Question? Quitter

12 novembre 2023 – Wa…

bonsoir,

est-ce que vous pouvez m’aider s’il vous plaît mon ex copain arrête pas de me suivre partout où je vais, même quand j’arrive à le semer il me retrouve toujours et j’ai des amis qui ont été témoins et me disent qu’il a l’air d’un psychopathe. Il me harcèle depuis des mois et il me fait du mal quand il est bourré. une amie m’a envoyé ce lien et je sais qu’il est tard et je comptais vous appeler demain mais j’aimerais savoir si vous pouvez m’aider, je pense pas qu’une simple ordonnance restrictive va l’arrêter

Notre réponse 

Bonjour,

Vous nous faites part de vos inquiétudes par rapport à votre ex-petit ami qui vous suit partout, ceci depuis des mois. Il vous ferait aussi du mal quand il a trop consommé. Une amie vous a transmis notre site afin que vous puissiez vous entourer et bénéficier de l’aide de professionnel-le-s.

Nous vous remercions pour votre message et allons tenter de vous donner quelques conseils en ligne. Effectivement, notre association ne peut être appelée, nous ne traitons uniquement les conseils en ligne. Il y a cependant d’autres services que vous pourriez contacter et rencontrer dans un second temps. Avant de vous donner ces liens, nous aimerions également vous répondre :

Votre message est inquiétant car il fait effectivement état de violences psychologiques. Les violences psychologiques peuvent être passives (bouder, ignorer) comme actives (harceler, insulter, menacer). Le fait d’harceler une personne et de la contraindre dans ses actions en est un exemple. De plus, vous nous dites que votre ex-ami vous « fait du mal » quand il est « bourré ». Evoquez-vous des violences physiques ? Ou d’autres types de violences psychologiques ? Quoiqu’il en soit, vous en êtes victime et vous seriez en mesure de déposer une plainte pénale pour les agissements subis.

Le fait de harceler quelqu’un pendant des mois, vous obligeant sans doute à changer certaines habitudes de votre quotidien, pourrait être compris sous l’infraction de la contrainte, art. 181 du code pénal suisse. Par ailleurs, une mesure en protection de la personnalité, comme un périmètre de sécurité, pourrait aussi être demandée au tribunal civil de votre arrondissement.

Ces démarches à faire à la justice pénale et/ou civile inquiètent souvent les personnes victimes qui ne s’y connaissent pas toujours dans ces domaines très pointus. Pour cela, vous pourriez vous rendre dans un centre d’aide aux victimes qui propose des consultations gratuites et confidentielles. Ces professionnel-le-s pourraient vous renseigner sur les différentes démarches possibles et vous proposez des aides tant sur les plans administratifs, psychologiques que juridiques. Dans chaque canton, il existe un ou plusieurs centres LAVI.

Vous pouvez aussi vous y rendre avec une personne de confiance, cela est parfois plus confortable pour faire le premier pas.

Dans le canton de Berne, il existe également une ligne téléphonique pour les femmes victimes de violences domestiques et qui peut répondre aux appels 24h/24 au numéro suivant : 031/ 533 03 03.

Dans l’intervalle, essayez tant bien que mal de tenir un « journal des événements », c’est-à-dire dater et noter les comportements néfastes de votre ex-copain à votre égard. Gardez également les messages harcelants et/ou faites des captures d’écran de ce qu’il pourrait vous envoyer via les réseaux sociaux. Ce seront autant de preuves dans une éventuelle procédure qui viendraient aussi renforcer les éventuels témoignages de vos ami-e-s.

Bien évidemment si vous vous sentez en danger, n’hésitez pas à appeler la police en composant le 117.

N’hésitez pas non plus à nous ré-écrire si vous aviez encore des questions ou si vous souhaitiez tout simplement nous donner des nouvelles dans quelques temps.

08 novembre 2023 – FR…

Bonjour,

Je suis Job coach dans une mesure d’insertion professionnelle. L’une de mes bénéficiaire a été victime de violences physiques par son mari il y a plusieurs années et a été le dénoncer à la police. Ayant un enfant en commun, ils sont toujours en contact et Madame est dépendante de lui financièrement car elle n’a jamais travaillé en Suisse, elle ne parle pas français et a du mal a retrouver un emploi depuis le divorce.

Elle est encore totalement sous son emprise et subit désormais des violences économiques et psychiques puisque son ex-mari souhaite qu’elle travaille pour lui et que tous ses choix de vie sont dictés par lui et l’argent qu’il lui verse. Suite à la dénonciation de violence, Madame a été suivie par un psychiatre avec qui cela n’a pas fonctionné. Madame lui a dit qu’elle n’allait pas bien, le psychiatre a eu peur pour l’enfant et a appelé la police. Elle a donc peur de tous les thérapistes et peur qu’on lui enlève la garde de son enfant bien qu’elle ait, à mon avis, besoin d’aide. Je lui ai parlé de votre site mais elle ne souhaite pas vous écrire car elle a peur qu’on lui oblige un suivi.

Je l’accompagne sur un plan professionnel mais je souhaiterai savoir s’il existe autre chose que je puisse lui proposer qui reste anonyme ou des groupes de soutien dans la région de Montreux/Clarens pour les personnes victimes de telles violences? En vous remerciant par avance, je vous souhaite une excellente journée.

Notre réponse 

Bonjour,

Une de vos bénéficiaires est sous l’emprise de son ex-mari. Elle s’est confiée à vous et vous sentez qu’elle a besoin d’aide.

Vous avez bien fait de nous contacter. Etre témoin de violence est toujours difficile, d’autant plus si la victime n’est pas prête à faire des démarches. Le rôle de l’entourage est cependant précieux pour les victimes et nous saluons votre implication dans cette situation.

Le fait que cette personne vous confie ce qu’elle vit montre qu’un lien de confiance s’est tissé entre elle et vous, c’est déjà une ressource très précieuse. Votre écoute et disponibilité sont donc primordiales. Il est important de croire la victime et il est aussi important de ne pas mettre trop de pression, ni de la blâmer mais de lui laisser le temps de prendre ses décisions tout en respectant son rythme, ses possibilités de se mettre ou non en mouvement pour le moment.

Pour répondre à votre demande d’orientation, vous pourriez tout d’abord lui conseiller de s’adresser au  centre d’aide aux victimes (centre LAVI). Dans le canton de Vaud, il existe trois antennes joignables par téléphone : centre LAVI Aigle 021 631 03 04, centre LAVI Lausanne 021 631 03 00, centre LAVI Yverdon 021 631 03 08. Les consultations sont gratuites. Des professionnel-le-s pourront l’écouter, l’informer sur ses droits et sur les différentes possibilités d’aide. Il est important de lui transmettre que les entretiens sont 100% confidentiels et qu’elle ne sera aucunement forcée à reprendre un quelconque suivi.

Elle peut également contacter le Centre Malley PrairieIl s’agit dun centre d’accueil pour les personnes qui sont confrontées à des violences domestiques dans le canton de Vaud. Ce centre propose des consultations en ambulatoires pouvant avoir lieu dans différents lieux du canton. Il s’agit de consultations gratuites et confidentielles avec un-e professionnel-le qui pourra lui apporter une écoute, un soutien et des conseils. Ce centre propose également des groupes de parole. Si cette démarche fait sens pour elle, elle peut les joindre par téléphone au (021) 620 76 76 du lundi au vendredi de 08h00 à 12h00 et de 14h00 à 18h00 pour se renseigner ou pour prendre rendez-vous.

Aussi, auriez-vous l’occasion de parcourir notre site ensemble ? Lire les questions d’autres internautes ou encore écouter le podcast Poussière qui contient des témoignages anonymes de personnes victimes  pourraient l’aider à se reconnaitre dans les récits et de constater qu’il est possible de s’en sortir. Elle peut également tout à fait nous poser une question. Cette démarche est anonyme et gratuite et notre réponse ne contiendra aucune obligation de suivi, ce choix lui appartenant à elle seule. 

Nous espérons que notre réponse vous sera aidante et nous vous souhaitons bon courage dans le soutien de votre bénéficiaire. N’hésitez pas à nous réécrire si vous avez d’autres questions ou pour nous donner des nouvelles de la situation. Nous vous adressons nos meilleures salutations.

08 novembre 2023 – kin…

Bonjour,

Ma soeur vit en concubinage avec le père de ces enfants. Je vois souvent ma soeur triste et renfermée. À plusieurs reprises, j’ai eu écho de son comportement déplacé et violent envers ma soeur mais également envers mes neveux. Il a déjà été malpoli et violent verbalement envers ma soeur, devant mes parents et moi-même. Je sais également qu’au niveau des finances, il ne participe pratiquement pas au frais communs du ménage et que ma soeur doit en assumer l’entière responsabilité, avec un petit revenu. Je sais également que lors de leurs nombreuses et récurrentes disputes, le conjoint fait peur à ma soeur, en la menaçant de prendre les enfants avec lui s’ils venaient à se séparer.

Je pense que ce dernier point bloque complètement ma soeur et l’empêche d’agir. Je ne sais vraiment pas comment agir dans cette situation. Je suis tiraillé entre vouloir parler directement au conjoint, au risque d’envenimer la situation, et rester à ma place en laissant ma soeur prendre ses décisions. Merci d’avance pour votre aide. Meilleures salutations

Notre réponse 

Bonjour,

Votre soeur vit en concubinage avec le père de ses enfants qui s’est, à plusieurs reprises, montré violent envers eux. Ce comportement auquel vous avez déjà vous-même assisté comprend autant de la violence verbale qu’une lourde charge financière complètement assumée par votre soeur. Les menaces proférées par son partenaire l’empêchent, d’après vous, de se séparer de cette personne. Une part de vous ne souhaite pas s’imiscer dans la sphère privée de votre soeur et une autre souhaite intervenir afin de la sortir de cette situation de violences.

Nous tenons tout d’abord à souligner que nous nous rendons compte de la difficulté de votre position. On se retrouve en tant que témoin dans une situation très délicate surtout lorsqu’il s’agit de personnes proches comme c’est le cas pour vous. Nous ne pouvons qu’imaginer à quel point il est difficile d’être témoin de ces violences et de sentir impuissant·e, peut-être avez-vous ou encore vos parents eu l’occasion d’en parler soit à votre sœur, à son partenaire ou encore aux deux ? Il n’est pas aisé de savoir comment intervenir de manière appropriée sans avoir ou donner l’impression d’être envahissant-e. Sortir de ce cycle de violence est extrêmement compliqué et avoir le soutien de son entourage peut être central afin de sortir du silence et de l’isolement qui entourent les questions de violence conjugale.

Pour en revenir à votre sœur, la situation que vous décrivez semble être de la violence conjugale. Or, il est important de savoir que la violence dans le couple fonctionne sous la forme d’un cycle, le cycle de la violence, qui a tendance à voir son rythme accélérer et s’intensifier si rien n’est entrepris pour le rompre. Les violences psychologiques prennent de multiples formes mais peuvent par exemple être des reproches à répétition, des insultes ou encore des menaces. Ces violences peuvent se multiplier et s’additionner avec une possibilité que puissent s’y ajouter d’autres formes de violences qu’elles soient physiquessexuelles ou encore économiques comme cela semble être le cas chez votre sœur.

Nous pouvons vous exposer quelques pistes que vous pourriez proposer à votre sœur, il s’agira ensuite pour vous de jauger laquelle semble mieux convenir à cette situation.

L’office protestant de consultations conjugales et familiales (022 311 82 11), une association laïque proposant une aide pour faire face à une crise de couple que ce soit en envisageant ou non une séparation. Ou encore aux Hôpitaux Universitaires de Genève (022 305 48 48) où le service des spécialités psychiatriques offre de la consultation psychothérapeutique pour familles et couples qui traversent des périodes de crise et de souffrance relationnelle. Ce genre de démarche permet de stimuler le dialogue, de confronter les vécus propres de chaque personne et de développer ou redécouvrir une dynamique fonctionnelle. Bien sûr, ces orientations ne sont possibles seulement si son conjoint reconnaît que quelque chose ne fonctionne pas dans leur manière de communiquer et est prêt à entamer une démarche pour trouver des solutions.

Il est commun pour des personnes victime de violence conjugale d’être confrontée à une diversité de sentiments comme la perte de confiance en soi, le sentiment d’impuissance, la peur ou encore la honte de se retrouver une telle situation. Cela peut prendre du temps de se rendre compte de ce que l’on vit et de savoir de quelle manière on aimerait réagir, c’est en conséquence très important pour une personne victime d’être soutenue et entourée par des personnes bienveillantes. Vous pourriez par exemple proposer à votre soeur d’entrer en contact avec l’association AVVEC (022 797 10 10) qui est spécialisée dans l’aide aux victimes de violence en couple. Celui-ci lui permettrait d’avoir des personnes tierces et professionnel-le-s qui lui fourniront une écoute attentive, de l’aide, des informations ainsi que de lui faire connaître l’étendue de ses droits. En effet et il est important d’avoir cette information, certains actes de violences au sein du couple sont des infractions pénales et donc punissables par la loi.

Une autre option possible, si vous sentez que votre soeur n’est pas prête à entamer des démarches auprès d’un-e spécialiste directement est de lui parler du site violencequefaire.ch qui propose: un podcast dont un épisode traite spécifiquement des violences psychologiques et économiques, lire d’autres questions d’internautes lui permettrait peut-être de se sentir moins seule face à sa situation, s’informer sur la violence psychologique ou encore nous poser elle-même une question de manière anonyme. Ce premier pas est parfois plus accessible pour les personnes vivant de la violence au sein du couple et ne se sentant pas encore prête à entamer des démarches.

En ce qui concerne les enfants, victimes directes ou indirectes de violence, leurs vies s’en retrouvent fortement affectées et il est également important de les en protéger car cela peut avoir des conséquences négatives sur leur développement. L’exposition des enfants à la violence au sein du couple parentale est aujourd’hui reconnue comme une forme de maltraitance. Il est possible de faire intervenir le service de protection des mineurs (SPMi) afin de s’assurer que les autorités compétentes soient mises au courant de la situation et que leurs meilleurs intérêts soient pris en compte. Vous pourriez trouver des informations supplémentaires dans cet épisode de podcast intitulé « L’impact des violences au sein du couple sur les enfants ».

En espérant avoir répondu au mieux à votre question, nous restons bien entendu à votre disposition si vous avez des questions ou besoin d’informations complémentaires.

31 octobre 2023 – Nin…

Je n’ai pas l’impression de trouver dans ma relation des éléments aussi violents tels que décrits pour les violences psychologiques.

Ma situation est plus subtile, dans le sens où je ne reçois jamais d’attaques verbales directes. Tout est dans la tournure de phrases, il me fait des reproches sur ma façon d’être et d’agir et me fait culpabiliser d’être ainsi sans pour autant me demander clairement de changer. Par contre, si je ne change pas, il continue de me faire des reproches, se montre froid et distant. Lors de disputes, il dit qu’il remarque mes efforts et qu’il m’en remercie, mais il n’a jamais l’air de s’en satisfaire. Quand je me défends et lui dit ce que je n’apprécie pas dans ses paroles, il trouve toujours un moyen de retourner la situation pour que la faute revienne sur moi et il me dit qu’il peut me reprocher exactement la même chose que je lui reproche, ce qui m’empêche de continuer ma défense, car je culpabilise et me dit qu’il a raison et que je suis pas assez à son écoute.

Dans ces cas-là, je ne sais plus qui reproche quoi à qui. J’ai l’impression d’être dans un cercle vicieux duquel on ne peut pas sortir. Je sais que la situation lui pèse aussi, à chaque dispute, il s’excuse et me dit qu’il fera tout pour que ça change et je sais qu’il essaie vraiment, mais on finit toujours par y revenir. Et je me dis souvent que je n’en fais pas assez non plus pour que notre relation fonctionne mieux.

Parfois j’ai l’impression de devenir folle et je me dis que peut-être tout est à cause de moi en fait. C’est une personne très insécure, assez jalouse et je me dois de le rassurer constamment sur ce que je fais, avec qui et dans quel contexte. Nous vivons une relation à distance qui n’est pas facile à gérer non plus. Il ne m’empêche jamais de faire ce que je veux, mais j’en paie souvent les conséquences par une dispute à la fin. Dans ma vie au quotidien il veut se montrer soutenant, mais je me sens toujours incomprise. Parfois j’ai peur de lui parler, car je sais que quoi que je fasse ou ne fasse pas, dise ou ne dise pas, ça finira toujours en dispute.

Je ne sais pas quoi faire de ma situation, ça devient invivable, mais je n’arrive pas à justifier et mettre des mots sur la relation que je vis et à quel point elle est normale ou pas, et si c’est pas le cas, qui est responsable de quoi.

Notre réponse 

Bonjour,

Vous nous expliquez que votre situation est plus subtile et ne correspond pas au type de violence décrite dans notre première réponse. Vous ne savez pas quoi faire dans votre situation, mais celle-ci devient invivable pour vous.

De notre point de vue, les nouveaux éléments que vous nous exposez font partie de la violence psychologique. En effet, ignorer l’autre personne est un premier signe de violence, tout comme les reproches incessants. L’impression de cercle vicieux que vous décrivez renvoie au cycle de la violence conjugale, de même que le retournement de situation à votre encontre. La violence psychologique peut être subtile, mais c’est le fonctionnement de la relation dans ce type de cycle qui importe. La non remise en question de l’autre personne, tout comme le rejet de faute, montre que votre relation n’est pas égalitaire.

Pour nous, des « signaux d’alerte » pointent vers la violence psychologique et méritent d’y prêter attention:

  • quand vous mentionnez qu’il vous fait des reproches sur votre façon d’être et d’agir et qu’il y a une pression implicite pour que vous changiez
  • quand vous exprimez vos besoins ou sentiments et qu’il arrive à vous culpabiliser
  • quand vous mentionnez avoir l’impression de « de devenir folle » et ne plus savoir quoi penser
  • le fait que vous vous sentiez prise dans un cercle vicieux duquel vous ne pouvez sortir à l’image d’une « cage »

Si vous n’êtes pas prête à faire la démarche de discuter de la situation de manière individuelle, peut-être qu’une première approche axée sur le couple pourrait vous permettre de mettre des mots sur ce que vous vivez et comprendre quelle dynamique s’est installée dans votre relation. Une option qui s’ouvre à vous sur Neuchâtel est de contacter le CSP au 032 886 91 00. Ce service reçoit les personnes seules ou en couple pour une consultation conjugale qui pourrait vous aider à y voir plus clair sur votre relation et les questionnements que vous avez.

Nous espérons que vous trouverez dans cette réponse les informations recherchées. Nous restons à disposition si vous avez besoin de compléments ou si vous souhaitez nous faire un retour.

28 octobre 2023 – kev…

Avec ma femme et une autre voisine, on s inquiète pour l une de nos amie. Son compagnon lui met beaucoup de pression, il l.a surveille, même au domicile.il.a mis des caméra pour savoir si et quand elle.sort. il lui parle.de manière horrible (pas complètement en notre présence). il l.a rabaisse, il l.isole.

on est dans un petit village, elle veut faire son permis mais il la.freine. elle avait acheté une petite voiture pour faire ses cours mais il lui fait vendre celle.ci soit disant pour en racheté une meilleure bientôt. Elle se sent seule avec w petits enfants , moins de 3 ans. et n ose rien faire. elle ne travaille pas car selon lui ça sert à rien. parfois elle nous amène des pâtisserie en soirée, un prétexte qui l autorisé à sortir un peu mais pas longtemps. nous ne savons pas quoi faire. on sent que c est fragile mais sans aucune preuve de rien. elle.ne souhaite pas faire de démarche pour le moment. que pouvons nous faire?

Notre réponse 

Bonjour,

Vous faites part dans votre message de l’inquiétude que vous portez à une amie de votre entourage. Cette dernière rencontre des difficultés conjugales et elle subit notamment des pressions, diverses formes de contrôle et du dénigrement de son compagnon. Vous savez qu’elle souffre de sa situation et souhaitez lui venir en aide. Cependant, elle ne souhaite pas entreprendre de démarches pour l’instant et vous vous demandez que faire.

Nous saluons votre démarche de recherche de conseils afin de soutenir votre amie. Par ailleurs, être témoin de la violence que subit un-e proche n’est pas évident à vivre. Cela peut faire émerger diverses émotions comme par exemple, un sentiment de responsabilité, d’inquiétude ou d’impuissance, face à la personne qui vous fait part de son vécu.

Nous comprenons par votre description que votre amie est victime de violences psychologiques importantes et qu’elle est isolée. Le fait de subir de la violence peut engendrer des conséquences importantes tant au niveau de la santé psychique que physique. Dans la mesure du possible, gardez un lien avec elle, même si cela est ponctuel. Puisqu’elle est isolée, le fait qu’elle puisse être en contact avec vous est une ressource extérieure importanteElle saura ainsi qu’elle n’est pas seule et peut compter sur vous en cas de besoin. Votre amie fait certainement de son mieux pour « survivre » dans un environnement hostile.

Si votre amie le souhaite, elle peut recevoir de l’aide concrète et notamment d’un-e professionnel-le qui pourra écouter sa situation et lui apporter du soutien. Cet entretien n’implique pas qu’elle entreprenne des démarches particulières, les entretiens sont confidentielles et ne l’engagent à rien. Pour ce faire, elle peut sans attendre prendre un rendez-vous à la consultation ambulatoire gratuite du Centre d’accueil MalleyPrairie en appelant le 021/620.76.76. Les entretiens peuvent avoir lieu dans différents endroits du canton de Vaud en fonction de son lieu de domicile.

Si vous la sentez encline à discuter de ce qu’elle vit à la maison avec un-e professionnel-le, vous pourriez la soutenir concrètement dans cette démarche en proposant par exemple de garder ses enfants pendant son rendez-vous ou encore la véhiculer si cela est possible pour vous.

En espérant avoir répondu à votre demande de soutien, nous restons à disposition pour tout complément d’information et nous vous tranmettons nos meilleures salutations.

27 octobre 2023 – Nin…

Comment savoir s’il y a de la violence psychologique dans mon couple ?

J’ai l’impression que mon conjoint me reproche beaucoup de choses injustes et me conforme à être quelqu’un que je ne suis pas pour lui.

Notre réponse 

Bonjour,

Vous vous questionnez sur l’existence de violences psychologiques dans votre couple. Vous avez l’impression que votre conjoint essaie de vous changer et vous fait des reproches injustes. En ce moment, vous souhaiteriez y voir plus clair et c’est pourquoi vous prenez action en nous écrivant.

La violence psychologique ou verbale peut prendre diverses formes. Comme vous nous donnez peu d’éléments dans votre question, nous nous permettons de vous lister certains comportements faisant partie de cette violence : nier les choix de l’autre, dénigrer, rabaisser, insulter, ignorer, humilier mais aussi isoler, surveiller et harceler. Dans les cas plus graves, les menaces et l’intimidation font aussi partie de la violence psychologique. Vous retrouvez sur notre site internet, un podcast sur ce type de violence qui pourrait vous apportez des éléments complémentaires pour évaluer votre relation en termes de violence psychologique.

Vous nous dites-vous sentir piégée dans cette relation. Le cycle de la violence conjugale peut s’appliquer également lors de violence psychologique. Lorsqu’une relation d’emprise s’installe et la violence surgit, il est compliqué d’en sortir et de se rendre compte si les comportements subis peuvent être caractérisés de violents. C’est pourquoi, nous vous encourageons à poursuivre votre cheminement face à ces actes.

En effet, au vu de ce que vous nous décrivez, nous pensons que de la violence psychologique peut être présente dans votre couple. Nous nous permettons de vous proposer quelques questions à titre de réflexion personnelle :

  • Quels sont les éléments qui vous mettent mal à l’aise dans votre relation ?
  • Qu’est-ce que vous avez besoin aujourd’hui pour vous sentir bien ?
  • Quelles ressources pouvez-vous mobiliser pour vous protéger de cette violence ?
  • Comment envisagez-vous la suite ?

Sur le canton de Neuchâtel, il existe une ligne téléphonique concernant la violence domestique qui pourrait vous soutenir dans la réflexion entamée sur la violence que vous vivez. Le téléphone est le 032 886 46 36. La ligne est ouverte tous les jours de 14h00 à 21h00, sauf le samedi de 9h00 à 12h00 et le dimanche de 18h00 à 21h00.

Nous espérons que vous trouverez dans cette réponse les informations recherchées. Nous restons à disposition si vous avez besoin de compléments ou si vous souhaiter tout simplement nous donner des nouvelles.

Deuxième question, le 31 octobre 2023

Je n’ai pas l’impression de trouver dans ma relation des éléments aussi violents tels que décrits pour les violences psychologiques.

Ma situation est plus subtile, dans le sens où je ne reçois jamais d’attaques verbales directes. Tout est dans la tournure de phrases, il me fait des reproches sur ma façon d’être et d’agir et me fait culpabiliser d’être ainsi sans pour autant me demander clairement de changer. Par contre, si je ne change pas, il continue de me faire des reproches, se montre froid et distant. Lors de disputes, il dit qu’il remarque mes efforts et qu’il m’en remercie, mais il n’a jamais l’air de s’en satisfaire. Quand je me défends et lui dit ce que je n’apprécie pas dans ses paroles, il trouve toujours un moyen de retourner la situation pour que la faute revienne sur moi et il me dit qu’il peut me reprocher exactement la même chose que je lui reproche, ce qui m’empêche de continuer ma défense, car je culpabilise et me dit qu’il a raison et que je suis pas assez à son écoute.

Dans ces cas-là, je ne sais plus qui reproche quoi à qui. J’ai l’impression d’être dans un cercle vicieux duquel on ne peut pas sortir. Je sais que la situation lui pèse aussi, à chaque dispute, il s’excuse et me dit qu’il fera tout pour que ça change et je sais qu’il essaie vraiment, mais on finit toujours par y revenir. Et je me dis souvent que je n’en fais pas assez non plus pour que notre relation fonctionne mieux.

Parfois j’ai l’impression de devenir folle et je me dis que peut-être tout est à cause de moi en fait. C’est une personne très insécure, assez jalouse et je me dois de le rassurer constamment sur ce que je fais, avec qui et dans quel contexte. Nous vivons une relation à distance qui n’est pas facile à gérer non plus. Il ne m’empêche jamais de faire ce que je veux, mais j’en paie souvent les conséquences par une dispute à la fin. Dans ma vie au quotidien il veut se montrer soutenant, mais je me sens toujours incomprise. Parfois j’ai peur de lui parler, car je sais que quoi que je fasse ou ne fasse pas, dise ou ne dise pas, ça finira toujours en dispute.

Je ne sais pas quoi faire de ma situation, ça devient invivable, mais je n’arrive pas à justifier et mettre des mots sur la relation que je vis et à quel point elle est normale ou pas, et si c’est pas le cas, qui est responsable de quoi.

Notre réponse

Bonjour,

Vous nous expliquez que votre situation est plus subtile et ne correspond pas au type de violence décrite dans notre première réponse. Vous ne savez pas quoi faire dans votre situation, mais celle-ci devient invivable pour vous.

De notre point de vue, les nouveaux éléments que vous nous exposez font partie de la violence psychologique. En effet, ignorer l’autre personne est un premier signe de violence, tout comme les reproches incessants. L’impression de cercle vicieux que vous décrivez renvoie au cycle de la violence conjugale, de même que le retournement de situation à votre encontre. La violence psychologique peut être subtile, mais c’est le fonctionnement de la relation dans ce type de cycle qui importe. La non remise en question de l’autre personne, tout comme le rejet de faute, montre que votre relation n’est pas égalitaire.

Pour nous, des « signaux d’alerte » pointent vers la violence psychologique et méritent d’y prêter attention:

  • quand vous mentionnez qu’il vous fait des reproches sur votre façon d’être et d’agir et qu’il y a une pression implicite pour que vous changiez
  • quand vous exprimez vos besoins ou sentiments et qu’il arrive à vous culpabiliser
  • quand vous mentionnez avoir l’impression de « de devenir folle » et ne plus savoir quoi penser
  • le fait que vous vous sentiez prise dans un cercle vicieux duquel vous ne pouvez sortir à l’image d’une « cage »

Si vous n’êtes pas prête à faire la démarche de discuter de la situation de manière individuelle, peut-être qu’une première approche axée sur le couple pourrait vous permettre de mettre des mots sur ce que vous vivez et comprendre quelle dynamique s’est installée dans votre relation. Une option qui s’ouvre à vous sur Neuchâtel est de contacter le CSP au 032 886 91 00. Ce service reçoit les personnes seules ou en couple pour une consultation conjugale qui pourrait vous aider à y voir plus clair sur votre relation et les questionnements que vous avez.

Nous espérons que vous trouverez dans cette réponse les informations recherchées. Nous restons à disposition si vous avez besoin de compléments ou si vous souhaitez nous faire un retour.

26 octobre 2023 – GBs…

J’ai été très violent avec mon amie et ne maîtrise pas mes émotions de colère. Comment puis-je gérer ce problème ?

Notre réponse 

Bonjour,

Votre message est un premier pas important et courageux, afin de parvenir à gérer le problème de la violence avec votre amie. Prendre la responsabilité de ses actes de violences est une étape essentielle et saluons donc votre recherche d’aide.

Afin de trouver des solutions « sur-mesure » qui puissent être ajustées à vos besoins et qui soient efficaces, un soutien spécialisé nous semble être la meilleure voie. Dans cette optique, pour le canton de Vaud, les professionnel-le-s du Centre Prévention de l’Ale à Lausanne peuvent vous proposer un espace individuel et confidentiel d’échange et de réflexion.

Le premier rendez-vous dans leur centre est non-payant et permet de faire un premier point sur la situation. Vous pouvez les contacter au 021 321 24 00 (aux heures de bureau) ou par email info@prevention-ale.ch. (en tout temps).

En restant volontiers à disposition pour répondre à d’autres questions,

Bien cordialement.

18 octobre 2023 – Iri…

Depuis quelques temps, mon compagnon s’est fait interdire de casino. Depuis, j’ai la sensation que l’on s’éloigne l’un de l’autre malgré mes efforts. J’ai l’impression que lui n’en fait plus, qu’il ne me demande plus mon avis pour les sorties et m’imposent ses choix. Il y a quelques jours, j’étais en appel avec des amis (tous des garçons) et depuis, il m’ignore sans vouloir me donner de réelles raisons sur son agissement. Il attend, je cite: « que tes nerfs craquent ».

Est-ce de la violence psychologique? Est-il encore possible de sauver notre couple..?

Notre réponse 

Bonjour,

Depuis que votre compagnon s’est fait interdire de casino vous avez la sensation, malgré vos efforts, de vous éloigner. Il ne vous demande plus votre avis pour les sorties, vous impose ses choix et, suite à un appel avec des amis, vous ignore sans explications.  Il vous dit attendre que vos « nerfs craquent », vous vous demandez si ses agissements représentent de la violence psychologique et si c’est encore possible de sauver votre couple.

Suite aux changements qui semblent s’être récemment produits dans votre couple, vous faites bien de prendre le temps de vous questionner quant à la position dans laquelle ceux-ci vous met. Peut-être serait-il utile de vous demander si, à l’une ou l’autre échelle, une partie des comportements montrés étaient déjà présents mais de manière plus subtile.

Sans avoir plus d’informations il est difficile de répondre avec précision à votre question, cependant certains des éléments que vous décrivez pointent vers de la violence psychologique. En effet, celle-ci étant difficile à identifier, il est important de faire confiance à ses instincts et s’écouter. Vouloir contrôler vos activités en vous imposant ses choix, vous ignorer pendant plusieurs jours sans vous donner d’explications, déclarer qu’il attend que vos « nerfs craquent », tout ceci combiné semble loin d’être anodin. Les conséquences, à terme, peuvent être importantes notamment sur l’estime de soi ainsi que la santé tant psychique que physique de la personne qui subit de telles actions. Ecouter ce premier épisode du podcast « Poussières » pourrait éventuellement vous permettre de ne pas vous sentir seule avec ce que vous vivez et de mieux identifier ce qu’il se passe.

Si vous nous le permettez, nous souhaiterions vous poser quelques questions à titre d’introspection:

  • Comment réagit votre compagnon quand vous lui faites part des attitudes qui vous blessent ?
  • Lorsque vous avez un désaccord avec votre compagnon, comment vous sentez-vous ? Comment réagit-il ?

Si vous souhaitez creuser ce qui se joue au sein de votre relation de couple, à Genève, vous pourriez vous tourner vers une association comme AVVEC (022 797 10 10) qui est spécialisée dans l’aide aux victimes de violence en couple. Ceci vous permettrait d’avoir des professionnel·le·s qui vous fourniront une écoute attentive, de l’aide ainsi que des informations utiles quand à votre situation spécifique.

Si vous souhaitez tenter de rétablir le dialogue avec votre compagnon, il existe plusieurs associations et institutions qui pourraient vous accompagner dans la mesure où il est partie prenante. A l’exemple de la maison genevoise des médiations (022 320 59 94) qui offre un espace de parole et d’écoute permettant de prendre en compte les ressentis et les besoins de chacun·e. Ou encore l’office protestant de consultations conjugales et familiales (022 311 82 11), une association laïque proposant une aide pour faire face à une crise de couple que ce soit en envisageant ou non une séparation. Et finalement les Hôpitaux Universitaires de Genève (022 305 48 48) où le service des spécialités psychiatriques offre de la consultation psychothérapeutique pour familles et couples qui traversent des périodes de crise et de souffrance relationnelle. Ce genre de démarche permet de stimuler le dialogue, de confronter les vécus propres de chaque personne et de développer ou redécouvrir une dynamique fonctionnelle.

De plus, si vous pensez que le changement est intimement lié à son interdiction de casino, il serait probablement intéressant de consulter le Centre de Prévention du Jeu Excessif – Rien ne va plus au 022 329 11 69 qui accompagne les personnes concernées par un problème de jeu d’argent ou de jeu vidéo excessif ainsi que leurs proches. Ceci pourrait vous permettre, individuellement ou ensemble, de mieux comprendre ce qui se passe.

En espérant que ces quelques pistes ont répondu à vos questions et vous permettront de faire avancer la situation. Nous demeurons bien entendu à votre disposition si vous avez des questions ou besoin d’informations complémentaires.

18 octobre 2023 – Li…

Bonjour,

Je me permets de vous écrire pour solliciter votre avis concernant une situation. Hier, une des vendeuses travaillant dans un petit commerce dans lequel je me rends régulièrement avait un œil au beurre noir. Cette situation m’a mise mal à l’aise, puisque j’ai pensé à un potentiel cas de violence domestique. N’ayant toutefois aucune preuve de cela et ne voulant pas être intrusive auprès de cette personne, je ne sais pas quoi faire. Devrais-je prendre des mesures particulières dans cette situation ?

Notre réponse 

Bonjour,

L’une des vendeuses travaillant dans un petit commerce dans lequel vous vous rendez régulièrement avait un œil au beurre noir. Face à cette situation, vous vous êtes sentie mal à l’aise et avez pensé à un potentiel cas de violence domestique. N’ayant cependant aucune preuve et ne souhaitant pas être intrusive auprès de cette personne, vous vous tournez vers nous afin de savoir quelles mesures vous devriez entreprendre dans cette situation.

Nous tenons tout d’abord à vous remercier pour votre message ainsi qu’à vous féliciter pour votre réactivité et sollicitude envers cette personne. En effet, la violence conjugale est souvent invisibilisée et donc entretenue par le silence et le refus de voir l’évidence à la fois chez les personnes qui le vivent ainsi que pour celles qui peuvent en être témoin.

Il est cependant difficile, au vu du peu de détails que nous avons, de savoir s’il s’agit effectivement d’une situation de violence conjugale. Nous nous permettons donc de vous poser quelques questions.

  • En dehors de l’œil au beurre noir, avez-vous d’autres signes vous menant vers cette conclusion ?
  • Avez-vous vous-même vécu une situation similaire ? Ceci pourrait expliquer vos soupçons.
  • Les liens que vous avez avec cette personne vous permettent-ils d’aborder ce sujet, discrètement, directement avec elle ?

Si cette personne vit effectivement de la violence conjugale, il est probable qu’elle soit habitée par de la peur ou encore de la honte. Si cette personne est également socialement isolée, il pourrait suffir d’un geste ou d’une parole lui indiquant qu’elle n’est pas seule et qu’elle peut demander de l’aide. Il est important de se rappeler qu’une victime de violence fait de son mieux pour survivre dans un environnement hostile et qu’elle lui appartient de faire ses propres choix quant à ce qu’elle peut faire ou quelles démarches entreprendre.

Si vous en avez l’occasion, selon la relation que vous entretenez et que vous vous sentez à l’aise, vous pourriez lui demander comment elle va, lui parler des signes que vous avez observés ainsi que lui partager votre inquiétude. Si celle-ci semble vouloir entrer dans un dialogue, certaines ressources sur notre page ou encore sur celle de l’aide aux victimes vous aideront à poursuivre cette discussion. S’il s’avère qu’elle est effectivement victime de violence domestique, qu’elle se confie à vous et que cette situation vous pèse – n’hésitez pas à également vous tourner vers les services d’aide aux victimes de votre canton afin d’être soutenue.

Vous pourriez également l’atteindre indirectement ainsi qu’éventuellement sensibiliser ses collègues, qui pourraient avoir une plus grande capacité d’action que vous, en demandant de mettre une affiche dans ce petit commerce. L’affiche que nous vous proposons d’imprimer contient quelques ressources permettant de demander de l’aide.

En espérant avoir répondu à votre demande, nous restons bien entendu à votre disposition pour des informations complémentaires et vous remercions encore une fois pour votre démarche.

12 octobre 2023 – Ma…

J’ai mordu la main de mon conjoint car il était en colère et m’a lancé de l’eau au visage dans le lit et arraché mon nouveau téléphone que je venais de recevoir car l’ancien il la détruit en miette. Sous l’impulsion pour qu’il me redonne mon téléphone je lui ai mordu la main et ensuite les coups sont partis sur moi. Ce n’est pas la première fois mais je me demande si je suis coupable étant donné que je l’ai mordu avant qu’il me frappe

Notre réponse 

Bonjour Madame,

Vous relatez avoir mordu votre conjoint en réaction à une agression à votre encontre, mais néanmoins avant qu’il vous frappe. Cela fait émerger chez vous un sentiment de culpabilité et questionne votre responsabilité face à ce comportement mais aussi à la légitimité d’une telle réponse de votre part.

Ce que vous vivez et ressentez doit vous être bien pesant. Il est normal dans ce genre de contexte de ressentir impuissance et désarroi, voire même solitude. C’est pourquoi nous tenons à relever votre courage de sortir du silence en nous écrivant.

La violence est interdite par la loi et ne peut être excusée. Toutefois, ne vous blâmez pas car il arrive qu’elle puisse provoquer des actes défensifs de la personne qui la subit. En effet, cela se produit en général quand il n’est plus possible de trouver une alternative pour se faire entendre ou se protéger. Est-ce que cette explication vous fait écho ?

Votre mari a recours à des actes de violence physique. Il est probable que ses derniers soient associés à d’autres types de violences, et ce de manière répétée. Le but de son auteur est de subordonner l’autre afin de retrouver une forme de contrôle et de pouvoir. Il met diverses stratégies en place qui emmène alors dans un engrenage sous forme de cycle qui se rejoue en boucle. Les agressions peuvent s’intensifier tant dans leur récurrence que dans leur gravité. Le danger s’accroît et les conséquences portent atteinte autant à l’intégrité psychique que physique faisant apparaître un risque de violence symétrique, c’est à dire que la personne victime se met elle aussi à recourir à la violence en réaction aux violences subies. En avoir conscience et en parler montre que votre intention n’est pas de nuire à votre conjoint mais de vous défendre par un acte désespéré. En est-il de même pour lui ? Fait-il part d’un sentiment de culpabilité ? Se remet-il en question ?

Pour approfondir le sujet mais aussi trouver de l’aide, il vous est possible de prendre contacte avec le Centre LAVI au 021.631.03.00 et au Centre d’accueil MalleyPrairie au 021.620.76.76. Ces deux services sont spécialisés dans le domaine de la violence conjugale et pourront vous apporter écoute, soutien et orientations. Leurs prestations sont gratuites et confidentielles. En complémentarité l’un de l’autre, ils sauront vous informer sur vos droits et sur les mécanismes de la violence.

En cas d’urgence lors d’une nouvelle scène de violence, n’hésitez pas à faire à la police au 117.

Nous espérons vous avoir apporté des éclairages utiles et nous nous tenons à disposition pour tout complément ou recevoir de vos nouvelles. Courage à vous pour la suite.

Meilleures salutations,