VRAI: Mais la violence des hommes envers les femmes ou les minorités de genre est beaucoup plus répandue et habituellement plus grave. À noter que les violences psychologiques ou physiques commises par les femmes ou les minorités de genre sont souvent des réponses aux attaques que ces personnes subissent.
FAUX: Ce n’est pas évident de savoir en les voyant qu’une personne vit de la violence dans son couple et qu’une autre a un comportement violent. Il n’y a pas de caractéristiques particulières. Ce peut être n’importe qui. La violence existe dans des couples suisses comme étrangers, de tous les milieux sociaux et de tous les âges. Une personne qui violente l’autre partenaire peut aussi être une personne charmante de notre cercle amical ou un-e-x collègue agréable en dehors du foyer.
FAUX: En Suisse, une femme sur cinq est maltraitée physiquement ou sexuellement par un-e-x partenaire au cours de sa vie. Deux femmes sur cinq le sont psychologiquement.
FAUX: En Suisse, la loi s’applique à tous et toutes de la même manière, même dans l’intimité du foyer. Toute personne utilisant la violence, que ce soit en public ou sous son propre toit, commet un délit et s’expose à des poursuites judiciaires.
FAUX: On ne peut pas changer l’autre. On peut soutenir la personne violente dans son cheminement hors de la violence, mais elle seule a le pouvoir et la responsabilité de modifier son comportement.
FAUX: La violence n’est pas une maladie, c’est généralement un comportement choisi qui vise à contrôler et soumettre l’autre. La personne violente y recourt pour imposer ses vues, résoudre les conflits à son avantage. Si les médias associent volontiers la violence à des problèmes de santé mentale, ces situations ne représentent, en réalité, qu’une faible minorité des cas.
FAUX: L’alcool ou l’abus d’autres substances (drogues, médicaments…) ne rend pas violente une personne. Il peut seulement l’amener à manifester plus rapidement ou plus intensément une violence déjà présente en elle. La plupart des personnes alcooliques ne se montrent pas violentes et de nombreuses personnes qui recourent à la violence dans leur couple n’ont pas de problème d’alcool.
FAUX: Si la personne auteure de violence ne supporte pas certains comportements de l’autre partenaire, elle n’a pas pour autant le droit de l’agresser. Cela vaut aussi dans les cas où elle se sent provoquée. Rien ne justifie la violence. La personne qui recourt à la violence est totalement responsable de sa manière de réagir aux attitudes de la personne qui partage sa relation.
FAUX: La violence conjugale n’est pas une perte de contrôle, mais une prise de contrôle. On a toujours le choix d’exprimer autrement sa rage et ses frustrations. Même si elles sont très en colère, les personnes auteures de violence conjugale ne se permettent pas, par exemple, d’agresser leur responsable hiérarchique ou une agente de police. La violence est un moyen délibérément choisi pour faire plier leur partenaire.
FAUX: Personne n’aime subir de la violence. Plusieurs raisons peuvent expliquer que certaines victimes restent ou reviennent auprès de leur partenaire. Par exemple, certaines se sentent coupables de la violence qu’elles subissent ou ont peur de ce qui les attend en cas de départ (représailles, manque d’argent, difficulté à trouver un emploi, un logement, etc.). D’autres aiment toujours leur partenaire, veulent croire à ses promesses de changement, ou encore ne veulent pas séparer les enfants de l’autre parent.