Couple d'amis. Elle ne travaille pas, elle est maman au foyer car "a besoin de ses temps pour se décider". Lui il travaille à plein temps. Ils ont eu plein de problèmes financiers. Ils se balancent des objects, elle le griffe, il lui serre les bras. Ils ont déjà cassé plusieurs objets à la maison. Elle menace de partir avec leur fille, il menace de garder la fille. Il y a tous les types de violence. Elle ne veut pas de solutions car chaque solution n'est pas considérée. Elle veut juste qu'on déteste son partenaire. Et ça suffit un cadeau pour que Ils rejouent le jeu de la famille heureuse. Et moi je suis mal vue des deux côtés parce que j'ai essayé de faire médiation (à leur demande) mais sans prendre un parti précis.
Bonjour,
Merci d’avoir pris le temps de nous écrire et de partager vos inquiétudes concernant ce couple d’amis. On sent dans vos mots à quel point cette situation vous pèse: vous avez voulu les soutenir, répondre à leur demande de médiation, et pourtant vous vous retrouvez aujourd’hui dans une position inconfortable, alors que votre intention était simplement d’apaiser les choses.
Afin de mieux vous accompagner, nous aimerions, si vous nous le permettez, vous poser quelques questions auxquelles vous pouvez répondre en reposant une question, si vous le souhaitez:
Comment vous sentez-vous actuellement par rapport à la relation que vous entretenez avec ce couple ?
Quelle place a actuellement la petite fille que vous mentionnez dans la situation que vous décrivez où les interactions sont violentes de part et d'autres?
Vous décrivez une situation où plusieurs formes de violences sont présentes : physiques (griffures, bras serrés, objets lancés) et psychologiques (menaces de partir ou de garder l’enfant). Ces dernières sont interdites par la loi. Par ailleurs, ces violences créent une atmosphère instable, où des moments d’accalmie, comme les cadeaux ou la «reconstruction de la famille heureuse», alternent avec de nouveaux épisodes violents. C’est ce que l'on appelle le cycle de la violence : montée des tensions, explosion, réconciliation, puis accalmie, avant que tout ne recommence sans que les causes profondes soient résolues. La victime croit sincèrement aux promesses de l'auteur et espère à chaque fois que cela ne se reproduise plus, c'est pour cela qu'elle reste. Observer cela de l’extérieur peut être à la fois déstabilisant, frustrant et douloureux.
Vous expliquez aussi qu’«elle ne veut pas de solutions», mais cherche plutôt à ce que l’on prenne parti contre son partenaire. Cela peut donner l’impression que vos efforts ne sont pas entendus. Dans de telles situations, il est fréquent que la personne concernée oscille entre colère, peur de l’inconnu et espoir que les choses s’améliorent.
Peut-être qu’un premier pas pour vous serait de clarifier ce qui compte le plus dans votre rôle: être témoin de violences n'est pas une position confortable, en général ce que nous conseillons à des personnes qui vivent des situations similaires à la votre est d'avant tout d'être une oreille attentive et d'encourager, quand c’est possible et orienter vers un recours à de l’aide spécialisée quand c'est possible. Offrir une écoute respectueuse, sans jugement, peut déjà être très précieux même si cela ne modifie pas immédiatement la dynamique du couple.
Il est aussi essentiel que vous puissiez protéger votre propre équilibre en posant vos limites. Vous n’avez pas à porter seule la responsabilité de résoudre leurs conflits. Pour autant que vous ayez encore un lien avec ce couple d'amis, il existe en Valais plusieurs ressources en lien avec la violence domestique qui pourraient leur venir en aide:
Centre de consultation LAVI (027 607 31 00 – www.violences-domestiques.ch): gratuit et confidentiel, il offre un accompagnement aux victimes et à leurs proches, les aide à faire valoir leurs droits et les oriente vers des professionnel·le·s spécialisés (psychologues, médecins, avocats, etc.). En qualité de témoin vous pouvez donc les contacter afin d'obtenir leur soutien et leurs conseils.
Fondation FAVA (027 563 03 03 – https://fondation-fava.ch/): soutien psychologique dans les situations familiales tendues, même lorsqu’aucune infraction n’est reconnue.
Vous nous faites part du fait qu'une enfant est présente dans le ménage, mais nous n'avons pas de détails précis sur sa situation. Sachez cependant que les enfants sont considérés comme des victimes dans les foyers où il y a de la violence dans le couple, cela quand-bien même les agissements violents ne soient pas directement dirigés contre eux. Ils ne sont jamais épargnés lorsque la violence est présente au sein du couple parentale. Ici, dans la situation que vous décrivez, notre inquiétude est à l'égard de leur fille qui est au centre des transactions violentes de ses parents. Dans quelle mesure est que les parents ou l'un des deux sont conscient-e-s de l'impact de leurs interactions sur leur enfant? Est-ce qu'une autre personne de leur entourage que vous pourrait être "une alliée" afin d'attirer l'attention des parents de l'impact délétère de leurs interactions sur leur fille?
Si vous avez des doutes sur son bien-être et que vous souhaitez obtenir des conseils pour savoir comment agir, vous pouvez contacter l'OPE, Office de protection de l'enfant du lundi au vendredi, de 9h00 à 12h00 et de 14h00 à 17h00. Vous trouverez les différents centres avec leurs secrétariats en cliquant ici.
Notre porte est toujours ouverte si vous souhaitez nous poser d'autres questions en lien, nous en dire plus ou nous donner des nouvelles dans quelques temps. Nous vous envoyons beaucoup de courage, nos pensées vous accompagnent.
Bonjour, Vous nous écrivez car vous vous vous faites du souci pour vos enfants qui sont sous l'emprises de leur...
Bonjour, Vous nous faites part de votre décision de séparation afin de respecter vos limites qui ont été dépassées au...
Bonjour, Vous nous écrivez pour nous faire part de votre situation et savoir que faire. Vous souhaitez savoir si ce...