En cas d’urgence: Police: 117 | Ambulance: 144
Bonjour,
Je suis en couple avec un homme qui se sépare fraichement de sa femme. Il subit de la violence psychologique au sein de leur couple depuis des années et c'est maintenant qu'il a eu le courage de mettre fin a cette relation.
Vu de l extérieur c est évident pour moi qu'elle exerce un pouvoir sur lui, encore maintenant, en lui faisant du chantage avec leurs enfants, en l humiliant, en le harcelant. Mais il n a pas le courage de la confronter, il accepte tout pour apaiser les tensions en espérant qu'elle se calme bientôt. Il n a pas la force d'aller en parler avec un psy et ne veut pas en parler à ses amis. Je suis la seule qui voit la situation.
Je ne sais pas comment le convaincre de prendre sérieusement en main cette situation et de demander de l aide.
Bonjour,
Nous vous remercions pour votre partage et saluons votre démarche de nous écrire et de vouloir aider votre compagnon, votre soutien est surement précieux.
Faire partie de l'entourage d'une personne confrontée à la violence n'est pas évident à vivre, cela peut faire émerger diverses émotions qui peuvent parfois être contradictoires. Notre site violencequefaire.ch possède une rubrique dédiée à l'entourage qui contient divers conseils qui pourraient s'avérer utiles dans votre situation. Dans votre cas précis, nous imaginons que votre situation est d'autant plus délicate que vous êtes la nouvelle partenaire de votre conjoint et qu'il doit lui-même encore clarifier sa situation en lien avec sa procédure de divorce avec la mère de ses enfants.
Vous mentionnez que votre compagnon subit de la violence psychologique de la part de son ex-femme. C'est une forme de violence subtile et souvent méconnue. Elle ne laisse pas de trace physique, mais elle peut atteindre profondément l'estime de soi et la santé des personnes victimes. Comme vous l'évoquez, votre compagnon a trouvé la force de mettre un terme à sa relation avec son ex-femme, ce qui est déjà un grand pas en avant et qui demande beaucoup de courage. Mais il reste souvent une emprise assez importante de la part de la personne auteure, d'autant plus lorsque cette dernière continue à se manifester.
Ce qu'il peut manquer dans ce genre de situation, ce sont des informations fournies directement par des professionnel-le-x-s, ce qui tend souvent à rassurer les personnes victimes dans leurs droits, et des possibilités d'action. Bien sûr, il faudrait que votre conjoint soit preneur, mais si vous le souhaitez, vous pouvez lui proposer différentes options, qu'il sache au moins que cela existe. Cela permet de planter quelques graines dans sa réflexion.
S'il souhaite pouvoir être conseillé et orienté dans sa situation, il peut faire appel au Service d'Aide aux Victimes (SAVI) sur le canton de Neuchâtel. C'est un service qui vient en aide aux personnes étant, ou ayant été victimes d'infractions au sens du Code pénal suisse, mais qui offre aussi un soutien aux personnes victimes de violence psychologique, ou autre qui n'entrerait pas dans la définition des infractions. Les prestations sont gratuites et confidentielles, et les professionnel-le-x-s peuvent vous accompagner sans obligation d'action pénale (porter plainte). Vous pouvez joindre le service par téléphone au 032 889 66 49, ou par mail à savi.ne@ne.ch. Il y a un centre de consultation à Neuchâtel et à la Chaux-de-Fonds. Sinon, le service a également une permanence téléphonique joignable au 032 886 46 36, s'il souhaite déjà se confier auprès d'une oreille attentive qui a des connaissances dans ce domaine, sans pour autant s'engager déjà dans un entretien.
Le cas échéant, vous pouvez aussi lui proposer de parcourir le site Internet de www.violencequefaire.ch, et également de poser une question s'il le souhaite. Comme vous avez pu le tester, c'est gratuit et anonyme. Cette première démarche est parfois plus facile à franchir.
Nous pouvons imaginer qu'il ne soit pas encore prêt à faire ce genre de démarche, et que vous pourriez peut-être vous sentir démunie, mais lui faire part de vos inquiétudes et lui proposer des pistes pourraient déjà le sensibiliser et le rendre attentif. La suite reste entre ses mains.
En espérant avoir pu vous donner quelques pistes utiles à votre situation. N'hésitez pas à nous donner des nouvelles si vous le souhaitez, ou à poser une nouvelle question.
Avec nos meilleures pensées.
Bonjour, Tout d’abord, nous tenons à nous excuser pour notre délai de réponse quelque peu rallongé. Nous souhaitons relever le...
Bonjour, Vous décrivez votre parcours comme une succession de relations dans lesquelles vous avez été victime de violences. Vous semblez...
Bonjour, Nous saluons ta démarche de nous écrire aujourd’hui, c’est quelque chose qui demande beaucoup de courage. Tu nous confies...
