Question? Quitter

08 mars 2023 – Lem…

Bonjour, Il y a quelques années, lors d’un voyage, j’ai subit des attouchements et une pénétration que je ne souhaitais pas, mais je n’ai pas réussi à dire non, j’étais figée/mes pensées ne marchaient plus correctement pour me faire me lever et partir. Ce qui est bizarre est que j’ai continué à parler à la personne après et que ce n’est qu’un an plus tard que je me suis rendue compte que ça n’avait jamais été ok pour moi. Précision : j’ai appris par après que cet homme était bien plus âgé que moi, ce que je ne savais pas avant et qui m’a énormément choquée et dégoûtée sur le moment. Lorsque j’en ai parlé, un an et demi plus tard, à une psy qui me suivait depuis plusieurs années, elle m’a dit qu’il ne fallait pas dire que c’était un viol puisque je n’avais pas dit non, qu’il m’avait peut-être manipulée mais que ce n’était pas un viol. On n’en a jamais reparlé depuis et je n’ose pas aborder le sujet avec après sa première réaction, que j’ai ressentie comme peu compréhensive. Depuis peu, néanmoins, c’est considéré comme tel en Suisse, et ça m’aide à reconnaître que ça a été violent pour moi. Je suis actuellement en couple hetero et je me sens respectée et jai une vie sexuelle assez épanouie, mais j’ai encore souvent des moments ou je revis un toucher / revois une image et ça me bloque complètement ensuite, me dégoûte et me crispe. J’aimerais beaucoup pouvoir en parler mieux et apprendre à me réapproprier mon corps et mes sensations, pour ne plus avoir ces blocages très gênants. Jai aussi vécu beaucoup de honte et d’humiliation quand je m’en suis rendue compte, ça a été un moment très difficile. Je crois que d’en parler m’aiderait à apaiser les pensées que j’ai encore avec ça. Est-ce que vous savez où est-ce que je peux avoir une consultation ? Est-ce que vous jugez légitime d’après ce que j’ai vécu ? Je vous remercie

Notre réponse

Bonjour,

Il y a trois ans lors d’un voyage vous avez subi des attouchements et un pénétration non-souhaités et vous n’avez pas réussi à dire non. Vous vous êtes rendue compte plus tard que cet homme était beaucoup plus âgé que vous et que vous n’avez jamais été ok par rapport à ce qu’il s’est passé. Vous vous êtes sentie choquée et dégoûtée. Votre psychologue vous a dit qu’il ne s’agissait pas d’un viol et dès lors vous n’osez plus aborder le sujet avec elle. Vous avez encore des flash-backs qui vous bloquent et crispent et souhaiteriez en parler à un-e professionnel-le afin de vous réapproprier votre corps et vos sensations mais également afin d’apaiser vos pensées. Vous nous demandez où est-ce que vous pourriez demander de l’aide et si c’est légitime.

Vous avez bien fait de nous écrire : ce que vous avez vécu est bien un viol, votre consentement n’a pas été respecté. Celui-ci n’est pas toujours verbal et peut être retiré à tout moment, il est de la responsabilité de chacun-e des partenaires de s’assurer du consentement du/de la partenaire. En Suisse, un viol consiste en une pénétration d’un pénis dans un vagin avec menace, violence, pression psychologique ou contrainte (art. 190 CP), tandis que les autres formes de violence sont considérées comme des contraintes sexuelles (art. 189 CP). Ces articles sont en révision à l’heure actuelle afin de tenir entre autre compte de l’effet de sidération. Comme vous le décrivez, lors de violence sexuelle il est courant que les victimes se figent et ne réagissent pas, ou se retrouvent « en-dehors » de leur corps, comme si elles regardaient la scène de l’extérieur, ce qui va conduire à des sentiments de culpabilité chez les victimes. Cependant, il s’agit d’un effet de sidération, qui est une réaction physique tout à fait normale dans une situation qui ne l’est pas.

Nous sommes navré-es de la réaction inadéquate de votre psychologue, qui n’a pas su reconnaître les violences subies comme un viol, ni vous écouter et réagir de manière compréhensive. Il est important que vous puissiez être suivie par un-e professionnel-le formé-e dans le domaine des violences sexuelles et qui saura vous écouter et vous aider dans votre processus de reconstruction, il n’est jamais trop tard pour cela. Vous décrivez très bien dans votre messages les conséquences que peuvent avoir des violences sexuelles sur la santé psychique de la victime et vous êtes tout à fait légitime de demander de l’aide à des professionnel-les. 

Vous pouvez contacter l’Association Viol Secours qui propose une aide confidentielle à toute personnes ayant été victime de violences sexuelles. Leur équipe propose une permanence psychosociale, il s’agit d’un accompagnement spécialisé afin de vous aider à vous réapproprier votre corps, vos émotions ou/et votre autonomie. La permanence est disponible par téléphone au +41 (0)22 345 20 20, par courriel permanence@viol-secours.ch ou en présentiel à Genève (Place des Charmilles 3 — 1203 Genève). Si cela peut aussi vous intéresser, l’Association propose également des groupes de parole qui permettent de s’exprimer et d’échanger avec d’autres personnes concernées dans un cadre sécure et bienveillant.

Vous pouvez également contacter un Centre LAVI proche de votre domicile. Les Centre LAVI sont des centres d’aide pour les personnes étant ou ayant été victimes d’infractions au code pénal suisse, comme c’est votre cas. Des professionnel-les spécialisé-es dans le domaine pourront vous écouter afin que vous ayez un espace pour raconter ce que vous avez vécu, vous aider à surmonter vos traumatismes et/ou vous apporter une aide supplémentaire, par exemple un soutien psychologique. Il existe plusieurs centres dans le canton de Vaud ; à Aigle, Lausanne et Yverdon-les-Bains, vous pouvez les contacter par téléphone ou par e-mail et voir avec eux pour prendre un rendez-vous en présentiel ou alors s’il est possible de le faire au début à distance.

Nous espérons avoir pu vous aider dans votre réflexion. Nous restons bien entendu à votre entière disposition si vous aviez d’autres questions ou si vous souhaitiez nous donner de vos nouvelles dans quelques temps. Nous vous adressons nos cordiales salutations.

 

17 mars 2023 – M…

Bonsoir, Je lance une bouteille à la mer, ne sachant plus quoi faire ni ou m’orienter pour avoir de l’aide et ou en parler. Je me suis dit que votre site, qui m’a été très inspirant serait peut-être le bon endroit pour sauter le premier pas en toute confiance et anonymat. Je vous avoue que je ne suis pas sûr d’être au bon endroit d’une part car selon moi je ne suis pas une femme battue à proprement parler et de l’autre parce-que j’ai l’impression de ne pas avoir le droit d’en parler car l’eau à passé les ponts bien même que l’acharnement, l’harcèlement et le chantage règne encore… ( encore une fois selon moi ). J’ai vu que votre site était surtout destiner au femme qui ont des problèmes avec leur conjoint mais aider vous aussi celle qui en on avec leur ex conjoint ? ( À savoir qu’il y a un enfant au milieu et une autorité parentale conjointe) Si non auriez-vous une adresse, un confrère à qui je pourrais parler/ demander de l’aide et une écoute ? Je vous remercie d’avance pour votre réponse.

Notre réponse

Bonjour,

Vous êtes séparée de votre ex-conjoint avec qui vous avez un enfant et vous êtes toujours victime d’acharnement, de harcèlement ou encore de chantage de sa part. Vous ne savez pas à qui vous adresser et avez des doutes sur votre légitimité, car le temps a passé et vous ne vous considérez pas comme une femme « battue ».

Vous avez très bien fait de nous écrire, et laissez nous commencer par vous dire que vous êtes tout à fait légitime et que vous avez frappé à la bonne porte. Violence Que Faire s’adresse à toute personne étant victime, auteure ou témoin de violence au sein du couple, qu’il s’agisse d’une relation actuelle ou passée. En effet, toute violence est interdite, elles ne sont pas à minimiser et personne n’a à les subir. 

Vous ne subissez peut-être pas de violence physique, mais l’acharnement, le chantage ou le harcèlement sont des comportements de violence psychologique. Ce sont les violences les moins visibles, elles ne laissent pas de traces et elles atteignent grandement les personnes qui les subissent. Les personnes qui les endurent ne se sentent souvent pas légitimes à demander de l’aide car elles ont l’impression que ces situations ne sont pas « assez graves ». Pourtant, ces comportements ont des répercussions importantes sur la santé de la victime et ne doivent pas être minimisés : une baisse de la confiance en soi, un doute sur la perception de la situation, un isolement ou un sentiment de culpabilité découlent de la violence subie et sont des signes de l’impact néfaste de la violence sur la santé mentale et physique de la victime tout comme pour ses enfants. Dans ces situations, demander de l’aide à des professionnel-les est un premier pas important.

Nous vous conseillons vivement de contacter l’Association d’Aide aux Victimes de Violence dans le Couple (AVVEC) à Genève. Leurs équipes sauront vous écouter et vous conseiller en fonction de vos besoins. L’association propose une permanence sans rendez-vous tous les mardis entre 16h et 18h dans leurs locaux (rue de Montchoisy 46, Genève) mais également une permanence téléphonique au 022 797 10 10 le lundi, mardi, jeudi & vendredi de 14h à 17h. Vous pouvez également prendre rendez-vous pour une consultation individuelle avec un-e professionnelle. Toutes ces prestations sont confidentielles et gratuites.

Nous espérons avoir pu vous renseigner au mieux. Nous restons bien entendu à votre entière disposition si vous aviez d’autres questions ou si vous souhaitiez nous donner de vos nouvelles dans quelques temps. Nous vous adressons nos cordiales salutations.

12 mars 2023 – Kit…

Bonjour je besoin de sortir d’ une relation toxique et violent, mais je n’arrive à le faire toute seule. Où je peux trouver soutien en canton du valais ?

Notre réponse

Bonjour,

Vous avez besoin de sortir d’une relation toxique et violente et souhaitez savoir à qui demander de l’aide dans le canton du Valais.

Vous avez bien fait de nous écrire, vous n’êtes pas seule. Des professionnel-es sont là pour vous soutenir et vous épauler dans votre processus de séparation. Sortir d’une relation violente demande beaucoup de courage, vous avez déjà fait un premier pas important en nous écrivant. Nous vous encourageons à continuer vos démarches et à vous entourer de professionnel-les spécialisé-es dans le domaine des violences au sein du couple.

Nous n’avons pas de détails sur les violences que vous subissez. Si vous vous sentez en danger, vous pouvez sans hésiter appeler la police au 117 qui viendra vous protéger 24/24h et 7/7j. En fonction des violences, la police peut également expulser du domicile l’auteur-e des violences.

En Valais, il existe la Fondation l’EssentiElles qui accompagne et conseille de manière confidentielle et gratuite les victimes de violence au sein du couple, et spécifiquement de violence psychologique. Vous pouvez les atteindre durant les heures de bureau au 079 320 90 70. Vous pouvez parler de votre situation par téléphone ou en présentiel avec une professionnelle spécialiste des violences domestiques qui saura vous écouter et vous aiguiller. Cette Fondation organise également des groupes de parole 8 à 10 fois par année et propose des soutiens avec des thérapeutes. Si vous avez besoin d’un hébergement, la Fondation offre une solution d’accueil dans la région du Chablais, elle collabore également avec les deux autres hébergements du canton romand à Sion et dans la région de Martigny. N’hésitez pas à prendre contact avec cette dernière afin d’être soutenue dans votre situation.

Le Centre LAVI du canton du Valais, joignable au 027 607 31 00, peut vous soutenir sur les plans psychologique, juridique ou de protection. Différents lieux de consultation existent sur le canton du Valais, ainsi, vous pouvez trouver des bureaux à Sion, Collombey-Murat et Brig. Les entretiens avec les professionnel-les du Centre LAVI sont gratuits et confidentiels. Vous trouverez plus d’informations sur leur site internet.

La plateforme valaisanne contre la violence domestique a également une ligne téléphonique (027 606 21 20) où vous pourrez trouver des orientations de soutien supplémentaires.

Nous espérons que ces orientations pourront vous aider à sortir de votre relation et trouver de la sérénité. Nous restons bien entendu à votre entière disposition si vous souhaitez nous poser une nouvelle question ou si vous souhaitez nous donner de vos nouvelles dans quelque temps. Nous vous adressons nos cordiales salutations.

 

18 janvier 2023 – Swi…

Bonjour, Je me pose beaucoup de questions concernant mon couple. Ces derniers temps, nous avons beaucoup de conflits, presque à chaque fois qu’on se voit. Lors de ces disputes, mon conjoint rabaisse mes opinions, ne se remets pas en question (c’est moi le problème), critique ma famille et mes fréquentations… C’est souvent lui qui s’énerve après un « acte manqué » de ma part… selon lui, je devrais faire plus d’ efforts pour qu’il arrête de s’énerver. Cela me semble être une forme de violence psychologique même si c’est sûrement involontaire, j’ai l’impression que mon conjoint veut contrôler ma vie car je cite, « il sait mieux que moi ce qui est mieux pour moi. » Je pense à rompre cette relation car je me sens malheureuse et j’ai l’impression de m’être perdue. J’ai malgré moi encore espoir que cette situation change mais uniquement à condition qu’il réalise que son comportement est néfaste pour notre relation. Puis-je réellement espérer un changement ? Existe-il des groupes de paroles pour les auteurs de violences psychologiques ? Des thérapies ?

 

Notre réponse

Bonjour,

Vous nous écrivez car vous vous posez des questions sur votre couple : vous avez beaucoup de conflits et votre conjoint s’énerve contre vous et vous rabaisse ainsi que votre famille et vos fréquentations. Vous êtes malheureuse et vous pensez rompre, mais vous espérez qu’il change. Vous souhaitez savoir s’il peut réellement changer et s’il existe des aides pour les auteur·es de violence psychologique.

Les actes que vous décrivez sont en effet des formes de violence psychologique. Dans votre message, vous décrivez bien comment elle peut prendre des formes diverses et comment elle vise à avoir le contrôle du ou de la partenaire. En rabaissantinsultant et critiquant, mais aussi en niant les choix de l’autre (comme lorsque votre conjoint vous dit qu’il sait mieux que vous ce qui est bien pour vous, vous empêchant alors de faire vos propres choix). L’isolement est aussi une forme de la violence psychologique, lorsque l’auteur·e critique les ami·es ou la famille de son ou sa conjoint·e, surveille ses sorties ou exige sa présence: il s’agit de vouloir posséder l’autre.

Ces mécanismes sont difficiles à percevoir car l’auteur·e de violence va culpabiliser la victime et lui donner la responsabilité, comme vous le décrivez bien « je devrais faire plus d’efforts pour qu’il arrête de s’énerver » ou « c’est moi le problème ». Cependant, quoique vous fassiez, rien ne justifie la violence et vous n’en êtes pas responsable, seule la personne usant de violence est responsable de ses actes.

Lorsque vous écrivez que vous êtes malheureuse et que vous avez l’impression de vous être perdue, nous le comprenons très bien car il s’agit des conséquences de la violence psychologique qui va, entre autres, isoler et faire perdre la capacité de choisir pour soi. Elle prend la forme d’un cycle et a tendance à se répéter de plus en plus fort et fréquemment si rien n’est entrepris pour le briser.

Vous avez bien fait de nous écrire, il s’agit d’un premier pas important afin de retrouver une vie sereine. Nous allons vous donner quelques conseils afin de vous répondre.

Vous écrivez que vous pensez à rompre, mais vous avez encore l’espoir qu’il change et réalise que son comportement est néfaste pour votre relation. Nous ne pouvons bien sûr pas choisir à votre place, mais nous vous invitons à suivre votre instinct, votre « petite voix » intérieure qui vous guide et qui vous fait ressentir des signaux d’alerte, par exemple lorsque vos limites sont dépassées ou lorsque vous n’êtes pas bien dans une situation. Vous nous dites vous sentir perdue : s’écouter est une manière de se retrouver soi-même, de se reconnecter avec ses propres désirs et envies.

Pour vous répondre concernant votre conjoint, oui, il est possible qu’une personne auteure de violence change, toutefois cela prend du temps, une prise de conscience de la gravité de ses actes et une condamnation claire de la violence. Si votre conjoint décide de se responsabiliser, il peut diminuer ses comportements de violence, voire les arrêter. Cela nécessite un travail individuel avant tout et c’est pourquoi nous lui conseillons de faire appel au Centre de Prévention de l’Ale (021 321 24 00) pour suivre une thérapie (individuelle ou en groupe) de son côté s’il tient à ne plus se comporter de manière violente avec vous. Les entretiens sont confidentiels et le premier est gratuit. Il peut également nous écrire s’il préfère se dévoiler via l’anonymat dans un premier temps.

Nous vous invitons également à ne pas rester seule avec vos émotions : avez-vous quelqu’un de confiance avec qui discuter de vos questionnements (famille, collègue, ami-es,…) ?

Vous pouvez également contacter le Centre Malley Prairie à Lausanne, qui s’adresse aux femmes victimes de violence au sein du couple, en leur téléphonant au 021 620 76 76. Le Centre propose des entretiens ambulatoires dans plusieurs lieux du canton, lors de ces consultations un-e professionnel-le vous écoute et vous conseille en fonction de vos besoins. La séparation est un moment douloureux, qui comprend des risques d’augmentation des violences. Dans le cas où vous décideriez de vous séparer, nous pensons qu’il serait important de contacter des professionnel·les. Cette aide est confidentielle et gratuite.

Nous espérons avoir pu répondre à votre question, notre porte reste toujours ouverte si vous souhaitez nous réécrire ou nous donner de vos nouvelles. Nous vous adressons nos meilleures pensées.

 

25 décembre 2022 – Tro…

Mon conjoint, duquel je me suis séparée, mais nous vivons encore sous le même toit en attendant que je puisse déménager dans mon nouvel appartement en février, m a poussée très fort plusieurs fois et a faillit me casser un doigt . Il avait trop bu et nous a fait très peur à ma fille et à moi. Je suis maintenant en sécurité chez ma mère avec ma fille mais je me demandais si poser une main courante existait et ce que ça engendrait? Car la question de la garde de la petite se pose et je ne veux pas non plus exagérer les sanctions à l encontre de mon ex conjoint.. bref j aurais besoin de savoir ce que je peux faire ou non et quelles sont les conséquences pour lui pour la suite etc..

 

Notre réponse

Bonjour Madame,

Vous nous écrivez suite à des violences physiques agies par votre ex-conjoint tout récemment. Vous-même et votre fille avez été effrayées. Vous nous dites être séparée mais vous vivez encore sous le même toit en attendant d’intégrer votre nouvel apparement en février. Actuellement en sécurité, vous vous demandez si déposer une main courante est possible. Vous nous questionnez sur les éventuelles répercussions que cela engendrerait pour votre ex-compagnon sachant que la garde/les droits de visite de votre fille se définiront très prochainement.

Nous vous remercions pour votre question. Il faut savoir que les moments de séparation sont souvent des moments à haute tension et dont le regain de violences est malheureusement assez courant. Nous sommes soulagé-e-s de lire que votre fille et vous-mêmes êtes maintenant en sécurité. Nous espérons que vous pourrez rester chez votre mère jusqu’à l’entrée dans votre propre appartement. Si cela ne devait pas être possible, vous pouvez toujours demander une admission au foyer de Malley Prairie en les appelant au (021) 620-76-76. Malley Prairie est effectivement un foyer d’accueil pour toutes femmes et enfants confrontés à de la violence domestique nécessitant une mise en protection. Ils et elles proposent du reste aussi des consultations en ambulatoire dans plusieurs régions du canton afin d’avoir des conseils avisés au sujet de la difficile thématique des violences conjugales. Ces consultations sont non payantes et limitées dans le temps.

Pour répondre à votre question, il n’existe pas de « main courante » à proprement parlé en Suisse. Si vous vous rendez dans un poste de police pour expliquer les derniers faits en date (et les éventuelles violences antérieures?), la police devrait signaler la situation au Ministère Public compétent. Effectivement, depuis plusieurs années maintenant la violence conjugale est poursuivie d’office. C’est à dire que du moment qu’une autorité pénale a connaissance des violences agies au sein d’un couple, elle doit signaler les faits à l’instance supérieure. La violence dans le couple étant considérée comme grave, les autorités pénales peuvent poursuivre la plupart des atteintes même si la victime ne dépose pas plainte pénale.  Le fait de déposer plainte pénale permet toutefois à la victime de bénéficier de certains droits dans la procédure pénale comme le fait de demander la non-confrontation avec l’auteur-e ou d’être accompagné-e par une personne de confiance par exemple. Dans le cas d’une poursuite d’office comme d’une plainte déposée, le Ministère Public vous convoquerait dans ce cas dans les 2 mois environ. Le ou la Procureur-e en charge de votre dossier rappelerait à Monsieur le caractère totalement illégal de ses agissements, la violence étant interdite par la loi. Il ou elle proposerait probablement en fin d’audience une suspension de la plainte, à savoir que la procédure est comme « gelée » pendant 6 mois mais peut être réactivée à tout moment en cas de récidive de Monsieur. Sans nouvelles violences agies à votre encontre et après 6 mois, l’affaire est classée. A contrario, si Monsieur récidive et que vous informez  le/la Procureur-e, Monsieur risque une condamnation. Si de nouvelles violences devaient malheureusement arriver après les 6 mois, vous pourriez cependant toujours signaler la situation voire déposer une nouvelle plainte pénale.

Si vous souhaitez avoir davantage d’informations autour du volet pénal, vous pouvez consulter le centre LAVI de votre choix. Le centre LAVI est la Loi d’Aide aux Victimes d’Infractions. Dans le canton de Vaud, les professionnel-le-s peuvent vous recevoir à Lausanne, Aigle ou Yverdon-les-Bains. Un seul numéro pour les joindre et fixer une consultation gratuite et confidentielle(021) 631-03-00.

Nous espérons que ces informations pourront vous être utiles dans la décision que vous souhaiterez prendre. Nous vous souhaitons tout le meilleur pour le démarrage d’une nouvelle étape de votre vie et restons bien entendu à votre entière disposition si vous souhaitiez nous donner de vos nouvelles dans quelques temps. Cordialement.

08 décembre 2022 – Em…

Je ne dirais pas que il y a n’importe quel type de violences, mais je me prends toujours des petites remarques ici et là qui me blesse si je suis de mauvaise humeur. Il aime énormément le fait que je ne prends jamais ces choses au sérieux donc j’ai peur de lui en parler et qu’il pense que je suis sensible – autre que ça on parle de tout et de rien sans problème.

 

Notre réponse

Bonjour,

Tu nous écris car tu aimerais savoir que faire face à des remarques désobligeantes qui te touchent. Tu as peur de lui en parler et qu’il puisse croire que tu es sensible. Tu nous dis qu’autrement vous parlez de nombreux sujets ensemble.

Nous te remercions pour ta question. Si les remarques à ton attention te blessent, c’est sans doute parce qu’elles peuvent représenter possiblement de la violence psychologique. La violence psychologique est très difficile à détecter car elle ne se voit pas, elle est subtile. Ces sont des violences qui ne laissent pas de traces physiques mais qui atteignent grandement l’estime de soi au fil du temps. Il existe dans la violence psychologique des violences dites actives et d’autres dites passives. Tu ne nous donnes pas d’exemples concrets des remarques qu’il te fait. Nous allons te donner des exemples de violences psychologiques afin que tu puisses peut-être mieux te situer et savoir si tu en es victime ou non.

Les violences actives sont par exemple des rabaissements, des humiliations, des injures, des critiques, des moqueries, le fait d’imposer des choses, contrôler, nier les choix de l’autre. Concernant les violences dites passives ca seraient des comportements comme ignorer, bouder, ne pas répondre à l’autre par exemple.

Tu nous dis qu’il aime le fait que tu ne prennes pas ses remarques au sérieux. Nous nous permettons de te poser quelques questions à titre purement introspectif:

Nous pensons qu’il est important que tu puisses discuter avec lui de ce que tu ressens en lui amenant des exemples concrets de ce qui te blesse. Si en parler est trop confrontant, tu peux peut-être imaginer lui écrire. Quoiqu’il en soit, nous pensons qu’il est nécessaire, pour évoluer dans une relation saine et égalitaire, que tu puisses poser tes propres limites, faire confiance à tes ressentis en définissant ce que tu peux/veux accepter et ce que tu ne peux/veux pas, car il y a des conséquences: tu te sens blessée. Ecoute-toi.

Nous espérons avoir pu t’aider et nous restons bien entendu à ton entière disposition si tu avais d’autres questions. Cordialement.

01 décembre 2022 – Ka…

Je me retrouve souvent à dormir dans la rue à cause des humeurs de mon partenaire. Est-t’il possible de trouver un logement dans la ville où j’habite pour ne pas perdre mon travail ?

Notre réponse

Bonjour Madame,

Nous vous remercions pour votre question très succinte. Des suites des violences subies par votre partenaire, vous vous retrouvez souvent mise à la rue. Vous cherchez à vous mettre en sécurité en nous demandant un lieu où dormir pour pouvoir assurer votre travail les lendemains.

Nous sommes peiné-e-s de lire que vous devez « souvent dormir dans la rue ». Vous faites très bien de nous écrire et de rechercher de l’aide au plus vite car la violence est interdite et punissable par la loi. Personne n’a à la subir. Vous avez des droits.

La fondation L’EssentiELLES est une fondation valaisanne répondante pour toute personne victime de violences domestiques. Les professionnel-le-s sont joignables au numéro suivant: (079) 320-98-70. Ils et elles proposent des entretiens gratuits et confidentiels via une écoute active et professionnelle. Des prestations de séances de groupe existent également pour les personnes intéressées. Pour vous répondre précisément, ces professionnel-le-s peuvent aussi mettre à disposition des chambres pour les personnes en recherche de sécurité.

Comme vous subissez des violences psychologiques et des actes de violences physiques, vous pouvez également contacter le Centre LAVI qui est le Centre d’Aide aux Victimes d’InfractionsIl existe un ou plusieurs Centres LAVI par canton. Vous pouvez contacter le centre LAVI de votre choix. Dans le canton du Valais, les centres sont situés à Collombey-MurazSion (027 607-31-00 ) ou Brig (027 946 -85-32). Ils proposent une écoute gratuite et confidentielle. Ils peuvent également vous donner des conseils juridiques voir vous orienter au besoin auprès d’un-e avocat-e pour une demande de séparation et/ou des informations sur une éventuelle procédure pénale. Ils vous renseigneront aussi sur vos droits et sur les lieux où vous pouvez vous mettre en sécurité. La LAVI peut financer, selon les cas, un certain nombre de nuitées dans un foyer ou à l’hôtel.

Bien entendu et dans le cas où votre partenaire devait récidiver, vous êtes aussi en droit d’appeler la police au 117, ceci 24h/24.

N’hésitez pas à nous contacter si vous souhaitez nous donner des nouvelles dans quelques temps ou nous poser d’autres questions. Nous vous adressons nos cordiales salutations.

02 novembre 2022 – Tim…

Bonjour, Je vis une relation très compliquée et j’ai l’impression que mon conjoint est violent psychologiquement mais je ne suis même pas sûre. Il me répète que je suis folle et que j’invente les problèmes. Je ne me suis jamais sentie aussi mal dans une relation. J’aimerais savoir s’il existe des groupes de parole sur lausanne et dans la région sur cette thématique ? J’ai besoin de reprendre confiance en moi pour pouvoir avoir la force de le quitter

Notre réponse

Bonjour Madame,

Vous pensez vivre des violences psychologiques mais vous en êtes pas sûre. Vous aimeriez savoir s’il existe un lieu de groupe de paroles sur Lausanne ou région autour de cette problématique afin de pouvoir en parler et trouver la force de quitter votre compagnon.

Vous faites bien de nous écrire et de rechercher de l’aide. C’est souvent en s’entourant qu’on trouve la force et le courage, base nécessaire pour aller mieux et sortir d’une relation inégalitaire et malsaine. Si vous ne vous êtes jamais sentie aussi mal dans une relation c’est sans doute parce qu’il y a une bonne raison. Vous ne donnez pas d’exemples concrets s’agissant des violences subies mais vous pourriez, si vous le souhaitez et que cela vous semble nécessaire, toujours faire le test sur le site www.violencequefaire.ch pour vérifier que vous êtes bien victime dans votre relation de couple.

Pour répondre à votre question précise, le Centre Malley Prairie est un foyer d’accueil d’urgence dans le canton de Vaud pour femmes et enfants confrontés à des violences domestiques mais il propose également des consultations en ambulatoires et un groupe de paroles en quinzaine. Les deux prestations sont des prestations gratuites et confidentielles. Pour pouvoir participer au groupe, un entretien préalable est nécessaire avec l’une des animatrices. Il suffit de les appeler pour prendre rendez-vous. Pour plus d’informations, vous pouvez les joindre au numéro (021) 620-76-76.

Nous espérons que vous pourrez profiter des échanges et de la force partagée dans ce groupe de parole pour aller de l’avant dans votre souhait de mettre un terme à votre relation. N’hésitez pas à nous recontacter si vous avez d’autres questions ou si vous souhaitiez nous donner des nouvelles d’ici quelques temps. Cordialement.

17 mai 2022 – Pix…

Bonjour,

Je vis avec mon partenaire dans un bail à loyer solidaire et je subis des violences psychologiques, rarement physiques. C’est du contrôle, des insultes, menaces de mort, humiliation, manipulation principalement. Avec mon partenaire, nous étions d’accord pour résilier le bail à loyer dans les délais légaux. Au dernier moment il pique une énième crise de nerf et ne veut plus résilier le bail et ceci à 2 semaine du délai légal qui est possible qu’une fois par année civique. Il s’est déjà désisté il y a 8 mois car nous étions en résiliation de bail hors délai. Ceci malgré que j’avais trouvé un locataire solvable… Si je donne ma résiliation seule, elle n’est pas valable. Je ne sais que faire pour fuire cette situation qui me détruit chaque jour. Quitter le logement oui mais je suis co-responsable de celui-ci yc du loyer. Je vous remercie par avance pour votre réponse. Cordialement

 

Notre réponse

Bonjour Madame,

Vous nous expliquez subir des violences psychologiques et physiques de la part de votre partenaire avec qui vous habitez. Vous étiez d’accord tous les deux de résilier votre bail dans les délais légaux mais il revient sur sa décision suite à une nouvelle crise, ceci deux semaines seulement avant le délai légal de résiliation de votre bail. Vous ne savez que faire puisque vous êtes co-signataire et donc co-solidaire dudit bail. Cette situation vous détruit et vous aimeriez savoir comment sortir de cette impasse.

Nous vous remercions pour votre question qui semble effectivement toucher un point administratif important dans une situation de violences conjugales.

Avant cela, nous vous suggérons quelques questions à titre auto-réflexif: que pensez-vous que votre partenaire cherche à faire ou à atteindre en refusant de résilier le bail? Dans votre dynamique de couple, que risque-t-il à l’inverse de perdre en signant cette résiliation? Votre message ne le dit pas clairement, mais êtes-vous dans une démarche claire de séparation? Quels seraient selon vous les cas de figures où votre partenaire pourrait à nouveau revenir sur sa décision initiale et ainsi vous libérer de votre bail à loyer?

Si cela n’est pas encore fait, nous vous suggérons vivement de prendre des informations auprès de l’association des locataires du côté de Fribourg, à l’ ASLOCA. C’est une association qui s’engage pour la défense des locataires dans le canton de Fribourg. Les points de consultations sur le canton sont à Fribourg, Bulle et Romont. Pour pouvoir bénéficier de leurs prestations, il faut s’abord s’affilier en ligne et devenir membre. Une permanance téléphonique pour les membres répond les lundi, mardi et jeudi au 0848 818 800. Des rendez-vous en présence est aussi possible. Si les désaccords avec les gérances sont généralement un des motifs principaux de consultation, ces professionnel-l-e-s sauront sans doute vous épauler quant à votre question précise et trouver des pistes de solution.

Puisque vous faites mention de violences psychologiques et de violences physiques, vous êtes aussi en droit de vous renseigner auprès de n’importe quel centre d’aide aux victimes d’infractions en Suisse (LAVI). Les centres LAVI acceuillent toute personnes victimes de violences physiques, sexuelles ou psychiques quand on évoque des menaces importantes. Les consutlations sont gratuites et confidentielles. Des conseils juridiques vous seront aussi donnés, voir vous pourriez bénéficier d’une garantie de prise en charge pour consulter au besoin un avocat. Pour le canton de Fribourg, un seul numéro: 026 322 22 02.

Parfois, un courrier formel rédigé par un-e avocat-e peut aussi faire l’effet escompté, celui d’un levier, d’un changement. S’il n’accepte pas de vous libérer du bail, vous pourriez toujours lui rappeler par écrit que les violences physiques et les menaces sont interdites par la loi suisse et que vous vous réservez le droit de déposer une plainte pénale contre lui.

Nous espérons que vous puissiez être rapidement libérée de l’appartement qui vous lie encore à lui. N’hésitez pas à nous écrire si vous souhaitiez d’autres informations ou nous tenir au courant de l’avancée de votre situation.

16 mai 2022 – Ale…

Bonjour

je subis de la violence psychologique, cris , menace me faire rabaisser, le problème est que j’ai des enfants que j’aime et qui ne voient pas ça …

Et je m’en voudrais de tout quitter de détruire une famille ….

 

Notre réponse

Bonjour Madame,

Vous nous exposez être victime de violence psychique et craindre de vous sentir coupable de bouleverser la famille si vous quittiez « tout », car vos enfants n’ont peut-être pas conscience de la maltraitance et pourraient éventuellement vous reprocher votre décision?

Nous comprenons bien que vous vous sentez dans un dilemme entre fuir la violence pour vous protéger et rester pour préserver la famille, les enfants. Une telle ambivalence est légitime dans les situations de violences conjugales, toutefois elle engendre de la souffrance. Nous saluons donc le courage dont vous faites preuve en nous écrivant. Nous valorisons aussi la pertinence de le faire pour ne pas rester seule dans ce contexte bien complexe.

La violence psychologique est invisible et sournoise mais elle n’en est pas moins réelle, tout comme ses conséquences. Sans qu’ils ne s’en rendent peut-être compte actuellement, elle est un risque aussi pour les enfants. Il est important de souligner que la violence, quelque soit sa forme, est interdite par la loi et que ce n’est pas vous le problème, mais bien la présence de la violence.

En nous contactant, est-ce que vous recherchez des pistes de compréhension, du soutien ou alors une validation que ce que vous vivez n’est effectivement pas « normal »? Vous êtes au bon endroit et c’est possible, si vous le souhaitez, de nous en dire davantage afin de vous orienter au mieux.

Si vous vous sentez prête, vous pouvez poursuivre votre cheminement en prenant contact avec les professionnel-l-e-s du Centre d’accueil MalleyPrairie au (021)620-76-76. C’est un lieu propice pour parler de votre situation, que ce soit par téléphone ou sur RDV. Des entretiens ambulatoires ont lieu dans divers endroits du canton. Nous vous rassurons que c’est gratuit et confidentiel.

Nous espérons avoir pu vous apporter des informations utiles et restons à disposition pour recevoir des précisions de votre part ou simplement de vos nouvelles. Bonne chance à vous pour la suite.

Meilleurs messages.