19 juin 2023 – Lo…
Bonjour,
J ai une connaissance qui vit un vrai calvaires depuis un bon bout de temps. Son ex compagnon, qui vit encore avec elle avec ses filles, la maltraite à longueur de journée et elle n ose rien faire par peur des représailles car il peut devenir violent physiquement. Que puis je faire?
Notre réponse
Bonjour,
Vous nous écrivez car l’une de vos connaissances vit un « vrai calvaire ». Son ex-compagnon la maltraite à longueur de journée et elle ne peut rien faire au risque de représailles de violence physique. Vous nous demandez ce que vous pouvez faire.
Vous parlez de maltraitance, mais nous avons peu d’éléments sur le type de violence que cette personne subie ni le lien que vous avez avec elle.
Comme vous avez pu le constater, il peut être compliqué d’agir dans ce genre de situation qui plus est s’il y a un risque de passage à l’acte violent. Si cette personne se trouve dans un cycle de violence conjugale, il est difficile d’en sortir seule, même après la séparation, d’autant plus lorsque le compagnon reste sous le même toit. Pour ces personnes victimes, il est important de pouvoir compter sur des personnes extérieures à la relation pour s’en sortir. C’est pourquoi avoir une position d’écoute et de soutien est primordiale. Le maintien du lien avec vous est nécessaire, le risque étant que cette personne s’isole ou soit isolée par son ex-partenaire. Le but étant de conserver le lien que vous avez avec cette personne tout en tentant de la mettre en « mouvement », afin qu’elle puisse se protéger elle et ses enfants. En effet, vivre dans un contexte de violence conjugale peut impacter le développement des enfants.
Nous nous permettons de vous transmettre des adresses du canton Vaud qui ont pu être utiles à d’autres personnes subissant ou ayant subi des violences au sein du couple. Vous pourrez ainsi orienter votre connaissance pour qu’elle puisse chercher de l’aide et s’entourer de spécialistes.
Sur le Canton de Vaud, le Centre d’accueil Malley Prairie joignable au 021 620 76 76 est spécialisé dans l’accompagnement de personnes victimes de violence conjugale ainsi que leur enfant. Les intervenant·e·s peuvent se déplacer à domicile et un hébergement est possible sur Lausanne.
Le Centre LAVI peut être atteint au 021 631 03 00 et soutient également les personnes victimes sur les plans psychologique, juridique ou de protection. Les entretiens sont gratuits et confidentiels. Leurs bureaux se trouvent à Aigle, Lausanne, Nyon et Yverdon-les-bains.
L‘Unité de médecine des violences du CHUV est également une adresse importante en cas de violences physiques et/ou sexuelles. Cette unité pourrait effectuer, en toute gratuité et confidentialité, un constat médical de coups et blessures. Ce document est précieux si un jour elle décidait de porter plainte. Il est possible de prendre rendez-vous rapidement après les violences subies, aux numéros suivants :
- Lausanne : 021 314 00 60
- Yverdon-les-Bains : 024 424 42 20
- Rennaz : 058 773 64 77
- Nyon : 021 314 08 51
Comme cette personne a des enfants et que nous ne savons pas si la séparation a été officialisée sur le plan légal, elle peut contacter le service juridique du Centre social protestant au 021 560 60 70 pour être renseignée. Des personnes formées y travaillent et peuvent accompagner dans les démarches à effectuer en ce sens.
Concernant les filles, si elles sont mineures, il serait judicieux que votre connaissance puisse parler de sa situation avec le-la pédiatre. Le-la médecin pourra être attentif-ve aux développements des enfants et solliciter au besoin l’équipe du CAN team qui est spécialisée dans la prévention, la détection et l’accompagnement des enfants vivant de la violence ou dans un contexte de violence.
Pour en revenir à votre rôle, si vous êtes témoin d’une scène de violence, vous pouvez appeler la police au 117. En effet, la violence conjugale, même avec un ex-compagnon, est composée d’infractions punies par la loi. Une partie de celles-ci sont poursuivies d’office. Suite à un appel à la police, différentes procédures peuvent s’ouvrir: expulsion du domicile pour la personne auteure, dépôt de plainte et possibilité séparation. Des mesures de protection peuvent être mises en place pour protéger la personne victime et ses enfants. Cette personne peut également les appeler lors du moment de crise par elle-même ou se rendre dans n’importe quel poste de police pour déposer plainte pour la violence vécue.
Nous espérons que vous avez trouvé dans ces orientations des éléments d’aide pour votre connaissance. Nous restons bien entendu à votre disposition si vous avez besoin de compléments d’information.