Question? Quitter

17 août 2023 – Em…

Bonjour,

quels sont les moyens d’action (civils, pénaux) si on est victime de violence psychologique et verbale?

C’est mon cas, avec de la pression économique (pression sur mon taux de travail). Et quelques objets cassés par l’auteur des violences…. Et puis ume gifle qui a fait chuter notre emfant….. Actuellement je vis (encore) avec mon conjoint, auteur des violences mais je ne sais pas encore comment m’en sortir. Pour ce qui est de la garde de l’enfant eu avec l’auteur des violences, quels sont les chances d’obtenir une garde exclusive si je quitte mon conjoint?

Je ne me vois pas quitter mon conjoint et ne pas savoir ce que vit mon jeune enfant s’il est parfois gardé par son père…. Merci de votre aide.

Notre réponse

 Bonjour,

Nous vous remercions pour votre message. Vous nous demandez des renseignements autour de vos droits et devoirs s’agissant de votre enfant alors que vous subissez des violences physiques, psychologiques et économiques de la part de son père.

Votre message ne nous dit pas si vous êtes mariée ou si vous vivez en concubinage. Quoiqu’il en soit et étant donné les violences vécues, vous seriez en droit de demander une séparation unilatérale. Elle peut être demandée au Tribunal civil de votre arrondissement lorsque la vie commune n’est plus possible pour des questions de violences, de consommations et/ou de maladie psychique. Cette demande peut être faite via un formulaire en ligne, ce sont les mesures de protections de l’union conjugale. Lors de cette séparation unilatérale provisoire, le / la Juge devra statuer sur qui des conjoints peut rester dans l’appartement commun, qui a la garde de l’enfant et envisager les droits de visite du parent non gardien.

Les moments de séparation pouvant être des moments de regain de violences, nous vous conseillerions vivement de vous mettre en protection auprès de tierces personnes si cela est possible ou en foyer si aucune autre solution n’est envisageable. Dans le canton de Vaud, le Centre Malley Prairie peut accueillir les femmes et les enfants confrontés à des violences domestiques. Vous pouvez les joindre au numéro suivant : (021) 620-76-76. Ce centre propose du reste également des consultations en ambulatoire dans différents lieux du canton de Vaud. Les consultations sont gratuites et confidentielles. Les professionnel-le-s seront à votre écoute et sauront vous donner des conseils avisés.

Nous comprenons votre peur à l’idée de vous séparer du père de votre enfant et de ne pas savoir ce que votre enfant pourrait vivre comme violences de sa part.

A cet égard, nous n’avons pas compris si votre enfant ou vous qui aviez réceptionné la gifle de votre conjoint, faisant chuter votre enfant. Quoiqu’il en soit, la violence est interdite par la loi et vous seriez en droit d’appeler la police au 117 au prochain épisode de violence subie. Il faut savoir que certains actes comme la violence physique mais aussi les menaces sont poursuivies d’office sur le plan pénal. Cela voudrait dire que si la police devait intervenir dans votre foyer, une procédure pénale serait automatiquement engagée. La police serait également en droit d’expulser votre conjoint de l’appartement, ceci jusqu’à une audience de validation de la mesure d’expulsion par un-e Juge. C’est une mesure de protection pour les personnes qui sont victimes. Lors de cette expulsion, votre conjoint aurait l’interdiction d’entrer en contact avec vous et votre enfant jusqu’à l’audience où vous pourriez prendre la décision de séparation unilatérale.

Pour davantage de renseignements sur les moyens d’actions au pénal, vous pouvez joindre un centre d’aide aux victimes d’infractions, un centre LAVI. Pour le canton de Vaud, il faut composer le (021) 631-03-00.

Le service protection des mineurs (DGEJ) peut aussi répondre à vos questions autour des droits et devoirs du père de votre enfant. Vous pouvez également les appeler de manière anonyme si cela est plus confortable pour vous à ce stade. Lorsqu’un parent craint que les droits de visite ne soient pas conformes au bon développement d’un enfant et que certaines violences sont présentes, un droit de visite dans un lieu médiatisé peut aussi être organisé.

Pour finir, nous vous suggérons également de pouvoir vous confier à la / au pédiatre de votre enfant qui sera sans doute aussi de bons conseils.

Nous espérons avoir pu vous donner quelques pistes de réflexion et restons bien entendu à votre entière disposition.

14 juin 2023 – Ky…

Bonjour,

Ma femme, d’origine russe, a fait connaissance d’une compatriote (que je nommerai Yana, la quarantaine) qu’elle rencontre désormais régulièrement. Yana est mariée et habite à Lausanne. Elle n’a pas accès à des fonds. Elle n’a pas accès à des soins, que son mari lui refuse. Actuellement, Yana est malade. Ma femme lui fait remarquer que sa situation s’apparente à celle d’une prison. Or, Yana refuse toute aide, probablement honteuse de sa situation précaire mais aussi en insécurité vis-à-vis de son mari, et de sa situation personnelle dont j’ignore si elle est régulière (niveau visa, établissement). Elle a aussi peut-être peur de la réaction de son mari en cas de dénonciation. J’ignore s’il est violent physiquement. Mais je crois comprendre qu’il est violent psychologiquement. Yana a en outre sollicité ma femme pour lui acheter des vitamines, vu qu’elle ne peut pas. Cette situation nous révolte et nous inquiète, mais nous ne savons pas comment nous y prendre pour lui faire prendre conscience de la situation de soumission dans laquelle elle se trouve, qui met désormais de facto sa santé en danger. Mais elle n’accepte pas l’aide de ma femme.

Pourriez-vous éclairer notre lanterne ? A noter qu’il n’y a pas d’urgence vitale en jeu à l’heure actuelle. Meilleures salutations

Notre réponse

Bonjour,

Votre femme a fait connaissance d’une compatriote russe (Yana) qui est mariée et dont le mari refuse l’accès à des soins et à son argent. Elle refuse toute aide de votre femme, vous émettez l’hypothèse d’une possible crainte de sa part concernant sa situation (visa, établissement) ou alors par crainte de son mari. Vous ne savez pas s’il est violent physiquement mais vous savez qu’il est violent psychologiquement. Vous et votre femme êtes très inquiet-es pour elle et ne savez pas comment l’aider ni comment lui faire prendre conscience de la gravité de la situation.

La situation que vous décrivez est en effet préoccupante et il semblerait que Yana soit victime de violence économique et psychologique. La violence au sein du couple fonctionne sous la forme d’un cycle de la violence, qui a tendance à augmenter en intensité et en fréquence s’il n’est pas brisé. Pour ce faire, un soutien externe de professionnel-le-s est important.

Être témoin de violence au sein du couple est une position délicate, notamment lorsque la victime ne se rend elle-même pas compte du danger, ou alors lorsqu’elle n’est pas prête ou ne souhaite pas entamer des démarches pour se protéger, ou encore lorsqu’elle retourne vers le conjoint auteur de violence. Il s’agit là des conséquences de l’engrenage de la violence, ou cycle de la violence. Il est également difficile d’être témoin car il n’est pas possible d’agir à la place de la victime, elle seule peut décider de se protéger et comment. En se confiant à votre femme et en lui demandant de l’aide, Yana a démontré avoir une grande confiance en elle ; votre femme peut lui apporter un soutien précieux en l’écoutant et en la soutenant dans ses besoins. En effet, il est important qu’elle puisse être entourée pour trouver du soutien et la force nécessaire.

Afin de lui faire prendre conscience de la gravité des violences, votre femme pourrait lui rappeler qu’en Suisse la violence au sein du couple est grave et interdite par la loi et que des professionnel-le-s sont là pour l’écouter, gratuitement et en toute confidentialité, et qu’il est important qu’elle puisse demander de l’aide –  quel que soit sa situation financière et son visa. Pour aller plus loin, nous vous encourageons à lui faire part de notre site internet ainsi que des adresses utiles suivantes, votre femme peut tout à fait l’accompagner aux rendez-vous si Yana le souhaite.

Dans le canton de Vaud, Yana pourrait prendre contact avec la Fraternité du Centre Social Protestant: il s’adresse à toute personne étrangère ou suisse (quel que soit la religion) qui a des questions concernant la migration, le permis de séjour, la séparation ou le divorce. Elle pourrait y recevoir une aide et un soutien concernant sa situation médicale, financière, mais surtout concernant les violences qu’elle subit quotidiennement. Les professionnel-le-s sont joignables au numéro: 021 560 60 60 pour une consultation gratuite et confidentielle. Nous l’invitons à préciser dès le premier contact qu’elle est victime de violence au sein du couple. De plus, le Centre Social Protestant s’adresse également à des personnes sans papier et il n’y a aucun risque de dénonciation à la police, que ce soit pour ses papiers ou pour les violences.

Dans le canton de Vaud, elle pourrait également trouver du soutien auprès d’un Centre LAVI. Les intervenant-e-s proposent des entretiens gratuits et confidentiels pour toutes personnes étant confrontées à des violences domestiques.  Dans le canton de Vaud, les professionnel-le-s sont joignables au numéro: 021 631 03 00 afin de convenir d’un rendez-vous à Lausanne, Yverdon-les-Bains ou Aigle.

Au besoin, le Centre Malley Prairie à Lausanne dispose d’un foyer d’accueil d’urgence pour femmes et enfants confrontés à la violence domestique si elle ne se sent plus en sécurité dans sa maison. Leurs équipes proposent un lieu sécure mais aussi un suivi psychosocial adapté aux besoins des victimes. Il est également possible de demander une consultation ambulatoire avec un-e professionnel-le qui pourra l’écouter et la soutenir dans ses démarches.

Nous espérons avoir pu vous aider à y voir plus clair et espérons de tout coeur que la situation de Yana s’arrangera et qu’elle pourra retrouver de la sérénité. Nous restons à votre entière disposition si vous avez une nouvelle question ou si vous souhaitez nous donner des nouvelles de Yana dans quelques temps.

25 avril 2023 – Mar…

Bonjour,

Je me suis installée en suisse avec mon conjoint il y’a plus de 3ans, nous avions déjà un enfant et il s’agissait d’un regroupement familial. Il a toujours eu un caractère sanguin et il ne mesure pas la portée de ses mots mais son comportement s’est empiré lorsque nous avons eu notre deuxième enfant.

J’ai non seulement subis un contrôle économique, j’ai du arrêté de travailler en m’installant en suisse et il refusait de me donnait de l’argent, ou alors de très petite somme pour les courses alimentaires. il s’est montré de plus en plus grossier et irrespectueux à mon encontre, allant jusqu’à me hurler dessus sans raison apparente.

Il y’a quelques jours j’ai trouvé dans son téléphone une vidéo de lui ayant un rapport sexuel avec une autre femme. C’en est trop pour moi. Toutes ces choses ont finit par me détruire psychologiquement et émotionnellement.

Je travaille depuis peu seulement à mi temps, je ne pense pas que cela soit suffisamment pour me permettre de partir… existe t’il des solutions, des aides pour me permettre de faciliter la transition ? Je sais que la suisse n’est pas mon pays de naissance mais mes enfants s’y sentent bien et moi aussi…

Merci d’avance pour le temps que vous m’accorderez, je me sens si seule et perdue.

Notre réponse

Bonjour,

Après plusieurs années de violences psychologiques et économiques de la part de votre mari et après avoir découvert l’infidélité de ce dernier, vous avez pris la décision de quitter votre mari. Vous souhaitez retrouver votre liberté et autonomie financière et élever en toute sérénité vos enfants. Travaillant à temps partiel depuis peu, vous souhaitez connaitre les aides financières existantes afin de vous permettre de partir et faciliter cette étape. Vous souhaitez y voir plus claire dans votre situation actuelle et vous sentir entourée. Nous entendons que cette phase de vie est difficile pour vous et que vous auriez besoin d’aide.

En nous écrivant, vous avez fait un premier pas vers le changement que vous désirez pour vous-même et saluons votre démarche.

Concernant votre besoin d’être informée sur les aides financières auxquelles vous avez droit, nous vous proposons de vous adresser au programme  » Vaud pour vous » qui permet aux personnes se trouvant dans une situation nécessitant un soutien financier, comme lors d’une séparation, d’être informées et accompagnées. Ce service gratuit pourra vous aiguiller sur les prestations auxquelles vous avez droit et vous permettre de savoir comment y accéder.

Aussi, nous vous proposons une autre adresse qui a pu être utile à des personnes se trouvant dans une situation similaire à la votre. Si vous resentez le besoin de parler des violences que vous avez vécues et de vous sentir soutenue par un-e professionnel-le, vous pouvez contacter le Centre Malley PrairieIl s’agit dun centre d’accueil pour les personnes qui sont confronté-e-s à des violences domestiques dans le canton de Vaud. Ce centre propose des consultations en ambulatoires pouvant avoir lieu dans différents lieux du canton. Il s’agit de consultations gratuites et confidentielles avec un-e professionnel-le qui pourra vous apporter une écoute, un soutien et des conseils. Si cette démarche fait sens pour vous, vous pouvez les joindre par téléphone au (021) 620 76 76 du lundi au vendredi de 08h00 à 12h00 et de 14h00 à 18h00 pour vous renseigner ou pour prendre rendez-vous. 

Nous espérons que ces orientations pourront vous donner quelques pistes et vous permettre d’être soutenue dans votre processus de séparation. Nous restons bien entendu à votre entière disposition si vous aviez d’autres questions ou si vous souhaitiez nous donner de vos nouvelles dans quelques temps. Nous vous adressons nos cordiales salutations.

24 avril 2023 – Mas…

Mon mari ne cesse de m insulter et de me rabaisser systematiquement. Je ne travaille pas car il a voulu que j eleve les enfants. Je subis une violence psychologique et economique, je n ai pas de compte et n a jamais su combien il y a avait sur son compte.

Il vient de faire une demande de divorce et insiste en me menaçant que je dois signer sinon cela risquerait d’aller mal pour moi. Hier vers minuit il a frappé tellement fort sur la table qu’il a réveillé les enfants qui étaient tétanisés. Il m’a insultée par tous les mots possibles et imaginable et ce, devant les enfants.

Que dois-je faire? Dois-je signer pour être en sécurité?

Notre réponse

Bonjour Madame,

Votre mari ne cesse de vous insulter et de vous rabaisser, vous subissez également de la violence économique, vous n’avez pas de compte en banque et n’avez pas accès aux ressources financières du foyer. Face à sa demande de divorce et ses menaces, vous ne savez pas quoi faire. Vous avez à coeur le bien-être et la sécurité de vos enfants et de vous même. Vous êtes dans une période où vous auriez besoin de plus d’indépendance et de sérénité.

Nous nous permettons de vous poser dans un premier temps quelques questions auxquelles vous êtes libre de nous répondre en nous posant une deuxième question:

Concernant la demande de divorce, vous avez le droit d’attendre avant de signer si c’est ce que vous souhaitez, votre mari ne peut pas vous obliger à signer quoique ce soit. Aussi, rien ne justifie les violences psychologiques et économiques que vous subissez.

Si vous nous le permettez, nous vous transmettons tout d’abord quelques informations puis quelques ressources d’aides qui ont pu être utiles à d’autres personnes dans des situations similaires à la vôtre.

En Suisse, les violences au sein du couple sont interdites par la loi. Ces violences ont des répercussions sur la santé mentale et physique, mais également sur celles des enfants témoins

En cas de nouvelle scène de violences, si vous avez peur pour votre sécurité et/ou celle de vos enfants, vous avez le droit d’appeler à tout moment sans hésiter la police au 117. Celle-ci pourra venir au domicile afin d’évaluer la situation et vous aider. Si vous ne vous sentez pas bien et vous avez besoin d’une aide urgente, vous pouvez contacter l’EMUS, l’Equipe Mobile d’Urgences Sociales, qui peut quant à elle se déplacer 24h/24 de manière gratuite dans tout le canton de Vaud. Ils et elles peuvent venir chez vous et s’entretenir avec vous dans l’urgence mais aussi dans un cadre sécure. 

Une autre option, afin de vous protéger de la violence subie et/ou d’être accompagnée par des professionnel-le-s du domaine des violences au sein du couple, il est possible de prendre contact avec le Centre Malley Prairie. Le Centre Malley Prairie est un foyer d’accueil d’urgence pour les femmes et les enfants qui sont confrontés à des violences domestiques. Vous pouvez vous y rendre 24/24h et 7/7j avec vos enfants si vous ne vous sentez pas en sécurité chez vous, vous avez le droit d’y amener vos enfants. Ce foyer propose également des consultations en ambulatoires qui sont gratuites et confidentielles. Ces consultations itinérantes peuvent avoir lieu dans différents lieux du canton. Lors de ces consultations, un-e professionnel-le du domaine des violences conjugales pourra vous fournir une écoute bienveillante et une aide adaptée à vos besoins. Cette aide peut être sociale, psychologique ou juridique. Par exemple, un-e professionnel-les pourra vous renseigner gratuitement sur vos droits concernant la procédure de divorce et ceci afin que vous puissiez prendre la décision de signer ou non le document après avoir reçu les informations nécessaires. Vous pouvez les joindre au 021 620 76 76.

Aussi, dans le canton de Vaud, ainsi que dans tous les cantons, il existe un ou plusieurs centres d’aides aux victimes. Les centres LAVI (Loi d’Aide aux Victimes d’Infractions) proposent des consultations gratuites et confidentielles pour toutes personnes ayant été victime de différentes formes de violences qu’elles aient été physiques, sexuelles ou psychiques. Les professionnel-le-s de l’aide aux victimes pourront prendre un temps d’écoute et vous renseigner sur les questions d’ordre juridique, psychologique et social, notamment concernant vos droits dans le cadre de la procédure de divorceIl existe plusieurs centres dans le canton de Vaud, vous pouvez les contacter par téléphone ou par email.

Nous espérons que notre réponse a pu vous apporter quelques pistes. Notre porte reste toujours ouverte si vous aviez d’autres questions ou si vous souhaitiez nous donner de vos nouvelles dans quelques temps. Nous vous souhaitons beaucoup de courage pour la suite et nous vous adressons nos meilleures salutations.

29 août – Gig…

Bonjour, mon amie subit depuis plusieurs années des agressions verbales de la part de son ex mari qui ne cesse de la harceler, de la rabaisser, de lui réclamer de l’argent et j’en passe, mon amie a besoin d’aide car elle est a bout.

Que doit-elle faire pour que ça cesse, où peut-elle s’adresser ?

Notre réponse

Bonjour Monsieur,

Vous nous écrivez à propos de votre amie, qui subit des agressions de la part de son ex-mari, en nous demandant ce qu’elle peut faire pour que cela cesse.

Après plusieurs années où, selon votre description, votre compagne vit une situation de violences psychologiques et économiques, il est possible pour elle d’entreprendre des changements.

De se mettre en mouvement peut s’avérer difficile pour elle et votre aide peut lui être précieuse. Le premier pas pourrait être la prise de conscience qu’il lui est possible de réagir pour se libérer du harcèlement de son ex-mari et qu’elle a des moyens de se faire aider lorsqu’elle ne trouve pas de solution.

Pour cela, elle peut s’adresser au Centre MalleyPrairie, en prenant rendez-vous au 021 620 76 76 pour une consultation ambulatoire dans sa région. La prestation est non payante et confidentielle. Lors des entretiens, elle pourra évoquer avec précision ce qu’elle vit et elle trouvera des informations relatives aux problématiques amenées.

Nous tenons à vous rappeler qu’il est également important de respecter le rythme de votre amie : sortir d’une situation de violence prend du temps, et chacun-e avance différemment. Ne pas la presser tout en lui montrant votre soutien n’est pas une démarche facile, et nous vous remercions pour l’accompagnement que vous apportez à votre amie.

Nous espérons que votre aide l’amènera à entreprendre des changements, pour qu’ils puissent lui apporter un apaisement. Avec nos meilleures pensées.

17 mai 2022 – Pix…

Bonjour,

Je vis avec mon partenaire dans un bail à loyer solidaire et je subis des violences psychologiques, rarement physiques. C’est du contrôle, des insultes, menaces de mort, humiliation, manipulation principalement. Avec mon partenaire, nous étions d’accord pour résilier le bail à loyer dans les délais légaux. Au dernier moment il pique une énième crise de nerf et ne veut plus résilier le bail et ceci à 2 semaine du délai légal qui est possible qu’une fois par année civique. Il s’est déjà désisté il y a 8 mois car nous étions en résiliation de bail hors délai. Ceci malgré que j’avais trouvé un locataire solvable… Si je donne ma résiliation seule, elle n’est pas valable. Je ne sais que faire pour fuire cette situation qui me détruit chaque jour. Quitter le logement oui mais je suis co-responsable de celui-ci yc du loyer. Je vous remercie par avance pour votre réponse. Cordialement

 

Notre réponse

Bonjour Madame,

Vous nous expliquez subir des violences psychologiques et physiques de la part de votre partenaire avec qui vous habitez. Vous étiez d’accord tous les deux de résilier votre bail dans les délais légaux mais il revient sur sa décision suite à une nouvelle crise, ceci deux semaines seulement avant le délai légal de résiliation de votre bail. Vous ne savez que faire puisque vous êtes co-signataire et donc co-solidaire dudit bail. Cette situation vous détruit et vous aimeriez savoir comment sortir de cette impasse.

Nous vous remercions pour votre question qui semble effectivement toucher un point administratif important dans une situation de violences conjugales.

Avant cela, nous vous suggérons quelques questions à titre auto-réflexif: que pensez-vous que votre partenaire cherche à faire ou à atteindre en refusant de résilier le bail? Dans votre dynamique de couple, que risque-t-il à l’inverse de perdre en signant cette résiliation? Votre message ne le dit pas clairement, mais êtes-vous dans une démarche claire de séparation? Quels seraient selon vous les cas de figures où votre partenaire pourrait à nouveau revenir sur sa décision initiale et ainsi vous libérer de votre bail à loyer?

Si cela n’est pas encore fait, nous vous suggérons vivement de prendre des informations auprès de l’association des locataires du côté de Fribourg, à l’ ASLOCA. C’est une association qui s’engage pour la défense des locataires dans le canton de Fribourg. Les points de consultations sur le canton sont à Fribourg, Bulle et Romont. Pour pouvoir bénéficier de leurs prestations, il faut s’abord s’affilier en ligne et devenir membre. Une permanance téléphonique pour les membres répond les lundi, mardi et jeudi au 0848 818 800. Des rendez-vous en présence est aussi possible. Si les désaccords avec les gérances sont généralement un des motifs principaux de consultation, ces professionnel-l-e-s sauront sans doute vous épauler quant à votre question précise et trouver des pistes de solution.

Puisque vous faites mention de violences psychologiques et de violences physiques, vous êtes aussi en droit de vous renseigner auprès de n’importe quel centre d’aide aux victimes d’infractions en Suisse (LAVI). Les centres LAVI acceuillent toute personnes victimes de violences physiques, sexuelles ou psychiques quand on évoque des menaces importantes. Les consutlations sont gratuites et confidentielles. Des conseils juridiques vous seront aussi donnés, voir vous pourriez bénéficier d’une garantie de prise en charge pour consulter au besoin un avocat. Pour le canton de Fribourg, un seul numéro: 026 322 22 02.

Parfois, un courrier formel rédigé par un-e avocat-e peut aussi faire l’effet escompté, celui d’un levier, d’un changement. S’il n’accepte pas de vous libérer du bail, vous pourriez toujours lui rappeler par écrit que les violences physiques et les menaces sont interdites par la loi suisse et que vous vous réservez le droit de déposer une plainte pénale contre lui.

Nous espérons que vous puissiez être rapidement libérée de l’appartement qui vous lie encore à lui. N’hésitez pas à nous écrire si vous souhaitiez d’autres informations ou nous tenir au courant de l’avancée de votre situation.

Rue de la Servette 67
1202 Genève
+41 22 740 31 00
femmes@f-information.org
site web

Les violences psychologiques et économiques

Expert: Emmanuel Escard

18 mars 2022 – La …

Bonjour,

Je m’adresse à vous aujour’hui car j’aimerais aider ma Mère qui va mal. Plusieurs fois durant ces derniers mois elle m’a ppelé en pleurs, elle a besoin d’un exutoire. En effet, elle me dit que mon père s’acharne sur elle, l’insulte, l’humilie, la fait se sentir comme la dernière des m**. Ce sont des personnes qui ont des moyens et qui peuvent être sereins quant à leur avenir, mais ma mère a toujours été éloignée des questions de finance ou de paiement…

Je pense qu’elle a peur de ne pas s’en sortir seule. Mon père a toujours été odieux, nerveux, peu sûr de lui et le fait payer aux personnes autour de lui. J’aimerais que ma Mère puisse être libre comme ma soeur et moi même le sommes aujourd’hui et qu’elle puisse s’aimer et profiter de la vie enfin à 71ans. Mes questions sont donc les suivantes:

  • comment puis-je l’aider
  • comment puis-je lui faire comprendre que son bien être devrait être sa priorité et que ce qu’elle subit c’est de la violence et que personne ne devrait subir tout ça? –
  • comment puis-je la rassurer et lui montrer que tout se passera bien ?

Je vous remercie pour le temps accordé à mes requête et vous transmets mes meilleures salutations.

La fille

Notre réponse

Bonjour Madame,

Vous vous adressez à nous au sujet de votre mère qui est aux prises avec des violences psychologiques et économiques de la part de votre père, ceci depuis des années semblerait-il. Vous aimeriez savoir comment l’aider à prendre soin d’elle et enfin s’aimer.

Les violences décrites sont effectivement des violences psychologiques. Les insultes, les humiliations, les dénigrements en sont tout autant d’exemples. Ce sont des violences perverses car elles sont souvent invisibles aux yeux des autres mais elles s’attaquent très directement à l’estime et à la confiance en soi.

Vous faites aussi mention de possibles violences économiques car vous avez l’impression que votre mère est éloignée de toutes les questions de finances et de paiements au sein de son couple. Cela semble la déstabiliser dans une potentielle décision à prendre.

Tout d’abord, il est extrêmement important que votre mère ait pu se confier au sujet de ce qu’elle vit. Il faut savoir que les violences conjugales existent indépendamment de l’âge, de la classe sociale, des origines. Une femme sur 5 en Suisse en est malheureusement victime.  Cependant, se confier à  l’une de ses filles, vous-même, est une position bien délicate que vous avez endossé malgré vous.

Vous avez bien fait d’accueillir son récit et de chercher de l’aide afin qu’elle puisse maintenant se confier à des professionnel-le-s du domaine des violences conjugales. Elle pourrait par exemple prendre contact avec l’association Solidarité Femmes et les joindre au numéro suivant: (032) 889 66 49 pour le centre à Neuchâtel ou au (032) 889 66 49 pour le centre à la Chaux-de-Fonds. Ils/elles proposent des consultations gratuites et confidentielles.  Elle pourrait trouver auprès d’eux des conseils avisés par rapport à sa situation personnelle. Au besoin, les intervenant-e-s ont également une possibilité d’hébergement. Prendre de la distance géographique aide souvent à y voir plus clair et sortir de l’emprise installée depuis tant d’années.

Prendre son téléphone pour convenir d’un rendez-vous est souvent une étape en soi, surtout après des années de violences. Pour l’aider, vous pourriez peut-être lui proposer de l’accompagner physiquement au premier rendez-vous.

Bien entendu, si votre mère devait subir d’autres types de violences comme des violences physiques ou des menaces graves, elle peut appeler la police, le 117 ceci 24h/24.

En tant que proche, vous êtes bien entendu aussi tout à fait en droit d’appeler les mêmes numéros précités afin de pouvoir être accompagnée. N’hésitez pas à reprendre contact avec nous si vous aviez d’autres questions.

06 février 2022 – Jes…

Bonjour,

Une amie proche est en couple depuis plusieurs années avec un homme qui l’a viole et qui lui fait subir de la violence psychologique et financière. Elle en parle très peu mais s’est confiée dernièrement à une autre amie et à moi-même!

Par moment elle veut le quitter et le lendemain elle fait comme si de rien n’était… et nous dit qu’elle est amoureuse…!

Ils ont une fille de 3 ans qui commence à comprendre un peu ce qu’il se passe. Cette situation me mets mal-à-l’aise, je sais qu’elle n’ai pas heureuse dans sa vie mais qu’elle ne va rien entreprendre pour quitter cette situation compliquée par peur…! Que pouvons-nous faire face à ça?

Notre réponse

Bonjour Madame,

Une amie proche s’est confiée à vous récemment au sujet des violences sexuelles, psychologique et financières dont elle est victime. Vous ressentez un malaise face à cette situation car vous savez votre amie malheureuse mais ambivalente à l’idée de se séparer de son conjoint. Vous craigniez que ses craintes soient trop importantes pour qu’elle change sa situation.

Accompagner une personne victime de violence n’est pas évident et peut amener l’entourage à ressentir de l’impuissance. Il est alors tout à fait normal que vous vous questionniez sur la meilleure manière de vous y prendre. Le fait que votre amie ait pu se confier montre la confiance qu’elle vous témoigne. Il est très important qu’elle sente que vous être disponible en cas de besoin, elle pourra ainsi se confier à nouveau à vous.

Votre amie semble vivre des violences conjugales graves dans sa relation de couple et être ambivalente quant au fait de prendre la décision de se séparer. Il faut parfois du temps aux personnes victimes pour se positionner ce qui peut se révéler difficile à vivre pour l’entourage. La peur et la honte sont souvent des conséquences de la violence et empêchent les victimes d’agir. En tant qu’amie, si vous voulez la soutenir au mieux, il est important que vous respectiez son rythme et ses décisions au risque notamment qu’elle ne s’isole encore plus et ne se confie plus à vous.

Vous pouvez cependant lui transmettre des adresses utiles et lui suggérer de recevoir de l’aide de professionnel-le-s pour l’écouter et l’accompagner dans sa situation de vie. Elle peut par exemple, faire appel à la Fondation MalleyPrairie qui s’occupe des personnes victimes de violence et qui pourra lui proposer un entretien gratuit et confidentiel. Pour cela, elle doit prendre rendez-vous elle-même au 021/620.76.76. Les professionnel-le-s du Centre LAVI Vaud peuvent également la renseigner sur ses droits en tant que victime et répondent au 021/631.03.00. Concernant spécifiquement les violences sexuelles, il serait extrêmement important qu’elle puisse faire un constat médico-légal auprès de l’Unité de médecine des violences du CHUV. Ce document est confidentiel et n’est remis qu’à elle. Il pourrait être très précieux le jour où elle décide d’entreprendre des démarches. Pour tout renseignement et prise de rendez-vous:

Du lundi au vendredi de 08h00 à 12h00 et de 14h00 à 16h00, les week-ends et jours fériés de 08h00 à 12h00.

Concernant la fille du couple, il est important de savoir que les enfants sont considérés comme des victimes direct des violences dont ils sont témoins. Il est de la responsabilité des parents de les en protéger. Parfois le fait de rendre attentive la personne victime de l’impact négatif sur l’enfant exposé à la violence au sein du couple parental, est un levier qui permet à la personne de faire quelque chose pour changer sa situation. L’épisode 4 de notre podcast Poussière traite spéciquement des enfants exposés à la violence au sein du couple parental, vous pourriez suggérer à votre amie de l’écouter.

En espérant avoir répondu à vos questions, nous restons à disposition pour d’éventuelles précisions et recevons volontiers des nouvelles de la situation.

Nous vous transmettons nos meilleures messages.