This form of intimate partner violence includes humiliation, forced sexual contact, rape, and other sexual acts. Sexual abuse is the most hidden form of intimate partner violence, and yet it isn’t uncommon. It affects victims when they are at their most vulnerable and, as a result, most people are ashamed to talk about it.
When someone is sexually assaulted, they are often in a state of shock. This can cause both physical paralysis (inability to move) and mental paralysis (inability to scream).
• Sexual harassment
• Forcing the victim to watch pornographic materials
• Forcing the victim to wear certain accessories or carry out fantasies
• Forcing the victim to pose for photos or videos
• Forcing the victim to perform unwanted sexual acts such as sodomy or fellatio
• Humiliating the victim during sex such as name-calling, insults, use of household objects or putting them in degrading positions
• Physical assault during sex that includes biting breasts, pulling nipples, violent penetration, hitting and tying up
• In any way coercing the victim - by force, threats, sulking, gift-giving,- to perform sexual acts
• Rape or attempted rape
• Forcing the victim to perform sexual acts with other people
• Forcing the victim into prostitution
In any sexual relationship, it is the responsibility of each person to make sure that the other person has given consent.
Consent is defined as giving agreement to perform an act. It can be given and withdrawn at any time. The absence of a 'no' is not an indication of the other person's consent. It is therefore important to ensure that a person is giving consent by asking them directly, for example.
It is not consent if a person:
• gives in under pressure
• gives in because of threats
• gives in because of a dependent relationship
In the event of a sexual assault, the victim is advised to go to the local hospital as soon as possible, without taking a bath or shower, and either wearing or carrying in a paper bag the clothes worn during the assault. At the hospital, the victim will receive appropriate treatment to prevent the transmission of HIV and other sexually transmitted infections. To avoid contracting HIV, it is important for the victim to see a doctor within 48 hours of the assault to ensure that the treatment is effective. They may also receive emergency contraception to prevent unwanted pregnancy and follow-up care for their physical and mental health.
In the emergency room, the victim can choose between two options. The first option is medical treatment only. In this case, the victim is treated for their injuries without evidence being collected for possible legal action. The second option is a forensic report. This includes medical care as well as a thorough examination to document the injuries and potential evidence that can be used in an investigation or trial, whether or not the victim decides to file a complaint.
All reports of sexual assault are kept confidential and are handled by trained professionals. Any procedure will only take place with the victim's consent. The victim can interrupt or stop the process at any time. The report of a sexual assault is made by a forensic doctor within 7 days of the incident. After these 7 days, the report is made without a forensic doctor. The cost of reporting a sexual assault may be covered by the victim's health insurance or by the LAVI.
Treatment for sexual assault is urgent. If the victim does not seek emergency treatment at the time, they can always talk about it or seek help when they feel ready. Sexual health centres are also there to help and answer your questions. To find a centre near you: directory here.
As of 1 July 2024, the law on sexual violence has changed.
The law now defines rape as any sexual act involving penetration of a person's body, against their will, by threat, violence, psychological pressure or by taking advantage of their state of shock (art. 190 Swiss Criminal Code). The law also recognises that any sexual act imposed on a person against their will, by threat, violence or by taking advantage of their state of shock, constitutes sexual abuse and indecent assault (art. 189 Swiss Criminal Code).
The new criminal law also introduces provisions against behaviour such as "stealthing", which consists of removing a condom or failing to use one without the consent of one's partner. Similarly, "revenge porn", i.e. the distribution of sexual content to a third party without the consent of the person concerned, is now punishable on the basis of a complaint (art. 197a Swiss Criminal Code).
Thanks to this legislative change, the principle of "No means no" has now been incorporated. This means that the law no longer confines itself to violence and force to define sexual assault or rape. It also recognises the victim's refusal and the possibility that they may be too shocked to react and defend themselves. In addition, the new law stipulates that rape involves penetration of the body, regardless of the person's sex. This change in perspective means that anyone can be recognised as a victim of rape.
Bonjour, Suite aux violences sexuelles et psychologiques infligées par votre ex-compagnon, vous avez eu le courage de quitter votre appartement pour vous mettre en sécurité chez votre sœur. Vous souhaitez vous délier du bail de location. Vous avez déjà contacté...
Bonjour,
Je vous contacte car j'ai quitté mon logement il y a 4 mois, suites à des violences sexuelles et psychologiques de mon ex-compagnon.
Depuis, je vis chez ma soeur et je n'arrive pas à me délier de mon bail avec mon ex.
J'ai contacté ma régie, l'asloca, des juristes et permanences... Malheureusement, il s'agit d'un logement familial donc je ne peux me délier de lui comme cela.
Est-ce que vous avez eu des cas similaires?
Je vous remercie d'avance
Bonjour,
Suite aux violences sexuelles et psychologiques infligées par votre ex-compagnon, vous avez eu le courage de quitter votre appartement pour vous mettre en sécurité chez votre sœur. Vous souhaitez vous délier du bail de location. Vous avez déjà contacté des permanences juridiques ainsi que l’ASLOCA, et vous constatez qu'il est complexe de vous libérer de ce logement familial. Vous êtes à la recherche de conseils supplémentaires, et c'est pour cette raison que vous nous avez écrit.
Notre association VIOLENCE QUE FAIRE est spécialisée dans la violence conjugale et a pour mission de vous informer sur les dynamiques de cette violence et de vous orienter vers des ressources de soutien. Bien que nos compétences en matière juridique soient limitées concernant les questions de bail, nous avons tout de même quelques idées supplémentaires pour vous aider dans votre démarche.
Tout d'abord, avez-vous pensé à contacter un centre LAVI (Loi sur l’Aide aux Victimes d’Infraction) ? Ces centres sont spécialisés dans l'aide aux victimes et ont probablement déjà traité des situations similaires à la vôtre. Ayant été victime de violence sexuelle, ce qui est interdit par la loi, vous avez droit aux prestations de la LAVI, qui sont gratuites et confidentielles. Pour obtenir un rendez-vous avec une personne spécialisée dans l'aide aux victimes, vous pouvez contacter le centre LAVI de Genève au 022 320 01 02 et bien préciser que vous avez été victime de violence sexuelle afin de bénéficier de leurs prestations. Il n'est pas nécessaire de prouver la violence subie ni d’avoir porté plainte pour recevoir leur aide.
Par ailleurs, vous pourriez également envisager de faire pression, avec l’aide d'un-e avocat-e, pour que Monsieur prenne le bail à son nom ou encore de demander au juge civil de prendre des mesures d'urgence. Le Centre LAVI peut également vous accompagner dans ces démarches et, si nécessaire, vous financer des consultations avec un-e avocat-e.
Nous espérons que notre réponse vous sera utile et vous donnera des pistes supplémentaires pour vous libérer de votre logement familial. Nous restons à votre disposition et répondrons avec plaisir à toute nouvelle question ou à vos nouvelles si vous souhaitez nous en donner.
Bonjour, Tu nous partages avoir subi différentes formes de violences il y a en 4 ans au sein de ta précédente relation: violences psychologiques, et des violences sexuelles. Au moment des faits, tu avais 19 ans. Aujourd'hui, tu souhaites connaître...
Bonjour,
Je suis française et je suis sortie en 2020 avec un garçon suisse de 22 ans, j'avais 19 ans. J'ai subi des violences psychologiques de la part de cette personne, si je ne faisais pas ce qu'il voulait, il me forçait ou me faisait culpabiliser. Il m'a également violé à plusieurs reprises. Il a aussi pris des vidéos de moi nu sans mon consentement pour son plaisir personnel. Je souhaite savoir si 4 ans plus tard il est possible de porter plainte contre cette personne avec laquelle je n'ai plus de lien aujourd'hui, mais qui risque de faire d'autres victimes. merci à vous
Bonjour,
Tu nous partages avoir subi différentes formes de violences il y a en 4 ans au sein de ta précédente relation: violences psychologiques, et des violences sexuelles. Au moment des faits, tu avais 19 ans. Aujourd'hui, tu souhaites connaître tes droits pour éventuellement entamer des démarches judiciaires et être alignée avec tes valeurs. Tu as le souci que cet homme ne répéte pas ces agissements avec d'autres personnes.
Tout d'abord, nous souhaitons saluer ta démarche de partager avec nous un bout de ton histoire en lien avec les violences subies, c'est quelque chose qui demande du courage. Comme tu as pu peut-être le lire, l'association VIOLENCE QUE FAIRE est basée en Suisse et est compétente pour répondre aux questions d'internautes basées en Suisse romande et au Tessin plus spécifiquement. Ton message ne mentionne pas si tu vis actuellement en France ou en Suisse. Nous allons ici te répondre par rapport à notre périmètre géographique, la Suisse.
Dans la loi suisse, le viol (art. 190 CP) est une infraction poursuivie d'office, c'est-à-dire que la victime n'a pas besoin de porter plainte, il suffit que les autorités aient connaissance des faits pour qu'une procédure s'ouvre. Pour cela, tu pourrais t'adresser à un poste de police. Le délai de prescription pour les crimes et délits (dont le viol fait partie) est entre 7 et 15 ans en fonction de la peine encourue par l'auteur. Dans ton cas, par rapport aux viols que tu as subis lorsque tu avais 19 ans, il est donc toujours possible de les dénoncer à la justice.
Le fait qu'il ait pris également des vidéos intimes de toi sans ton consentement est une atteinte à ta sphère privée (art. 179quater CP), tu pourrais porter plainte contre ces agissements.
En ce qui concerne les violences psychologiques que tu as subies, il faut savoir qu'en Suisse, il n'y a pas d'article dans le code pénal spécifique sur ce type de violences. Cela ne veut pas dire qu'elles ne sont pas graves ou qu'elles ne sont pas punissables. Certains actes graves de violences psychologiques sont par contre des infractions, comme les menaces graves.
Au vu de ce que tu nous transmets ici, un centre d'aide aux victimes d'infractions (Centre LAVI) pourrait te recevoir de manière gratuite et confidentiel afin de te soutenir dans tes démarches. Si c'est quelque chose qui fait sens pour toi, alors nous te recommandons, dans le canton de Vaud, de t'adresser au Centre LAVI qui dispose de plusieurs bureaux dans différents lieux du canton: Lausanne, Nyon, Aigle, Yverdon-les-Bains. Les intervenant-e-s LAVI pourront te recevoir, t'informer en détails sur tes droits, t'offrir un soutien psychologique et t'accompagner dans tes démarches.
Aussi, tu es tout à fait libre de t'adresser au Centre LAVI de ton choix: celui de ton canton ou un autre en Suisse. Tu trouveras toutes les adresses ici.
Si tu habites actuellement en France, nous te recommandons d'appeler le 3919 qui est la ligne d'écoute nationale destinée aux femmes victimes de violences. Les intervenantes pourront répondre à toutes tes questions.
Nous espérons avoir pu répondre à ta question et restons bien volontiers à ta disposition si tu as d'autres questions, si tu souhaites nous en dire plus ou tout simplement nous donner des tes nouvelles. Nos meilleures pensées t'accompagnent.
Bonjour, Vous avez deux enfants avec un homme qui exigeait de vous des rapports sexuels et qui exposait vos enfants à des images pornographiques. Il a également eu des gestes violents envers vous. Consciente des risques pour vous et vos...
J'ai eu des enfants avec un homme qui s'est mis à exiger des rapports sexuels lorsque les enfants étaient à la sieste. Cet homme exposait aussi les enfants à des images pornographiques. Lorsque je protestais, il me disait que j'étais libre de partir. Il pouvait avoir des gestes brusques (il m'a cassé mon téléphone, il a dit s'être cassé la main en tapant du point sur la table) Une fois la honte surmontée, j'ai saisi la justice mais la pédosy a pris clairement parti pour le papa et tout s'est retourné contre moi alléguant que j'étais une mère qui faisait de l'aliénation parentale. A partir de là, tout à basculé; et personne n'entend lorsque je parle des violences vécues ou alors on me dit que ce n'est pas pénal mais que je peux bien sûr engager des poursuites à mes frais. La plus grande violence étant de devoir laisser mes enfants chez leur père alcoolique qui me disait avoir encore oublié d'éteindre le four resté allumé toute la nuit. L'expertise familiale ne s'est intéressée strictement qu'à la question de savoir quelles étaient nos compétences parentales dans leur présent. Nous arrivons à l'audience de fond, il n'y aura plus personne pour intervenir dans notre situation familiale. Les enfants sont grands maintenant mais je vois que lorsqu'ils rentrent de chez leur père, ils reviennent avec beaucoup de colère à mon égard, ils se sentent mal et tendent à se rattraper sur la nourriture. Le papa a demandé l'arrêt d'un travail de co-parentalité. Que me suggérez-vous de faire pour diminuer la tension sur mes enfants? Qu'est-ce qui pourrait m'aider à faire reconnaître la violence du papa?
Bonjour,
Vous avez deux enfants avec un homme qui exigeait de vous des rapports sexuels et qui exposait vos enfants à des images pornographiques. Il a également eu des gestes violents envers vous. Consciente des risques pour vous et vos enfants, vous avez fait preuve de beaucoup de courage en saisissant la justice afin de vous protéger. Vous avez cependant été accusée d'aliénation parentale par la pédopsychiatre, et cela a marqué un tournant dans vos démarches: vous vous êtes sentie accusée injustement, sans que personne ne vous écoute ni ne vous comprenne, et on vous a déconseillé d'engager des poursuites. Vous être désormais préoccupée pour vos enfants qui vont chez leur père alcoolique, vous avez l'impression de ne pas être soutenue tout en voyant que vos enfants retournent de chez leur papa avec beaucoup d'émotions. Vous souhaiteriez savoir quoi faire pour diminuer la tension sur vos enfants ainsi que pour faire reconnaître la violence du papa.
Dans la mission portée par l’Association VIOLENCE QUE FAIRE, il nous parait important avant tout de souligner les actes de violences que vous décrivez et vous orienter vers des démarches d’accompagnement qui sauront vous aider à y voir plus clair et de prendre des actions qui sont cohérentes avec votre bien-être et dans le respect de votre intégrité physique et psychique à laquelle vous avez droit.
Vous mentionnez des violences sexuelles et psychologiques lorsque vous viviez avec le père de vos enfants. La violence au sein du couple fonctionne sous la forme d'un cycle appelé « cycle de la violence » qui se répète et augmente en intensité si rien n'est entrepris pour le briser. Ce cycle permet à l'auteur d'avoir une emprise ou un contrôle sur la victime, ce qui va engendrer chez elle de la peur, de la confusion, de la perte de confiance et d’estime de soi, etc. Ces symptômes ont pour conséquence d’empêcher ou de rendre plus difficiles toutes prises de décisions. Ce contrôle ou cette emprise peuvent parfois continuer après la séparation, notamment par le biais des enfants qui sont pris à partie. Ces informations font-elles écho à des éléments de votre relation?
Vous mentionnez dans votre question le concept d'aliénation parentale, qui a souvent été critiqué dans le cadre de situations de violence domestique. En effet la victime de violence conjugale se trouve prise dans un cercle vicieux : si elle dénonce la violence subie de la part de son ex-conjoint, cela peut être interprété comme de l’aliénation parentale, mais d’un autre côté si elle choisit de ne pas dénoncer la violence et de ne pas fournir de preuves à cet égard, cela peut mettre en danger les enfants qui pourraient néanmoins être confiés au père présentant des comportements violents.
Dans votre situation, vous souhaiteriez pouvoir faire reconnaître la violence du papa, tout en diminuant la tension sur vos enfants. Avez-vous déjà entendu parler des Centres LAVI ou du Centre Malley Prairie? En effet, il nous semblerait important que vous puissiez être entourée par des professionnel-les spécialisé-es dans les thématiques de violence au sein du couple, ceci afin que vous puissiez recevoir une aide adaptée à vos besoins.
Dans le canton de Vaud, ainsi que dans tous les cantons, il existe un ou plusieurs centres d’aides aux victimes. Les centres LAVI (Loi d’Aide aux Victimes d’Infractions) proposent effectivement des consultations gratuites et confidentielles pour toutes personnes ayant été victime de différentes formes de violences qu’elles aient été physiques, sexuelles ou psychiques (menaces graves). Les professionnel-le-s de l’aide aux victimes pourront prendre un temps d’écoute et vous renseigner sur les questions d’ordre juridique, psychologique et social. Dans le canton de Vaud, vous pourriez les contacter au numéro 021 631 03 00 afin de convenir d'un rendez-vous à Lausanne, Yverdon-les-Bains ou Aigle.
Vous pourriez également contacter le Centre Malley Prairie. Le Centre Malley Prairie est un foyer d'accueil d'urgence pour les femmes et les enfants qui sont confrontés à des violences domestiques. Il propose également des consultations en ambulatoire qui sont gratuites et confidentielles pour toute personne touchée par la violence domestique. Vous pourriez leur faire part de vos préoccupations concernant vos enfants et trouver des solutions avec leur équipe. Ces consultations itinérantes peuvent avoir lieu dans différents lieux du canton. Pour toute question ou prise de rendez-vous, vous pouvez les joindre au 021 620-76-76.
Finalement, nous souhaiterions attirer votre attention sur le fait que les enfants sont eux aussi victimes des violences au sein du couple de leurs parents et qui doivent pouvoir être protégés de ces dernières, raison pour laquelle vous nous avez contactés avec beaucoup de courage. Nous nous permettons de vous poser quelques questions afin d'évaluer la mise en danger de vos enfants : comment les voyez-vous? Est-ce qu'ils présentent des signes de mal-être? Est-ce que vous pensez que leur papa leur crie dessus ou les blesse physiquement? En fonction des réponses à ces questions ou en cas de doute, vous pourriez demander de l'aide et des conseils auprès de l'Office régional de protection des mineurs (ORPM) proche de chez vous qui propose un espace d'écoute bienveillant. En fonction de vos besoins et ceux de vos enfants, vous pourriez aussi faire une demande d'aide à la Direction générale de l'enfance et de la jeunesse (DGEJ) en passant par votre Office régional de protection des mineurs.
Nous espérons de tout coeur que ces informations ont pu vous être utiles. Notre porte reste toujours ouverte en cas de besoin, si vous avez une nouvelle question ou si vous souhaitez nous donner de vos nouvelles dans quelque temps. Avec nos meilleures pensées.
Bonjour, Tout d'abord, nous saluons votre démarche de nous écrire et de nous avoir partagé votre questionnement, cela demande du courage que de partager ce qui s'est passé au sein de votre sphère intime et vous avez raison de vous...
Mon ex compagnon m’invitait au sexe physiquement et lorsque je refusais, il me disait à quel point j’étais nulle et me disait tout ce qu’il considérait comme une erreur. Me disait également que tout était de ma faute si rien n’allait dans notre couple. Il me faisait des reproches jusqu’à ce que je pleure ou soi mal puis allait s’endormir et ce à chaque fois.. d’autres fois il me prenait dans ses bras, désirait des rapports, je les lui refusait et suite à cela il arrêtait de me prendre dans ses bras, il se mettait sur le côté et utilisait son téléphone en m’ignorant totalement quand je lui parlais.
C’était soit l’un soit l’autre et pour ne plus subir les deux j’ai laissé faire.. aujourd’hui je vis avec ça en errance
Bonjour,
Tout d'abord, nous saluons votre démarche de nous écrire et de nous avoir partagé votre questionnement, cela demande du courage que de partager ce qui s'est passé au sein de votre sphère intime et vous avez raison de vous interroger sur le sujet.
D'après ce que vous nous expliquez, il semble y avoir un enjeu important autour de la notion de consentement. Vous avez posé clairement vos limites en refusant des rapports sexuels lorsque vous n'en aviez pas envie, et cela avait comme conséquences que votre ex-compagnon vous rabaissait ou décidait de vous ignorer. Vous précisez également que pour éviter qu'il se comporte comme cela, vous l'avez laissé faire, ce qui n'implique pas que vous étiez d'accord d'avoir une relation sexuelle. Votre situation s'apparente à de la violence sexuelle.
En effet, la loi reconnaît depuis le 1er juillet 2024 que tout acte sexuel imposé à une personne contre sa volonté, par menace, violence ou en profitant d'un état de sidération, constitue une contrainte sexuelle. Elle définit également le viol comme tout acte sexuel impliquant une pénétration du corps d'une personne, obtenu contre sa volonté, par menace, violence, ou en profitant de son état de sidération. Le fait que votre ex vous dénigre, vous boude ou vous ignore si vous refusiez d'avoir un rapport avec lui peut être considéré comme une forme de contrainte à des actes sexuels, ce qui vous a poussé à le laisser faire pour éviter qu'il s'en prenne à vous ou pour tout simplement pour qu'il vous montre une certaine forme d'affection. Et nous tenons à souligner que le fait qu'il ait été votre compagnon ne lui donne en aucun cas le droit de disposer de votre corps comme il le souhaitait. Pour plus d'informations sur le changement de la loi dès le 1er juillet 2024, nous avions diffusé un post informatif à ce sujet sur notre page instagram.
Si vous nous le permettez, nous nous permettons de vous transmettre quelques informations concernant le consentement qui ont pu être utiles à des personnes dans des situation similaires à la vôtre. Dans les messages portés par l'Association VIOLENCE QUE FAIRE, nous souhaitons transmettre que lors de relations sexuelles, chaque personne est responsable de s'assurer que l'autre partenaire consent et de ce fait qu'il donne son accord à une action. Le consentement peut être donné et retiré à tout moment. Le fait de ne pas dire "non" ne signifie pas que vous êtes d'accord, le silence non plus, et un "oui" peut devenir un "non". Il est donc important de s'assurer qu'une personne est, et reste consentante en lui posant la question par exemple sans exercer de pressions quelqu'elles soient.
Il y a donc absence de consentement lorsque l'on cède par pression, aux menaces, et/ou à cause d'une relation de dépendance.
De ce que nous pouvons comprendre de votre situation, vous parlez de faits ayant eu lieu dans le passé. Nous ne savons quand se sont produits les rapports sexuels non consentis (avant ou après le 1er juillet 2024) ni quel est votre besoin actuellement en lien avec ce vécu.
Si vous en ressentez le besoin, vous pourriez consulter le Centre de santé sexuelle - Planning familial sur le canton de Neuchâtel. Des professionnel-le-x-s vous recevront dans le cadre d'entretiens gratuits et confidentiels, vous pourrez ainsi vous confier, être conseillée et soutenue. Il y a un centre à Neuchâtel joignable par téléphone au 032 717 74 35, ou par mail à sante.sexuelle.ne@ne.ch. Si vous habitez le haut du canton, il y a un centre à la Chaux-de-Fonds que vous pouvez contacter par téléphone au 032 967 61 87, ou par mail à sante.sexuelle.vch@ne.ch.
Il est aussi possible de faire appel au Service d'Aide aux Victimes (SAVI) du canton de Neuchâtel. Il vient en aide aux personnes étant, ou ayant été victimes d'infractions au sens du Code pénal suisse. Les prestations sont aussi gratuites et confidentielles. Vous pouvez les joindre par téléphone au 032 889 66 49, ou par mail à savi.ne@ne.ch. Il y a un bureau à Neuchâtel et à la Chaux-de-Fonds.
Nous espérons avoir pu vous apporter des éléments utiles à votre situation. Nous vous souhaitons le meilleur pour la suite et nous restons à disposition si vous souhaitez poser une autre question, ou nous donner des nouvelles.
Monsieur, C’est avec attention que nous avons pris connaissance de notre message. Vous nous confiez que durant vos années de mariage, vous avez eu un niveau de désir inégal dans votre couple. Vous nous dites dans votre témoignage que pour...
Je suis marié depuis prèsque 30 ans. Mon épouse et moi nous avons eu un niveau de désir inégal ce qui a fait que j'ai demandé par moment aussi une deuxième fois quand la première réponse n'était pas positive en indiquant mon envie, considérant que les rapports étaient comme bien d'autres chose dans un couple des échanges qui se négociaient. Je considérais qu'entre adulte, au moment que l'on consentait en accédant à la demande, l'accord était trouvé.
Mon épouse me reproche maintenant 20 ans de violence conjugale, bien que moi j'était toujours parti de rapports consentants. Je n'ai évidemment jamais utilisé la force physique pour avoir gain de cause. En lisant votre page, je me demande pour la première fois si j'ai fauté dans le sens de la loi. Pourriez vous m'éclaircir?
Monsieur,
C’est avec attention que nous avons pris connaissance de notre message. Vous nous confiez que durant vos années de mariage, vous avez eu un niveau de désir inégal dans votre couple. Vous nous dites dans votre témoignage que pour vous, les relations sexuelles dans un couple peuvent se négocier comme d’autres choses. Ceci vous a parfois amené à demander une seconde fois une relation sexuelle à votre épouse qui vous signifiait ne pas le vouloir. Vous expliquez également avoir considéré que lorsque votre femme accédait à votre demande, cela signifiait qu’elle était consentante.
Aujourd’hui votre épouse vous reproche avoir vécu 20 ans de violence conjugale, ce qui vous a poussé à consulter notre site. En lisant ce dernier, vous vous questionnez si vous avez fauté au niveau de la loi et nous demandez de vous éclairer.
Nous tenons à souligner votre démarche en nous faisant part de vos questionnements qui touchent un sujet complexe dans les relations de couple. Comme vous semblez en avoir pris connaissance sur notre site, le consentement est le fait de donner son accord à une action de façon libre, enthousiaste, annulable, et spécifique. L’absence de « non » n’indique rien sur le consentement de l’autre partenaire. Il y a une absence de consentement lorsque l’on cède : par pression, aux menaces, à cause d’une relation de dépendance. En nous basant sur ce que vous nous partagez, nous constatons que votre épouse a pu vivre vos négociations comme des pressions et donc une violence à son encontre. Être à l’écoute des indices non verbaux de son.sa partenaire est un ingrédient essentiel d’une sexualité respectueuse. Bien que le refus de son.sa partenaire peut être vécu comme un rejet, il devrait davantage être vu comme l’expression de sa limite.
Au niveau de la loi, nous vous renvoyons une nouvelle fois à notre site. Afin d’avoir une réponse spécifique à votre situation, nous vous conseillons de prendre contact avec un.e avocat.e qui sera plus à même d’y répondre.
Dans l’idée d’aller plus loin, nous vous proposons quelques pistes de réflexion :
Ce dernier peut vous donner des indices quant à son désir et le plaisir qu’elle prend lors de ces moments,
Cela pourrait passer par demander à votre épouse ce dont elle a envie, ce qu’elle aime ou non.
Nous vous proposons de pouvoir être soutenu dans ces réflexions. Pour cela, les professionnel.le.s du Centre Prévention de l’Ale peuvent vous offrir un espace individuel et confidentiel de discussion. Ce lieu de consultation pourrait vous permettre de poursuivre votre réflexion autour des impacts qu’ont pu avoir de ces négociations sur votre partenaire ainsi que dans votre relation ou encore réfléchir à des moyens de faire autrement. Vous pouvez les contacter au 021 321 24 00 ou par email info@prevention-ale.ch pour un premier rendez-vous lors duquel vous pourrez présenter la situation que vous vivez puis décider si vous souhaitez ou non poursuivre une démarche.
Une autre orientation possible, si vous préférez des consultations de couple ou de sexologie sont les centres PROFA. Vous pourriez y trouver un espace en individuel ou en couple afin d’aborder la sexualité de manière générale. Vous pouvez les joindre au 021 631 01 62 pour un premier rendez-vous. Vous trouverez toutes les informations concernant ces consultations qui se font sur plusieurs sites.
En restant volontiers à disposition pour répondre à d’autres questions,
Bien cordialement.
Bonjour, Pour commencer, nous tenons à saluer votre démarche de nous écrire et de partager un bout de votre histoire, c'est quelque chose qui demande du courage. D'après les éléments que vous nous partagez, il y a un enjeu important...
Bonsoir,
A plusieurs reprises mon conjoint me fais des attouchements et essaye de me pénétré quand je suis endormie, la première fois que c est arrivé je le lui ai dis clairement que cela ne se faisais pas, il m as dit que comme j avais pas dis non c est que j était consentante. Le problème c est que quand c est arrivé là 1ere fois, je me suis retrouver totalement figée et impossible de sortir un mot, j était en mode " survie ". Et la ça a recommencer, pour sois disant me réveiller en douceur ( bisous, essayer de me pénétré de nouveau ).. je sais pas quoi faire ni quoi penser, je me sens sale, mentalement c est super dur aussi, et personne ne sais ce que je subit car je n en parle à personne car jnai honte...
Bonjour,
Pour commencer, nous tenons à saluer votre démarche de nous écrire et de partager un bout de votre histoire, c'est quelque chose qui demande du courage.
D'après les éléments que vous nous partagez, il y a un enjeu important autour du consentement. Notamment car vous avez clairement posé des limites à votre partenaire ("cela ne se fait pas") lors des premiers attouchements non-consentis, et que cela ne l'a pas empêché de recommencer. Ce que vous avez vécu s'apparente à de la violence sexuelle, et cela peut être puni par la loi. En effet, le fait que ce soit votre conjoint ne signifie pas qu'il peut profiter du fait que vous dormiez, et que vous ne soyiez de ce fait pas en capacité de donner votre accord, pour commettre des actes sexuels sur vous. Nous tenons d'ailleurs à souligner que ce n'est pas parce que vous entretenez une relation avec cette personne, que cela lui donne le droit de disposer de votre corps comme elle le souhaite.
Nous nous permettons également de vous informer que contraindre son partenaire à un acte sexuel, même de tenter de contraindre à un acte sexuel constitue un acte de violence poursuivi d'office par le Code pénal suisse.
Si vous le permettez, nous vous transmettons quelques informations concernant le consentement. Lors de relations sexuelles, chaque personne est responsable de s'assurer que l'autre partenaire consent. Il faut pour se faire donner son accord à une action. Il peut être donné et retiré à tout moment. Un "oui" peut devenir un "non", et tout le monde à le droit de changer d'avis. Le fait de ne pas avoir dit "non" n'indique rien sur le consentement de la personne, ainsi le silence ne veut pas dire "oui". Il est donc important de s'assurer que la personne est consentante et lui posant par exemple la question.
Vous mentionnez aussi le fait que vous étiez figée, dans l'incapacité de sortir un mot, "en mode survie", ce qui ressemble à un état de sidération qui survient lorsqu'une personne vit une situation très choquante ou effrayante. Est-ce que cela fait écho en vous?
Nous pouvons comprendre que vous vous sentiez perdue dans cette situation, aussi, nous nous permettons de vous poser quelques questions à titre de réflexion personnelle:
Nous nous permettons de vous transmettre des informations qui ont pu être utiles à des personnes dans des situtations similaires à la vôtre. En cas d'agression ou viol récent (dans les 48h), il est fortement recommandé de se rendre à l'hôpital le plus proche afin non seulement de vérifier si vous êtes blessée mais aussi pour effectuer un constat d'agression (à conserver). Ce document n'est remis qu'à vous et ne vous engage pas à entamer des démarches si vous ne le souhaitez pas. Ce document est cependant très précieux si un jour vous changez d'avis.
Si vous le souhaitez, vous pouvez consulter le Centre de santé sexuelle - Planning familial sur le canton de Neuchâtel. Des professionnel-le-x-s pourront vous recevoir lors d'entretiens gratuits et confidentiels, vous pourrez ainsi être entendue, conseillée et soutenue dans votre situation. Il existe un centre à Neuchâtel joignable par téléphone au 032 717 74 35, ou par mail à sante.sexuelle.ne@ne.ch. Si vous habitez plutôt le haut du canton, vous pouvez contacter le centre de La Chaux-de-Fonds par téléphone au 032 967 61 87, ou par mail à sante.sexuelle.vch@ne.ch
Vous pouvez également faire appel au Service d'Aide aux Victimes (SAVI) du canton de Neuchâtel. C'est un service qui vient en aide aux personnes étant, ou ayant été victimes d'infractions au sens du Code pénal suisse. Les prestations sont à nouveau gratuites et confidentielles, et les professionnel-le-x-s peuvent vous accompagner sans obligation d'action pénale (porter plainte). Vous pouvez joindre le service par téléphone au 032 889 66 49, ou par mail à savi.ne@ne.ch. Il y a un centre de consultation à Neuchâtel et à la Chaux-de-Fonds.
Nous espérons avoir pu vous donner des pistes utiles à votre situation. Nous vous souhaitons bonne chance pour la suite, et nous restons à disposition si vous souhaitez nous donner des nouvelles, ou poser d'autres questions.
Bonjour, C’est avec attention que nous avons pris connaissance de votre message. Le témoignage que vous nous livrez relève l’importance que vous accordez à la communication et l’écoute de l’autre dans votre couple. Vous dites être tous les deux sensibilisés...
Bonjour,
Je suis en couple avec ma copine depuis 2 ans (je suis un homme). Nous avons toujours eu une très bonne communication, tant sur nos peurs que nos envies ou nos besoins. Nous sommes tous les deux sensibilisés au consentement et jusqu’à peu, je me serais même qualifié d’homme déconstruit, alerte sur les questions de masculinité toxique.
Mais malgré notre complicité et notre confiance sexuelles et émotionnelles, il y a peu, alors que nous dormions collés l’un à l’autre, j’ai commencé à toucher ses parties intimes, en étant semi-conscient. Je me rappelle être parti du principe qu’elle était consentante parce que nous avions déjà couché ensemble en étant à moitié endormi un nombre incalculable de fois. En relisant ce que j’écris je me sens tellement stupide, moi qui sait pertinemment qu’un oui est un oui et qu’un silence équivaut à un non. Mais je n’ai pas réfléchi. Elle m’en veut depuis, à raison, mais nous continuons à dialoguer parce que nous voulons que notre couple fonctionne. Elle m’avait auparavant avoué que la première nuit de notre relation, il y a trois ans, je l’avais aussi touchée sans son consentement. Mais je m’étais persuadé que ça n’arriverait plus, sauf que oui.
Ce sont deux fois de trop et je veux m’assurer que cela ne se répétera pas. Je suis perdu parce que même sensibilisé à la question, et conscient de la gravité de mon geste, ça n’a pas suffit à empêcher que cela se répète. Je ne sais pas quoi faire pour m’assurer que cette situation n’arrive pas une nouvelle fois.
Bonjour,
C’est avec attention que nous avons pris connaissance de votre message. Le témoignage que vous nous livrez relève l’importance que vous accordez à la communication et l’écoute de l’autre dans votre couple. Vous dites être tous les deux sensibilisés aux notions de consentement ce qui vous a permis de construire avec votre copine une complicité ainsi qu’une confiance sexuelle et émotionnelle. Vous témoignez être conscient que le respect de l’autodétermination sexuelle de votre partenaire est primordial et avoir cependant pris un silence pour un « oui » à deux reprises.
Nous relevons le courage de votre démarche car les questions de sexualité sont souvent minimisées voire tues dans le couple ainsi que la société. Il transparaît dans votre témoignage qu’un moyen de ne pas reproduire ce comportement est de maintenir le principe que vous semblez vous appliquer « quand c’est pas oui, c’est non ».
Vos mots nous permettent de comprendre qu’une discussion autour de votre comportement a eu lieu avec votre copine. Comme vous le spécifiez, la communication est essentielle dans un couple afin que chacun-e puisse nommer ses besoins, ses limites ainsi que quand ceux-ci ne sont pas respectés et pris en considération. Nous imaginons en vous lisant que votre partenaire a pu nommer les impacts que votre geste a eu sur elle ainsi que sur votre relation.
Vous vous demandez comment vous assurer que cette situation ne se reproduise plus. Nous vous proposons de pouvoir être soutenu dans ces réflexions. Pour cela, les professionnel-le-s du Centre Prévention de l’Ale peuvent vous offrir un espace individuel et confidentiel de discussion. Ce lieu de consultation pourrait vous permettre de poursuivre votre réflexion autour des impacts de votre geste sur votre partenaire ainsi que dans votre relation ou encore réfléchir à des moyens pour ne pas le reproduire. Vous pouvez les contacter au 021 321 24 00 ou par email info@prevention-ale.ch pour un premier rendez-vous lors duquel vous pourrez présenter la situation que vous vivez puis décider si vous souhaitez ou non poursuivre une démarche.
Une autre orientation possible, si vous préférez des consultations de couple ou de sexologie sont les centres PROFA. Vous pourriez y trouver un espace en individuel ou en couple afin d’aborder la sexualité de manière générale. Vous pouvez les joindre au 021 631 01 62 pour un premier rendez-vous. Vous trouverez toutes les informations concernant ces consultations qui se font sur plusieurs sites sur PROFA | Consultation de couple et de sexologie.
En restant volontiers à disposition pour répondre à d’autres questions,
Bien cordialement.
Bonjour, Vous nous écrivez car vous vous interrogez sur la façon de considérer le fait que votre mari puisse, alors que vous dormez, vous réveiller en vous caressant et en introduisant ses doigts dans votre intimité sans votre accord. Ces...
Il est arrivé à plusieurs reprises que je me fasse réveiller part mon mari qui était entrain de me caresser ou de me pénétrer avec ses doigts alors que je n'étais pas consentente. Je me suis sentie à chaque fois sale et pas respectée dans mon intimité.
Comment dois-je qualifier ce que j'ai vécu? Que dois-je faire?
Bonjour,
Vous nous écrivez car vous vous interrogez sur la façon de considérer le fait que votre mari puisse, alors que vous dormez, vous réveiller en vous caressant et en introduisant ses doigts dans votre intimité sans votre accord. Ces gestes vous font vous sentir sale et non respectée par votre mari. Vous demandez des conseils sur ce que vous devriez faire.
Nous vous remercions pour votre démarche de nous écrire et de demander de l'aide, c'est une démarche courageuse. Il est essentiel de ne pas rester seule dans votre situation et de demander du soutien, action que vous entreprenez aujourd'hui en nous contactant. À la suite de votre question, nous nous permettons de vous informer que ce que vous vivez s’apparente à des violences sexuelles. En effet, même si vous êtes mariés, votre mari ne peut pas profiter du fait que vous soyez endormie et incapable de résistance pour commettre des actes sexuels sur vous. Cela peut même constituer une infraction pénale punie par la loi.
Le courage que vous avez eu de nous écrire nous pousse à notre tour à vous poser quelques questions à titre introspectives :
• Qu’est-ce qui vous aiderait à vous sentir plus respectée par votre mari ?
• Avez-vous déjà parlé de ce que vous vivez avec votre famille ou vos amis ?
• Quelles ressources pourriez-vous mobiliser pour vous protéger de ces violences ?
Face à cette situation, vous pouvez contacter l'Association ESPAS qui propose un espace de parole et d’écoute confidentiel, sans jugement, dans lequel vous pouvez partager votre vécu et être accueillie là où vous en êtes dans votre parcours de vie. Quelques entretiens préalables permettront de définir ensemble quels sont vos besoins et vos souhaits. Si cela vous intéresse, l'Association propose également des groupes de parole qui permettent de s'exprimer et d'échanger avec d'autres personnes concernées dans un cadre sécurisé et bienveillant. Vous pouvez les contacter au numéro suivant : 0848.515.000 (puis touche 1) les lundis, mardis et jeudis de 10h à 12h et de 14h à 16h, ainsi que les mercredis et vendredis de 10h à 12h. Vous pouvez aussi les contacter par e-mail en précisant votre âge, votre lieu de domicile et votre numéro de téléphone à soutien@espas.info. Les e-mails sont traités le mardi après-midi et le vendredi matin.
Vous avez aussi la possibilité de vous adresser à un Centre LAVI proche de votre domicile. Les Centres LAVI sont des lieux d'aide pour les personnes étant ou ayant été victimes d'infractions au sens du Code pénal suisse, comme c'est votre cas. Des professionnel-le-x-s spécialisé-e-x-s dans le domaine pourront vous recevoir dans le cadre d’une consultation sécurisée et confidentielle sans obligation d’action pénale si cela ne fait pas sens pour vous ou si vous ne vous sentez pas prête à entreprendre cette démarche. Ils-elles pourront vous écouter afin que vous ayez un espace pour raconter ce que vous avez vécu, vous aider à surmonter vos traumatismes et/ou vous apporter une aide supplémentaire, par exemple un soutien psychologique. Il existe plusieurs centres dans le canton de Vaud ; à Aigle, Lausanne, Nyon et Yverdon-les-Bains, vous pouvez les contacter par téléphone ou par e-mail et voir avec eux pour prendre un rendez-vous au 021 631 03 00 du lundi au vendredi de 9h à 12h et de 14h à 17h.
Nous espérons que vous trouverez dans cette réponse les informations recherchées. Nous restons à disposition si vous avez besoin de compléments ou si vous souhaitez tout simplement nous donner des nouvelles.
Bonjour, Vous nous écrivez car vous souhaitez savoir si ce que vous vivez est normal, ce qui est le cas selon votre partenaire. Vous dites être limitées dans votre liberté, vous sentir bloquée, piégée, que votre partenaire vous force à...
Bonjour,
Je vous écris car je ne sais pas si ce que je vis est normal. Selon mon partenaire, oui. Les conditions de vie avec lui sont très limitatives pour ma liberté et je me sens bloquée, piégée. Pour lui, il est impératif que nous puissions voir nos téléphones portables respectifs, mais il voit alors des choses qui datent d'avant le début de notre relation et se met en colère. Quand il veut parler, il veut me forcer, je l'écoute au début, mais il y a un moment où je lui dis que ce n'est pas le moment, que je n'en peux plus et alors il essaie de m'empêcher de sortir de la chambre ou me poursuit dans le reste de la maison pour parler. Il ne veut pas que je sois seule avec mes amis, il ne veut pas que j'aille faire les courses seule. Lorsque je ne veux pas faire l'amour, il me dit que je dois faire l'amour pour lui donner du plaisir, parce que c'est ce que font les couples qui s'aiment. J'ai l'impression qu'il est très jaloux et possessif, lorsque je ne suis pas d'accord avec lui, il m'a même blessée physiquement parce que je ne voulais pas me retourner et qu'il me retournait de force, parce qu'il m'attrapait pour que je ne parte pas. Il me menace également tout le temps et lorsque je lui dis que je veux mettre fin à la relation, il me dit que je ne veux pas partir. .... Je ne sais pas quoi faire !
Bonjour,
Vous nous écrivez car vous souhaitez savoir si ce que vous vivez est normal, ce qui est le cas selon votre partenaire. Vous dites être limitées dans votre liberté, vous sentir bloquée, piégée, que votre partenaire vous force à faire des choses avec lesquelles vous n'êtes pas d'accord, notamment sexuelles, et qu'il insiste si vous refusez. Vous le décrivez comme jaloux et possessif, et que cela a déjà mené à des blessures physiques. Il vous menace, et ne vous permet pas de mettre fin à votre relation.
Pour commencer, nous vous félicitons de nous avoir contacté-e-s. C'est une démarche courageuse, et cela montre que vous questionnez, à juste titre, ce que vous vivez. Vous avez fait un premier pas important pour sortir de cette situation de violence.
En effet, votre récit comprend des descriptions de l'ordre de la violence psychologique, alimentée par la jalousie ou l'envie de posséder l'autre que vous mentionnez en décrivant votre partenaire. Cette forme de violence ne laisse pas de trace sur le corps, mais elle peut marquer l'esprit de manière tout aussi vive et souvent plus longtemps et plus en profondeur.
Il y a une notion de surveillance à travers le fait de vouloir accéder à votre téléphone, de vous empêcher de voir vos ami-e-s seule, ou de faire des activités seule. Cela peut mener à un certain isolement de la personne victime, et déboucher sur du harcèlement de la personne auteure (poser plein de questions, appeler ou écrire des messages à répétitions, etc...).
Votre partenaire vous impose aussi de l'écouter, et il vous retient, ou vous poursuit pour vous obliger à le faire, même si vous lui dites gentiment "non". De ce fait, il nie vos choix, vous impose les siens, il ne respecte pas vos limites.
Dans cette prolongation, lorsque vous parlez de ne pas vouloir faire l'amour, votre discours nous apparaît comme de la contrainte sexuelle. Lors de rapports sexuels, il est essentiel que le consentement soit demandé et donné par les partenaires (même au sein d'un couple), sachant qu'il peut être retiré à tout moment. "Devoir donner du plaisir", "c'est ce que font les couples qui s'aiment", sont-ils des arguments légitimes, qui font suffisamment sens pour vous pour changer d'avis? Si ce n'est pas le cas, c'est une contrainte à un acte sexuel.
Vous mentionnez plusieurs épisodes qui remettent votre intégrité physique en cause. La violence physique peut comprendre le fait de bloquer le passage, immobiliser, retenir de force, empoigner, etc... Vous avez même été blessée.
Ces violences peuvent avoir des conséquences importantes sur la personne qui les subit. D'ailleurs, la violence au sein d'un couple est interdite par la loi qui protège l'intégrité physique, psychique et sexuelle de chaque personne. La plupart des actes de violence sont poursuivis d'office, d'autres doivent être dénoncés par une plainte pénale.
À ce stade, nous vous invitons à réfléchir aux questions qui suivent:
Avec votre accord, nous souhaitons vous donner quelques pistes qui pourraient vous aider dans votre situation. Il n'est jamais facile de faire à des situations de violence, et seul-e-x on peut se sentir démuni. C'est pourquoi il est important de pouvoir s'entourer de professionnel-le-x dans le domaine, afin d'obtenir des conseils et un soutien.
Si vous ressentez le besoin de parler, et d'être accompagnée dans votre vécu, vous pouvez consulter le Service d'Aide aux Victimes (SAVI) sur le canton de Neuchâtel. Il y a un bureau dans la ville de Neuchâtel, et à la Chaux-de-Fonds. Cette institutions propose des consultations gratuites et confidentielles en lien avec la violence domestique, et plus spécifiquement la violence conjugale. Ces professionnel-le-x-s seront à votre écoute et pourront vous renseigner sur les diverses démarches possibles dans votre situation, et vous proposer une aide sur les plans administratifs, psychologiques et juridiques. Vous pouvez les joindre au 032 889 66 49, ou par mail à savi.ne@ne.ch.
Dans le cas où vous ne vous sentiriez plus en sécurité avec votre partenaire, mais que vous vivez ensemble, qu'il vous faudrait quitter le domicile rapidement et que vous n'avez personne chez qui aller, vous pouvez faire appel au numéro d'urgence 0800 880 480.
Si vous devez vous mettre à l'abri, vous pouvez également contacter le SAVI sur le canton de Neuchâtel, qui peut entrer en matière pour un hébergement en aide immédiate de 35 jours, avec possibilité de prolonger. Le numéro de l'hébergement est le 032 886 46 36.
Nous nous permettons également de vous encourager à appeler la Police au 117 si vous vous sentez en danger.
Nous espérons avoir pu vous apporter des conseils utiles et nous vous souhaitons du courage et que la situation s'améliore pour vous. Nous restons à votre disposition si vous souhaitez poser d'autres questions, ou simplement nous donner des nouvelles si vous le désirez.
Hello, You’ve lived through a tremendous amount of abuse and managed to get out of that situation. You’re now struggling with how this is still affecting you both emotionally and psychologically and have turned to us to get some clues...
I speak English and I am looking for support. I was effected by physical, psychological, emotional and sexual abuse. I managed to get out of the situation physically and distance myself but it's affecting me emotionally and psychologically and I need professional help.
Hello,
You’ve lived through a tremendous amount of abuse and managed to get out of that situation. You’re now struggling with how this is still affecting you both emotionally and psychologically and have turned to us to get some clues as in how to have access to professional help.
We would like to begin by congratulating you, giving yourself the means to get out of such a damaging relationship is an extremely arduous task. It’s an important and meaningful step to take but the one that you’re taking as of now, asking for help with what's to come, is both brave and smart.
If you haven’t had any contact with them yet, we’d suggest that you get in touch with a counselling service. Those work under the Victim Support Act, LAVI (Loi fédérale sur l’aide aux victimes d’infrations) in french or OHG (Opferhilfegesetz) in german. This law is specific to people who have suffered direct harm to their physical, psychological or sexual integrity. Under the Victim Support Act, victims are entitled to assistance from counselling services from professionals on several matters whether they’d be legal, financial, social or psychological.
In the Canton of Valais, there are two counselling services in either Sion, Maison Santé Chablais de Collombey-Muraz (027 607 31 00) or Brig-Glis (027 946 85 32). They all offer the possibility of either consulting over the phone or arrange an appointment depending on what makes you the most comfortable.
Also, since 2021 the costs of psychotherapy are primarily covered by the Swiss compulsory health insurance. We thus suggest that, if you’re open to it, you turn to your physician and ask for a medical prescription. Having a space dedicate to talking about what you’ve lived through and getting some tools to deal with it might be key to your healing process.
We’re hoping that these will put on you on the trail of the help that you’re seeking. We naturally remain at your disposal for further questions, thank you for your trust and wish you the best.