Humiliations et sévices, contacts sexuels contraintes, viols, etc.
La violence sexuelle est la plus cachée des violences conjugales, mais elle n’est pas rare. Elle atteint les victimes dans ce qu’elles ont de plus intime. La plupart ont beaucoup de honte à en parler.
Écouter notre deuxième podcast qui traite le sujet en cliquant sur ce lien: Épisode 2 – Sous le choc: Les violences physiques et sexuelles.
19 janvier 2021 - fl0...
11 février 2021 - viv...
24 mai 2021 - Din...
16 juillet 2021 - Mak...
06 octobre 2021 - Pig...
21 octobre 2021 - Cro...
01 novembre 2021 - Val...
Bonjour Madame,
Vous avez appris que votre meilleure amie a subi une agression sexuelle. En tant qu’amie proche, vous êtes témoin de la détresse de votre amie et vous vous demandez comment l’aider.
À la suite d’une telle agression, les victimes de violence sexuelle ressentent souvent un sentiment de honte et/ou de culpabilité qui bloque la parole. Le soutien de proche comme vous est donc important pour permettre à votre meilleure amie de sortir du silence et d’oser demander de l’aide.
Pour venir en aide et offrir du soutien aux victimes d’agressions sexuelles, il existe le centre LAVIdu Valais. Les professionnel-le-s du centre pourront proposer à votre meilleure amie une écoute, des informations sur ses droits ainsi qu’une aide plus spécialisée comme des consultations chez un-e psychothérapeute ou un-e avocat-e. Les consultations du centre LAVI sont confidentielles et gratuites. Il n’est pas nécessaire que l’auteur de violence soit découvert ou que votre meilleure amie dépose plainte. Lorsque votre meilleure amie se sentira prête à parler, nous vous invitons à lui transmettre le numéro du centre LAVI : 027 607 31 00.
Nous vous conseillons d'indiquer à votre amie que les professionnel-le-s du Centre LAVI sont là pour l'écouter et pour répondre à ses questions. En aucun cas, elle ne sera jugée ou encore mise en doute, les professionnel-le-s sont là pour la soutenir.
Aussi, en cas d'agression sexuelle, il est toujours recommandé d'effectuer un constat d'agression sexuelle le plus rapidement possible après l'agression à l'hôpital. Cela permet de mettre en évidence les preuves si plus tard elle décidait de porter plainte. Cependant, il est toujours utile de faire un bilan médical de contrôle, même plus tardivement. Même si cela est difficile, nous conseillons à votre amie de préciser les raisons pour lesquelles elle consulte. Votre soutien et accompagnement lors de ces démarches pourraient certainement être d'une grande aide pour votre amie.
Nous espérons avoir pu vous amener quelques éléments de réponses. N’hésitez pas à nous écrire à nouveau si vous avez d’autres questions, ainsi que si vous souhaitez nous tenir au courant de la situation. Prenez bien soin de vous.
24 novembre 2021 - Kay...
06 février 2022 - Jes...
26 avril 2022 - Val...
Bonjour,
Tu as giflé ta partenaire lors d’un acte sexuel ce qui a causé un bouleversement dans votre relation. Tu mesures le fait d’avoir dépassé une limite qui a blessé ta partenaire, que ta relation en a été fragilisée et tu souhaites y remédier. Tu nous demandes conseils et orientation.
Nous imaginons la difficulté et la tristesse qui est la tienne en constatant les effets de ton geste sur ta partenaire. Nous soulignons positivement ta capacité à reconnaître les faits et l’inadéquation d’une utilisation de la violence. Ta recherche de solutions et conseils en nous écrivant montre ta volonté de réparer et changer de comportements. Tu restes néanmoins, il nous semble, dans une part d’incompréhension.
Il est important que tu retiennes qu’avec le geste de gifler ta compagne tu as utilisé de la violence physique dans la mesure où, dans la situation qui a été la vôtre, il n’y avait pas le consentement de ta partenaire. Contrairement à l’étranglement mutuellement et consciemment décidé, la gifle a impliqué l’utilisation de la force contre la volonté de l’autre et constitue forcément un acte blessant indépendamment du passé de ta partenaire. Il est fréquent aussi que la confiance soit amoindrie, voire remise en question, par un tel évènement. La peur que cela puisse se reproduire cumulée à la souffrance engendrée par le geste implique un temps complexe pour dépasser le vécu. Le fait que tu te sois excusé est certainement un pas important et incontournable pour avancer. Il nous est difficile de t'orienter sur "le bon moment" et la manière la plus adéquate pour « aller de l’avant » comme tu dis, tant la réponse est personnelle. Tu es également la personne la mieux placée puisque tu connais ta partenaire. Il nous semble néanmoins important que tu saches le plus précisément possible quel sont les besoins actuels de ta partenaire et/ou les vérifier.
Qu’est-ce qui t'indique que tu as bien compris ses besoins à présent et à la lumière de cet acte de violences? As-tu songé à lui poser la question directement ? Ceci t'aidera à être au plus près de la situation actuelle de ta partenaire et de t'ajuster si tu le souhaites.
Quant à tes besoins, il nous semble incontournable que tu comprennes mieux l’origine de ton geste. D’une manière générale nous observons que les manifestations de violence dans un couple tendent à se reproduire comme dans un cycle, à se répéter et malheureusement également à s'intensifier au fil du temps si elles ne sont prises au sérieux et comprises. Le fait de t'être emporté lors des élans ne serait expliquer suffisamment ton geste sans courir le risque de le reproduire. Ta partenaire t'avait explicité son désaccord et tu as néanmoins utilisé cette forme de violence. Quels sentiments t'ont traversé avant et pendant cet acte de violence ?
Il arrive que ce travail de compréhension et de changement ne soit pas aisé lorsqu’il est mené d’une manière solitaire. C’est pourquoi, si tu le souhaites, nous te conseillons de trouver une aide professionnelle pour prendre soin du sujet et ainsi protéger la personne que tu aimes. Il existe à Genève l'association VIRES, un centre spécialisé dans cette thématique et tu y trouveras une aide concrète dans la gestion des situations que tu vis. Une première évaluation lors du premier contact te permettra d’investir tes énergies pour des changements concrets que tu souhaites pour toi-même et ta relation.
Nous t'encourageons à trouver tous les bénéfices possibles d’une telle épreuve pour continuer à investir dans une relation de couple qui t'est importante et qui ne manquera pas de grandir à la suite de tes avancements et changements.
Bonjour,
Il y a trois ans lors d'un voyage vous avez subi des attouchements et un pénétration non-souhaités et vous n'avez pas réussi à dire non. Vous vous êtes rendue compte plus tard que cet homme était beaucoup plus âgé que vous et que vous n'avez jamais été ok par rapport à ce qu'il s'est passé. Vous vous êtes sentie choquée et dégoûtée. Votre psychologue vous a dit qu'il ne s'agissait pas d'un viol et dès lors vous n'osez plus aborder le sujet avec elle. Vous avez encore des flash-backs qui vous bloquent et crispent et souhaiteriez en parler à un-e professionnel-le afin de vous réapproprier votre corps et vos sensations mais également afin d'apaiser vos pensées. Vous nous demandez où est-ce que vous pourriez demander de l'aide et si c'est légitime.
Vous avez bien fait de nous écrire : ce que vous avez vécu est bien un viol, votre consentement n'a pas été respecté. Celui-ci n'est pas toujours verbal et peut être retiré à tout moment, il est de la responsabilité de chacun-e des partenaires de s'assurer du consentement du/de la partenaire. En Suisse, un viol consiste en une pénétration d'un pénis dans un vagin avec menace, violence, pression psychologique ou contrainte (art. 190 CP), tandis que les autres formes de violence sont considérées comme des contraintes sexuelles (art. 189 CP). Ces articles sont en révision à l'heure actuelle afin de tenir entre autre compte de l'effet de sidération. Comme vous le décrivez, lors de violence sexuelle il est courant que les victimes se figent et ne réagissent pas, ou se retrouvent « en-dehors » de leur corps, comme si elles regardaient la scène de l’extérieur, ce qui va conduire à des sentiments de culpabilité chez les victimes. Cependant, il s'agit d'un effet de sidération, qui est une réaction physique tout à fait normale dans une situation qui ne l'est pas.
Nous sommes navré-es de la réaction inadéquate de votre psychologue, qui n'a pas su reconnaître les violences subies comme un viol, ni vous écouter et réagir de manière compréhensive. Il est important que vous puissiez être suivie par un-e professionnel-le formé-e dans le domaine des violences sexuelles et qui saura vous écouter et vous aider dans votre processus de reconstruction, il n'est jamais trop tard pour cela. Vous décrivez très bien dans votre messages les conséquences que peuvent avoir des violences sexuelles sur la santé psychique de la victime et vous êtes tout à fait légitime de demander de l'aide à des professionnel-les.
Vous pouvez contacter l'Association Viol Secours qui propose une aide confidentielle à toute personnes ayant été victime de violences sexuelles. Leur équipe propose une permanence psychosociale, il s'agit d'un accompagnement spécialisé afin de vous aider à vous réapproprier votre corps, vos émotions ou/et votre autonomie. La permanence est disponible par téléphone au +41 (0)22 345 20 20, par courriel permanence@viol-secours.ch ou en présentiel à Genève (Place des Charmilles 3 — 1203 Genève). Si cela peut aussi vous intéresser, l'Association propose également des groupes de parole qui permettent de s'exprimer et d'échanger avec d'autres personnes concernées dans un cadre sécure et bienveillant.
Vous pouvez également contacter un Centre LAVI proche de votre domicile. Les Centre LAVI sont des centres d'aide pour les personnes étant ou ayant été victimes d'infractions au code pénal suisse, comme c'est votre cas. Des professionnel-les spécialisé-es dans le domaine pourront vous écouter afin que vous ayez un espace pour raconter ce que vous avez vécu, vous aider à surmonter vos traumatismes et/ou vous apporter une aide supplémentaire, par exemple un soutien psychologique. Il existe plusieurs centres dans le canton de Vaud ; à Aigle, Lausanne et Yverdon-les-Bains, vous pouvez les contacter par téléphone ou par e-mail et voir avec eux pour prendre un rendez-vous en présentiel ou alors s'il est possible de le faire au début à distance.
Nous espérons avoir pu vous aider dans votre réflexion. Nous restons bien entendu à votre entière disposition si vous aviez d'autres questions ou si vous souhaitiez nous donner de vos nouvelles dans quelques temps. Nous vous adressons nos cordiales salutations.
Hello,
You’ve lived through a tremendous amount of abuse and managed to get out of that situation. You’re now struggling with how this is still affecting you both emotionally and psychologically and have turned to us to get some clues as in how to have access to professional help.
We would like to begin by congratulating you, giving yourself the means to get out of such a damaging relationship is an extremely arduous task. It’s an important and meaningful step to take but the one that you’re taking as of now, asking for help with what's to come, is both brave and smart.
If you haven’t had any contact with them yet, we’d suggest that you get in touch with a counselling service. Those work under the Victim Support Act, LAVI (Loi fédérale sur l’aide aux victimes d’infrations) in french or OHG (Opferhilfegesetz) in german. This law is specific to people who have suffered direct harm to their physical, psychological or sexual integrity. Under the Victim Support Act, victims are entitled to assistance from counselling services from professionals on several matters whether they’d be legal, financial, social or psychological.
In the Canton of Valais, there are two counselling services in either Sion, Maison Santé Chablais de Collombey-Muraz (027 607 31 00) or Brig-Glis (027 946 85 32). They all offer the possibility of either consulting over the phone or arrange an appointment depending on what makes you the most comfortable.
Also, since 2021 the costs of psychotherapy are primarily covered by the Swiss compulsory health insurance. We thus suggest that, if you’re open to it, you turn to your physician and ask for a medical prescription. Having a space dedicate to talking about what you’ve lived through and getting some tools to deal with it might be key to your healing process.
We’re hoping that these will put on you on the trail of the help that you’re seeking. We naturally remain at your disposal for further questions, thank you for your trust and wish you the best.