En cas d’urgence: Police: 117 | Ambulance: 144

Fizičko nasilje

FIZIČKO NASILJE

Definicija

Udaranje, bez ili pomoću predmeta, zadržavanje silom, drmusanje, zavrtanje ruke, grubo guranje, ujedanje, nanošenje povrede oružjem, …

Questions sur la violence physique

Mon compagnon refuse de quitter le domicile alors que notre relation ne va plus. Il m'a mis des coups puis..?

Bonjour, Votre relation conjugale ne vous satisfait plus et que vous souhaitez y mettre un terme. Ainsi, vous avez demandé à votre compagnon de quitter votre appartement. Suite à cette demande, ce dernier a agi de la violence physique grave...

Question
28 June 2024 - Mel

Bonjour,
Je vie avec mon compagnon depuis maintenant 1 année. Maintenant que le relation s’est dégradé je lui ai demandé de s’en aller, mais de là il a exploser puis est venu jusqu’à la cuisine m’a mis des coup et m’a même mordu au niveau de la tête. Il est revenu s’excuser plus tard pour me dire que je ne trouvais que des prétextes à le faire partir et que je le provoquais. Comment faire partir un homme de chez soi? (Il n’est pas titulaire sur le bail).

Réponse
02-07-2024

Bonjour,

Votre relation conjugale ne vous satisfait plus et que vous souhaitez y mettre un terme. Ainsi, vous avez demandé à votre compagnon de quitter votre appartement. Suite à cette demande, ce dernier a agi de la violence physique grave à votre encontre. Par ailleurs, il tend à vous culpabiliser de la violence agie. Aujourd’hui, votre réalité vous préoccupe et vous génère de la souffrance. Vous vous questionnez sur les moyens concrets d’action afin que votre compagnon quitte votre logement et retrouver un contexte de vie plus sein et apaisé.

Nous souhaitons tout d'abord relever que la violence physique que vous avez vécue est inacceptable et répréhensible par la loi et peut engendrer des conséquences sur la santé. Dans la mission portée par l’Association VIOLENCE QUE FAIRE, il nous est important de relever les actes de violence subis et de vous orienter afin que vous puissiez améliorer votre bien-être physique et psychique.

Nous vous proposons quelques pistes d’actions dans le but de répondre à votre question.

Afin de répondre au mieux à votre demande concernant le départ de votre conjoint de l'appartement, nous avons besoin de savoir si votre conjoint a nommé cette adresse comme lieu de résidence principale auprès de la commune. Si ce n'est pas le cas, vous êtes unique locataire et vous avez tout à fait le droit de lui demander de partir. S'il refuse, vous pouvez appeler la police pour violation de domicile et la police l'expulsera.

Si votre conjoint a nommé l'adresse de votre appartement comme lieu de résidence principale, vous avez le choix entre deux options : 

1) Vous pouvez appeler la police et expliquer qu'il y a des violences de la part de votre conjoint et que vous souhaitez qu'il quitte le domicile. La police pourra alors intervenir et l'expulser immédiatement du domicile. Une procédure pénale se mettra alors en route : certaines infractions sont poursuivies d'office, c'est-à-dire qu'une procédure pénale se déclenche sans qu'il n'y ait besoin de porter plainte.

2) Si vous ne voulez pas passer par une procédure pénale, vous pouvez également écrire une lettre au tribunal d'arrondissement avec l'aide d'un-e avocat ou d'un-e juriste afin de demander des mesures civiles de protection de la personnalité. Dans cette lettre vous spécifiez que vous souhaiteriez que votre conjoint quitte le domicile en raison de violences conjugales (cf. art. 28b du CC). Une procédure civile se met alors en place, sans que vous ayez besoin de porter plainte.

Si vous choisissez la deuxième option, nous vous conseillons d'être accompagnée par un-e avocat-e ou un-e juriste afin de rédiger la lettre. Vous pouvez faire appel au service juridique du CSP (par téléphone au 021 560 60 60 ou par email à ladresse info@csp-vd.ch) ou à la permanence des avocat-e-s. Une consultation juridique à La Maison de la femme à Lausanne selon les horaires de permanences de leur site internet est également disponible.

Par ailleurs, s’il se montre menaçant ou violent à votre égard, nous vous conseillons vivement d’appeler immédiatement la Police afin de vous protéger. Dans le cadre de leur intervention, les policiers pourraient procéder à son expulsion temporaire du domicile sur ordre de la justice. Il s'agira ensuite de régler tout de même la question du logement.

Il nous apparaît également primordial, à court terme, que vous fassiez constater vos blessures à l'unité de médecine des violences du CHUV afin de vérifier votre état de santé mais aussi de réaliser un constat de coups et blessures. Ce document ne sera remis qu'à vous et ne vous engage en rien. Il peut être cependant très précieux pour l'avenir si vous décider d'engager des démarches judiciaires à l'égard de votre compagnon.

Une option qui s'offre aussi à vous est de vous adresser à un centre d'aide aux victimes d'infraction. Chaque canton de Suisse romande dispose d'un tel centre. Les spécialistes de ce centre pourront vous recevoir de manière gratuite et confidentiel, vous aiguiller d'un point de vue juridique et dans certains cas vous apporter une aide financière en fonction de vos besoins liés aux violences subies ( changement des serrures par exemple ?). Pour prendre contact avec le centre LAVI du canton de Vaud: ici.

En espérant que ces pistes puissent vous aider à aller vers le changement de vie souhaité, nous vous transmettons nos meilleurs messages de force et de courage.

Comment se reconstruire après avoir vécu de la violence psychologique pendant 10 ans ?

Bonjour, Vous partagez avec nous une partie de votre histoire marquée par une relation amoureuse qui a duré 10 ans, une période où vous avez dû vous battre. En effet, vous avez pardonné des comportements agressifs, trouvé des excuses à...

Question
25 June 2024 - flo

Bonjour, 

J'ai été en couple puis mariée durant 10 ans avec une personne qui avait des comportements inadéquats envers moi. 
Je les ai repérés rapidement, voyais qu'il y avait des choses anormales mais suis quand même restée.
Cela a commencé après environ une année de relation. Le premier \"Ta gueule!\" accompagné d'un coup de poing sur la table a retenti, car je lui avais exprimé un besoin d'aide en cuisine. J'ai pu poser ma limite, il s'est excusé et a dit que cela ne recommencerait pas.
Puis, il y a eu des \"ferme-là\", \"mais tu fais vraiment exprès\", \"tu as caché ça où\", \"tu sers à rien\", \"tu ne sais pas écouter\", \"mais t'es vraiment stupide\"... Ces petites remarques insidieuses appelaient à un comportement parfait de ma part. Il fallait que je comprenne tout de suite les choses, que je réponde tout de suite au téléphone, que je réagisse instantanément et de manière parfaite. Si cela n'était pas le cas, j'avais droit à une crise de colère soudaine.
En voiture, s'il s'énervait pour une raison ou une autre, souvent parce que j'avais mal indiqué un chemin, il se mettait à me parler mal, à conduire vite et mettait des coups de freins...
Parfois, il mettait des coups contre le frigo, contre la table, claquait les portes de placards...
Il m'interrompait souvent et quand je lui faisais remarquer, me disait que cela ne servait à rien d'écouter, que je radotais, qu'il savait ce que j'allais dire, que ça n'était pas intéressant.
Il m'a fait à quelques reprises des remarques sur mon physique, se mettait toujours en compétition avec moi (il faisait toujours mieux, il était plus performant en sport, se disait plus intelligent que moi), et gâchait des moments chouettes car il perdait son sang froid sans raison légitime, me dénigrait en disant que je n'avais pas d'intérêts, de passions, ne se préoccupait pas quand j'allais mal et que je lui en faisais part et se comportait de manière brusque voir violente avec nos chats par moments...
En parallèle, il n'était pas très empathique et peu capable d'être soutenant. Par exemple, le jour où j'ai perdu ma grand-mère paternelle, je lui ai dit qu'elle était décédée et il n'a su me répondre que \"bah, tu t'y attendais non?\"... Cela m'a laissée sans voix.
Quand je lui disais que ses crises ne me convenaient pas, je n'étais entendue que lorsque je le menaçais de partir à cause de son comportement. Sinon, il me disait que j'étais intolérante à sa colère, que je n'allais pas remettre x années de relation en question juste pour ça, que cela ne s'était pas passé comme cela, que c'était de ma faute car j'étais en dépression, trop sensible, mal dans ma tête, me reprochait d'autres choses pour changer de sujet... Ou alors, il ne répondait pas à mes propos et faisait du silent treatment jusqu'à ce qu'on parle d'autre chose... Ayant été réellement en dépression et étant empathique, à l'écoute, cela marchait la plupart du temps. Je lui redonnais une chance et je pardonnais. Si j'allais plus loin et que j'exprimais le souhait de mettre fin à la relation, le scénario était toujours le même: Monsieur se mettait à pleurer, disait qu'il était trop con, qu'il me faisait souffrir, qu'il était un monstre ou alors parlait de son enfance difficile pour justifier son comportement.
Je lui trouvais à chaque fois des excuses, me sentais dans le devoir de le comprendre et de ne pas l'abandonner. D'ailleurs, il m'avait dit à plusieurs reprises qu'il ne voyait pas de sens à sa vie sans moi, sous entendant qu'il se suiciderait si je partais... Ce qui m'a également retenue de le quitter car j'aurais eu l'impression de signer son arrêt de mort.
Il y avait certes des bons moments, mais teintées d'une peur croissante de ses réactions. Je n'osais pas m'exprimer librement et avais peur de ne pas réagir comme il le souhaitais. Si je devais lui exprimer quelque chose concernant notre relation, je lui demandais de ne pas s'énerver au préalable. Je l'avais par ailleurs prévenu qu'il n'avait pas intérêt à lever la main sur moi, c'est dire si je craignais ses réactions. J'ai fini par lui poser un ultimatum : celui de suivre une psychothérapie. Cependant, les crises n'ont, à mon sens, ni disparu, ni diminué, et il se servait ensuite de cela pour me faire rester en me disant que je ne pouvais pas dire qu'il ne faisait pas d'efforts car il faisait une psychothérapie, que je ne pouvais pas le faire changer, que c'était sa personnalité, que j'étais intolérante à ses colères. Au final, j'ai commencé à accepter que je devais le prendre comme il était, je me suis résignée et ai essayé de me focaliser sur le positif, et ai même été jusqu'à me marier avec lui.
Suite à une crise majeure dans notre couple, il a compris que j'étais à deux doigts de partir, il a été hospitalisé en psychiatrie à l'hôpital car il se faisait du mal. Cela a été mon déclic. Je l'ai quitté une semaine plus tard, lors d'un entretien de famille avec les soignants des HUG.
Il m'a ensuite reproché de l'avoir décrit comme un monstre et a continué à être inadéquat pendant plusieurs mois, jusqu'à notre divorce.
Il se délectait de me répéter ce que les gens disaient sur moi (que j'étais une connasse, une personne dégoutante, que je ne savais pas me remettre en question, que j'étais une manipulatrice), a menacé de frapper ma mère s'il la croisait et m'a menacée moi, par un sous-entendu (\"tu n'as pas intérêt à te trouver à l'appartement quand j'y serai car je suis très en colère\"), m'a dit qu'il me trouvait dégueulasse, qu'il n'aimait pas ce que j'étais devenue, m'a expliqué qu'il était passé à autre chose très rapidement, que seuls nos chats lui manquaient et m'a également menti pour essayer de me faire du mal...
Nous sommes maintenant divorcés et je me suis remise en couple avec un homme en or, profondément gentil, respectueux et calme, que j'aime de tout mon coeur. Nous sommes heureux et malgré tout, le spectre de cette relation plane sur moi. A chaque fois que mon conjoint actuel se comporte d'une manière bienveillante, j'ai des flashbacks de ce que j'ai vécu et je suis en colère. En colère contre moi-même de m'être laissée faire et en colère contre lui car en aucun cas, je ne méritais d'être traitée de la sorte. Malgré ma thérapie, je n'arrive pas à me défaire de cette colère et ne sais quoi en faire. Ceci d'autant plus que je suis psychologue et que j'aurais du agir et pouvoir me défaire de tout cela dès le début.
Parfois, j'en viens à me dire que ce n'étais pas si terrible que cela, que j'exagère et que certaines personnes ont vécu pire...
C'est pourquoi je vous écris aujourd'hui. Avoir une sorte de reconnaissance et me sentir légitime me ferait, je pense, du bien...
Par ailleurs, savez-vous s'il est possible de porter plainte dans le cas de violences verbales et psychologiques?
Je vous remercie pour votre réponse.
Cordialement.

Réponse
27-06-2024

Bonjour,

Vous partagez avec nous une partie de votre histoire marquée par une relation amoureuse qui a duré 10 ans, une période où vous avez dû vous battre. En effet, vous avez pardonné des comportements agressifs, trouvé des excuses à des actes inexcusables, et êtes restée par amour, mais aussi par la peur que votre mari ne se mette en danger. L'hospitalisation de votre ex-mari a été un moment déterminant qui vous a donné la force nécessaire pour prendre la décision de le quitter. Aujourd'hui, malgré votre belle relation amoureuse actuelle, vous ressentez toujours les séquelles de cette expérience passée. Vous êtes en quête de compréhension quant aux raisons pour lesquelles cette histoire continue de vous affecter et avez besoin d'informations juridiques concernant les violences psychologiques.

Nous souhaitons tout d'abord vous remercier pour votre confiance et pour avoir partagé un bout de votre histoire. Notre association a pour but d’informer les utilisateurs et utilisatrices de notre site sur les dynamiques de violence conjugale ainsi que de vous orienter vers des adresses qui pourraient s’avérer pertinentes pour vous soutenir. Nous allons tenter de répondre du mieux que nous le pouvons à votre question.

Les actes de votre ex-mari, consistant à vous insulter, à vous faire des remarques méchantes sur votre physique, à vous dénigrer et à vous dévaloriser, à claquer les portes violemment, à vous menacer de frapper vous ou votre mère, et à sous-entendre qu’il pourrait se suicider si vous le quittiez, sont bel et bien des actes de violence psychologique. Bien que ces violences soient invisibles car elles ne laissent pas de traces visibles sur le corps, leurs répercussions sur la santé mentale et physique des personnes qui les subissent n’en sont pas moins graves. En effet, la répétition des agressions psychologiques détruit l'estime de soi. Jamais anodine, la violence psychologique atteint profondément la santé des personnes qui en sont victimes. Il est tout à fait normal que vous soyez encore en train de vous remettre de cette histoire.

Dans votre récit, vous expliquez que votre ex-mari s’est parfois excusé de son comportement en blâmant son enfance difficile. En tant qu’association qui lutte contre les violences conjugales, il nous semble important de vous signaler que rien ne justifie la violence. Malgré la rage et la colère qui habitaient votre ex-mari, ce dernier avait toujours le choix d’exprimer sa frustration d’une autre manière qu’en usant de la violence psychologique. Votre ex-mari était responsable de ses actes. À VIOLENCE QUE FAIRE, nous tenons à affirmer clairement que la violence n’est pas une perte de contrôle, mais une prise de contrôle sur l'autre.

Il vous a certainement fallu beaucoup de force pour survivre dans cette relation empreinte de violence. Nous imaginons que vous devez sans doute être une personne pleine de ressources. Si vous le souhaitez, nous aimerions vous poser quelques questions introspectives pour que vous puissiez prendre conscience de votre force intérieure :

  • Quelles ont été les qualités et les ressources qui vous ont permis de tenir dans cette relation et qui vous ont donné le courage de la quitter ?
  • Que souhaiteriez-vous conserver de positif des nombreux défis que vous avez rencontrés dans cette relation ?
  • Quelles sont vos limites aujourd’hui dans votre relation amoureuse et comment parvenez-vous à les respecter ?

Enfin, en ce qui concerne votre demande de porter plainte contre votre ex-mari pour les nombreuses violences psychologiques qu’il vous a fait subir, il nous est difficile de répondre précisément car il nous manque des éléments de contexte. Cependant, nous pouvons vous proposer de contacter un centre LAVI de votre région. Ces centres accompagnent les personnes ayant vécu une infraction pénale. Dans certains cas de violence psychologique, comme les menaces de violence, il est possible de porter plainte. Nous vous conseillons de prendre rendez-vous avec la LAVI afin qu’un-e-x intervenant-e-x puisse évaluer votre situation et vous indiquer si vous pouvez porter plainte contre votre ex-mari. Les prestations de ce centre sont gratuites et confidentielles. Vous pouvez les joindre au 022 320 01 02.

Nous espérons que notre réponse vous aura été utile et vous aura permis de légitimer les émotions que vous vivez à la suite de votre rupture avec votre ex-mari. Nous restons à votre disposition et serons heureux de prendre de vos nouvelles si vous souhaitez nous en donner ou de répondre à toute nouvelle question concernant la violence conjugale. Nous vous envoyons beaucoup de courage et nos meilleures pensées.

Je m'inquiète pour une connaissance de mes parents qui semble vivre de la violence conjugale. Que puis-je faire pour l'aider..?

 Bonjour, En raison de votre sensibilité et de votre sens de la justice, vous ne souhaitez pas fermer les yeux sur une situation de violence conjugale dont vous avez connaissance. Il n'est jamais facile de savoir comment réagir dans de...

Question
12 June 2024 - Cel

Bonjour,
Je m'inquiète pour une connaissance de mes parents qui subit visiblement depuis plusieurs années des violences verbales et physiques de la part de son conjoint.
Dans ce couple, il y a une consommation d'alcool quotidienne (depuis en tout cas 10 ans) et de cannabis (quotidien aussi depuis 30 ans). Ils ont 2 enfants qui ont maintenant atteint la majorité (mais ne sont pas en très bonne situation ; problèmes de drogue et délinquance).
Il y a 10 ans, mes parents et le plus jeune de mes frères étaient partis quelques jours au chalet avec ce couple et leurs enfants. Durant la soirée, la femme victime (M.) était venue se confier à ma mère sur le fait qu'elle avait peur de son mari, qu'elle avait déjà subi des violences physiques de sa part, mais elle n'a pas voulu en parler plus. La même soirée, mes parents ont été témoins d'une grosse dispute du couple (assez fortement alcoolisés) sans pour autant voir ce qu'il se passait (le couple était dehors), mais ils ont entendu des cris violents. Ils sont sortis à ce moment-là et ont retrouvé M. Étendue par terre limite inconsciente, son mari disant que c'était une réaction à l'alcool. Ma mère a paniqué et est allé chercher du réseau pour pouvoir appeler les secours. Quand les secours sont arrivés, elle avait repris conscience, mais à quand même été emmenée à l'hôpital où elle est restée 1 nuit.
À la suite de cet incident, M. en a beaucoup voulu à ma mère d'avoir appelé les secours pour "rien" (selon elle, du vieil alcool qui lui aurait brûlé l'œsophage). 
Le couple a donc coupé le contact avec ma mère durant quelques années.
Dans ce laps de temps, les autorités de la commune dans laquelle le couple réside ont reçu des signalements de la part des voisins et une assistante sociale (ou autre personne conseillère) s'est inquiétée du bien-être des enfants. Je ne connais pas la suite qui a été donnée.
Il y a 3 ans peut-être, avec ma maman nous avons recroisé M. sur son lieu de travail, avec un œil au beurre noir et la lèvre fendue, elle s'est accrochée à ma mère en la saluant, on sentait qu'elle aurait voulu lui dire qqch sans pour autant arriver à parler.

Aujourd'hui son mari a perdu son emploi et j'ai vraiment peur que les violences s'intensifient, je ne sais pas quoi faire étant donné que je n'ai pas de lien direct avec ce couple, mais j'ai peur qu'un drame de plus se passe et qu'on dise encore "tout le monde savait, mais personne n'a rien dit"

Réponse
13-06-2024

 Bonjour,

En raison de votre sensibilité et de votre sens de la justice, vous ne souhaitez pas fermer les yeux sur une situation de violence conjugale dont vous avez connaissance. Il n'est jamais facile de savoir comment réagir dans de telles circonstances. Une partie de vous peut se sentir mal à l'aise et penser qu'il vaut mieux ne pas se "mêler" de la vie des autres, tandis qu'une autre partie refuse de tolérer la violence et souhaite agir pour le bien des victimes. Vous cherchez à comprendre ce que vous pouvez faire en tant que témoin, et c’est pour cela que vous nous avez écrit.

D'après ce que nous comprenons de votre message, votre famille a fait de son mieux pour protéger la victime, notamment en appelant les urgences lors d'une violente dispute. Il semble que la femme du couple entretient un lien de confiance avec votre mère. En effet, elle s’est confiée à elle sur les violences subies durant leur week-end au chalet. Vous mentionnez également que, malgré la rupture entre vos parents et le couple, cette femme est revenue vers votre mère lorsque vous l'avez croisée et semblait vouloir lui parler.

Ce lien de confiance que cette femme entretient avec votre famille, et particulièrement avec votre mère, est précieux. Votre mère pourrait, si elle le souhaite, approfondir le sujet de la violence conjugale avec elle. Une première piste pour aider cette femme serait de voir si votre mère souhaite reprendre contact avec elle, afin de lui offrir un espace où elle peut se confier et lui proposer des ressources utiles.

En effet, il existe de nombreuses structures dans le canton du Valais qui pourraient lui offrir un soutien. Les centres LAVI, par exemple, proposent un soutien psychologique, juridique et matériel à toutes les victimes d’infraction pénale. La fondation FAVA offre également un soutien aux victimes de violence conjugale, avec des prestations telles qu’une écoute téléphonique, des entretiens avec des intervenant-e-x-s spécialisé-e-x-s dans la violence conjugale, ainsi qu’un hébergement d’urgence. Toutes les prestations de la LAVI et de la fondation FAVA sont gratuites et confidentielles.

Par ailleurs, d’après votre récit, nous comprenons qu’il existe déjà un réseau de professionnels du domaine social qui entoure cette famille. Il est probable qu’ils soient déjà au courant des épisodes de violence, mais il pourrait aussi être utile, si vous le souhaitez, de prendre contact avec eux pour leur faire part de vos inquiétudes.

Enfin, vous pouvez toujours contacter la police en composant le 117 si vous pensez que cette femme est en danger. Les forces de l’ordre peuvent intervenir à domicile et expulser l’auteur des violences pour une durée déterminée.

Nous espérons que notre message vous sera utile et vous offrira des pistes d’action pour aider cette famille. Nous restons à votre disposition si vous souhaitez nous donner des nouvelles ou poser une nouvelle question sur la violence conjugale. Nos meilleures pensées vous accompagnent.

Mon mari a détruit le constat médical de l'agression qu'il m'a fait subir. Que puis-je faire ?

Bonjour, Vous nous aviez écrit en avril dernier et vous nous réécrivez pour nous faire part de votre situation actuelle.  Vous expliquez que depuis votre dernier message, vous avez entrepris plusieurs démarches comme porter plainte auprès de la police et...

Question
04 June 2024 - Mar

J'ai porté plainte à la police pour violence domestique en Suisse, dans le canton du Valais. Je suis allée à l'hôpital pour prendre des photos des marques qu'il m'a faites. L'hôpital m'a envoyé les preuves nécessaires et je les ai cachées chez nous. J'ai retiré la plainte à la police parce que je l'ai pardonné et nous sommes une famille. Le problème est que mon mari a trouvé les preuves de l'hôpital, le procès-verbal et les photographies, et les a détruits. Je ne lui ai pas dit pourquoi il a fait cela parce que je ne veux plus que nous nous disputions et je souffre beaucoup parce que je me sens trahie parce que j'avais confiance en lui????????????

Réponse
10-06-2024

Bonjour,

Vous nous aviez écrit en avril dernier et vous nous réécrivez pour nous faire part de votre situation actuelle. 

Vous expliquez que depuis votre dernier message, vous avez entrepris plusieurs démarches comme porter plainte auprès de la police et vous rendre à l’unité des médecines des violences pour un constat de coups et blessures. Nous saluons les démarches entreprises, c'est quelque chose qui demande du courage. Par la suite vous avez changé d'avis et retiré votre plainte. Vous expliquez également que vous aviez gardé le constat médical caché à la maison, cependant, monsieur l’a trouvé et l’a détruit. Vous avez perdu confiance en lui et souhaitez savoir que faire pour la suite. Nous comprenons votre sentiment de trahison, il n'a en effet aucun droit de détruire vos affaires personnelles.

Permettez-nous de vous poser des questions à titres réflexives:

  • Comment souhaiteriez-vous vous sentir dans votre relation ?
  •  A quoi ressemble une relation de confiance et de respect selon vous ?
  • Qu’auriez-vous besoin pour vous sentir en confiance ?
  • Quel comportement attendez-vous de votre conjoint ?  
  • Qu'est-ce que cela indique pour vous le fait que votre conjoint ait détruit votre constat médical?

Comme nous vous l'avions écrit dans notre premier message, votre récit nous fait penser que vous êtes dans ce que l'on appelle le cycle de la violence. Après avoir lu ces informations sur notre site à ce sujet, qu'est-ce que cela évoque chez vous?

    Afin que vous puissiez être suivie par des professionnel-e-s sur le terrain, permettez-nous de vous rediriger vers plusieurs services en Valais qui ont été très utiles à des personnes dans des situations similaires à la vôtre. En cas de violence physique, vous pouvez contacter un centre LAVI. Les centres de consultation LAVI offrent un espace confidentiel et gratuit et conseillent les victimes en les aidant à faire valoir leurs droits et les orientent vers les professionnel-le-s spécialisés. Il n'y a aucune obligation de porter plainte pour bénéficier de leurs services si ce n'est pas ce que vous souhaitez. Les spécialiste sont joignables du lundi au vendredi de 8h00 à 17h00 au 027 607 31 00.

En cas de violences psychologiques, vous pouvez contacter la fondation FAVA qui offre également un accueil chaleureux et une écoute bienveillante aux personnes victimes. Vous pouvez contacter leur permanence téléphonique pour un premier entretien au 079 320 98 70 du lundi au vendredi de 8h00 à 17h30. Des professionnel-le-s spécialisés dans les violences domestiques seront disponible pour vous soutenir dans les différentes démarches. La fondation travaille en réseau avec divers professionnel-le-s du domaine et propose des hébergements d’urgence en cas de besoin. Ces prestations sont bien évidemment gratuites et confidentielles.

N’hésitez pas à appeler la police au 117 si la situation s’aggrave ou si vous vous sentez en danger. Vous pouvez également porter plainte ou déposer des mains courantes en cas de situations graves.

Nous espérons que nos informations vous seront utiles et vous permettront d’aller de l’avant dans votre situation. N’hésitez pas à nous réécrire si vous en ressentez le besoin, notre équipe est à votre disposition.

Nous vous envoyons nos meilleures salutations.

 

J'ai été témoin de violence conjugale en pleine rue, que puis-je faire ?

Bonjour, Vous avez été témoin d’une scène de violence conjugale dans la rue. Vous refusez de rester passif face à ce genre de situation et souhaitez savoir ce que vous pourriez faire pour venir en aide à la victime. Nous...

Question
21 May 2024 - Fra

Bonjour,
Je vous contacte un peu démuni après avoir vu ce week-end une grosse violence conjugale à Grandson.
Un couple en espace public, et devant leurs 2 enfants en bas âge..
le conjoint a envoyé un coup de poing ultra violent à sa compagne en plein visage.
J’imagine que être capable de faire ça en public, donne une bonne idée de ce qu’il se passe en sphère privée…
La victime fait tout pour dissuader de faire quoi que ce soit.. j’imagine encore que c’est le problème de ces victimes.. la pression, les enfants, l’amour .. bref.
Je suis dépité et ne sait pas quoi faire.
Que conseillez vous ?
Merci.

Réponse
23-05-2024

Bonjour,

Vous avez été témoin d’une scène de violence conjugale dans la rue. Vous refusez de rester passif face à ce genre de situation et souhaitez savoir ce que vous pourriez faire pour venir en aide à la victime. Nous saluons votre démarche, de ne pas fermer les yeux face à la violence conjugale.

La scène dont vous avez été témoin est choquante. Comme vous le dites vous-même, si le mari se permet de tels actes en public, il est probable qu'il en commette de plus graves une fois que la porte de leur domicile est fermée. Le malaise que vous avez ressenti en assistant à cette scène est légitime ; personne ne reste insensible face à une telle violence. Vous avez raison d’écouter cette sensibilité qui vous pousse à agir en nous demandant des conseils.

La violence conjugale est interdite en Suisse. Cet homme n’a aucunement le droit de lever la main sur sa femme, que cela se passe dans la sphère publique ou au sein de la sphère privée. En tant que témoin de ces violences, vous pouvez agir en signalant la scène dont vous avez été témoin auprès de la police au 117. Dès que la police est informée d’une violence conjugale, une procédure pénale est automatiquement ouverte, même si la victime ne porte pas plainte. Par ailleurs, cette scène s'est passée en présence des enfants. À VIOLENCE QUE FAIRE, nous souhaitons faire passer le message que les enfants exposés à la violence au sein du couple des parents sont eux aussi des victimes. Il nous semble important que cette violence ne soit pas normalisée et que face à une telle scène de violence en public, il est important que les témoins appellent immédiatement la police. La violence n'est jamais acceptable, elle est interdite par la loi et les enfants doivent être protégés.

Nous espérons que notre réponse vous sera utile et vous apportera des éléments de réponse quant à ce que vous pouvez faire en tant que témoin de violence conjugale. Nous restons à votre disposition si vous souhaitez nous donner des nouvelles ou nous poser une nouvelle question sur la violence conjugale.

Nos meilleures pensées vous accompagnent.

Je me sens coincée dans ma situation. Que puis-je faire ?

Bonjour, Votre mari vous fait subir des violences psychologiques et a également des comportements violents envers vos enfants. Votre instinct maternel protecteur vous a fait prendre conscience que ses agissements mettent en danger le bien-être de vos enfants. Vous aspirez...

Question
29 April 2024 - Lum

Bonjour,

Mon mari a changé depuis ma première grossesse (il m'a trompée au début de celle-ci enfin il n'est pas sûr car il était totalement alcoolisé et ne se souvient de rien sauf que la fille était folle et lui a fait des pressions durant 3 mois jusqu'à ce que je l'apprenne). Depuis il est de plus en plus violent psychologiquement (insultes, dénigrement, me traite de folle de saloperie, retourne la situation).

Il est malin car aux yeux des autres il se fait passer pour qqn de très gentil et empathique. Il exerce également des petites violences sur les enfants (bousculades, tapes, tirage de cheveux... pour mettre fin au truc comme il dit), il les rabaisse aussi, si elles se font mal après avoir chahuté il dit que c'est le karma (elles sont petites encore), crie pour faire peur, fait des gestes rapides ppur faire peur (par exemple se lève brusquement pour attraper l'enfant et la mettre dans sa chambre), veut s'imposer par la peur.

Je suis contre tout ça et opposée je l'ai menacé de le dénoncer (devant les enfants ce qu'il me reproche en me disant que je suis une vraie merde, il applaudit mes principes d éducation qu'il qualifie de merde). Tout est prétexte pour critiquer : ex s'il me demande de mettre des pâtes à cuire si j'en fais trop il se plaint... si pas assez il se plaint. Tous les jours il y a qqch. Il refuse de quitter la maison alors qu'il a moins de moyens financiers et ne pourrait pas assumer le loyer seul. Je suis perdue. J'ai de nombreuses angoisses boules au ventre. J'ai le sentiment d'être coincée. Il me menace de manière déguisée.

Réponse
02-05-2024

Bonjour,

Votre mari vous fait subir des violences psychologiques et a également des comportements violents envers vos enfants. Votre instinct maternel protecteur vous a fait prendre conscience que ses agissements mettent en danger le bien-être de vos enfants. Vous aspirez à vivre une vie sereine dans laquelle ni vous ni vos enfants ne sont victimes de violences. Il vous a certainement fallu beaucoup de force pour nous écrire, et nous saluons votre démarche, nous sommes conscient-e-x-s qu’elle demande du courage.

Vous semblez avoir une perception claire de la manière dont votre mari utilise la violence pour exercer son pouvoir sur vous et vos enfants. Vous avez notamment compris que la violence psychologique (insultes, dénigrements, etc.) de votre mari envers vous semble s'aggraver de jour en jour. Ce phénomène est fréquent dans les situations de violence conjugale et est identifié par les spécialistes sous le terme de cycle de la violence conjugale. Il pourrait être intéressant pour vous, si vous le souhaitez, de lire notre rubrique à ce propos et de voir si ce cycle de la violence conjugale semble correspondre à votre réalité.

Vous avez également remarqué que vous n’êtes pas l’unique victime de votre mari. En effet, en étant témoins des violences psychologiques que votre mari vous inflige, vos enfants sont également touchés. Voir l’un de ses parents recourir à de la violence envers l’autre peut avoir des impacts nocifs sur leur santé physique et psychique. De plus, vous nous avez signalé dans votre message que votre mari peut également user de la violence physique pour imposer son autorité à vos enfants. Il nous apparaît important de souligner que la violence physique envers les enfants est interdite par la loi.

La boule d’angoisse permanente que vous ressentez est légitime. Celle-ci vous indique que vous et vos enfants n’êtes plus en sécurité dans votre maison et qu'il serait bénéfique pour votre santé physique et mentale d’agir. Afin de vous faire réfléchir à tout cela, nous souhaiterions, si vous le voulez, vous poser des questions à titre introspectif :

  • Quelles sont vos forces et vos qualités qui vous permettront d’agir pour vous protéger ?
  • Sur quelle personne ressource pourriez-vous vous appuyer pour vous aider ?
  • Quels seraient les risques de continuer à vivre avec votre conjoint et, à contrario, quels seraient les bénéfices de quitter le logement commun ?

Nous allons ci-dessous vous transmettre des adresses qui ont pu être utiles à des personnes qui ont vécu des situations similaires à la vôtre.

Dans le canton de Genève, vous pourriez prendre contact avec l’association AVVEC. Celle-ci vient en aide aux victimes de violence conjugale et peut proposer diverses prestations. Vous avez la possibilité, si vous le souhaitez, de rencontrer un-e-x intervenant-e-x dans leurs locaux ou à distance. Il y a également un hébergement d’urgence qui pourrait vous accueillir si vous en ressentez le besoin pour vous et vos enfants. Toutes les prestations de ce centre sont confidentielles, et à l'exception de l’hébergement d’urgence qui demande une participation financière en fonction de vos revenus, les autres prestations sont gratuites. Vous pouvez les joindre par téléphone au 022 797 10 10.

Vous avez également la possibilité de prendre contact avec un centre LAVI. Celui-ci offre des prestations d’ordre juridique, psychologique ou matériel à toutes les personnes qui ont été victimes d’infraction pénale. Les violences physiques envers vos enfants en étant une, vous avez la possibilité de vous rendre dans ce centre pour demander de l’aide. Les prestations sont également gratuites et confidentielles. Vous pouvez les joindre au 022 320 01 02.

Enfin, nous vous rappelons que vous pouvez à tout moment prendre contact avec la police en appelant le 117 lorsque votre mari montre des comportements violents qui vous mettent, vous et/ou vos enfants, en danger. Les forces de l’ordre peuvent expulser votre mari du domicile pour une durée déterminée.

Nous espérons que notre réponse vous sera utile. Nous restons à votre disposition si vous souhaitez nous donner des nouvelles ou si vous avez une nouvelle question. Nous vous envoyons nos pensées les plus bienveillantes et nous vous souhaitons tout le meilleur.

 

Témoignage: les hommes aussi peuvent être victime de violence conjugale. Mon frère s'est suicidé.

Bonjour, Vous avez été témoin des violences conjugales qu’a subi votre frère. Ces agressions, à la fois multiples et répétées, l'ont malheureusement conduit à mettre fin à ses jours. Vous souhaitez perpétuer sa mémoire en partageant son histoire et sensibiliser...

Question
24 April 2024 - iri

Bonjour

je souhaiterais témoigner afin de faire de la prévention concernant les violences conjugales dont les hommes peuvent être victimes. Mon frère s est suicidé suite à l emprise et la violence de sa conjointe que je considère comme étant une perverse narcissique. Il était manipulé, frappé, rabaissé sans cesse, elle a profité de lui financièrement, mais il lui vouait malgré tout un amour infini. Il a fini par mettre fin à ses jours le 22.09.22.

Je souhaite que sa mort ne reste pas sans suite pour toutes les personnes qui risquent la même chose.

Réponse
25-04-2024

Bonjour,

Vous avez été témoin des violences conjugales qu’a subi votre frère. Ces agressions, à la fois multiples et répétées, l'ont malheureusement conduit à mettre fin à ses jours. Vous souhaitez perpétuer sa mémoire en partageant son histoire et sensibiliser la population à la violence conjugale, dont les hommes peuvent également être victimes. Vous avez le courage de briser le silence autour de ce sujet tabou et de faire entendre une réalité souvent ignorée.

Tout d'abord, nous tenons à vous transmettre que nous sommes profondément touché-e-s de lire votre récit et nous vous adressons nos plus sincères condoléances quant au décès de votre frère. Nous saluons le courage immense qu’il vous a fallu pour vous exprimer et partager votre histoire avec nous. Nous vous remercions pour la confiance que vous accordez à notre association.

En tant que témoin, vous avez été, d’une certaine manière, une victime indirecte des conséquences néfastes de la violence subie par votre frère, car ces dernières ont entraîné des répercussions également sur vous. La position de proche d'une victime de violence conjugale est complexe et soulève de nombreuses interrogations. Sensibles à cette problématique, nous avons élaboré une campagne dédiée aux proches de victimes de violence conjugale.

Notre association a pour but d’informer et d’orienter les personnes qui sont touchées par la violence conjugale. , Nous n’avons pas d’espace à vous proposer pour témoigner si ce n’est pas écrit comme vous le faites maintenant. Nous allons publié votre question afin que votre témoignage puisse toucher les autres internautes qui liraient nos questions publiques et surtout encourager les hommes victimes à solliciter de l'aide. Ici nous allons transmettre les adresses d'organisations du canton de Vaud pouvant soutenir les hommes victimes de violences.

En effet, dans le canton de Vaud, il existe le centre MalleyPrairie qui est spécialisé dans l’accompagnement des victimes de violence conjugale et familiale, qu'elles soient des femmes ou des hommes. Vous pouvez les joindre à l’adresse e-mail suivante : info@malleyprairie.ch ou par téléphone au 021 620 76 76.

Nous souhaitons aussi relever que les hommes victimes de violences peuvent s'adresser à un centre LAVI, il y en a dans chaque canton de Suisse.  Dans le canton de Vaud, le centre LAVI prend en charge les victimes d’infraction pénale et leur proche (conjoint-e, enfants, père, mère). Dans le canton de Vaud, il est possible de contacter contacter les centres d'Aigle (021 631 03 04), de Lausanne (021 631 03 00), de Nyon (021 631 03 02) ou d'Yverdon-les-Bains (021 631 03 08).

Enfin, dans le canton de Genève, il existe l’association Pharos qui vient spécifiquement en aide aux hommes victimes de violence conjugale et qui est joignable au 022 736 13 13.

Pour toute personne qui nous lit et qui aurait des idées suicidaires, le 143 est à votre écoute de jour comme de nuit, c'est gratuit et confidentiel. Vous n'êtes pas seul-e-x!

Aussi, nous aimerions vous informer qu’il existe des associations qui peuvent vous soutenir dans votre processus de deuil et dans votre besoin de faire perdurer la mémoire de votre frère. Si vous le souhaitez, vous pourriez prendre contact avec l’association Asnova qui offre plusieurs prestations pour les personnes endeuillées comme un groupe de parole ou des ateliers créatifs.

Nous espérons que notre réponse vous sera utile et vous permettra de trouver l’espace pour que vous puissiez témoigner de votre perte et des conséquences de la violence conjugale. Notre porte reste ouverte si vous souhaitez nous donner des nouvelles ou nous poser une nouvelle question sur le sujet des violences conjugales. Nous vous envoyons nos pensées les plus bienveillantes et nous vous souhaitons tout le meilleur.

Dois-je parler à mon employeur suite aux violences physiques que j'ai subies ?

Bonjour,  Nous saluons votre courage de nous écrire et de chercher de l’aide dans votre situation. Vous ne donnez pas trop d’informations sur votre situation et les relations avec votre ex. Vous mentionnez cependant des violences physiques dont les dernières...

Question
22 April 2024 - Mia

Mon ex m’a frappé à plusieurs reprises , encore une fois hier.. Doit je en parler à mon employeur?

Réponse
24-04-2024

Bonjour, 

Nous saluons votre courage de nous écrire et de chercher de l’aide dans votre situation.

Vous ne donnez pas trop d’informations sur votre situation et les relations avec votre ex. Vous mentionnez cependant des violences physiques dont les dernières sont toutes récentes.  Vivez-vous toujours ensemble ? Avez-vous un endroit où vous protéger ? Est-ce que des démarches ont été faites suite aux dernières violences ?

Vous vous questionnez si vous devez en parler à votre employeur. C’est difficile pour nous de vous répondre. Quel est votre contact avec votre employeur ? Qu’est-ce que vous attendez ou avez besoin en l’informant ? quel appui pourrait-il vous apporter dans votre situation ? Quels impacts sur votre travail ont les violences que vous subissez ? Est-ce que votre ex pourrait venir également sur votre place de travail ou dans les environs du travail ?

De manière générale, tout ce qui permet de sortir de l’isolement peut être positif pour améliorer la situation. Nous encourageons les personnes qui sont victimes de parler des violences aux personnes en qui elles ont confiance. En ayant connaissance de votre situation, votre employeur pourrait se montrer plus facilement compréhensif si les violences ont des conséquences sur votre travail. Il pourrait également évaluer avec vous si des démarches seraient nécessaires pour assurer votre sécurité et peut-être celle de collègues sur votre lieu de travail.

Nous conseillons vivement de faire un constat médical en cas de violence. La prise en charge du constat ainsi que des différents soins qui seraient nécessaires sont en principe pris en charge par l’assurance accident qui est souvent liée au travail. Pour remplir la déclaration d’accident, il faut en principe s’adresser à l’employeur-e. Si la victime ne veut pas que l’employeur-e soit au courant de sa situation, elle peut également directement s’adresser auprès de l’assureur.

Avez-vous d’autres personnes qui peuvent vous soutenir dans votre situation ?

Sur notre site, vous pouvez prendre connaissance de démarches qui seraient possibles de faire suite à des situations de violence. Nous vous transmettons aussi ci-dessous différents services vers qui vous pourriez vous adresser pour trouver de l’aide.

Tout d’abord, en cas de danger, il peut être important d’appeler la police au 117)qui pourra intervenir pour assurer la sécurité.

Pour avoir une écoute, du soutien, un accompagnement en lien avec les violences que vous avez subies, vous pourriez prendre contact avec le Centre d'accueil MalleyPrairie au 021.620.76.76 ou le centre LAVI Vaud  au 021 631 03 00. Des professionnel-l-e-s proposent des consultations qui sont gratuites et confidentielles. 

Nous espérons avoir pu vous donner des pistes utiles dans vos réflexions et nous souhaitons que la situation s'améliore rapidement pour vous. Nous restons à disposition si besoin pour toutes autres questions de votre part ou simplement pour nous donner de leurs nouvelles si vous le souhaitez.

Dénigrement et menace devant mes enfants de la part de mon conjoint, que puis-je faire pour me protéger ?

Bonjour, Vous faites face à de nombreux comportements violents de la part de votre conjoint. Vous n’êtes d’ailleurs pas la seule victime, car vos enfants ont également été témoins des menaces de votre conjoint envers vous. Votre instinct protecteur de...

Question
20 April 2024 - Mur

Je vis avec mon conjoint que j qi rencontré sur ti tok . Il est français et n as aucun document d établissement en suisse . Je suis suisse . Je paie tout ? Il me rabaisse et crier sur les enfants à failli me mettre un coup de ponug devant les enfants ma sequestree et me menace chaque jour de partir et de m en foudre une de tout façon pour lui je suis dingue et une malade mentale il m isolé je voyais ma mère 3 x par semaine maintenant 1x par mois il me dit comment m habiller comment gérer mes finances quand je peux fumer manger ect je ne peux sortir sans lui sans qu il me dit tu verra bien se qui se passe je suis perdue que faire

Réponse
24-04-2024

Bonjour,

Vous faites face à de nombreux comportements violents de la part de votre conjoint. Vous n’êtes d’ailleurs pas la seule victime, car vos enfants ont également été témoins des menaces de votre conjoint envers vous. Votre instinct protecteur de maman et votre désir de vivre une vie sereine vous ont certainement poussée à nous écrire, et vous avez bien fait, car il existe des solutions.

Prendre le temps de nous écrire et de nous livrer un bout de votre histoire vous a certainement demandé beaucoup de courage. Vous recherchez la stabilité dans votre vie et vous avez peut-être réalisé que cette relation ne vous y mène pas. Pour approfondir vos réflexions quant à cette relation, nous souhaiterions, si vous le permettez, vous poser des questions à titre introspectif :

  • Quel type de relation vous permettrait de vous sentir bien ?
  • Quels seraient les risques pour vous et vos enfants si vous restiez dans cette relation, et à contrario, quels seraient les bénéfices de la quitter ?
  • Si vous étiez votre meilleure amie, qu’est-ce que vous lui souhaiteriez ?

Dénigrer une personne, l’isoler de sa famille ou la menacer de la frapper sont bel et bien des actes de violence conjugale, certains étant notamment interdits par la loi. Il nous semble également important de souligner que vous n’êtes pas la seule victime dans votre relation. En effet, vos enfants le sont tout autant. Ils entendent les menaces proférées par votre conjoint, et même s'ils n'ont jamais été physiquement maltraités ou dénigrés, ils ressentent la violence que votre conjoint vous inflige. Cela peut avoir des repercussions néfastes sur leur santé mentale et physique. 

La violence conjugale se manifeste généralement sous forme d'un cycle, débutant souvent par des violences psychologiques telles que le dénigrement. Plus la violence persiste, plus elle peut prendre des formes plus graves, comme la violence physique, et tend à se répéter de manière plus fréquente. Avez-vous eu l'occasion de consulter notre page dédiée au cycle de la violence ? Est-ce que cela évoque votre situation ?

Vous avez fait un pas important pour vous et vos enfants en nous écrivant sur ce site. En effet, vous avez brisé le silence qui entoure les violences conjugales dont vous êtes victime. Vous n’êtes pas seule et il existe des structures qui pourraient vous venir en aide si vous le souhaitez. Ci-dessous, nous allons vous transmettre des adresses qui ont pu être utiles à des personnes qui vivaient des situations similaires à la vôtre.

Dans le canton de Vaud, il existe le centre MalleyPrairie qui offre un accompagnement aux victimes de violence conjugale. Ce centre offre plusieurs prestations gratuites et confidentielles telles qu’une ligne téléphonique joignable toute la journée et la nuit, des entretiens ambulatoires, des groupes de parole, et même un hébergement d’urgence. Le tout est encadré par des personnes spécialistes du domaine des violences conjugales qui pourront vous offrir un cadre sécurisé dans lequel vous pourrez trouver des solutions pour vous protéger. Vous pouvez joindre le centre au 021 620 76 76.

Vous avez également la possibilité de prendre contact avec un centre LAVI de votre région. Ces centres peuvent vous offrir trois types de soutien : psychologique, juridique ou financier. Vous serez également reçu par un-e intervenant-e spécialisé-e dans le domaine des violences qui pourra vous offrir un accueil et une écoute bienveillante. Les prestations de ce centre sont également gratuites et confidentielles. Dans le canton de Vaud, vous pouvez contacter les centres d'Aigle (+41 21 631 03 04), de Lausanne (+41 21 631 03 00), de Nyon (+41 21 631 03 02) ou d'Yverdon-les-Bains (+41 21 631 03 08).

Enfin, nous souhaitons vous informer qu’en cas de crise à votre domicile et dans le cas où votre partenaire deviendrait violent physiquement, vous pouvez à tout moment faire appel à la police en composant le 117. Les forces de l’ordre sont habituées à intervenir dans ce genre de situation, et elles peuvent expulser votre conjoint du domicile pour une durée déterminée.

Nous espérons que notre réponse vous sera utile et vous permettra d’entamer le prochain pas dans vos démarches pour vous protéger ainsi que vos enfants. Nous restons à votre disposition si vous souhaitez nous en dire plus ou nous poser de nouvelles questions sur les violences conjugales. Nos meilleures pensées vous accompagnent.

J'ai des difficultés à gérer mes émotions et ma détresse se transforme rapidement en grosse colère. J'aimerais savoir comment me..?

Bonjour, Tu nous partages, avec beaucoup de sincérité, tes difficultés à gérer tes émotions qui se répercutent sur ton copain et toi-même. Nous relevons aussi tous tes efforts afin de vivre une relation respectueuse de l’intégrité de chacun-e ainsi que...

Question
17 April 2024 - api

Bonjour,

J'ai 23 ans, je suis en couple depuis 2 ans avec mon copain, et quasiment depuis le début de notre relation, j'ai beaucoup de mal à gérer mes émotions lorsque je me sens très blessée. J'ai tendance à penser de manière manichéenne et à avoir vite des interprétations dramatiques des situations qui me rendent tristes. En effet, j'ai vite l'impression qu'il se comporte de manière horrible avec moi, et après coup je me rends toujours compte que l'on peut se comprendre, ce qui de fait est le cas. Mais sur le moment, il m'arrive de m'énerver beaucoup, comme si ma détresse se transformait très rapidement en grosse colère.

 Au début, je me mettais souvent à pleurer et crier, et pouvais avoir des propos insultants lorsque je me sentais trahie. J'avais également tendance à mettre des coups de poings dans le lit en pleurant, à claquer les portes, une ou deux fois à mettre un coup de pieds sur le pied de la table. Jamais de manière menaçante envers lui, mais pour me défouler. Je m'en excusais bien-sûr après coup, et j'ai travaillé dessus depuis. Je précise qu'on communique par ailleurs beaucoup, et on est par défaut très à l'écoute, et très soudés : on s'entraide sur beaucoup de choses, on se témoigne beaucoup d'affection, on cherche à comprendre le point de vue de l'autre après une dispute, etc. Et on est tous les deux très enclins à travailler sur nous (car nos disputes récurrentes sont liées à des choses que l'on peut tous les deux grandement améliorer, même si j'ai bien conscience que cela ne justifie en rien mes réactions violentes).

Comme mentionné, j'ai travaillé sur moi, et on a connu une période de relative accalmie, avec plusieurs mois sans dispute trop "lourde". Je contrôlais bien mieux mes propos et avais arrêté de me défouler physiquement sur des objets. Mais ces derniers temps il est très reprochant, parfois injustement et durement, et de nouveau je m'emporte. Je contrôle mieux mon vocabulaire, mais mes efforts pour contenir mes émotions se sont retournés contre moi : j'ai tendance à me gifler à la place.

Récemment, j'ai réussi à moins faire cela mais c'est revenu d'un coup et plus violemment : il m'est arrivé deux fois de me mordre jusqu'à avoir un gros hématome (une fois la main, l'autre fois le bras), et également de me gifler plein de fois de suite. Mais ce qui m'embête, c'est cela : il m'arrive aussi de le repousser lorsqu'il vient vers moi pour m'aider à me calmer ; ou bien de venir vers lui s'il est allongé, pour lui faire un câlin et me calmer, mais en même temps je me sens assez abattue alors il m'arrive de l'agripper un peu fort, voire de le secouer en lui parlant. Je ne lui ai jamais fait mal (d'après lui - je lui ai demandé), et je ne l'ai jamais repoussé très fort ni secoué très fort.

Je n'ai jamais eu d'attitude menaçante ni d'envie de lui faire mal. Mais je suis très embêtée et préoccupée par ce comportement violent que j'ai : je vais prendre rendez-vous chez un psychiatre pour suivre une TCC, mais d'ici-là, je me demande comme interpréter cette situation et vivre avec. J'ai la conviction profonde que je ne lui ferai jamais de mal (que je ne serais jamais capable de m'emporter jusqu'à passer au "stade supérieur", le frapper etc), et en même temps je vois bien que j'agis de manière brutale, comme quelqu'un qui ne sait pas se contrôler (ce qui manifestement est le cas dans une certaine mesure au moins).

Je vous remercie par avance, ainsi que pour les nombreuses ressources sur ce site.

Réponse
22-04-2024

Bonjour,

Tu nous partages, avec beaucoup de sincérité, tes difficultés à gérer tes émotions qui se répercutent sur ton copain et toi-même. Nous relevons aussi tous tes efforts afin de vivre une relation respectueuse de l’intégrité de chacun-e ainsi que les améliorations que tu as déjà pu observer. Récemment, tu constates que désormais tu as tendance à retourner la violence envers toi-même. Tu es dans l’attente d’une prise en charge chez un psychiatre et tu nous contactes afin d’y voir plus clair.  

Visiblement tes efforts vont dans la direction de trouver un meilleur contrôle interne qui peine à se stabiliser et une volonté de préserver ton compagnon de ton agressivité. Tu prends très au sérieux l’impact que la violence peut avoir sur ta relation, que rien ne la justifie et tu mets tout en œuvre pour trouver des solutions, c’est déjà une ressource extrêmement précieuse !

Nous faisons l’hypothèse qu’il reste à démêler en toi les raisons les plus profondes qui te font encore recourir à la violence (envers ton compagnon et envers toi-même). Une psychothérapie sera certainement très utile pour t’accompagner dans cette démarche et trouver des alternatives à la violence. Nous saluons donc ta proactivité d’avoir pris un rendez-vous chez un psychiatre.

Nous nous permettons de te poser quelques questions à titre introspectif :

-          Lors d’un désaccord avec ton copain, quelles sont les émotions qui se réveillent en toi ?

-          Quels sont les signaux, chez toi, qui te permettent d’identifier que la tension commence à monter ?

-          Lorsque tu commences à ressentir la tension monter en toi, quelle stratégie à court terme pourrais-tu mettre en place afin de désamorcer une escalade de la violence ?

-          Quelles sont les activités que tu aimes faire et qui te permettent de te détendre ?

 

Nous nous permettons de te transmettre quelques pistes qui ont pu être utiles à des personnes qui traversent les mêmes difficultés que toi. À court terme, lorsque tu sens la tension montée, tu as le choix par exemple de sortir immédiatement de chez toi et de partir marcher (ou courrir!) 20-30 min afin de décharger les tensions. Il est inutile dans ces moments-là d’essayer de résoudre un désaccord ou un conflit que tu aurais avec ton copain. Tu pourras reprendre ce qui a pu te blesser avec ton copain ultérieurement, "à froid", une fois la tempête passée.

En attendant le rendez-vous avec le psychiatre, tu pourrais également tenir un journal dans lequel tu écris jour après jour comment tu te sens. Pour mieux apprendre à identifier les signaux d’alarme, tu peux exposer en détail le déroulement des épisodes violents en mentionnant les faits et les sentiments qui se sont enchaînés dans l’escalade. 

À toutes fins utiles, il existe également à Genève Vires, un centre spécialisé dans cette thématique où tu y trouveras une aide concrète dans la gestion des situations que tu vis. Chercher une aide qui puisse te permettre de ne plus utiliser la violence mais des alternatives pour des solutions avec ton partenaire est également la meilleure façon d’éviter de retourner la violence contre toi-même.

Nous espérons que ces quelques pistes te seront utiles, nous restons à ta disposition pour tout complément. Nous recevons aussi volontiers des nouvelles de la suite!

Ai-je eu raison de porter plainte ?

Bonjour, Vous nous écrivez pour nous faire part de votre situation et savoir que faire. Vous souhaitez savoir si ce que vous vivez est de la violence psychologique et vous avez donc décidé de contacter VIOLENCE QUE FAIRE afin de...

Question
10 April 2024 - Mar

Je remarque depuis notre 5 ans de relation (marié) que je suis victime de violence psychologique et je voudrais savoir si je me trompe? On a 2 enfants ensemble. Quand on s'est rencontré toute este merveilleus et très amoureux, nous avons parlé en anglais mais nous nous sommes compris, il est suisse et sa langue maternelle est le français. nous voulions ensemble des enfants et oui j'étais suisse tombé enceinte et je voulais bien connaître la langue française. 8 mois après on n’a commencé le les conflits, ils a commencé à me ensuite et moi aussi, ils me traite de stupidité sans lui je ne suis rien, moi je travaille pas lui ils payer le loyer et tout, et je croyais que ce normal de m’a reproché que lui ils travaille et moi non sa lui a donné la raison de me rabaisser et moi je suis bon à rien et acceptée et subir la situation. Je mise au monde notre enfant toute ale bien âpre je lui e montre que je me laisse plus faire par lui et oui je parler bien français. One se disputer beaucoup e lui il me étrangle par le cou me pas couper le souffle, pour me montrer que je dois avoir peur de lui je suis parte parler à sa sœur elle m’a fait comprendre que lui ils est comme ça me ils t’aimes, je pas dite que ils ma étranglé. Le temps pasce bien sur que de dispute entre nous me c’est te 1 a 2 foi par moi, ils avé la tandans de ma tire fort par le bras pour ma mètre a la port, parce c’est chez lui et que il ma dite qui il ne peut pas se gère et contrôle et je me balade dehors 1h et bien sûr Il m'a fait comprendre qu'il ne se passait rien de grave et qu'il fallait arrêter de se battre pour rien, pour lui ce n'était rien, il m'a insulté, pute, salop va te faire foutre, moi je ensulte et âpre sa famille nous dise de arrêter de se comporte comme de enfants. Mama a lui m’a faite comprendre que elle me me soutenir parce que moi je été abandonné dans le hôpital de roumaine et et j'ai vécu à l'orphelinat jusqu'à mes 18 ans. Me je me suis trompé sur elle, elle m’a dite que les hommes ils sont trop fière. Je plus jame fai confiance a sa famille, je me suis ferme en moi et je subise tout. On a eu notre deuxième enfant, on s'insulte devant les enfants tellement de colère moi même je n'ai pas vu que ce n'était pas acceptée devant les enfants. Le 5 avril 2024 ont ne parti à Europa Park avec la promise fille elle a presque 5 ans et la plus petite elle la presque 3 ans elle e reste chez la grand maman. Toute été bien jusqu’à jour de 7 avril 2024 on été à l’hôte je réveille mon mari en faisant des lège bruit avec la machine à café, il m’a trete de gros con tu a reine dans la tête va te faire foutre salop de merde. Je ferme ma bouche et je suis parti à la voiture fume une cigarette, je suis revenu dans une demi-heure c’est te 09.30 je voulais faire la douche et lui il e venu vers moi très an colère il me dit dépêche toi faire la douche si non je parte sans toi. Bien sûr je pas écoute. Je vais à la voiture avec notre fille et lui il e reste sure le parking de hôtel une heure. On se parle pas me moi je lui et dite de partir à la maison chez nous à Sierre. Pour finir je vous dit scoute que on se dispute dans la voiture parce que je lui e dite de se excuser de avoir me ensuite de le matin e que je le pas mérite lui il m’a dite que je dois assumer ça je le réveille. Je voulais faire une sieste sur la banquette arrière je me suis allongé on été sur l’autoroute et il a frêne exprès je me suis tapé la tête contre son siège et lui il rigole de moi, il me disait que je doi assumer et que je pas le droit de dormir dans sa voiture, je me suis allonger et je lui parle plus sa la énervé ils se arête sûre l’air de l’autoroute il m’a sorti avec la fors par les bras moi je remonte et il a continué pans 4 foi, âpre il avé une dame la elle nous a vu elle dise de arête on a une enfant à bord, moi je compri lui pa on ne parti moi je me suis encor allongé pour faire ma sieste et, je pensais que le mari s'était calmé. Ils se arête avant Villeneuve et encore il me sorte avec la fors par le bras je lui disent que je déjà mal et que on a en enfant avec nous tu dois te calme et que on doit rentrer à la maison. Bien sure il comprend pas et moi je lui e montre résistance il m’a pris par le cou il m’a soulève et jeté à terre et là je vu que je peurs de lui, je été à la polis je toute explique et je porte plante contre lui. Je me excuse pour mon écriture me s’il vous plaît dites moi si je fais just ou pas, on a des enfants me moi je lui montre que je suis pas tout seul et que la justice existe. Ils m’a lésé beaucoup de marque de bleu

Réponse
12-04-2024

Bonjour,

Vous nous écrivez pour nous faire part de votre situation et savoir que faire. Vous souhaitez savoir si ce que vous vivez est de la violence psychologique et vous avez donc décidé de contacter VIOLENCE QUE FAIRE afin de trouver des réponses.

Vous expliquez qu’au début, vous étiez très amoureux et que la relation se passait bien. Puis, petit à petit, la situation s’est dégradée. Vous exprimez des situations où monsieur vous rabaisse, vous dévalorise et vous insulte ce qui s’apparentent effectivement à de la violence psychologique. Vous évoquez un événement marquant qui s'est déroulé lors d'une sortie à Europa-park avec votre fille où votre conjoint a utilisé à plusieurs reprises de la violence physique. Le récit de votre histoire nous rappelle fortement le cycle de la violence. Les violences dans le couple débutent souvent par des violences psychologiques telles que le dénigrement ou les insultes. Avec le temps, ces violences ont tendance à s'aggraver et devenir même physiques, mettant ainsi fortement en danger la personne qui les subit.

Il semble que vous ayez réussi à briser le cycle de la violence en prenant des mesures décisives après l'agression physique, notamment en vous rendant à la police pour porter plainte. C'est un très bon réflexe, car les violences physiques sont interdites et punissables par la loi. Vous avez besoin de clarifier la situation que vous vivez et aimeriez connaître vos droits. Vous souhaitez également protéger et préserver vos enfants de ce climat de violence. Nous saluons votre démarche de nous écrire, car cela demande du courage. Nous souhaitons vous dire que vos réactions sont normales et vos questionnements sont tout à fait légitimes

Le courage que vous avez eu de nous écrire nous pousse, à notre tour, à vous poser des questions à titre d’introspection :

  • Comment souhaiteriez-vous vous sentir dans une relation de couple ?
  • Comment aimeriez-vous être traitée dans une relation de couple ?
  • Dans quel environnement souhaitez-vous voir grandir vos enfants ?

Suite à votre récit, permettez-nous de vous orienter vers un service en Valais qui vient en aide aux personnes dans votre situation qui vivent de la violences domestique. Il s’agit de la LAVI. Les centres de consultation LAVI offrent un espace confidentiel et gratuit pour vous accueillir et vous écouter. Ils peuvent vous conseiller et vous orienter vers des personnels spécialisés dans le domaine. Ils sont joignables du lundi au vendredi de 8h00 à 17h00 au 027 607 31 00

De plus, vous pouvez faire un constat de  coups et blessures à l’unité de médecine des violences. Cette consultation spécialisée aux victimes de violences est gratuite et confidentielle. Elle offre un espace d’écoute et un examen clinique comme preuve de votre situation. Cette unité se trouve à Sierre et est joignable du lundi au vendredi de 08h15 à 11h00 et de 14h00 à 16h00 au 027 603 63 70.

N’hésitez pas à appeler la police, comme vous l’avez déjà fait au 117 si la situation dérape ou que vous vous sentez en danger.

Nous espérons que nos informations vous seront utiles et vous permettrons de ne pas rester seule face à cette situation. N’hésitez pas à nous réécrire si vous en ressentez le besoin, notre équipe est à votre disposition.

Nous vous envoyons nos meilleures salutations. 

Mon mari se montre violent et prend des décisions concernant mes enfants sans mon accord, que faire ?

Bonjour, Vous subissez depuis plusieurs années des actes de violence psychologique et physique de la part de votre mari. Votre désir de mener une vie sereine vous a poussé à porter plainte contre lui pour vous protéger. La raison qui...

Question
26 March 2024 - vio

Bonjour,

je suis une mère de famille avec 2 enfants qui habite à Genève et ça fait quelque années que j'ai des problems violences conjugales avec les beaux familles de mon mari. il ne s’arrête pas de chercher les histoires pour me faire dans les mauvaises situations. L’année passée je suis allé dans la poste de police à cornavin pour demander divorcer avec le mari violences. mais depuis là il y a rien qui sont avancé. et il n’arrête pas de faire des geste violences comme violence verbale psychologique et violence physic avec moi et mes enfants. il n'est jamais calmé depuis que je porté une plante avec la police. et là, hier il viens de me dire qu'il a inscrit un de mes enfants qui a 11 ans dans un camps de vacances !!! sans me prévenir sans savoir pourquoi mon fils doit aller là-bas ??? j'etais étonné quand il m'a dit qu’il a déjà discuter et se mettre d’accord avec les parents de l'autre enfants dans la classe un camarade de l’école qui est fréquenté avec le père (mais jamais discuté avec moi qui est la mère). et le père a dire qu'il a déja fait payar l’inscriptions 400chf pour le camps déjà tout organiser sans que je le sache ????? des que j’entendu cette histoire alors, je ne peux plus rester tranquille avec mes enfants. je lui a dire que je vais appeler police pour enlèvement enfants si il a emmené là-bas sans mes d’accord. il a dire ça fait du bien pour enfants mais je ne pense pas et je ne veut pas qu’il ait dans ce camps. Pendent les vacances je préfère que mes enfants reste avec moi. et je peux remmener moi meme en vacances pas besoin aller dans un camps avec les autres. à votre devis dans le domaine policier qu’est-ce vous en pensez ??? qu'est que je dois faire dans cette situation ??? violencequefaire.ch ??? J’attends de votre réponse et si c’est possible pour et divorcer et séparé de cette situation avec mes meilleurs salutations, 

Réponse
28-03-2024

Bonjour,

Vous subissez depuis plusieurs années des actes de violence psychologique et physique de la part de votre mari. Votre désir de mener une vie sereine vous a poussé à porter plainte contre lui pour vous protéger. La raison qui vous a amené à vous adresser à nous aujourd'hui est que votre mari a pris une décision concernant les vacances de vos enfants sans votre consentement, ce qui a activé votre instinct protecteur de mère. Vous souhaitez comprendre ce que vous pouvez faire pour reprendre le contrôle de cette situation.

Tout d'abord, nous tenons à saluer le courage dont vous avez fait preuve en partageant une partie de votre histoire avec notre association. Il n'est jamais normal de subir des violences conjugales, et celles-ci sont d'ailleurs interdites par la loi. Vous avez le droit de mener une vie digne, sans violence conjugale, et vous avez également le droit de demander de l'aide et d'être protégée.

À partir de votre question, nous comprenons que vous avez deux préoccupations principales. La première concerne la manière d'empêcher vos enfants de partir en camp sans votre accord. La seconde porte sur les démarches à entreprendre pour entamer une procédure de divorce et obtenir de l'aide pour vous séparer. Ci-dessous, nous allons tenter de vous orienter et de répondre au mieux à vos demandes.  

Tout d’abord, par rapport au fait que vous ne souhaitez pas que vos enfants partent en camp sans votre accord, nous vous conseillons de contacter les autorités compétentes du domaine de la protection de l’enfance. En ce sens, vous pourriez solliciter le service de protection des mineurs du canton de Genève. Les professionnel-le-x-s de la protection de l'enfance pourront vous éclairer sur vos droits et répondre de manière plus précise à vos questions.

En ce qui concerne la procédure de divorce, le canton de Genève propose une page dédiée à ce sujet, expliquant les étapes à suivre pour entamer cette démarche. Vous pouvez la consulter en cliquant ici.

Nous tenons également à vous informer que, en tant que victime de violence conjugale, vous avez des droits, notamment celui d'être protégée et soutenue. Dans cette optique, vous pourriez prendre contact avec le centre LAVI de Genève au 022 320 01 02. Vous y trouverez des spécialistes des violences conjugales qui vous apporteront un soutien psychologique, juridique ou matériel si nécessaire. Les services du centre LAVI sont gratuits et confidentiels.

Par ailleurs, vous avez la possibilité de vous adresser à l'association AVVEC, qui offre également un soutien aux personnes confrontées à la violence conjugale. Cette association propose différentes prestations telles que des entretiens individuels, des séances à distance, des groupes de parole et même un hébergement d'urgence. La plupart des prestations de cette association sont gratuites, à l'exception de l'hébergement d'urgence, pour lequel des frais de participation peuvent être demandés en fonction de vos revenus. La confidentialité est bien entendu garantie. Vous pouvez joindre l'association au 022 797 10 10.

Nous espérons que notre réponse vous sera utile. N'hésitez pas à nous écrire à nouveau si vous souhaitez nous donner plus de détails, si vous voulez partager des nouvelles ou si vous avez d'autres questions sur la violence conjugale. Nous vous adressons nos meilleures pensées.

Mon mari porte plainte contre moi pour violence domestique alors que j’ai moi-même été victime de sa part. Que puis-je..?

Bonjour, Vous avez enduré quotidiennement plusieurs formes de violence, qu'elles soient psychologiques, économiques ou physiques. Sans demander l'aide de quiconque, vous avez eu le courage de demander le divorce pour mettre un terme à ces violences. Cependant, la réaction de...

Question
13 March 2024 - Fri

Bonsoir,

Comment "prouver" cette violence psychologique. Denigrement au quotidien, isolation, charges entières de la maison (enfants, hypotheques, menage...). Abus psychologique, economique et meme physique... Je ne suis pas allée voir de psy ou la police. Et quand j ai dis stop (notemment au fait de rester mariés pour qu il obtienne ses papiers...) et j ai demandé le divorce, il a porté plainte contre moi pour violence domestique ! Les procédures sont en cours, mais la justice ne semble pas voir quel personnage il est. Pourquoi la justice n entend elle pas mon témoignage? Comment faire comprendre aux autres ce que j ai subi ?

Réponse
15-03-2024

Bonjour,

Vous avez enduré quotidiennement plusieurs formes de violence, qu'elles soient psychologiques, économiques ou physiques. Sans demander l'aide de quiconque, vous avez eu le courage de demander le divorce pour mettre un terme à ces violences. Cependant, la réaction de votre partenaire a été de porter plainte à son tour contre vous pour violence domestique. Vous êtes activement à la recherche de soutien dans cette procédure afin que la justice puisse entendre votre version des faits.

Tout d'abord, il nous semble important de préciser que la justice a pour mission de rechercher la vérité lors d'une plainte, et cela peut se traduire par une attitude froide et impersonnelle lors des auditions. C'est un aspect inhérent à son rôle de garder une neutralité. Ainsi, il est normal que vous puissiez ressentir le sentiment de ne pas être entendue par la justice. Cependant, cela ne signifie pas que vous avez tort ou que la justice ne vous croit pas. C'est simplement une étape standard dans le processus de dépôt de plainte.

Nous imaginons qu’il doit être difficile de recevoir une plainte de violence domestique contre vous alors que vous avez vous-même été victime de cette violence. Vous avez la possibilité, si vous le souhaitez, de ne pas traverser cette épreuve seule. Nous allons, ci-dessous, vous transmettre une adresse que vous pourriez contacter si vous souhaitez être entourée et conseillée pour cette procédure.

Dans le canton de Fribourg, vous pourriez prendre contact avec Solidarité Femmes, centre LAVI au 026 322 22 02. Cette association pourra vous offrir un accompagnement où vous serez reçu par une personnes spécialisées dans l'aide aux victimes. Cette dernière pourra vous fournir un soutien psychologique, juridique et matériel. Les professionnel-le-x-s du centre sont habitué-e-x-s à accompagner les victimes dans les procédures pénales et pourront vous soutenir tout au long de cette épreuve. Les prestations de ce centre sont gratuites et confidentielles.

Nous espérons que notre réponse vous fournira des pistes pour vous permettre de vous sentir accompagnée et soutenue dans cette épreuve. Nous restons à votre disposition si vous souhaitez nous donner des nouvelles ou poser une nouvelle question sur la violence conjugale. Nos meilleures pensées vous accompagnent et nous vous souhaitons beaucoup de courage.

Quelle aide puis-je obtenir en tant que victime de violence psychologique et physique de la part de ma femme ?

Bonjour, Vous subissez de la violence psychologique et physique de la part de votre femme et vous recherchez de l'aide. Vous avez fait preuve de beaucoup de courage et de persévérance dans cette démarche, comme en témoignent les appels que...

Question
11 March 2024 - Gde

Jai besoin de trouver de l'aide car je subis des violences physique et psychologique de la part de ma femme

Réponse
13-03-2024

Bonjour,

Vous subissez de la violence psychologique et physique de la part de votre femme et vous recherchez de l'aide. Vous avez fait preuve de beaucoup de courage et de persévérance dans cette démarche, comme en témoignent les appels que vous nous avez passés. Vous avez bien fait d’en de nous écrire, car il existe des solutions. Une adresse est spécialisée dans la violence conjugale. Voici les coordonnées :

Dans le canton de Vaud, vous pouvez contacter le centre Malleyprairie. Ce centre offre des consultations à Lausanne, mais il est également possible qu'un spécialiste des violences conjugales se déplace dans votre ville pour vous rencontrer. L'objectif de ces consultations est de discuter de la violence que vous subissez et des options disponibles pour vous aider à vivre sans cette violence. Les consultations sont gratuites et confidentielles. Vous pouvez les joindre au 021 620 76 76.

Nous espérons que cette réponse vous sera utile. N'hésitez pas à nous poser d'autres questions ou à nous donner des nouvelles si besoin. Nous vous souhaitons le meilleur.

Je soupçonne des violences domestiques chez mes voisins. Que puis-je faire ?

Bonjour, Vous êtes témoin auditive de cris répétés qui semblent être liés à des actes de violence de la part de vos voisins. Une partie de vous craint d'aggraver la situation en intervenant, tandis qu'une autre ne souhaite pas "fermer...

Question
05 March 2024 - Viv

Régulièrement, chez nos voisins, un couple avec un enfant, Madame crie très fort à l'encontre de son mari ou de son enfant. Hier soir, cela était accompagné de gros bruits qui pourraient faire penser à un affrontement physique. Je m'apprêtais à frapper à leur porte, j'avais peur d'un drame, mais ils ont du m'entendre et elle a stoppé net de crier. Il y a un enfant de 11-12 ans je pense. Je suis angoissée par cette situation, visiblement connue du voisinage mais personne n'intervient jamais. Je ne sais pas quoi faire car je ne souhaite pas faire plus de mal que de bien.

Réponse
07-03-2024

Bonjour,

Vous êtes témoin auditive de cris répétés qui semblent être liés à des actes de violence de la part de vos voisins. Une partie de vous craint d'aggraver la situation en intervenant, tandis qu'une autre ne souhaite pas "fermer les yeux" sur une éventuelle situation de violence domestique, surtout lorsqu'un enfant est concerné. Nous saluons votre initiative de nous écrire pour venir en aide à vos voisins.

Nous comprenons que le fait d'avoir "le son sans l'image" puisse être particulièrement préoccupant et déclencher un état d'anxiété de votre part. De plus, la violence a tendance à créer un malaise général, amenant souvent l'entourage à rester silencieux, comme c'est le cas pour les autres voisins face à cette situation.

À l'Association VIOLENCE QUE FAIRE, nous insistons sur l'importance de ne pas fermer les yeux face à une situation de violence domestique et sur le rôle déterminant du soutien pour les victimes.

Le temps et l'attention que vous avez pris en nous contactant nous incitent à vous poser à notre tour quelques questions à titre introspectif :

  • Dans quelle mesure vous sentiriez-vous prête à discuter avec vos voisins de ce que vous avez pu entendre et à leur transmettre votre soutien ?
  • Quels sont vos souhaits pour l'enfant de vos voisins ?
  • Quels pourraient être les risques de ne pas appeler la police et à contrario les bénéfices de les appeler ? 

En réponse à votre désir de mieux comprendre comment vous positionner en tant que témoin, une page dédiée à ce sujet est disponible sur notre site. De plus, nous vous transmettons quelques informations sur les options qui s'offrent à vous.

De manière générale, tout-e citoyen-ne a le droit d'informer la police s'il soupçonne des violences domestiques. La Police cantonale vaudoise peut, par exemple, vous renseigner sur la prévention dans les cas de violences familiales au 021 644 44 44. En cas d'urgence, lorsque vous entendez à nouveau des cris et des pleurs, composez le 117. En cas de violence conjugale, il est préférable, pour votre sécurité et celle de vos voisins, de faire intervenir la police. Les forces de l'ordre sont habituées à intervenir dans ce genre de situations et peuvent expulser l'auteur-e de violence du domicile pendant une période déterminée.

Si vous suspectez des violences envers l'enfant, vous pouvez contacter la Direction générale de l'enfance et de la jeunesse (DGEJ) de manière anonyme pour vous renseigner et leur transmettre vos inquiétudes. Vous pouvez les joindre au 021 316 53 53.

Nous espérons que notre réponse a pu vous fournir des pistes d'action pour cette situation. Notre porte reste ouverte si vous souhaitez nous donner des nouvelles ou poser une nouvelle question. Nous vous souhaitons tout le meilleur.

Que puis-je faire en tant qu'homme victime de violence domestique ?

Bonjour, Vous nous écrivez aujourd’hui pour partager votre histoire et poser des mots sur votre vécu. Nous soulignons votre démarche qui demande efforts et courage.   Concrètement, vous voulez obtenir des conseils sur la façon de faire face à cette...

Question
04 March 2024 - Ste

Chers lecteurs,

Je m'adresse à vous aujourd'hui pour partager mon histoire. Je suis un homme de 45 ans, père de trois enfants, et victime de violence domestique de la part de ma femme, une narcissique perverse.

Pendant 17 ans, j'ai subi des humiliations, des menaces et même des violences physiques. Ces violences se sont souvent déroulées devant nos enfants, créant un environnement domestique toxique et insupportable.

Récemment, la situation s'est aggravée au point où j'ai été chassé de chez moi. Je me retrouve maintenant sans domicile fixe, avec seulement une valise et mon ordinateur. Malgré mon handicap et les ressources financières limitées que je reçois, j'ai toujours cherché à subvenir aux besoins de ma famille, en payant le loyer et en assurant les repas. Ma femme ne travaille pas, ne ramène pas d'argent à la maison et ne s'occupe pas des tâches ménagères. Tout repose sur mes épaules, et même les paiements sont devenus un fardeau que je peine à supporter. Je cherche seulement à pallier des situations insoutenables et à protéger mes enfants de cette réalité.

Ma femme a confisqué ma voiture et menace d'appeler la police pour me retirer le permis de conduire. Elle utilise également le fait que je fume occasionnellement du cannabis comme un autre outil de manipulation et de contrôle. Elle me menace, m'humilie et essaie de me faire du chantage, sachant que je ne suis pas un drogué mais que j'ai seulement cette habitude occasionnelle. Pourtant, elle exploite cette habitude pour me voler ma voiture et me garder loin de la maison.

Malgré tout, je tiens à souligner que je suis simplement un père qui aime ses enfants et qui ne veut pas les perdre. J'ai souffert en silence pendant 17 ans, mais maintenant j'ai décidé de parler.

Je demande des conseils sur la façon de faire face à cette situation, sur la manière de me protéger moi-même et mes enfants, et sur la façon de commencer à reconstruire ma vie.

Tout conseil ou ressource serait grandement apprécié. Merci d'avoir lu mon histoire.

Réponse
07-03-2024

Bonjour,

Vous nous écrivez aujourd’hui pour partager votre histoire et poser des mots sur votre vécu. Nous soulignons votre démarche qui demande efforts et courage.  

Concrètement, vous voulez obtenir des conseils sur la façon de faire face à cette situation, sur la manière de vous protéger et de protéger vos enfants, et sur la manière de reconstruire votre vie. Violence Que Faire est là pour répondre à vos interrogations et vous orienter selon vos demandes.

En tant que père qui aime ses enfants, vous cherchez des solutions pour ne pas les perdre et nous comprenons votre envie de sortir de cette situation. Nous proposons ci-après quelques informations concernant les thèmes que vous abordez dans votre question et des possibles orientations. En avez-vous déjà entendu parler ?

En effet, vous mentionnez de la violence domestique et plus précisément des humiliations, des menaces et de la manipulation qui entrent dans le champ de la violence psychologique, ainsi que des violences physiques. Ces formes de violence sont interdites par la loi et des centres spécifiques, les Centres d’Aide aux Victimes d’Infractions (centres LAVI), sont à disposition pour vous informer sur vos droits en cas d’infractions ainsi que vous accompagner pour des questions sociales, médicales et psychologiques, si vous le souhaitez. Si vous décidez de prendre rendez-vous, les consultations du Centre LAVI du Jura seraient gratuites et confidentielles.

Les conséquences de la violence au sein du couple sont multiples et vous en décrivez plusieurs, notamment le faire d’être actuellement sans domicile fixe et l’environnement toxique et insupportable pour vos enfants, conséquences desquelles vous aimeriez sortir.

En termes d’hébergement, le canton du Jura ne dispose pas de structures d’accueil d’urgence ; avez-vous vous-même de la famille, des proches ou des connaissances (voisins, collègues) à qui vous pourriez demander de l’aide ou du soutien ? Vous mentionnez avoir un handicap sans spécifier de quoi il s’agit ; auriez-vous peut-être accès à certains hébergements grâce à cet handicap ?

En ce qui concerne vos enfants, que vous voulez protéger, le centre LAVI du Jura est aussi compétent pour les accompagner en tant que proche dans cette situation. Auriez-vous la possibilité de les informer sur l’existence de ces centres, ou de les y accompagner s’ils en ressentent le besoin ?

Enfin, vous mentionnez votre envie plus globale de reconstruire votre vie. Qu’est-ce que cela représente pour vous ? Est-ce qu’il est question de se séparer ? De poser de nouvelles bases à l’abri des violences ? Si vous souhaitiez vous poser ces questions dans un cadre sécurisé, un-e thérapeute pourrait vous soutenir dans votre réflexion. Lassociation jurassienne et bernoise francopohone des psychologues et des psychologues-psychotérapeutes (AJBFPP), met en ligne une liste de thérapeutes installés en privé pour offrir écoute et conseils.

Voilà quelques pistes que vous êtes libre de suivre. Nous restons à disposition si vous deviez avoir d'autres questions ou besoins et nos pensées vous accompagnent dans ce processus. 

J'ai commis des actes violence physique envers ma compagne. Comment puis-je me faire aider ?

Bonjour, Vous partagez avec nous votre besoin pressant de trouver de l’aide par rapport à votre recours à la violence physique au sein de votre couple. Nous saluons votre prise de conscience de la mesure du problème et des conséquences...

Question
02 March 2024 - Gel

Madame, Monsieur,

Je me permets de venir vers vous car je suis auteur de violences au sein de mon couple …

J’ai vraiment besoin de me faire aider pour comprendre pourquoi j’en suis arrivé à m’en prendre au physique. Pour notre bien être, j’ai décidé pour l’instant de retourner vivre auprès de mes proches mais nous désirons être réuni à nouveau ma femme et moi. Je vous en supplie, j’ai besoin d’un accompagnement.

Bien à vous 

Réponse
05-03-2024

Bonjour,

Vous partagez avec nous votre besoin pressant de trouver de l’aide par rapport à votre recours à la violence physique au sein de votre couple. Nous saluons votre prise de conscience de la mesure du problème et des conséquences de l’utilisation de la violence dans votre couple et ainsi de vouloir prendre soin de la souffrance engendrée. 

Vous souhaitez trouver une sortie de la répétition de vos actes et gérer votre agressivité ce qui est en effet une démarche importante dans la mesure où, lors du passage à des actes violents, il s’installe un cercle de répétitions de plus en plus graves. Votre décision de quitter momentanément votre domicile est certainement une décision prudente pour préserver votre couple, protéger votre femme et trouver l’aide appropriée.

Concrètement, pour trouver une amélioration significative en termes de comportements violents nous vous conseillons une aide professionnelle. Il existe à Genève Vires, un centre spécialisé dans cette thématique et vous y trouverez une aide concrète dans la gestion des situations que vous vivez. Un première évaluation lors du premier contact vous permettra de mieux comprendre l’origine de vos agissements et d’investir vos énergies pour les changements concrets que vous souhaitez pour vous-même. Ces spécialistes seront à même de vous écouter et d’évaluer avec vous votre besoin dans la situation que vous vivez.

N’hésitez à faire encore appel à nous si vous en ressentez le besoin ou si vous avez d'autres questions. Nous vous souhaitons du courage dans votre démarche de changement et un avenir de couple respectueux de la sécurité et de l'intégrité de votre partenaire et plus satisfaisant pour vous.

J'ai l'impression que je vis de la violence dans ma relation de couple. Que puis-je faire ?

Bonjour,  Vous nous écrivez car vous souhaitez savoir si ce que vous vivez est normal, ce qui est le cas selon votre partenaire. Vous dites être limitées dans votre liberté, vous sentir bloquée, piégée, que votre partenaire vous force à...

Question
12 February 2024 - vsr

Bonjour,

Je vous écris car je ne sais pas si ce que je vis est normal. Selon mon partenaire, oui. Les conditions de vie avec lui sont très limitatives pour ma liberté et je me sens bloquée, piégée. Pour lui, il est impératif que nous puissions voir nos téléphones portables respectifs, mais il voit alors des choses qui datent d'avant le début de notre relation et se met en colère. Quand il veut parler, il veut me forcer, je l'écoute au début, mais il y a un moment où je lui dis que ce n'est pas le moment, que je n'en peux plus et alors il essaie de m'empêcher de sortir de la chambre ou me poursuit dans le reste de la maison pour parler. Il ne veut pas que je sois seule avec mes amis, il ne veut pas que j'aille faire les courses seule. Lorsque je ne veux pas faire l'amour, il me dit que je dois faire l'amour pour lui donner du plaisir, parce que c'est ce que font les couples qui s'aiment. J'ai l'impression qu'il est très jaloux et possessif, lorsque je ne suis pas d'accord avec lui, il m'a même blessée physiquement parce que je ne voulais pas me retourner et qu'il me retournait de force, parce qu'il m'attrapait pour que je ne parte pas. Il me menace également tout le temps et lorsque je lui dis que je veux mettre fin à la relation, il me dit que je ne veux pas partir. .... Je ne sais pas quoi faire !

Réponse
15-02-2024

Bonjour, 

Vous nous écrivez car vous souhaitez savoir si ce que vous vivez est normal, ce qui est le cas selon votre partenaire. Vous dites être limitées dans votre liberté, vous sentir bloquée, piégée, que votre partenaire vous force à faire des choses avec lesquelles vous n'êtes pas d'accord, notamment sexuelles, et qu'il insiste si vous refusez. Vous le décrivez comme jaloux et possessif, et que cela a déjà mené à des blessures physiques. Il vous menace, et ne vous permet pas de mettre fin à votre relation.

Pour commencer, nous vous félicitons de nous avoir contacté-e-s. C'est une démarche courageuse, et cela montre que vous questionnez, à juste titre, ce que vous vivez. Vous avez fait un premier pas important pour sortir de cette situation de violence.

En effet, votre récit comprend des descriptions de l'ordre de la violence psychologique, alimentée par la jalousie ou l'envie de posséder l'autre que vous mentionnez en décrivant votre partenaire. Cette forme de violence ne laisse pas de trace sur le corps, mais elle peut marquer l'esprit de manière tout aussi vive et souvent plus longtemps et plus en profondeur.

Il y a une notion de surveillance à travers le fait de vouloir accéder à votre téléphone, de vous empêcher de voir vos ami-e-s seule, ou de faire des activités seule. Cela peut mener à un certain isolement de la personne victime, et déboucher sur du harcèlement de la personne auteure (poser plein de questions, appeler ou écrire des messages à répétitions, etc...). 

Votre partenaire vous impose aussi de l'écouter, et il vous retient, ou vous poursuit pour vous obliger à le faire, même si vous lui dites gentiment "non". De ce fait, il nie vos choix, vous impose les siens, il ne respecte pas vos limites. 

Dans cette prolongation, lorsque vous parlez de ne pas vouloir faire l'amour, votre discours nous apparaît comme de la contrainte sexuelle. Lors de rapports sexuels, il est essentiel que le consentement soit demandé et donné par les partenaires (même au sein d'un couple), sachant qu'il peut être retiré à tout moment. "Devoir donner du plaisir", "c'est ce que font les couples qui s'aiment", sont-ils des arguments légitimes, qui font suffisamment sens pour vous pour changer d'avis? Si ce n'est pas le cas, c'est une contrainte à un acte sexuel.

Vous mentionnez plusieurs épisodes qui remettent votre intégrité physique en cause. La violence physique peut comprendre le fait de bloquer le passage, immobiliser, retenir de force, empoigner, etc... Vous avez même été blessée.

Ces violences peuvent avoir des conséquences importantes sur la personne qui les subit. D'ailleurs, la violence au sein d'un couple est interdite par la loi qui protège l'intégrité physique, psychique et sexuelle de chaque personne. La plupart des actes de violence sont poursuivis d'office, d'autres doivent être dénoncés par une plainte pénale.

À ce stade, nous vous invitons à réfléchir aux questions qui suivent:

  • Quel avenir souhaiteriez-vous pour cette relation?
  • De quoi avez-vous besoin pour y parvenir?
  • Si une personne proche vous faisait part d'un vécu similaire, que lui conseilleriez-vous?

Avec votre accord, nous souhaitons vous donner quelques pistes qui pourraient vous aider dans votre situation. Il n'est jamais facile de faire à des situations de violence, et seul-e-x on peut se sentir démuni. C'est pourquoi il est important de pouvoir s'entourer de professionnel-le-x dans le domaine, afin d'obtenir des conseils et un soutien.

Si vous ressentez le besoin de parler, et d'être accompagnée dans votre vécu, vous pouvez consulter le Service d'Aide aux Victimes (SAVI) sur le canton de Neuchâtel. Il y a un bureau dans la ville de Neuchâtel, et à la Chaux-de-Fonds. Cette institutions propose des consultations gratuites et confidentielles en lien avec la violence domestique, et plus spécifiquement la violence conjugale. Ces professionnel-le-x-s seront à votre écoute et pourront vous renseigner sur les diverses démarches possibles dans votre situation, et vous proposer une aide sur les plans administratifs, psychologiques et juridiques. Vous pouvez les joindre au 032 889 66 49, ou par mail à savi.ne@ne.ch.

Dans le cas où vous ne vous sentiriez plus en sécurité avec votre partenaire, mais que vous vivez ensemble, qu'il vous faudrait quitter le domicile rapidement et que vous n'avez personne chez qui aller, vous pouvez faire appel au numéro d'urgence 0800 880 480

Si vous devez vous mettre à l'abri, vous pouvez également contacter le SAVI sur le canton de Neuchâtel, qui peut entrer en matière pour un hébergement en aide immédiate de 35 jours, avec possibilité de prolonger. Le numéro de l'hébergement est le 032 886 46 36.

Nous nous permettons également de vous encourager à appeler la Police au 117 si vous vous sentez en danger.

Nous espérons avoir pu vous apporter des conseils utiles et nous vous souhaitons du courage et que la situation s'améliore pour vous. Nous restons à votre disposition si vous souhaitez poser d'autres questions, ou simplement nous donner des nouvelles si vous le désirez.

 

Je ne sais pas si ce que je vis est normal

Bonjour,  Tout d'abord, nous souhaitons vous informer que vous pouvez nous écrire directement en anglais si cela est plus facile pour vous et nous vous répondrons également en anglais. Vous êtes en couple et votre partenaire vous rabaisse régulièrement ou...

Question
11 February 2024 - cha

Bonjour,

(Je suis anglophone primaire, je vis dans le canton de Vaud, et j'utilise la traduction parce que je ne sais pas quoi faire). Ma partenaire se met régulièrement en colère contre moi pour certaines choses et me traite de tous les noms (bitch, pas normal) ou me rabaisse (fuck you, you've ruined my life, etc.). Nous n'avons pratiquement aucune intimité sexuelle et elle m'en rend responsable. Je pense que je suis stressée et triste à cause de cette relation, que je n'ai d'intérêt pour personne et que j'essaie surtout de survivre paisiblement chaque jour. Le week-end dernier, elle s'est tellement énervée qu'elle m'a craché dessus. Ce week-end, un vieil ami à elle est venu lui rendre visite et ils sont allés dans une autre pièce pour rattraper le temps perdu. Je suis entré et elle m'a dit qu'il ne se passait rien d'autre que quelques baisers et que, comme nous n'avions pas de relations sexuelles, elle devait en arriver là et que c'était de ma faute si c'était comme ça. Je suis tellement triste. Je me sens très blessée et surtout coupable et blâmée. C'est difficile de savoir quoi faire. Est-il justifié qu'elle agisse ainsi et que ce soit la conséquence ?

Réponse

Bonjour, 

Tout d'abord, nous souhaitons vous informer que vous pouvez nous écrire directement en anglais si cela est plus facile pour vous et nous vous répondrons également en anglais.

Vous êtes en couple et votre partenaire vous rabaisse régulièrement ou vous insulte, cette situation vous stresse et vous rend triste. Le week-end dernier votre partenaire vous a craché dessus. Ce week-end votre partenaire a embrassé un ami en justifiant que c'était de votre faute car vous n'avez pas de relations sexuelles. Vous vous sentez coupable et blâmée et ne savez pas quoi faire. Vous souhaiteriez y voir plus clair.

Les évènements que vous nous relatez, comme vous rendre responsable de son baiser avec son ami, les insultes répétées, les dénigrements, sont des actes de violence psychologique. Cette dernière est sournoise et s’installe peu à peu par le biais du phénomène appelé « cycle de la violence » Ce mécanisme qui se répète engendre un risque d’augmentation de la violence. Les conséquences de cette emprise ou contrôle engendrent de la peur, de la confusion, de la perte de confiance ou d’estime de soi. Ces symptômes ont pour conséquence d’empêcher ou de rendre plus difficiles toutes prises de décisions. La violence est grave et elle n'est jamais justifiée, quel que soit le comportement de la victime. Est-ce que certains de ces éléments font écho à votre situation?

Dans votre message nous comprenons que vous vous sentez bloquée, en modalité "survie" jour après jour, comme si vous n'étiez plus celle au contrôle de votre vie. Nous écrire démontre que vous avez envie de changement et que la situation actuelle ne vous convient plus. Si vous nous le permettez, nous nous permettons de vous poser quelques questions à titre introspectif : 

  • Qu'est-ce que vous souhaiteriez pour vous dans le futur, comment l'imaginez-vous?
  • Qu'est-ce qui vous rend triste par rapport à cette relation? 

Si vous le souhaitez, vous pourriez prendre contact avec des professionnel-les proches de chez vous qui pourront vous conseiller de manière gratuite et confidentielle, en anglais. Dans le canton de Vaud, le Centre Malley Prairie s'adresse à toute personne touchée par la violence au sein du couple et propose des  des consultations en ambulatoire mais également des groupes de soutien pour les personnes victimes de violence. Ces professionnel-les pourront vous guider pas à pas dans vos prises de décision, quelles qu'elles soient, et vous conseiller au mieux en fonction de votre situation. Les consultations peuvent avoir lieu dans différents lieux du canton. Un seul numéro pour les joindre pour les deux prestations: 021 620-76-76.

Nous espérons de tout coeur avoir pu vous aider, notre porte reste ouverte si vous avez une nouvelle question ou si vous souhaitez nous donner de vos nouvelles dans quelques temps. Avec nos meilleures salutations. 

Violences physiques et économiques

Bonjour, Une de vos bénéficiaires est sous l'emprise de son ex-mari. Elle s'est confiée à vous et vous sentez qu'elle a besoin d'aide. Vous avez bien fait de nous contacter. Etre témoin de violence est toujours difficile, d’autant plus si la...

Question
08 November 2023 - FRH

Bonjour,

Je suis Job coach dans une mesure d'insertion professionnelle. L'une de mes bénéficiaire a été victime de violences physiques par son mari il y a plusieurs années et a été le dénoncer à la police. Ayant un enfant en commun, ils sont toujours en contact et Madame est dépendante de lui financièrement car elle n'a jamais travaillé en Suisse, elle ne parle pas français et a du mal a retrouver un emploi depuis le divorce.

Elle est encore totalement sous son emprise et subit désormais des violences économiques et psychiques puisque son ex-mari souhaite qu'elle travaille pour lui et que tous ses choix de vie sont dictés par lui et l'argent qu'il lui verse. Suite à la dénonciation de violence, Madame a été suivie par un psychiatre avec qui cela n'a pas fonctionné. Madame lui a dit qu'elle n'allait pas bien, le psychiatre a eu peur pour l'enfant et a appelé la police. Elle a donc peur de tous les thérapistes et peur qu'on lui enlève la garde de son enfant bien qu'elle ait, à mon avis, besoin d'aide. Je lui ai parlé de votre site mais elle ne souhaite pas vous écrire car elle a peur qu'on lui oblige un suivi.

Je l'accompagne sur un plan professionnel mais je souhaiterai savoir s'il existe autre chose que je puisse lui proposer qui reste anonyme ou des groupes de soutien dans la région de Montreux/Clarens pour les personnes victimes de telles violences? En vous remerciant par avance, je vous souhaite une excellente journée.

Réponse
09-11-2023

Bonjour,

Une de vos bénéficiaires est sous l'emprise de son ex-mari. Elle s'est confiée à vous et vous sentez qu'elle a besoin d'aide.

Vous avez bien fait de nous contacter. Etre témoin de violence est toujours difficile, d’autant plus si la victime n’est pas prête à faire des démarches. Le rôle de l’entourage est cependant précieux pour les victimes et nous saluons votre implication dans cette situation.

Le fait que cette personne vous confie ce qu’elle vit montre qu'un lien de confiance s'est tissé entre elle et vous, c'est déjà une ressource très précieuse. Votre écoute et disponibilité sont donc primordiales. Il est important de croire la victime et il est aussi important de ne pas mettre trop de pression, ni de la blâmer mais de lui laisser le temps de prendre ses décisions tout en respectant son rythme, ses possibilités de se mettre ou non en mouvement pour le moment.

Pour répondre à votre demande d'orientation, vous pourriez tout d'abord lui conseiller de s’adresser au  centre d’aide aux victimes (centre LAVI). Dans le canton de Vaud, il existe trois antennes joignables par téléphone : centre LAVI Aigle 021 631 03 04, centre LAVI Lausanne 021 631 03 00, centre LAVI Yverdon 021 631 03 08. Les consultations sont gratuites. Des professionnel-le-s pourront l’écouter, l’informer sur ses droits et sur les différentes possibilités d’aide. Il est important de lui transmettre que les entretiens sont 100% confidentiels et qu'elle ne sera aucunement forcée à reprendre un quelconque suivi.

Elle peut également contacter le Centre Malley PrairieIl s'agit d'un centre d'accueil pour les personnes qui sont confrontées à des violences domestiques dans le canton de Vaud. Ce centre propose des consultations en ambulatoires pouvant avoir lieu dans différents lieux du canton. Il s'agit de consultations gratuites et confidentielles avec un-e professionnel-le qui pourra lui apporter une écoute, un soutien et des conseils. Ce centre propose également des groupes de parole. Si cette démarche fait sens pour elle, elle peut les joindre par téléphone au (021) 620 76 76 du lundi au vendredi de 08h00 à 12h00 et de 14h00 à 18h00 pour se renseigner ou pour prendre rendez-vous.

Aussi, auriez-vous l’occasion de parcourir notre site ensemble ? Lire les questions d'autres internautes ou encore écouter le podcast Poussière qui contient des témoignages anonymes de personnes victimes  pourraient l'aider à se reconnaitre dans les récits et de constater qu'il est possible de s'en sortir. Elle peut également tout à fait nous poser une question. Cette démarche est anonyme et gratuite et notre réponse ne contiendra aucune obligation de suivi, ce choix lui appartenant à elle seule. 

Nous espérons que notre réponse vous sera aidante et nous vous souhaitons bon courage dans le soutien de votre bénéficiaire. N’hésitez pas à nous réécrire si vous avez d’autres questions ou pour nous donner des nouvelles de la situation. Nous vous adressons nos meilleures salutations.

Violences physiques, psycologiques et financières

Bonjour,  Votre soeur vit en concubinage avec le père de ses enfants qui s'est, à plusieurs reprises, montré violent envers eux. Ce comportement auquel vous avez déjà vous-même assisté comprend autant de la violence verbale qu'une lourde charge financière complètement assumée...

Question
08 November 2023 - kin

Bonjour,

Ma soeur vit en concubinage avec le père de ces enfants. Je vois souvent ma soeur triste et renfermée. À plusieurs reprises, j'ai eu écho de son comportement déplacé et violent envers ma soeur mais également envers mes neveux. Il a déjà été malpoli et violent verbalement envers ma soeur, devant mes parents et moi-même. Je sais également qu'au niveau des finances, il ne participe pratiquement pas au frais communs du ménage et que ma soeur doit en assumer l'entière responsabilité, avec un petit revenu. Je sais également que lors de leurs nombreuses et récurrentes disputes, le conjoint fait peur à ma soeur, en la menaçant de prendre les enfants avec lui s'ils venaient à se séparer.

Je pense que ce dernier point bloque complètement ma soeur et l'empêche d'agir. Je ne sais vraiment pas comment agir dans cette situation. Je suis tiraillé entre vouloir parler directement au conjoint, au risque d'envenimer la situation, et rester à ma place en laissant ma soeur prendre ses décisions. Merci d'avance pour votre aide. Meilleures salutations

Réponse
13-11-2023

Bonjour, 

Votre soeur vit en concubinage avec le père de ses enfants qui s'est, à plusieurs reprises, montré violent envers eux. Ce comportement auquel vous avez déjà vous-même assisté comprend autant de la violence verbale qu'une lourde charge financière complètement assumée par votre soeur. Les menaces proférées par son partenaire l'empêchent, d'après vous, de se séparer de cette personne. Une part de vous ne souhaite pas s'imiscer dans la sphère privée de votre soeur et une autre souhaite intervenir afin de la sortir de cette situation de violences.

Nous tenons tout d'abord à souligner que nous nous rendons compte de la difficulté de votre position. On se retrouve en tant que témoin dans une situation très délicate surtout lorsqu'il s'agit de personnes proches comme c'est le cas pour vous. Nous ne pouvons qu'imaginer à quel point il est difficile d'être témoin de ces violences et de sentir impuissant·e, peut-être avez-vous ou encore vos parents eu l'occasion d'en parler soit à votre sœur, à son partenaire ou encore aux deux ? Il n’est pas aisé de savoir comment intervenir de manière appropriée sans avoir ou donner l’impression d’être envahissant-e. Sortir de ce cycle de violence est extrêmement compliqué et avoir le soutien de son entourage peut être central afin de sortir du silence et de l’isolement qui entourent les questions de violence conjugale.

Pour en revenir à votre sœur, la situation que vous décrivez semble être de la violence conjugale. Or, il est important de savoir que la violence dans le couple fonctionne sous la forme d’un cycle, le cycle de la violence, qui a tendance à voir son rythme accélérer et s’intensifier si rien n’est entrepris pour le rompre. Les violences psychologiques prennent de multiples formes mais peuvent par exemple être des reproches à répétition, des insultes ou encore des menaces. Ces violences peuvent se multiplier et s’additionner avec une possibilité que puissent s’y ajouter d’autres formes de violences qu’elles soient physiques, sexuelles ou encore économiques comme cela semble être le cas chez votre sœur.

Nous pouvons vous exposer quelques pistes que vous pourriez proposer à votre sœur, il s’agira ensuite pour vous de jauger laquelle semble mieux convenir à cette situation.

L’office protestant de consultations conjugales et familiales (022 311 82 11), une association laïque proposant une aide pour faire face à une crise de couple que ce soit en envisageant ou non une séparation. Ou encore aux Hôpitaux Universitaires de Genève (022 305 48 48) où le service des spécialités psychiatriques offre de la consultation psychothérapeutique pour familles et couples qui traversent des périodes de crise et de souffrance relationnelle. Ce genre de démarche permet de stimuler le dialogue, de confronter les vécus propres de chaque personne et de développer ou redécouvrir une dynamique fonctionnelle. Bien sûr, ces orientations ne sont possibles seulement si son conjoint reconnaît que quelque chose ne fonctionne pas dans leur manière de communiquer et est prêt à entamer une démarche pour trouver des solutions.

Il est commun pour des personnes victime de violence conjugale d’être confrontée à une diversité de sentiments comme la perte de confiance en soi, le sentiment d’impuissance, la peur ou encore la honte de se retrouver une telle situation. Cela peut prendre du temps de se rendre compte de ce que l’on vit et de savoir de quelle manière on aimerait réagir, c’est en conséquence très important pour une personne victime d’être soutenue et entourée par des personnes bienveillantes. Vous pourriez par exemple proposer à votre soeur d’entrer en contact avec l’association AVVEC (022 797 10 10) qui est spécialisée dans l’aide aux victimes de violence en couple. Celui-ci lui permettrait d’avoir des personnes tierces et professionnel-le-s qui lui fourniront une écoute attentive, de l’aide, des informations ainsi que de lui faire connaître l’étendue de ses droits. En effet et il est important d’avoir cette information, certains actes de violences au sein du couple sont des infractions pénales et donc punissables par la loi.

Une autre option possible, si vous sentez que votre soeur n'est pas prête à entamer des démarches auprès d'un-e spécialiste directement est de lui parler du site violencequefaire.ch qui propose: un podcast dont un épisode traite spécifiquement des violences psychologiques et économiques, lire d'autres questions d'internautes lui permettrait peut-être de se sentir moins seule face à sa situation, s'informer sur la violence psychologique ou encore nous poser elle-même une question de manière anonyme. Ce premier pas est parfois plus accessible pour les personnes vivant de la violence au sein du couple et ne se sentant pas encore prête à entamer des démarches.

En ce qui concerne les enfants, victimes directes ou indirectes de violence, leurs vies s’en retrouvent fortement affectées et il est également important de les en protéger car cela peut avoir des conséquences négatives sur leur développement. L’exposition des enfants à la violence au sein du couple parentale est aujourd’hui reconnue comme une forme de maltraitance. Il est possible de faire intervenir le service de protection des mineurs (SPMi) afin de s’assurer que les autorités compétentes soient mises au courant de la situation et que leurs meilleurs intérêts soient pris en compte. Vous pourriez trouver des informations supplémentaires dans cet épisode de podcast intitulé « L’impact des violences au sein du couple sur les enfants ».

En espérant avoir répondu au mieux à votre question, nous restons bien entendu à votre disposition si vous avez des questions ou besoin d'informations complémentaires. 

Violence physique envers mon amie

Bonjour, Votre message est un premier pas important et courageux, afin de parvenir à gérer le problème de la violence avec votre amie. Prendre la responsabilité de ses actes de violences est une étape essentielle et saluons donc votre recherche...

Question
26 October 2023 - GBs

J’ai été très violent avec mon amie et ne maîtrise pas mes émotions de colère. Comment puis-je gérer ce problème ?

Réponse
01-11-2023

Bonjour,

Votre message est un premier pas important et courageux, afin de parvenir à gérer le problème de la violence avec votre amie. Prendre la responsabilité de ses actes de violences est une étape essentielle et saluons donc votre recherche d'aide.

Afin de trouver des solutions « sur-mesure » qui puissent être ajustées à vos besoins et qui soient efficaces, un soutien spécialisé nous semble être la meilleure voie. Dans cette optique, pour le canton de Vaud, les professionnel-le-s du Centre Prévention de l’Ale à Lausanne peuvent vous proposer un espace individuel et confidentiel d’échange et de réflexion.

Le premier rendez-vous dans leur centre est non-payant et permet de faire un premier point sur la situation. Vous pouvez les contacter au 021 321 24 00 (aux heures de bureau) ou par email info@prevention-ale.ch. (en tout temps).

En restant volontiers à disposition pour répondre à d’autres questions,

Bien cordialement.

Interrogation

Bonjour, L’une des vendeuses travaillant dans un petit commerce dans lequel vous vous rendez régulièrement avait un œil au beurre noir. Face à cette situation, vous vous êtes sentie mal à l’aise et avez pensé à un potentiel cas de...

Question
18 October 2023 - Lia

Bonjour,

Je me permets de vous écrire pour solliciter votre avis concernant une situation. Hier, une des vendeuses travaillant dans un petit commerce dans lequel je me rends régulièrement avait un œil au beurre noir. Cette situation m'a mise mal à l'aise, puisque j'ai pensé à un potentiel cas de violence domestique. N'ayant toutefois aucune preuve de cela et ne voulant pas être intrusive auprès de cette personne, je ne sais pas quoi faire. Devrais-je prendre des mesures particulières dans cette situation ?

Réponse
23-10-2023

Bonjour,

L’une des vendeuses travaillant dans un petit commerce dans lequel vous vous rendez régulièrement avait un œil au beurre noir. Face à cette situation, vous vous êtes sentie mal à l’aise et avez pensé à un potentiel cas de violence domestique. N’ayant cependant aucune preuve et ne souhaitant pas être intrusive auprès de cette personne, vous vous tournez vers nous afin de savoir quelles mesures vous devriez entreprendre dans cette situation.

Nous tenons tout d’abord à vous remercier pour votre message ainsi qu’à vous féliciter pour votre réactivité et sollicitude envers cette personne. En effet, la violence conjugale est souvent invisibilisée et donc entretenue par le silence et le refus de voir l’évidence à la fois chez les personnes qui le vivent ainsi que pour celles qui peuvent en être témoin.

Il est cependant difficile, au vu du peu de détails que nous avons, de savoir s’il s’agit effectivement d’une situation de violence conjugale. Nous nous permettons donc de vous poser quelques questions.

  • En dehors de l’œil au beurre noir, avez-vous d’autres signes vous menant vers cette conclusion ?
  • Avez-vous vous-même vécu une situation similaire ? Ceci pourrait expliquer vos soupçons.
  • Les liens que vous avez avec cette personne vous permettent-ils d’aborder ce sujet, discrètement, directement avec elle ?

Si cette personne vit effectivement de la violence conjugale, il est probable qu’elle soit habitée par de la peur ou encore de la honte. Si cette personne est également socialement isolée, il pourrait suffir d’un geste ou d’une parole lui indiquant qu’elle n’est pas seule et qu’elle peut demander de l’aide. Il est important de se rappeler qu’une victime de violence fait de son mieux pour survivre dans un environnement hostile et qu’elle lui appartient de faire ses propres choix quant à ce qu’elle peut faire ou quelles démarches entreprendre.

Si vous en avez l’occasion, selon la relation que vous entretenez et que vous vous sentez à l’aise, vous pourriez lui demander comment elle va, lui parler des signes que vous avez observés ainsi que lui partager votre inquiétude. Si celle-ci semble vouloir entrer dans un dialogue, certaines ressources sur notre page ou encore sur celle de l'aide aux victimes vous aideront à poursuivre cette discussion. S'il s'avère qu'elle est effectivement victime de violence domestique, qu'elle se confie à vous et que cette situation vous pèse - n'hésitez pas à également vous tourner vers les services d'aide aux victimes de votre canton afin d'être soutenue. 

Vous pourriez également l’atteindre indirectement ainsi qu’éventuellement sensibiliser ses collègues, qui pourraient avoir une plus grande capacité d’action que vous, en demandant de mettre une affiche dans ce petit commerce. L’affiche que nous vous proposons d’imprimer contient quelques ressources permettant de demander de l’aide.

En espérant avoir répondu à votre demande, nous restons bien entendu à votre disposition pour des informations complémentaires et vous remercions encore une fois pour votre démarche. 

Suis-je coupable d'avoir mordu mon conjoint avant que lui ne me frappe?

Bonjour Madame, Vous relatez avoir mordu votre conjoint en réaction à une agression à votre encontre, mais néanmoins avant qu’il vous frappe. Cela fait émerger chez vous un sentiment de culpabilité et questionne votre responsabilité face à ce comportement mais...

Question
12 October 2023 - Mar

J’ai mordu la main de mon conjoint car il était en colère et m’a lancé de l’eau au visage dans le lit et arraché mon nouveau téléphone que je venais de recevoir car l’ancien il la détruit en miette. Sous l’impulsion pour qu’il me redonne mon téléphone je lui ai mordu la main et ensuite les coups sont partis sur moi. Ce n’est pas la première fois mais je me demande si je suis coupable étant donné que je l’ai mordu avant qu’il me frappe.

Réponse
16-10-2023

Bonjour Madame,

Vous relatez avoir mordu votre conjoint en réaction à une agression à votre encontre, mais néanmoins avant qu’il vous frappe. Cela fait émerger chez vous un sentiment de culpabilité et questionne votre responsabilité face à ce comportement mais aussi à la légitimité d’une telle réponse de votre part.

Ce que vous vivez et ressentez doit vous être bien pesant. Il est normal dans ce genre de contexte de ressentir impuissance et désarroi, voire même solitude. C’est pourquoi nous tenons à relever votre courage de sortir du silence en nous écrivant.

La violence est interdite par la loi et ne peut être excusée. Toutefois, ne vous blâmez pas car il arrive qu’elle puisse provoquer des actes défensifs de la personne qui la subit. En effet, cela se produit en général quand il n’est plus possible de trouver une alternative pour se faire entendre ou se protéger. Est-ce que cette explication vous fait écho ?

Votre mari a recours à des actes de violence physique. Il est probable que ses derniers soient associés à d’autres types de violences, et ce de manière répétée. Le but de son auteur est de subordonner l’autre afin de retrouver une forme de contrôle et de pouvoir. Il met diverses stratégies en place qui emmène alors dans un engrenage sous forme de cycle qui se rejoue en boucle. Les agressions peuvent s’intensifier tant dans leur récurrence que dans leur gravité. Le danger s’accroît et les conséquences portent atteinte autant à l’intégrité psychique que physique faisant apparaître un risque de violence symétrique, c'est à dire que la personne victime se met elle aussi à recourir à la violence en réaction aux violences subies. En avoir conscience et en parler montre que votre intention n’est pas de nuire à votre conjoint mais de vous défendre par un acte désespéré. En est-il de même pour lui ? Fait-il part d’un sentiment de culpabilité ? Se remet-il en question ?

Pour approfondir le sujet mais aussi trouver de l’aide, il vous est possible de prendre contacte avec le Centre LAVI au 021.631.03.00 et au Centre d’accueil MalleyPrairie au 021.620.76.76. Ces deux services sont spécialisés dans le domaine de la violence conjugale et pourront vous apporter écoute, soutien et orientations. Leurs prestations sont gratuites et confidentielles. En complémentarité l’un de l’autre, ils sauront vous informer sur vos droits et sur les mécanismes de la violence.

En cas d’urgence lors d’une nouvelle scène de violence, n’hésitez pas à faire à la police au 117.

Nous espérons vous avoir apporté des éclairages utiles et nous nous tenons à disposition pour tout complément ou recevoir de vos nouvelles. Courage à vous pour la suite.

Meilleures salutations,

Demande de conseils

Bonjour Madame, Vous nous écrivez que vous vivez une situation difficile avec votre mari. Suite à une dispute, vous souhaitiez vous éloigner avec votre fille. Votre mari a essayé de vous en empêcher en vous serrant le bras et en...

Question
08 October 2023 - Ele

Bonsoir,

Mon conjoint s'est montré violent avec moi ce soir. Il ne m'a pas frappé mais alors qu'on se disputait devant mon enfant j'ai voulu partir et prendre mon enfant pour stopper cette situation. Il m'a retenu tellement fort par les poignets que j'en ai des bleus maintenant et a essayé de m'arracher ma fille des bras ce qui lui a fait également mal à elle.

J'ai essayé de m'enfuire avec la voiture mais il est monté également dans la voiture et à tenté de prendre ma fille de son siège auto. Heureusement des voisins sont intervenus et j'ai réussi à me réfugier chez eux avec mes enfants. Il s'était déjà montré violent dans le passé de la même façon mais c'était il y a 5 ans et à part des cris depuis, il ne m'avait pas de nouveau fait mal jusqu'à ce soir. Je me sens perdue, je ne sais pas quoi faire ni ce que j'ai envie de faire. La raison me dirait de fuire mais il est un bon père et je n'ai pas envie que mes enfants grandissent sans père. Et je ne suis pas sûre de vouloir quand même le quitter.

Comment lui faire réaliser qu'il est violent et comment le persuader d'aller voir des professionnels pour gérer sa colère ? Est-ce que des thérapies de couples peuvent fonctionner pour cela? Est-ce qu'il faut quand même que je porte plainte pour garder une trace de ce qu'il s'est passé au cas où il recommencerait ?

Merci d'avance, je me sens perdue ce soir

Réponse
10-10-2023

Bonjour Madame,

Vous nous écrivez que vous vivez une situation difficile avec votre mari. Suite à une dispute, vous souhaitiez vous éloigner avec votre fille. Votre mari a essayé de vous en empêcher en vous serrant le bras et en essayant à plusieurs reprises de prendre votre enfant. Vous avez pu trouver refuge chez des voisins. Vous aviez vécu une scène similaire il y a 5 ans. Sinon il n’y a pas de violence physique mais des cris. Vous ne savez pas qu’elle est la bonne décision à prendre dans votre situation, fuir ou permettre à vos enfants de rester avec leur père. Vous demandez aussi si des thérapies peuvent aider votre mari et aider le couple afin d’améliorer la situation ou si d’autres démarches seraient bénéfiques, par exemple porter plainte.

Tout d’abord nous vous félicitons de nous avoir contacté, c’est sûrement un pas courageux. Briser le silence est un premier levier pour sortir d’une situation de violence.

Dans votre récit, vous relevez qu’à deux reprises il y a eu de la violence physique. Le fait de vous empêcher de partir peut également être assimilée à de la contrainte. Vous mentionnez également qu’il y a des cris. Les cris selon l’intensité, la fréquence, le but visé peuvent être considérés comme de la violence psychologique.

Y a-t-il des menaces ? des insultes ? une volonté d’intimidation ? Une prise de pouvoir ? Souvent la violence physique arrive sur un fond de violence psychologique. Une relation d’emprise peut se mettre en place. Nous vous invitons à lire notre rubrique concernant le cycle de la violence qui explique ce mécanisme dans lequel vous vous reconnaîtrez peut-être.

Des actes de violences peuvent avoir des répercussions lourdes sur la victime et également sur les enfants qui y sont exposés. Vous nous dites d’ailleurs que votre mari a blessé votre fille en essayant de la prendre. La question de savoir ce qui est le mieux pour les enfants … rester ou partir est difficile. On observe cependant que des enfants qui sont exposés à des violences même si les violences ne sont pas dirigées directement vers eux sont touchés. Parfois une séparation permet de les protéger. L’enfant peut toutefois conserver en principe le droit d’avoir des relations avec les deux parents s’ils ne sont pas en danger avec l’un d’entre eux.

Vous dites que vous êtes ambivalente sur le fait de quitter ou non votre mari. C’est un sentiment bien compréhensible. Il y a des actes inacceptables qui se sont passés, mais vous reconnaissez aussi qu’il y a d’autres choses qui sont positives. Nous vous invitons à réfléchir avec un-e professionnel-le aux freins pour aller vers une séparation et aussi aux moteurs qui vous pousseraient à entreprendre des démarches.  Vous pourrez aussi clarifier ce que vous ne tolérerez plus, et quel changement semble possible et nécessaire pour que la poursuite de la vie commune soit possible. Le centre MalleyPrairie propose des suivis individuels pour toute personne qui vit une situation de violence.

Dans une relation de couple, vous êtes deux. Est-ce que votre mari est prêt à changer quelque chose ? à reconnaître sa part de violence ? à discuter avec un professionnel ? S’il ne souhaite rien entreprendre, il est difficile d'envisager que la situation se modifie. S’il est prêt à se remettre aussi en question et à avancer, il peut prendre contact avec le Centre Prévention de l’Ale qui propose un suivi spécialisé pour trouver des alternatives aux actes de violence.

Le centre MalleyPrairie propose également des suivis de couple. Des thérapies de couple sont indiquées si vous vous sentez assez forte pour dire ce que vous pensez et mettre les difficultés sur la table sans en prendre toute la responsabilité. Dans des situations dans lesquelles l’emprise et trop forte, des consultations de couple ne sont pas forcément conseillées. 

Nous vous invitons aussi à être attentive à vos enfants. Ont-ils besoin de soutien par rapport à ce qu’ils vivent ? Un suivi par des professionnel-le-s peut aussi être indiqué pour qu’ils puissent déposer leur vécu et être soutenus.

Par rapport à la plainte, les violences sont en effet interdites par la loi et vous avez le droit de porter plainte. Ce qui nous semble important est de faire un constat de coups et blessures. Vous pouvez vous rendre à l’unité de médecine des violences du CHUV. Cela ne vous oblige pas à porter plainte, mais ce document reste et peut être très important si un jour vous souhaitez porter plainte.  Il peut être difficile de porter plainte si vous souhaitez continuer la vie commune. Mais cela peut aussi mettre une certaine pression pour dire que certains gestes ne sont pas tolérables. Nous vous invitons à en discuter avec un-e intervenant-e soit à MalleyPrairie soit au centre LAVI qui pourra vous expliquer la procédure, discuter avec vous de vos attentes par rapport à un dépôt de plainte et vous soutenir si vous allez dans cette démarche.

En espérant que ces quelques pistes vous auront aidée, nous vous souhaitons beaucoup de courage et restons à votre disposition pour d'autres questions.  

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