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Je suis jeune

Cette section du site s’adresse à toutes les personnes jeunes.

Que tu sois en couple ou non, tu trouveras sur ce site plein d’infos sur les relations amoureuses. Flirts ou grandes histoires, l’adolescence est le moment des premiers pas amoureux. Tu découvres un nouvel univers d’émotions, de sentiments et de sensations dans lequel tu n’as pas toujours de repères.

Écouter notre quatrième podcast à ce sujet en cliquant sur ce lien: Épisode 4 – Enfance en suspens: L’impact des violences au sein du couple sur les enfants.

Tu te poses plein de questions:

  • S’aimer c’est quoi ?
  • Y’a-t-il assez de respect dans ta relation ?
  • La jalousie, c’est normal ?
  • Est-ce que ta relation va bien ?
  • Tu te demandes si ce que tu vis est bien de l’amour ?
  • Y-a-t-il des mots, des attitudes qui te gênent ou te blessent ?

 

Tu te poses d‘autres questions par rapport à ta relation amoureuse, tu peux les poser anonymement et nous te répondrons gratuitement dans 3 jours ouvrables.

 

NE RESTE PAS SEUL-E-X AVEC TES QUESTIONS !

Nous sommes là pour t’aider ! Écris-nous !

Tu peux aussi t’adresser aux personnes suivantes pour obtenir plus d’informations en face à face:

  • À la maison: tes parents si tu es en confiance
  • À l’école: les professeur-e-x-s, les spécialistes de la médiation, assistant-e-x-s sociaux, psychologues ou autres personnes de références de l’école
  • Au sport: les éducateur-trice-x-s des centres de loisirs ou de sports que tu fréquentes

S’aimer c’est quoi ?

Lorsque deux personnes s’aiment, elles ressentent un fort sentiment d’affection et de l’attirance l’une pour l’autre. Elles ont envie de partager des choses.

Oh la la

Le cœur qui bat à cent à l'heure, les mains qui deviennent moites, les joues qui rougissent, des papillons dans l'estomac, l'envie de prendre l'autre dans ses bras, la sensation de fondre de plaisir…

Se respecter

S'il n'y a pas de respect, il n'y a pas d'amour. Dans un couple, comme dans la vie, il faut traiter l'autre avec égard, sans moquerie ni brutalité.

Partager

Un couple, c'est deux personnes avec chacune son histoire de vie. Discuter permet de connaître les envies et les besoins de l'autre. Se dévoiler et s'écouter, c'est le seul moyen de savoir si on est sur la même longueur d'ondes.

Avoir confiance

L'amour est confiant et généreux. Il n'est pas possessif ou soupçonneux. Bien sûr, on ressent parfois de l'inquiétude, parce que l'autre n'est pas assez disponible ou qu'iel fréquente d'autres personnes. Mais avoir confiance en soi, en l'autre et dans la relation permet d'éviter les crises de jalousie.

Se traiter avec égalité

Les personnes, quel que soit leur genre, ont les mêmes droits. Par exemple, lui ne peut pas tout décider dans la relation sous prétexte qu'il est un garçon. Elle n'a pas à accepter tout et n'importe quoi parce qu'elle est une fille ou qu'iel est non binaire.

Poser ses limites

Quoi de plus beau que l’amour ? Ça met de bonne humeur, ça donne envie de chanter, ça donne des ailes ! Aimer c’est aussi savoir poser ses limites et respecter celles de l’autre.

Ne pas forcer l'amour

L'amour naît naturellement, sans qu'on puisse l'expliquer. Tu ne peux te forcer à aimer une personne, ni la forcer à t'aimer.

Non c'est non !

Tu es libre, à tout moment, de dire que tu n'es pas d'accord ou que tu souhaites t'en aller. Accepter un verre ou sourire à l'autre ne veut pas dire oui à tout. On ne peut pas imposer à une personne quelque chose qu'elle ne désire pas. C'est lui manquer de respect et c'est interdit.

S'aimer = se toucher ?

Ton corps t'appartient. Personne n'a le droit de t'imposer des gestes ou des contacts physiques que tu ne souhaites pas. Vivre des choses sensuelles ou sexuelles se décide à deux, sans se sentir obligé-e-x.

Communiquer

Même quand on s’aime fort et depuis un moment, il faut toujours se parler. Communique avec l’autre partenaire, n’attends pas que cette personne devine tes pensées.

Intéresse-toi à l'autre

Demande-lui régulièrement si tout va bien, si la situation est ok. Écoute l'autre sans l'interrompre, sans te moquer. Essaie de comprendre son point de vue.

Chaque personne est différente

Tu ne réalises pas toujours que ce que tu dis ou fais peut heurter l'autre. Tels mots ou tels comportements blessent certaines personnes quand d'autres y sont insensibles. C'est important de le savoir et d'y faire attention.

Et toi, comment tu te sens ?

Prends le temps de te demander comment tu te sens dans la relation.
Parfois, on ne va pas bien, sans trop savoir si c'est de la tristesse, de l'inquiétude ou de la colère. Essaie d'être à l'écoute de toi et de mettre des mots sur tes émotions. Ne les laisse pas filer sans avoir compris ce qui te touche. Parles-en à l'autre partenaire, sincèrement, sans rien cacher.

Ose dire ce qui ne te convient pas

Voici deux exemples de situations auxquelles tu as peut-être toi aussi été confronté-e-x :

« Mon copain n'aime que les films d'action, mais moi pas tellement. Il dit qu'il aime bien quand on va au cinéma ensemble, mais moi j'aimerais bien aller voir d'autres genres de films. »
Laura

« Le mardi, j'ai l'entraînement de basket avec mes potes. Mais il insiste toujours tellement pour que je reste avec lui. Et puis sinon il boude… »
Thomas

Entraîne-toi à dire :

Cette situation ne me convient pas.
Je t'aime, mais je n'ai pas envie de ça.
Je suis vraiment en colère.

Et aussi :

J'ai du plaisir à être là, avec toi.
Prenons du temps pour nous parler.
J'aimerais que tu m'écoutes.

Faire des compromis




Il t’est sûrement déjà arrivé d’être très en colère et de ressentir de l’agressivité. Ce sont des émotions normales. Mais attention, il faut savoir les gérer sans s’attaquer à l’autre.



Des fois on se fâche...

Même quand on s'aime, on n'est pas toujours d'accord sur tout et on se dispute. Chaque personne a ses idées, son caractère et parfois on peut se fâcher.

Les disputes sont utiles

Les disputes permettent à chaque partenaire de s'affirmer, de dire son mal-être et ce qui ne va pas pour soi, au lieu de fuir ou de se renfermer. Dans une dispute, les deux personnes font part de leur point de vue en respectant celui de l'autre. Bien que la situation ne soit pas toujours rose, il y a un dialogue.

Trouver un arrangement

Une fois l'orage passé, le couple reprend ses esprits et discute à têtes reposées. On réfléchit ensemble, on cherche une solution. Dans une relation amoureuse, les compromis sont nécessaires et doivent mettre les deux d'accord.

Mais alors, c'est quoi la violence ?

La violence c'est plus qu'une dispute entre deux personnes amoureuses. C'est quand il n'y a plus de respect, quand l'une des deux dirige tout, fait peur à l'autre ou l'attaque par ses gestes ou ses paroles.

Les visages de la violence

Différents signes indiquent qu’une relation amoureuse dérape. Souvent, au début, cela ne semble pas très sérieux. Mais généralement, avec le temps, la situation empire. Il est important d’apprendre à reconnaître la violence. Elle peut prendre un visage, puis un autre et souvent plusieurs à la fois.

Tout diriger dans la relation

La personne avec qui tu sors ne se préoccupe pas de ton avis. Elle t'impose ses goûts et ses envies. Tout doit toujours être organisé à sa façon. Il arrive même qu'elle décide à ta place comment tu dois t'habiller, qui tu peux rencontrer, les endroits où tu peux aller…

Jalousie excessive

La personne avec qui tu sors veut toujours savoir où et avec qui tu es. Elle n'aime pas que tu fréquentes d'autres personnes, surtout pas du même genre qu'elle.

Insulter, rabaisser

La personne avec qui tu sors te parle mal. Elle te fait sans cesse des reproches. Elle te rabaisse, aussi devant d'autres personnes.

Menacer

La personne avec qui tu sors te fait peur en te menaçant. Elle cherche à t'intimider en criant, en hurlant, en frappant sur la table…

Agressions physiques ou sexuelles

La personne avec qui tu sors te bouscule, te pousse, t'empoigne, te secoue, te gifle ou te frappe. Peut-être qu'elle t'oblige à avoir des contacts sexuels que tu ne souhaites pas.

La violence est inacceptable !

Quand on s'aime, on se parle, on se respecte et on se fait confiance. La violence n'est jamais une solution.
Les agressions physiques et psychiques détruisent la personne et la relation. Quels que soient les prétextes invoqués, elles sont inexcusables. La loi les interdit.

Les risques liés au sexting

Brise la chaîne, choisis le respect !


Si tu connais une personne qui est concernée par les dérapages du sexting, tu peux aussi agir, refuser de diffuser plus loin les images sur internet et briser la chaîne. Efface les photos obtenues sans droit et ne participe pas à leur diffusion. Dis à la personne qui t’a envoyé les photos que c’est illégal. N’oublie pas que la seule possession de telles photos est punissable.


Si tu connais la personne représentée, sois de son côté et ne la laisse pas tomber.


Dans tous les cas, si tu as besoin de conseils, tu peux nous poser tes questions de manière anonyme et gratuite.


Le sexting c'est quoi ?

Le sexting, c’est le fait d’échanger des photos, des vidéos, des messages textes ou vocaux intimes de soi ou d’autrui par l’intermédiaire d’Internet ou d’un téléphone mobile. Se mettre en scène n’est en soi pas un comportement problématique, mais l’envoi de photos par les médias sociaux comporte des risques importants. Ne réalise que les photos de toi que tu assumerais aussi si elles devaient devenir publiques.

Ces contenus sexuels peuvent être échangés en live via Facetime ou Snapchat par exemple ou encore via sms, Whatsapp et les réseaux sociaux (Instagram, Facebook etc.). Même si tu penses que Snapchat est sûr et qu’il n’y a pas de risques puisque ce n’est visible que quelques secondes, la personne destinataire peut toujours faire une capture d’écran pour conserver tes photos.

Quand ça dérape...

Le sexting, lorsqu’il dérape, peut facilement se transformer en harcèlement. Ça peut être le cas, lorsque tu ne gardes pas pour toi ce que la personne avec qui tu sors t’a confié et que tu le transmets à des connaissances ou que tu le diffuses sur internet (via les réseaux sociaux, mails ou autres).

Peut-être que tu auras envie de partager ces contenus avec tes ami-e-x pour les faire rire, pour te venger ou parce que tu es déçu-e-x, mais réfléchis bien avant de briser la confiance de ton (ex)-partenaire et de divulguer publiquement ce qui t’a été transmis de manière privée. Ce qui commence comme un simple échange de photos peut vite avoir des conséquences incontrôlables (cf. ci-dessous). Si ces photos sont transmises à d’autres personnes, voire diffusées sur Internet, les personnes concernées peuvent subir une grave cyberintimidation.

Si tu souhaites envoyer des photos, vidéos ou autres à caractère sexuel à la personne avec qui tu sors, réfléchis bien aux risques que cela peut avoir pour toi si ça dérape: si cette personne montre cela plus loin ou les diffuse sur internet.
N’oublie pas également que tu as toujours le droit de refuser de transmettre des photos ou vidéos dénudées si tu ne le souhaites pas.

Pour toi ce n’est qu’une photo, pour elle c’est une bombe !

Les risques et les conséquences du sexting « non maitrisé » peuvent être graves et relever du droit pénal.

Quelles sont les conséquences psychologiques si le sexting « dérape » ?

Quand tu échanges des photos ou des vidéos intimes de toi avec l'autre partenaire, il y a toujours un risque que cela dérape et que ces contenus soient diffusés plus loin; notamment au moment de la rupture.
Rompre la confiance et partager publiquement ce qui a été transmis dans la sphère intime peut faire beaucoup de mal à la personne concernée. Elle risque fort de subir du harcèlement de la part de personnes tierces qui ont vu ces images sur internet (ex: insultes), avec en conséquence de souffrir d’un sentiment de honte, d’une mauvaise estime de soi, d’isolement, de désespoir, de culpabilité, voire de dépression pouvant aller même jusqu’au suicide.

Quelles sont les risques légaux des « dérapages » du sexting ?

Diffuser des contenus de sexting (images, vidéos, textes etc.) ou les utiliser comme moyen de chantage est illégal et peut être passible d’une peine (art. 197 du code pénal suisse, ci-après CP).

Si une personne te met sous pression pour que tu t’exposes, il s’agit d’une forme de contrainte. Par exemple: « Si tu m’aimes, envoie-moi une photo de toi sans vêtement». La contrainte est une violation de la loi passible d’une peine (art. 181 CP) et peut être dénoncée.

La seule menace de publier des photos d’un-e-x ex-partenaire tombe sous le coup de la loi (art. 180 CP).

Si tu prends des photos de toi et que tu n’as pas encore 16 ans, tu risques que tes photos soient considérées comme de la pornographie infantile en cas de publication. Et la production de pornographie infantile est punissable (art. 197 CP).

Remerciements

Cette campagne de sensibilisation percutante est produite par l’agence de communication Main&Co et met en scène le jeune acteur suisse Noam Yaron qui a accepté de mettre sa notoriété au service de cette cause.

Je n’arrive pas à canaliser toute la violence en moi et j’ai honte. comment faire?

30 août 2021 - kob... comment je fais pour calmer toute cette violence en moi ? en lisant certains points j’ai limite l’impression qu’on me décrit. toute cette violence que j’arrive pas a canaliser me remplit de honte.

Question

30 août 2021 - kob...


comment je fais pour calmer toute cette violence en moi ? en lisant certains points j’ai limite l’impression qu’on me décrit. toute cette violence que j’arrive pas a canaliser me remplit de honte.




Response


Bonjour,

Avant toute chose, nous tenons à souligner la démarche que tu as entreprise en écrivant sur notre site. Identifier que tu as exercé des actes de violence peut être difficile à reconnaître ; cela demande du courage que de considérer cela comme un problème et de vouloir changer la situation.

Dans ta question, tu as nommé ressentir de la honte. Cela s’apparente à un sentiment désagréable, bien que nous tenions aussi à souligner qu’il est parfois porteur d’une remise en question et d’une volonté de changement. Peut-être est-ce le cas pour toi ? Dans tous les cas, face à ce sentiment lourd et par moment envahissant, il est important de ne pas rester seul et de contacter une aide spécialisée.

En vue de trouver des solutions et afin de s’approcher du calme dans les situations difficiles, nous te proposons d’appeler l’Association Vires à Genève qui prend en charge les personnes ayant eu recours à la violence ; voici leur numéro : 022/328.44.33.

Dans l’attente d’un premier rendez-vous, nous te recommandons d’aller consulter le plan d’urgence sur cette page. Celle-ci te permettra peut-être de développer des stratégies dans les moments où tu risquerais d’exercer de la violence.

Dans l’espoir que tu puisses trouver des débuts de réponse dans nos lignes, nous te souhaitons d’oser dépasser la honte qui t’habite pour obtenir l’aide que tu mérites. Notre porte reste ouverte si tu souhaites également nous en dire un peu plus sur ta situation.

Est-ce de ma faute?

02 septembre 2021 - Azu... Tout allait bien dans mon couple mais pendant plusieurs mois j’ai commencer à avoir une légère dépression. Moi est mon copain pouvions difficilement nous voir à cause du Covid. J’étais un peu plus paniquée. Et...

Question

02 septembre 2021 - Azu...


Tout allait bien dans mon couple mais pendant plusieurs mois j’ai commencer à avoir une légère dépression. Moi est mon copain pouvions difficilement nous voir à cause du Covid. J’étais un peu plus paniquée. Et durant certaines discussions, je lui reprochait doucement de paraître un peu froid ou distant parfois.

A chaque fois il s’énerverait criait en m’insultant, me disant d’aller me faire foutre, d’aller chier. Un jour il m’a menacer de me quitter si je ne venais pas faire ce qu’il voulait. Puis avec les mois les schémas se répétait, je n’étais pas heureuse en quand j’en parlais, du manque ou des petites choses que j’aimais qui me manques, je finissais par culpabiliser. Pendant un moment j’ai eu peur, je fesais attention à mes mots, je ne voulais pas dire quelque chose qui l’enerve ou me prendre une nouvelle remarque peu agréable en pleine face. A chaques reproches de ma part, à nouveau des insultes et de la colère, parfois il lançait des objets dans la pièce ou frappait fort sur son bureau. Il finissait par hurler « C’est toujours moi le fautif, moi le grand méchant. » je n’arrivais pas à avoir une discussion avec lui, au finale je finissais toujours par m’excuser, regrettant de m’être plainte.

Il m’a fait plusieurs ultimatum, me demandant de redevenir comme avant, je ne comprenais pas, je n’arrivais pas à cerner ce que je devais faire, dire. J’essayais d’être moi-même mais avec lui je n’y arrivais plus, et je ne pouvais plus vraiment lui parler simplement, je réfléchissais à tout, tout le temps.

Au finale j’ai céder à ces demandes, j’ai essayer de faire tout les efforts possible, en le suppliant à chaque menace et ultimatum.

Suis-je responsable de quoi que se soit ? Les reproches était-il déplacé, ou est-ce sa réaction qui semblait déplacé ? J’aimerais comprendre pour pouvoir avancer et arrêter de continuellement me remettre en question.




Response


Bonjour,

Cela fait plusieurs mois que ton copain et toi vivez une période difficile. Lorsque tu lui communiquais ce que tu ressentais et ce dont tu avais besoin, ton copain usait de violence psychologique (insultes, cris, ignorance, chantage, intimidations) qui t’ont fait perdre confiance en toi et culpabiliser. Tu craignais de faire quoi que ce soit qui ne lui convienne pas et tu as fait beaucoup d’efforts pour changer et t’adapter, ne pouvant finalement plus être toi-même avec lui. Tu te demandes si tu es fautive ou si ce sont ses réactions qui sont déplacées.

Tout d’abord nous te félicitons d’avoir eu le courage de nous parler de ta relation et nous espérons que tu as demandé de l’aide pour ta dépression légère. Si ce n’est pas le cas, nous te suggérons vivement d’en parler à ton médecin traitant ou directement à un-e psychologue/psychothérapeute qui pourra évaluer ton état de santé et te proposer un petit suivi si nécessaire. Lorsque tu as des moments où ça ne va pas, tu peux toujours appeler quelqu’un en qui tu as confiance pour discuter (entourage) ou la Main Tendue au 143.

Comme dit plus haut, ton copain a réagi de manière violente lorsque tu lui faisais des reproches (qui ne sont pas de la violence s’il s’agit bien de la communication de tes besoins et de tes attentes dans cette relation). Sache que ce n’est jamais la faute de la victime si la personne auteure de violence a ces comportements car il y a d’autres manières possibles de réagir pour donner son avis ou montrer son désaccord dans une situation. Chacun-e est responsable de ses propres actions et réactions.

Lorsque l’autre recourt à la violence avec nous, on peut facilement avoir peur, se remettre en question sans cesse, culpabiliser et donc vouloir se rattraper en pensant que c’est notre faute. Ces conséquences de la violence font qu’on est facilement pris dans un engrenage qui ne s’arrête plus, qui se répète et souvent s’intensifie avec le temps. C’est pourquoi il est nécessaire de s’en protéger en mettant des limites ou en s’éloignant. Afin d'évaluer simplement si une relation prend la direction d'une relation abusive, il y a le "violentometre" qui permet avec des exemples concrêts de cerner si de la violence est présente au sein du couple.

Nous espérons que ces explications t’éclaireront sur ce qui s’est passé. A présent, que penses-tu faire pour la suite ?

Tu peux contacter le SAVI (service d'aide aux victimes, 032 886 46 36) si tu as besoin de soutien dans cette situation. Leur ligne téléphonique est ouverte tous les jours de 14h00 à 21h00, sauf le samedi de 9h00 à 12h00 et le dimanche de 18h00 à 21h00.

Nous restons à disposition si tu as d’autres questions ou que tu souhaites nous répondre. Nos meilleures pensées t’accompagnent.

Suis-je responsable?

07 septembre 2021 - Har... Bonjour. Voilà cette question me ronge depuis plusieurs mois. Mon copain et moi sommes séparer depuis quelques mois. Mais je m’en veux et je me sens coupable de tout. J’ai le ressenti que tout est...

Question

07 septembre 2021 - Har...


Bonjour.

Voilà cette question me ronge depuis plusieurs mois. Mon copain et moi sommes séparer depuis quelques mois. Mais je m’en veux et je me sens coupable de tout. J’ai le ressenti que tout est de ma faute et que je l’ai perdu à cause de moi, et moi seule. En lisant plusieurs sites, j’ai commencer à réfléchir. Il est arriver à mon conjoint, lors de discussion, lorsque je lui reprochait quelque choses, qu’il se mette à me hurler dessus en m’insultant. Parfois en jetant des objets ou en frappant fort un meuble, j’étais en permanence en train de m’excuser. Il m’avait fait plusieurs menace, de me quitter si je ne fesait pas quelques choses et différents ultimatum. Il lui est arriver également d’avoir des propos peu respectueux, me disant que je n’en valais pas la peine ou que « Je suis désoler mais tu es conne. » Il voulait rester en contacte quand il a arrêter notre relation en me disant. « Pour le moment c’est mort et sans espoir entre nous, mais si le destin le veut, peut être dans le futur parce que j’ai encore des sentiments.. » J’ai finis par mettre de la distance entre nous, sans aucun contacte. Aujourd’hui j’ai peur d’avoir perdu une chance de reconstruire quelques choses avec lui. Et d’un autre coter je me demande si il fessait preuve de violence. Il avait déjà aussi crier sur sa mère ou sa sœur.




Response


Bonjour,

Ton copain et toi êtes séparés depuis quelques mois et tu te demandes si c’est ta faute. En coupant contact, tu crains avoir perdu une chance de construire une relation avec lui et d’un autre côté tu te demandes s’il avait recours à la violence.

Les hurlements, les insultes, les menaces, le dénigrement lorsqu’il te disait que tu « n’en valais pas la peine » sont bien des actes de violence psychologique. Ces violences ne laissent pas de marques sur ton corps mais font très mal et ont de nombreuses conséquences néfastes sur la santé. La culpabilité que tu ressens en est certainement une. Lorsqu’on est victime, on commence à douter de nos comportements et on pense que c’est à nous de changer pour que la situation s’améliore. Or, ce n’est pas ta faute s’il a agi ainsi car c’est la personne qui a recourt à la violence qui est responsable de ses actes et ses réactions violentes.

Tu sembles regretter d’avoir coupé contact. Cependant, ce que tu as fait c’est de te protéger en t’éloignant de cette situation de violence, où ton copain avait une emprise sur toi. La violence détruit une relation, il est donc difficile de construire une relation si un cycle de violence s’est installé.

Afin d'évaluer simplement si une relation prend la direction d'une relation abusive, il y a le "violentometre" qui permet avec des exemples concrets de cerner si de la violence est présente au sein du couple.

Nous te proposons également de consulter notre page « s’aimer c’est quoi ? » qui décrit les bases d’une relation amoureuse sans violence.

 

Nous espérons que ces pistes t’aideront dans ta réflexion et restons à dispositions si tu as d’autres questions. Bien à toi.

Violence verbale: punissable par la loi suisse?

06 février 2022 - Sam... Est-ce que la violence verbale, avec humiliation, rabaissement etc. dans un couple, un puni par la loi?

Question

06 février 2022 - Sam...


Est-ce que la violence verbale, avec humiliation, rabaissement etc. dans un couple, un puni par la loi?




Response


Bonjour,

Nous avons envie de te dire pour commencer que quoi qu'il en soit, la violence verbale tout comme la violence physique, sexuelle ou économique n'est tout simplement pas tolérée et vient impacter le bon développement de tout humain. La violence psychologique est souvent discrète mais elle nuit énormément et vient déstabiliser la confiance en soi. Il est important qu'elle puisse cesser rapidement.

Pour répondre à ta question, l'humiliation et le rabaissement ne sont pas encore punissables par la loi car cela reste compliqué, au niveau des moyens de preuve, de les rendre visibles. Cependant et heureusement, il y a d'autres actes de violences psychologiques qui sont déjà punissables par le code pénal suisse. Les injures le sont, sous l'article 177 du code pénal suisse avec un délai de trois mois pour déposer plainte pénale. Les menaces graves sont également punies par la loi suisse sous l'article 180 du code pénal suisse.  Les délais dépendent du contexte. Si tu subis des menaces et souhaites avoir plus d'informations à ce sujet, tu peux joindre le Centre LAVI, le centre d'Aide aux Victimes d'Infractions au 021 631 03 00 de 9h à 12h et de 14h à 17h.

Saches aussi qu'il y a des lieux spécifiques où tu peux partager tous les vécus de violences. Le Centre Malley Prairie propose par exemple des consultations ambulatoires. Ils ont également un groupe de paroles en quinzaine. Pour plus d'informations, tu peux les joindre au numéro suivant: 021 620 76 76.

Si tu as d'autres questions en lien avec les violences, n'hésites pas à nous recontacter.

Au début un jeu, les chatouilles d’un-e ami-e ont dérapé alors que j’avais refusé. Est-ce un abus ?

14 mars 2022 - HFC... Je passais du temps avec un(e) ami(e) à moi et cette personne a voulu me chatouiller mais j'ai refusé alors cette personne m'a dit que je devais accepter la defaite car j'etais chatouilleux/chatouilleuse et j'ai...

Question

14 mars 2022 - HFC...


Je passais du temps avec un(e) ami(e) à moi et cette personne a voulu me chatouiller mais j'ai refusé alors cette personne m'a dit que je devais accepter la defaite car j'etais chatouilleux/chatouilleuse et j'ai refusé.

Alors on s'est battu un peu trop violemment pour un simple jeu et avant que je n'ai eut le temps de cligner, mon ami(e) m'avait plaqué contre le lit avec mon visage contre le matelas. Je detestais ce qui m'arrivait et j'avais deja insiste que cette personne arrête mais je savais qu'elle n'allait pas arreter tant que je n'accepte la defaite.

À ce moment la, cette personne à commencer à me chatouiller mais c'etait different. Cette personne à commencer à me toucher les côtes de manière douce et sensuelle et je lui ai demandé d'arrêter mais mon ami(e) m'a dit que non tant que j'accepte d'etre vaincu. Après, cette personne m'a fait des caresses sur le cou, m'a soufflé dans l'oreille et m' a retenu les bras sous ses jambes en me touchant les côtes, le cou et étant assis(e) sur moi. Finalement, j'ai accepté defait et je l'ai repousse et peu après, je suis rentré(e) chez moi.

Mais je me sentais horrible, dégueulasse et j'étais rouge de honte et de rage. Je me sentais tellement tellement mal et je n'arrivais pas me concentrer ou faire quoique ce soit. Est-ce que c'était de l'abus ? Est-ce que j'exagère ? Aidez-moi s'il vous plait.




Response


Bonjour, 

Tu nous expliques que lors d’un jeu avec un-e ami-e, cette personne te demandait d’accepter la défaite. Tu ne l’as pas souhaité et elle s’est permise ensuite d’agir avec violence. Puis, elle a changé de comportement et a commencé à te chatouiller et te caresser de manière sensuelle, ceci en étant assis-e sur toi. En acceptant finalement la défaite, tu as pu t’extraire et partir. Tu t’es sentie très mal en rentrant chez toi. Tu te demandes si c’est un abus.

Le simple fait que cet-te ami-e ne respecte pas ce que tu ne veux pas est déjà un dépassement de limites de ta personne et de ton intimité. Tu lui as formulé ton refus clairement mais elle ne t’a pas écouté-e et a continué d’agir contrairement à ta volonté. Cette personne a agi en cela de violence psychologique: elle a nié ton choix, celui de ne pas vouloir céder ni jouer à son "jeu". Elle a voulu garder un certain pouvoir,  en prenant le dessus sur toi. Par ailleurs, par les actes que tu décris, on peut aussi parler de violence physique: elle t'a mis-e dans une position où il a été compliqué de t'extraire, notamment ceci en te bloquant les bras et en s'asseyant sur toi. Elle t'a immobilisé-e et elle t'a empêché-e d'agir. Contraindre physiquement quelqu'un à faire ou ne pas faire quelque chose ou le bloquer dans ses actes représente de la violence physique. C'est du reste un acte qui peut être puni par la loi suisse sous l'article 181 du code pénal suisse.

Il est normal que tu ressentes de la honte et de la rage car ce que tu as vécu n'est pas normal et contraire à ta volonté. Tu as pu nous en parler et c'est en soi une excellente chose que de chercher de l'information et de vérifier que ces actes ne sont pas ok.

Continue à t'entourer de personnes qui sont bienveillantes et/ou de professionnel-les. Tu pourrais par exemple consulter la Fondation PROFA pour ce faire, qui propose de nombreuses consultations en lien avec des espaces de paroles autour de l'intimité et/ou de la violence.

N'hésite pas à nous recontacter si tu en ressens le besoin.

J’ai été violent avec ma partenaire dont je suis amoureux: comment envisager la suite ?

16 mai 2022 - Pse... Bonjour, Je vous écris car j’ai fait subir un acte de violence a ma partenaire et je ne sais pas comment appréhender la suite. Nous étions en train de coucher ensemble et ma partenaire a...

Question

16 mai 2022 - Pse...

Bonjour,

Je vous écris car j’ai fait subir un acte de violence a ma partenaire et je ne sais pas comment appréhender la suite. Nous étions en train de coucher ensemble et ma partenaire a exprimé le fait que elle pouvait être excitée par l’étranglement. Nous avons donc commencé à coucher ensemble de manière plus dure et « rough ».

Dans le feu de l’action, je lui ai mis un gifle. Or, ma partenaire m’avais déjà dit à plusieurs reprises que c’était quelque chose qui n’était pas du ok pour elle, en m’expliquant son passif relationnel. En effet, elle a été victime de violences sexuelles et son ex-partenaire l’avait également giflé un fois, chose qu’elle m’a dit l’avait bouleversée.

Je ne saurais expliquer l’origine de mon geste, ça a vraiment été spontané et je m’en suis retrouvé surpris. Nous avons tout de suite arrêté de coucher ensemble et elle m’a direct dit que ce n’était pas ok. Pour ma part, je m’en suis tout de suite excusé, sachant très bien que j’avais franchi une limite et que je l’avais heurté. Nous avons ensuite continué. Plus tard dans la soirée, elle a relancé le sujet et nous en avons rediscuté. Je pensais que la chose était réglée et que j’allais juste faire en sorte que ça ne se reproduise plus.

Elle m’a envoyé un long message dans la nuit pour me dire qu’elle avait vraiment été bouleversé par la gifle, que ce n’était pas ok, qu’elle était particulièrement blessée parce que je connaissais son passif et qu’elle était blessée que ce soit elle qui ait dû relancer le sujet. Elle m’a également dit que c’était dur parce qu’elle se sentait très en sécurité de base avec moi et qu’ensuite elle a vraiment été sur ces gardes.

Je me sens hyper triste par le situation. Je suis vraiment très amoureux de cette fille et ça me peine vraiment beaucoup de savoir que je l’ai heurté. Je suis terrorisé a l’idée d’avoir cassé quelque dans notre dynamique, qu’on ne puisse jamais aller de l’avant et de la perdre de cette manière. Je prends complètement responsabilité pour mon acte et je mettrais tout en place pour qu’il ne se reproduise jamais. Je veux aussi pouvoir respecter au maximum ses sentiments et ce qui est le mieux pour elle.

Je vous écris car je ne sais pas comment approcher la suite. J’aimerais pouvoir faire en sorte que tout s’arrange et d’aller de l’avant tout en respectant ses besoins. Y’a t’il de bonnes manières de s’excuser? Comment savoir quelle distance/temps je dois lui laisser ? Comment accepter et vivre avec moi-même si j’ai réellement cassé quelque chose ? Avez-vous des ressources ou des services vers lesquels me tourner?


Response


Bonjour,


Tu as giflé ta partenaire lors d’un acte sexuel ce qui a causé un bouleversement dans votre relation. Tu mesures le fait d’avoir dépassé une limite qui a blessé ta partenaire, que ta relation en a été fragilisée et tu souhaites y remédier. Tu nous demandes conseils et orientation.


Nous imaginons la difficulté et la tristesse qui est la tienne en constatant les effets de ton geste sur ta partenaire. Nous soulignons positivement ta capacité à reconnaître les faits et l’inadéquation d’une utilisation de la violence. Ta recherche de solutions et conseils en nous écrivant montre ta volonté de réparer et changer de comportements. Tu restes néanmoins, il nous semble, dans une part d’incompréhension.


Il est important que tu retiennes qu’avec le geste de gifler ta compagne tu as utilisé de la violence physique dans la mesure où, dans la situation qui a été la vôtre, il n’y avait pas le consentement de ta partenaire. Contrairement à l’étranglement mutuellement et consciemment décidé, la gifle a impliqué l’utilisation de la force contre la volonté de l’autre et constitue forcément un acte blessant indépendamment du passé de ta partenaire. Il est fréquent aussi que la confiance soit amoindrie, voire remise en question, par un tel évènement. La peur que cela puisse se reproduire cumulée à la souffrance engendrée par le geste implique un temps complexe pour dépasser le vécu. Le fait que tu te sois excusé est certainement un pas important et incontournable pour avancer. Il nous est difficile de  t'orienter sur "le bon moment" et la manière la plus adéquate pour « aller de l’avant » comme tu dis, tant la réponse est personnelle. Tu es également la personne la mieux placée puisque tu connais ta partenaire. Il nous semble néanmoins important que tu saches le plus précisément possible quel sont les besoins actuels de ta partenaire et/ou les vérifier.


Qu’est-ce qui t'indique que tu as bien compris ses besoins à présent et à la lumière de cet acte de violences? As-tu songé à lui poser la question directement ? Ceci t'aidera à être au plus près de la situation actuelle de ta partenaire et de t'ajuster si tu le souhaites.


Quant à tes besoins, il nous semble incontournable que tu comprennes mieux l’origine de ton geste. D’une manière générale nous observons que les manifestations de violence dans un couple tendent à se reproduire comme dans un cycle, à se répéter et malheureusement également à s'intensifier au fil du temps si elles ne sont prises au sérieux et comprises. Le fait de t'être emporté lors des élans ne serait expliquer suffisamment ton geste sans courir le risque de le reproduire. Ta partenaire t'avait explicité son désaccord et tu as néanmoins utilisé cette forme de violence. Quels sentiments t'ont traversé avant et pendant cet acte de violence ?


Il arrive que ce travail de compréhension et de changement ne soit pas aisé lorsqu’il est mené d’une manière solitaire. C’est pourquoi, si tu le souhaites, nous te conseillons de trouver une aide professionnelle pour prendre soin du sujet et ainsi protéger la personne que tu aimes. Il existe à Genève l'association VIRES, un centre spécialisé dans cette thématique et tu y trouveras une aide concrète dans la gestion des situations que tu vis. Une première évaluation lors du premier contact te permettra d’investir tes énergies pour des changements concrets que tu souhaites pour toi-même et ta relation.


Nous t'encourageons à trouver tous les bénéfices possibles d’une telle épreuve pour continuer à investir dans une relation de couple qui t'est importante et qui ne manquera pas de grandir à la suite de tes avancements et changements.

Que faire contre les petites remarques qui blessent ?

08 décembre 2022 - Em... Je ne dirais pas que il y a n’importe quel type de violences, mais je me prends toujours des petites remarques ici et là qui me blesse si je suis de mauvaise humeur. Il aime...

Question

08 décembre 2022 - Em...

Je ne dirais pas que il y a n’importe quel type de violences, mais je me prends toujours des petites remarques ici et là qui me blesse si je suis de mauvaise humeur. Il aime énormément le fait que je ne prends jamais ces choses au sérieux donc j’ai peur de lui en parler et qu’il pense que je suis sensible - autre que ça on parle de tout et de rien sans problème.

 

Response


Bonjour,

Tu nous écris car tu aimerais savoir que faire face à des remarques désobligeantes qui te touchent. Tu as peur de lui en parler et qu'il puisse croire que tu es sensible. Tu nous dis qu'autrement vous parlez de nombreux sujets ensemble.

Nous te remercions pour ta question. Si les remarques à ton attention te blessent, c'est sans doute parce qu'elles peuvent représenter possiblement de la violence psychologique. La violence psychologique est très difficile à détecter car elle ne se voit pas, elle est subtile. Ces sont des violences qui ne laissent pas de traces physiques mais qui atteignent grandement l'estime de soi au fil du temps. Il existe dans la violence psychologique des violences dites actives et d'autres dites passives. Tu ne nous donnes pas d'exemples concrets des remarques qu'il te fait. Nous allons te donner des exemples de violences psychologiques afin que tu puisses peut-être mieux te situer et savoir si tu en es victime ou non.

Les violences actives sont par exemple des rabaissements, des humiliations, des injures, des critiques, des moqueries, le fait d'imposer des choses, contrôler, nier les choix de l'autre. Concernant les violences dites passives ca seraient des comportements comme ignorer, bouder, ne pas répondre à l'autre par exemple.

Tu nous dis qu'il aime le fait que tu ne prennes pas ses remarques au sérieux. Nous nous permettons de te poser quelques questions à titre purement introspectif:


  • Penses-tu qu'il se rend compte que cela te blesses?

  • Selon toi, quelles intentions a-t-il lorsqu'il agit de la sorte?

  • En quoi être considérée comme quelqu'un de sensible serait difficile pour toi?

  • Que pensent tes ami-e-s ? Ont-ils ou ont-elles déjà assisté à des remarques qu'il t'a fait?


Nous pensons qu'il est important que tu puisses discuter avec lui de ce que tu ressens en lui amenant des exemples concrets de ce qui te blesse. Si en parler est trop confrontant, tu peux peut-être imaginer lui écrire. Quoiqu'il en soit, nous pensons qu'il est nécessaire, pour évoluer dans une relation saine et égalitaire, que tu puisses poser tes propres limites, faire confiance à tes ressentis en définissant ce que tu peux/veux accepter et ce que tu ne peux/veux pas, car il y a des conséquences: tu te sens blessée. Ecoute-toi.

Nous espérons avoir pu t'aider et nous restons bien entendu à ton entière disposition si tu avais d'autres questions. Cordialement.

Violences Psychologiques

18 janvier 2023 - Swi... Bonjour, Je me pose beaucoup de questions concernant mon couple. Ces derniers temps, nous avons beaucoup de conflits, presque à chaque fois qu’on se voit. Lors de ces disputes, mon conjoint rabaisse mes opinions, ne...

Question

18 janvier 2023 - Swi...

Bonjour, Je me pose beaucoup de questions concernant mon couple. Ces derniers temps, nous avons beaucoup de conflits, presque à chaque fois qu’on se voit. Lors de ces disputes, mon conjoint rabaisse mes opinions, ne se remets pas en question (c’est moi le problème), critique ma famille et mes fréquentations… C’est souvent lui qui s’énerve après un « acte manqué » de ma part… selon lui, je devrais faire plus d’ efforts pour qu’il arrête de s’énerver. Cela me semble être une forme de violence psychologique même si c’est sûrement involontaire, j’ai l’impression que mon conjoint veut contrôler ma vie car je cite, « il sait mieux que moi ce qui est mieux pour moi. » Je pense à rompre cette relation car je me sens malheureuse et j’ai l’impression de m’être perdue. J’ai malgré moi encore espoir que cette situation change mais uniquement à condition qu’il réalise que son comportement est néfaste pour notre relation. Puis-je réellement espérer un changement ? Existe-il des groupes de paroles pour les auteurs de violences psychologiques ? Des thérapies ?

 

Response


Bonjour,


Vous nous écrivez car vous vous posez des questions sur votre couple : vous avez beaucoup de conflits et votre conjoint s'énerve contre vous et vous rabaisse ainsi que votre famille et vos fréquentations. Vous êtes malheureuse et vous pensez rompre, mais vous espérez qu'il change. Vous souhaitez savoir s'il peut réellement changer et s'il existe des aides pour les auteur·es de violence psychologique.


Les actes que vous décrivez sont en effet des formes de violence psychologique. Dans votre message, vous décrivez bien comment elle peut prendre des formes diverses et comment elle vise à avoir le contrôle du ou de la partenaire. En rabaissantinsultant et critiquant, mais aussi en niant les choix de l'autre (comme lorsque votre conjoint vous dit qu'il sait mieux que vous ce qui est bien pour vous, vous empêchant alors de faire vos propres choix). L'isolement est aussi une forme de la violence psychologique, lorsque l'auteur·e critique les ami·es ou la famille de son ou sa conjoint·e, surveille ses sorties ou exige sa présence: il s'agit de vouloir posséder l'autre.


Ces mécanismes sont difficiles à percevoir car l'auteur·e de violence va culpabiliser la victime et lui donner la responsabilité, comme vous le décrivez bien "je devrais faire plus d'efforts pour qu'il arrête de s'énerver" ou "c'est moi le problème". Cependant, quoique vous fassiez, rien ne justifie la violence et vous n'en êtes pas responsable, seule la personne usant de violence est responsable de ses actes.


Lorsque vous écrivez que vous êtes malheureuse et que vous avez l'impression de vous être perdue, nous le comprenons très bien car il s'agit des conséquences de la violence psychologique qui va, entre autres, isoler et faire perdre la capacité de choisir pour soi. Elle prend la forme d'un cycle et a tendance à se répéter de plus en plus fort et fréquemment si rien n'est entrepris pour le briser.


Vous avez bien fait de nous écrire, il s'agit d'un premier pas important afin de retrouver une vie sereine. Nous allons vous donner quelques conseils afin de vous répondre.


Vous écrivez que vous pensez à rompre, mais vous avez encore l'espoir qu'il change et réalise que son comportement est néfaste pour votre relation. Nous ne pouvons bien sûr pas choisir à votre place, mais nous vous invitons à suivre votre instinct, votre "petite voix" intérieure qui vous guide et qui vous fait ressentir des signaux d'alerte, par exemple lorsque vos limites sont dépassées ou lorsque vous n'êtes pas bien dans une situation. Vous nous dites vous sentir perdue : s'écouter est une manière de se retrouver soi-même, de se reconnecter avec ses propres désirs et envies.


Pour vous répondre concernant votre conjoint, oui, il est possible qu'une personne auteure de violence change, toutefois cela prend du temps, une prise de conscience de la gravité de ses actes et une condamnation claire de la violence. Si votre conjoint décide de se responsabiliser, il peut diminuer ses comportements de violence, voire les arrêter. Cela nécessite un travail individuel avant tout et c’est pourquoi nous lui conseillons de faire appel au Centre de Prévention de l’Ale (021 321 24 00) pour suivre une thérapie (individuelle ou en groupe) de son côté s’il tient à ne plus se comporter de manière violente avec vous. Les entretiens sont confidentiels et le premier est gratuit. Il peut également nous écrire s’il préfère se dévoiler via l’anonymat dans un premier temps.


Nous vous invitons également à ne pas rester seule avec vos émotions : avez-vous quelqu'un de confiance avec qui discuter de vos questionnements (famille, collègue, ami-es,...) ?


Vous pouvez également contacter le Centre Malley Prairie à Lausanne, qui s'adresse aux femmes victimes de violence au sein du couple, en leur téléphonant au 021 620 76 76. Le Centre propose des entretiens ambulatoires dans plusieurs lieux du canton, lors de ces consultations un-e professionnel-le vous écoute et vous conseille en fonction de vos besoins. La séparation est un moment douloureux, qui comprend des risques d'augmentation des violences. Dans le cas où vous décideriez de vous séparer, nous pensons qu'il serait important de contacter des professionnel·les. Cette aide est confidentielle et gratuite.


Nous espérons avoir pu répondre à votre question, notre porte reste toujours ouverte si vous souhaitez nous réécrire ou nous donner de vos nouvelles. Nous vous adressons nos meilleures pensées.


 

Est-ce que ce que j’ai subi est bien un viol ?

08 mars 2023 - Lem... Bonjour, Il y a quelques années, lors d'un voyage, j'ai subit des attouchements et une pénétration que je ne souhaitais pas, mais je n'ai pas réussi à dire non, j'étais figée/mes pensées ne marchaient plus...

Question

08 mars 2023 - Lem...

Bonjour, Il y a quelques années, lors d'un voyage, j'ai subit des attouchements et une pénétration que je ne souhaitais pas, mais je n'ai pas réussi à dire non, j'étais figée/mes pensées ne marchaient plus correctement pour me faire me lever et partir. Ce qui est bizarre est que j'ai continué à parler à la personne après et que ce n'est qu'un an plus tard que je me suis rendue compte que ça n'avait jamais été ok pour moi. Précision : j'ai appris par après que cet homme était bien plus âgé que moi, ce que je ne savais pas avant et qui m'a énormément choquée et dégoûtée sur le moment. Lorsque j'en ai parlé, un an et demi plus tard, à une psy qui me suivait depuis plusieurs années, elle m'a dit qu'il ne fallait pas dire que c'était un viol puisque je n'avais pas dit non, qu'il m'avait peut-être manipulée mais que ce n'était pas un viol. On n'en a jamais reparlé depuis et je n'ose pas aborder le sujet avec après sa première réaction, que j'ai ressentie comme peu compréhensive. Depuis peu, néanmoins, c'est considéré comme tel en Suisse, et ça m'aide à reconnaître que ça a été violent pour moi. Je suis actuellement en couple hetero et je me sens respectée et jai une vie sexuelle assez épanouie, mais j'ai encore souvent des moments ou je revis un toucher / revois une image et ça me bloque complètement ensuite, me dégoûte et me crispe. J'aimerais beaucoup pouvoir en parler mieux et apprendre à me réapproprier mon corps et mes sensations, pour ne plus avoir ces blocages très gênants. Jai aussi vécu beaucoup de honte et d'humiliation quand je m'en suis rendue compte, ça a été un moment très difficile. Je crois que d'en parler m'aiderait à apaiser les pensées que j'ai encore avec ça. Est-ce que vous savez où est-ce que je peux avoir une consultation ? Est-ce que vous jugez légitime d'après ce que j'ai vécu ? Je vous remercie


Response


Bonjour,


Il y a trois ans lors d'un voyage vous avez subi des attouchements et un pénétration non-souhaités et vous n'avez pas réussi à dire non. Vous vous êtes rendue compte plus tard que cet homme était beaucoup plus âgé que vous et que vous n'avez jamais été ok par rapport à ce qu'il s'est passé. Vous vous êtes sentie choquée et dégoûtée. Votre psychologue vous a dit qu'il ne s'agissait pas d'un viol et dès lors vous n'osez plus aborder le sujet avec elle. Vous avez encore des flash-backs qui vous bloquent et crispent et souhaiteriez en parler à un-e professionnel-le afin de vous réapproprier votre corps et vos sensations mais également afin d'apaiser vos pensées. Vous nous demandez où est-ce que vous pourriez demander de l'aide et si c'est légitime.


Vous avez bien fait de nous écrire : ce que vous avez vécu est bien un viol, votre consentement n'a pas été respecté. Celui-ci n'est pas toujours verbal et peut être retiré à tout moment, il est de la responsabilité de chacun-e des partenaires de s'assurer du consentement du/de la partenaire. En Suisse, un viol consiste en une pénétration d'un pénis dans un vagin avec menace, violence, pression psychologique ou contrainte (art. 190 CP), tandis que les autres formes de violence sont considérées comme des contraintes sexuelles (art. 189 CP). Ces articles sont en révision à l'heure actuelle afin de tenir entre autre compte de l'effet de sidération. Comme vous le décrivez, lors de violence sexuelle il est courant que les victimes se figent et ne réagissent pas, ou se retrouvent « en-dehors » de leur corps, comme si elles regardaient la scène de l’extérieur, ce qui va conduire à des sentiments de culpabilité chez les victimes. Cependant, il s'agit d'un effet de sidération, qui est une réaction physique tout à fait normale dans une situation qui ne l'est pas.


Nous sommes navré-es de la réaction inadéquate de votre psychologue, qui n'a pas su reconnaître les violences subies comme un viol, ni vous écouter et réagir de manière compréhensive. Il est important que vous puissiez être suivie par un-e professionnel-le formé-e dans le domaine des violences sexuelles et qui saura vous écouter et vous aider dans votre processus de reconstruction, il n'est jamais trop tard pour cela. Vous décrivez très bien dans votre messages les conséquences que peuvent avoir des violences sexuelles sur la santé psychique de la victime et vous êtes tout à fait légitime de demander de l'aide à des professionnel-les. 


Vous pouvez contacter l'Association Viol Secours qui propose une aide confidentielle à toute personnes ayant été victime de violences sexuelles. Leur équipe propose une permanence psychosociale, il s'agit d'un accompagnement spécialisé afin de vous aider à vous réapproprier votre corps, vos émotions ou/et votre autonomie. La permanence est disponible par téléphone au +41 (0)22 345 20 20, par courriel permanence@viol-secours.ch ou en présentiel à Genève (Place des Charmilles 3 — 1203 Genève). Si cela peut aussi vous intéresser, l'Association propose également des groupes de parole qui permettent de s'exprimer et d'échanger avec d'autres personnes concernées dans un cadre sécure et bienveillant.


Vous pouvez également contacter un Centre LAVI proche de votre domicile. Les Centre LAVI sont des centres d'aide pour les personnes étant ou ayant été victimes d'infractions au code pénal suisse, comme c'est votre cas. Des professionnel-les spécialisé-es dans le domaine pourront vous écouter afin que vous ayez un espace pour raconter ce que vous avez vécu, vous aider à surmonter vos traumatismes et/ou vous apporter une aide supplémentaire, par exemple un soutien psychologique. Il existe plusieurs centres dans le canton de Vaud ; à Aigle, Lausanne et Yverdon-les-Bains, vous pouvez les contacter par téléphone ou par e-mail et voir avec eux pour prendre un rendez-vous en présentiel ou alors s'il est possible de le faire au début à distance.


Nous espérons avoir pu vous aider dans votre réflexion. Nous restons bien entendu à votre entière disposition si vous aviez d'autres questions ou si vous souhaitiez nous donner de vos nouvelles dans quelques temps. Nous vous adressons nos cordiales salutations.


 

Violence conjugale, comment aider une personne à en sortir ?

17 avril 2023 - Cha... Comment sortir une personne victime de violence dans son couple ?

Question

17 avril 2023 - Cha...

Comment sortir une personne victime de violence dans son couple ?


Response


Bonjour,


Vous vous questionnez sur les possibilités d’aider une personne victime de violence dans son couple à sortir de cette relation.


Nous avons peu d’éléments sur le type de violence que cette personne subi, ni le lien que vous avez avec elle. Nous supposons qu’il s’agit d’une personne qui vous est proche ?


Comme vous avez pu le constater, il peut être compliqué d’agir dans ce genre de situation. Si cette personne se trouve dans un cycle de violence conjugale, il est difficile d’en sortir seule. Selon l’étape du cycle, le discours de la victime peut varier face à son agresseur·e. Pour ces personnes victimes, il est important de pouvoir compter sur des personnes extérieures à la relation pour s’en sortir. C’est pourquoi avoir une position d’écoute et de soutien est primordiale. Le maintien du lien avec vous est particulièrement important, le risque étant que cette personne s'isole ou soit isolée par son partenaire. Cependant, le choix de poursuivre cette relation lui appartient et il est important pour vous de le respecter et de ne pas la brusquer. Le but étant de conserver le lien que vous avez avec cette personne tout en tentant de la mettre en "mouvement" afin qu'elle puisse se protéger.


Nous nous permettons de vous transmettre des adresses du canton Vaud qui ont pu être utiles à d'autres personnes subissant des violences au sein du couple. Vous pourrez ainsi orienter cette personne le moment où vous sentirez qu'elle prête à rechercher de l'aide et à s'entourer de spécialistes.


Sur le Canton de Vaud, le Centre d’accueil Malley Prairie joignable au 021 620 76 76 est spécialisé dans l’accompagnement de personnes victimes de violence conjugale, un hébergement d'urgence est aussi possible.


Le Centre LAVI peut être atteint au 021 631 03 00 et soutient également les personnes victimes sur les plans psychologique, juridique ou de protection. Les entretiens sont gratuits et confidentiels. Leurs bureaux se trouvent à Aigle, Lausanne, Nyon et Yverdon-les-Bains.


L'Unité de médecine des violences est également une adresse importante en cas de violences physiques et/ou sexuelles. Cette unité pourrait effectuer, en toute gratuité et confidentialité, un constat médical de coups et blessures. Ce document est précieux si un jour la victime déciderait de porter plainte. Il est possible de prendre rendez-vous rapidement après les violences subies, aux numéros suivants :




  • Lausanne : 021 314 00 60

  • Yverdon-les-Bains : 024 424 42 20

  • Rennaz : 058 773 64 77

  • Nyon : 021 314 08 51


Si cette personne est mariée ou si elle a des enfants avec, elle peut contacter le service juridique du  Centre social protestant au 021 560 60 70 pour être renseignée quant à une séparation. Des personnes formées y travaillent et peuvent accompagner dans les démarches à effectuer en ce sens.


Pour en revenir à votre rôle, si vous êtes témoin d’une scène de violence, vous pouvez appeler la police au 117. En effet, la violence conjugale est composée d’infractions punies par la loi. Une partie de celles-ci sont poursuivies d’office. Suite à un appel à la police, différentes procédures peuvent s’ouvrir: expulsion du domicile pour la personne auteure, dépôt de plainte et possibilité séparation. Des mesures de protection peuvent être mises en place pour protéger la personne victime. Cette personne peut également les appeler sans hésiter lors du moment de crise afin de se protéger, ou se rendre dans n’importe quel poste de police pour déposer plainte pour la violence vécue.


Nous espérons que vous avez trouvé dans ces orientations des éléments d’aide. Nous restons bien entendu à votre disposition si vous avez besoin de compléments d’information. Avec nos meilleures salutations.

J’entends des cris et des objets qui tombent chez mes voisins

11 mai 2023 - una... j'habite depuis deux mois dans un immeuble et à l'appartement au dessus, j'entends souvent des cris, des objets qui tombent, des pleurs, portes qui claquent, etc... sauvent le soir (22h a 2h) plusieurs fois par...

Question

11 mai 2023 - una...

j'habite depuis deux mois dans un immeuble et à l'appartement au dessus, j'entends souvent des cris, des objets qui tombent, des pleurs, portes qui claquent, etc... sauvent le soir (22h a 2h) plusieurs fois par semaine. ne voulant pas rendre la situation pire, j'ai choisis de ne pas appeler la police mais je ne sais pas quoi faire...

Response


Bonjour,


Vous habitez depuis deux mois dans un immeuble dans lequel vous entendez des cris, des objets qui tombent, des pleurs, etc. dans l'appartement au dessus. Vous avez choisi de ne pas appeler la police afin de ne pas empirer la situation mais vous ne savez pas quoi faire.


Nous vous remercions pour votre question et pour votre préccupation pour vos voisins. Il s'agit toujours d'une question difficile pour le voisinage de savoir s'il faut intervenir et de quelle manière et c'est pourquoi nous saluons votre démarche de vous renseigner sur ce qu'il est possible de faire dans une telle situation.


Même dans le doute, la piste la plus appropriée serait d'appeler la police aux prochains cris qui vous interpellent et de continuer à les appeler si les disputes continuent même après l'intervention de la police. Joignable 24h/24 au numéro 117, elle pourra se déplacer afin de faire un constat de la situation et comprendre ce qu'il se passe chez vos voisin-es. Les personnes impliquées seront entendues séparément. En cas de violence au sein du couple et en fonction de leur évaluation de la gravité des violences, la police pourra prendre la décision d'expulser temporairement l'auteur-e  du domicile et l'interdire de rentrer en contact avec la victime afin de la protéger, et ce jusqu'à l'audience de validation de cette mesure d'expulsion au Tribunal Civil. La police transmettra aussi à la victime et à l’auteur-e des informations sur les offres d’entretien, de programmes socio-éducatifs et de consultations thérapeutiques.


Nous imaginons bien que ce n'est pas une démarche facile, mais il est important de ne pas rester neutre et de se positionner contre toute forme de violence car cette dernière représente un réel danger pour les personnes impliquées.


Dans un deuxième temps, si vous vous sentez à l'aise et même si vous ne la connaissez pas, vous pouvez aussi essayer de parler à la victime, en lui demandant par exemple comment elle va et en lui faisant part de vos inquiétudes. Vous pouvez par exemple lui donner le lien de notre site internet, ou alors lui dire qu'en cas de problèmes à la maison elle peut se rendre à la maison d'accueil et au centre de consultation Solidarité Femmes. Vous pouvez aussi simplement lui indiquer qu'elle n'est pas seule et que vous êtes là pour elle si elle a besoin d'aide ; cela peut paraître banal, mais peut être un énorme soutien pour quelqu'un qui vit de la violence au sein de son foyer.


Nous espérons que notre réponse vous aura aidée et que la situation pourra s'améliorer. Nous restons bien sûr à votre entière disposition si vous aviez d'autres questions et vous adressons nos meilleurs messages.

Comment se remettre d’une situation d’emprise ?

29 juin 2023 - Fre... Bonjour, Je vous avez écrit le 18 janvier 2023 concernant ma relation de couple. Je subissais des formes de violences psychologiques qui a force m'ont rendues malheureuse. J'ai quitté cette relation mais mon partenaire n'accepte...

Question

29 juin 2023 - Fre...

Bonjour,

Je vous avez écrit le 18 janvier 2023 concernant ma relation de couple. Je subissais des formes de violences psychologiques qui a force m'ont rendues malheureuse. J'ai quitté cette relation mais mon partenaire n'accepte pas cette décision. Je suis retournée avec lui, mais j'étais trop blessée par les violences du passé pour lui pardonner et j'avais trop peur que cela recommence. Je l'ai quitté une nouvelle fois. Cela n'a pas été facile car il n'accepte vraiment pas cette décision. Il s'est mis dans tous ses états : pleurs, cris, a insisté pour que je change d'avis etc. Heureusement que mes parents étaient présents et ont pu prendre le relais. Bref, je voulais sincèrement vous remercier.

Votre réponse m'a aidé à me positionner et à écouté cette petite voix en moi qui m'a poussée à sortir de cette relation toxique.

Il continue de m'harceler en m'appelant en appel masqué et m'a déjà suivi une fois en voiture.

Je sais que je peux contacter la police, mais quelles sont les réelles possibilités ?

Aussi, je me sens beaucoup mieux, mais parfois je culpabilise encore. Comment se remettre d'une relation d'emprise ? Merci d'avance !


Response


Bonjour,


Vous nous avez déjà écrit en janvier concernant votre relation où vous subissiez des violences psychologiques. Vous avez désormais quitté votre ex-compagnon et celui-ci n'accepte pas votre décision, il continue à vous harceler via appels masqués et il vous a suivi en voiture. Vous souhaiteriez savoir quelles sont les possibilités en cas d'appel à la police. Vous nous demandez également comment il est possible de se remettre d'une relation d'emprise.


Nous vous remercions pour votre retour qui nous touche beaucoup, nous sommes heureux-euses de savoir que vous avez écouté votre "petite voix" qui vous a poussé à sortir de la violence, nous savons à quel point cela demande de l'énergie et un bonne dose de courage. Nous imaginons bien que cela n'a pas été facile, la violence ne se terminant pas toujours après la séparation. Le soutien des proches est, comme vous l'écrivez, très important afin de ne pas s'isoler et de pouvoir être soutenu-e dans les démarches.






Le "stalking" est une forme de harcèlement lorsqu'une personne porte une attention obsessionnelle envers une autre et peut inclure le fait de suivre ou de surveiller la victime, suscitant la peur et portant atteinte à son intégrité physique ou psychique. Il ne constitue pas une infraction pénale, mais des actes individuels de harcèlement peuvent être considérés comme des infractions et être dénoncés, comme par exemple l’utilisation abusive d’une installation de télécommunication (art. 179 du Code pénal suisse). C'est pourquoi nous vous invitons à garder et rassembler à un endroit toutes les preuves de ce harcèlement. Vous pourriez par la suite déposer une plainte pénale contre lui afin de vous protéger, ou bien demander au juge des interdictions de vous approcher, de votre lieu de travail ou de votre domicile.


Afin de vous informer sur ces démarches, nous vous conseillons de contacter un Centre LAVI : il existe dans chaque canton un ou plusieurs centres LAVI, qui sont les centres d'aide aux victimes d'infractions. Les consultations sont gratuites et confidentielles pour toute personne ayant été confrontée à des violences physiques, sexuelles ou psychiques (menaces graves). Le harcèlement que vous mentionnez vous donne également le droit à de telles prestations. Dans le canton de Vaud, vous pouvez les contacter au numéro 021 631 03 00 afin de convenir d'un rendez-vous à Lausanne, Yverdon-les-Bains ou Aigle. Vous pourriez ainsi être informée de vous droits et des procédures juridiques possibles, recevoir du soutien psychologique, juridique, social. Vous pouvez tout à fait venir accompagnée d'une personne de confiance si vous le souhaitez.


Nous tenons à vous rappeler que si votre compagnon vous harcèle à nouveau et si vous avez peur, vous pouvez en tout temps appeler la police au 117.


Vous écrivez que vous ressentez parfois de la culpabilité : il s'agit d'une réaction tout à fait normale face à une situation de violence qui ne l'est pas. Se remettre d'une relation d'emprise peut prendre du temps, et nous vous encourageons à avoir une espace de parole bienveillant où vous pourriez parler de votre vécu et entamer une reconstruction : la thérapie peut permettre un tel cheminement, par exemple avec un-e psychothérapeute de votre choix ou alors en contactant le Centre Malley Prairie qui propose des consultations en ambulatoire.


Nous espérons de tout coeur que vous puissiez retrouver votre sérénité et nous saluons à nouveau le courage dont vous avez fait preuve en sortant de cette relation violente. Notre porte reste toujours ouverte si vous avez une nouvelle question ou si vous souhaitez nous donner de vos nouvelles dans quelques temps. Nous vous adressons nos meilleures salutations.





Une amie est sous emprise psychologique

10 juillet 2023 - Les... Comment faire pour que notre amie prenne conscience que sa situation amoureuse n’est ni viable ni saine ?

Question

10 juillet 2023 - Les...

Comment faire pour que notre amie prenne conscience que sa situation amoureuse n’est ni viable ni saine ?

Response





Bonjour,


Nous saluons votre démarche de prendre contact avec nous. Vous êtes préoccupé-e-s par la situation de votre amie, vous vous sentez concerné-e-s et soucieux de son bien-être. Nous avons peu d'informations sur la situation de votre amie, si vous le souhaitez, vous pourriez nous en dire plus dans un second message, notre réponse sera alors plus complète.


Nous comprenons qu'il n'est pas facile de réagir quand on est témoin, on se sent souvent mal à l’aise et démuni-e. Mais la violence est destructrice et souvent les victimes ne savent pas comment en sortir car elles sont prises dans ce que l'on appelle le cycle de la violence qui entraîne de nombreuses conséquences sur leur santé psychologique et physique. Ce cycle engendre une relation d'emprise, un contrôle de l'auteur-e sur la victime des violences, qui bien souvent ne réalise pas la dangerosité de la situation et empêche toute prise de décision, comme il est peut être le cas dans la courte description que vous nous faite.


Nous imaginons bien que ce n'est pas une démarche facile, mais il est important de ne pas rester neutre et de se positionner contre toute forme de violence car cette dernière représente un réel danger pour les personnes impliquées. Dans la mesure du possible, garder le lien avec votre amie en vous rendant disponible quand elle vous sollicite pour parler ou pour se protéger est une aide importante que vous lui offrez.  Dans votre message vous ne spécifier pas les actes de violences dont votre amie est victimes mais, quels qu'ils soient, la situation est innaceptable. Les actes de violences sont répréhensibles par la loi et certains sont poursuivis d'office.


Nous vous transmettons ce que nous avons pu observer auprès d'autres personnes dans des relations de couples enpruntes de violences. Il est important de respecter son cheminement et de ne pas la brusquer. Le but étant de conserver le lien que vous avez avec elle tout en tentant de la mettre en "mouvement" afin qu'elle puisse se protéger le moment voulu et solliciter votre aide concrète. Vous ne pouvez pas agir à sa place, mais vous pouvez lui signifier que vous êtes là pour elle sans jugement quant à ses choix (continuer la relation ou y mettre un terme).


Une manière d'aborder le sujet, pourrait être de lui faire écouter notre podcast concernant la violence psychologique ou lui montrer notre page Instagramoù de nombreux témoignages de personnes ayant vécu de la violence psychologique sont mis en avant, tout comme une campagne afin d'aider les proches de victimes de violence afin de les aider à agir du mieux possible.


Nous nous permettons de vous transmettre des adresses du canton de Neuchâtel qui ont pu être utiles à d'autres personnes subissant ou ayant subi des violences au sein du couple. Vous pourrez ainsi orienter votre amie pour qu’elle puisse chercher de l'aide et s'entourer de spécialistes quand elle se sentira prête. Dans le canton de Neuchâtel, il existe le Service d'aide aux victimes (SAVI). Ces professionnel-le-s sont des spécialistes des questions autour des violences au sein du couple. Pour les joindre, votre amie peut soit les appeler au 032 889 66 49 soit leur écrire un email à  savi.ne@ne.ch. Ils / elles proposent des consultations gratuites et confidentielles.


Nous espérons que ces orientations pourront vous donner quelques pistes. Nous restons bien entendu à votre entière disposition si vous aviez d'autres questions ou si vous souhaitiez nous donner plus d'informations sur la situation spécifique de votre amie. Nous vous adressons nos meilleurs messages.





L’ex de mon amie la menace de mourir à chaque fois qu’elle essaie de partir

01 octobre 2023 - La... Bonjour, j'ai une amie victime de violences morales par son ex qui n'accepte pas la situation et qui agi toujours comme si il était toujours en couple avec elle... Elle essaie de le quitter seulement...

Question

01 octobre 2023 - La...


Bonjour,

j'ai une amie victime de violences morales par son ex qui n'accepte pas la situation et qui agi toujours comme si il était toujours en couple avec elle... Elle essaie de le quitter seulement il la menace de se donner la mort à chaque fois qu'elle essaie de partir... Je suis inquiète pour mon amie qui sombre dans le néant petit à petit à cause de cet ex toxique...

Que pourrais-je faire pour aider mon amie à avancer dans sa vie..?

Response

 

Bonjour Madame,


Vous vous inquiétez pour une amie qui vit des violences morales de la part de son ex. Elle aimerait le quitter, mais il menace de se donner la mort. Cette situation pèse sur votre amie qui n’arrive pas à avancer et va mal.


Tout d’abord nous vous félicitons de nous avoir écrit, ce n’est jamais facile d’être témoin de situation de violence. Mais l’entourage est précieux pour détecter la violence et soutenir les personnes qui en sont victimes. Votre amie s’est confiée à vous. Votre écoute et votre présence sont déjà sûrement d’une grande aide pour elle. Briser le silence est déjà un premier important. Il faut parfois du temps pour sortir d'une situation d'emprise. Ce n'est pas toujours facile à accepter par l'entourage. Votre amie sait cependant que vous êtes là si elle en a besoin,


 La violence psychologique est souvent insidieuse, pas toujours facile à identifier par les personnes qui la subissent et l’entourage. Elle s’inscrit souvent dans une prise de contrôle d’un partenaire sur l’autre. Elle peut se manifester pas des insultes, des rabaissements, générer des sentiments de culpabilité, crier, manifester une jalousie extrême, etc. Les menaces font également partie de cette forme de violence et notamment les menaces au suicide.


Ces violences peuvent avoir des impacts graves sur la victime : perte de confiance, baisse de l’estime de soi, problèmes de sommeil, d’alimentation, isolement, état anxieux.


Est-ce que votre amie est soutenue par un-e psychothérapeute ? Un tel soutien, pourrait lui permettre de se renforcer, de décrypter les mécanismes qui sont en jeux dans le couple, telle que l’emprise, de travailler sur des sentiments de culpabilité et peut-être de pouvoir prendre de la distance par rapport au chantage au suicide.


Est-ce que son partenaire serait prêt à discuter avec un-e professionnel-le, tel un-e conseiller-ère conjugale / médiateur-trice ? Une médiation n’est pas toujours indiquée dans une situation de violence conjugale si des phénomènes d’emprise sont présents dans le couple. Mais si votre amie se sent assez forte pour dire ce qu’elle vit, ose confronter son partenaire et que ce dernier est aussi d’accord avec une telle démarche, cela peut permettre de clarifier si la poursuite de la vie de couple est possible dans des conditions acceptables ou s’il est préférable d’aller vers une séparation.


Vous pouvez aussi l'orienter vers le centre LAVI. Un.une intervenant.e pourra évaluer avec elle sa situation, lui proposer une écoute, réfléchir ensemble aux démarches possibles.


De votre côté, si vous en avez l'occasion, vous pouvez interroger votre amie, que conseillerait-elle à une personne qui vit une telle situation. Si une connaissance lui confiait un tel vécu, que lui dirait-il ? Arriver à se décentrer peut aussi lui donner une autre perspective sur son vécu. Il est aussi possible de lui demander d’imaginer comment elle se voit dans un mois, dans un an, dans 5 ans ? toujours avec lui ? quel projet de vie ? de couple ? quelle image du couple ? Et quel serait le premier pas qu’elle peut faire pour aller vers son projet.


Vous pouvez bien sûr aussi lui proposer de regarder notre site et notamment le chapitre sur les violences psychologiques.


Et si elle se sent en danger, elle doit appeler la police au 117.


Nous vous encourageaons aussi à prendre soin de vous et à chercher de l'aide si cette situation vous pèse trop.


Nous espérons que ces quelques lignes vous ont apporté des pistes et n’hésitez pas à nous réécrire si vous avez encore des questions.

Mon beau-père est violent avec ma mère

02 octobre 2023 - Pe... J'ai 14 ans et j'interviens parfois pour la défendre. Je bouscule et je frappe. J'ai de la peine à me contrôler quand ça touche à ma famille. Que se passera-t'il si je dépose plainte? Quelles...

Question

02 octobre 2023 - Pe...



J'ai 14 ans et j'interviens parfois pour la défendre. Je bouscule et je frappe. J'ai de la peine à me contrôler quand ça touche à ma famille.

Que se passera-t'il si je dépose plainte? Quelles conséquences? J'ai peur que ça pose des problèmes à ma mère et que je ne puisse plus vivre avec elle. Que me conseillez-vous?

Response

 

Bonjour,


Nous te remercions pour ta question. Nous sommes inquiet-e-s par rapport à ta situation. Tu n'es pas seul et nous allons essayer de t'aiguiller au mieux.


Tout d'abord, nous nous permettons de te dire que tu n'es en aucun responsable de ce qui se passe dans le couple de ta mère et de ton beau-père. Personne ne devrait être confronté-e directement ou être témoin de violence et encore moins les enfants. La violence au sein d'une relation de couple est interdite par la loi en Suisse. Rien ne la justifie, pas même la consommation d'alcool.


Nous imaginons que cette situation doit être très difficile pour toi et il est important que tu fasses attention à toi. Tu n'as pas à porter seul cette situation. As-tu pu parler de ce qui se passe à la maison à un-e adulte de confiance de ton entourage?  Si cela est possible pour toi et si tu le souhaites, tu pourrais partager ta situation avec un-e membre de ta famille, un-e enseignant-e, l'infirmier-e scolaire ou encore ton/ta médecin afin de trouver du soutien dans ce que tu vis.


Pour répondre à ta question sur les conséquences d'un dépôt de plainte, nous ne pouvons malheureusement pas le faire avec précision, car cela dépend des situations et nous n'avons que peu d'informations sur la tienne. Nous t’encourageons cependant à prendre contact avec un centre d’aide aux victimes pour te soutenir. Les centres LAVI (Loi d’Aide aux Victimes d’Infractions) proposent des consultations gratuites et confidentielles pour toute personne ayant été victime ou proche d'un-e victime de différentes formes de violences, qu'elle soient physiques, sexuelles ou psychiques (menaces graves). Ces violences peuvent avoir été agies au sein de la famille comme dans d’autres contextes. Les professionnel-le-s de l’aide aux victimes pourront t'écouter et te renseigner si tu as des questions d’ordre juridique, psychologique et social. Leur aide est confidentiellegratuite et anonyme, cela signifie aussi que tu ne recevras en aucun cas de lettre ou facture à la maison et que cela ne t'oblige pas non plus à porter plainte si ce n'est pas ce que tu souhaites. Dans le canton de Vaud, les centres LAVI se trouvent à Lausanne, Yverdon-les-Bains, Aigle et Nyon. Tu peux joindre la centrale au 021 631 03 00 afin de convenir d'un rendez-vous. Tu peux également y aller accompagné d'une personne de confiance si cela est plus confortable pour toi. Tu peux aussi peux encourager ta mère à s'adresser à ce centre, elle pourra y trouver de l'aide.


Si une nouvelle scène de violence devait à nouveau se produire, n'hésite surtout pas à appeler la police au 117 afin qu'elle puisse intervenir et vous protéger toi et ta mère. Selon la situation, ton beau-père pourra même être expulsé temporairement du domicile.


Nous espérons que tu poursuivras ta démarche et t’encourageons à utiliser les ressources que nous te proposons. Nous souhaitons que toi et ta maman retrouviez un climat serain. Notre porte reste ouverte en cas d’autres questions ou si tu souhaites nous donner des nouvelles. Prends bien soin de toi et courage.