https://www.aide-aux-victimes.ch/fr/
11 septembre 2023 – So…
I speak English and I am looking for support. I was effected by physical, psychological, emotional and sexual abuse. I managed to get out of the situation physically and distance myself but it’s affecting me emotionally and psychologically and I need professional help.
Notre réponse
Hello,
You’ve lived through a tremendous amount of abuse and managed to get out of that situation. You’re now struggling with how this is still affecting you both emotionally and psychologically and have turned to us to get some clues as in how to have access to professional help.
We would like to begin by congratulating you, giving yourself the means to get out of such a damaging relationship is an extremely arduous task. It’s an important and meaningful step to take but the one that you’re taking as of now, asking for help with what’s to come, is both brave and smart.
If you haven’t had any contact with them yet, we’d suggest that you get in touch with a counselling service. Those work under the Victim Support Act, LAVI (Loi fédérale sur l’aide aux victimes d’infrations) in french or OHG (Opferhilfegesetz) in german. This law is specific to people who have suffered direct harm to their physical, psychological or sexual integrity. Under the Victim Support Act, victims are entitled to assistance from counselling services from professionals on several matters whether they’d be legal, financial, social or psychological.
In the Canton of Valais, there are two counselling services in either Sion, Maison Santé Chablais de Collombey-Muraz (027 607 31 00) or Brig-Glis (027 946 85 32). They all offer the possibility of either consulting over the phone or arrange an appointment depending on what makes you the most comfortable.
Also, since 2021 the costs of psychotherapy are primarily covered by the Swiss compulsory health insurance. We thus suggest that, if you’re open to it, you turn to your physician and ask for a medical prescription. Having a space dedicate to talking about what you’ve lived through and getting some tools to deal with it might be key to your healing process.
We’re hoping that these will put on you on the trail of the help that you’re seeking. We naturally remain at your disposal for further questions, thank you for your trust and wish you the best.
08 mars 2023 – Lem…
Bonjour, Il y a quelques années, lors d’un voyage, j’ai subit des attouchements et une pénétration que je ne souhaitais pas, mais je n’ai pas réussi à dire non, j’étais figée/mes pensées ne marchaient plus correctement pour me faire me lever et partir. Ce qui est bizarre est que j’ai continué à parler à la personne après et que ce n’est qu’un an plus tard que je me suis rendue compte que ça n’avait jamais été ok pour moi. Précision : j’ai appris par après que cet homme était bien plus âgé que moi, ce que je ne savais pas avant et qui m’a énormément choquée et dégoûtée sur le moment. Lorsque j’en ai parlé, un an et demi plus tard, à une psy qui me suivait depuis plusieurs années, elle m’a dit qu’il ne fallait pas dire que c’était un viol puisque je n’avais pas dit non, qu’il m’avait peut-être manipulée mais que ce n’était pas un viol. On n’en a jamais reparlé depuis et je n’ose pas aborder le sujet avec après sa première réaction, que j’ai ressentie comme peu compréhensive. Depuis peu, néanmoins, c’est considéré comme tel en Suisse, et ça m’aide à reconnaître que ça a été violent pour moi. Je suis actuellement en couple hetero et je me sens respectée et jai une vie sexuelle assez épanouie, mais j’ai encore souvent des moments ou je revis un toucher / revois une image et ça me bloque complètement ensuite, me dégoûte et me crispe. J’aimerais beaucoup pouvoir en parler mieux et apprendre à me réapproprier mon corps et mes sensations, pour ne plus avoir ces blocages très gênants. Jai aussi vécu beaucoup de honte et d’humiliation quand je m’en suis rendue compte, ça a été un moment très difficile. Je crois que d’en parler m’aiderait à apaiser les pensées que j’ai encore avec ça. Est-ce que vous savez où est-ce que je peux avoir une consultation ? Est-ce que vous jugez légitime d’après ce que j’ai vécu ? Je vous remercie
Bonjour,
Il y a trois ans lors d’un voyage vous avez subi des attouchements et un pénétration non-souhaités et vous n’avez pas réussi à dire non. Vous vous êtes rendue compte plus tard que cet homme était beaucoup plus âgé que vous et que vous n’avez jamais été ok par rapport à ce qu’il s’est passé. Vous vous êtes sentie choquée et dégoûtée. Votre psychologue vous a dit qu’il ne s’agissait pas d’un viol et dès lors vous n’osez plus aborder le sujet avec elle. Vous avez encore des flash-backs qui vous bloquent et crispent et souhaiteriez en parler à un-e professionnel-le afin de vous réapproprier votre corps et vos sensations mais également afin d’apaiser vos pensées. Vous nous demandez où est-ce que vous pourriez demander de l’aide et si c’est légitime.
Vous avez bien fait de nous écrire : ce que vous avez vécu est bien un viol, votre consentement n’a pas été respecté. Celui-ci n’est pas toujours verbal et peut être retiré à tout moment, il est de la responsabilité de chacun-e des partenaires de s’assurer du consentement du/de la partenaire. En Suisse, un viol consiste en une pénétration d’un pénis dans un vagin avec menace, violence, pression psychologique ou contrainte (art. 190 CP), tandis que les autres formes de violence sont considérées comme des contraintes sexuelles (art. 189 CP). Ces articles sont en révision à l’heure actuelle afin de tenir entre autre compte de l’effet de sidération. Comme vous le décrivez, lors de violence sexuelle il est courant que les victimes se figent et ne réagissent pas, ou se retrouvent « en-dehors » de leur corps, comme si elles regardaient la scène de l’extérieur, ce qui va conduire à des sentiments de culpabilité chez les victimes. Cependant, il s’agit d’un effet de sidération, qui est une réaction physique tout à fait normale dans une situation qui ne l’est pas.
Nous sommes navré-es de la réaction inadéquate de votre psychologue, qui n’a pas su reconnaître les violences subies comme un viol, ni vous écouter et réagir de manière compréhensive. Il est important que vous puissiez être suivie par un-e professionnel-le formé-e dans le domaine des violences sexuelles et qui saura vous écouter et vous aider dans votre processus de reconstruction, il n’est jamais trop tard pour cela. Vous décrivez très bien dans votre messages les conséquences que peuvent avoir des violences sexuelles sur la santé psychique de la victime et vous êtes tout à fait légitime de demander de l’aide à des professionnel-les.
Vous pouvez contacter l’Association Viol Secours qui propose une aide confidentielle à toute personnes ayant été victime de violences sexuelles. Leur équipe propose une permanence psychosociale, il s’agit d’un accompagnement spécialisé afin de vous aider à vous réapproprier votre corps, vos émotions ou/et votre autonomie. La permanence est disponible par téléphone au +41 (0)22 345 20 20, par courriel permanence@viol-secours.ch ou en présentiel à Genève (Place des Charmilles 3 — 1203 Genève). Si cela peut aussi vous intéresser, l’Association propose également des groupes de parole qui permettent de s’exprimer et d’échanger avec d’autres personnes concernées dans un cadre sécure et bienveillant.
Vous pouvez également contacter un Centre LAVI proche de votre domicile. Les Centre LAVI sont des centres d’aide pour les personnes étant ou ayant été victimes d’infractions au code pénal suisse, comme c’est votre cas. Des professionnel-les spécialisé-es dans le domaine pourront vous écouter afin que vous ayez un espace pour raconter ce que vous avez vécu, vous aider à surmonter vos traumatismes et/ou vous apporter une aide supplémentaire, par exemple un soutien psychologique. Il existe plusieurs centres dans le canton de Vaud ; à Aigle, Lausanne et Yverdon-les-Bains, vous pouvez les contacter par téléphone ou par e-mail et voir avec eux pour prendre un rendez-vous en présentiel ou alors s’il est possible de le faire au début à distance.
Nous espérons avoir pu vous aider dans votre réflexion. Nous restons bien entendu à votre entière disposition si vous aviez d’autres questions ou si vous souhaitiez nous donner de vos nouvelles dans quelques temps. Nous vous adressons nos cordiales salutations.
16 mai 2022 – Pse…
Bonjour,
Je vous écris car j’ai fait subir un acte de violence a ma partenaire et je ne sais pas comment appréhender la suite. Nous étions en train de coucher ensemble et ma partenaire a exprimé le fait que elle pouvait être excitée par l’étranglement. Nous avons donc commencé à coucher ensemble de manière plus dure et « rough ».
Dans le feu de l’action, je lui ai mis un gifle. Or, ma partenaire m’avais déjà dit à plusieurs reprises que c’était quelque chose qui n’était pas du ok pour elle, en m’expliquant son passif relationnel. En effet, elle a été victime de violences sexuelles et son ex-partenaire l’avait également giflé un fois, chose qu’elle m’a dit l’avait bouleversée.
Je ne saurais expliquer l’origine de mon geste, ça a vraiment été spontané et je m’en suis retrouvé surpris. Nous avons tout de suite arrêté de coucher ensemble et elle m’a direct dit que ce n’était pas ok. Pour ma part, je m’en suis tout de suite excusé, sachant très bien que j’avais franchi une limite et que je l’avais heurté. Nous avons ensuite continué. Plus tard dans la soirée, elle a relancé le sujet et nous en avons rediscuté. Je pensais que la chose était réglée et que j’allais juste faire en sorte que ça ne se reproduise plus.
Elle m’a envoyé un long message dans la nuit pour me dire qu’elle avait vraiment été bouleversé par la gifle, que ce n’était pas ok, qu’elle était particulièrement blessée parce que je connaissais son passif et qu’elle était blessée que ce soit elle qui ait dû relancer le sujet. Elle m’a également dit que c’était dur parce qu’elle se sentait très en sécurité de base avec moi et qu’ensuite elle a vraiment été sur ces gardes.
Je me sens hyper triste par le situation. Je suis vraiment très amoureux de cette fille et ça me peine vraiment beaucoup de savoir que je l’ai heurté. Je suis terrorisé a l’idée d’avoir cassé quelque dans notre dynamique, qu’on ne puisse jamais aller de l’avant et de la perdre de cette manière. Je prends complètement responsabilité pour mon acte et je mettrais tout en place pour qu’il ne se reproduise jamais. Je veux aussi pouvoir respecter au maximum ses sentiments et ce qui est le mieux pour elle.
Je vous écris car je ne sais pas comment approcher la suite. J’aimerais pouvoir faire en sorte que tout s’arrange et d’aller de l’avant tout en respectant ses besoins. Y’a t’il de bonnes manières de s’excuser? Comment savoir quelle distance/temps je dois lui laisser ? Comment accepter et vivre avec moi-même si j’ai réellement cassé quelque chose ? Avez-vous des ressources ou des services vers lesquels me tourner?
Bonjour,
Tu as giflé ta partenaire lors d’un acte sexuel ce qui a causé un bouleversement dans votre relation. Tu mesures le fait d’avoir dépassé une limite qui a blessé ta partenaire, que ta relation en a été fragilisée et tu souhaites y remédier. Tu nous demandes conseils et orientation.
Nous imaginons la difficulté et la tristesse qui est la tienne en constatant les effets de ton geste sur ta partenaire. Nous soulignons positivement ta capacité à reconnaître les faits et l’inadéquation d’une utilisation de la violence. Ta recherche de solutions et conseils en nous écrivant montre ta volonté de réparer et changer de comportements. Tu restes néanmoins, il nous semble, dans une part d’incompréhension.
Il est important que tu retiennes qu’avec le geste de gifler ta compagne tu as utilisé de la violence physique dans la mesure où, dans la situation qui a été la vôtre, il n’y avait pas le consentement de ta partenaire. Contrairement à l’étranglement mutuellement et consciemment décidé, la gifle a impliqué l’utilisation de la force contre la volonté de l’autre et constitue forcément un acte blessant indépendamment du passé de ta partenaire. Il est fréquent aussi que la confiance soit amoindrie, voire remise en question, par un tel évènement. La peur que cela puisse se reproduire cumulée à la souffrance engendrée par le geste implique un temps complexe pour dépasser le vécu. Le fait que tu te sois excusé est certainement un pas important et incontournable pour avancer. Il nous est difficile de t’orienter sur « le bon moment » et la manière la plus adéquate pour « aller de l’avant » comme tu dis, tant la réponse est personnelle. Tu es également la personne la mieux placée puisque tu connais ta partenaire. Il nous semble néanmoins important que tu saches le plus précisément possible quel sont les besoins actuels de ta partenaire et/ou les vérifier.
Qu’est-ce qui t’indique que tu as bien compris ses besoins à présent et à la lumière de cet acte de violences? As-tu songé à lui poser la question directement ? Ceci t’aidera à être au plus près de la situation actuelle de ta partenaire et de t’ajuster si tu le souhaites.
Quant à tes besoins, il nous semble incontournable que tu comprennes mieux l’origine de ton geste. D’une manière générale nous observons que les manifestations de violence dans un couple tendent à se reproduire comme dans un cycle, à se répéter et malheureusement également à s’intensifier au fil du temps si elles ne sont prises au sérieux et comprises. Le fait de t’être emporté lors des élans ne serait expliquer suffisamment ton geste sans courir le risque de le reproduire. Ta partenaire t’avait explicité son désaccord et tu as néanmoins utilisé cette forme de violence. Quels sentiments t’ont traversé avant et pendant cet acte de violence ?
Il arrive que ce travail de compréhension et de changement ne soit pas aisé lorsqu’il est mené d’une manière solitaire. C’est pourquoi, si tu le souhaites, nous te conseillons de trouver une aide professionnelle pour prendre soin du sujet et ainsi protéger la personne que tu aimes. Il existe à Genève l’association VIRES, un centre spécialisé dans cette thématique et tu y trouveras une aide concrète dans la gestion des situations que tu vis. Une première évaluation lors du premier contact te permettra d’investir tes énergies pour des changements concrets que tu souhaites pour toi-même et ta relation.
Nous t’encourageons à trouver tous les bénéfices possibles d’une telle épreuve pour continuer à investir dans une relation de couple qui t’est importante et qui ne manquera pas de grandir à la suite de tes avancements et changements.
26 avril 2022 – Val…
Je me fais dénigrer par mon ami, il est insistant pour avoir des relations sexuelles alors que j’en ai pas envie à cause de douleurs au dos et au genou subie lors d’un accident et menace de partir et il ne part pas. Il me trouve à redire lorsque ma fille vient ou mes petit enfants. Je ne peux pas sortir seule en soirée ou lorsque je pars trouver ma maman il me harcèle pour savoir à quelle heure je rentre. Il dit que si je veux pas faire L’Amour avec lui c’est parce que j’ai quelqu’un d’autre. J’ai pas le droit de parler avec les personnes que j’invite chez moi. Je ne sais pas comment procéder pour que celà cesse ? Je vous ai dit qu’une petite partie
Bonjour Madame,
Vous nous transmettez qu’une infime partie de votre vécu mais qui fait déjà mention de dénigrements, de contrôles, d’interdictions, de jalousies et de pressions à avoir des relations sexuelles par votre ami. Vous aimeriez trouver des clés pour que ces agissements cessent.
Les dénigrements, les interdictions, les contrôles en tout genre, le harcèlement sont des actes de violences psychologiques. Ces comportements sont délétères et atteignent profondément l’estime de soi et la santé de la personne qui les subit. Vous avez tout à fait raison de vouloir que ces agissements cessent et d’être en recherche de solutions. Toute personne devrait être en droit d’inviter en toute insouciance ses proches à son domicile, de sortir sans subir de contrôles ou de critiques.
Vous nous parlez également de violences sexuelles car votre ami se montre insistant pour avoir des relations sexuelles et il semble faire du chantage si vous ne le souhaitez pas. Les violences sexuelles ne sont pas rares, elles sont simplement moins visibles mais elles atteignent aussi fortement les personnes qui en sont victimes. Vous êtes en droit de choisir si et quand vous souhaitez avoir des rapports sexuels. Nous parlons alors de consentement sexuel, sujet qui fait l’objet de nombreux débats aujourd’hui.
Nous aimerions vous poser quelques questions dans un but auto-réflexif: comment réagit votre ami si et quand vous lui faites part de ses comportements oppressants et qui ne vont pas dans le sens d’une relation paisible? Pensez-vous que votre compagnon puisse changer et vous faire confiance afin d’avoir une vie de femme sereine? Comment envisagez-vous la suite de votre relation?
Le Centre Malley Prairie pourrait peut-être vous aider. C’est un foyer d’accueil d’urgence pour femmes et enfants qui sont confrontés à des violences domestiques mais il propose également des prestations en ambulatoires dans le canton de Vaud. Votre message ne nous dit pas si vous éprouvez encore et malgré tout des sentiments pour votre ami, ni vos intentions futures. Il faut savoir que le centre Malley Praire peut proposer des consultations autant individuelles que de couple pour autant que les deux personnes en soient demandeurs. Vous pouvez les contacter au numéro 021 620-76-76.
Nous espérons que cette orientation pourra vous aider à trouver des solutions pérennes à votre situation de couple. N’hésitez pas à nous joindre si vous aviez d’autres questions ou si vous souhaitiez nous donner des nouvelles.
Rue de la Servette 67
1202 Genève
+41 22 740 31 00
femmes@f-information.org
site web
Place des Charmilles 3
1203 Genève
+41 22 345 20 20
permanence@viol-secours.ch
site web
06 février 2022 – Jes…
Bonjour,
Une amie proche est en couple depuis plusieurs années avec un homme qui l’a viole et qui lui fait subir de la violence psychologique et financière. Elle en parle très peu mais s’est confiée dernièrement à une autre amie et à moi-même!
Par moment elle veut le quitter et le lendemain elle fait comme si de rien n’était… et nous dit qu’elle est amoureuse…!
Ils ont une fille de 3 ans qui commence à comprendre un peu ce qu’il se passe. Cette situation me mets mal-à-l’aise, je sais qu’elle n’ai pas heureuse dans sa vie mais qu’elle ne va rien entreprendre pour quitter cette situation compliquée par peur…! Que pouvons-nous faire face à ça?
Bonjour Madame,
Une amie proche s’est confiée à vous récemment au sujet des violences sexuelles, psychologique et financières dont elle est victime. Vous ressentez un malaise face à cette situation car vous savez votre amie malheureuse mais ambivalente à l’idée de se séparer de son conjoint. Vous craigniez que ses craintes soient trop importantes pour qu’elle change sa situation.
Accompagner une personne victime de violence n’est pas évident et peut amener l’entourage à ressentir de l’impuissance. Il est alors tout à fait normal que vous vous questionniez sur la meilleure manière de vous y prendre. Le fait que votre amie ait pu se confier montre la confiance qu’elle vous témoigne. Il est très important qu’elle sente que vous être disponible en cas de besoin, elle pourra ainsi se confier à nouveau à vous.
Votre amie semble vivre des violences conjugales graves dans sa relation de couple et être ambivalente quant au fait de prendre la décision de se séparer. Il faut parfois du temps aux personnes victimes pour se positionner ce qui peut se révéler difficile à vivre pour l’entourage. La peur et la honte sont souvent des conséquences de la violence et empêchent les victimes d’agir. En tant qu’amie, si vous voulez la soutenir au mieux, il est important que vous respectiez son rythme et ses décisions au risque notamment qu’elle ne s’isole encore plus et ne se confie plus à vous.
Vous pouvez cependant lui transmettre des adresses utiles et lui suggérer de recevoir de l’aide de professionnel-le-s pour l’écouter et l’accompagner dans sa situation de vie. Elle peut par exemple, faire appel à la Fondation MalleyPrairie qui s’occupe des personnes victimes de violence et qui pourra lui proposer un entretien gratuit et confidentiel. Pour cela, elle doit prendre rendez-vous elle-même au 021/620.76.76. Les professionnel-le-s du Centre LAVI Vaud peuvent également la renseigner sur ses droits en tant que victime et répondent au 021/631.03.00. Concernant spécifiquement les violences sexuelles, il serait extrêmement important qu’elle puisse faire un constat médico-légal auprès de l’Unité de médecine des violences du CHUV. Ce document est confidentiel et n’est remis qu’à elle. Il pourrait être très précieux le jour où elle décide d’entreprendre des démarches. Pour tout renseignement et prise de rendez-vous:
Du lundi au vendredi de 08h00 à 12h00 et de 14h00 à 16h00, les week-ends et jours fériés de 08h00 à 12h00.
Concernant la fille du couple, il est important de savoir que les enfants sont considérés comme des victimes direct des violences dont ils sont témoins. Il est de la responsabilité des parents de les en protéger. Parfois le fait de rendre attentive la personne victime de l’impact négatif sur l’enfant exposé à la violence au sein du couple parental, est un levier qui permet à la personne de faire quelque chose pour changer sa situation. L’épisode 4 de notre podcast Poussière traite spéciquement des enfants exposés à la violence au sein du couple parental, vous pourriez suggérer à votre amie de l’écouter.
En espérant avoir répondu à vos questions, nous restons à disposition pour d’éventuelles précisions et recevons volontiers des nouvelles de la situation.
Nous vous transmettons nos meilleures messages.
24 novembre 2021 – Kay…
Je me fais violer souvent, j’ai peur, je ne sais pas quoi faire ?
Bonjour,
Tu as bien fait de nous écrire et de nous partager ce que tu vis. En parler et demander de l’aide sont les premières étapes pour trouver un moyen de te protéger de cette violence sexuelle. La priorité est de prendre soin de toi, sur les plans physique et psychologique et de te mettre en sécurité.
Sais-tu que le viol est interdit par la loi et qu’il est punissable? C’est un acte de violence grave et il a de nombreuses conséquences néfastes sur la personne qui le subit. Nous comprenons que tu aies peur. Rappelle-toi que tu n’es pas seule et que des professionnel-le-s peuvent t’aider.
Est-ce que tu as pu faire constater ces viols auprès d’un-e médecin? Si non, nous te suggérons vivement d’aller chez un-e docteur-esse ou à l’hôpital le plus proche. Tu pourras vérifier ton état de santé mais aussi garder une preuve si tu décides par la suite de faire des démarches juridiques. Tu peux demander un constat d’agression sexuelle. Il est très important de garder des preuves de l’agression, même si tu n’as pas l’intention de porter plainte dans l’immédiat.
Nous t’encourageons également à contacter le Centre LAVI le plus proche de chez toi afin d’être accompagnée et soutenue par des professionnel-le-s. Les victimes d’infractions ont le droit à une aide psychologique, juridique et financière de manière gratuite et confidentielle. Les intervenant-e-s pourront t’écouter avec bienveillance, te conseiller pour te protéger et te soutenir dans ce que tu traverses. Voici les coordonnées pour le Canton du Valais:
VS Centres LAVI
Centre de consultation Valais Romand
Rue des Vergers 1 – 1950 Sion
Tél. 027 607 31 00
www.vs.ch/web/sas/lavi-beneficiaires
Nous t’invitons à nous en dire plus si tu te sens prête et notre porte reste ouverte si tu as d’autres questions ou si tu souhaites donner de tes nouvelles. Nous t’envoyons nos meilleures pensées.
01 novembre 2021 – Val…
Bonjour,
Je vous écris à ce jour car ma meilleures amie a subi une agression sexuelle il y a un mois. Elle n’est pas prête encore à en parler, mais le vit très mal. J’ai besoin de conseils pour l’aider et l’accompagner au mieux dans cette situation. Merci d’avance !
Bonjour Madame,
Vous avez appris que votre meilleure amie a subi une agression sexuelle. En tant qu’amie proche, vous êtes témoin de la détresse de votre amie et vous vous demandez comment l’aider.
À la suite d’une telle agression, les victimes de violence sexuelle ressentent souvent un sentiment de honte et/ou de culpabilité qui bloque la parole. Le soutien de proche comme vous est donc important pour permettre à votre meilleure amie de sortir du silence et d’oser demander de l’aide.
Pour venir en aide et offrir du soutien aux victimes d’agressions sexuelles, il existe le centre LAVIdu Valais. Les professionnel-le-s du centre pourront proposer à votre meilleure amie une écoute, des informations sur ses droits ainsi qu’une aide plus spécialisée comme des consultations chez un-e psychothérapeute ou un-e avocat-e. Les consultations du centre LAVI sont confidentielles et gratuites. Il n’est pas nécessaire que l’auteur de violence soit découvert ou que votre meilleure amie dépose plainte. Lorsque votre meilleure amie se sentira prête à parler, nous vous invitons à lui transmettre le numéro du centre LAVI : 027 607 31 00.
Nous vous conseillons d’indiquer à votre amie que les professionnel-le-s du Centre LAVI sont là pour l’écouter et pour répondre à ses questions. En aucun cas, elle ne sera jugée ou encore mise en doute, les professionnel-le-s sont là pour la soutenir.
Aussi, en cas d’agression sexuelle, il est toujours recommandé d’effectuer un constat d’agression sexuelle le plus rapidement possible après l’agression à l’hôpital. Cela permet de mettre en évidence les preuves si plus tard elle décidait de porter plainte. Cependant, il est toujours utile de faire un bilan médical de contrôle, même plus tardivement. Même si cela est difficile, nous conseillons à votre amie de préciser les raisons pour lesquelles elle consulte. Votre soutien et accompagnement lors de ces démarches pourraient certainement être d’une grande aide pour votre amie.
Nous espérons avoir pu vous amener quelques éléments de réponses. N’hésitez pas à nous écrire à nouveau si vous avez d’autres questions, ainsi que si vous souhaitez nous tenir au courant de la situation. Prenez bien soin de vous.