Question? Quitter

12 mars 2023 – Kit…

Bonjour je besoin de sortir d’ une relation toxique et violent, mais je n’arrive à le faire toute seule. Où je peux trouver soutien en canton du valais ?

Notre réponse

Bonjour,

Vous avez besoin de sortir d’une relation toxique et violente et souhaitez savoir à qui demander de l’aide dans le canton du Valais.

Vous avez bien fait de nous écrire, vous n’êtes pas seule. Des professionnel-es sont là pour vous soutenir et vous épauler dans votre processus de séparation. Sortir d’une relation violente demande beaucoup de courage, vous avez déjà fait un premier pas important en nous écrivant. Nous vous encourageons à continuer vos démarches et à vous entourer de professionnel-les spécialisé-es dans le domaine des violences au sein du couple.

Nous n’avons pas de détails sur les violences que vous subissez. Si vous vous sentez en danger, vous pouvez sans hésiter appeler la police au 117 qui viendra vous protéger 24/24h et 7/7j. En fonction des violences, la police peut également expulser du domicile l’auteur-e des violences.

En Valais, il existe la Fondation l’EssentiElles qui accompagne et conseille de manière confidentielle et gratuite les victimes de violence au sein du couple, et spécifiquement de violence psychologique. Vous pouvez les atteindre durant les heures de bureau au 079 320 90 70. Vous pouvez parler de votre situation par téléphone ou en présentiel avec une professionnelle spécialiste des violences domestiques qui saura vous écouter et vous aiguiller. Cette Fondation organise également des groupes de parole 8 à 10 fois par année et propose des soutiens avec des thérapeutes. Si vous avez besoin d’un hébergement, la Fondation offre une solution d’accueil dans la région du Chablais, elle collabore également avec les deux autres hébergements du canton romand à Sion et dans la région de Martigny. N’hésitez pas à prendre contact avec cette dernière afin d’être soutenue dans votre situation.

Le Centre LAVI du canton du Valais, joignable au 027 607 31 00, peut vous soutenir sur les plans psychologique, juridique ou de protection. Différents lieux de consultation existent sur le canton du Valais, ainsi, vous pouvez trouver des bureaux à Sion, Collombey-Murat et Brig. Les entretiens avec les professionnel-les du Centre LAVI sont gratuits et confidentiels. Vous trouverez plus d’informations sur leur site internet.

La plateforme valaisanne contre la violence domestique a également une ligne téléphonique (027 606 21 20) où vous pourrez trouver des orientations de soutien supplémentaires.

Nous espérons que ces orientations pourront vous aider à sortir de votre relation et trouver de la sérénité. Nous restons bien entendu à votre entière disposition si vous souhaitez nous poser une nouvelle question ou si vous souhaitez nous donner de vos nouvelles dans quelque temps. Nous vous adressons nos cordiales salutations.

 

05 mars 2023 – KF…

Bonjour, Je voudrais me confier. Je suis une femme et j’ai un problème de violence dans mes relations amoureuses. En y réfléchissant, je crois que j’ eu des réactions violentes dans toutes mes relations sérieuses, mais j’ai cru que c’était parce que je n’avais pas trouvé « la bonne personne ». Souvent, je frappais ou poussais l’autre, qui ne se défendait pas. Des fois je me suis frappée moi même devant l’autre. En ce moment je suis en train de construire une relation avec un homme et j’ai commencé à être de plus en plus violente verbalement et physiquement quand je me sens trahie par lui. Je ne peux donc plus penser que ça arrivait seulement avec les mauvaises personnes car j’essaie de construire qqch avec cet homme. Aujourd’hui je suis en état de choc parce que j’ai été très très violente, mais comme il fait deux fois mon poids je ne lui ai pas fait vraiment mal. Je pense que mon recours à la violence est lié à un sentiment d’impuissance, ma colère est telle que je ne me maîtrise plus. Je ressens une grande honte après et je ne comprends pas ce comportement. Je suis en train de réaliser que j’ai un problème de violence chronique car ça revient dans toutes mes relations. Je vais en parler à ma psychologue. Merci pour votre travail pour les personnes qui ont des problèmes de violences.

Notre réponse

Bonjour,

Vous nous confiez votre utilisation de la violence dans votre relation amoureuse et en particulier vous êtes marquée par l’apparition de la violence dans votre relation actuelle. Vous vous questionnez sur vos comportements notamment par leurs répétitions.

Nous vous remercions d’avoir posé ici votre propre expérience. Nous pensons que votre questionnement est pertinent à la lumière de ce que vous nous décrivez. En effet nous constatons dans ce domaine que les faits de violence dans un couple ont tendance à se répéter dans un cycle qui est à la fois de plus en plus rapide et souvent de plus en plus intense. Il devient alors indispensable d’agir et réfléchir à ses comportements pour trouver des solutions comme vous êtes en train de faire.

Nous comprenons que le constat d’une utilisation régulière de la violence puisse être choquant. Une partie du problème peut être probablement abordée sous l’angle de la gestion de vos ressentis. Les réactions de colère ou d’agressivité démesurée par exemple sont évitables et il est possible d’apprendre à les anticiper et à les gérer d’une manière plus constructive. Qu’est-ce que vous n’arrivez pas à exprimer en mots et qui semble ne se manifester que par des coups ? Réagissez-vous en interprétant les agirs de votre partenaire pour vous protéger ?

Peut-être qu’en identifiant plus précisément a posteriori vos besoins ou vos souhaits vous arriverez à formuler des demandes à votre compagnon ainsi qu’à accéder à une meilleure maîtrise de vous-même qui ne vous fasse pas sentir impuissante. De même, un partage à des moments bien moins chargés d’émotions pourrait vous permettre de comprendre autrement les propos de votre partenaire. La colère devient ainsi un bon indicateur de besoins en manque de réponse, reste à pouvoir la maîtriser au profit d’autres comportements plus constructifs.

Nous vous soutenons dans votre recherche et nous pensons qu’en parler à votre psychologue vous permettra également de trouver compréhension et une aide à résoudre votre conflit et à ne plus mettre en péril votre relation de couple.

Nous restons à disposition si vous avez des questions ou d’autres besoins. Bon courage.

 

25 décembre 2022 – Tro…

Mon conjoint, duquel je me suis séparée, mais nous vivons encore sous le même toit en attendant que je puisse déménager dans mon nouvel appartement en février, m a poussée très fort plusieurs fois et a faillit me casser un doigt . Il avait trop bu et nous a fait très peur à ma fille et à moi. Je suis maintenant en sécurité chez ma mère avec ma fille mais je me demandais si poser une main courante existait et ce que ça engendrait? Car la question de la garde de la petite se pose et je ne veux pas non plus exagérer les sanctions à l encontre de mon ex conjoint.. bref j aurais besoin de savoir ce que je peux faire ou non et quelles sont les conséquences pour lui pour la suite etc..

 

Notre réponse

Bonjour Madame,

Vous nous écrivez suite à des violences physiques agies par votre ex-conjoint tout récemment. Vous-même et votre fille avez été effrayées. Vous nous dites être séparée mais vous vivez encore sous le même toit en attendant d’intégrer votre nouvel apparement en février. Actuellement en sécurité, vous vous demandez si déposer une main courante est possible. Vous nous questionnez sur les éventuelles répercussions que cela engendrerait pour votre ex-compagnon sachant que la garde/les droits de visite de votre fille se définiront très prochainement.

Nous vous remercions pour votre question. Il faut savoir que les moments de séparation sont souvent des moments à haute tension et dont le regain de violences est malheureusement assez courant. Nous sommes soulagé-e-s de lire que votre fille et vous-mêmes êtes maintenant en sécurité. Nous espérons que vous pourrez rester chez votre mère jusqu’à l’entrée dans votre propre appartement. Si cela ne devait pas être possible, vous pouvez toujours demander une admission au foyer de Malley Prairie en les appelant au (021) 620-76-76. Malley Prairie est effectivement un foyer d’accueil pour toutes femmes et enfants confrontés à de la violence domestique nécessitant une mise en protection. Ils et elles proposent du reste aussi des consultations en ambulatoire dans plusieurs régions du canton afin d’avoir des conseils avisés au sujet de la difficile thématique des violences conjugales. Ces consultations sont non payantes et limitées dans le temps.

Pour répondre à votre question, il n’existe pas de « main courante » à proprement parlé en Suisse. Si vous vous rendez dans un poste de police pour expliquer les derniers faits en date (et les éventuelles violences antérieures?), la police devrait signaler la situation au Ministère Public compétent. Effectivement, depuis plusieurs années maintenant la violence conjugale est poursuivie d’office. C’est à dire que du moment qu’une autorité pénale a connaissance des violences agies au sein d’un couple, elle doit signaler les faits à l’instance supérieure. La violence dans le couple étant considérée comme grave, les autorités pénales peuvent poursuivre la plupart des atteintes même si la victime ne dépose pas plainte pénale.  Le fait de déposer plainte pénale permet toutefois à la victime de bénéficier de certains droits dans la procédure pénale comme le fait de demander la non-confrontation avec l’auteur-e ou d’être accompagné-e par une personne de confiance par exemple. Dans le cas d’une poursuite d’office comme d’une plainte déposée, le Ministère Public vous convoquerait dans ce cas dans les 2 mois environ. Le ou la Procureur-e en charge de votre dossier rappelerait à Monsieur le caractère totalement illégal de ses agissements, la violence étant interdite par la loi. Il ou elle proposerait probablement en fin d’audience une suspension de la plainte, à savoir que la procédure est comme « gelée » pendant 6 mois mais peut être réactivée à tout moment en cas de récidive de Monsieur. Sans nouvelles violences agies à votre encontre et après 6 mois, l’affaire est classée. A contrario, si Monsieur récidive et que vous informez  le/la Procureur-e, Monsieur risque une condamnation. Si de nouvelles violences devaient malheureusement arriver après les 6 mois, vous pourriez cependant toujours signaler la situation voire déposer une nouvelle plainte pénale.

Si vous souhaitez avoir davantage d’informations autour du volet pénal, vous pouvez consulter le centre LAVI de votre choix. Le centre LAVI est la Loi d’Aide aux Victimes d’Infractions. Dans le canton de Vaud, les professionnel-le-s peuvent vous recevoir à Lausanne, Aigle ou Yverdon-les-Bains. Un seul numéro pour les joindre et fixer une consultation gratuite et confidentielle(021) 631-03-00.

Nous espérons que ces informations pourront vous être utiles dans la décision que vous souhaiterez prendre. Nous vous souhaitons tout le meilleur pour le démarrage d’une nouvelle étape de votre vie et restons bien entendu à votre entière disposition si vous souhaitiez nous donner de vos nouvelles dans quelques temps. Cordialement.

01 décembre 2022 – Ka…

Je me retrouve souvent à dormir dans la rue à cause des humeurs de mon partenaire. Est-t’il possible de trouver un logement dans la ville où j’habite pour ne pas perdre mon travail ?

Notre réponse

Bonjour Madame,

Nous vous remercions pour votre question très succinte. Des suites des violences subies par votre partenaire, vous vous retrouvez souvent mise à la rue. Vous cherchez à vous mettre en sécurité en nous demandant un lieu où dormir pour pouvoir assurer votre travail les lendemains.

Nous sommes peiné-e-s de lire que vous devez « souvent dormir dans la rue ». Vous faites très bien de nous écrire et de rechercher de l’aide au plus vite car la violence est interdite et punissable par la loi. Personne n’a à la subir. Vous avez des droits.

La fondation L’EssentiELLES est une fondation valaisanne répondante pour toute personne victime de violences domestiques. Les professionnel-le-s sont joignables au numéro suivant: (079) 320-98-70. Ils et elles proposent des entretiens gratuits et confidentiels via une écoute active et professionnelle. Des prestations de séances de groupe existent également pour les personnes intéressées. Pour vous répondre précisément, ces professionnel-le-s peuvent aussi mettre à disposition des chambres pour les personnes en recherche de sécurité.

Comme vous subissez des violences psychologiques et des actes de violences physiques, vous pouvez également contacter le Centre LAVI qui est le Centre d’Aide aux Victimes d’InfractionsIl existe un ou plusieurs Centres LAVI par canton. Vous pouvez contacter le centre LAVI de votre choix. Dans le canton du Valais, les centres sont situés à Collombey-MurazSion (027 607-31-00 ) ou Brig (027 946 -85-32). Ils proposent une écoute gratuite et confidentielle. Ils peuvent également vous donner des conseils juridiques voir vous orienter au besoin auprès d’un-e avocat-e pour une demande de séparation et/ou des informations sur une éventuelle procédure pénale. Ils vous renseigneront aussi sur vos droits et sur les lieux où vous pouvez vous mettre en sécurité. La LAVI peut financer, selon les cas, un certain nombre de nuitées dans un foyer ou à l’hôtel.

Bien entendu et dans le cas où votre partenaire devait récidiver, vous êtes aussi en droit d’appeler la police au 117, ceci 24h/24.

N’hésitez pas à nous contacter si vous souhaitez nous donner des nouvelles dans quelques temps ou nous poser d’autres questions. Nous vous adressons nos cordiales salutations.

23 septembre 2022 – Nat…

Bonjour, Je vous écris car depuis plusieurs années mon père est agressif/violent envers ma mère (insultes lors de disputes, bousculades, coups, etc). Il est très impulsif depuis toujours mais dernièrement ma mère m’a confirmé que lorsqu’il était énervé et notamment sous l’emprise de l’alcool, il était violent avec elle. Lorsque les situations agressives se présentent en ma présence je calme mon père et ça passe mais je ne sais pas ce qui se passe lorsque je ne suis pas là et je ne sais pas quoi faire pour aider ma mère car elle l’aime et elle me dit que c’est uniquement lorsqu’il boit. Je sais que mon père n’est pas une mauvaise personne et que lorsqu’il est agressif il n’est pas lui même donc je me sens impuissante face à une telle situation. Merci d’avance pour votre aide.

Notre réponse

Bonjour Madame,

Vous nous dites que depuis plusieurs années votre père agi des violences envers votre mère, de la violence psychologique mais aussi de la violence physique, ceci d’autant plus quand il est sous l’emprise de l’alcool. Quand vous êtes présente, vous arrivez à faire baisser la tension et à le calmer. Vous aimereriez savoir comment assurer la protection de votre mère quand elle se retrouve seule avec lui. Elle dit toujours l’aimer et que la violence explose surtout lorsqu’il consomme. Vous vous sentez démunie, prisonnière de ces aveux et recherchez des outils pour les aider.

Nous vous remercions pour votre message. Il est toujours difficile pour une personne de l’entourage de faire face à une situation de violence, de surplus lorsqu’on parle de ses propres parents. On se retrouve impuissant-e, démuni-e et l’on ressent des émotions très partagées. Mais il faut savoir que la violence est destructice et interdite par la loi suisse. Vous faites bien de rechercher de l’aide et de l’information pour vous entourer.

Vous faites mention « d’injures » qui représentent des violences psychologiques mais aussi de « bousculades » et de « coups« . Puis votre mère vous a transmis qu’il se montrait aussi « violent  » avec elle. Il faut savoir que les bousculades représentent déjà une forme de violence physique. Ce sont des voies de fait au niveau juridique (art. 126 du code pénal suisse). Votre mère serait en droit de faire appel à la police au numéro du 117 lors de ces actes de violences physiques ou de menaces graves agies par votre père. La police peut intervenir sur site et au besoin, expulser du domicile conjugal votre père, ceci pour quelques jours jusqu’à une audience de validation de la mesure d’expulsion au tribunal civil de leur arrondissement. C’est une mesure immédiate de protection pour les personnes qui sont victimes. Cela permet aussi de créer un « electrochoc » auprès de la personne auteure et espérer induire une certaine prise de conscience auprès d’elle.  Lors de l’audience de validation de la mesure d’expulsion, qui a lieu quelques jours plus tard, votre mère pourrait décider si elle souhaite que votre père revienne au domicile ou si elle souhaite se diriger vers une demande de séparation. Nous avons compris que votre mère a toujours des sentiments amoureux envers votre père. Si elle souhaite reprendre la vie conjugale commune, elle pourrait demander à votre père certaines conditions, comme par exemple d’entamer un suivi par rapport à son addiction et/ou de rechercher de l’aide psychothérapeutique externe par exemple. Il est important de créer un changement dans la dynamique de couple autrement le cycle de la violence conjugale risque de reprendre de plus belle.

Sur le plan de la justice pénale, les actes décrits comme les voies de faits à de réitérées reprises sont des actes poursuivis d’office dans le cadre des violences conjugales, c’est-à-dire sans que votre mère n’ait à déposer plainte. Cela signifique que votre mère ou toute personne qui a connaissance des violences dans leur couple pourrait dénoncer la situation au niveau pénal, auprès de la police ou du Ministère Public de leur arrondissement. Pour une première dénonciation ou plainte pénale, et selon les actes commis, cela abouti généralement à une suspension de la plainte. Cela veut dire que la justice a un regard sur le couple de vos parents pendant 6 mois. En l’absence de nouveaux actes de violences sur cette période, la plainte est ensuite classée.

Faire appel à la police est une démarche très difficile et qui nécessite beaucoup de courage. Votre mère pourrait aussi trouver du soutien auprès du Centre LAVI, le centre d’Aide aux Victimes d’Infractions. Les professionnel-le-s proposent des consultations gratuites et confidentielles pour toutes personnes victimes de violences physiques, sexuelles ou psychiques. Dans le canton du Jura, le Centre LAVI est situé à Delémont et est joignable au numéro (032) 420-81-00 ou par email à lavi@ssrju.ch. Votre mère pourrait aussi consulter le centre LAVI de son choix dans n’importe quel canton. Vous-mêmes en tant que proche de victime LAVI avez les mêmes droits que votre mère et pourriez aussi les consulter indépendement d’elle. Les professionnel-le-s peuvent proposer autant du soutien sur les plans juridiques, psychologiques que social. Selon les situations, les professionnel-le-s du Centre LAVI peuvent aussi orienter la victime auprès de thérapeutes ou d’avocat-e à l’extérieur du centre. Ces frais peuvent être pris en charge par leur service. Nous vous invitons à les joindre pour plus d’informations sur les modalités de leurs prestations.

Nous espérons avoir pu vous donner de l’information utile à la protection de votre mère. Nous restons bien entendu disponible si vous aviez d’autres questions ou si vous souhaitiez nous donner des nouvelles dans quelques temps.

 

17 mai 2022 – Pix…

Bonjour,

Je vis avec mon partenaire dans un bail à loyer solidaire et je subis des violences psychologiques, rarement physiques. C’est du contrôle, des insultes, menaces de mort, humiliation, manipulation principalement. Avec mon partenaire, nous étions d’accord pour résilier le bail à loyer dans les délais légaux. Au dernier moment il pique une énième crise de nerf et ne veut plus résilier le bail et ceci à 2 semaine du délai légal qui est possible qu’une fois par année civique. Il s’est déjà désisté il y a 8 mois car nous étions en résiliation de bail hors délai. Ceci malgré que j’avais trouvé un locataire solvable… Si je donne ma résiliation seule, elle n’est pas valable. Je ne sais que faire pour fuire cette situation qui me détruit chaque jour. Quitter le logement oui mais je suis co-responsable de celui-ci yc du loyer. Je vous remercie par avance pour votre réponse. Cordialement

 

Notre réponse

Bonjour Madame,

Vous nous expliquez subir des violences psychologiques et physiques de la part de votre partenaire avec qui vous habitez. Vous étiez d’accord tous les deux de résilier votre bail dans les délais légaux mais il revient sur sa décision suite à une nouvelle crise, ceci deux semaines seulement avant le délai légal de résiliation de votre bail. Vous ne savez que faire puisque vous êtes co-signataire et donc co-solidaire dudit bail. Cette situation vous détruit et vous aimeriez savoir comment sortir de cette impasse.

Nous vous remercions pour votre question qui semble effectivement toucher un point administratif important dans une situation de violences conjugales.

Avant cela, nous vous suggérons quelques questions à titre auto-réflexif: que pensez-vous que votre partenaire cherche à faire ou à atteindre en refusant de résilier le bail? Dans votre dynamique de couple, que risque-t-il à l’inverse de perdre en signant cette résiliation? Votre message ne le dit pas clairement, mais êtes-vous dans une démarche claire de séparation? Quels seraient selon vous les cas de figures où votre partenaire pourrait à nouveau revenir sur sa décision initiale et ainsi vous libérer de votre bail à loyer?

Si cela n’est pas encore fait, nous vous suggérons vivement de prendre des informations auprès de l’association des locataires du côté de Fribourg, à l’ ASLOCA. C’est une association qui s’engage pour la défense des locataires dans le canton de Fribourg. Les points de consultations sur le canton sont à Fribourg, Bulle et Romont. Pour pouvoir bénéficier de leurs prestations, il faut s’abord s’affilier en ligne et devenir membre. Une permanance téléphonique pour les membres répond les lundi, mardi et jeudi au 0848 818 800. Des rendez-vous en présence est aussi possible. Si les désaccords avec les gérances sont généralement un des motifs principaux de consultation, ces professionnel-l-e-s sauront sans doute vous épauler quant à votre question précise et trouver des pistes de solution.

Puisque vous faites mention de violences psychologiques et de violences physiques, vous êtes aussi en droit de vous renseigner auprès de n’importe quel centre d’aide aux victimes d’infractions en Suisse (LAVI). Les centres LAVI acceuillent toute personnes victimes de violences physiques, sexuelles ou psychiques quand on évoque des menaces importantes. Les consutlations sont gratuites et confidentielles. Des conseils juridiques vous seront aussi donnés, voir vous pourriez bénéficier d’une garantie de prise en charge pour consulter au besoin un avocat. Pour le canton de Fribourg, un seul numéro: 026 322 22 02.

Parfois, un courrier formel rédigé par un-e avocat-e peut aussi faire l’effet escompté, celui d’un levier, d’un changement. S’il n’accepte pas de vous libérer du bail, vous pourriez toujours lui rappeler par écrit que les violences physiques et les menaces sont interdites par la loi suisse et que vous vous réservez le droit de déposer une plainte pénale contre lui.

Nous espérons que vous puissiez être rapidement libérée de l’appartement qui vous lie encore à lui. N’hésitez pas à nous écrire si vous souhaitiez d’autres informations ou nous tenir au courant de l’avancée de votre situation.

16 mai 2022 – Pse…

Bonjour,

Je vous écris car j’ai fait subir un acte de violence a ma partenaire et je ne sais pas comment appréhender la suite. Nous étions en train de coucher ensemble et ma partenaire a exprimé le fait que elle pouvait être excitée par l’étranglement. Nous avons donc commencé à coucher ensemble de manière plus dure et « rough ».

Dans le feu de l’action, je lui ai mis un gifle. Or, ma partenaire m’avais déjà dit à plusieurs reprises que c’était quelque chose qui n’était pas du ok pour elle, en m’expliquant son passif relationnel. En effet, elle a été victime de violences sexuelles et son ex-partenaire l’avait également giflé un fois, chose qu’elle m’a dit l’avait bouleversée.

Je ne saurais expliquer l’origine de mon geste, ça a vraiment été spontané et je m’en suis retrouvé surpris. Nous avons tout de suite arrêté de coucher ensemble et elle m’a direct dit que ce n’était pas ok. Pour ma part, je m’en suis tout de suite excusé, sachant très bien que j’avais franchi une limite et que je l’avais heurté. Nous avons ensuite continué. Plus tard dans la soirée, elle a relancé le sujet et nous en avons rediscuté. Je pensais que la chose était réglée et que j’allais juste faire en sorte que ça ne se reproduise plus.

Elle m’a envoyé un long message dans la nuit pour me dire qu’elle avait vraiment été bouleversé par la gifle, que ce n’était pas ok, qu’elle était particulièrement blessée parce que je connaissais son passif et qu’elle était blessée que ce soit elle qui ait dû relancer le sujet. Elle m’a également dit que c’était dur parce qu’elle se sentait très en sécurité de base avec moi et qu’ensuite elle a vraiment été sur ces gardes.

Je me sens hyper triste par le situation. Je suis vraiment très amoureux de cette fille et ça me peine vraiment beaucoup de savoir que je l’ai heurté. Je suis terrorisé a l’idée d’avoir cassé quelque dans notre dynamique, qu’on ne puisse jamais aller de l’avant et de la perdre de cette manière. Je prends complètement responsabilité pour mon acte et je mettrais tout en place pour qu’il ne se reproduise jamais. Je veux aussi pouvoir respecter au maximum ses sentiments et ce qui est le mieux pour elle.

Je vous écris car je ne sais pas comment approcher la suite. J’aimerais pouvoir faire en sorte que tout s’arrange et d’aller de l’avant tout en respectant ses besoins. Y’a t’il de bonnes manières de s’excuser? Comment savoir quelle distance/temps je dois lui laisser ? Comment accepter et vivre avec moi-même si j’ai réellement cassé quelque chose ? Avez-vous des ressources ou des services vers lesquels me tourner?

Notre réponse

Bonjour,

Tu as giflé ta partenaire lors d’un acte sexuel ce qui a causé un bouleversement dans votre relation. Tu mesures le fait d’avoir dépassé une limite qui a blessé ta partenaire, que ta relation en a été fragilisée et tu souhaites y remédier. Tu nous demandes conseils et orientation.

Nous imaginons la difficulté et la tristesse qui est la tienne en constatant les effets de ton geste sur ta partenaire. Nous soulignons positivement ta capacité à reconnaître les faits et l’inadéquation d’une utilisation de la violence. Ta recherche de solutions et conseils en nous écrivant montre ta volonté de réparer et changer de comportements. Tu restes néanmoins, il nous semble, dans une part d’incompréhension.

Il est important que tu retiennes qu’avec le geste de gifler ta compagne tu as utilisé de la violence physique dans la mesure où, dans la situation qui a été la vôtre, il n’y avait pas le consentement de ta partenaire. Contrairement à l’étranglement mutuellement et consciemment décidé, la gifle a impliqué l’utilisation de la force contre la volonté de l’autre et constitue forcément un acte blessant indépendamment du passé de ta partenaire. Il est fréquent aussi que la confiance soit amoindrie, voire remise en question, par un tel évènement. La peur que cela puisse se reproduire cumulée à la souffrance engendrée par le geste implique un temps complexe pour dépasser le vécu. Le fait que tu te sois excusé est certainement un pas important et incontournable pour avancer. Il nous est difficile de  t’orienter sur « le bon moment » et la manière la plus adéquate pour « aller de l’avant » comme tu dis, tant la réponse est personnelle. Tu es également la personne la mieux placée puisque tu connais ta partenaire. Il nous semble néanmoins important que tu saches le plus précisément possible quel sont les besoins actuels de ta partenaire et/ou les vérifier.

Qu’est-ce qui t’indique que tu as bien compris ses besoins à présent et à la lumière de cet acte de violences? As-tu songé à lui poser la question directement ? Ceci t’aidera à être au plus près de la situation actuelle de ta partenaire et de t’ajuster si tu le souhaites.

Quant à tes besoins, il nous semble incontournable que tu comprennes mieux l’origine de ton geste. D’une manière générale nous observons que les manifestations de violence dans un couple tendent à se reproduire comme dans un cycle, à se répéter et malheureusement également à s’intensifier au fil du temps si elles ne sont prises au sérieux et comprises. Le fait de t’être emporté lors des élans ne serait expliquer suffisamment ton geste sans courir le risque de le reproduire. Ta partenaire t’avait explicité son désaccord et tu as néanmoins utilisé cette forme de violence. Quels sentiments t’ont traversé avant et pendant cet acte de violence ?

Il arrive que ce travail de compréhension et de changement ne soit pas aisé lorsqu’il est mené d’une manière solitaire. C’est pourquoi, si tu le souhaites, nous te conseillons de trouver une aide professionnelle pour prendre soin du sujet et ainsi protéger la personne que tu aimes. Il existe à Genève l’association VIRES, un centre spécialisé dans cette thématique et tu y trouveras une aide concrète dans la gestion des situations que tu vis. Une première évaluation lors du premier contact te permettra d’investir tes énergies pour des changements concrets que tu souhaites pour toi-même et ta relation.

Nous t’encourageons à trouver tous les bénéfices possibles d’une telle épreuve pour continuer à investir dans une relation de couple qui t’est importante et qui ne manquera pas de grandir à la suite de tes avancements et changements.

28 avril 2022 – ldd…

Bonjour,

La nuit de lundi à mardi de cette semaine, j’ai été témoin d’une certaine violence chez mes voisins à 4h du matin. L’homme (papa et mari) a mis sa petite fille de 3 ans à la porte dans le corridor de l’immeuble et a commencé à l’insutlé, ce qui m’a réveillé. Je suis allée écouter derrière ma porte palière et j’ai entendu des « t’es une sale peste, à la place de ta mère je t’aurais mis 5 fois plus, fous le camp » puis apparemment, la maman est allée rejoindre sa petite dans le corridor et il a ensuite lancé des « t’es une sale arabe, t’es une pute, t’es une sale merde » et la porte a claqué.

J’ai ouvert ma porte et j’ai trouvé la maman et sa petite dans les bras, toutes les 2 en pyjama sans chaussette, jetée de leur appartement. J’ai fait signe à la maman de venir chez nous et elle est venue se réfugier quelques heures avec sa fille sur notre canapé.

Je n’ai pas voulu trop m’immiscer dans tout cela, je lui ai demandé si ça allait, j’ai donné une couverture à sa fille et de l’eau puis je lui ai dit de rester ici, de se reposer et que je remontais me coucher. A 6h30, je suis venue les voir et nous avons dû changer la petite qui était complètement mouillée de pipi dans sa couche et ses habits. Comme j’ai un petit garçon, je lui ai donné des nouveaux habits et une couche propre ainsi qu’une paire de chaussette à la maman. Elle m’a dit comme elle pouvait car elle ne parle pas bien français qu’elle pouvait rentrer car maintenant son mari devait être en train de dormir. Sauf que lorsqu’elle a voulu rentrer chez elle, la porte était fermée à clé et après avoir sonné maintes fois, il n’a pas répondu. Elle n’avait rien avec elle, pas de téléphone, rien. Je lui ai dit que malheureusement, je pouvais rester jusqu’à 8h mais que je devais aller travailler ensuite et elle a dit que si elle n’arrivait pas à rentrer, elle irait chez une autre voisine. Elles sont donc revenues chez moi 30 minutes puis elle a réessayé de sonner à la porte et a réussi à retourner chez elle avec sa fille. Vers 8h00, j’ai entendu sa petite qui était chez eux et le soir même, nous avons vu cet homme conduit par une autre personne ainsi que sa femme à l’arrière, il nous a salué par la fenêtre du véhicule, un air angélique !

Je me fais du souci car cet homme n’est pas bien psychologiquement. Nous avons entendu qu’il avait déjà été interné et qu’il était sous médication (et passablement d’alcool !). Il doit certainement souffrir de bipolarité et n’a pas un suivi constant, je suppose. Mais ce n’est pas la première fois qu’il l’insulte dans le couloir du bâtiment, tard dans la nuit. Il met très souvent la musique très fort (je l’entends alors qu’il y a 2 autres appartements qui nous séparent) et j’ai déjà averti plusieurs fois la gérance qui l’a rappelé à l’ordre mais cela ne dure jamais très longtemps. Même quand la petite avait quelques mois, il mettait la musique à coin à des heures folles.

Que dois-je faire au jour d’aujourd’hui par rapport à la maman et sa petite ? Si ce n’est être là pour elles en cas de besoin. Je ne sais pas si elle souffre de violence physique en plus. Je n’ai pas osé lui demandé. Elle vient de Syrie et est en Suisse depuis 4 ans je crois et ils se sont mariés l’an dernier. Je pense qu’elle ne connaît pas ses droits ici et elle n’a aucune famille, aucun voire très peu d’ami car je la vois toujours seule avec sa fille, depuis toujours.

Merci pour votre aide et belle journée. Cordialement, Lisa

Notre réponse

Bonjour Madame,

Vous êtes inquiète pour votre voisine et sa petite fille qui sont victimes de violence domestique. En plus de nuisances sonores à toute heure, vous avez plusieurs fois été témoin de fortes insultes de la part de votre voisin envers sa femme, dans le couloir du bâtiment. La semaine dernière, celui-ci les a mises à la porte de l’appartement en les dénigrant et les insultant. Vous êtes venue en aide à Madame et sa fille en les invitant à venir se réfugier chez vous. Vous vous faites du souci pour elles et nous demandez comment agir pour les soutenir au mieux.

Nous comprenons bien vos inquiétudes que nous partageons, vous avez bien fait de nous écrire. Il n’est pas évident de se retrouver confronter à ce genre de scènes et de savoir comment réagir. La violence domestique a longtemps été perçue comme appartenant à la sphère privée, ce qui empêchait malheureusement l’entourage de prendre action afin de briser ce silence et condamner la violence. Nous aimerions vous féliciter d’être intervenue auprès de cette mère et sa fille. Vous les avez accueillies chez vous afin qu’elles puissent être en sécurité et avez répondu à leurs besoins. Votre soutien est précieux et savoir que votre porte reste ouverte en cas de besoin peut être déterminant en cas de crise.

Ce que vous observez s’apparente à de la violence psychologique (cris, insultes, rabaissement, racisme) mais la violence domestique se déroule habituellement sous la forme d’un cycle. Avec le temps, il existe le risque que l’auteur de violence psychologique recourt à la violence physique si ce n’est déjà le cas. Une instabilité psychique ainsi que la consommation d’alcool sont des facteurs pouvant favoriser l’expression d’une violence déjà existante mais ne sont pas des causes directes de la violence. Il est important d’agir pour stopper cet engrenage. La violence domestique est interdite par la loi et a de graves conséquences pour les victimes et les enfants.

De nombreux freins empêchent les femmes de sortir de la violence domestique, auxquels viennent s’ajouter des obstacles supplémentaires pour les femmes d’origine étrangères, surtout lorsqu’elles ont été isolées comme semble l’être votre voisine : l’insuffisante maîtrise de la langue, la méconnaissance de leurs droits et des structures d’aide, l’absence de réseau social, le risque de mise en danger de leur permis de séjour…

Nous vous encourageons donc à engager la discussion avec votre voisine afin de lui donner des conseils pratiques ainsi que l’informer des différentes ressources pouvant lui venir en aide et l’accompagner à faire ses démarches si elle le souhaite. Dans sa situation, nous conseillons de prendre contact avec un centre d’aide au victime (centre LAVI). Dans le canton de Vaud, il existe trois antennes joignables par téléphone : centre LAVI Aigle 021 631 03 04, centre LAVI Lausanne 021 631 03 00, centre LAVI Yverdon 021 631 03 08. Les consultations sont gratuites et anonymes. Des professionnel-le-s pourront l’écouter, l’informer sur ses droits et sur les possibilités qui s’offrent à elle. Si elle le souhaite, elle pourrait aussi demander un hébergement pour elle et sa fille au Centre d’accueil MalleyPrairie afin d’être en sécurité et de prendre du recul sur sa situation. Votre voisine peut joindre le centre au 021 620 76 76.

En cas de nouvel épisode de violence, nous vous encourageons également à appeler la police au 117 afin qu’elle puisse intervenir et protéger les victimes. Informer une autorité peut parfois représenter un signal clair que ces comportements violents sont intolérables et faire évoluer la situation.

Sur notre site,  la section pour l’entourage, vous apportera des informations complémentaires. En effet, ces situations peuvent également être difficiles émotionnellement pour les témoins. Nous vous invitons à écouter vos ressentis et prendre soin de vous. Nous espérons que notre réponse vous aura aidée et que la situation pourra s’améliorer. N’hésitez pas à nous écrire à nouveau si vous avez d’autres questions ou si vous souhaitez nous donner des nouvelles de la situation. Nos meilleures salutations.

02 avril 2022 – Ary…

Je suis en couple depuis quelques années maintenant et j’ai peur de pas faire ce qu’il faut ou dire quand je parle avec mon copain. Une des phrases de mon copain aujourd’hui parce que je lui ai pas fait son café et que j’aurai du le faire c’est : « je suis le riche et toi la juive dans les camps de concentration ». Je ne vis pas avec

Notre réponse

Bonjour Madame,

Votre message est très court mais il est déjà très révélateur de comportements que personne n’a à subir. Quand on est dans une relation saine de couple, on devrait justement pouvoir s’exprimer librement ce qui ne semble pas être le cas dans la vôtre. La phrase que vous citez pour exemple est très dénigrante et connotée. Vous n’avez pas à subir ce genre de commentaire désobligeant. Il s’agit de violence psychologique qui affecte et déstabilise grandement les personnes qui la subisse. Il faut aussi savoir que la violence psychologique peut parfois glisser vers des actes de violences physiques.Vous pouvez vous en protéger et chercher de l’aide dès maintenant comme vous avez commencé à le faire en nous écrivant.

La fondation L’EssentiELLES est une fondation valaisanne pour toutes personnes victimes de violences domestiques. Ils sont joignables au numéro suivant: 079 320 98 70. Ils proposent des entretiens gratuits et confidentiels via une écoute active et professionnelle. Ils ont également pour prestation des séances de groupe pour les personnes intéressées.

Si vous deviez subir des menaces, des actes de violences physiques ou sexuelles, vous pouvez aussi contacter le Centre LAVI qui est le centre d’Aide aux Victimes d’Infractions. Il existe un ou plusieurs centres LAVI par canton. Vous pouvez contacter le centre LAVI de votre choix. Dans le canton du Valais, ils sont situés à Collombey-Muraz, Sion (027 607 31 00 ) ou Brig (027 946 85 32). Ils proposent une écoute gratuite et confidentielle.

N’hésitez pas à nous contacter si vous  souhaitez nous donner des nouvelles.

14 mars 2022 – HFC…

Je passais du temps avec un(e) ami(e) à moi et cette personne a voulu me chatouiller mais j’ai refusé alors cette personne m’a dit que je devais accepter la defaite car j’etais chatouilleux/chatouilleuse et j’ai refusé.

Alors on s’est battu un peu trop violemment pour un simple jeu et avant que je n’ai eut le temps de cligner, mon ami(e) m’avait plaqué contre le lit avec mon visage contre le matelas. Je detestais ce qui m’arrivait et j’avais deja insiste que cette personne arrête mais je savais qu’elle n’allait pas arreter tant que je n’accepte la defaite.

À ce moment la, cette personne à commencer à me chatouiller mais c’etait different. Cette personne à commencer à me toucher les côtes de manière douce et sensuelle et je lui ai demandé d’arrêter mais mon ami(e) m’a dit que non tant que j’accepte d’etre vaincu. Après, cette personne m’a fait des caresses sur le cou, m’a soufflé dans l’oreille et m’ a retenu les bras sous ses jambes en me touchant les côtes, le cou et étant assis(e) sur moi. Finalement, j’ai accepté defait et je l’ai repousse et peu après, je suis rentré(e) chez moi.

Mais je me sentais horrible, dégueulasse et j’étais rouge de honte et de rage. Je me sentais tellement tellement mal et je n’arrivais pas me concentrer ou faire quoique ce soit. Est-ce que c’était de l’abus ? Est-ce que j’exagère ? Aidez-moi s’il vous plait.

Notre réponse

Bonjour, 

Tu nous expliques que lors d’un jeu avec un-e ami-e, cette personne te demandait d’accepter la défaite. Tu ne l’as pas souhaité et elle s’est permise ensuite d’agir avec violence. Puis, elle a changé de comportement et a commencé à te chatouiller et te caresser de manière sensuelle, ceci en étant assis-e sur toi. En acceptant finalement la défaite, tu as pu t’extraire et partir. Tu t’es sentie très mal en rentrant chez toi. Tu te demandes si c’est un abus.

Le simple fait que cet-te ami-e ne respecte pas ce que tu ne veux pas est déjà un dépassement de limites de ta personne et de ton intimité. Tu lui as formulé ton refus clairement mais elle ne t’a pas écouté-e et a continué d’agir contrairement à ta volonté. Cette personne a agi en cela de violence psychologique: elle a nié ton choix, celui de ne pas vouloir céder ni jouer à son « jeu ». Elle a voulu garder un certain pouvoir,  en prenant le dessus sur toi. Par ailleurs, par les actes que tu décris, on peut aussi parler de violence physique: elle t’a mis-e dans une position où il a été compliqué de t’extraire, notamment ceci en te bloquant les bras et en s’asseyant sur toi. Elle t’a immobilisé-e et elle t’a empêché-e d’agir. Contraindre physiquement quelqu’un à faire ou ne pas faire quelque chose ou le bloquer dans ses actes représente de la violence physique. C’est du reste un acte qui peut être puni par la loi suisse sous l’article 181 du code pénal suisse.

Il est normal que tu ressentes de la honte et de la rage car ce que tu as vécu n’est pas normal et contraire à ta volonté. Tu as pu nous en parler et c’est en soi une excellente chose que de chercher de l’information et de vérifier que ces actes ne sont pas ok.

Continue à t’entourer de personnes qui sont bienveillantes et/ou de professionnel-les. Tu pourrais par exemple consulter la Fondation PROFA pour ce faire, qui propose de nombreuses consultations en lien avec des espaces de paroles autour de l’intimité et/ou de la violence.

N’hésite pas à nous recontacter si tu en ressens le besoin.