, si besoin, mandater OPE (l'Office de Protection  de l'Enfant) qui fera une expertise de la situation. Nous vous conseillons donc de reprendre contact avec l'enseignante afin de de lui demander si elle a pu en parler avec sa hiérarchie. Vous pouvez également le faire vous en prenant directement contact avec la direction de l'établissement de  cet enfant. 


Ensuite, après discussion et accord de votre hiérarchie et si vous vous sentez suffisamment à l'aise, vous pourriez prendre contact avec la maman pour lui expliquer ce que son enfant a partagé avec vous. Il est important de lui rappeler la loi. Les infractions au sein du couple telles que les violences physiques sont des infractions pénales. Elle peut donc se rendre à un poste de police pour porter plainte contre son conjoint. Il est important de lui expliquer qu'elle n'est pas dans l'obligation de faire cette démarche si cela est difficile pour elle. De plus, nous pensons qu'il serait vraiment important qu'elle puisse appeler la police au 117 si une telle situation de violence devait à nouveau arriver. Monsieur peut être expulsé immédiatement du domicile pour 7 jours au moins et 14 jours. Madame peut également appeler l'unité de médecine des violences au 027 603 63 70 à Sierre afin de  faire une attestation de coups et blessures qui peut être faite jusqu'à 72heures après les faits. Les professionnel-le-s de la santé présents pourront l'écouter, elle bénéficiera également d'un examen clinique et de la rédaction d’un constat médical pour faire valoir ses droits. Il est important de s'y rendre afin qu'elle puisse par la suite se faire reconnaître juridiquement comme victime. 


Il serait aussi intéressant de la diriger vers un Centre LAVI qui propose une aide aux victimes d'abus (violences physiques, sexuelles et menaces de mort)  En Valais, la LAVI  est atteignable au 027 607 31 00, elle est présente dans trois lieux de consultations, à Brig, Sion et Collombey-Muraz. Leurs consultations sont gratuites et confidentielles. Les intervenant·e·s LAVI pourront l'accompagner et l'adresser vers un·e psychothérapeute ou un·e avocat·e. 


Vous pouvez aussi lui expliquer que si besoin le Centre LAVI pourra lui financer, si elle le désire, un hébergement d'urgence pour elle et son enfant qui peut aller jusqu'à 35 jours renouvelables. Il en existe trois dans le Valais romand. L'Accueil Aurore à Sion, Le Point du Jour dans la région de Martigny et La structure de la Fondation l'EssentiElles pour la région du Chablais. Elle pourra prendre le temps de penser à elle sans avoir peur de subir de la violence. Les professionnel-le-s présents seront à son écoute et l'aideront également pour les démarches administratives. Ces lieux sont des espaces cachés, sécurisés et bienveillants. Si madame a besoin d'un hébergement d'urgence rapidement avec son enfant, vous pouvez lui expliquer qu'il lui est possible d'appeler les structures sans passer au préalable par le Centre LAVI. La personne qui les accueillera fera le lien avec la LAVI par la suite.


Nous espérons avoir pu vous donner des pistes utiles dans vos réflexions et nous souhaitons que la situation s'améliore rapidement pour cet enfant et sa maman. Nous restons à disposition si besoin pour toutes autres questions de votre part ou simplement pour nous donner de leurs nouvelles si vous le souhaitez.





> Comment ne plus avoir de comportements agressifs ?
20 août 2023 - Jo...

Bonjour,

Je peux me montrer parfois agressif et violent verbalement à l'encontre de ma conjointe et je lui ai même lancer ma casquette dessus hier. Ces accès de colères sont plus fréquents et plus prononcés lors ce que j'ai bu de l'alcool mais peuvent aussi se produire en étant sobre.

Que puis je faire pour que cela s'arrête avant que cela ne devienne plus grave?


Notre réponse


Bonjour,


Tout d’abord, nous tenons à souligner votre démarche de prise de contact au sujet de la violence verbale que vous agissez à l'encontre de votre conjointe. De plus, vous décrivez avoir été jusqu’à lancer votre casquette sur elle ce qui peut être considéré comme une forme de violence physique. Vous prenez ce geste au sérieux et souhaitez mettre un terme à la violence avant que cela ne s’aggrave encore.


Comme vous le remarquez la consommation d’alcool est un facteur de risque du recours à la violence puisqu’elle réduit la capacité de maîtrise de soi et augmente l’impulsivité. Cependant, cette consommation n’est pas la cause de la violence agie puisque celle-ci se produit également lorsque vous êtes sobre. Les comportements de violence que vous agissez en l’absence et sous l’influence de l’alcool sont de votre responsabilité. Nous nous permettons de vous demander quel rôle joue votre consommation d’alcool dans votre vie ? Est-ce un moyen de décharger les tensions du quotidien ou les tensions de votre relation de couple ?


Dans un premier temps, il est important de pouvoir veiller à votre consommation d’alcool comme elle augmente le risque de violence. Ensuite, il est nécessaire de comprendre ce qui se passe en vous avant et pendant vos accès de colères qui mènent à des actes de violence afin de trouver les meilleurs moyens pour ne pas les reproduire. Des aides professionnelles existent. Dans le canton de Fribourg, nous vous conseillons de prendre contact avec l’association EX-pression à info@ex-pression.ch ou au 848 08 08 08. Cette association propose un accompagnement spécialisé visant à trouver des solutions et des alternatives aux comportements violents.


N’hésitez pas à nous recontacter si vous en ressentez le besoin ou si vous avez d’autres questions.





> I need professional help
11 septembre 2023 - So...


I speak English and I am looking for support. I was effected by physical, psychological, emotional and sexual abuse. I managed to get out of the situation physically and distance myself but it's affecting me emotionally and psychologically and I need professional help.

Notre réponse 

Hello,


You’ve lived through a tremendous amount of abuse and managed to get out of that situation. You’re now struggling with how this is still affecting you both emotionally and psychologically and have turned to us to get some clues as in how to have access to professional help.


We would like to begin by congratulating you, giving yourself the means to get out of such a damaging relationship is an extremely arduous task. It’s an important and meaningful step to take but the one that you’re taking as of now, asking for help with what's to come, is both brave and smart.


If you haven’t had any contact with them yet, we’d suggest that you get in touch with a counselling service. Those work under the Victim Support Act, LAVI (Loi fédérale sur l’aide aux victimes d’infrations) in french or OHG (Opferhilfegesetz) in german. This law is specific to people who have suffered direct harm to their physical, psychological or sexual integrity. Under the Victim Support Act, victims are entitled to assistance from counselling services from professionals on several matters whether they’d be legalfinancialsocial or psychological.


In the Canton of Valais, there are two counselling services in either SionMaison Santé Chablais de Collombey-Muraz (027 607 31 00) or Brig-Glis (027 946 85 32). They all offer the possibility of either consulting over the phone or arrange an appointment depending on what makes you the most comfortable.


Also, since 2021 the costs of psychotherapy are primarily covered by the Swiss compulsory health insurance. We thus suggest that, if you’re open to it, you turn to your physician and ask for a medical prescription. Having a space dedicate to talking about what you’ve lived through and getting some tools to deal with it might be key to your healing process.


We’re hoping that these will put on you on the trail of the help that you’re seeking. We naturally remain at your disposal for further questions, thank you for your trust and wish you the best.





> Mon beau-père est violent avec ma mère
02 octobre 2023 - Pe...


J'ai 14 ans et j'interviens parfois pour la défendre. Je bouscule et je frappe. J'ai de la peine à me contrôler quand ça touche à ma famille.

Que se passera-t'il si je dépose plainte? Quelles conséquences? J'ai peur que ça pose des problèmes à ma mère et que je ne puisse plus vivre avec elle. Que me conseillez-vous?

Notre réponse 

Bonjour,


Nous te remercions pour ta question. Nous sommes inquiet-e-s par rapport à ta situation. Tu n'es pas seul et nous allons essayer de t'aiguiller au mieux.


Tout d'abord, nous nous permettons de te dire que tu n'es en aucun responsable de ce qui se passe dans le couple de ta mère et de ton beau-père. Personne ne devrait être confronté-e directement ou être témoin de violence et encore moins les enfants. La violence au sein d'une relation de couple est interdite par la loi en Suisse. Rien ne la justifie, pas même la consommation d'alcool.


Nous imaginons que cette situation doit être très difficile pour toi et il est important que tu fasses attention à toi. Tu n'as pas à porter seul cette situation. As-tu pu parler de ce qui se passe à la maison à un-e adulte de confiance de ton entourage?  Si cela est possible pour toi et si tu le souhaites, tu pourrais partager ta situation avec un-e membre de ta famille, un-e enseignant-e, l'infirmier-e scolaire ou encore ton/ta médecin afin de trouver du soutien dans ce que tu vis.


Pour répondre à ta question sur les conséquences d'un dépôt de plainte, nous ne pouvons malheureusement pas le faire avec précision, car cela dépend des situations et nous n'avons que peu d'informations sur la tienne. Nous t’encourageons cependant à prendre contact avec un centre d’aide aux victimes pour te soutenir. Les centres LAVI (Loi d’Aide aux Victimes d’Infractions) proposent des consultations gratuites et confidentielles pour toute personne ayant été victime ou proche d'un-e victime de différentes formes de violences, qu'elle soient physiques, sexuelles ou psychiques (menaces graves). Ces violences peuvent avoir été agies au sein de la famille comme dans d’autres contextes. Les professionnel-le-s de l’aide aux victimes pourront t'écouter et te renseigner si tu as des questions d’ordre juridique, psychologique et social. Leur aide est confidentiellegratuite et anonyme, cela signifie aussi que tu ne recevras en aucun cas de lettre ou facture à la maison et que cela ne t'oblige pas non plus à porter plainte si ce n'est pas ce que tu souhaites. Dans le canton de Vaud, les centres LAVI se trouvent à Lausanne, Yverdon-les-Bains, Aigle et Nyon. Tu peux joindre la centrale au 021 631 03 00 afin de convenir d'un rendez-vous. Tu peux également y aller accompagné d'une personne de confiance si cela est plus confortable pour toi. Tu peux aussi peux encourager ta mère à s'adresser à ce centre, elle pourra y trouver de l'aide.


Si une nouvelle scène de violence devait à nouveau se produire, n'hésite surtout pas à appeler la police au 117 afin qu'elle puisse intervenir et vous protéger toi et ta mère. Selon la situation, ton beau-père pourra même être expulsé temporairement du domicile.


Nous espérons que tu poursuivras ta démarche et t’encourageons à utiliser les ressources que nous te proposons. Nous souhaitons que toi et ta maman retrouviez un climat serain. Notre porte reste ouverte en cas d’autres questions ou si tu souhaites nous donner des nouvelles. Prends bien soin de toi et courage.

> Ma meilleure amie est victime de violence physique et psychologique
05 octobre 2023 - Ano...

Ma meilleure amie vit de la violence physique ( rarement mais ça arrive ) et psychologique mais je ne sais pas comment faire pour l'aider. C la premiere fois qu'elle me dit ne pas se sentir en securite

Notre réponse 

Bonjour,

Vous nous écrivez concernant votre meilleure amie qui subit de la violence physique et psychologique, car vous souhaitez lui apporter votre aide et vous vous inquiétez qu'elle ne se sente plus en sécurité.

Le fait que la situation de votre amie vous inquiète témoigne de votre implication dans votre amitié, et votre aide ainsi que votre écoute représentent un soutien précieux.

Les personnes proches de vitcimes de violences peuvent parfois se sentir démunies en tant que témoin, et nous comprenons qu'il n'est pas facile de savoir comment agir pour venir en aide à la personne victime. Nous vous félicitons pour votre démarche, et de votre volonté d'apporter un soutien à votre amie.

Nous ne savons pas de quelle personne elle subit des violences (partenaire, famille, milieu du travail, etc...), mais les informations qui vont suivre s'appliquent dans tous les cas.

Si vous êtes d'accord, nous nous permettons de vous apporter quelques renseignements sur la loi en Suisse concernant les violences. Vous mentionnez des violences physiques qui sont, et cela dès le premier épisode, interdites par la loi, certains actes pouvant être poursuivis d'office. Cela signifie que si votre amie souhaite agir par rapport à sa situation, elle pourrait poser une plainte pénale auprès de la police dans un délai de trois mois après les faits. Il peut cependant s'avérer difficile pour une personne victime de violences de se mettre en mouvement pour initier un changement. Votre soutien pourrait s'avérer précieux pour l'encourager et la soutenir dans ce sens.

En effet, les personnes victimes de violences peuvent être prises dans un cercle vicieux qui se nomme le cycle de la violence, et peuvent se retrouver sous emprise de l'auteur. Cela rejoint peut-être les violences psychologiques dont vous parlez. Ce type de violences est souvent difficile à identifier, elle peut cependant marquer une personne tout autant que les violences psychologiques.

Est-ce que votre amie a déjà manifesté une envie d'être aidée?

Vous êtes certainement la personne la mieux placée pour amorcer cette discussion, et le cas échéant la soutenir dans une demande d'aide extérieure. Si vous le permettez, nous vous transmettons quelques lieux qui pourraient être utiles à votre amie.

Si elle le souhaite, elle peut contacter le Centre LAVI de Genève, ou encore l'association AVVEC qui s'adresse spécifiquement à la violence conjugale. Elle pourra ainsi être reçue de manière confidentielle et gratuite par des professionnel-le-x-s qui pourront évaluer sa situation, et lui apporter leur aide.

Si, par contre, votre amie ne se sent pas encore prête à entamer ce genre de démarches, vous pouvez lui parler du site www.violencequefaire.ch, elle pourrait ainsi se renseigner par thème sur sa situation, ainsi qu'écouter les différents podcast. Cela pourrait lui permettre de réfléchir à sa situation.

Nous espérons vous avoir apporté quelques pistes concernant la situation de votre amie, et nous restons à votre disposition, ainsi qu'à celle de votre amie si vous avez d'autres questions
> Je souhaite fuir, mais c’est un bon père
08 octobre 2023 - Ele...


Bonsoir,

Mon conjoint s'est montré violent avec moi ce soir. Il ne m'a pas frappé mais alors qu'on se disputait devant mon enfant j'ai voulu partir et prendre mon enfant pour stopper cette situation. Il m'a retenu tellement fort par les poignets que j'en ai des bleus maintenant et a essayé de m'arracher ma fille des bras ce qui lui a fait également mal à elle.

J'ai essayé de m'enfuire avec la voiture mais il est monté également dans la voiture et à tenté de prendre ma fille de son siège auto. Heureusement des voisins sont intervenus et j'ai réussi à me réfugier chez eux avec mes enfants. Il s'était déjà montré violent dans le passé de la même façon mais c'était il y a 5 ans et à part des cris depuis, il ne m'avait pas de nouveau fait mal jusqu'à ce soir. Je me sens perdue, je ne sais pas quoi faire ni ce que j'ai envie de faire. La raison me dirait de fuire mais il est un bon père et je n'ai pas envie que mes enfants grandissent sans père. Et je ne suis pas sûre de vouloir quand même le quitter.

Comment lui faire réaliser qu'il est violent et comment le persuader d'aller voir des professionnels pour gérer sa colère ? Est-ce que des thérapies de couples peuvent fonctionner pour cela? Est-ce qu'il faut quand même que je porte plainte pour garder une trace de ce qu'il s'est passé au cas où il recommencerait ?

Merci d'avance, je me sens perdue ce soir

Notre réponse 


Bonjour Madame,


Vous nous écrivez que vous vivez une situation difficile avec votre mari. Suite à une dispute, vous souhaitiez vous éloigner avec votre fille. Votre mari a essayé de vous en empêcher en vous serrant le bras et en essayant à plusieurs reprises de prendre votre enfant. Vous avez pu trouver refuge chez des voisins. Vous aviez vécu une scène similaire il y a 5 ans. Sinon il n’y a pas de violence physique mais des cris. Vous ne savez pas qu’elle est la bonne décision à prendre dans votre situation, fuir ou permettre à vos enfants de rester avec leur père. Vous demandez aussi si des thérapies peuvent aider votre mari et aider le couple afin d’améliorer la situation ou si d’autres démarches seraient bénéfiques, par exemple porter plainte.


Tout d’abord nous vous félicitons de nous avoir contacté, c’est sûrement un pas courageux. Briser le silence est un premier levier pour sortir d’une situation de violence.


Dans votre récit, vous relevez qu’à deux reprises il y a eu de la violence physique. Le fait de vous empêcher de partir peut également être assimilée à de la contrainte. Vous mentionnez également qu’il y a des cris. Les cris selon l’intensité, la fréquence, le but visé peuvent être considérés comme de la violence psychologique.


Y a-t-il des menaces ? des insultes ? une volonté d’intimidation ? Une prise de pouvoir ? Souvent la violence physique arrive sur un fond de violence psychologique. Une relation d’emprise peut se mettre en place. Nous vous invitons à lire notre rubrique concernant le cycle de la violence qui explique ce mécanisme dans lequel vous vous reconnaîtrez peut-être.


Des actes de violences peuvent avoir des répercussions lourdes sur la victime et également sur les enfants qui y sont exposés. Vous nous dites d’ailleurs que votre mari a blessé votre fille en essayant de la prendre. La question de savoir ce qui est le mieux pour les enfants … rester ou partir est difficile. On observe cependant que des enfants qui sont exposés à des violences même si les violences ne sont pas dirigées directement vers eux sont touchés. Parfois une séparation permet de les protéger. L’enfant peut toutefois conserver en principe le droit d’avoir des relations avec les deux parents s’ils ne sont pas en danger avec l’un d’entre eux.


Vous dites que vous êtes ambivalente sur le fait de quitter ou non votre mari. C’est un sentiment bien compréhensible. Il y a des actes inacceptables qui se sont passés, mais vous reconnaissez aussi qu’il y a d’autres choses qui sont positives. Nous vous invitons à réfléchir avec un-e professionnel-le aux freins pour aller vers une séparation et aussi aux moteurs qui vous pousseraient à entreprendre des démarches.  Vous pourrez aussi clarifier ce que vous ne tolérerez plus, et quel changement semble possible et nécessaire pour que la poursuite de la vie commune soit possible. Le centre MalleyPrairie propose des suivis individuels pour toute personne qui vit une situation de violence.


Dans une relation de couple, vous êtes deux. Est-ce que votre mari est prêt à changer quelque chose ? à reconnaître sa part de violence ? à discuter avec un professionnel ? S’il ne souhaite rien entreprendre, il est difficile d'envisager que la situation se modifie. S’il est prêt à se remettre aussi en question et à avancer, il peut prendre contact avec le Centre Prévention de l’Ale qui propose un suivi spécialisé pour trouver des alternatives aux actes de violence.


Le centre MalleyPrairie propose également des suivis de couple. Des thérapies de couple sont indiquées si vous vous sentez assez forte pour dire ce que vous pensez et mettre les difficultés sur la table sans en prendre toute la responsabilité. Dans des situations dans lesquelles l’emprise et trop forte, des consultations de couple ne sont pas forcément conseillées.


Nous vous invitons aussi à être attentive à vos enfants. Ont-ils besoin de soutien par rapport à ce qu’ils vivent ? Un suivi par des professionnel-le-s peut aussi être indiqué pour qu’ils puissent déposer leur vécu et être soutenus.


Par rapport à la plainte, les violences sont en effet interdites par la loi et vous avez le droit de porter plainte. Ce qui nous semble important est de faire un constat de coups et blessures. Vous pouvez vous rendre à l’unité de médecine des violences du CHUV. Cela ne vous oblige pas à porter plainte, mais ce document reste et peut être très important si un jour vous souhaitez porter plainte.  Il peut être difficile de porter plainte si vous souhaitez continuer la vie commune. Mais cela peut aussi mettre une certaine pression pour dire que certains gestes ne sont pas tolérables. Nous vous invitons à en discuter avec un-e intervenant-e soit à MalleyPrairie soit au centre LAVI qui pourra vous expliquer la procédure, discuter avec vous de vos attentes par rapport à un dépôt de plainte et vous soutenir si vous allez dans cette démarche.


En espérant que ces quelques pistes vous auront aidée, nous vous souhaitons beaucoup de courage et restons à votre disposition pour d'autres questions.</p

> Comment gérer mes émotions et ma colère ?
26 octobre 2023 - GBs...


J’ai été très violent avec mon amie et ne maîtrise pas mes émotions de colère. Comment puis-je gérer ce problème ?

Notre réponse 


Bonjour,


Votre message est un premier pas important et courageux, afin de parvenir à gérer le problème de la violence avec votre amie. Prendre la responsabilité de ses actes de violences est une étape essentielle et saluons donc votre recherche d'aide.

Afin de trouver des solutions « sur-mesure » qui puissent être ajustées à vos besoins et qui soient efficaces, un soutien spécialisé nous semble être la meilleure voie. Dans cette optique, pour le canton de Vaud, les professionnel-le-s du Centre Prévention de l’Ale à Lausanne peuvent vous proposer un espace individuel et confidentiel d’échange et de réflexion.

Le premier rendez-vous dans leur centre est non-payant et permet de faire un premier point sur la situation. Vous pouvez les contacter au 021 321 24 00 (aux heures de bureau) ou par email info@prevention-ale.ch. (en tout temps).

En restant volontiers à disposition pour répondre à d’autres questions,

Bien cordialement.
> Ma soeur est victime de violence physique, psychologique et économique
08 novembre 2023 - kin...


Bonjour,

Ma soeur vit en concubinage avec le père de ces enfants. Je vois souvent ma soeur triste et renfermée. À plusieurs reprises, j'ai eu écho de son comportement déplacé et violent envers ma soeur mais également envers mes neveux. Il a déjà été malpoli et violent verbalement envers ma soeur, devant mes parents et moi-même. Je sais également qu'au niveau des finances, il ne participe pratiquement pas au frais communs du ménage et que ma soeur doit en assumer l'entière responsabilité, avec un petit revenu. Je sais également que lors de leurs nombreuses et récurrentes disputes, le conjoint fait peur à ma soeur, en la menaçant de prendre les enfants avec lui s'ils venaient à se séparer.

Je pense que ce dernier point bloque complètement ma soeur et l'empêche d'agir. Je ne sais vraiment pas comment agir dans cette situation. Je suis tiraillé entre vouloir parler directement au conjoint, au risque d'envenimer la situation, et rester à ma place en laissant ma soeur prendre ses décisions. Merci d'avance pour votre aide. Meilleures salutations

Notre réponse 

Bonjour,


Votre soeur vit en concubinage avec le père de ses enfants qui s'est, à plusieurs reprises, montré violent envers eux. Ce comportement auquel vous avez déjà vous-même assisté comprend autant de la violence verbale qu'une lourde charge financière complètement assumée par votre soeur. Les menaces proférées par son partenaire l'empêchent, d'après vous, de se séparer de cette personne. Une part de vous ne souhaite pas s'imiscer dans la sphère privée de votre soeur et une autre souhaite intervenir afin de la sortir de cette situation de violences.


Nous tenons tout d'abord à souligner que nous nous rendons compte de la difficulté de votre position. On se retrouve en tant que témoin dans une situation très délicate surtout lorsqu'il s'agit de personnes proches comme c'est le cas pour vous. Nous ne pouvons qu'imaginer à quel point il est difficile d'être témoin de ces violences et de sentir impuissant·e, peut-être avez-vous ou encore vos parents eu l'occasion d'en parler soit à votre sœur, à son partenaire ou encore aux deux ? Il n’est pas aisé de savoir comment intervenir de manière appropriée sans avoir ou donner l’impression d’être envahissant-e. Sortir de ce cycle de violence est extrêmement compliqué et avoir le soutien de son entourage peut être central afin de sortir du silence et de l’isolement qui entourent les questions de violence conjugale.


Pour en revenir à votre sœur, la situation que vous décrivez semble être de la violence conjugale. Or, il est important de savoir que la violence dans le couple fonctionne sous la forme d’un cycle, le cycle de la violence, qui a tendance à voir son rythme accélérer et s’intensifier si rien n’est entrepris pour le rompre. Les violences psychologiques prennent de multiples formes mais peuvent par exemple être des reproches à répétition, des insultes ou encore des menaces. Ces violences peuvent se multiplier et s’additionner avec une possibilité que puissent s’y ajouter d’autres formes de violences qu’elles soient physiquessexuelles ou encore économiques comme cela semble être le cas chez votre sœur.


Nous pouvons vous exposer quelques pistes que vous pourriez proposer à votre sœur, il s’agira ensuite pour vous de jauger laquelle semble mieux convenir à cette situation.


L’office protestant de consultations conjugales et familiales (022 311 82 11), une association laïque proposant une aide pour faire face à une crise de couple que ce soit en envisageant ou non une séparation. Ou encore aux Hôpitaux Universitaires de Genève (022 305 48 48) où le service des spécialités psychiatriques offre de la consultation psychothérapeutique pour familles et couples qui traversent des périodes de crise et de souffrance relationnelle. Ce genre de démarche permet de stimuler le dialogue, de confronter les vécus propres de chaque personne et de développer ou redécouvrir une dynamique fonctionnelle. Bien sûr, ces orientations ne sont possibles seulement si son conjoint reconnaît que quelque chose ne fonctionne pas dans leur manière de communiquer et est prêt à entamer une démarche pour trouver des solutions.


Il est commun pour des personnes victime de violence conjugale d’être confrontée à une diversité de sentiments comme la perte de confiance en soi, le sentiment d’impuissance, la peur ou encore la honte de se retrouver une telle situation. Cela peut prendre du temps de se rendre compte de ce que l’on vit et de savoir de quelle manière on aimerait réagir, c’est en conséquence très important pour une personne victime d’être soutenue et entourée par des personnes bienveillantes. Vous pourriez par exemple proposer à votre soeur d’entrer en contact avec l’association AVVEC (022 797 10 10) qui est spécialisée dans l’aide aux victimes de violence en couple. Celui-ci lui permettrait d’avoir des personnes tierces et professionnel-le-s qui lui fourniront une écoute attentive, de l’aide, des informations ainsi que de lui faire connaître l’étendue de ses droits. En effet et il est important d’avoir cette information, certains actes de violences au sein du couple sont des infractions pénales et donc punissables par la loi.


Une autre option possible, si vous sentez que votre soeur n'est pas prête à entamer des démarches auprès d'un-e spécialiste directement est de lui parler du site violencequefaire.ch qui propose: un podcast dont un épisode traite spécifiquement des violences psychologiques et économiques, lire d'autres questions d'internautes lui permettrait peut-être de se sentir moins seule face à sa situation, s'informer sur la violence psychologique ou encore nous poser elle-même une question de manière anonyme. Ce premier pas est parfois plus accessible pour les personnes vivant de la violence au sein du couple et ne se sentant pas encore prête à entamer des démarches.


En ce qui concerne les enfants, victimes directes ou indirectes de violence, leurs vies s’en retrouvent fortement affectées et il est également important de les en protéger car cela peut avoir des conséquences négatives sur leur développement. L’exposition des enfants à la violence au sein du couple parentale est aujourd’hui reconnue comme une forme de maltraitance. Il est possible de faire intervenir le service de protection des mineurs (SPMi) afin de s’assurer que les autorités compétentes soient mises au courant de la situation et que leurs meilleurs intérêts soient pris en compte. Vous pourriez trouver des informations supplémentaires dans cet épisode de podcast intitulé « L’impact des violences au sein du couple sur les enfants ».


En espérant avoir répondu au mieux à votre question, nous restons bien entendu à votre disposition si vous avez des questions ou besoin d'informations complémentaires.

> Une bénéficiaire est victime de violences de la part de son mari
08 novembre 2023 - FR...


Bonjour,

Je suis Job coach dans une mesure d'insertion professionnelle. L'une de mes bénéficiaire a été victime de violences physiques par son mari il y a plusieurs années et a été le dénoncer à la police. Ayant un enfant en commun, ils sont toujours en contact et Madame est dépendante de lui financièrement car elle n'a jamais travaillé en Suisse, elle ne parle pas français et a du mal a retrouver un emploi depuis le divorce.

Elle est encore totalement sous son emprise et subit désormais des violences économiques et psychiques puisque son ex-mari souhaite qu'elle travaille pour lui et que tous ses choix de vie sont dictés par lui et l'argent qu'il lui verse. Suite à la dénonciation de violence, Madame a été suivie par un psychiatre avec qui cela n'a pas fonctionné. Madame lui a dit qu'elle n'allait pas bien, le psychiatre a eu peur pour l'enfant et a appelé la police. Elle a donc peur de tous les thérapistes et peur qu'on lui enlève la garde de son enfant bien qu'elle ait, à mon avis, besoin d'aide. Je lui ai parlé de votre site mais elle ne souhaite pas vous écrire car elle a peur qu'on lui oblige un suivi.

Je l'accompagne sur un plan professionnel mais je souhaiterai savoir s'il existe autre chose que je puisse lui proposer qui reste anonyme ou des groupes de soutien dans la région de Montreux/Clarens pour les personnes victimes de telles violences? En vous remerciant par avance, je vous souhaite une excellente journée.

Notre réponse 

Bonjour,


Une de vos bénéficiaires est sous l'emprise de son ex-mari. Elle s'est confiée à vous et vous sentez qu'elle a besoin d'aide.


Vous avez bien fait de nous contacter. Etre témoin de violence est toujours difficile, d’autant plus si la victime n’est pas prête à faire des démarches. Le rôle de l’entourage est cependant précieux pour les victimes et nous saluons votre implication dans cette situation.


Le fait que cette personne vous confie ce qu’elle vit montre qu'un lien de confiance s'est tissé entre elle et vous, c'est déjà une ressource très précieuse. Votre écoute et disponibilité sont donc primordiales. Il est important de croire la victime et il est aussi important de ne pas mettre trop de pression, ni de la blâmer mais de lui laisser le temps de prendre ses décisions tout en respectant son rythme, ses possibilités de se mettre ou non en mouvement pour le moment.


Pour répondre à votre demande d'orientation, vous pourriez tout d'abord lui conseiller de s’adresser au  centre d’aide aux victimes (centre LAVI). Dans le canton de Vaud, il existe trois antennes joignables par téléphone : centre LAVI Aigle 021 631 03 04, centre LAVI Lausanne 021 631 03 00, centre LAVI Yverdon 021 631 03 08. Les consultations sont gratuites. Des professionnel-le-s pourront l’écouter, l’informer sur ses droits et sur les différentes possibilités d’aide. Il est important de lui transmettre que les entretiens sont 100% confidentiels et qu'elle ne sera aucunement forcée à reprendre un quelconque suivi.


Elle peut également contacter le Centre Malley PrairieIl s'agit d'un centre d'accueil pour les personnes qui sont confrontées à des violences domestiques dans le canton de Vaud. Ce centre propose des consultations en ambulatoires pouvant avoir lieu dans différents lieux du canton. Il s'agit de consultations gratuites et confidentielles avec un-e professionnel-le qui pourra lui apporter une écoute, un soutien et des conseils. Ce centre propose également des groupes de parole. Si cette démarche fait sens pour elle, elle peut les joindre par téléphone au (021) 620 76 76 du lundi au vendredi de 08h00 à 12h00 et de 14h00 à 18h00 pour se renseigner ou pour prendre rendez-vous.


Aussi, auriez-vous l’occasion de parcourir notre site ensemble ? Lire les questions d'autres internautes ou encore écouter le podcast Poussière qui contient des témoignages anonymes de personnes victimes  pourraient l'aider à se reconnaitre dans les récits et de constater qu'il est possible de s'en sortir. Elle peut également tout à fait nous poser une question. Cette démarche est anonyme et gratuite et notre réponse ne contiendra aucune obligation de suivi, ce choix lui appartenant à elle seule. 


Nous espérons que notre réponse vous sera aidante et nous vous souhaitons bon courage dans le soutien de votre bénéficiaire. N’hésitez pas à nous réécrire si vous avez d’autres questions ou pour nous donner des nouvelles de la situation. Nous vous adressons nos meilleures salutations.

Podcast

ÉPISODE 2 – SOUS LE CHOC
LES VIOLENCES PHYSIQUES ET SEXUELLES

Experte: Aline Cuche