Questions et réponses

13-11-2025

Bonjour,

Vous vous interrogez aujourd’hui sur votre relation de couple. Vous nous partagez que vous êtes confrontée à de nombreuses insultes, ce qui vous pousse à bout et vous amène parfois à répondre de la même manière, alors que cela ne correspond pas à la personne que vous souhaitez être. Vous aspirez à retrouver un climat de sérénité, pour vous comme pour vos enfants, et à comprendre quelle démarche entreprendre.

Nous vous remercions pour votre message et pour nous avoir livré un bout de votre histoire. Notre association est là pour vous soutenir. Nous pouvons vous transmettre des informations sur la violence conjugale et vous orienter vers des adresses qui pourraient vous être utiles.

Nous aimerions, pour commencer, si vous le souhaitez, vous poser ces quelques questions à titre introspectif :

• Si la relation avec votre mari était une recette, de quoi voudriez-vous qu’elle soit composée ?
• Vous évoquez la question des limites. Quelles sont, pour vous, les choses que vous considérez comme acceptables ou non dans une relation ? 
• Si rien ne changeait dans la façon dont votre mari vous parle, qu’est-ce que cela pourrait impliquer pour vous, ou pour vos enfants ?

Recevoir des insultes au quotidien et être souvent dénigrée sur la manière dont vous vous occupez de vos enfants constitue bien des actes de violence psychologique. Les subir de manière répétée peut avoir un impact sur votre santé, tant mentale que physique. Vous exprimez d’ailleurs ressentir de la confusion et une perte de confiance en vous. Ces émotions sont normales face à une situation qui ne l’est pas et reflètent la conséquence directe de la violence psychologique que vous subissez.

Un autre point important est que vos enfants semblent être témoins des violences que vous subissez. Vous l’avez sans doute ressenti : ils ne restent pas insensibles à ces actes, et cela peut les affecter. Notre association tient à rappeler qu’un enfant exposé à la violence conjugale peut être considéré comme une victime, même s’il n’est pas la cible directe des agressions. Votre instinct protecteur de mère, qui vous a amenée à nous écrire, est légitime.

Vous êtes également à la recherche d’aide face à cette situation et vous vous interrogez sur la possibilité d’entamer une thérapie de couple. Il nous est difficile de répondre précisément à cette question, car de nombreux éléments de contexte nous manquent. À VIOLENCE QUE FAIRE, nous pensons que les thérapies de couple peuvent être utiles si chaque partenaire reconnaît que ses comportements sont violents et souhaite engager un changement. En revanche, si un-e des partenaires est dans le déni et rejette constamment la responsabilité sur l'autre, une thérapie de couple n’est généralement pas recommandée et est même à proscrire. Tant que de la violence est exercée au sein du couple, la thérapie de couple ne peut être conseillée. Chaque partenaire doit alors effectuer un travail sur soi de manière séparée. Nous allons ici vous transmettre des adresses qui ont pu être utiles à des personnes dans des situations similaires à la vôtre.

En Valais, il existe la fondation FAVA, qui vient en aide aux victimes de violence conjugale. Elle accompagne des personnes vivant des situations comme la vôtre et peut vous aider à faire le point sur votre situation. Une personne spécialisée pourra vous offrir écoute et soutien de manière confidentielle et gratuite. Pour trouver les coordonnées de cette fondation, vous pouvez cliquer ici.

Il existe également Alternative-Violence, qui propose des suivis socio-thérapeutiques pour accompagner les femmes et les hommes ayant recours à des violences au sein du couple et/ou de la famille. Cette structure peut proposer des suivis individuels, des suivis de couple, ainsi que des groupes de parole. Le premier entretien est gratuit. Par la suite, un montant forfaitaire de CHF 20.- est demandé par consultation (sous condition de revenu). Vous trouverez toutes les informations sur cette prestation en cliquant ici.

Nous espérons que notre réponse vous sera utile et vous permettra de trouver l’aide nécessaire pour entamer les démarches qui auront du sens pour vous. Nous restons à votre disposition et répondrons avec plaisir à d’autres questions sur la violence conjugale ou pour prendre de vos nouvelles, si vous souhaitez nous en donner.