17 mars 2023 – M…
Bonsoir, Je lance une bouteille à la mer, ne sachant plus quoi faire ni ou m’orienter pour avoir de l’aide et ou en parler. Je me suis dit que votre site, qui m’a été très inspirant serait peut-être le bon endroit pour sauter le premier pas en toute confiance et anonymat. Je vous avoue que je ne suis pas sûr d’être au bon endroit d’une part car selon moi je ne suis pas une femme battue à proprement parler et de l’autre parce-que j’ai l’impression de ne pas avoir le droit d’en parler car l’eau à passé les ponts bien même que l’acharnement, l’harcèlement et le chantage règne encore… ( encore une fois selon moi ). J’ai vu que votre site était surtout destiner au femme qui ont des problèmes avec leur conjoint mais aider vous aussi celle qui en on avec leur ex conjoint ? ( À savoir qu’il y a un enfant au milieu et une autorité parentale conjointe) Si non auriez-vous une adresse, un confrère à qui je pourrais parler/ demander de l’aide et une écoute ? Je vous remercie d’avance pour votre réponse.
Notre réponse
Bonjour,
Vous êtes séparée de votre ex-conjoint avec qui vous avez un enfant et vous êtes toujours victime d’acharnement, de harcèlement ou encore de chantage de sa part. Vous ne savez pas à qui vous adresser et avez des doutes sur votre légitimité, car le temps a passé et vous ne vous considérez pas comme une femme « battue ».
Vous avez très bien fait de nous écrire, et laissez nous commencer par vous dire que vous êtes tout à fait légitime et que vous avez frappé à la bonne porte. Violence Que Faire s’adresse à toute personne étant victime, auteure ou témoin de violence au sein du couple, qu’il s’agisse d’une relation actuelle ou passée. En effet, toute violence est interdite, elles ne sont pas à minimiser et personne n’a à les subir.
Vous ne subissez peut-être pas de violence physique, mais l’acharnement, le chantage ou le harcèlement sont des comportements de violence psychologique. Ce sont les violences les moins visibles, elles ne laissent pas de traces et elles atteignent grandement les personnes qui les subissent. Les personnes qui les endurent ne se sentent souvent pas légitimes à demander de l’aide car elles ont l’impression que ces situations ne sont pas « assez graves ». Pourtant, ces comportements ont des répercussions importantes sur la santé de la victime et ne doivent pas être minimisés : une baisse de la confiance en soi, un doute sur la perception de la situation, un isolement ou un sentiment de culpabilité découlent de la violence subie et sont des signes de l’impact néfaste de la violence sur la santé mentale et physique de la victime tout comme pour ses enfants. Dans ces situations, demander de l’aide à des professionnel-les est un premier pas important.
Nous vous conseillons vivement de contacter l’Association d’Aide aux Victimes de Violence dans le Couple (AVVEC) à Genève. Leurs équipes sauront vous écouter et vous conseiller en fonction de vos besoins. L’association propose une permanence sans rendez-vous tous les mardis entre 16h et 18h dans leurs locaux (rue de Montchoisy 46, Genève) mais également une permanence téléphonique au 022 797 10 10 le lundi, mardi, jeudi & vendredi de 14h à 17h. Vous pouvez également prendre rendez-vous pour une consultation individuelle avec un-e professionnelle. Toutes ces prestations sont confidentielles et gratuites.
Nous espérons avoir pu vous renseigner au mieux. Nous restons bien entendu à votre entière disposition si vous aviez d’autres questions ou si vous souhaitiez nous donner de vos nouvelles dans quelques temps. Nous vous adressons nos cordiales salutations.