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Quel est le risque de récidive si l’auteur de violence ne fait pas de travail personnel ?

04 janvier 2022 – 3 c…

quel est le taux de récidive lorsqu’il y a eu de la violence (verbale et physique) dans un couple? quel est le risque si l’auteur de violence ne fait pas un travail personnel? et s’il en fait un? est-il possible qu’il n’y ai pas de récidive? le couple est séparé et la personne qui a subi de la violence se pose ces questions, que lui répondre?

Notre réponse

Bonjour Madame,

Les questions que vous nous adressez au sujet de la récidive sont des questions importantes, et bien légitimes à poser.

Il est complexe d’y répondre pour plusieurs raisons. Notamment parce qu’il n’existe malheureusement que peu d’études à ce propos. Les quelques statistiques suisses qui existent sont bâloises et zurichoises. Elles concluent à une réduction de moitié du risque de récidive pour les personnes ayant suivi un programme de prévention (BFEG).

Un autre élément de complexité est de déterminer ce que l’on considère comme de la récidive. En effet, pour établir des chiffres, on peut décider par exemple d’observer le nombre de personnes qui font à nouveau appel à la police pour un événement de violence domestique, après un suivi de la personne auteure. Le risque ici serait alors de considérer un appel « préventif » qui serait fait pour éviter une escalade de violence comme une récidive, alors qu’il s’agit peut-être au contraire d’une amélioration. Les chiffres sont ainsi des indicateurs à prendre avec précaution, car leur interprétation reste toujours subjective.

Nous ne pouvons bien entendu pas nous positionner en affirmant qu’il soit possible ou non qu’il y ait de nouvel épisode de violence dans cette situation de couple.

Toutefois, il y a en effet davantage de risque qu’un nouvel événement de violence ait lieu si la personne auteure n’entreprend pas de démarche thérapeutique spécifique. Ce risque existe d’ailleurs également dans le cadre de couples séparés.

La possibilité de changement existe. Il est en effet possible qu’une personne qui a agi de la violence dans le passé n’en agisse plus. Cela ne dépend en revanche pas de la personne victime – quels que soient les changements qu’elle mette en place – mais de la personne qui a agi les violences.

En tant que proche, vous pouvez assurer à la personne qui a subi les violences que son ex-partenaire peut être soutenu·e pour amorcer un changement par des spécialistes. Dans le canton de Fribourg, l’Association Ex-Pression propose ce type d’accompagnement. Vous pouvez également répondre qu’une démarche de changement prend du temps, et que par conséquent cela demande d’observer sur la durée si l’ex-partenaire entreprend concrètement et réellement un changement.

En espérant avoir pu répondre à vos interrogations, nous restons disponibles si vous le souhaitiez.

Bien cordialement.

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