Questions et réponses

19-07-2022

Bonjour Madame,

Vous nous demandez que faire dans une situation de violence psychologique qui perdure depuis plusieurs années.

Les violences psychologiques sont les violences qui sont les moins visibles mais qui atteignent grandement l’estime de soi.  Elles sont subtiles et leurs séquelles souvent importantes. Il ne faut surtout pas les banaliser. Un podscast est du reste disponible sur ce sujet sur notre site www.violencequefaire.ch si vous souhaitiez entendre d’autres témoignages de personnes qui en ont été victimes mais aussi l’éclairage d’un médecin des Hôpitaux Universitaire Genevois (HUG) qui donne des pistes pour s’en sortir.

Les violences psychologiques peuvent être actives (dénigrement, humiliation, dévalorisation en sont des exemples) comme passives (indifférences multiples, nier l’existence de l’autre). Il est surtout important de vous entourer par des professionnel-le-s car, seule, cela va possiblement être difficile de vous mobiliser pour les raisons que vous nommez entre parenthèse mais qui sont des paramètres importants dans une décision à prendre: les enfants, les questions liées à l’argent, l’organisation de manière générale. Quitter la relation qui ne semble plus possible peut justement prendre beaucoup de temps pour toutes les raisons évoquées et cela est tout à fait normal. Heureusement, il existe des solutions. Le pas le plus dur est de demander de l'aide et vous avez déjà été en mesure de le faire en nous écrivant. Nous vous encourageons à poursuivre dans ce sens.

Nous pourrions vous conseiller de prendre contact avec le centre Malley Prairie qui est un foyer d’accueil d’urgence pour toutes femmes et enfants confronté-e-s à des violences dans le couple/famille et qui propose également des consultations en ambulatoires. Cela vous permettrait d'échanger et prendre le recul nécessaire à toute décision. Ils sont joignables au numéro (021) 620-76-76 afin de convenir d'un premier rendez-vous. Il est important de rappeler que ces consultations sont confidentielles et non payantes.

Nous nous permettons cependant de revenir sur le titre de votre courte question: vous évoquez la dépendance de votre mari à l'alcool. Selon vous, cette dépendance est-elle en lien direct avec les violences agies? Avez-vous connaissance du réseau qui existe autour de cette problématique comme des adresses pour les proches? Il est utile de pouvoir s'informer sans cependant se laisser envahir par le problème de l'autre.

Nous espérons avoir pu vous donner quelques pistes utiles à la suite de vos démarches et surtout l'élan pour continuer à vous entourer.