Question? Quitter

16 septembre 2023 – Tri…

Bonjour,

Mon mari menace de me mettre à la porte si je me rends à une fête à laquelle j’ai été invitée. Depuis 2ans que nous sommes mariés et je me sens privée de liberté. Je n’ai pas d’amis en Suisse, seulement mon travail, nos enfants et des voisins que je côtoie… Est-ce une forme de violence ?

Je me sens malheureuse car je ne peux pas m’épanouir dans ces conditions. Le pire est que lui, ne s’est pas arrêté de vivre. Il va et vient quand et comme il veut. La plupart du temps, j’ignore où. Il menace de divorcer quand je lui dit qu’étant donné que je ne peux pas m’absenter sans son accord, ce sera désormais réciproque….Que faire ? A t-il le droit de me priver et me faire du chantage?

Il sait que je ne peux pas sortir au risque de ne pas pouvoir rentrer chez nous et me séparer de mes enfants…

Notre réponse 

Bonjour,

Votre mari vous menace de vous mettre à la porte si vous vous rendez à une fête à laquelle vous avez été invitée. Depuis que vous vous êtes mariés, vous vous sentez privée de liberté et d’amitiés en étant circonscrite à votre travail, vos enfants ainsi qu’à quelques voisins alors que votre époux a préservé sa propre liberté. Vous vous demandez si ce que vous vivez est une forme de violence, s’il a effectivement le droit de vous faire des privations ainsi que du chantage. Vous vous sentez malheureuse et n’arrivez pas à vous épanouir dans ces conditions. Vous aimeriez trouver une solution afin de sortir de cette situation.

Comme vous l’avez-vous-même formulé, ce que vous vivez est effectivement une situation de violence et plus précisément de violence psychologique. Subtile et difficile à identifier celle-ci peut se manifester de multiples manières au travers de propos ou d’actes rabaissants, d’humiliations, d’insultes ou encore d’intimidations. Dans le contexte que vous décrivez les menaces, le chantage, l’isolement social et le contrôle de vos relations constituent de la violence et non un quelconque droit que votre mari pourrait avoir sur vous.

La violence dans le couple fonctionne sous la forme d’un cycle, le cycle de la violence, qui a tendance à voir son rythme accélérer et s’intensifier si rien n’est entrepris pour le rompre. Il est important de réagir, comme vous le faites en prenant contact avec nous, car cette violence peut s’aggraver et avoir de graves conséquences sur la santé physique et psychologique ainsi que l’estime de soi de la victime.

Pour votre information, en Suisse, la violence au sein du couple est interdite par la loi. Certains actes sont poursuivis d’office une fois qu’ils sont annoncés à la police, tandis que d’autres ne seront poursuivis que si la victime décide de porter plainte. Nous vous recommandons d’écouter cet épisode de podcast afin d’avoir plus d’informations à ce sujet.

Vous pourriez également prendre contact avec le Service d’aide aux victimes (032 889 66 49 ou savi.ne@ne.ch) du canton de Neuchâtel, celui-ci vient en aide aux personnes victimes de violence domestique en proposant une écoute attentive, l’aide appropriée à la situation, des informations complémentaires ainsi qu’une connaissance étendue de ses droits.

Sans avoir plus d’informations par rapport à votre relation, nous nous demandons s’il existe également un déséquilibre et d’autres enjeux, en termes de statut de séjour par exemple. Dans des relations où l’une des deux personnes est arrivée en Suisse au travers de sa relation de couple, il peut arriver qu’il se crée un rapport de pouvoir où la personne avec le statut de séjour le plus « stable » se permettra d’utiliser ceci afin de contraindre l’autre à agir comme elle le désire.

Si ceci vous concerne, il est possible de se tourner vers le CSP (Centre social protestant) – une institution privée qui offre des services d’aide sociale, juridique ou encore conjugale aux personnes en difficulté. Une aide gratuite ou à petits prix qui vous permettra d’être mieux renseignée sur vos droits en les contactant au 032 886 91 00 ou par mail.

En espérant avoir répondu au mieux à vos questions, nous restons bien entendu à votre disposition si vous avez des questions ou besoin d’informations complémentaires.

11 septembre 2023 – So…

I speak English and I am looking for support. I was effected by physical, psychological, emotional and sexual abuse. I managed to get out of the situation physically and distance myself but it’s affecting me emotionally and psychologically and I need professional help.

Notre réponse 

Hello,

You’ve lived through a tremendous amount of abuse and managed to get out of that situation. You’re now struggling with how this is still affecting you both emotionally and psychologically and have turned to us to get some clues as in how to have access to professional help.

We would like to begin by congratulating you, giving yourself the means to get out of such a damaging relationship is an extremely arduous task. It’s an important and meaningful step to take but the one that you’re taking as of now, asking for help with what’s to come, is both brave and smart.

If you haven’t had any contact with them yet, we’d suggest that you get in touch with a counselling service. Those work under the Victim Support Act, LAVI (Loi fédérale sur l’aide aux victimes d’infrations) in french or OHG (Opferhilfegesetz) in german. This law is specific to people who have suffered direct harm to their physical, psychological or sexual integrity. Under the Victim Support Act, victims are entitled to assistance from counselling services from professionals on several matters whether they’d be legalfinancialsocial or psychological.

In the Canton of Valais, there are two counselling services in either SionMaison Santé Chablais de Collombey-Muraz (027 607 31 00) or Brig-Glis (027 946 85 32). They all offer the possibility of either consulting over the phone or arrange an appointment depending on what makes you the most comfortable.

Also, since 2021 the costs of psychotherapy are primarily covered by the Swiss compulsory health insurance. We thus suggest that, if you’re open to it, you turn to your physician and ask for a medical prescription. Having a space dedicate to talking about what you’ve lived through and getting some tools to deal with it might be key to your healing process.

We’re hoping that these will put on you on the trail of the help that you’re seeking. We naturally remain at your disposal for further questions, thank you for your trust and wish you the best.

27 août 2023 – Pau…

Bonjour,

j’ai quitté il y a peu une relation toxique dans laquelle j’étais maltraitée psychologiquement. Je suis à la recherche de groupe de soutien ou de partage qui concernent ce sujet dans le canton de Vaud. Cela existe-t-il ?

Notre réponse 

Bonjour,

Vous êtes à la recherche d’un groupe de partage dans le canton de Vaud, afin de pouvoir être soutenue après les violences psychologiques que vous avez vécues.

Vous pouvez tout d’abord être fière de vous, car sortir d’une relation remplie de violences psychologiques régulièrement mêlées d’emprise n’est souvent pas chose facile.

Pour répondre à votre question, dans le canton de Vaud, le Centre Malley Prairie organise un groupe de soutien pour les femmes victimes ou ayant été victimes de violences au sein du couple. Ce dernier a lieu toutes les deux semaines et est destiné à favoriser le partage des vécus autour de la problématique de la violence. Pour participer au groupe, un entretien préalable est nécessaire avec l’une des animatrices. Il vous suffit de les appeler au 021 620 76 76 pour prendre rendez-vous.

En espérant que cette démarche vous aidera, nous restons  à votre entière disposition si vous aviez d’autres questions et nous vous adressons nos meilleurs messages.

20 août 2023 – Jo…

Bonjour,

Je peux me montrer parfois agressif et violent verbalement à l’encontre de ma conjointe et je lui ai même lancer ma casquette dessus hier. Ces accès de colères sont plus fréquents et plus prononcés lors ce que j’ai bu de l’alcool mais peuvent aussi se produire en étant sobre.

Que puis je faire pour que cela s’arrête avant que cela ne devienne plus grave?

Notre réponse

Bonjour,

Tout d’abord, nous tenons à souligner votre démarche de prise de contact au sujet de la violence verbale que vous agissez à l’encontre de votre conjointe. De plus, vous décrivez avoir été jusqu’à lancer votre casquette sur elle ce qui peut être considéré comme une forme de violence physique. Vous prenez ce geste au sérieux et souhaitez mettre un terme à la violence avant que cela ne s’aggrave encore.

Comme vous le remarquez la consommation d’alcool est un facteur de risque du recours à la violence puisqu’elle réduit la capacité de maîtrise de soi et augmente l’impulsivité. Cependant, cette consommation n’est pas la cause de la violence agie puisque celle-ci se produit également lorsque vous êtes sobre. Les comportements de violence que vous agissez en l’absence et sous l’influence de l’alcool sont de votre responsabilité. Nous nous permettons de vous demander quel rôle joue votre consommation d’alcool dans votre vie ? Est-ce un moyen de décharger les tensions du quotidien ou les tensions de votre relation de couple ?

Dans un premier temps, il est important de pouvoir veiller à votre consommation d’alcool comme elle augmente le risque de violence. Ensuite, il est nécessaire de comprendre ce qui se passe en vous avant et pendant vos accès de colères qui mènent à des actes de violence afin de trouver les meilleurs moyens pour ne pas les reproduire. Des aides professionnelles existent. Dans le canton de Fribourg, nous vous conseillons de prendre contact avec l’association EX-pression à info@ex-pression.ch ou au 848 08 08 08. Cette association propose un accompagnement spécialisé visant à trouver des solutions et des alternatives aux comportements violents.

N’hésitez pas à nous recontacter si vous en ressentez le besoin ou si vous avez d’autres questions.

18 août 2023 – Bru…

Bonjour,

j’ai trouver recroqueville et en Larmes un enfant seul dans la Cour. Il m’a partager l’alcoolisme de son Père et qu’elle avait eu très Peur car il avait tapper très fort maman à la tête (qui venait de subir une opération à la tête). Il m’as dit qu’il avait failli la tuer. J’ai Transmis avec l’accord de l’enfant a l’enseignante. Je lui ai dit qu’il Pouvait venir sans autre me parler. Je fais quoi? Est ce que je dois dénoncer? Service de l’enfance? Est ce que je dois dire que je suis là à la maman si besoin? Merci pour votre retour

Notre réponse

Bonjour, 

Vous nous faites part de la situation d’un enfant qui est venu se confier auprès de vous dans une cours de récréation. Elle a pu vous parler des problèmes d’alcoolisme de son père et d’un acte de violence grave que sa mère a subi de ce dernier. Vous vous questionnez sur ce que vous devriez faire pour aider cet enfant : appeler le service de protection de l’enfant, parler avec la maman de cet enfant ou dénoncer la situation. 

Tout d’abord, nous tenons à saluer votre démarche de nous écrire, cela démontre le souci que vous avez pour cet enfant. Nous comprenons qu’il n’est pas facile de réagir quand on est témoin Il est toujours perturbant d’entendre ce genre de récit et encore plus de la part d’un-e mineur-e qui est également victime de cette violence. On se sent souvent mal à l’aise et démuni-e. On ne veut pas se mêler de la vie des autres et on a peur de ne pas dire ce qu’il faut. Mais la violence est destructrice et la loi l’interdit et les conséquences peuvent être graves. Les enfants qui assistent directement à des scènes de violence sont affectés. Le climat de peur et d’insécurité dans lequel se trouvent leurs parents les traumatise et les fragilise.

Ce que vous nous décrivez est une situation de violence physique et il est en effet important de mettre en place un soutien pour cette famille. Nous vous remercions d’avoir pris le temps d’écouter ce mineur et d’avoir averti l’enseignante. Suite à votre signalement, elle est dans l’obligation d’avertir sa direction et cette dernière doit faire une dénonciation à l’APEA (Autorité de Protection de l’Enfant et de l’Adulte) de votre région. Cette autorité pourra par la suite, si besoin, mandater OPE (l’Office de Protection  de l’Enfant) qui fera une expertise de la situation. Nous vous conseillons donc de reprendre contact avec l’enseignante afin de de lui demander si elle a pu en parler avec sa hiérarchie. Vous pouvez également le faire vous en prenant directement contact avec la direction de l’établissement de  cet enfant. 

Ensuite, après discussion et accord de votre hiérarchie et si vous vous sentez suffisamment à l’aise, vous pourriez prendre contact avec la maman pour lui expliquer ce que son enfant a partagé avec vous. Il est important de lui rappeler la loi. Les infractions au sein du couple telles que les violences physiques sont des infractions pénales. Elle peut donc se rendre à un poste de police pour porter plainte contre son conjoint. Il est important de lui expliquer qu’elle n’est pas dans l’obligation de faire cette démarche si cela est difficile pour elle. De plus, nous pensons qu’il serait vraiment important qu’elle puisse appeler la police au 117 si une telle situation de violence devait à nouveau arriver. Monsieur peut être expulsé immédiatement du domicile pour 7 jours au moins et 14 jours. Madame peut également appeler l’unité de médecine des violences au 027 603 63 70 à Sierre afin de  faire une attestation de coups et blessures qui peut être faite jusqu’à 72heures après les faits. Les professionnel-le-s de la santé présents pourront l’écouter, elle bénéficiera également d’un examen clinique et de la rédaction d’un constat médical pour faire valoir ses droits. Il est important de s’y rendre afin qu’elle puisse par la suite se faire reconnaître juridiquement comme victime. 

Il serait aussi intéressant de la diriger vers un Centre LAVI qui propose une aide aux victimes d’abus (violences physiques, sexuelles et menaces de mort)  En Valais, la LAVI  est atteignable au 027 607 31 00, elle est présente dans trois lieux de consultations, à Brig, Sion et Collombey-Muraz. Leurs consultations sont gratuites et confidentielles. Les intervenant·e·s LAVI pourront l’accompagner et l’adresser vers un·e psychothérapeute ou un·e avocat·e. 

Vous pouvez aussi lui expliquer que si besoin le Centre LAVI pourra lui financer, si elle le désire, un hébergement d’urgence pour elle et son enfant qui peut aller jusqu’à 35 jours renouvelables. Il en existe trois dans le Valais romand. L’Accueil Aurore à Sion, Le Point du Jour dans la région de Martigny et La structure de la Fondation l’EssentiElles pour la région du Chablais. Elle pourra prendre le temps de penser à elle sans avoir peur de subir de la violence. Les professionnel-le-s présents seront à son écoute et l’aideront également pour les démarches administratives. Ces lieux sont des espaces cachés, sécurisés et bienveillants. Si madame a besoin d’un hébergement d’urgence rapidement avec son enfant, vous pouvez lui expliquer qu’il lui est possible d’appeler les structures sans passer au préalable par le Centre LAVI. La personne qui les accueillera fera le lien avec la LAVI par la suite.

Nous espérons avoir pu vous donner des pistes utiles dans vos réflexions et nous souhaitons que la situation s’améliore rapidement pour cet enfant et sa maman. Nous restons à disposition si besoin pour toutes autres questions de votre part ou simplement pour nous donner de leurs nouvelles si vous le souhaitez.

17 août 2023 – Em…

Bonjour,

quels sont les moyens d’action (civils, pénaux) si on est victime de violence psychologique et verbale?

C’est mon cas, avec de la pression économique (pression sur mon taux de travail). Et quelques objets cassés par l’auteur des violences…. Et puis ume gifle qui a fait chuter notre emfant….. Actuellement je vis (encore) avec mon conjoint, auteur des violences mais je ne sais pas encore comment m’en sortir. Pour ce qui est de la garde de l’enfant eu avec l’auteur des violences, quels sont les chances d’obtenir une garde exclusive si je quitte mon conjoint?

Je ne me vois pas quitter mon conjoint et ne pas savoir ce que vit mon jeune enfant s’il est parfois gardé par son père…. Merci de votre aide.

Notre réponse

 Bonjour,

Nous vous remercions pour votre message. Vous nous demandez des renseignements autour de vos droits et devoirs s’agissant de votre enfant alors que vous subissez des violences physiques, psychologiques et économiques de la part de son père.

Votre message ne nous dit pas si vous êtes mariée ou si vous vivez en concubinage. Quoiqu’il en soit et étant donné les violences vécues, vous seriez en droit de demander une séparation unilatérale. Elle peut être demandée au Tribunal civil de votre arrondissement lorsque la vie commune n’est plus possible pour des questions de violences, de consommations et/ou de maladie psychique. Cette demande peut être faite via un formulaire en ligne, ce sont les mesures de protections de l’union conjugale. Lors de cette séparation unilatérale provisoire, le / la Juge devra statuer sur qui des conjoints peut rester dans l’appartement commun, qui a la garde de l’enfant et envisager les droits de visite du parent non gardien.

Les moments de séparation pouvant être des moments de regain de violences, nous vous conseillerions vivement de vous mettre en protection auprès de tierces personnes si cela est possible ou en foyer si aucune autre solution n’est envisageable. Dans le canton de Vaud, le Centre Malley Prairie peut accueillir les femmes et les enfants confrontés à des violences domestiques. Vous pouvez les joindre au numéro suivant : (021) 620-76-76. Ce centre propose du reste également des consultations en ambulatoire dans différents lieux du canton de Vaud. Les consultations sont gratuites et confidentielles. Les professionnel-le-s seront à votre écoute et sauront vous donner des conseils avisés.

Nous comprenons votre peur à l’idée de vous séparer du père de votre enfant et de ne pas savoir ce que votre enfant pourrait vivre comme violences de sa part.

A cet égard, nous n’avons pas compris si votre enfant ou vous qui aviez réceptionné la gifle de votre conjoint, faisant chuter votre enfant. Quoiqu’il en soit, la violence est interdite par la loi et vous seriez en droit d’appeler la police au 117 au prochain épisode de violence subie. Il faut savoir que certains actes comme la violence physique mais aussi les menaces sont poursuivies d’office sur le plan pénal. Cela voudrait dire que si la police devait intervenir dans votre foyer, une procédure pénale serait automatiquement engagée. La police serait également en droit d’expulser votre conjoint de l’appartement, ceci jusqu’à une audience de validation de la mesure d’expulsion par un-e Juge. C’est une mesure de protection pour les personnes qui sont victimes. Lors de cette expulsion, votre conjoint aurait l’interdiction d’entrer en contact avec vous et votre enfant jusqu’à l’audience où vous pourriez prendre la décision de séparation unilatérale.

Pour davantage de renseignements sur les moyens d’actions au pénal, vous pouvez joindre un centre d’aide aux victimes d’infractions, un centre LAVI. Pour le canton de Vaud, il faut composer le (021) 631-03-00.

Le service protection des mineurs (DGEJ) peut aussi répondre à vos questions autour des droits et devoirs du père de votre enfant. Vous pouvez également les appeler de manière anonyme si cela est plus confortable pour vous à ce stade. Lorsqu’un parent craint que les droits de visite ne soient pas conformes au bon développement d’un enfant et que certaines violences sont présentes, un droit de visite dans un lieu médiatisé peut aussi être organisé.

Pour finir, nous vous suggérons également de pouvoir vous confier à la / au pédiatre de votre enfant qui sera sans doute aussi de bons conseils.

Nous espérons avoir pu vous donner quelques pistes de réflexion et restons bien entendu à votre entière disposition.

13 août 2023 – Que…

Bonjour,

Il y a un an et demi mon ex me quittait. Il revient pourtant de façon régulière mais espacé dans le temps dans mon espace en m’envoyant des emails. Je l’ai bloqué sur tous les autres moyens de me joindre et il ne connaît pas mon adresse. Je lui ai clairement signifié que je ne veux plus qu’il me contacte mais il est impossible de bloquer ses emails et j’en reçois donc encore. D’un autre côté, je suis rassurée de voir ses mails pour pouvoir mesurer où il en est et anticiper la suite. Je ne réponds en tout cas plus. Je voudrais savoir s’il y avait une autre démarche à considérer pour m’assurer qu’il me retire de ses préoccupations et me laisse vivre en paix. Auriez-vous des conseils ? J’aimerais que son ombre se retire de ma vie. Je ne trouve pas normal de payer ma psy pour régler mes craintes et angoisses face à un comportement malsain de la part de cette personne, de devoir porter seule la responsabilité de ne plus me faire affecter et ne plus être autant déstabilisée par lui. Merci de considérer ma demande, et me donner des pistes utiles. Cordialement

Notre réponse

Bonjour,

Vous nous écrivez car votre ex-partenaire vous envoie régulièrement des mails alors que vous lui avez clairement demandé d’arrêter de vous contacter. Vous aimeriez retrouver de l’apaisement dans votre vie.

Vous avez bien fait de nous écrire, la situation de que vous vivez est difficile. Vous n’êtes pas seule.

Nous n’avons que peu d’informations concernant les contenus des e-mails que vous envoie votre ex-partenaire, nous allons toutefois essayer de vous donner des pistes afin que votre situation s’améliore.

Une solution pourrait être de dévier les e-mails provenant de l’adresse mail qu’il utilise dans un dossier annexe. Cela veut dire que vous recevrez toujours les e-mails, mais que vous ne les verriez plus car ils seraient directement transférés dans un dossier. Cela lasserait peut-être votre ex-partenaire de voir que ses e-mails ne reçoivent aucune réponse.

Si cela fait sens pour vous, vous pourriez également réitérer votre souhait de ne plus être contactée par lui et que de toute manière, vous ne lui répondrez plus du tout. Cela vous permettrait une nouvelle fois de fixer vos limites et de lui faire entendre que cet acharnement ne sert à rien.

Comme mentionnée précédemment, nous n’en savons que très peu sur le contenu de ces messages. Vous écrivez que vous avez peur face à un « comportement malsain » de cette personne. Vous semblez en effet être sur le qui-vive, dans l’anticipation de quelque chose qui pourrait vous arriver. Est-ce à cause de la fréquence des messages ? Est-ce lié à leur contenu ? Profère-t-il des menaces contre vous ? Peut-être et si vous le voulez bien, pouvez-vous nous en dire plus sur ce qui vous affecte, sur vos craintes et vos angoisses. Il nous manque malheureusement ces éléments pour vous rediriger au mieux.

Si les messages sont inquiétants de par leur contenu, nous nous permettons de vous proposer quelques adresses utiles auxquelles vous pourriez vous référer.

Vous pourriez en premier lieu contacter la police au 117 ou vous rendre dans un commissariat. La police a la possibilité de prendre des mesures immédiates qui peuvent permettre  de mettre fin au stalking.

Vous pourriez également demander conseil dans un centre LAVI (Loi sur l’Aide aux Victimes d’Infractions). Ces centres offrent des consultations gratuites et confidentielles pour toute personne ayant subi des violences physiques, sexuelles ou psychiques (menaces graves). En entretien, vous pourrez obtenir des informations d’ordre juridique, psychologique et social par des spécialistes du domaine. Ces entretiens sont gratuits et confidentiels. Dans le canton de Berne, vous pouvez contacter le Centre LAVI de Berne au 031 370 30 70 ou celui de Bienne au 032 322 56 33.

Nous espérons que ces orientations pourront vous donner quelques pistes. Nous restons  à  disposition si vous aviez d’autres questions ou si vous souhaitiez nous donner plus d’informations sur votre situation. Nous vous adressons nos meilleurs messages.

24 juillet 2023 – ali…

Bonjour, Un ami très proche est victime régulièrement de la violence physique et verbale de sa femme. Il n’ose pas le dire car il a donné un coup une seule fois en voulant se défendre lors d’un grand épisode d’humiliation et de violence. En voulant l’aider j’ai fait des recherches sur internet et je n’ai pas trouver de structure pour les hommes. Que faire pour l’aider à sortir de cela?

Notre réponse

Bonjour,

Un ami proche est victime de violences physiques et psychiques de la part de sa femme. Celui-ci craint d’en parler de peur que cela se retourne contre lui. En effet, il a une fois porté un coup à sa femme, en réaction à la violence subie. Pourtant, votre ami a déjà fait le pas de se confier à vous, ceci démontre une grande marque de confiance à votre égard et briser le silence est une étape importante pour sortir du cycle de la violence.

Inquiète par ce que vit votre ami, vous cherchez à lui venir en aide afin qu’il trouve des solutions pour se libérer de cette situation aux conséquences négatives (notamment la violence réactionnelle). Vous avez bien fait de nous contacter. Il est effectivement difficile de se retrouver face à ce genre de situation et de savoir comment réagir au mieux. Vous vous souciez du bien-être de votre ami et nous aimerions vous remercier de ne pas fermer les yeux sur les violences qu’il subit.

Si vous le voulez bien, nous pouvons vous proposer quelques ressources ayant été utiles à d’autres personnes dans une situation similaire. Vous pouvez lui proposer de contacter des associations venant en aide aux personnes concernées par la violence conjugale. Dans le canton de Vaud, il peut contacter le Centre d’accueil MalleyPrairie à Lausanne qui offre des consultations gratuites et confidentielles aux personnes qui vivent de la violence au sein du couple. Atteignables au 021 620 76 76 (du lundi au vendredi de 08 à 12h puis de 14h à 18h). A Genève, l’association Pharos est spécialisée dans le soutien des hommes victimes de violence conjugale. Il peut les contacter au 022 736 13 13 ou se rendre à leur permanence sans rendez-vous tous les jeudis de 17h à 19 h à l’adresse suivante : 40 rue du Stand, 1204 Genève. Des professionnel·le·s pourront l’écouter et lui donner des informations par rapport aux différentes possibilités qui s’offrent à lui. Finalement, vous pourriez lui parler du site www.violencequefaire.ch afin qu’il aille le consulter par lui-même. Vous pouvez aussi lui proposer de l’accompagner pour faire les démarches qu’il choisit d’entreprendre.

Il est également probable que votre ami vive des émotions comme de la peur, de la honte ou de la culpabilité. Il peut alors être compliqué pour de se livrer ouvertement. Il est nécessaire de respecter son rythme et de se montrer disponible. Ainsi, lorsqu’il se sentira prêt, il saura qu’il peut compter sur votre soutien.

Finalement, nous vous recommandons de consulter la section pour l’entourage de notre site, vous y trouverez de nombreuses informations pouvant vous aider à accompagner votre ami de manière adéquate. Nous espérons que ces quelques pistes vous seront aidantes et que votre ami trouvera la force de surmonter les obstacles afin d’entreprendre les démarches nécessaires. Nous restons à disposition si vous avez d’autres questions ou si vous souhaitez simplement nous donner des nouvelles de la situation. Prenez bien soin de vous.

09 juillet 2023 – Cla…

Bonsoir,

je subis depuis un bon moment des violences conjugales mais étant donné que je suis étrangère et que j’ai une fille j’ai peur d’avertir la police ou autre…

Comment vous pouvez m’aider , pour combien de temps. Si jamais je travaille mais j’ai pas un grand salaire

Notre réponse

Bonjour Madame,

Vous nous faites part de violences conjugales et de votre crainte de solliciter un service telle que la police. Vous nous demandez quelle aide est possible au vu de votre situation personnelle.

Vous mentionnez subir des violences conjugales. Nous ne savons pas exactement de quel type(s) de violence il s’agit – psychologique, physique, sexuelle ou économique, mais pouvons vous préciser que certaines de ces violences sont des infractions punies par la loi. Si vous nous le permettez, nous vous transmettons ici quelques informations qui ont pu être utiles à des personnes dans des situations similaires à la vôtre. Les infractions qui sont punies par la loi sont par exemple les injures (poursuivies uniquement sur plainte), la violence sexuelle, les menaces graves ou encore la contrainte, (poursuivies d’office). La violence physique est punie d’office par la loi lorsqu’elle est répétée et se déroule dans le cadre d’une relation de couple ou contre les enfants. Lorsque rien n’est entrepris, la violence au sein du couple s’inscrit souvent dans le cycle de la violence. Vous dites avoir peur et pouvez peut-être aussi ressentir de la culpabilité ou encore de l’isolement; toutes ces réactions sont normales face à une situation qui ne l’est pas. Il est difficile de sortir de cette dynamique, surtout quand la violence est établie depuis longtemps ; il est donc important de ne pas rester seule et de trouver de l’aide.

La police peut être contactée au numéro 117 en tout temps et par tout-e citoyen-ne, qu’il soit d’origine étrangère ou non. Dans votre message, vous n’indiquez cependant pas si vous disposez d’une autorisation de séjour valable ou non.

En cas de danger si la violence est constatée, la police peut décider d’expulser du domicile la personne auteure de violence pour une période déterminée, afin de protéger la ou les personnes victimes. Les agent-e-s de police sont spécifiquement formé-e-s pour ce genre d’intervention.

Pour vous accompagner dans les démarches possibles, il existe dans tous les cantons des centres d’aide aux victimes. Les centres LAVI (Loi sur l’Aide aux Victimes d‘Infractions) offrent des consultations gratuites et confidentielles pour toute personne ayant subi des violences physiques, sexuelles ou psychiques (menaces graves) sur sol suisse ou à l’étranger lorsque la personne était domiciliée en Suisse. Les spécialistes peuvent vous proposer un temps d’écoute et des informations d’ordre juridique, psychologique et social. Dans le canton de Fribourg, vous pouvez contacter le Centre de consultation LAVI pour femmes, Solidarité Femmes, au 026 322 22 02 pour demander ce conseil. A noter que Solidarité Femmes peut aussi fournir un hébergement d’urgence pour vous et votre fille en cas de besoin. Votre fille pourrait aussi ressentir le besoin de s’exprimer sur son vécu ; elle peut aussi prendre rendez-vous pour elle au même endroit si elle est majeure. Si elle est mineure, l’accueil des enfants dans votre canton se fait au Centre de consultation LAVI, Boulevard de Pérolles 18A, 1701 Fribourg. Un premier contact est nécessaire au 026 305 15 80 afin de fixer un rendez-vous.

Les enfants sont en effet souvent affectés par la violence conjugale : ils peuvent se sentir responsables, anxieux ou encore éprouver des difficultés dans leurs besoins quotidiens (sommeil, alimentation, etc.). Si votre fille est mineure, il serait important que vous puissiez partager votre situation avec son-sa pédiatre qui pourra être attentif-ve à son développement, à ses besoins et vous conseiller au mieux.

Concernant votre situation personnelle, nous pouvons encore vous suggérer les adresses suivantes:

  • En cas de question financière, vous pouvez solliciter l’aide sociale de votre canton; vous trouvez une liste des services disponibles selon votre région.
  • En cas de question par rapport à votre statut de séjour, le Centre de Contact Suisse-Immigrés (CCSI) peut être contacté au 026 424 21 25 et propose des consultations sans rendez-vous à moindre coût à Fribourg et à Bulle.
  • De manière plus générale, le service Fribourg pour Tous, atteignable au 0848 246 246, propose des informations gratuites et confidentielles et peut vous orienter vers le service le plus adéquat par rapport à vos besoins.

Enfin, nous vous proposons ces questions à titre de réflexion :

  • De quoi avez-vous besoin pour vous sentir en sécurité ?
  • Comment envisagez-vous la suite ?

Vous avez fait un pas important aujourd’hui en nous contactant. Nous vous encourageons à poursuivre ce chemin en sollicitant des personnes de confiance autour de vous et l’aide des services existants, car il est essentiel d’être entourée dans votre situation.

Nous espérons avoir pu vous offrir quelques pistes de réponse et restons à votre disposition si vous souhaitez apporter des compléments ou avez d’autres questions.

10 juillet 2023 – Les…

Comment faire pour que notre amie prenne conscience que sa situation amoureuse n’est ni viable ni saine ?

Notre réponse

Bonjour,

Nous saluons votre démarche de prendre contact avec nous. Vous êtes préoccupé-e-s par la situation de votre amie, vous vous sentez concerné-e-s et soucieux de son bien-être. Nous avons peu d’informations sur la situation de votre amie, si vous le souhaitez, vous pourriez nous en dire plus dans un second message, notre réponse sera alors plus complète.

Nous comprenons qu’il n’est pas facile de réagir quand on est témoin, on se sent souvent mal à l’aise et démuni-e. Mais la violence est destructrice et souvent les victimes ne savent pas comment en sortir car elles sont prises dans ce que l’on appelle le cycle de la violence qui entraîne de nombreuses conséquences sur leur santé psychologique et physique. Ce cycle engendre une relation d’emprise, un contrôle de l’auteur-e sur la victime des violences, qui bien souvent ne réalise pas la dangerosité de la situation et empêche toute prise de décision, comme il est peut être le cas dans la courte description que vous nous faite.

Nous imaginons bien que ce n’est pas une démarche facile, mais il est important de ne pas rester neutre et de se positionner contre toute forme de violence car cette dernière représente un réel danger pour les personnes impliquées. Dans la mesure du possible, garder le lien avec votre amie en vous rendant disponible quand elle vous sollicite pour parler ou pour se protéger est une aide importante que vous lui offrez.  Dans votre message vous ne spécifier pas les actes de violences dont votre amie est victimes mais, quels qu’ils soient, la situation est innaceptable. Les actes de violences sont répréhensibles par la loi et certains sont poursuivis d’office.

Nous vous transmettons ce que nous avons pu observer auprès d’autres personnes dans des relations de couples enpruntes de violences. Il est important de respecter son cheminement et de ne pas la brusquer. Le but étant de conserver le lien que vous avez avec elle tout en tentant de la mettre en « mouvement » afin qu’elle puisse se protéger le moment voulu et solliciter votre aide concrète. Vous ne pouvez pas agir à sa place, mais vous pouvez lui signifier que vous êtes là pour elle sans jugement quant à ses choix (continuer la relation ou y mettre un terme).

Une manière d’aborder le sujet, pourrait être de lui faire écouter notre podcast concernant la violence psychologique ou lui montrer notre page Instagramoù de nombreux témoignages de personnes ayant vécu de la violence psychologique sont mis en avant, tout comme une campagne afin d’aider les proches de victimes de violence afin de les aider à agir du mieux possible.

Nous nous permettons de vous transmettre des adresses du canton de Neuchâtel qui ont pu être utiles à d’autres personnes subissant ou ayant subi des violences au sein du couple. Vous pourrez ainsi orienter votre amie pour qu’elle puisse chercher de l’aide et s’entourer de spécialistes quand elle se sentira prête. Dans le canton de Neuchâtel, il existe le Service d’aide aux victimes (SAVI). Ces professionnel-le-s sont des spécialistes des questions autour des violences au sein du couple. Pour les joindre, votre amie peut soit les appeler au 032 889 66 49 soit leur écrire un email à  savi.ne@ne.ch. Ils / elles proposent des consultations gratuites et confidentielles.

Nous espérons que ces orientations pourront vous donner quelques pistes. Nous restons bien entendu à votre entière disposition si vous aviez d’autres questions ou si vous souhaitiez nous donner plus d’informations sur la situation spécifique de votre amie. Nous vous adressons nos meilleurs messages.